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La révolution est en marche ! [PV : Lee Daewon]

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Le jour de congé



C’est une belle matinée qui commence sur l’île de Shimotsuki, les habitants de la capitale s’activent, ils se bougent, ils doivent travailler. Des pêcheurs partent en mer pour attraper leurs proies du jour, des élèves d’un Dojo qui se promènent dans les rues accompagnées de leur katana à leur ceinture, les gens saluent les disciples… c’est naturel chez eux. Parmi la foule se trouve une créature originale, celle-ci est un homme-renard, elle ne passe pas inaperçue.

Le Minks se promène dans les rues de Shimotsuki, des gens le saluent humblement, l’homme bête qui est Shoga salue à son tour les braves gens. Mais que fait un Minks sur l’île de Shimotsuki ? C’est tout simple, il est né là-bas, il a vécu là-bas, il n’a connu que cette île avant de s’engager dans la marine. Il a eu le droit à quelques jours de repos, il a décidé de venir ici, histoire de se reposer totalement.

Le renard séjourne dans la demeure de son ancien Senseï, ce dernier est heureux d’accueillir son fils spirituel, Shoga aime énormément cette île, elle a tant fait pour lui. Le colonel marche donc dans les rues de Shimotsuki, il traîne au port, il aime faire la conversation avec les vieux pêcheurs du coin, ça lui fait plaisir. L’épéiste se pose contre une caisse en bois, il s’allonge sur le pont, il s’endort, ça lui rappelle son ancienne vie de vagabond.

Deux hommes débarquent sur l’île, ils descendent d’un bateau de transport, ils marchent sur le pont, ils se font discrets. L’un des deux hommes possède un katana à sa ceinture, il a la main gauche posée sur le manche, il est plutôt serein. Son acolyte est plus original, c’est un homme-poisson de trois mètres de haut, il est aussi costaud que trois sumos réunis, d’ailleurs, c’en est un.

Les deux hommes marchent jusqu’au bar le plus proche, ils s’assoient à la table la plus éloignée, une serveuse prend leur commande. Le bretteur est décontracté, contrairement à son ami qui est sur les nerfs, ils regardent partout autour de lui, il est paranoïaque. Nodoka, le bretteur, rassure son ami.

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- calme-toi, Kigakari, personnes sait qui nous sommes… tu vas attirer l’attention sur nous.

Le sumo essaye de se calmer, il est anxieux de nature, mais il a du mal.

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- Je n’aime pas être surveillé, on ne sait jamais… je préfère être prêt.

La serveuse arrive avec leur commande, Nodoka boit une pinte de bière brune, tandis que Kigakari mange des chips pour oublier sa paranoïa. C’est ainsi qu’il arrive à tenir le coup, il s’empiffre lorsqu’il est anxieux… ce qui explique son poids. Nodoka rappelle à son ami pourquoi ils sont là. " ne te fait pas remarquer, j’aimerais bien pouvoir me reposer, la révolution exige beaucoup trop de nous, j’aime la cause, mais c’est fatiguant… on a besoin de repos. » Ils veulent se reposer.



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1628 - Shimotsuki - Activité : Observation de la 9ème division de la Marine, la division Katana. Activité personnelle : renseignement sur l'art du katana

Un épais nuage de fumée s’échappait du coin de ma bouche tandis que je feuilletais rapidement les dernières notes consignées dans mon calepin. Posté dans une petite ruelle menant au port, j’avais observé durant quelques jours les activités de la Marine locale. Malgré un certain goût pour la discrétion, il fallait reconnaître que le travail était globalement satisfaisant, comme ailleurs sur East Blue. Alors, il fallait tout de même souligner quelques entorses évidentes aux règles en vigueur dans la Marine, et je comptais bien discuter avec mes supérieurs sur certaines actions de la sous-amirale responsable de East Blue, Debossah Bii. Mais outre mesure ? Pas grand chose à relever après une observation de surface.

Lors de mes phases d’espionnage en tenue civile, j’avais pour habitude de me renseigner auprès de la population pour essayer d’identifier des zones où la Marine serait susceptible d’abuser de sa position, typiquement pour faciliter des activités de contrebande. J’avais par exemple observé quelques jours un certain Josan Clerk. Il m’avait intrigué avec des mouvements suspects durant la nuit, des regards fuyants et une manie de regarder systématiquement autour de lui. En bref, un marine qui avait tout l'air d'avoir quelque chose à cacher au Gouvernement.

Hélas, ça a été un échec cuisant. Tout ce que j’ai réussi à découvrir, c’est qu’il voyait une autre femme en cachette - ils ont d’ailleurs officialisé leur union : ils en avaient assez de cette relation secrète. Félicitations à eux. … Enfin, c’était sans importance. Je n’allais pas tarder à quitter la ville. L’observation de la garnison de Shimotsuki m'avait conforté dans l’idée que cette mer ne méritait pas une trop grande attention du CP4.

En revanche, si l’observation de la Marine n’a rien donné, j’aimais m’approcher de la population pour savoir ce qu’elle pensait des représentants de l’ordre. Parfois, les civils se révèlent très instructifs : la mauvaise réputation dissimule toujours une gangrène à proximité. Ma cible ? Cet homme-renard, là-bas. Il n’était pas là il y a une semaine, mais j’ai remarqué qu’il avait tendance à polariser l’attention sur lui. Peut-être une figure importante de la région, mais je ne suis au courant de rien. Pourtant, je me suis renseigné avant de venir à Shimotsuki.

