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Zombieland !

Rappel du premier message :





Bienvenue à Zombieland !

Carte :
Spoiler:



Personnages joueurs :
Spoiler:


Je rappelle que vous n'avez aucun autre équipement de valeur que celui donné dans votre MP.
Amusez vous bien Twisted Evil
    Continuant son affligeante marche en direction opposée, Tuul reste toujours attentif à la moindre réaction que pourrait manifester un des psychopathes. Rien. Aucune requête, aucun rire, aucune attaque fourbe venant de derrière. Les deux personnages n'ont aucunement l'intention de faire équipe avec le gamin. Ils ne semblent pas avoir pris en compte les mots qu'il a prononcé, ni la situation dans laquelle ils sont. Tous les deux sont partis en direction du pont, là où les zombies arrivent en petit nombre, ça devrait les occuper un petit moment. Tuul prendra donc forcément un autre chemin, celui de l'énorme bâtiment à sa gauche semble être très accueillant, il contient sûrement des choses utiles ou bien des humains encore humains. Les priorités sont pour le moment de trouver un compagnon digne de ce nom et de trouver la sortie de cet île digne d'une cellule de l'enfer. Normalement le gamin devrait avoir au moins une chose que les gens qu'il rencontrerait voudraient échanger contre de l'aide, mais après avoir fait cette rencontre, soit ce soir il est condamné à croiser que des débiles mentaux, soit la marchandise est remise en question.

    Un ou l'autre, le gamin ne pourra pas faire beaucoup de chemin s'il reste seul, avec un boulet de cette taille à la cheville et un skateboard sans roues en guise d'arme, il ne tiendra pas contre une dizaine de ces cadavres ambulants. Après avoir observé longuement la destination qu'il s'est fixée, le révolutionnaire met ses mains dans ses poches pour tenter quelque chose qui, comme l'aspirine l'a fait pour son mal de crâne, pourrait lui retirer ses atroces nausées. Rien de bien concluant, une poignée de clous, un vieux yo-yo en métal, les médocs et un bout de papier. Tuul remet le tout dans ses poches, tout sauf le bout de papier, il est enroulé et retenu par une corde. Un vieux bout de parchemin vieilli et jauni. Après avoir examiné l'objet, le gamin retire la corde et y jette un coup d'oeil.


    - Oh.. C'est quoi ça? Des carrés, des cercles, des lignes, des traits. On dirait un plan de quelque chose, une carte? C'est la carte de l'île! J'aurai au moins trouvé quelque chose d'utile. Avec ça pas besoin d'atteindre le toit de l'immense bâtiment, j'devrais pouvoir m'y retrouver en étudiant mieux le truc.

    Tant mieux, Tuul est plus en sécurité à l'intérieur que sur le bâtiment avec tous ces éclairs qui traversent le ciel de plus en plus rapidement. Oui, car pour ajouter une touche de bordel à cette nuit, l'orage approche.

    La pluie se met de la partie et le brouillard lui, semble vouloir rester. Toute cette météo est digne des vieilles histoires d'horreur, avec les sorcière et les villes fantômes. Le plus intriguant, c'est tous ces bruits et ces sons bizarres qui proviennent de l'intérieur des murs, ils poussent le jeune garçon à ralentir le pas, plus qu'il ne le fait déjà. Les choses qu'il a rencontré précédemment confirment qu'il vaut mieux rester alerte. Malgré sa marche de plus en plus lente, il parvient finalement au portail du cimetière, là où il croyait l'avoir vu. À travers la brume c'est pas évident mais c'était tout juste, reste plus qu'à le franchir. Heureusement il n'est pas fermé à clé, ni fermé complètement.

    Le gamin se repère de mieux en mieux avec sa carte, le bâtiment qu'il a devant lui est sans doute le plus gros, au centre de l'île. Le cimetière est complètement à l'ouest et plusieurs autres bâtisses sont placés un peu partout sur l'île, trois très exactement. Le pont vers lequel les deux tueurs nés sont partis mène à une passerelle et traverse une sorte de bassin. Ce qui intéresse Tuul c'est l'entrée, car trouver un bâtiment est une chose mais y entrer en est une autre, d'après ce que décrit la carte, elle se trouve au sud, voilà sa nouvelle destination.

