Je suis sur le pont d'un navire. Une agréable brise marine me caresse le visage et fait onduler quelques mèches de mes cheveux. La petite blonde qui se consume entre mes lèvres rougeoie une dernière fois avant de me chauffer les lèvres. J'exhale un panache de fumée, vite emporté par le vent. D'une chiquenaude je balance mon mégot à la mer. C'est pas super propre, mais bon, l'océan, les poissons baisent dedans alors…
"Terre droit devant!" Beugle la vigie.
Ma grande silhouette se détache du bastingage, me dirige vers la proue du navire et observe l'horizon. Pour l'instant l'île d'Orange n'est qu'une vague tache noire au loin. Je plisse mon seul œil valide, mais je distingue rien de précis. Les rumeurs vont bon train sur cet endroit depuis la défaite de la Marine. Depuis le sol est devenu stérile, coïncidence, je ne pense pas! Mais bon, je ne suis qu'une Agent du Cipher Pol, et ma mission n'est pas d'aider la population locale ou les soldats sur place.
Non, mon travail c'est d'observer le nouveau Colonel, ordre du Bureau. Pourquoi, je m'en fiche. Il faut que je détermine s'il peut être une menace pour le Gouvernement. Il faut dire que, ces dernières années, pas mal de non-humains ont déserte les rangs de la Mouette. Donc ma mission est d'observer, de rester en dormance auprès de ce mink, et si jamais j'ai un doute sur sa loyauté, le tuer. C'est la partie marrante du travail, dommage, cependant, que ça n'arrive pas si souvent. Mais bon, il paraît que cette île est souvent attaquée. J'ai bon espoir de pouvoir m'accorder un peu de bon temps.
Le navire qui me transporte, charrie aussi des vivres, du matériel et quelques autres nouvelles recrues à l'attention du Colonel. Le bleus sont impatients. Il jacassent et piaillent comme de petits oisillons pas encore sortis de leur nid. Ils feraient nettement moins de bruit avec une de mes machettes en travers de la gorge! Mais je n'ai pas le droit de tuer les collègues. J'ai une couverture à ne pas griller. Il faut que je reste maître de moi. Mais l'envie est là, comme un passager noir qui ne me quitte jamais et me murmure à l'oreille de… Heureusement, j'arrive à brider mes pulsions, mais c'est au prix de ma motivation.
Au boute de quelques heures, un vent favorable nous pousse en vue de l'île. Le panorama n'est pas super. On a l'impression qu'une catastrophe naturelle ravagé les lieux. Genre un méga-incendie, une éruption volcanique ou mieux un impact météoritique. Bref, il y a du avoir des morts… dommage que je n'ai pas été là pour la fête! Parce que là, tout est semble mort, donc ça signifie qu'il n'y plus rien à tuer. C'est presque triste. Pour moi, surtout.
L'équipage manœuvre le navire dans le port et nous fait accoster à un quai. Et là, je le vois. L'immense renard qu'est Shoga. Bien plus grand que moi, et ce n'est pas peu dire, mais surtout bien plus large. Une sorte de gros cube orange et blanc, surmonté d'une tête de goupil abandonnée là comme par erreur. Il a l'air assez grotesque, mais c'est quand même mon supérieur à présent. La bleusaille descend et se présente. Et quand c'est mon tour...
"Deuxième classe Labrusca."
"Terre droit devant!" Beugle la vigie.
Ma grande silhouette se détache du bastingage, me dirige vers la proue du navire et observe l'horizon. Pour l'instant l'île d'Orange n'est qu'une vague tache noire au loin. Je plisse mon seul œil valide, mais je distingue rien de précis. Les rumeurs vont bon train sur cet endroit depuis la défaite de la Marine. Depuis le sol est devenu stérile, coïncidence, je ne pense pas! Mais bon, je ne suis qu'une Agent du Cipher Pol, et ma mission n'est pas d'aider la population locale ou les soldats sur place.
Non, mon travail c'est d'observer le nouveau Colonel, ordre du Bureau. Pourquoi, je m'en fiche. Il faut que je détermine s'il peut être une menace pour le Gouvernement. Il faut dire que, ces dernières années, pas mal de non-humains ont déserte les rangs de la Mouette. Donc ma mission est d'observer, de rester en dormance auprès de ce mink, et si jamais j'ai un doute sur sa loyauté, le tuer. C'est la partie marrante du travail, dommage, cependant, que ça n'arrive pas si souvent. Mais bon, il paraît que cette île est souvent attaquée. J'ai bon espoir de pouvoir m'accorder un peu de bon temps.
Le navire qui me transporte, charrie aussi des vivres, du matériel et quelques autres nouvelles recrues à l'attention du Colonel. Le bleus sont impatients. Il jacassent et piaillent comme de petits oisillons pas encore sortis de leur nid. Ils feraient nettement moins de bruit avec une de mes machettes en travers de la gorge! Mais je n'ai pas le droit de tuer les collègues. J'ai une couverture à ne pas griller. Il faut que je reste maître de moi. Mais l'envie est là, comme un passager noir qui ne me quitte jamais et me murmure à l'oreille de… Heureusement, j'arrive à brider mes pulsions, mais c'est au prix de ma motivation.
Au boute de quelques heures, un vent favorable nous pousse en vue de l'île. Le panorama n'est pas super. On a l'impression qu'une catastrophe naturelle ravagé les lieux. Genre un méga-incendie, une éruption volcanique ou mieux un impact météoritique. Bref, il y a du avoir des morts… dommage que je n'ai pas été là pour la fête! Parce que là, tout est semble mort, donc ça signifie qu'il n'y plus rien à tuer. C'est presque triste. Pour moi, surtout.
L'équipage manœuvre le navire dans le port et nous fait accoster à un quai. Et là, je le vois. L'immense renard qu'est Shoga. Bien plus grand que moi, et ce n'est pas peu dire, mais surtout bien plus large. Une sorte de gros cube orange et blanc, surmonté d'une tête de goupil abandonnée là comme par erreur. Il a l'air assez grotesque, mais c'est quand même mon supérieur à présent. La bleusaille descend et se présente. Et quand c'est mon tour...
"Deuxième classe Labrusca."