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Orange is my new black

Je suis sur le pont d'un navire. Une agréable brise marine me caresse le visage et fait onduler quelques mèches de mes cheveux. La petite blonde qui se consume entre mes lèvres rougeoie une dernière fois avant de me chauffer les lèvres. J'exhale un panache de fumée, vite emporté par le vent. D'une chiquenaude je balance mon mégot à la mer. C'est pas super propre, mais bon, l'océan, les poissons baisent dedans alors…

"Terre droit devant!" Beugle la vigie.

Ma grande silhouette se détache du bastingage, me dirige vers la proue du navire et observe l'horizon. Pour l'instant l'île d'Orange n'est qu'une vague tache noire au loin. Je plisse mon seul œil valide, mais je distingue rien de précis. Les rumeurs vont bon train sur cet endroit depuis la défaite de la Marine. Depuis le sol est devenu stérile, coïncidence, je ne pense pas! Mais bon, je ne suis qu'une Agent du Cipher Pol, et ma mission n'est pas d'aider la population locale ou les soldats sur place.

Non, mon travail c'est d'observer le nouveau Colonel, ordre du Bureau. Pourquoi, je m'en fiche. Il faut que je détermine s'il peut être une menace pour le Gouvernement. Il faut dire que, ces dernières années, pas mal de non-humains ont déserte les rangs de la Mouette. Donc ma mission est d'observer, de rester en dormance auprès de ce mink, et si jamais j'ai un doute sur sa loyauté, le tuer. C'est la partie marrante du travail, dommage, cependant, que ça n'arrive pas si souvent. Mais bon, il paraît que cette île est souvent attaquée. J'ai bon espoir de pouvoir m'accorder un peu de bon temps.

Le navire qui me transporte, charrie aussi des vivres, du matériel et quelques autres nouvelles recrues à l'attention du Colonel. Le bleus sont impatients. Il jacassent et piaillent comme de petits oisillons pas encore sortis de leur nid. Ils feraient nettement moins de bruit avec une de mes machettes en travers de la gorge! Mais je n'ai pas le droit de tuer les collègues. J'ai une couverture à ne pas griller. Il faut que je reste maître de moi. Mais l'envie est là, comme un passager noir qui ne me quitte jamais et me murmure à l'oreille de… Heureusement, j'arrive à brider mes pulsions, mais c'est au prix de ma motivation.

Au boute de quelques heures, un vent favorable nous pousse en vue de l'île. Le panorama n'est pas super. On a l'impression qu'une catastrophe naturelle ravagé les lieux. Genre un méga-incendie, une éruption volcanique ou mieux un impact météoritique. Bref, il y a du avoir des morts… dommage que je n'ai pas été là pour la fête! Parce que là, tout est semble mort, donc ça signifie qu'il n'y plus rien à tuer. C'est presque triste. Pour moi, surtout.

L'équipage manœuvre le navire dans le port et nous fait accoster à un quai. Et là, je le vois. L'immense renard qu'est Shoga. Bien plus grand que moi, et ce n'est pas peu dire, mais surtout bien plus large. Une sorte de gros cube orange et blanc, surmonté d'une tête de goupil abandonnée là comme par erreur. Il a l'air assez grotesque, mais c'est quand même mon supérieur à présent. La bleusaille descend et se présente. Et quand c'est mon tour...

"Deuxième classe Labrusca."
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Aujourd'hui, il fait bon sur Orange Town, le vent est agréable, il n'est pas frais, ni chaud... il est tiède. La ville est comme à son accoutumée, elle est vivace, elle est active, les marchands marchande, les pêcheurs pêche, les coureurs courent... rien d'extraordinaire. Le colonel de la base d'Orange n'est pas en ville, non, le monsieur préfère l'air frais de la campagne, il profite de son jour de congé, un jour loin de ses dossiers. Il se trouve à quelques kilomètres loin de la ville, il observe la construction d'un Dojo qu'il a lui-même planifié pour ses futurs entraînements.

Il met des coups de marteaux pour enfoncer les vices, il pose des planches sur d'autres planches, il vise les portes, il transporte de grosses poutres à même les bras… Shoga se sent revivre en travaillant près de la nature. Les employés qui aident le Minks à finir son Dojo sont très compétents, ils donnent de bons conseils au colonel, ce sont de simples ouvriers qui vivent à Orange, et malgré le fait que Shoga soit une personne importante pour l'île, ils ont sympathisé comme de bon copain.

Le temps passe, la construction avance, les hommes discutent, ils rigolent, ils s'amusent... "Orange Town est une bonne île, elle mérite d'être en sécurité." Pense le Minks. Les travaux durent depuis une bonne semaine, les ouvriers travaillent sans relâche sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, en plus d'être de bons artisans, ils sont très sympathiques, ce qui plaît à l'homme-bête. Les travaux sont presque finis, il ne reste vraiment que des broutilles, mais qui ont de l'importance pour la demeure.