    Le bretteur commence son nouvel itinéraire à travers la pluie et les éclairs, l'odeur qui englobe les lieux est de plus en plus infecte, le sol devient de plus en plus convenable est les murs de briques grises sont maintenant clairement visibles. Ils sont vieux, même très vieux. Certaines briques n'y sont plus et les trous qu'elles ont laissés sont encore là, il n'y a aucune fenêtre de ce côté. Tuul commence donc à longer ce grand mur dans le but d'atteindre un angle et ensuite une porte.
      J'ai parcouru la distance séparant les deux édifices sans croiser nouvelle âme qui vive. Bon point. Mais à peine je pénètre dans le hall d'entrée, un truc m'accoste. Un truc en costard. Excusez du peu. Jle butte ? Je me carapate ? Tiens, le truc en costard parle. Le truc en costard qui parle, on dirait un humain. C'est surprenant qu'il ait l'air si normal. Si normal que c'est à s'y méprendre. Si c'est un piège, c'est sacrément fouinard. Mais le plus probable, c'est que le truc en costard qui parle là, ben l'est humain. C'est un jeune, qui se trouve dans une sacrée panade, tout comme moi.

      Et qu'est ce qu'il veut, le jeune ? De l'argent pour le voyage de fin d'année de sa classe ? Pour s'acheter de l'herbe, peut-être ? Hmm ? Non ? De l'aide. Discuter. C'est louche, venant d'un jeune. En plus, je peux pas mettre ma main à couper qu'il soit inoffensif. Mais en même temps, on s'en fout. Il a pas de crocs ? Ni une gueule en décomposition ? Okay, c'est déjà pas mal. Par les temps qui courent, vaut mieux pas se montrer trop regardant sur le CV. Va pour un brin de causette. Ça laissera même le temps à mes nerfs de faire retomber la pression, avec un peu de chance.


      Navré pti gars mais je saurais pas te renseigner. On est embarqués dans la même galère, il semblerait. Pour ce qui est du coup de main, ça peut se négocier, mais c'est donnant donnant. Un service proposé pour un service rendu de même valeur.

      Ouaip, y'a pas placardé Père-Noël sur ma gueule non plus. Je galère déjà bien assez tout seul, sans qu'en plus il faille que je me coltine un boulet au pied. Même si à l'observer un brin, lui n'est pas l'archétype du fardeau. Plutôt classe, plutôt serein, plutôt tout ce qu'il faut en fait.

      Derrière nous, la foudre s'abat dans un rugissement surréaliste. La terre se fendrait presque en deux sous ses coups de boutoir. Quand on a des problèmes d'envergure comme nous autres actuellement, on s'en fout un peu de l'orage, mais tout de même. Ça serait moche de se dépatouiller de ce guêpier sans dommage et pour finir, se faire cueillir par une gentille décharge de 50 millions de Volt à peine qui te refroidit aussi sec. N'importe qui en conviendra.

      Ploc. Plic ploc.

      Ça y est, les nuages se sont percés. Maintenant, en prime, il pleut comme vache qui pisse.

      Genre là tu vois, t'aurais un parapluie, ça mériterait que jt'offre une clope.

      Ah mais, suis-je bête. J'omettais un très léger détail dans l'équation, moi...

      Mouais...et comme là, j'ai pas de clopes, ça mériterait que j'aie un parapluie...

      Je sais pas si l'autre a tout compris, mais ça paraitra limpide à qui se sentira concerné par mon infortune. Sans rire, celui qui m'a refourgué des allumettes s'est bien payé ma gueule.

      Bref. T'veux un coup de main tu disais ? Jt'é...

      Groaaah.

      Tiens, des copains des autres. Plus gros. Plus nombreux. Ben voyons. Ça serait pas drôle sinon. Pour le moment, ils sont loin. M'enfin, avec ces bestioles, on sait jamais trop à quoi s'en tenir.

