Le contrat de propriété de sa nouvelle entreprise encore en main, Robina montait sur la rampe de bois pour retourner à l’Iceberg et préparer le départ pour Whiskey Peak, seulement, le destin en avait décidé autrement. Un homme d’âge mûr courrait derrière elle, faisant de grands gestes de la main, il voulait attirer l’attention de la jeune femme, ce qu’il avait réussi, elle se stoppa en le voyant accélérer pour arriver sur elle plus vite encore. Ses pieds semblaient à peine toucher le sable tant il avait l’habitude de marcher sur lui, un chapeau à large bord sur la tête, qui n’émettait pas de lumière, elle ne voyait pas le visage de celui qui semblait la poursuivre. Par prudence, ou bien par paranoïa, elle se prépara à dégainer ses deux armes, quelqu’un, qu’elle ne connaissait pas, semblait la suivre depuis le village, ça n’était jamais bon signe, elle était devenue plus prudente avec le temps.
L’homme se stoppa à quelques mètres de l’entrée du galion, il posa ses mains sur ses genoux, essoufflé, et assoiffé, il porta une gourde à sa bouche où il vida longuement le contenu de son outre avant de reprendre son souffle. Le reste d’eau qu’il lui restait, il le vida sur sa nuque et son dos, pour empêcher la chaleur de lui cuire la peau, il réussit après de trente longues secondes à se relever, il fit craquer son dos, puis tendit le bras vers la jeune femme.
Bonjour, enchanté de vous rencontrer, je m’appelle Martin. J’ai entendu dire que vous aidiez les gens dans le besoin.
Aider les gens dans le besoin ? Comment ça ? Je n’ai jamais fait ça.
Pourtant, Alan raconte à qui veut que vous l’ayez aidé à ouvrir un verger. Dont vous êtes la patronne ! Mais grâce à ça il est tout fier de se dire qu’il va de nouveau pouvoir aller en forêt sans danger. C’est vrai ?
Cela faisait à peine un quart d’heure que les papiers étaient signés et qu’elle les avait sous la main que déjà la moitié du village était au courant de ce qui était arrivé avec le conseil, son nouvel employé n’était pas véritablement un parangon de discrétion.
Oui, j’ai ouvert un verger et il est mon employé. Mais en quoi cela vous intéresse-t-il ?
Elle croisa les bras et plongea son regard là où aurait dû se trouver les yeux de son interlocuteur.
Eh ben en fait… Je me demandais, si vous ne pouviez pas faire la même chose pour moi et mon équipage ?
Pardon ?!
Il retira son chapeau, un crâne chauve tanné par des années au soleil apparu alors qu’il triturait les fibres végétales, demander de l’argent à une étrangère n’était pas vraiment dans sa façon de faire, mais il était prêt à tout pour se remettre sur les rails.
Oui, je n’ai pas tout compris exactement, mais vous ouvrez un verger avec Alan, c’est ça ? Vous avancez l’argent et il bosse pour vous. Est-ce que vous pourriez faire la même chose pour moi ?
Alors, je ne suis pas une œuvre de charité, désolé, je ne prête pas de l’argent à des étrangers.
Vous ne comprenez pas, vous pourriez devenir notre patronne ? Vous m’aidez à remonter mon affaire, en injectant des fonds, et vous aurez tous les poissons que vous voudrez et votre part bien sûr.
Des poissons ? Vous êtes pêcheurs ?
Oui, moi et mon équipage, on pêche au harpon et au filet dans l’archipel, ce qui nous manque, c’est un navire de pêche, on a un de mes amis qui peut nous en vendre un, mais il coûte dix millions de berries et avec les rénovations, ça nous coûterait quarante millions, je n'ai pas cette somme…
Une petite pause alors qu’il cherchait ses mots pour continuer.
Et je sais que je vous en demande beaucoup, mais si faisiez ça, on vous en serait éternellement reconnaissant moi et mon équipage. On travaillera dur, promis et vous auriez plus de soucis pour avoir des poissons frais pour votre navire.
Quarante millions, vous dites ?
Le visage de l’homme s’illumina alors qu’il voyait une lueur d’espoir devant lui.
Oui, c’est ça, je sais que ce n'est pas rien, mais si vous les aviez, je vous fais un contrat pour que vous receviez les bénéfices quand mes hommes et moi, nous serons payés.
Et vous êtes combien dans votre équipe de pêche ?
Neuf, en me comptant dedans.
Elle se prit le menton dans la main gauche, tout en tournant la tête pour réfléchir.
Et quels seraient les termes du contrat ?
Oh, rien de bien compliqué, vous nous avancez la somme dont on a besoin et on vous envoie du poisson ainsi que les bénéfices, sans nos salaires, tous les mois.
Rien de plus ?
Absolument rien, on est réglo, et Alan fera pareil de son côté.
Je l’espère… Bon, d’accord, ça marche, venez avec moi, on va aller dans ma cabine pour faire le contrat.