- Bien le bonjour. Désolé de vous tirer de votre sieste, mais vous me semblez le candidat idéal pour mon prochain livre !

Il était temps de sortir une dérive de mon rôle du bibliothécaire, l’identité la plus proche de ma personnalité réelle. En tant normal, je préférais incarner un personnage lorsque j’étais dans les bars : c’était bien plus efficace pour obtenir des informations. Mais, qui sait.

- Une carrure imposante, des épaules larges, une aura de sagesse… vous me paraissez être l’un de ces grands épéistes de la région ! J’aimerais tant rédiger un livre sur les traditions propres à chaque île. Vous me feriez un honneur si vous acceptiez de répondre à quelques-unes de mes questions !

Depuis mon arrivée à East Blue, j’ai constaté sans peine que la plupart des gens étaient plus accueillant dans des contextes urbains, avec aussi peu de formalité que possible.

- Pour payer votre temps, je serais ravi de vous offrir un thé. J’ai pu apprendre qu’ils étaient fameux dans la région, n’est-ce pas ? Shimotsuki a tant à offrir d'un point de vue culturel.

J'étaignais ma cigarette en l'écrasant au sol avant de la mettre dans un petit papier que je rangeais dans la poche. Je préférais ne pas avoir l'air d'un rustre sans égard pour la propreté locale. Chaque détail comptait jusqu'à ce que je cerne mieux mon interlocuteur.
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Du bon temps



L’homme-renard bronze paisiblement sur le port, il sent les rayons du soleil lui caresser la peau, ça lui fait du bien. Une personne vient cacher son soleil, elle lui dit que le Minks pourrait être un bon candidat pour son livre, il est bien bâti, il a une bonne carrure, etc. Le renard regarde le type, il soupire, lui ce qu’il veut, c’est de profiter du bon temps. L’homme désire questionner le colonel sur l’île de Shimotsuki, Shoga regarde le gars, il le trouve crédible.

Lee propose d’aller boire un verre au salon de thé le plus proche, ce que l’homme bête apprécie. Il se lève, il pose sa patte gauche sur le fourreau de son Meitou, il désigne un établissement réputé sur l’île. Le Minks accompagne Lee jusqu’au salon de thé, il conduit le type jusqu’à une table vide, le canidé se pose, il s’étend. Il regarde Lee dans les yeux " il fait chaud aujourd’hui, non ? » Une serveuse vient chercher les commandes, Shoga passe la sienne.

" Je prendrai un thé vert, merci. » La serveuse se tourne vers le Daewon, « Et vous, que prenez-vous ? » Après avoir reçu sa commande, la jeune fille repart vers le comptoir, elle passe la commande au patron de l’établissement. Shoga pose des questions à Lee " dites-moi, quel est votre nom ? Si vous n’êtes pas du coin, vous venez d’où ? » Pendant que le Minks taille le bout de gras avec l’écrivain, les deux se font légèrement remarquer.

L’homme-poisson fait du bruit en mangeant un paquet de chips à la moutarde, ce qui fait du bruit, tandis que l’épéiste boit calmement son petit thé vert, il est plutôt discret. Le gros essaye de se calmer, il est stressé, il est angoissé, il veut évacuer cette anxiété. Le plus sage des deux conseils à l’autre de faire moins de bruit. L’autre poiscaille s’énerve " hé, ce n’est pas ma faute si on est dans cette saloperie, c’est toi qui as souhaité venir ici, pas moi ! »

Nodoka souffle de fatigue " calme, Kigakari, sinon je vais devoir m’occuper de te calmer moi-même… je sais que tu n’aimes pas être en fuite, ça joue sur les nerfs. » L’homme-poisson continue de manger ses chips, Nodoka émet des doutes. " merde… quand il est dans cet état, il n’y a que la nourriture qui peut le calmer, il ne faut pas qu’il en manque, sinon ce serait désastreux. » L’épéiste doit trouver une planque pour la nuit, en plus de la nourriture, ça le gave.

Nodoka jette un coup d’œil aux tables se situant aux alentours, il remarque que les deux seuls clients dans le salon sont le Minks et l’écrivain. Le rebelle fait profil bas, pour lui, le Minks qui est habillé avec un kimono noir et des sandales en bois ne fait pas partie de la marine… tout comme son ami. L’homme-poisson arrive à la fin de son paquet de chips, il farfouille dans ce dernier, il l’éventre avec sa bouche… il affiche un air terrifiant.

" la bouffe… la bouffe… la bouffe… ! » Nodoka remarque que son ami n’a plus de nourriture pour se calmer, ce dernier gonfle ses muscles, il renverse sa table, il fracasse tout autour de lui. Lorsque Kigakari est en état de stress intense, et qu’il n’a plus de nourriture pour calmer ses angoisses, il devient fou, incontrôlable… il a besoin de se défouler. Le patron et la serveuse prennent peur, le boss demande à son client de se calmer, l’autre avance vers lui.

