Robina était arrivée depuis tous juste quelques jours sur l’archipel aux Éveillés, la nuit ne tombait jamais vraiment sur cette île de la route de tous les périls, une lumière diffuse se dégageait de chaque bâtiment, fruit et animal. Elle avait vu des choses étranges depuis son premier départ de Sanderr, néanmoins, elle arriverait à s’adapter, les nouvelles découvertes lui donnaient des frissons, elle avait pu voir du gibier dans la forêt alentour, peut-être arriverait-elle à garder la luminescence qui caractérisait tout ce qui l’entourait.
Le log pose que le Baroque Works lui avait envoyé suite à l’arrestation de Mayaku Miso était lentement en train de se recharger, cependant, elle devait faire demi-tour, le siège de l’organisation de chasseurs de primes dont elle faisait partie se trouvait sur Whiskey Peak, la première île de la voie qui se trouvait à l’opposé de leur position. Elle avait donc deux solutions, utiliser de nouveau la Translinéenne pour retrouver son chemin rapidement et facilement ou le gyropose qu’elle avait acheté au commandant qu’elle avait sauvé.
La technologie de ce pose permettait d’avoir une plus grande liberté de mouvement, d’une simple pression sur un petit bouton latéral, il pouvait modifier le champ magnétique enregistré pour choisir une autre île parmi celles qui étaient les plus proches. Concrètement, elle pouvait se déplacer dans le sens qu’elle voulait, aller directement à Shishoku, ou faire un crochet vers la première voie pour acheter une licence de chasseurs de primes à Emé, Ema et Emi. Elles deviendraient ainsi officiellement des collègues et apprentis de la cuisinière, parmi le Baroque Works, à l’idée d’avoir des néophytes à qui elle apprendrait ce qu’elle avait appris de sa maigre expérience, elle était en joie.
Devait-elle aller le plus vite possible à son objectif ou bien suivre ses envies ? Son expérience lui soufflait de ne pas l’écouter, elle avait gagné en expérience en voyageant au gré de ses envies sur les Blues, il allait en être de même pour la route de tous les périls, elle le savait d’avance. Peut-être Ema deviendrait-elle une seconde digne de la meilleure cuisinière du monde avec toutes ses aventures ?
Ne voulant pas se presser, et ayant pris sa décision avec elle-même, elle comptait bien profiter de la première île de la route de tous les périls pour s’acclimater aux températures chaudes. Elle en avait rencontré plusieurs durant la première partie de son voyage, et elle avait toujours été surprise et suffocante lors de ses voyages sur ces dernières, elle comptait bien s’adapter, en se mettant en maillot de bain, en bronzant sur la plage de sable fin ainsi qu’en sirotant un jus de fruit, la meilleure des façons, si déjà elle ne se retrouvait à suer à grosses gouttes à chacun de ses mouvements, elle en serait heureuse.
Elle avait emprunté un des hamacs vides dans les ponts inférieurs de l’Iceberg, où dormait l’équipage, pour l’attacher à l’extérieur à deux arbres, il ne lui manquait plus que quelques pistaches ou cacahuètes et elle se voyait couler des jours heureux ici pendant un long moment. La convoi du Guns and Banana près de Dead End l’avait laissé avec plusieurs blessures et un ordre de se reposer pour ne pas finir en morceau, elle n’avait pas rechigné pour prendre ce repos bien mérité, un jus d’ananas de l’archipel, luminescent, dans la main la paille se portant à ses lèvres, elle prit une gorgée en regardant son équipage s’affairer pour finir les préparatifs de départ.
Elle allait devoir se rhabiller, elle aimait bien se prélasser, mais ça n’était pas dans son tempérament, elle finit son verre d’une seule longue gorgée et décrocha les deux côtés du hamac des arbres qui lui permettait d’être suspendu. Son verre d’un côté et le filet de corde de l’autre, elle monta la rampe d’accès de l’Iceberg sous les yeux de son équipage qui détournait pour certains les yeux. Elle s’en moquait, il faisait trop chaud et elle ne comptait pas mourir de chaud pour un peu de peau à la vue de tous.