      Ben t'as intérêt à m'dire rapido de quoi il en retourne, si tu veux mon avis.

      Sinon, ni lui ni moi ne serons bientôt plus en état de refiler des coups de main ou une clope au voisin. On sera même plus en état de faire grand chose. Je donne pas trente secondes à la bande pour se rameuter vers nous.
        Confiant dans les capacités de la tueuse porteuse de croix pour arraché du métal, TnT se retourna, et se dirigea là où le brouillard lui indiquait la présence du plus grand nombre de vilain pas beau tout vert. Comment le brouillard pouvait lui indiquer cela? La réponse était très simple : il suffisait de regarder où étaient les ombres bizarres qui bougeaient au ralenti.

        Un perçu sous ses pieds un tremblement assez impressionant. Ce tremblement lui indiqua avec une subtilité toute relative que l'autre barbare essayait de fracasser les soutients de la grille avec une subtilité au moins aussi relative.

        Bon cela dit, si le fameux "séparons nous, nous couvrirons plus de terrain" lui avait semblé être une idée interressante et logique sur le papier, notre jeune garçon découvrait petit à petit qu'au final, il aurait peut-être eu intérêt à rester avec la demoiselle. Non, voyons, il n'avait pas peur voyons! Quelle idée stupide, ce n'était que par pure intinct de protection virile de la jeune femme. La pauvre, seule dans le brouillard, entourée d'une horde de créatures gémissantes et pourrissante qui pouvait la transformer en affreux monstre à la moindre orsure. Après tout, certe elle était viril, mais fallait pas déconner, c'était quand même une femme quoi.

        C'est alors que notre héros sursauta, un gémissement terrifiant venait de se faire entendre derrière lui. Satant lui même éclata de rire, Tempiesta paniqua. Le rire de ce démon était terrifiant, un terrible grondement qui rappelait le hurlement d'agonie de centaines de personnes. Timuthé avait peur...

        Mais non TnT, je déconne! Tu es sourd, tu peux rien entendre! Tout ça c'était juste pour te faire flipper et de voir paniquer à mort et ainsi perdre toute crédibilité!

        Hahahahaha! C'est taquin un narrateur quand même...

        Pourquoi tu me regardes comme ça?

        SBAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAFFF.

        Donc nous disions que notre fabuleux héro, telle une allégorie de la vaillance, du courage, et de la perfection masculine s'élança gaiement au milieu de cette ambiance glauque. Il n'était pas de ces faibles femellettes qui hurlait devant l'annonce d'une mort certaine. Il n'était pas non plus de ces faibles pseudo combattants qui mouaillaient leurs pantalon dès que la moindre hordre de 4 000 zombies leur fonçait dans le lard avec la ferme intention de les transformer en kebab. Et puis quoi encore, pourquoi pas manger équilibré pour éviter les problèmes de santé, ou bien même forniquer avec un préservatif pour éviter d'avoir des maladies incurables et potentiellement mortelles hein?

        Dans toute sa classe super-viril de héro tout puissant, le mafieux décida même qu'il était tant de chantonner. Et il n'allait pas poussé n'importe quel type de chanson! C'était ce genre de chanson que vous faisiez quand vous étiez de bonne humeur, et qui décrivaient tout ce qui se passait devant vos yeux. Alors bien sur avec la voix monocorde de TnT, et son absence de capacité de se rendre compte de ce qu'il chantait, le résultat était très moche. Cela dit, c'était aussi là l'avantage d'être sourd, il entendait pas la laideur de ce qu'il chantait

        Brouillard sur le cimetière
        Y a des vautours perché sur les pierres
        Un gros zombi pas chouette
        Court après moi avec une machette

        Chauve souris dans le... oooooh mais attend!


        Et oui, comme vous l'avez deviné en lisant cette chanson, le garçon avait un bon gros zombie, modèle big Zom deluxe, double portion de graisse et suplément machette. Et en plus le gros truc courrait vers lui. Bien évidemment, notre vaillant héros n'allait pas se laisser faire par un vulgaire zombi, même s'il était d'origine américaine! Et puis il aimait montrer sa tolérance, en veillant à ce que chaque zombi, qu'il soit noir, blanc, vert, bleu, jaune, multicolore, ou même américain soit massacrer avec le même soin, et le même soucis du détails.