Ses yeux sont révulsés, ses muscles sont saillants, il met un coup de poing dans le comptoir, ce dernier se fend en deux. Les civils prennent la fuite, la poiscaille à la bave aux lèvres, il fonce dans l’arrière-boutique. Il détruit tout, il cherche de la nourriture, mais comme c’est un salon de thé, c’est très rare de trouver de la bonne pitance ici. Il ne choppe que quelques gâteaux, ce n’est pas suffisant pour le calmer, ce petit encas l’énerve.

" Vous vous foutez de ma gueule, j’ai faim !!! » Nodoka tente de calmer son ami " ça suffit, arrête, maintenant ! » Le pauvre homme est toujours impuissant devant les crises de son ami, sa force est colossale, c’est un maître du karaté des hommes-poissons, ce n’est pas pour rien qu’il vaut douze millions de Berry. Le poisson soulève une table, «  vous ne savez pas qui je suis, je suis Kigakari alias le monstre marin, je suis le plus redoutable valet que la révolution n’a jamais connu ! »

Shoga regarde Nodoka, ce dernier panique, il en a marre des crises de son chef, il dégaine son épée de son fourreau. Il regarde Shoga et Lee, Kigakari fonce sur eux " merde… Putain, il a niqué notre couverture, foutu pour foutu. Ne vous inquiétez pas, nous sommes de la révolution, nous ne sommes pas vous ennemis… Je me nomme Nodoka, on me surnomme la « tempête », vous devez connaître ma réputation dans la région, vous savez que je suis un bon gars. »

Le simple soldat de la Révolution tente de rassurer les deux clients, ils pensent qu’ils ne sont que de simple civil sans lien avec le gouvernement mondial. Le but de la révolution est de protéger les civils… il pense que ça peut marcher. Le Minks regarde Lee, il lui fait un sourire, il se lève de sa chaise, il regarde la montagne de muscles qui halète, il hésite à balancer la table… il est encore conscient de ses actes.

L’homme-renard se présente " en vous présentant ainsi, vous n’avez pas gagné ma sympathie, au contraire, vous me mettez dans une situation délicate. Je me présente, Colonel Shoga de la 473ème division de la marine, et je suis censé être en repos. Mais vu ma position, je n’ai pas le droit de fermer les yeux sur votre présence ici… et encore moins après votre petit numéro. Je suis dans l’obligation de vous demander de vous rendre. » Dit-il en dégainant son sabre.

Nodoka transpire « saleté… quel manque de chance, un colonel ! » L’homme-poisson prend sa décision, il balance la table sur Shoga « Crève, salopard de marine ! » Le colonel tranche celle-ci en deux, le poisson fonce sur le Minks, ce dernier se met en garde, le colonel et le valet transpercent le mur derrière eux, ils vont disputer leur combat dehors, dans la rue. Le soldat révolutionnaire se place devant Lee avec la ferme intention de le liquider pour qu’il se taise. « Je suis Nodoka la “tempête”, ma prime s’élève à 1 million de Berry, je serais ton adversaire ! » Dit-il en tenant fermement son sabre ? La division en charge de Shimotsuki ne va pas tarder à débarquer sur les lieux.

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Nodoka:


Kigakari:


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Une fois au bar, je devais lever considérablement le menton pour croiser son regard. « Je m’appelle Gian Camarena. Mais vous pouvez simplement m’appeler Gian. » répondais-je à sa question en commandant un thé recommandé par la serveuse. « Effectivement, je ne viens pas de Shim-… je fais une pause en jetant un regard curieux vers l’homme-poisson près de nous avant de poursuivre. donc euh… oui, je viens de West Blue. Je profite de mes vacances pour accomplir un projet personnel : un livre sur les mœurs et coutumes ! »

L’ambiance légère de notre conversation se fait cependant rapidement éclipsée par les gestes d’humeur d’un autre client. De plus en plus, nous nous arrêtons dans nos phrases et la serveuse elle-même, lorsqu’elle nous sert, nous lance un regard dépité par un type de clientèle qu’elle n’a que trop connu dans sa vie. Fidèle à mon personnage, je lui adresse un sourire qui se veut compatissant, mais mon visage se ferme alors que l’homme-poisson se lève avec fracas.

Moi qui aime être en contrôle de la situation, je me retrouve totalement pris au dépourvu. L’homme-poisson se révèle être agressif sans aucune raison apparente, presque de manière ridicule et gênante au premier regard. Puis, l’atmosphère devient rapidement plus sérieuse. Ils s’avèrent appartenir à la Révolution et, l’un des deux aime visiblement afficher ses couleurs et revendiquer son appartenance au mouvement criminel.

Parallèlement, c’est mon interlocuteur qui tombe le masque. Dans un moment pareil, je ne peux m’empêcher de me laisser à un trait d’humour à moi-même, dans ma tête, en constatant que nous sommes quatre clients dans un bar, et quatre individus à être, entre guillemets, sous un visage différent que celui que l’on aborde au quotidien.

