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Un nouveau départ



UN NOUVEAU "DÉPART"


« J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence… »


         
           Un doux climat venait caresser les prairies sableuses qui entouraient Nanohana. À quelques kilomètres de là, légèrement excentré de la ville portuaire et côtoyant un massif rocheux, subsistait une modeste demeure faite de briques et de pailles nichée sous un étonnant mais imposant roc. Celui-ci avait une forme très particulière, semblable à une arche souhaitant s’échapper du reste du groupe de pierres. Cette curiosité géographique faisait office de par-soleil à la maisonnette, ce qui expliquait comment mais surtout pourquoi des êtres vivants seraient venus élire domicile dans les parages. Avoisinant la façade nord de ce qui s’apparentait plus à une ferme qu’à une maison de vacance, subsistait une étonnante plantation, preuve qu’il était invraisemblablement possible de cultiver en plein désert. Celle-ci était composée principalement de fruits et légumes d’été ou communs aux régions désertiques comme un palmier-dattier, deux figuiers et plusieurs oliviers. Néanmoins les propriétaires semblaient tenter d’y faire pousser toute sorte de variétés mais l’état déplorable et la couleur brunâtre de certaines plantes témoignaient d’un manque cruel d’eau. Puis venant compléter la propriété, autour  de la plantation se trouvait le parc à animaux où chameau, autruches de toute tailles et brebis se partageait le domaine.
          Un couple de sexagénaire s’occupait de tous ce beau monde. Propriétaire des lieux depuis un bon bout de temps désormais. Ils avaient fui l’effervescence et l’animation qui régnaient continuellement à Nanohana. Habituellement les deux exilés vivaient de leurs récoltes ne se rendant en ville que très rarement pour s’approvisionner en ressources qui leur étaient impossibles d’obtenir autrement. Cependant depuis quelques années, pour cause d’un pipeline défectueux, l’homme et la femme multipliaient chaque semaine les voyages jusqu’à la métropole à dos de chameau. Néanmoins, le poids du temps se faisait ressentir et effectuer chaque jour un tel trajet pesait sur la santé du couple. Pourtant, l’éventualité de revenir vivre parmi le peuple n’était pas envisageable. La faute, à la propriétaire qui tenait une certaine attache sentimentale à ce bout de terre.
          La journée touchait bientôt à sa fin. Le soleil commençait à tirer sa révérence et comme toujours à ce moment de la journée, le viel homme rentrait de son expédition en ville. Sa femme, réglait comme une horloge avait déjà allumé le gaz afin de préparer le diner. La suite n’était que routine. Nourrir les bestiaux, s’assurer que l’enclot était bien verrouillé, irriguer la plantation de manière efficace avec le peu d’eau à disposition, s’asseoir autour de la table puis conter sa journée.

- On raconte qu’un voleur sévit en ville.

- C’est pas ce qu’il manque là-bas, reprit la sexagénaire tout en remuant le ragoût sur le feu.

- Hohoho, celui-ci donnerait pas mal de difficultés à la garde royale. Même la marine participe à sa recherche. Il ne volerait que les riches ou les grosses entreprises de la ville. Une sorte de justicier anonyme. Les habitants lui ont déjà attribué un surnom “Le roi de la nuit”. Apparemment les bambins veillent très tard à leur fenêtre pour espérer le voir.

- Encore un hurluberlu qui s’amuse à jouer au héros. Ma foi … je me sentirais plus en sécurité là-bas maintenant que tu as laissé cet étranger dormir sous notre toit.

- Ohh, tu ne vas pas remettre ça ! barbouilla le vieil homme. Ce gaillard nous est du grande aide. Il apporte chaque jour des vivres et de l’eau supplémentaire pour les bêtes et il ne mange jamais avec nous. Il a juste besoin d’un lit pour dormir. Remercie le ciel de nous l’avoir envoyé.

- Tu parles de SON lit !!!

- Fais-toi une raison, Eliau est parti et il ne reviendra plus jamais, rétorqua d’un ton plus élevé le sexagénaire.