        Ya pas à dire, c'est beau le professionnalismen!

        TnT souris, et s'élança droit sur le gros tas, avec ses deux os dans les mains.

        *interlude musical gentils et doux pendant que TnT fait des trucs déguelasses avec le au zombi*

        T'es sur que c'est mieux pour les connotations la correction que tu as apporté George? Oki, je la ferme et je reprends.

        Quelques minutes plus tard, nous retrouvons notre jeune homme qui se dirigeait tranquillement vers le pont où Rachel devait déjà être. Il avait rangé ses deux os couverts de sang, et s'était enroulé autour du bras 4 bons mètres d'intestion décomposé, fraichement prélevés sur le corps du gros zombie qui gisait maintenant au milieu du cimetière. Il n'avait pas récupéré la machette. En effet, celle si avait été brisée pendant l'affrontement, une sombre histoire de pierre tombale, de salto salvateur, et de lapin nain de nouvelle guinée...

        Cela dit, TnT n'avait pas perdu sa joie de vivre, et finnissait son chant racontant tout ce qu'il percevait.

        On a la bouche pleine de sang et on rit
        Ma femme couche avec Satan c'est beau la vie


        Et je vous certifie que vous ne voulez pas savoir comment il avait put chanter ça à partir de ce qu'il observait!

        Le chant s'arrêta à ce moment là, car il arrivait vers la donzelle manieuse de tombe. Manifestement, elle avait du bien s'amuser, car plein de cadavres ornaient le sol autour d'elle. Il en serait presque tombé amoureux dis-donc, vous imaginez, une femme super forte capable de pulvériser du zombi pendant que vous aller bravement et allégrement faire les courses, c'est la femme parfaite!

        Toujours était-il que ce n'était qu'une femme, aussi virile soit-elle, elle devait bien se taire et laissé TnT dirigé les opérations, après tout, elle n'avait ce qu'il fallait dans les gènes pour réussir à établir un plan assez développer pour neutraliser une horde de zombie qui leur chargeait dessus. Faut pas déconner non plus! Une femme intelligente hahahahaha, elle est bien bonne.

        Bon alors normalement ce qu'on doit faire, c'est attacher les piques les unes aux autres avec les intestins ici présents, avant de les planter au sol. Quand les maccabés arriveront, on aura plus qu'à tirer sur les intestins pour relever les piques. Ca les tuera pas tous, mais je pense qu'en répétant le processus, on peut arriver à une bonne quinzaine, voir une bonne vingtaine de mort sans efforts.

        Enfin, s'il n'y a pas d'ennuis bien sur...


        Et là, comme vous venez tous de le remarquer, je viens d'utiliser une très puissante formule d'invocation de la loi de Murphy, modèle emmerdement perpétuel et maximum. Si un expert en Nawakomancie de catégorie 4 pouvait intervenir pour modéliser cette loi afin que mes 40 points de mana quotidiens n'aient pas été dépensés en vaint...

        On demande le petit Toji à l'accueil, pour pourrir la vie de deux inconnus en manque d'action dans ce zombieland, je répète, on demande le petit Toji à l'accueil!

        Hrp/ pour tous les curieux sur le rythme de la chanson : https://www.youtube.com/watch?v=eeECzZ_V2_c /Hrp
          Quand il vous arrive une merde ce n’est jamais par hasard. On peut toujours remonter jusqu'à un moment ou vous avez pris une mauvaise décision. Parfois l’erreur est flagrante, et parfois si mineure qu’elle parait insignifiante. Mais elle est toujours la.
          Dans le cas de l’agent Red, la chaine de décision qui l’avait amené dans cette galère avait commencé à la pancarte « danger expériences ». il s’en souvenait très bien, une pancarte à la peinture encore fraiche et qu’une main anonyme et pas très habile avait placé en travers du couloir. Ce couloir qui menait à la division scientifique du Cypher Pol, but du moment de l’agent Red et du courrier qu’on lui avait confié.
          En y réfléchissant il pouvait même remonter un poil plus haut la chaine décisionnaire, par exemple jusqu’au moment ou, poussé à bout par une journée entière de paperasserie et de tracasseries administrative il avait décidé de porter lui même le pli destiné au chef de la division scientifique. Sur le moment, même l’idée de jouer les larbins messagers lui avait paru plus attractive que celle de finir sa journée derrière un bureau. Première erreur…