En revanche, je reste pour le moment encore dans mon rôle. J’affiche aussi bien que possible un visage légèrement effrayé, tandis que mon regard transite entre le marine et les deux membres de la Révolution. Je me lève de mon siège dans un petit bond et fais quelques pas en arrière, comme pour me mettre en sécurité. Le colonel Shoga est rapidement entrainé dans un combat suite à sa réponse au plus frêle des deux hors-la-loi et, fidèle à leur statut d’opposants à la justice, ils prennent immédiatement les armes. Je me retrouve soudainement isolé, dans le bar, avec le plus raisonné des deux. C’est une chance.

« Co-... comment ça, mon adversaire ? Je vous en prie, j’ai une famille, je ne veux rien à voir avec ça. Je veux simplement rentrer chez moi. Ne me tuez pas, révolutionnaire ! »

Je tourne frénétiquement la tête en reculant doucement, pour ne pas le brusquer. Malgré la fuite des civils dans la zone après avoir entendu les premiers fracas de bois, j’aperçois quelques regards indiscrets, se tenant à distance mais s’assurant de voir le spectacle. C’était une chance de mettre en avant le rôle du Gouvernement et le rôle de la Révolution sur l’échiquier mondial. Il est calme comparé à son compagnon, mais pas au point de me laisser fuir.

« Je… je vais appeler ma femme, vous verrez. Ne me faites pas de mal, je vous en conjure. » Tout en disant cette phrase d’une voix tremblante, dos aux civils, je souris d’un air malin au révolutionnaire. Présence avec un marine, sourire dans une situation de stress. Quelles étaient les chances que je sois véritablement un civil qui va appeler sa femme ? Dans une situation de stress, le révolutionnaire réagit de manière parfaitement logique : il me charge pour s’assurer que je ne puisse pas, au contraire, appeler des renforts.

« Comme si j’allais tomber dans le panneau ! Tu aurais eu Kigakari, mais pas moi. »

Il s’élance sur moi. Ce n’est aucunement un scénario parfait. En réalité, c’est un cauchemar pour moi. Je ne suis pas bon dans les combats, du moins pour les standards du Cipher Pol. Et à Shimotsuki, il n’était pas autorisé d’avoir des armes à feu. Comme je compte me battre avec un marine, j’ai une double motivation à respecter la loi. Toutefois, je sais faire une chose : me défendre. D’un mouvement habile, il m’assène un rapide coup de katana. Tandis qu’il pensait ressentir une résistance - celle de mon corps tranché par sa lame, mon corps paraît simplement suivre le mouvement de son coup, comme s’il n’était que du vent traversé par le mouvement du bretteur.

Technique d'esquive:

Juste après mon esquive, je lui assène un coup de poing dans les côtes. Malheureusement, il réagit bien. Il encaisse le coup en serrant les dents et m’envoie valser avec le manche de son katana.

« Kigakari ! Finis-en rapidement avec lui ! On doit fuir, et vite ! ». Il savait que leur situation était précaire. Peu importe la potentielle adhésion de quelques civils pour la Révolution, la marine n’allait pas tarder à avoir vent d’un combat, et surtout de la présence de révolutionnaires.

Du côté de Shoga, l’homme-poisson se relève rapidement après avoir traversé le mur avec son ennemi. Enfin, sa colère allait se canaliser à travers une véritable source de défoulement. Face au Mink, il enfonce ses pieds au sol et ouvre sa paume devant l’homme-renard. Il savait ce qu’il faisait et il avait confiance en ses capacités.

« Le chien-chien va vite comprendre qu’on S’MET PAS DANS MON CHEMIN ! »

Torse et paumes en avant, je le vois se propulser avec puissance et une vitesse étonnante vers mon allié de circonstance, tandis que je me recentre sur mon adversaire. Je ne fais pas de fausse modestie en disant que je n’aurais pas réussi à vaincre un tel ennemi. L’homme aux cheveux grisâtres paraît plus abordable. Malgré son calme, il s’avère être très hargneux durant notre combat. J’esquive la plupart de ses coups mais je ne parviens pas à le frapper de manière décisive. Le combat dure déjà trop à mon goût. Mon Kami-E montre ses limites lorsqu'il m'inflige une coupure relativement douloureuse au niveau du bras droit.

Je change de plan. Après une nouvelle esquive, je prends le thé que j’aurais dû boire et le lance sur mon adversaire. Encore bouillant, il lui brûle la peau du torse et une partie du visage. Dans un hurlement, il s’éponge le visage et déchire sa chemise trempée pour calmer la douleur. Profitant de ce bref moment, je sors de l’établissement en me tenant le bras - non par le trou mais par la porte d’entrée et le contourne de sorte à voir comment s’en sortait Shoga. Je n’avais peut-être pas échappé au bretteur de la Révolution, mais j’avais un instant pour réfléchir à ma prochaine action. Quant au marine… je comptais sur lui pour le moment. Vu comme il a tranché la table dans un mouvement réflexe, j'estime que je suis chanceux d'être tombé sur lui.
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Échange de coups


Le Minks n’a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive, l’homme-poisson le projette hors du salon de thé à la seule force de ses bras, Shoga traverse le mur, il s’écrase dans la rue. L’homme bête se relève, il a mal. Le colonel grogne « aie, il est fort, la vache. » Des samouraïs, des disciples du Dojo du Senseï de Shoga, viennent l’aider, « Monsieur Shoga, vous allez bien ? » L’homme-renard lève la patte droite en l’air " c’est bon, ça va aller, ne vous inquiétez pas. » Dit-il avec un grand sourire.