Shoga regarde l'heure qu'il est, "Oh, il est bientôt dix-huit heures, ça me fait penser que je dois aller accueillir une nouvelle recrue au port. Les gars, vous pouvez prendre votre journée, de toute façon, on a presque terminé !" Les ouvriers remercient l'homme-renard, ils partent vers la ville d'Orange retrouver leur maison et famille, tandis que Shoga doit passer à la base pour se changer, il n'allait pas accueillir la recrue avec des habits trempés de sueur.

Il rentre à la base, il se rend dans ses quartiers, il se change rapidement. Il enfile un uniforme classique de la marine : un gilet blanc sans manches, muni d'une casquette dont le signe de la Marine est inscrit dessus, ainsi qu'un pantalon bleu foncé accompagné d'une paire de bottes noire. Shoga n'a rien d'autre comme vêtement propre, il s'estime heureux d'avoir trouvé ça, en plus, ça ne le gêne pas de remettre l'uniforme qu'il a longtemps porté en tant que jeune recrue.

Il laisse son épée dans ses quartiers, il sort de la base, il salue beaucoup de marines qui sont de service, et il se rend au port. Là-bas, des gens le saluent, ce sont des civils, des gamins se moquent du renard, enfin, surtout de queue qui sort de son pantalon grâce à un trou dans ce dernier. Le marine leur fait une grimace, ils partent en courant, ce qui fait légèrement sourire le Minks. Après quelques minutes d'attente, le navire de la recrue accoste, celle-ci se présente à son supérieur.

Shoga regarde Anima Labrusca, "Oh, bienvenue dans la 473ᵉ division d'Orange Town ! Je suis votre supérieur, le colonel Shoga, heureux de vous savoir parmi nous !" Le Minks est réellement content, il va même jusqu'à sortir un cookie de sa poche, il le donne à Anima, "C'est un Cookie géant de la boulangerie du coin, il est super, tenez, c'est cadeau !" Le gâteau est grand des mains humaines, mais pas pour celle de Shoga. Le Minks propose à Anima d'aller visiter la base, il l'emmène là-bas, mais avant, l'homme-bête fait visiter les coins d'Orange par où ils passent.

Il montre la boulangerie en question, il fait coucou à la boulangère qui les salue, il désigne le boucher du coin, un super boucher selon le gradé, il y a aussi le cordonnier, une boutique de pêcheur, la bibliothèque, ect... il y a plein de boutiques et d'endroits sympas. Shoga fait la conversation avec sa recrue, "Alors, vous aimez voyager ? Vous étiez où avant Orange Town, et dans quelle division ?" Le renard meuble, ils arrivent enfin à la base, "Vous allez pouvoir déposer vos affaires, je vais vous conduire jusqu'au seuil du quartier des femmes... j'ai pas le droit d'y entrer."

Shoga conduit donc la Labrusca jusqu'au quartier des femmes, il attend devant, beaucoup de femme le surveillent, l'une d'entre elle l'appelle, "Houhou, colonel, youhou !" Le Minks se retourne, "Oh, Selina, comment allez-vous ?!" Une belle rouquine vêtue d'une robe verte rougit, "Je vais bien, et vous ?!" Shoga répond, "Bah, oui. Moi, ça va toujours !" La grande rousse fait la conversation, "Et votre Dojo, est-ce que ça avance ?!" Le renard sourit, "Ouais, figurez-vous que nous avons presque achevé la construction, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne soit complètement terminé !" Les deux hurlent parce qu'ils se trouvent loin l'un de l'autre.

L'homme-renard remarque que Selina est très bien habillée, en même temps, c'est son jour de congé à elle aussi, elle ne va pas passer son temps à s'habiller comme un soldat. "Mais dites-moi, vous êtes très jolie aujourd'hui !" La rouquine plisse les yeux depuis sa fenêtre, "Parce que j'étais moche hier ?!" Le renard grimace, "Non, non, non, non ! C'est pas ce que je voulais dire, vous êtes tout le temps belle !" La grande femme se met à rire, ses copines de chambre aussi, "Je vous taquine ! Vous avez raison, je me suis mis sur mon 31 pour ce soir, j'ai un rendez-vous galant !"

Shoga hoche la tête, il lève la griffe en signe de félicitations, subitement, une femme sort sa tête de sa chambre au rez-de-chaussée, "Oh, il est revenu le voyeur, attend que je t'attrape !" Elle sort en robe de chambre bleue, elle est coiffée avec un chignon, elle fume une clope, elle poursuit le Minks avec un peigne. Elle arrive devant Shoga, "Ah, je vous y prends, colonel ! Vous venez observer les jeunes filles dans leur intimité, ne mentez pas ?!" Le colonel agite les mains devant lui, "Mais pas du tout, mademoiselle Mikon, ce n'est pas ça !" La célibataire de trente-cinq ans est suspicieuse.