          Le couple venait d’aborder un sujet sensible qui était souvent suivi d’un long moment de silence. Chacun préférait vaquer à une occupation plutôt que de se disputait autour d’un triste souvenir du passé. Madame se chargeait de terminer le repas. Monsieur lisait le journal du jour récupéré en ville. Alors qu’aucun n’avait la force ni l’envie de converser, l’arrivée de leur invité allait permettre de raviver un minimum l’ambiance malgré les réticences de la vieille à son égard. Lourdement chargé comme à son habitude, il déposa trois gros sacs de provisions sur le parterre de l’entrée puis dévoila son visage camouflé par un voile et un bandana qui descendait jusqu’à ses sourcilles. Un visage calme et chaleureux malgré un regard qui avait le don de déstabiliser la dame de maison. Des pupilles verticales et aiguisées semblables à celle d’un reptile qui se noyaient dans de magnifiques iris couleurs dorées. Heureusement le sourire qu’il arborait, dégageait de bonnes vibrations et engendra naturellement le même mouvement de la bouche chez son hôte. Alday était là, dans une baraque exilé du reste du monde après avoir longuement disparu des radars. En vie et en pleine forme, celui-ci pour une quelconque raison, semblait se complaire dans sa nouvelle vie.


Dernière édition par Alday le Sam 4 Juin 2022 - 12:50, édité 4 fois
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          Le natif de Rhétalia se trouvait donc toujours à Alabasta. Lui-même ne pouvait affirmer depuis combien de temps il errait sur l’île. Il se souvenait simplement de ses premiers jours qui lui avaient coûtés énormément. Il avait été accusé du meurtre d’une dizaine de garde royaux et bien que la marine avait découvert qu’il n’était pas derrière ce crime, celle-ci avait choisi d’étouffer la vérité au vue de l’ampleur qu’avait pris l’affaire. La suite n’était pas meilleure. Contraint de fuir dans le désert en compagnie d’autres mercenaires à la recherche de la Fontaine de Jouvence, le voleur y perdit son amie d’enfance abattu de sang-froid par le chef du groupe se faisant appelé Pyramid. Laissé pour mort dans les ruines de Syrdaha, il ne réveilla que bien plus tard dans la maison du couple âgé lui ayant offert l’hospitalité. D’ailleurs l’unité de la marine dirigée par la commodore Esdeath avait décidé de quitter le royaume après que celui-ci n’est pas donné signe de vie durant une longue période.
         Alday se réjouissait de la vie qu’il menait, loin du tumulte de la ville, à l’abri des forces de l’ordre. Il avait comme qui dirait abandonné son rêve d’une vie éternelle. À deux reprises sa quête lui avait coûté beaucoup, à deux reprises elle lui avait pris un être cher. Désormais, il souhaitait profiter des simples plaisirs qui s’offraient à lui. Chaque matin avant l’aube, il quittait le domicile pour s’isoler au sommet du plus haut roc du massif voisin et profiter des premières lueurs du jour. Sentir la chaleur des premiers rayons caressaient ses joues, écouter le chant des dunes, ressentir le calme omniprésent du désert. Cet osmose avec la nature lui permettait de pratiquer une méditation quotidienne durant laquelle il se concentrait sur sa voix intérieure mais également sur ce qui l’entourait. À vrai dire, depuis son retour parmi les vivants, depuis son premier réveil après sa longue disparition, l’ancien chasseur de trésors ressentait d’étranges vibrations autour de lui. En premier lieu, il pensait être victime des effets secondaires d’un poison dont il avait été la proie durant son expédition mais cette curieuse sensation n’était en rien mauvaise. Il ne se sentait pas mal, bien au contraire. Durant chaque méditation, il tentait de concentrer sur cette mystérieuse énergie. Il y arrivait plus facilement les yeux fermés, faisant abstraction de son environnement. Il pouvait rester jusqu’à une heure assis en tailleur sans que quoi que ce soit ne daigne le perturber ou presque. En effet, son estomac faisait souvent office d’alerte indiquant au corps du voleur qu’un bon repas ressourçait bien mieux que de la spiritualité.
           Ainsi, après chaque tête-à-tête avec lui-même le voleur se rendait en ville incognito afin d’y voler de quoi manger mais également de quoi subvenir aux besoins de ses bienfaiteurs. Ces derniers lui avaient bien évidemment offert le gîte et le couvert mais les goûts et les préférences du Rhétalien n’allaient pas de pairs avec la cuisine locale. Du lait de chameau, du fromage de brebis et autres légumes issus du potager ne pouvaient le satisfaire. C’est pourquoi, il profitait de l’inattention des passants pour leur subtiliser leur bourse et s’offrir un bon festin. L’avantage dans une région désertique était que l’étranger n’avait pas besoin de dévoiler son visage. Ou plutôt, il était normal pour les nomades de présenter une tenue les couvrant de la tête aux pieds. Alday s'apparentait simplement à un bédouin de plus dans cette zone commerciale. Aussi, il s’était procuré quelques outils nécessaires à la restauration du pipeline. Celui-ci étant défectueux. Du sable s’étaient incrustés dans les pompes centrifuges et les canalisations. Le navigateur qui n’y connaissait rien en ingénierie s’était chargé de désosser l’engin en prenant soin de ne pas toucher aux pompes. Celles-ci avaient été confiés à un spécialiste en échange d’une belle somme de berrys, illégalement obtenue. Le viel homme aurait incapable de transporter de tels engins aussi robuste pouvait être son chameau. De son côté Alday, s’occupait de retaper les tubes en métal. Cela constituait surement la partie la plus simple mais également la plus longue surtout lorsqu’on avait pas la main. Néanmoins après quelques jours de pratique cela devint rapidement une habitude. Nettoyage des cylindres par si, assemblage des plaques de métal par là, l’étranger passait le plus clair de ses après-midi dans le désert sous une chaleur accablante dont il s’était rapidement accommodé, son passé d'esclave dans les mines de Rhétalia aidant pour ainsi dire. Avec de telles températures, n'importe qui aurait abandonné dès les premiers jours mais la première fois, le voleur travaillait pour le plaisir d'aider son prochain. Heureusement, il approchait de la fin et ce sentiment de bientôt atteindre l’objectif qu’il s’était fixé le rendait intérieurement fier.
Malheureusement sa routine allait être quelque peu boulversé mais pas de la manière imaginée.