L’un des trois disciples voit la montagne de muscles qui s’avance vers le Minks, il dégaine son katana à la garde, « Fais un pas de plus, vas-y, et je vide le bide, gros lard ! » L’un des deux autres tente de calmer son camarade impulsif, « Oh, oh, oh… du calme, Shoga-senpai dit qu’il n’a rien. » Dit-il en fermant les yeux tout en souriant. Le dernier disciple soupire, il dégaine son katana à la garde verte, il se place à côté de celui à la garde rouge, « Vu le bonhomme qui approche, on doit intervenir, il n’est pas du coin de celui-là… » L’élève prudent sort sa lame à la garde bleue.

Il se joint à ses camarades, « il n’y a pas une journée où on ne doit pas sortir notre arme, sérieusement, j’en ai marre. » Dit-il en soufflant. L’homme-poisson requin marteau fait trois fois la taille des trois humains « Moi, gros lard ?! » Le sabreur à la garde rouge affiche un sourire hautain, « Évidemment, baudruche ! » Les deux autres disciples se tiennent prêts, Shoga regarde les trois samouraïs sûrs d’eux, Kigakari se jette sur les trois remparts qui protègent leur aîné. Il envoie un violent coup de paume de la main droite, le bretteur à la garde rouge est projeté dans les airs, il passe à côté du poilu.

Il s’écrase un peu plus loin dans la rue, le sabreur à la garde rouge est inconscient, les deux autres n’ont rien vu venir. Ils sautent sur le requin marteau, ils veulent le pourfendre pour venger l’humiliation de leur ami, mais ça ne change rien d’être animé de bonnes volontés, si on n’a pas la puissance pour vaincre. Les deux autres tombent après un unique coup de poing de la part du colosse, le mastodonte ne semble pas se calmer, ce qui oblige le colonel à intervenir. S’il ne l’a pas fait avant, c’est par respect pour la volonté des trois samouraïs.

Le Minks se tient debout, il tient son épée en patte, l’homme-poisson se jette sur lui, il aurait dû s’écarter de son chemin au lieu de jouer au plus fort. Il donne un coup de poing à Shoga, celui-ci se meut sur le côté, le coup est parfaitement esquivé, le même genre de coup qui a vaincu les trois épéistes si facilement. Kigakari est surpris, il recommence aussitôt avec un uppercut, c’est le même constat, le Minks l’esquive facilement. L’homme-poisson déchaîne une série de coups de paumes sur le colonel, Shoga utilise le Kami-E.

L’esquive de l’homme-renard est presque parfaite, son corps se plie comme une feuille de papier, la force brute ne sert à rien contre l’efficacité du Kami-E. Le poilu s’amuse avec le gros lard, ce dernier pousse un long cri grave, la vitesse de ses attaques augmente de plus en plus, mais ça ne change rien, Shoga soupire. Il regarde le cavalier de la révolution s’épuiser, il lui donne un conseil " tu ne devrais pas disperser ton énergie inutilement, tu perds en efficacité, mais aussi en crédibilité. » Le révolutionnaire n’écoute pas, il s’acharne, ce qui fait soupirer le renard.

Ce dernier esquive les coups, il passe sur le flanc droit de son adversaire, il lui donne un coup avec le manche de « Take » son Meitou, la poiscaille est déstabilisée, il est légèrement repoussé sur la gauche. Il ne comprend pas " merde… il était encore là, il y a deux secondes, je suis sûr qu’il était devant moi ! » Avec sa patte gauche, Shoga lui décoche un crochet au visage, le gros s’écrase quelques mètres plus loin. Il se relève, le poisson a un filet de sang qui coule de sa bouche " Putain, c’est quoi cette merde ! » Shoga s’approche de son ennemi, mais au loin, il voit Lee sans défense.

Nodoka surgit du salon de thé, il est énervant " je vais te tuer, enfoiré ! » Hurle-t-il en brandissant son épée vers son ennemi. Shoga est surpris, « Soru ! » Il se déplace extrêmement vite, le renard arrive à se placer de justesse entre les deux hommes, il n’a pas le temps d’activer son Tekkai, il bloque le coup d’épée entre ses pattes. Il vient de sauver la vie de son ami, il se tourne vers celui-ci " ça va, tu n’es pas blessé ? » Dit-il avec un grand sourire. L’homme-requin marteau en profite pour donner un violent coup de poing au flanc gauche " prend ça : poing des 100 Tuiles ! » Shoga est projeté au loin, il s’encastre dans une échoppe ambulante.


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Dernière édition par Shoga le Jeu 28 Avr 2022 - 4:11, édité 5 fois
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Quelle démonstration. Il ne m’a suffit que d’une brève observation pour constater la différence de niveau entre le Mink et son adversaire. Le marine incarne également un parfait opposé au révolutionnaire, si ce n’est en termes de carrure. Le colonel Shoga se battait dans une quiétude impressionnante, qui ne faisait qu’accentuer la rage qu’éprouvait déjà le mastodonte bleu à son égard. Bon sang. A peine ma formation au Cipher Pol terminée et me voilà déjà plonger dans un monde vaste et dangereux. La passivité n’est plus une option.