Vous, prenez ça et remettez-le à sa place dans les quartiers de l’équipage, il est en trop, mais il ne va pas traîner sur le pont.
Bien capitaine !
Fang ! Le log est-il rechargé ?
Il l’est depuis un long moment, je dirais facilement depuis trois jours. Nous sommes prêts à partir sur votre ordre, commandante.
L’île qui ne dormait jamais, l’archipel aux Éveillés, elle allait donc devoir partir d’ici cela faisait un petit moment qu’elle n’avait pas pu souffler pour juste se reposer, et ne pas avoir à se battre contre des pirates, l’île était sous le contrôle du Gouvernement Mondial et la paix régnait, elle était certes sur la route de tous les périls, mais selon elle, l’Îlot Flottant était cent fois plus dangereux que l’Archipel.
Je vais me changer Shui, commencez les préparatifs pour le départ, nous partons demain à la première heure.
Vous avez entendu la capitaine ?! Que tout le monde se bouge, on part demain à l’aube, pas de tire-au-flanc, celui qui se verra à se tourner les pouces n’aura pas de quoi manger ce soir !
La menace était du vent, la fille aux cheveux bleus ne permettrait jamais à un membre de son équipage de dormir avec le ventre vide, et ils le savaient tous, cependant à l’idée de manquer le repas du soir, ils mirent plus d’œuvres au travail, après tout, une candidate pour devenir la meilleure cuisinière du monde leur faisait la cuisine, ils ne manqueraient ce moment pour rien au monde.
Alors que la chasseuse de primes prenait sa douche pour se débarrasser du sable qui lui collait à la peau, elle réfléchit à leur prochaine destination, Whiskey Peak, l’île de l’ancien Quartier Général de la BNA, la Bounty National Agency, une agence de chasseur de primes pour laquelle elle avait travaillé pendant un temps, avant qu’elle ne se fasse absorber par le baroque Works, son nouvel employeur. Plongée dans ses pensées, elle éteignit l’eau, se sentant propre, elle enfila une brassière ainsi qu’une jupe longue, pour ne pas se retrouver pied nu, des cuissardes noires avant de ressortir à l’air libre.
Se sentant plus à l’aise, sans tous les regards qui se posaient sur elle, elle surprit une conversation entre deux moussaillons, l’un d’eux s’occupait de la vigie la nuit dernière de ce qu’elle avait surpris pour l’instant.
Mais puis-ce que je te le dis !
C’est n’importe quoi, il fait tout le temps jour ici, il peut pas faire sombre.
Ce n’est pas qu’il faisait sombre, la lumière n’existait pas ! Comme si quelque chose ou quelqu’un absorbait la lumière de l’île.
Et tu crois vraiment que je vais te croire ? Quelqu’un absorberait la lumière de l’île… Et pour faire quoi exactement, c’est pas comme si c’était très nourrissant…
J’en sais rien, mais mon instinct me dit que c’est une mauvaise histoire, ça sent pas bon tout ça.
J’en ai parlé avec le maître d’équipage : Il m’a dit d’arrêter de colporter des ragots.
Mais je sais ce que j’ai vu, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond sur cet archipel, moi qui te le dis.
T’avais dû attraper une insolation, ou sinon tu commençais à t’endormir, ça arrive à certains à cause du manque de sommeil, on a tous hâte de se casser pour avoir des vraies nuits.
Je ne m’endormais pas, enfin pas à ce moment-là !
T’as dû piquer du nez alors, je sais pas, mais je suis sûr qu’il y a une explication, de toute façon, la question se pose pas, on se barre de cet enfer lumineux demain matin, on pourra avoir l’esprit tranquille d’ici vingt-quatre heures.