Dernière édition par Alday le Sam 4 Juin 2022 - 11:40, édité 3 fois
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        Une marmite laissée sur le feu. Le journal posé sur la table. Le couple de sexagénaire s’était vu interrompre dans leur occupation lorsqu’on vint frapper à la porte. Il ne s’agissait bien évidemment pas de leur invité qui serait rentré sans permission. Non. Ce qui attendait sagement devant leur propriété n’avait rien d’habituel. À leur grande surprise, un groupe de soldat porteur d’un message avait fait le déplacement depuis la ville jusqu’à cette ferme reculée.

- Pardon de vous déranger mais avez-vous aperçu cet homme ?

          L’officier qui avait pris la parole dévoila l’avis de recherche de l’individu en question. Celui-ci était bien connu des forces de l’ordre mais également des deux habitants qui, à la vue du document, ne purent dissimuler une réaction suspecte. Un regard arborant des yeux couleurs ors aux pupilles reptiliennes, nul doute qu’il s’agissait là d’Alday.

- Qu’est-, qu’est-ce que ce criminel viendrait faire ici ?

- Il y a plusieurs semaines, ce pirate a tué plusieurs soldats du royaume lors d’une évasion. On le suspecte d’être revenu en ville ces derniers jours.

- Que c’est effroyable !

- Si vous le permettez, nous allons inspecter les lieux.

         Sans attendre une quelconque autorisation, trois gardes pénétrèrent le foyer sous le regard inquiet du couple qui ne pouvait que leur laisser place. Ils examinèrent chaque pièce de la petite maison, ce qui ne dura pas plusieurs minutes au vu de sa taille. L’un d’eux découvrit les quartiers du voleur qui fort heureusement n’avait laissé aucune trace témoignant de sa présence.

- Qui dort ici ? interrogea l’un des policiers à la vieille dame.

- C’est-c’est …

- Notre fils !!! rétorqua le vieil homme alors que sa femme peinait à rester calme. Il s’est absenté pour la semaine.

         Un mensonge soudain mais que l’officier allait bien vouloir croire après avoir aperçu la présence de seulement deux verres et deux assiettes sur la table à manger. Malgré l’air angoissé visible sur le visage des deux civils, les soldats préférèrent ne pas abuser de leur temps. Il était peu probable qu’un couple de retraités cache volontairement un criminel.

- Soyez prudents, ce pirate est dangereux. Il agit particulièrement la nuit. Il pourrait lui venir l’idée de quitter la ville et venir ici.