Cela dit, la domination du Mink ne signifiait rien, sans parler du fait que mon métier exclut toute variable inconnue ; toute éventualité laissée au hasard. Et s’il cachait encore une technique secrète destructrice ? Et qui dit qu’aucun autre révolutionnaire n’est dans le coin ? Et si une tuile tombait sur la tête du colonel et l’assommait, laissant à son ennemi le plaisir de l’écraser de tout son poids - ce qui serait dramatique ? Non, il fallait agir.

Toutefois, alors que je me tournais vers l’homme-poisson pour l’attaquer par surprise, le bretteur surgit brutalement de l’entrée du bar. Je surveillais attentivement sa venue, mais le village entier savait où j'étais aussitôt qu’il poussa un hurlement à mon encontre. Quelle plaie. Il n’était pas si rapide, mais son timing était parfait. Je me tourne en toute hâte vers lui puis… quoi ?

« Fait... chier... c'est pas vrai... jette froidement le bretteur en grinçant des dents. Le Mink venait juste d’apparaître devant lui pour bloquer son coup. Il transpirait à grosses gouttes.

« Merci. »

Un remerciement qui semble disparaître aussi vite qu’il n’est apparu, mais peut-être saura-t-il entendre sa sincérité. Le moment n’était simplement pas propice à ce genre de choses. Je jette donc un regard à l’homme-renard, profite qu’il entrave le bretteur et inflige un violent coup de poing dans les côtes de notre adversaire. Je vise volontairement le côté gauche, afin qu’il subisse non seulement la frappe, mais aussi le choc contre le mur du bar.

Victoire éphémère. Shoga se voit projeté par une attaque en traître de l’homme-poisson - cruelle ironie - me laissant seul face à lui. Impossible pour moi de m’en sortir contre un tel monstre. Mon rythme cardiaque s'emballe, mais cette mission improvisée comptait plus que tout. Constat : le Mink était le seul à pouvoir neutraliser l’homme-poisson. Le bretteur ne représentait plus un danger pour le moment. Conclusion : il fallait mettre toutes les chances du côté du marine pour qu’il puisse mettre hors d’état de nuire l’homme-poisson. Pas la peine d’échanger un regard. J’espérais juste qu’il se remette vite de la frappe du révolutionnaire.

Je me jette rapidement en avant, empoignant au passage le katana qu’avait lâché le bretteur et taillade relativement bien le mollet de mon adversaire, qui paraît s’effondrer sur le côté avant de se ressaisir. Il se tournait, ne me laissant que trop peu de temps. Je lance le katana au-dessus de sa tête pour me permettre de lancer un second et ultime assaut. Je sors mon porte-plume et, faute de mieux, frappe de toute mes forces dans sa colonne vertébrale.

« Tu m’prends pour qui, microbe ?! »

L'entaille au mollet restreignait avec un relatif succès ses mouvements, mais il repoussa sans problème le katana avant de bloquer mon coup avec sa paume. Il n’allait pas perdre de temps non plus. Désormais tourné vers moi, je n’avais d’autres choix que de respirer un bon coup, me mettre en position et… Tekkai !

... Le poing de l’homme-poisson détruit totalement la protection du Tekkai, comment est-ce seulement possible ? Je suis purement et simplement projeté à plusieurs mètres, m’écrasant au sol. Ma coupe de cheveux devait être totalement brune de terre et de poussière, avec quelques mèches rouges de sang. Je n’étais pas au seuil de la mort, mais j’espérais un séjour beaucoup plus tranquille. Chaque mouvement pour essayer de me relever semblait m’arracher la peau et les muscles.

« Tout va bien, monsieur ? Vous êtes vivant ? »

Quelle est donc cette manie pour les civils de traîner près des lieux de combats…

« Et le Mink, le colonel Shoga ? »


Dernière édition par Daewon Lee le Mer 27 Avr 2022 - 13:10, édité 1 fois
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Coups pour coups


Shoga émerge, il ouvre les yeux après quelques secondes d'inconscience, il se lève de l'échoppe, enfin ce qu'il en reste. L'homme bête regarde autour de lui, les civils le regardent avec stupéfaction, ils sont étonnés de voir qu'il a survécu à un coup aussi terrible. L'homme-renard constate que l'homme-poisson combat le jeune écrivain, celui-ci est vite mis à terre, le cavalier montre qu'il est le plus fort, il gonfle ses muscles.

Le colonel ramasse son Meitou qui traîne par terre, il le range dans son fourreau, le marin vient d'avoir une idée. Il provoque l'homme-poisson "hé, ce n'est pas une victoire si un de tes adversaires est encore debout !" Hurle-t-il. Le mastodonte se tourne vers le renard, il pousse un grand cri tout en gonflant ses muscles, il fonce sur l'épéiste. Le Minks écarte les bras, il plaque ces derniers sur les épaules de l'habitant des fonds marins, ce dernier fait de même.