Le renard regarde cette petite bonne femme d'un mètre soixante, il fronce les sourcils, il doit lui montrer qui c'est le patron ici. Ce n'est pas un sergent qui va faire la loi, "Attention hein, on baisse d'un ton devant… Gloups." Le visage de mademoiselle Mikon devient veineux, des veines apparaissent sur celui-ci, elle affiche un regard froid et une expression terrible, le renard lève les yeux au ciel, il regarde sur la gauche. Mikon approche son visage de plus en plus du ventre du Minks, elle ne peut pas aller plus haut, Shoga transpire.


Avec son index droit, elle tapote sur ses abdos, "J'espère que vous avez une bonne excuse, mon colonel, ce n'est pas digne d'un soldat de mater les jeunes filles !" Shoga s'excuse, il baisse la tête ainsi que ses oreilles, le sergent l'engueule, il lui répond chaque fin de phrase, "Désolé." Après quelques minutes de houspillage, le sergent rentre dans ses appartements, elle doit s'occuper de son repas qui cuit, elle garde le colonel à l'œil. Shoga fait un coucou à Selina avec sa patte droite, Mikon hurle sur Shoga, elle l'a vu depuis sa fenêtre, le renard cache sa patte, "Non, je n'ai rien fait, c'est pas moi !" Dit-il en paniquant.

Selina repart se préparer, l'homme-bête attend Anima, il tourne le dos au quartier des femmes. Il sent qu'il est observé par la doyenne, "Cette femme est redoutable, elle me pétrifie, c'est étrange... elle n'est pas si forte que ça. J'ai combattu des milliers de pirates, risqué ma vie sur Grand Line, j'ai même était blessé très grièvement à mainte reprise, le plus cruel des forbans ne me terrorise pas… Alors comment ça se fait que je perds tous mes moyens devant le sergent Mikon ?" Le renard se pose des questions.


Dernière édition par Shoga le Mer 6 Avr - 19:10, édité 4 fois
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Je me retrouve donc avec un homme-renard-géant qui, en guise de bienvenue me force un gros cookie dans les mains. Niveau accueil j'ai eu pire. Mais voilà il m'assomme de questions alors qu'il me fait visiter l'île. Même pas le temps de bouffer le biscuit tranquille! Du coup, entre deux bouchées, je lui sers sur un plateau ma couverture. Je suis une nouvelle recrue, je n'ai jamais servi avant et je viens d'une petite île sans nom de South Blue. Et j'aime bien voyager. Finalement, après un petit tour de l'île, je me retrouve devant le dortoir des femmes, une jeunette dont j'oublie le nom m'indique ma piaule. Un lit, une armoire, une fenêtre, et même, comble du luxe, une salle de bains rien qu'à moi. Bon, étant déjà propre, je range juste mon barda et je rejoins mon supérieur qui m'attend en bas.

Je surprends mon capitaine en train de discuter avec une jolie minette à la crinière rousse et à la chevelure couleur flamme. Je suis un peu déçue d'apprendre qu'elle a un rencart, car j'en aurait bien fait mon quatre heures, mais tant pis. Il y a d'autres poissons dans l'océan. Je continue d'observer discrètement quand je vois mon malabar de Colonel se faire malmener par un petit bout de femme. Celle là ne m'attire pas. Par contre, je l'égorgerais volontiers, juste pour le plaisir de voir le carmin de son sang se répandre comme une flaque grenat sur le sol. Haaa... il faut vraiment que je tue quelque chose. Les insectes, ça ne marche pas, ça fait juste "crac" sous la botte et ne m'apporte rien. Les animaux, ca fait longtemps que je n'éprouve plus aucune satisfaction à les éventrer.

Allez, Ani, reprends-toi. Tu es une soldate maintenant. Tu va retrouver ton supérieur et tu vas essayer de t'intégrer. Ce n'est pas si dur. Je devrais y arriver. En plus, mon chef semble avoir une panne de charisme. Lentement, je me dirige vers lui. J'ai une petite idée de comment me faire bien voir du Mink.

"Colonel, j'ai envie de me rendre utile. Je peux faire quoi?"
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Shoga regarde la jeune femme qui lui pose une question, subitement, le Minks retrouve son charisme, sa confiance en lui, il n'est pas le colonel de la 473ᵉ division de la marine pour rien. Il regarde Anima en affichant un grand sourire, "Hum... ça fait plaisir de voir tant de motivation, j'ai effectivement besoin de votre aide, jeune demoiselle. J'aimerais tester votre combativité, ainsi que vos capacités, je dois être sûr que vous serez à la hauteur, car à la 473ᵉ nos soldats doivent compter les uns sur les autres." Shoga demande à la jeune femme de le suivre.