- ……

         Les soldats de l’armée royale quittèrent les lieux sans tarder afin de regagner Nanohana avant le couché du soleil. Ils laissèrent derrière eux un homme et sa femme totalement bouleversé par la nouvelle. Ils s’assirent en silence autour de la table à manger avant que la sexagénaire n’extériorise sa crainte.

- Pourquoi avoir menti ???!!!

- Je-je ne sais pas. J’ai paniqué. J’ai du mal à croire qu’il s’agisse du même homme.

- Tu l’as bien vu !! C’est lui derrière la boucherie de Nanohana.

- Tu, tu as raison. J’ai besoin de prendre l’air.

- Que-comment ? Tu vas me laisser seule ici ! Et si ce pirate revenait !!

- Oui, oui pardon.

         L’angoisse et l’incompréhension pesait sur les épaules de l’homme. Il ne savait pas quoi penser, qui croire, ni que faire. Que leur bienfaiteur soit un meurtrier était une vérité difficile à imaginer. Ils leur fallaient prendre une décision car celui qui se faisait passer pour un simple étranger n’allait pas tarder à arriver.


Dernière édition par Alday le Sam 4 Juin 2022 - 11:44, édité 2 fois
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Le stress régnait autour de la table. Le dîner était servi mais aucun des deux sexagénaires n’avait le coeur à manger. Alday était présent dans toutes les têtes et comment appréhender sa venue restait leur seule préoccupation. Celui-ci s’apprêtait justement à passer le seuil de la porte rapportant comme à son habitude des vivres et autres provisions mais également avec une bonne nouvelle à annoncer.

- Je suis de retour ! C’était le bazar en ville mais j’ai trouvé pas mal de  … quelque chose ne va pas ?

         Le navigateur avait interrompu sa phrase dès lors qu’il avait pu l’air inquiet qu’arborait ses hôtes. Ces derniers semblaient terrorisés à l’idée de prendre la parole et en l’absence de réponse, l’étranger se contenta de poser ses courses sur le sol et reprendre là où il s’était arrêté. Néanmoins les mots qu’il s’apprêta à utiliser n’allait pas être interprété de la manière espérer par les deux personnes âgées.

- Bon, j’ai un secret à vous dévoiler. Je-

- KIIIIIIIIIAAAAAAAA, s’affola la vieille femme. Fout le camp pirate !!! s’écria-t-elle en menaçant le Rhétalien armé d’un balais.

- Qu- hein ?

         Les secondes qui suivirent furent une totale incompréhension pour le voleur. En face de lui, se dressait une femme totalement apeurée peinant à contrôler ses tremblements. De l’autre côté, le mari semblait désolé, la tête baissée vers le sol. Il n’en fallait pas plus pour faire comprendre au Rhétalien qu’il n’était plus le bienvenu et cela il le comprenait parfaitement. Ne souhaitant pas les importuner plus longtemps de sa présence, il se dirigea vers ses quartiers afin de réunir ses affaires. Alors qu’il ramassait le peu d’effets qu’il avait en sa possession, le maître de maison vint à sa rencontre.

- As-tu réellement tué tous ces hommes ?

- Va savoir …

- Je ne peux pas deviner si l’individu auquel je fais face est un tueur mais mon grand âge me permet de discerner le bon en chacun … qui es-tu ?

- Je suis un voleur, il n y a rien de plus à savoir.

- Pourtant dehors on t’accuse d’être un pirate.

- On m’accuse de bien des choses mais je ne suis pas un pirate, rétorqua le criminel tout en continuant de remballer ses affaires.

- Alors qu’es-tu venu faire ici ?

- C’est bientôt fini avec toutes ces questions !! Je … je … pardon. Je ne voulais pas m’emporter. J’avais un rêve mais le prix à payer était trop gros. Je, j’ai perdu les seules personnes qui comptaient pour moi, aujourd’hui tous ce que j’ai gagné, c’est ce surnom de pirate.

          Le vieil homme pouvait facilement discerner les remords derrière les paroles de son interlocuteur. Il se doutait qu’il n’était pas totalement cet horrible personne que les journaux portaient à croire. Et alors que l’étranger continuait le rangement, celui-ci tomba sur un curieux drapeau noir arborant un crâne de mort, symbole des pirates. Il s’interrogea sur son origine et à qui il pouvait bien appartenir. C’est alors que le vieux commença à lui raconter son histoire non loin de l’oreille attentive de la vieille femme.