Un bras de fer commence, chacun déploie une force colossale pour faire fléchir l'autre, les deux hommes sont de redoutables forces de la nature. Kigakari a su trouver son maître, il n'arrive pas à le faire fléchir, il y met toute sa force, ça ne marche pas. Le gros Sumo grimace, il tente de déployer plus de force, il montre les dents, son visage devient rouge tellement qu'il force.

Shoga résiste, il contient la force de son adversaire, il n'a aucun mal à le maintenir. L'autre voit qu'il n'a pas l'ascendant dans ce bras de fer, il passe à l'attaque, il donne des coups de pied dans les jambes du colonel, il veut le faire tomber. L'épéiste résiste du mieux qu'il peut, il décide d'en finir, il déploie toute sa force dans ses deux bras, il soulève la baudruche dans les airs.

L'autre est impressionné, il n'en croit pas ses yeux, il retrouve son état normal, ce choc lui a remis les idées en place. Il se rend compte qu'il a encore fait du grabuge "mais qu'est-ce que j'ai fait, où est Nodoka ?!" Il regarde autour de lui, il trouve son ami couché au sol, il grimace, il a mal au rein gauche "merde... il a dû me casser une côte." L'homme-poisson voit son ami blessé, il gigote dans tous les sens, il veut aller l'aider.

Il recommence à mettre des coups de pied à Shoga, ces derniers atterrissent dans son visage, l'homme bête n'est pas content, mais alors pas du tout. Il resserre son emprise aux épaules de la baudruche "tu as fait trop de dégâts pour que je te laisse partir, tout comme ton ami, vous allez tous les deux êtres livrés à la justice, vous aller être jugés pour vos crimes." Le regard du Sumo exprime du regret, tout ça, c'est à cause de lui, il doit réparer ça.

Il continue à mettre des coups de pied dans le visage du colonel, ils sont de plus en plus puissants, Shoga prend une décision radicale, il utilise brièvement l'électro. L'électricité recouvre le corps du marine, puis elle se transmet jusqu'au corps du Sumo, ce dernier se voit violemment électrocuter, il a peine le temps de pousser un cri de douleur qu'il s'évanouit, de la fumée s'échappe de sa bouche grande ouverte.

L'homme-renard dépose délicatement le gros bonhomme par terre, il l'enjambe, il se dirige vers Lee, ce dernier a tout donné. L'homme bête s'approche de Lee, il lui tend la patte "vous vous êtes très bien débrouillés, mieux que certains de mes hommes, où avez-vous appris à vous défendre ainsi ?" Pendant que Shoga fait la discussion avec l'écrivain, le soldat Nodoka se relève, il veut venger son ami, il sort un poignard de son pantalon.


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Dernière édition par Shoga le Jeu 28 Avr 2022 - 3:39, édité 1 fois
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Au-dessus de ma tête s’étendait l’ombre projetée de la patte du colonel Shoga. Le danger principal, l’homme-poisson, avait été terrassé de manière foudroyante. Au sens littéral du terme, je veux dire. Une odeur de poisson grillé parfumait d’ailleurs la scène de combat. Le marine était décidément loin d’avoir usurpé son grade, y compris d’un point de vue éthique. Il est un bon élément. Je noterai ça dans mon rapport.

« J’ai fait de mon mieux en tout cas. Ils étaient forts. »

Avec un sourire marqué d’une grimace trahissant une douleur gênante dans tout le corps, j’attrapais la main de Shoga… et la tirais brusquement vers moi. En réalité, avec notre différence de gabarit, c’est plutôt moi qui étais propulsé vers lui et non l’inverse. Dans un mouvement de balancier, je prenais assez d’élan pour que la semelle de ma botte vienne brutalement heurter la mâchoire de l’épéiste. Pris par surprise dans sa tentative désespérée de poignarder le Mink, le révolutionnaire s’écrasait alors lourdement au sol, incapable de se relever.

« Cette fois, il se relèvera pas. ... Hm... Quand on voyage autant que moi… ce n’est pas si mal de connaître quelques techniques d’auto-défense. » répondais-je finalement en détournant mon regard de l’homme qui était au sol. « D’ailleurs, j’espérais devenir un adepte de l’art du katana en venant ici, mais je pense que je vais devoir abandonner. Je suis meilleur écrivain, ha ha. »

Sincèrement, je n'étais pas sûr d’être resté totalement dans le rôle de Gian Camarena pendant le combat. Il fallait dire que c’était une situation parfaitement inattendue et qui ne correspondait en rien à mon profil. Pour une première escapade loin de West Blue, j’avais reçu une sacré piqûre de rappel sur la nécessité de savoir combattre. Surtout maintenant que j’occupais cette position au sein du Gouvernement. Il allait falloir que je repense à mon séjour à Shimotsuki pour m'améliorer dans le futur.

« Vous aviez l’air d’un local quand je vous ai croisé au port, mais ce n’est visiblement pas le cas. La 473ème division, ce n’est pas ici, me semble-t-il. » C’était la garnison d’Orange, mais je préférais éviter de donner à Gian une connaissance de ce genre de détails. « Vous étiez impressionnant, en tout cas. Heureusement que vous vous trouviez sur place. On peut voir que vous avez beaucoup d’expérience, vous sembliez totalement en contrôle. La marine a de la chance de vous compter parmi ses membres. »

Tandis que je sortais et allumais une cigarette pour décompresser un peu, la marine de Shimotsuki arrivait à l’instant vers le bar. Il serait malhonnête de dire que les forces de l’ordre débarquaient après la « guerre ». D’un rapide coup d'œil, je pouvais apercevoir que le port avait été investi par plusieurs soldats permettant de bloquer l’accès aux navires. La fuite était impossible, même si nous avions perdu le combat. C’est définitivement une région disciplinée. Et si Orange est à l’image du colonel Shoga, alors c'était de bon augure pour cette mer.