Après plusieurs minutes de négociations, de marchandages et de poignées de mains, ils se retrouvèrent avec un contrat en bon et du forme.
Cela en sa possession, elle le rangea dans un classeur, avec celui de la propriété de la Luminou’s Fruitz et de son élevage de dragomards, elle ouvrit une mallette, sortant la somme demandée, il ne restait plus qu’à attendre que l’argent tombe dans ces poches d’après ce que disait le contrat, ainsi que les poissons, bien entendu.
L’homme se stoppa à quelques mètres de l’entrée du galion, il posa ses mains sur ses genoux, essoufflé, et assoiffé, il porta une gourde à sa bouche où il vida longuement le contenu de son outre avant de reprendre son souffle. Le reste d’eau qu’il lui restait, il le vida sur sa nuque et son dos, pour empêcher la chaleur de lui cuire la peau, il réussit après de trente longues secondes à se relever, il fit craquer son dos, puis tendit le bras vers la jeune femme.
Bonjour, enchanté de vous rencontrer, je m’appelle Martin. J’ai entendu dire que vous aidiez les gens dans le besoin.
Aider les gens dans le besoin ? Comment ça ? Je n’ai jamais fait ça.
Pourtant, Alan raconte à qui veut que vous l’ayez aidé à ouvrir un verger. Dont vous êtes la patronne ! Mais grâce à ça il est tout fier de se dire qu’il va de nouveau pouvoir aller en forêt sans danger. C’est vrai ?
Cela faisait à peine un quart d’heure que les papiers étaient signés et qu’elle les avait sous la main que déjà la moitié du village était au courant de ce qui était arrivé avec le conseil, son nouvel employé n’était pas véritablement un parangon de discrétion.
Oui, j’ai ouvert un verger et il est mon employé. Mais en quoi cela vous intéresse-t-il ?
Elle croisa les bras et plongea son regard là où aurait dû se trouver les yeux de son interlocuteur.
Eh ben en fait… Je me demandais, si vous ne pouviez pas faire la même chose pour moi et mon équipage ?
Pardon ?!
Il retira son chapeau, un crâne chauve tanné par des années au soleil apparu alors qu’il triturait les fibres végétales, demander de l’argent à une étrangère n’était pas vraiment dans sa façon de faire, mais il était prêt à tout pour se remettre sur les rails.
Oui, je n’ai pas tout compris exactement, mais vous ouvrez un verger avec Alan, c’est ça ? Vous avancez l’argent et il bosse pour vous. Est-ce que vous pourriez faire la même chose pour moi ?
Alors, je ne suis pas une œuvre de charité, désolé, je ne prête pas de l’argent à des étrangers.
Vous ne comprenez pas, vous pourriez devenir notre patronne ? Vous m’aidez à remonter mon affaire, en injectant des fonds, et vous aurez tous les poissons que vous voudrez et votre part bien sûr.
Des poissons ? Vous êtes pêcheurs ?
Oui, moi et mon équipage, on pêche au harpon et au filet dans l’archipel, ce qui nous manque, c’est un navire de pêche, on a un de mes amis qui peut nous en vendre un, mais il coûte dix millions de berries et avec les rénovations, ça nous coûterait quarante millions, je n'ai pas cette somme…
Une petite pause alors qu’il cherchait ses mots pour continuer.
Et je sais que je vous en demande beaucoup, mais si faisiez ça, on vous en serait éternellement reconnaissant moi et mon équipage. On travaillera dur, promis et vous auriez plus de soucis pour avoir des poissons frais pour votre navire.
Quarante millions, vous dites ?
Le visage de l’homme s’illumina alors qu’il voyait une lueur d’espoir devant lui.
Oui, c’est ça, je sais que ce n'est pas rien, mais si vous les aviez, je vous fais un contrat pour que vous receviez les bénéfices quand mes hommes et moi, nous serons payés.
Et vous êtes combien dans votre équipe de pêche ?
Neuf, en me comptant dedans.
Elle se prit le menton dans la main gauche, tout en tournant la tête pour réfléchir.
Et quels seraient les termes du contrat ?
Oh, rien de bien compliqué, vous nous avancez la somme dont on a besoin et on vous envoie du poisson ainsi que les bénéfices, sans nos salaires, tous les mois.
Rien de plus ?
Absolument rien, on est réglo, et Alan fera pareil de son côté.
Je l’espère… Bon, d’accord, ça marche, venez avec moi, on va aller dans ma cabine pour faire le contrat.
Après plusieurs minutes de négociations, de marchandages et de poignées de mains, ils se retrouvèrent avec un contrat en bon et du forme.
Cela en sa possession, elle le rangea dans un classeur, avec celui de la propriété de la Luminou’s Fruitz et de son élevage de dragomards, elle ouvrit une mallette, sortant la somme demandée, il ne restait plus qu’à attendre que l’argent tombe dans ces poches d’après ce que disait le contrat, ainsi que les poissons, bien entendu.