- J’avais, nous avions un fils. Il était tout pour nous. Notre plus grande fierté. Un petit génie qui touchait à tout. Un rêveur dans l’âme, destiné à un grand avenir d’ingénieur. C’est lui qui avait bidouillé ce gros tuyau en métal, comme ça s’appelle déjà … pape-popeline bref je ne sais plus comment il le nommait. Dès lors qu’il terminait un projet, il en commençait un autre. La plupart des choses que tu vois autour de toi sont de lui. C’est peut-être pour cette raison qu’on a du mal à quitter cette maison hahaha.

- Excuse-moi le vieux … mais je vois pas où tu veux en venir.

- Quoi qu’il en soit, continua l’homme sans prêter attention à Alday, notre fils n’a jamais cessé de rêver. Sa plus grande ambition : rejoindre la lune. “J’irais sur la lune” qu’il disait. Je t’avoue qu'à ce moment … personne n’y croyait. Il s’était lancé dans la conception d’une machine “pouvant pourfendre les cieux” selon ses dires. Hahaha maintenant que j’y repense cette idée me semblait totalement folle. C’est à ce moment, qu’il avait conçu ce drapeau pirate que tu tiens. Il l’arborait fièrement dans toute la maison ce qui avait le don d’agacer sa mère hahahha. Au début, je ne comprenais pas pourquoi. Mon fils n’était pas un voyou comme toi, ni même un navigateur. C’était seulement un rêveur, c’est alors qu’il m’expliqua et que je compris. Tu sais Alday, maintenant que je connais ton nom, être un pirate signifie bien des choses. Tout dépend de ce que tu veux être. Pour mon fils, il s’agissait de liberté, la liberté de réaliser ses rêves aussi farfelus et impossibles qu’ils soient. Bien évidemment, je ne vais pas dire que je cautionne la majorité des actes que ces barbares peuvent causer mais tant que tu resteras ici …

- Assez.

          Le natif de South Blue ne souhaitait plus en écouter davantage. Il avait tiré un trait sur son rêve, enfin, c’est ce qu’il essayait de se convaincre. L’histoire du vieux avait apporté la confusion dans son esprit mais il ne souhaitait pas l’accepter. Il se releva, remercia son hôte pour son accueil, traversa la pièce pour regagner la sortie et disparaître comme un voleur, comme il en avait l’habitude. Sauf que cette fois-ci, ce n’était pas aussi simple. Il s’arrêta devant la porte. Pensif, il se remémora les propos de son bienfaiteur. Il se retourna, constatant que le couple se tenait là, debout devant lui. Même la femme âgée semblait s’être calmé arborant un visage plus serein, très certainement car le voleur s’apprêtait à partir.

- Merci pour tout.

- Merci à toi. Maintenant file, réalise ton rêve.

- Une dernière chose … vous pensez vraiment qu’il y’a du bon en moi ?

          Une question que le jeune présumé pirate ne s’était jamais posé jusqu’à lors, se contentant de vivre sa vie sans se soucier de l’opinion d’autrui. Lui, ancien esclave, qui depuis toujours aspirait à la liberté, menait peut-être depuis tout ce temps, déjà une vie de pirate. En guise de réponse à sa question, le vieil homme se contenta d’esquissait un sourire des plus chaleureux. Une réponse dénuée de mots mais remplie d’une grande sagesse. À cela, Alday rendit l’appareil en arborant la même expression faciale envers ces deux personnes qui l’avaient accueilli durant plusieurs semaines avant de franchir le seuil de la porte. Il ne pouvait plus rester parmi eux mais il savait que l’espace d’un temps, il avait trouvé un foyer. Ce n’était surement plus la vie qui lui était destinée mais peut-être une vie qu’il aurait aimé vivre. Néanmoins, il devait aller de l’avant et ainsi trouvera-t-il des réponses à ses interrogations. Alors qu’il s’éloignait peu à peu ne laissant derrière lui que des traces de pas sur le sable, une voix l’interpella :

- Attend pirate !! Attend.

          Il s’agissait de la vieille femme qui malgré les années semblaient encore avoir de l’énergie pour courir, à son rythme certes, jusqu’au navigateur qui n’avait même pas pris le temps d’avancer à elle pour lui épargner quelques mètres d’efforts. Il ne comprenait pas encore ce qui pouvait bien pousser cette dernière à venir à lui.

- Je, je … tiens. Prends ça. Il te sera plus utile qu’à nous.