          Et Red s’était mis joyeusement en marche jusqu'à la pancarte qui osait lui interdire de continuer. Il s’était arrêté, et avait même pris le temps de s’allumer une petite clope illégale dans le couloir désert, le temps d’examiner ses options. D’un coté un long contournement pour éviter le couloir, redescendre au premier niveau, sortir du bâtiment, traverser la cour d’entrainement, remonter vers l’armurerie avant de pouvoir enfin rejoindre la section scientifique par l’entrée principale. Une vraie galère en perspective… De l’autre, une minuscule transgression. Après tout, le panneau était peut être une erreur, et puis, une expérience dangereuse aurait surement été signalé de façon plus agressive, on aurait mis un garde ou une vrai barrière. Et puis « danger expériences » ce n’était pas très clair, pas de limites de temps… L’expérience était surement finie et on avait simplement oublié de virer l’affiche…
          Achevant de se convaincre il avait jeté un bref regard autour de lui, et ne voyant personne il avait discrètement soulevé la pancarte avant de se glisser de l’autre coté et de poursuivre son chemin. Deuxième erreur…

          Il avait traversé des couloirs et des bureaux déserts avant de débarquer dans le cœur de la zone scientifique. Il commençait à se demander si il ne ferait pas mieux de rebrousser chemin quand le Pacifista avait soudain défoncé la cloison juste à coté de lui, l’avait immédiatement remarqué et attrapé d’une main de fer qui ne laissait place à aucune échappatoire….
          Il s’était débattu sans succès, incapable de se libérer, remarquant à peine les types en blouses blanches courant visiblement après le Pacifista et qui, munis d’un armement aussi hétéroclite que mystérieux se planquait maintenant derrière la paroi détruite…
          Et puis le Pacifista l’avait soulevé à hauteur de regard, un sourire tout ce qu’il y a d’inhumain plaqué sur le visage…

          -Dis-moi, ou veux-tu aller ?
          -SURTOUT NE LUI REPONDEZ PAS !

          Red se souvenait d’avoir tourné la tête vers le scientifique qui venait de crier….. Puis de rien d’autre. Le décor avait été remplacé par un grand flot lumineux. Puis par un grand flot noir… Puis par un endroit très sombre et salement puant…

          On ne le répétera jamais assez, méfiez vous des scientifiques, et lisez les panneaux…

          (…)

          Red se lève précautionneusement dans le noir. Explore à tâtons son environnement immédiat. Un sol froid et dur, un sol dallé en pierres, un truc mou qui sent très fort la charogne, une sorte de bâton…
          Devant l’absence d’un danger immédiat Red fouille rapidement ses poches à la recherche d’un briquet, le sort, l’allume, jetant enfin un peu de clarté sur les impressions tactiles de l’agent Red.
          La salle est la base d’une tour ronde de bonne taille, une grosse porte donne sur l’extérieur, un escalier monte vers les créneaux.
          Le bout de bois s’avère être un tibia humain, et le bout de viande qui pue a du autrefois être un organe interne, un foie ? Difficile à dire sans être expert en médecine légale, surtout que le bout de chair n’est pas tout seul mais voisine un véritable charnier de corps humains et apparentés.
          Réprimant un frisson de dégout Red éteint le briquet et se relève d’un bond en s’essuyant nerveusement la main sur ses fringues. Finalement l’odeur est nettement plus supportable dans le noir.

