Malgré les soins dispensés par Demeza au quotidien depuis cette nuit-là, le jeune rookie avait échappé de peu à une mort certaine. À la grande surprise du jeune médecin de bord, son métabolisme lui permettait de récupérer, en un temps record, mais même avec cet avantage non négligeable, il peinait à se remettre. Ses blessures lui faisaient atrocement mal et il ne parvenait pour l'instant malheureusement pas à se mouvoir correctement. Mais peu lui importait, l’heure de sa récompense était venu, la marine avait été entravée et le cargo d’armes avait prit la route du Royaume Doscar. Le jeune homme attendait depuis plusieurs jours la venu de celui que l’on surnommait « le Marchand de sable », mais surtout le retour de Reyshu et Kutcham qui faisaient parti de l’escouade chargée de libérer et détourner le navire transporteur. Et c'est le cœur léger qu'il les vit enfin rentrer au bercail tous les deux, sains et saufs. La mission était un franc succès, non seulement la marine n'avait été en mesure d'empêcher le vol de la cargaison d'arme, mais en prime, les forces de l'ordre avaient été contraintes de battre en retraite. Et la cargaison avait manifestement atterri entre les bonnes mains. Le marchand de sable fit irruption quelques instants après les retrouvailles, dans la petite taverne ou les Sandstorm Pirates s'étaient arrêtés et l'homme paraissait plutôt satisfait, prenant place aux côtés d'un Azerios amoindrit, un large sourire aux lèvres.
Increvable. Le grand Azerios est donc bel et bien vivant. Et dire que j'aurais presque pu m'emparer d'un fruit du démon parfaitement raccord avec mon sobriquet... Je plaisante bien sur, c'est du beau boulot !
J'en déduis que la mission est un succès de votre côté aussi.
Un sacré succès ouais et c'est en très grande partie grâce à vous. Tout le monde va bien ? demanda Reyshu avec un sourire.
On survivra ouais... Et de votre côté ?
On a perdu quelques hommes. De bons gars... répondit Kutcham.
Nous boirons en leur mémoire ce soir...
Faîtes pas ces têtes-là ! D'ailleurs l'heure est venue de vous donner votre petite récompense, vous l'avez amplement mérité. annonça Vasco d'un ton jovial.
Le jeune capitaine pirate se leva alors derrière celui qui se faisait appeler "Le Marchand de sable" et tous les quatre sortirent de l'auberge. Les ruelles sombres de Citadelle étaient baignées dans un épais nuage de brume et dans une intense obscurité. Le groupuscule arriva devant un bar à l'aspect miteux et Azerios entra en compagnie de Vasco. L'intérieur était sombre, presque vide, au fond de la pièce deux hommes étaient attablés, l'un d'eux fit un signe à Vasco. C'était un homme robuste, au sourire enjôleur vêtu d'une veste sombre, le cou enveloppé dans un foulard rougeoyant. Il tira deux tabourets et invita les nouveaux venus à s'asseoir.
Ben ça pour une putain de surprise. C'est l'marchand de sable en personne ! Dis bonjour Ernesto ! Ne sois pas timide... dit il en faisant signe au second homme de sortir de l'ombre.
Monsieur Stracci. Que nous vaut votre.. illustre visite... lança le second homme d'un ton sarcastique.
L'homme était vêtu de manière soignée, un costume sur mesure, cousu avec de nobles tissus. Et si son look était irréprochable, son visage était cependant couvert de ruine, en effet la partie gauche de son visage était brûlé, son œil rougeoyant injecté de sang. Le premier homme lui lança alors un regard noir.
Rassure-toi Ernesto, tu n'auras pas à me supporter longtemps. Je suis ici pour vous laisser en de bonnes mains voyez-vous ?
T'es pas en train d'nous dire qu'on va quitter ce trou à rat n'est-ce pas ? Et c'est qui celui la ? s'amusa le premier homme les yeux rivés sur Azerios.
Je vous présente Azerios, le nouveau propriétaire de la Swordfish Company. Oui, le boss a décidé que c'est lui qui reprendrait l'affaire ici.