- Le drapeau de votre fils. Je ne comprends pas.

- La vieille sénile que je suis n’a pas pris le temps de te remercier une seule fois …

- Tu n’as pas le fair-

- Laisse-moi terminer mal élevé, rétorqua la dame tout en le frappant sur la tête, donnant à cette scène un aspect plus comique qu’autre chose. Tu n’es pas mon fils, tu ne le seras jamais mais tout comme lui, j’espère que ce drapeau t’aidera à trouver à ta voie. Si les marines reviennent et tombent dessus … et en toute honnêteté, je n’ai jamais apprécié ce crâne. Maintenant, va-t-en avant que je ne change d’avis et que j’appelle les soldats.

          Un dernier acte de compensation de la part de celle qui, quelques minutes plus tôt l’avait chassé de son foyer. Elle pensait sans doute avoir jugé l’étranger de manière trop hâtive. Elle se méfiait toujours de lui mais pas au point d'avoir affaire au criminel dont tout le monde faisait mention dans la ville. Sans doute, y’avait-il une raison derrière toute cette histoire mais une chose était sûre, Alday devait partir et ce qui était à la base une mise à la porte pourrait finalement devenir coup de main.


Dernière édition par Alday le Sam 4 Juin 2022 - 11:56, édité 3 fois
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          La nuit venait de pointer le bout sur à Nanohana. La plupart des commerces commençaient à rempiler les caisses et les foyers à se préparer pour le diner. Dans le ciel dégagé d’Alabasta, une lune presque-pleine, épaulée d’une multitude d’étoiles, permettait d’éclairer les allées dégagées de la ville. Un beau spectacle aérien que la plupart des habitants avaient pris l’habitude d’ignorer avec le temps mais restant toujours un panorama distrayant pour les non-initiés aux beautés que pouvez offrir le désert. L’un d’eux restait perché au sommet du toit d’un bâtiment quelconque contemplant la scène au-dessus de sa tête. Alday rêvassait à l’abri des regards. Il se disait que malgré ce que lui avait pris le désert, celui-ci pouvait se montrer doux et chaleureux sous certains aspects. Très certainement que ses deux défunts compagnons auraient apprécié la vue. Néanmoins, il se devait de redescendre sur terre et, littéralement, prendre la mer. Il n’avait que trainer au royaume des sables où il n’était clairement plus le bienvenu, quoi qu’il ne l’avait jamais été nul par ailleurs. Il devait trouver un moyen de quitter l’île mais au vu du nombre de patrouilles dans la cité et au niveau du port, cela ne serait pas une partie de plaisir. D’ailleurs, les forces de l’ordre n’étaient pas les seuls présents dans les rues car de nombreux bambins patientaient sagement à leur fenêtre et quelques rares téméraires qui étaient parvenus à faire le mur, se cachaient dans les ombres de la nuit. Le natif de South Blue se demandait ce qui pouvait bien animer ces enfants du désert. Néanmoins leur présence ne constituait pas une quelconque gène. Mieux encore, en cas de situation critique, ils feraient d’excellents otages.
    
- Me faut trouver un navire, let’s go !
    
        Discrètement vêtu, le criminel se redressa, prêt à quitter les cimes de la ville aux mille couleurs, il zieuta une dernière fois en arrière, en direction des pleines désertiques d’où il était sortit vivant et différent. Concernant son objectif, son rêve de trouver la Fontaine de Jouvence, cela était encore confus mais une chose restait claire, une fois qu’il aura quitté l’île continent, une page de sa vie sera définitivement tournée. Pour le moment, il se retourna pour regarder, cette-fois-ci, en direction du port. Il lui serait aisé de le joindre en passant par les toits des bâtiments. Cependant un problème persistait, comment justifier qu’une embarcation lève l’ancre seul en pleine nuit sans attirer l’attention. Se faire passer pour un fantôme serait une option surtout qu’hormis des spéculations sur son éventuel retour parmi les vivants, rien ne permettait de confirmer que le Rhétalien avait bien survécu. La marine le pensait disparu, avait abandonné les recherches le concernant et avait quitté les côtes quelques jours plus tôt. Son but était donc de mettre les voiles en douce, sans que l’armée d’Alabasta ne puisse alerter les forces officielles du Gouvernement Mondial, autrement dit : fuir sans réel plan en tête.      
           Tandis qu’il initia sa balade au-dessus des demeures de Nanohana, une curieuse silhouette déambulant également en amont des édifices attira son attention. Son premier réflexe, fut de se cacher derrière la bordure la plus proche de lui pensant à faire à un soldat. Après quelques secondes à épier les déplacements de cet énergumène Alday supposa qu’il ne s’agissait pas d’un représentant des forces de l’ordre à moins que celui-ci soit clairement atteint pour arborer une cape et sauter de toit en toit en mimant la pose d’un super-héros en plein vol. Curieux de savoir ce qui pouvait bien faire pousser des ailes à cet hurluberlu masqué, le voleur décida de le suivre en toute discrétion. Qui sait quelles surprises pourraient bien se présenter ? Au fond de lui, il sentait que quelque chose de divertissant se tramait. Lui qui, depuis plusieurs semaines menait une vie calme et terne à laquelle il prétendait se plaire, ressentait peut-être là, un besoin de changement.