Il l'emmène en dehors de la ville en passant par des petites rues sympathiques, après quelques minutes de marche, l'homme-renard conduit la nouvelle recrue dans une plaine déserte, il lui présente le Dojo qu'il construit. Shoga ouvre les portes de ce dernier, "Entrez, n'ayant pas peur, je vais vous faire visiter les lieux." Le planché craque sous les pas du Minks, il présente à Anima la pièce principale qui sert de salle d'entraînement, il y a des armes accrochées aux murs, ce sont des katanas en bois, "C'est ici que nous entraînerons nos élèves, j'accepterai tout le monde qu'ils soient civils ou de chez nous, tout le monde aura sa place ici."

Le renard présente d'autres salles qui sont similaires à la première, "C'est un grand Dojo qui peut accueillir au moins cinq cents personnes." Il continue sa visite des lieux, il montre les vestiaires, les chambres pour les blessés et les quelques résidents qui pourraient y séjourner, l'infirmerie, le jardin dans la cour arrière, et même les latrines... il en est fier. L'homme-bête revient dans la première salle, il s'installe à une table basse, il pose ses fesses sur un petit coussin, il y en a un deuxième en face du Minks. Sur la table, il y a déjà du thé, ce dernier a été oublié par le colonel lui-même cet après-midi, il en propose à sa chouchoute.

"C'est du thé vert, bon, il est un peu froid, mais ça se boit bien." Dit-il en versant le pichet dans l'une des deux tasses sur la table. Il regarde Anima dans les yeux, il lui pose une question, "Dites-moi, vous êtes spécialisé dans un art martial précis, ou vous êtes comme la plupart de mes soldats, polyvalent ?" Le renard est curieux, il boit son thé, il grimace un peu, c'est tiède, ses oreilles bougent dans tous les sens, il remue son museau. L'homme-bête passe sa papatte en dessous de la table, son regard est sérieux, comme s'il devait livrer un combat... il y sort un paquet de gâteau sec, "Vous en voulez ?" Dit-il en piochant dedans.
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Je suis donc le molosse jusqu'à un truc en construction. Un Dojo, apparemment. Heureusement qu'il me le dit, je n'aurais pas deviné toute seule. par contre l'endroit est aux dimensions de son propriétaire… immense. Il en est drôlement fier et tient à me faire tout visiter, même les parties pas finies, et même les chiottes… son enthousiasme serait presque touchant si je pouvais ressentir autres chose que de l'ennui. Heureusement que je suis bonne actrice et que j'arrive à lui donner le change. Sauf que bon, à la fin de la visite, le thé vert froid, c'est limite buvable. Je prend poliment un biscuit que je grignote lentement avant de répondre.

"Merci, Colonel. Je suis en effet assez polyvalente, je sais un peu me battre à mains nues, j'arrive à toucher la cible avec un fusil assez régulièrement, mais, je suis plus à l'aise avec ce genre de jouets."

Je passe ma main droite dans mon dos et je sors une de mes machettes. La lame est longue, assez épaisse et le fil est abîmé. Je pose mon arme devant mon supérieur, elle est bien entretenue, propre et tranchante comme je l'aime. Mais surtout, bien que je n'en laisse rien paraître, il a excité ma curiosité en parlant de vouloir tester ma combativité. Cela me permettrait en plus d'évaluer son niveau pendant une joute "amicale", Cependant, bien que je lui laisse l'initiative de me le rappeler, je rajoute.

"J'en ai deux autres que j'utilise en combat."  


Dernière édition par Anima Labrusca le Lun 11 Avr - 9:24, édité 1 fois
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Shoga regarde Anima manger son gâteau sec, il se demande si elle a déjà mangé son Cookie géant, elle n'en perd pas une miette. La nouvelle recrue répond à la question de son colonel, elle lui dit qu'elle est polyvalente, même si généralement, elle se bat avec une machette, elle sort cette dernière sur la table.

Le renard examine la machine, elle est bien entretenue, elle a déjà servi. Le colonel apprend que la Labrusca utilise une deuxième machette, ce qui plaît à l'épéiste, "Vous savez que c'est rare de trouver de vrais bretteurs qui utilisent d'autres armes que des épées, vous êtes la première personne que je rencontre qui se bat avec deux machettes." Shoga pose le paquet de gâteau sur la table.


Le Minks se lève, il se dirige en direction d'un des quatre murs de la salle, il décroche un katana en bois. C'est une arme classique fait pour Shoga, elle est plutôt grande pour un être humain, mais pour l'homme-bête, elle est de taille normale. Il demande à Anima de le rejoindre avec ses armes à elle, "Je vais tester votre combativité, je veux voir de quoi vous êtes capable en situation réelle, n'hésitez pas à m'attaquer de toutes vos forces."