          **Bordel mais qu’est ce que c’est que ce labo ? Depuis quand on fait des expériences sur des humains ici ? Et moi je fais quoi ? Le prochain sujet ? Ou est ce que cette saloperie de Pacifista a bien pu m’envoyer ? Journée de merde ! **

          Red avance doucement vers la porte aperçu un instant auparavant, s’efforçant de ne pas penser aux trucs qu’il piétine et écrase sous ses pieds. Il manque plusieurs fois de trébucher mais finit par atteindre la porte sans encombre. Attrapant les battants à deux mains il l’ouvre en grand, pressé de se libérer de l’odeur fétide et impatient de savoir ou est ce que ce taré de prototype a bien pu l’expédier. (Troisième erreur ?)
          La scène qu’il découvre est tout droit sorti d’un film d’horreur classique. Une lumière glauque et faible produit par un soleil dissimulé par de lourds nuages noirs, un château sépulcral qui semble surgir de la brume au delà d’une forêt sinistre d’arbres morts. Et surtout, au premier plan, une foule informe de zombi dont les premiers rangs le regardent déjà avec appétit. Cadavres d’humains, de monstres, de bêtes diverses ou pires, d’assemblage des trois à la fois. Une seule caractéristique commune, ils sont clairement morts et clairement affamés…

          En bon vivant Red joue en premier et met un grand coup de lattes au premier mort vivant, le propulser sur les autres devrait lui donner le temps de refermer la lourde. La grosse grolle clouté de l’agent Red traverse littéralement le torse du cadavre, ressortant au milieu du dos en emportant tout ce qui trainait encore sur le chemin… et évidemment le zombi n’est catapulté nulle part. Red ayant juste le temps de ramener son pied avant que le monstre ne lui agrippe la jambe.
          Plus le temps de refermer les portes, pas d’armes. Red tourne le talon et fonce vers l’escalier qu’il gravit en sautant les marches quatre à quatre.
          Pas de zombis sur le chemin, juste un bel escalier qui mène droit au sommet de la tour. Et une minute plus tard voila l’agent Red au sommet de la tour. Un sommet tout plat, sans créneau, sans chemin de ronde, sans échappatoires. Un coup d’œil par-dessus bord achève de dresser le tableau. La tour est cernée par une énorme horde de morts vivants, impossible de les compter mais il y en a beaucoup, et partout. Et ils ont tous le regard braqué vers la plate forme ou l’agent Red, de plus en plus paniqué, cherche une échappatoire. Une vraie souricière pour viande à zombis…

          Derrière l’agent Red les premiers zombis débarquent lentement de l’escalier… Le piège se referme. Il faut une idée de génie et il la faut maintenant…
          Et Red en a une, une idée à la con mais on fait avec ce qu'on a. Et Après tout, avant de s’appeler Red il s’appelait Rossignol Edouard Désiré JACKSON !

          D’un geste il arrête les zombis, d’un pas glissé et d’un déhanchement il jette son manteau à la foule, et il lance le show de la dernière chance…




          -It's close to midnight and something evil's lurking in the dark
          Under the moonlight you see a sight that almost stops your heart
          You try to scream but terror takes the sound befor you make it
          You start to freeze as horror looks you right between the eyes,
          You're paralyzed


          Emportés par un instinct primaire tout droit surgi de leur absence de cerveau reptilien les zombis ne peuvent que suivre, et tout autour de la tour s’organisent une gigantesque chorégraphie qui suit les mouvements de l’agent Red au sommet de sa tour… Pendant quelques minutes les zombis de Thriller Bark on un nouveau maitre.

          -That it's a thriller, thriller night
          'Cause I can thrille you more than any ghost would dare to try
          Girl, this is thriller, thriller night
          So let me hold you tight and share a killer, diller, chiller
          Thriller here tonight

          La musique s’arrête, Red aussi. Vêtements déchirés, en sueur, seul au monde au bord du vide il contemple les zombis qui les regardent. De l’admiration dans les yeux qui leur restent encore. Il étend les bras, prêt à se jeter dans ceux de ses nouveaux fans…

          -Gnap !
          -Hé mais ? Tu viens de me mordre la ? Merde….


          A Thriller Bark, les zombis ont un nouveau maitre. Et il est comme eux.
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