          Camouflé, Alday tentait de réduire la distance autant que possible avec sa cible. L'individu qu'il poursuivait ne manquer pas d'énergie. Celui-ci se dirigeait vers l'est de la ville, s'éloignant quelque peu du port se trouvant au sud, jusqu'à s'arrêtait au-dessus d'une modeste bâtisse. Il n'avait pas remarqué la présence du Rhétalien qui venait à son tour de poser le pied sur le toit. L'homme masqué poussa alors une caisse en bois parmi d'autres dévoilant la présence d'une trappe. Il se faufila aussitôt à l'intérieur du bâtiment sous le regard silencieux de son poursuivant. Le natif de South Blue souriait. Il ne savait pas sur qui ni sur quoi il était tombé mais il avait à coeur de le découvrir. Histoire de ne pas tomber dans un traquenard, il usa de son haki pour ressentir la présence d'éventuel autre être vivant présent dans le bâtiment. Seul une aura était perceptible correspondant à celle de l'homme à la cape. Rien d'affolant a priori. À son tour, il emprunta le passage pas trop secret et se glissa dans l'étage supérieur. L'individu était déjà descendu au rez-de-chaussée ce qui permit au navigateur de se faufiler en toute tranquillité dans la dernière pièce. Celle-ci était totalement vide, pas un meuble, ni même un cafard ne jonchait le sol et son état déplorable permettait d'affirmer que les lieux étaient inhabités depuis un bon bout de temps. Sans plus tarder, il se dirigea vers l'étage inférieur et fut stupéfait de tomber sur une salle garnis de merveilles. Des hottes pleines de billets, des caisses contenant des trésors ou encore quelques tableaux, surement réputés, éparpillés partout sur le sol. Alday n'en revenait pas. Il avait tiré le gros lot et face à tant de berrys il ne put retenir sa langue, oubliant un court instant qu'il était en présence d'une autre personne.

- Waouh !

- Qui a parlé ??!!!

- * Oh merde, j'ai gaffé *


Dernière édition par Alday le Sam 4 Juin 2022 - 12:03, édité 2 fois
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- Qui-qui est là ?

          Le roublard en panique s’interrogeait quant à l’origine de la voix qu’il avait entendu quelques secondes plus tôt. Il articulait la tête et les yeux dans toutes les directions, parfois dans des sens opposés. Alday, lui s’était réfugié par réflexe derrière une caisse puis quelques secondaires plus tard, en sortit pour faire une entrée typique d'un intrus pris en flagrant délit. Arborant son légendaire sourire innocent, il se dévoila à l’inconnu à la cape qui avait trouvé son pistolet entre-temps et qu’il pointait dans tous les sens.

- Ahahahah excuse-moi, j’ai pas toqué avant d’entrer, initia le natif de Rhétalia levant les bras en l’air.

          À la vue du criminel recherché, l’homme lâcha son arme à feu. Il était comme figé. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’il ne daigne enfin prononcé un mot.

- Tu-tu tu es Alday !!!! J’en crois pas mes yeux !! Un voleur de ta trempe dans ma planque !! Pouahhhh lorsque j’ai appris que tu avais débarqué sur Alabasta, j’étais WAAAA et ensuite tu …… LA BOUCHERIE DE NANOHANA C’ÉTAIT TOI !! s’insurgea l’individu en reprenant son arme. Tu as enfreins la règle numéro six du code des voleurs : voler mais pas tuer.