Cela dit, mon respect pour lui ne me permettait pas pour autant de révéler mon identité en plein milieu de Shimotsuki. La plupart des civils portaient logiquement leur attention sur nous et je préférais ne prendre aucun risque. N’avoir aucun contrôle depuis notre entrée au bar me laissait déjà avec assez d’amertume et de frustration pour les semaines à venir. Et puis, autant capitaliser sur le fait que ce soit lui le héros de ce combat. Ma présence n’en sera que plus vite oubliée.

« Enfin, si ça ne vous dérange pas, je vais aller voir la marine locale. J’avais un navire à prendre mais j’ignore si je vais pouvoir le faire dans les délais. Et, je crois que j’ai besoin d’un médecin. Je crois que j’en suis sûr, même, ha ha. Peut-être à bientôt ! Peut-être aurons-nous l'occasion de rediscuter un jour ! »

Accompagné par la marine de Shimotsuki, je m’éloignais de Shoga en lui adressant encore un léger sourire et en le saluant avec la main - avec une petite grimace à chaque mouvement. De même, chaque expiration de fumée était une occasion d’exprimer la douleur que je ressentais. J’en faisais un peu plus que nécessaire pour ne pas avoir l’air d’avoir trop bien encaissé la frappe de l’homme-poisson, bien que je demeurais bien mal en point.

Plus tard, dans la soirée - Réflexions personnelles

Bon… outre les autres éléments qui constitueront mon rapport, mon expérience à Shimotsuki aura été enrichissante. Malgré leur capture, tout porte à croire qu’il y a une activité révolutionnaire dans la zone en question. L’épéiste se vantait notamment d’avoir une certaine réputation dans la région. Quant à l’homme-poisson, sa défaite contre Shoga n’enlève rien de sa puissance et donc de sa dangerosité. De notre côté, il faudra vérifier s'il y a la moindre activité suspecte de la part de la marine du coin. Transport facilité, trafic de marchandises, désertion, et ainsi de suite... Pour le reste, ça sort de mon domaine d’activité. Davys communiquera probablement ça à un autre pôle. Je doute de retravailler prochainement avec Shoga, mais il m'apparaît au moins comme un élément fiable de la région. C'est un point positif à relever.
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La fin des combats


Shoga aide l'écrivain à se relever, ce dernier semble en bon état, ce qui fait plaisir au renard. Le révolutionnaire tente d'occire le poilu avec un coup vif dans le flanc gauche, mais la maladresse de Lee achève l'épéiste. Celui-ci titube, il n'en croit pas ses yeux, « Nous avons… perdu ? » Il s'écroule comme une masse, il perd connaissance. Shoga regarde Lee, « Son coup de pied était trop bien placé pour que ce soit un accident, il n'est pas faible du tout, au contraire. » Le colonel sent que l'écrivain lui cache quelque chose, il se méfie, le renard reste sur ses gardes.

Lee révèle qu'il voulait apprendre l'art du sabre sur Shimotsuki, l'homme bête retire la poussière présente sur ses vêtements, « Vous ne devez pas abandonner si vite, rien ne vous empêche de vous rendre dans un dojo pour suivre des cours, je connais un très bon dojo si vous voulez. » Lee complimente Shoga pour sa force et son efficacité, ce qui fait rougir le Mink, « C'est très gentil de votre part, mais je n'étais pas seul, vous avez grandement contribué à cette victoire. » L'homme bête est content de connaître cet homme, il sent en lui un immense potentiel.

La marine de l'île débarque, elle assure la sécurité du peuple, les forces de l'ordre prennent en charge les blessés. La marine recueille les témoignages de ce qui s'est passé, et Shoga s'avance vers le lieutenant responsable du groupe d'intervention. Il se présente à lui, « Bonjour, je suis le colonel Shoga de la 473e division. Avec mon ami, nous avons neutralisé deux révolutionnaires devenus agressifs, avez-vous encore besoin de mes services ? » Le lieutenant regarde la pagaille, « Non, mon colonel ! » Dit-il en saluant le gradé.

Shoga regarde Lee partir avec la marine, celle-ci repart avec les deux prisonniers, tandis que le renard prend avec lui les trois samouraïs. Il porte les trois bretteurs sur son dos, il les conduit jusqu'au dojo de son maître, ce dernier constate l'état de ces trois élèves. Il n'est pas surpris, le vieux maître soupire, « Roooh… ça devait bien arriver tôt ou tard, ils sont trop fougueux. » Le Senseï demande au Minks d'emmener les blessés dans l'infirmerie, là-bas, ils sont soignés par le médecin du dojo. Shoga décide de rester auprès de son maître, il veut l'assister dans sa tâche.


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