Enchanté. Moi c'est Travis, si un gars n'fait pas son boulot, c'est moi qu'on appelle, je fais sauter quelques dents et tout s'passe bien. Enfin ça c'est quand la Swordfish existait encore...
Travis dit vrai, vous arrivez deux ans trop tard Stracci. Les pillards tiennent la Swordfish Company. rétorqua Ernesto en haussant les épaules.
Et c'est pour ça que nous sommes là aujourd'hui figurez-vous. Notre invité ici présent va se charger de.. chasser les brigands qui vous ont prit la compagnie et elle sera remise sur pied.
Vous semblez bien confiant Monsieur Stracci. Vous venez ici, nous présenter un estropié et nous dire que vous allez remettre de l'ordre dans les affaires de Marzullo sur Citadelle ? Foutaises.
Fiez-vous à moi. Vous savez que je ne suis pas homme à parler dans le vent Ernesto, n'est-ce pas ? répliqua Vasco d'un air froid.
Saluant Azerios, Vasco se leva et le laissa avec sa récompense. Il n'en croyait pas ses oreilles, voilà qu'aux premiers abords il se trouvait devant un véritable cadeau empoisonné, une affaire en ruine, aux mains de pillards. Le jeune rookie resta un instant sans dire un mot, sentant la colère monter au plus profond de lui même, hésitant même à se lever, à rattraper Vasco pour le confondre et exiger une récompense d'une toute autre nature. Mais il n'en fit rien, n’étant de toute façon pas apte à se battre en l’état actuel. Se contentant de regarder Travis, puis Ernesto.
Ernesto hein ? J'imagine que c'est toi qui es à la tête de la compagnie.
C'est le cerveau, et moi je suis.. les muscles. Enfin c'était l'cas avant que ces enfoirés prennent le contrôle du bordel. expliqua Travis en sirotant une pinte.
Et ces pillards... De quel genre de force parle-t-on ?
Ben mon salaud... T'es sérieusement en train de suggérer que tu vas reprendre la Swordfish... Doit y avoir une centaine de gars la d'dans... Marzullo a envoyé du monde ? Vasco est venu avec du renfo..
J'emmerde Vasco. Et je n'ai rien à voir avec ce Marzullo... Ce que je sais, c'est que désormais la Swordfish Company m'appartient et il n'est pas question que je laisse une bande de trous du cul occuper les lieux plus longtemps.
Travis et Ernesto échangèrent un regard mêlant surprise et amusement, tandis que Kutcham et Reyshu déboulèrent dans le bar avec incompréhension.
C'est quoi ce bordel ? Ou est notre récompense ? demanda Reyshu agacé.
On va justement aller la récupérer.
Et je sais par où commencer. Suivez moi…
Le rookie hocha la tête et se releva, Travis fit de même ainsi qu'Ernesto et tous les cinq quittèrent le bar, s’enfonçant dans les ruelles sombres sous une pluie battante.
Increvable. Le grand Azerios est donc bel et bien vivant. Et dire que j'aurais presque pu m'emparer d'un fruit du démon parfaitement raccord avec mon sobriquet... Je plaisante bien sur, c'est du beau boulot !
J'en déduis que la mission est un succès de votre côté aussi.
Un sacré succès ouais et c'est en très grande partie grâce à vous. Tout le monde va bien ? demanda Reyshu avec un sourire.
On survivra ouais... Et de votre côté ?
On a perdu quelques hommes. De bons gars... répondit Kutcham.
Nous boirons en leur mémoire ce soir...
Faîtes pas ces têtes-là ! D'ailleurs l'heure est venue de vous donner votre petite récompense, vous l'avez amplement mérité. annonça Vasco d'un ton jovial.
Le jeune capitaine pirate se leva alors derrière celui qui se faisait appeler "Le Marchand de sable" et tous les quatre sortirent de l'auberge. Les ruelles sombres de Citadelle étaient baignées dans un épais nuage de brume et dans une intense obscurité. Le groupuscule arriva devant un bar à l'aspect miteux et Azerios entra en compagnie de Vasco. L'intérieur était sombre, presque vide, au fond de la pièce deux hommes étaient attablés, l'un d'eux fit un signe à Vasco. C'était un homme robuste, au sourire enjôleur vêtu d'une veste sombre, le cou enveloppé dans un foulard rougeoyant. Il tira deux tabourets et invita les nouveaux venus à s'asseoir.