Espérons que tu dises vrai, cet archipel commence à me taper sur le système.
À qui le dis-tu… À qui le dis-tu.
Sur ces dernières paroles, la capitaine de l’Iceberg remonta sur le pont supérieur pour demander des explications à son maître d’équipage.
Le log pose que le Baroque Works lui avait envoyé suite à l’arrestation de Mayaku Miso était lentement en train de se recharger, cependant, elle devait faire demi-tour, le siège de l’organisation de chasseurs de primes dont elle faisait partie se trouvait sur Whiskey Peak, la première île de la voie qui se trouvait à l’opposé de leur position. Elle avait donc deux solutions, utiliser de nouveau la Translinéenne pour retrouver son chemin rapidement et facilement ou le gyropose qu’elle avait acheté au commandant qu’elle avait sauvé.
La technologie de ce pose permettait d’avoir une plus grande liberté de mouvement, d’une simple pression sur un petit bouton latéral, il pouvait modifier le champ magnétique enregistré pour choisir une autre île parmi celles qui étaient les plus proches. Concrètement, elle pouvait se déplacer dans le sens qu’elle voulait, aller directement à Shishoku, ou faire un crochet vers la première voie pour acheter une licence de chasseurs de primes à Emé, Ema et Emi. Elles deviendraient ainsi officiellement des collègues et apprentis de la cuisinière, parmi le Baroque Works, à l’idée d’avoir des néophytes à qui elle apprendrait ce qu’elle avait appris de sa maigre expérience, elle était en joie.
Devait-elle aller le plus vite possible à son objectif ou bien suivre ses envies ? Son expérience lui soufflait de ne pas l’écouter, elle avait gagné en expérience en voyageant au gré de ses envies sur les Blues, il allait en être de même pour la route de tous les périls, elle le savait d’avance. Peut-être Ema deviendrait-elle une seconde digne de la meilleure cuisinière du monde avec toutes ses aventures ?
Ne voulant pas se presser, et ayant pris sa décision avec elle-même, elle comptait bien profiter de la première île de la route de tous les périls pour s’acclimater aux températures chaudes. Elle en avait rencontré plusieurs durant la première partie de son voyage, et elle avait toujours été surprise et suffocante lors de ses voyages sur ces dernières, elle comptait bien s’adapter, en se mettant en maillot de bain, en bronzant sur la plage de sable fin ainsi qu’en sirotant un jus de fruit, la meilleure des façons, si déjà elle ne se retrouvait à suer à grosses gouttes à chacun de ses mouvements, elle en serait heureuse.
Elle avait emprunté un des hamacs vides dans les ponts inférieurs de l’Iceberg, où dormait l’équipage, pour l’attacher à l’extérieur à deux arbres, il ne lui manquait plus que quelques pistaches ou cacahuètes et elle se voyait couler des jours heureux ici pendant un long moment. La convoi du Guns and Banana près de Dead End l’avait laissé avec plusieurs blessures et un ordre de se reposer pour ne pas finir en morceau, elle n’avait pas rechigné pour prendre ce repos bien mérité, un jus d’ananas de l’archipel, luminescent, dans la main la paille se portant à ses lèvres, elle prit une gorgée en regardant son équipage s’affairer pour finir les préparatifs de départ.
Elle allait devoir se rhabiller, elle aimait bien se prélasser, mais ça n’était pas dans son tempérament, elle finit son verre d’une seule longue gorgée et décrocha les deux côtés du hamac des arbres qui lui permettait d’être suspendu. Son verre d’un côté et le filet de corde de l’autre, elle monta la rampe d’accès de l’Iceberg sous les yeux de son équipage qui détournait pour certains les yeux. Elle s’en moquait, il faisait trop chaud et elle ne comptait pas mourir de chaud pour un peu de peau à la vue de tous.