Le Minks se met en garde, il place son katana devant lui, Shoga regarde son "adversaire", il débute le combat. L'homme-bête envoie un léger coup d'estoc avec l'extrémité de son katana, c'est un coup assez simple à esquiver, Anima devrait pouvoir répliquer sans difficulté.
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Le souci dans un combat amical quand on est sous couverture, c'est jusqu'où aller trop loin? Je n'ai pas envie de paraître faible, et qu'il me voie comme un boulet qu'il va devoir trainer ou pire, protéger. Mais, je ne suis pas chaude non plus à l'idée de passer pour une brute et qu'il se méfie de moi. Je dois être le plus banale possible. Il m'attaque donc au sabre de bois. Une attaque basique que j'esquive de justesse, mais uniquement pour passer pour moins habile que je ne le suis en réalité. Il m'envoie un coup de taille, c'est mou, je le soupçonne de ne pas y aller à fond, lui aussi. Ca me change des séances avec Mister Tea. De ce fait, j'en profite pour passer par dessus d'un bond. J'enchaîne avec une roulade dès que je touche le sol afin de m'éloigner de lui et d'arriver près du râtelier d'armes. Je me dépêche de me saisir d'un sabre que je jette vers lui, afin de créer une menace et de l'empêcher de me suivre. Il pare facilement. Mais ça me laisse le temps d'en prendre deux autres, un dans chaque main, et de passer à l'attaque.

Bon, je suis avec le frein à main et je suis persuadée que lui aussi, de plus je ne suis pas habituée aux caractéristiques de ces armes d'entrainement. Trop longs et trop légers, ces outils ne me conviennent pas. Mais n'allez pas croire que je me cherche des excuses! Mais j'en bave. Déjà parce que capitaine toutou s'amuse à augmenter petit à petit la force de ses coups, mais surtout parce que malgré tout, il est balèze. Plus que moi. Et de loin. Moi qui voulais me limiter à un tiers de ma force, je réalise, un peu tard que je me suis laissée emporter à en user la moitié. J'aimerais le mettre en difficulté rien qu'une fois...

Malheureusement, il ne m'en laisse pas le loisir. Même avec deux armes je n'arrive pas à le déborder. Je me sens nulle, et je n'aime pas du tout. En plus, ce satané mink ne prend même pas au sérieux! Depuis tout à l'heure il n'attaque plus! Il se contente de bloquer. Ca me saoule et pire encore, je sens que le contrôle que j'ai de moi-même m'échappe petit à petit. Mais je n'ai pas le temps de tergiverser en plein combat, car Shoga décide de passer à l'attaque. C'est quoi ce bordel? Il frappe vite, fort et ne m'épargne pas quelques coups bien vicieux. C'est toujours un entrainement, là? Enfin, je ne m'en plains pas, ça se rapproche plus de ce dont j'ai l'habitude mais quand même, ça commence à faire beaucoup pour un simple larbin comme moi, là, non?

Je peux encore lutter, mais si je le faisais, j'éveillerais les soupçons. Alors, feignant progressivement la fatigue, je laisse tomber l'affaire et je m'incline après un coup de sabre en bois sur le sommet du crâne. Pfiouuu! Cette séance était courte, mais intense! Je suis essoufflée et en nage.

"Vous êtes terrible, Colonel!" lui dis-je entre deux respirations. "Je ne vous ai même pas fait suer une goutte!" Continué-je dans un sourire.
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Après avoir mis un coup de bâton sur la tête de sa nouvelle recrue, Shoga stoppe le combat, il constate qu'Anima possède un grand potentiel. Le renard baisse son arme, "Vous avez bien jouté, matelot Labrusca." Le renard ramasse les armes qui traînent par terre, il repose celles-ci dans un coin, afin qu'elles ne gênent personne. Le Minks s'approche de nouveau vers Anima, il regarde son petit bobo, "Hum... ce n'est pas bien grave, je ne connais rien de mieux qu'un bon Milk-shake pour se remettre de ses émotions, allez venez, je vous le paye."

Le Minks emmène son matelot hors du Dojo, il ferme les portes de ce dernier, il s'assure que rien n'est resté ouvert. Après avoir vérifié que tout est en ordre, l'homme-renard part avec Anima, il la conduit jusqu'à la ville, là-bas, le Minks l'emmène dans un restaurant. Shoga s'assoit avec la Labrusca autour d'une table, une serveuse vient accoster les deux marins, elle reconnaît Shoga, en même temps, il est connu sur l'île d'Orange.