Ben ça pour une putain de surprise. C'est l'marchand de sable en personne ! Dis bonjour Ernesto ! Ne sois pas timide... dit il en faisant signe au second homme de sortir de l'ombre.
Monsieur Stracci. Que nous vaut votre.. illustre visite... lança le second homme d'un ton sarcastique.
L'homme était vêtu de manière soignée, un costume sur mesure, cousu avec de nobles tissus. Et si son look était irréprochable, son visage était cependant couvert de ruine, en effet la partie gauche de son visage était brûlé, son œil rougeoyant injecté de sang. Le premier homme lui lança alors un regard noir.
Rassure-toi Ernesto, tu n'auras pas à me supporter longtemps. Je suis ici pour vous laisser en de bonnes mains voyez-vous ?
T'es pas en train d'nous dire qu'on va quitter ce trou à rat n'est-ce pas ? Et c'est qui celui la ? s'amusa le premier homme les yeux rivés sur Azerios.
Je vous présente Azerios, le nouveau propriétaire de la Swordfish Company. Oui, le boss a décidé que c'est lui qui reprendrait l'affaire ici.
Enchanté. Moi c'est Travis, si un gars n'fait pas son boulot, c'est moi qu'on appelle, je fais sauter quelques dents et tout s'passe bien. Enfin ça c'est quand la Swordfish existait encore...
Travis dit vrai, vous arrivez deux ans trop tard Stracci. Les pillards tiennent la Swordfish Company. rétorqua Ernesto en haussant les épaules.
Et c'est pour ça que nous sommes là aujourd'hui figurez-vous. Notre invité ici présent va se charger de.. chasser les brigands qui vous ont prit la compagnie et elle sera remise sur pied.
Vous semblez bien confiant Monsieur Stracci. Vous venez ici, nous présenter un estropié et nous dire que vous allez remettre de l'ordre dans les affaires de Marzullo sur Citadelle ? Foutaises.
Fiez-vous à moi. Vous savez que je ne suis pas homme à parler dans le vent Ernesto, n'est-ce pas ? répliqua Vasco d'un air froid.
Saluant Azerios, Vasco se leva et le laissa avec sa récompense. Il n'en croyait pas ses oreilles, voilà qu'aux premiers abords il se trouvait devant un véritable cadeau empoisonné, une affaire en ruine, aux mains de pillards. Le jeune rookie resta un instant sans dire un mot, sentant la colère monter au plus profond de lui même, hésitant même à se lever, à rattraper Vasco pour le confondre et exiger une récompense d'une toute autre nature. Mais il n'en fit rien, n’étant de toute façon pas apte à se battre en l’état actuel. Se contentant de regarder Travis, puis Ernesto.
Ernesto hein ? J'imagine que c'est toi qui es à la tête de la compagnie.
C'est le cerveau, et moi je suis.. les muscles. Enfin c'était l'cas avant que ces enfoirés prennent le contrôle du bordel. expliqua Travis en sirotant une pinte.
Et ces pillards... De quel genre de force parle-t-on ?
Ben mon salaud... T'es sérieusement en train de suggérer que tu vas reprendre la Swordfish... Doit y avoir une centaine de gars la d'dans... Marzullo a envoyé du monde ? Vasco est venu avec du renfo..
J'emmerde Vasco. Et je n'ai rien à voir avec ce Marzullo... Ce que je sais, c'est que désormais la Swordfish Company m'appartient et il n'est pas question que je laisse une bande de trous du cul occuper les lieux plus longtemps.
Travis et Ernesto échangèrent un regard mêlant surprise et amusement, tandis que Kutcham et Reyshu déboulèrent dans le bar avec incompréhension.
C'est quoi ce bordel ? Ou est notre récompense ? demanda Reyshu agacé.
On va justement aller la récupérer.
Et je sais par où commencer. Suivez moi…
Le rookie hocha la tête et se releva, Travis fit de même ainsi qu'Ernesto et tous les cinq quittèrent le bar, s’enfonçant dans les ruelles sombres sous une pluie battante.