Vous, prenez ça et remettez-le à sa place dans les quartiers de l’équipage, il est en trop, mais il ne va pas traîner sur le pont.
Bien capitaine !
Fang ! Le log est-il rechargé ?
Il l’est depuis un long moment, je dirais facilement depuis trois jours. Nous sommes prêts à partir sur votre ordre, commandante.
L’île qui ne dormait jamais, l’archipel aux Éveillés, elle allait donc devoir partir d’ici cela faisait un petit moment qu’elle n’avait pas pu souffler pour juste se reposer, et ne pas avoir à se battre contre des pirates, l’île était sous le contrôle du Gouvernement Mondial et la paix régnait, elle était certes sur la route de tous les périls, mais selon elle, l’Îlot Flottant était cent fois plus dangereux que l’Archipel.
Je vais me changer Shui, commencez les préparatifs pour le départ, nous partons demain à la première heure.
Vous avez entendu la capitaine ?! Que tout le monde se bouge, on part demain à l’aube, pas de tire-au-flanc, celui qui se verra à se tourner les pouces n’aura pas de quoi manger ce soir !
La menace était du vent, la fille aux cheveux bleus ne permettrait jamais à un membre de son équipage de dormir avec le ventre vide, et ils le savaient tous, cependant à l’idée de manquer le repas du soir, ils mirent plus d’œuvres au travail, après tout, une candidate pour devenir la meilleure cuisinière du monde leur faisait la cuisine, ils ne manqueraient ce moment pour rien au monde.
Alors que la chasseuse de primes prenait sa douche pour se débarrasser du sable qui lui collait à la peau, elle réfléchit à leur prochaine destination, Whiskey Peak, l’île de l’ancien Quartier Général de la BNA, la Bounty National Agency, une agence de chasseur de primes pour laquelle elle avait travaillé pendant un temps, avant qu’elle ne se fasse absorber par le baroque Works, son nouvel employeur. Plongée dans ses pensées, elle éteignit l’eau, se sentant propre, elle enfila une brassière ainsi qu’une jupe longue, pour ne pas se retrouver pied nu, des cuissardes noires avant de ressortir à l’air libre.
Se sentant plus à l’aise, sans tous les regards qui se posaient sur elle, elle surprit une conversation entre deux moussaillons, l’un d’eux s’occupait de la vigie la nuit dernière de ce qu’elle avait surpris pour l’instant.
Mais puis-ce que je te le dis !
C’est n’importe quoi, il fait tout le temps jour ici, il peut pas faire sombre.
Ce n’est pas qu’il faisait sombre, la lumière n’existait pas ! Comme si quelque chose ou quelqu’un absorbait la lumière de l’île.
Et tu crois vraiment que je vais te croire ? Quelqu’un absorberait la lumière de l’île… Et pour faire quoi exactement, c’est pas comme si c’était très nourrissant…
J’en sais rien, mais mon instinct me dit que c’est une mauvaise histoire, ça sent pas bon tout ça.
J’en ai parlé avec le maître d’équipage : Il m’a dit d’arrêter de colporter des ragots.
Mais je sais ce que j’ai vu, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond sur cet archipel, moi qui te le dis.
T’avais dû attraper une insolation, ou sinon tu commençais à t’endormir, ça arrive à certains à cause du manque de sommeil, on a tous hâte de se casser pour avoir des vraies nuits.
Je ne m’endormais pas, enfin pas à ce moment-là !
T’as dû piquer du nez alors, je sais pas, mais je suis sûr qu’il y a une explication, de toute façon, la question se pose pas, on se barre de cet enfer lumineux demain matin, on pourra avoir l’esprit tranquille d’ici vingt-quatre heures.
Espérons que tu dises vrai, cet archipel commence à me taper sur le système.
À qui le dis-tu… À qui le dis-tu.
Sur ces dernières paroles, la capitaine de l’Iceberg remonta sur le pont supérieur pour demander des explications à son maître d’équipage.