La petite femme à la coupe carrée demande ce que Shoga prend, "Bonjour, que désirez-vous ?" Shoga ouvre le menu, il regarde les Milk-shakes, il en salive d'avance. Il prend sa décision, "Je vais prendre un Milk-shake à la banane accompagné d'une tablette de Chocolat." La serveuse note la commande sur son calepin. Elle regarde Anima, elle s'approche d'elle en faisant les gros yeux, elle doit la prendre pour une gamine ou un truc du genre.

La serveuse remarque la blessure qu'elle a à la tête, "Oh, ma petite, tu t'es fait bobo au fronfront ?" La serveuse s'égare, son instinct maternel prend le dessus, le patron du restaurant qui se tient derrière le comptoir la regarde, il la fixe, elle sent son regard autoritaire sur elle, elle en frisonne d'effroi. La jeune Marlène reprend ses esprits, elle s'excuse auprès d'Anima, "Je vous présente mes excuses, je ne voulais pas vous offenser… Avez-vous choisi ?"

Après avoir pris les commandes, Marlène retourne vers son patron qui lui fait encore des remontrances, la pauvre jeune femme s'excuse une fois de plus, elle ne fait que s'excuser pour son comportement. Pendant que les commandes arrivent, Shoga fait la discute avec la Labrusca, il place ses mains devant lui, il pose son menton dessus. Il regarde Anima avec de grands yeux, on dirait un loup qui regarde une brebis.

"Dites-moi, miss Labrusca, qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre la marine ? C'est par ambition ou tout autre chose ?" Les commandes arrivent, ce n'est pas Marlène qui dépose les commandes, mais le patron, ce dernier s'excuse pour le comportement de son employé, il regarde Shoga, l'homme-renard le regarde, un silence de cimetière s'installe. Mako, le patron, tape dans le dos du colonel, "Alors, mon bon vieux Shoga, comment va, mon ami ?!"

Le colonel tape trois dans le dos de Mako, "Hahaha... ça va, ça va ! On dirait que ton affaire marche, vieux filou !" Le patron est un ami de l'homme-renard, ils ont l'air de bien s'entendre, Mako repart voir les autres clients. Shoga se tourne vers Anima, "C'était un ancien marine, il était lieutenant quand j'ai rejoint la marine, c'est un bon combattant, je me souviens qu'il se bat avec un harpon... ce n'est pas banal, les machettes aussi, mais tu en sais quelque chose, dis-moi, qui t'a appris à te servir de ses armes ?"
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Me voilà embarquée de force dans un café pour prendre un milkshake. Je cache avec grand talent mon manque d'enthousiasme et je suis mon supérieur. En fait, j'aurais préféré me doucher… mais c'est le chef qui décide alors… C'est donc assise sur une petite chaise que je me fais materner par une jeunette simplette moins âgée que moi. J'ai envie de lui foutre une de mes chéries dans la gueule histoire de voir si ça lui fait bobo à cet niaiseuse. Mais bon, ma boisson saveur vanille arrive et le sirote lentement à la paille quand soudain le renard me pose LA question.

"Dites-moi, miss Labrusca, qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre la marine ? C'est par ambition ou tout autre chose ?"

"Bah, en vrai, je ne suis pas vraiment une soldate de la Marine, je suis un agent du CP5 infiltrée. Je suis en mission pour vous observer et déterminer si comme beaucoup de non-humains avant vous, vous n'allez pas trahir la Marine et passer pirate. Mais si vous voulez savoir ce qu'i m'a motivé à rejoindre les Bureaux, c'est le permis de tuer. Parce que je suis une psychopathe, sociopathe cruelle et que j'adoooore tuer des gens. Des animaux aussi, mais ça c'était avant. Maintenant, j'ai besoin de plus grand pour vibrer! Et vous… vous… vous êtes immense! J'adorerais pouvoir vous trucider!" lui dis-je dans un univers alternatif qui n'existe que dans ma tête.

Retour à la réalité, Shoga me présente le patron, je le salue poliment et je retourne à ma consommation que je sirote silencieusement. Quand vient une autre question, à laquelle je peux répondre. Et c'est tant mieux, ça me permettra de noyer le poisson sur mes motivations.

"Disons qu'un jour, j'ai eu à me défendre, et que je n'avais que ça sous la main. Je ne les ai jamais abandonnées depuis… mais je n'aime pas trop parler du passé, ce ne sont pas de bons souvenirs..."

Et là, je n'ai pas à mentir. Je n'apprécie pas de m'appesantir sur ce que je ne peux plus changer. Je sais aussi que c'est une façon bien lâche que de fuir ses problèmes, mais je ne sais pas faire autrement. Pourtant je sais que je vais devoir faire face à des questions, sur mon œil droit, sur mon âge, et que je vais devoir mentir sur tout, et à tous. Ce n'est pas ça qui me pose problème. Ce qui me fait chier, c'est que je me souviens maintenant de ce que je pensais avoir oublié pour mon plus grand bien. Je retourne à mon milkshake jusqu'à ce que la paille face un drôle de bruit de succion à la fin. Machinalement, je me roule un clou de cercueil et avant de le porter à mes lèvres, je regarde mon chef.

"Je peux?"
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Shoga regarde la Labrusca raconter son passé, le colonel a les yeux qui mouillent, il émet un léger bruit semblable à un chien qui pleure, tout en restant discret. Shoga prend sa serviette, il s'essuie les yeux, "Oh lalala, y a beaucoup de poussière ici." Mako entend les critiques de Shogaz envers son restaurant, "Quoi, quoi, comment ça de la poussière, tu vois ça où toi ?!" Hurle-t-il en s'occupant d'un autre client, "Je fais le ménage quatre fois par jour, ne viens pas me dire après qu'il est sale mon restaurant !" Shoga s'excuse, "On dirait que j'ai touché un point sensible, apparemment." Pense-t-il.

Anima termine son Milk-shake, elle demande à Shoga si elle peut s'allumer une taffe, "Bah... pour moi, il n'y a pas de problème, c'est plus pour le patron." Mako à l'oreille fine, "Pardon ?! Qu'est-ce qu'il a encore le patron, vous allez me répondre !" Le propriétaire remarque qu'Anima veut fumer, il se calme, "Oh, ce n'est que ça, ne vous embêtez pas avec les trucs sanitaires, on s'en fout..." Mako regarde la cliente qui est en train de passer sa commande, elle a un air stupéfait, le patron s'énerve une fois de plus, "Quoi, quoi, quoi, qu'est-ce qu'il y a ?! Vous aussi vous avez des critiques à faire sur mon établissement, hein ?!"

La cliente rougit, "Non, non, non... il n'y a pas de problème, je vais commander." Mako prend la commande, pendant que Shoga regarde la clope de la Labrusca partir en fumée peu à peu, le renard termine son Milk-shake d'un coup. Il demande à Anima si elle veut rentrer à la base, lui, il se sent un peu fatigué, "Vous devez être épuisé après votre voyage pour venir jusqu'ici, je vais vous raccompagner si vous le voulez bien." Le Minks règle la note, il se lève, il dit au revoir à son ami, ce dernier lui dit au revoir, "Hé, n'oublie pas de venir me voir demain, le restaurant est fermé, j'aimerais bien profiter de la journée."

Shoga ouvre la porte d'entrée, il la tient pour son matelot, il salue Mako, ainsi que la cliente, il ferme la porte en sortant. L'homme-bête conduit Anima jusqu'à la base, mais avant ça, il emmène la petite dans des coins tranquilles. Il lui montre la boucherie, la boutique de pêche, le bar, ect... en gros, tous les lieux touristiques. Après avoir bien marché, tester l'endurance aussi bien mentale que physique fait aussi partie du test que Shoga fait passer individuellement à ses matelots, le colonel ramène la petite, enfin elle est grande, même très grande, mais pour Shoga elle est petite, jusqu'à son dortoir.

Le Mink ne se montre pas, il est caché derrière le muret, il a peur que mademoiselle Mikon revienne à la charge, "Je vous souhaite une bonne soirée, n'oubliez pas de vous brosser les dents avant de dormir, il faut enlever tout ce sucre dépose sur vos dents, les Milk-shakes c'est bon, mais ça reste sucré." Alors que Shoga explique les bienfaits du brossage des dents, la jeune rouquine sort pour aller à son rendez-vous galant, elle passe devant les deux marins, elle salue ses camarades, "Bonsoir, quelle belle soirée, n'est-ce pas."

Shoga se dresse comme un piqué, il salue respectueusement la jeune marine, "Mademoiselle, je vous souhaite une bonne soirée." Dit-il en s'inclinant devant elle. Le soleil commence à se coucher, le Minks dit au revoir à Anima, il repart tranquillement vers ses quartiers, tout en rasant les murs du quartier des femmes.
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Le chef est triste? Je ne pige pas, je n'ai rien dit. Pas un mot, j'ai juste sifflé mon lait vanillé en repensant à ma sœur. C'est peut-être la tronche que j'ai tiré ou alors il a juste extrapolé un truc à partir du fait que je ne veuille pas en parler et qu'il m'a imaginé une "origin story" bien triste. Il n'aurait pas tord, ma vie à Saint Uréa puait la pisse, les viscères, le désespoir et la misère. Mais, hey, j'ai survécu à tout ça sans trop de séquelles.

Quoi, je suis une sociopathe? Ca n'a rien à voir avec mes jeunes années. J'étais une psycho de naissance. Il parait qu'on nait tous bons et que c'est la société qui se charge de nous pervertir. Alors dans mon cas, le monde à commencé son job in utero. Bon, tout ça pour me retrouver de nouveau trainée aux quatre coins de l'île par le plus gros chien de garde que je n'aie jamais vu. A moins qu'il fasse tour opérateur pour arrondir ses fins de mois. Sa solde n'est pas suffisante? Il faut en plus qu'il bosse avec l'office du tourisme de l'île pour en faire la promotion? Je note l'emplacement du bar et de la boucherie parce que c'est un super endroit pour dissimuler un cadavre. Ha… oui, les vieilles habitudes ont la peau dure, que voulez-vous.

Finalement, Shoga me ramène au dortoir, on y recroise la jolie rousse qui va à son rencart. Elle est rudement mignonne, tout à fait à mon goût pour finir une soirée. Mais, c'est le poisson d'un autre pêcheur, c'est la vie… Et puis, de toutes façons, je ne suis pas là pour la bagatelle. Je salue donc règlementairement mon supérieur, puis je file dans ma piaule. Je me douche, je me brosse les dents, Et je m'allonge sur mon plumard et je contemple le plafond. Putain, quelle île de chiottes! Les mecs vivent sur un rocher stérile depuis une attaque pirate et les gars ils semblent heureux de leur sort et poursuivent leur existence comme si de rien n'était. Je ne sais pas si je dois admirer leur résilience ou me consterner devant tant de stupidité.

Pour moi, ce sont tous des foutus zombis, même pas une étincelle de rébellion pour leur donner le souffle de vie. Ces types sont des morts-vivants. Rah, ce n'est pas ici que je pourrais assouvir ma pulsion. Tuer des types déjà morts, c'est redondant et ça ne me procure aucun plaisir. Sauf que regarder le plafond, c'est loin d'être exaltant. Puis soudain on frappe à ma porte. Je me demande bien qui peut bien vouloir me voir et surtout pourquoi. Lentement, je quitte le lit et je me dirige vers la porte. Et là quelle n'est pas ma surprise de voir toutes mes collègues en rang d'oignons sur le seuil de ma porte.

Même pas le temps de leur demander ce qu'elles foutent là que je me fais entrainer de force. Les filles veulent picoler au bar et je dois avouer que l'idée me tente bien. Alors je me laisse faire. Bien évidemment, on me pose plein de questions. Heureusement, je suis habile pour changer de sujet et éviter de répondre. L'après-midi touche maintenant à sa fin et quelques collègues se lamentes des absences de deux d'entre nous. Une certaine Ambrosias et la petite rouquine emballée comme un colis piégé. Mais il se fait faim et heureusement le dîner arrive. Enfin, c'est plus un repas à base de tapas, de charcuteries et de biscuits apéritifs qu'un véritable festin, ça me cale une dent creuse, mais je me tais. Après tout, ces filles sont vraiment très bavardes une fois alcoolisées et je peux récolter pas mal d'informations

Et puis la nuit tombe sur Orange comme le parfum sur les épaules d'une belle femme. La parton du bar sort un vieux tourne-disques et laisse l'appareil nous bercer de quelques notes légèrement grésillantes. Mes camarades n'attendaient que ça. Et les hommes du coin aussi. Alors on danse… mais pas moi. Parce que moi, dans un groupe de filles, je ne suis pas la jolie, ni la populaire, je suis leur copine. Celle dont on ne se souvient pas le nom, qu'on appelle "machine". Celle qu'on va voir uniquement pour gagner un pari. Bref, je suis là, avachie sur une table en train de chercher une vérité profonde sur ma vie au fond de mon verre de rhum, à griller blonde sur blonde. Au lieu d'une illumination, je me pose juste la question "pourquoi personne ne m'aime?"

La réponse est évidente : je ne m'aime pas. Et puisque je ne m'aime pas, comment les autres le pourraient? Ceci dit ça ne m'a jamais empêché de vivre et encore moins de tuer. Je ne suis ni jalouse, ni vaniteuse, mais, ça me frustre que personne ne m'invite à danser. Après, je sais que j'ai un physique atypique, donc peut-être que j'impressionne le clampin lambda d'Orange, alors, je décide de prendre les devants et c'est moi qui invite. Tout ça pour me retrouver avec un nabot maladroit qui m'écrase les orteils. J'arrête le massacre après la première valse, je lui souris comme si j'avais passé un des meilleurs moments de ma vie. J'en profite aussi pour m'excuser auprès de mes camarades et retourner aux baraquements. Je n'ai pas sommeil, j'en ai juste ma claque. De cette île, de ces gens, de ce cette mission. C'est donc d'une humeur massacrante que je rejoins mes quartiers.

Pour moi, Orange est pire qu'une prison.

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