          L’excentrique à la cape oscillait entre admiration et terreur. Tantôt il arborait un visage jovial se tenant les joues avec un regard scintillant semblable à un personnage d’anime, tantôt il dévoilait une expression bien plus sérieuse accompagnée de sueurs froides. C’était la première fois que quelqu’un affichait autant d’admiration et de peur envers le natif de South Blue qui se demandait sur qui il avait bien pu tomber.

- Je n’ai pas tuer ces gens.

- Oh ok, dans ce cas … fais comme chez toi.

- *Chelou ce type*

          Les deux voleurs se mirent alors à échanger de longues minutes au milieu de toutes les richesses qui les entouraient. L’ancien esclave cherchait à sympathiser avec son semblable afin de pouvoir lui réclamer une faveur. Bien que l’idée de s’emparer de tous ses biens était très attrayante, sa priorité restait de quitter le pays. Il ne savait pas trop comment se comporter avec son nouvel “ami” mais il fallait se le mettre dans la poche si celui-ci avait un navire.

- Alors, dis-moi, qu’est-ce que tu foutais avant mon arrivée ?

- Ah je m’apprêtais à aller en ville, c’est l’heure à laquelle je- Oh merde !! Les enfants ils m’attendent !!!

- *Mais c’est qui ce type à la fin ?*

- Chaque nuit, ils espèrent apercevoir le Roi de la Nuit ! C’est le p’tit nom qu’ils me donnent.

- Je comprend pas.

- Moi non plus au début. Mais avec le temps, j’ai compris. Je leur vend du rêve. Qui est ce mystérieux paladin qui   vole de toit en toit et qui ose défier les riches ? Ces gosses s’en foutent de savoir que ce soit mal ou mauvais. Ce qui les intéressent c’est tous ce qui sort de l’ordinaire.

- D’où la cape ?

- Donc elle te plait ! s’émerveilla l’auto-proclamé héros-bandit alors que des étoiles semblaient scintiller autour de son visage.

          Plus sérieusement, ces quelques mots avaient su atteindre Alday. En repensant à ceux prononçaient plus tôt dans la journée par le couple de vieux, le navigateur commençait à remettre sérieusement en question son jugement sur la piraterie. Puis il se remémora son rêve d’enfance. Pouvait-il aussi facilement l’ignorer ? La réponse à cette question semblait maintenant plus qu'évidente.

        Alday venait donc de faire la rencontre du loufoque Taladdin, un voleur local s’étant approprié malgré lui la réputation du Rhétalien. Celui-ci affirmait se faire passer pour un héros, volant les plus riches pour redistribuer aux plus pauvres, chose que l’étranger ne faisait jamais, se contentant d’opérer pour son compte. Néanmoins, le criminel pensait que cet usurpateur pouvait certainement lui venir en aide, qu’il avait certainement un plan de secours.

- Tu dis que tu peux m’aider à quitter l’île ?

- Bien sûr, j’ai une embarcation à l’écart du port, au cas où les choses tourneraient mal.

- Super, j’en aurais besoin !

        Le natif de South Blue oublia un instant qu’il avait affaire à un de ses semblables. C’est-à-dire, un bandit qui s’attend à une contrepartie en échange d’un service. Celui-ci ne voyait aucun problème à lui venir en aide mais pour cela il lui fallait payer. Malheureusement, Alday n’était pas en possession de quoi que ce soit pouvant satisfaire son interlocuteur. À vrai dire, il avait déjà l’intention de s’approprier l’ensemble des trésors présents tout autour de lui car après tout, il restait un voleur.

- Je sais comment tu peux m’aider ! Aide-moi à cambrioler les Sawiris, c’est la famille la plus riche de Nanohana. On raconte, que le père aurait récemment offert une collection de pierres précieuses uniques à sa femme lors d’une enchère regroupant les plus fortunés de Grandline. Leur demeure est très sécurité, une vingtaine de garde surveillent constamment la moindre issue. Ça fait plusieurs jours que je cherche à mettre la main sur ces pierres mais seul, c’est mission impossible.

- Un cambriolage ? C’est tout ce que tu souhaites en échange de ton navire ?

- Si on parvient à faire ce casse, j’aurais largement de quoi me payer un galion hahaha. Alors qu’est-ce que t’en dis ?

- Concernant le butin, on le partage en deux ?

- Je te laisse vingt-cinq pour-cent, en plus de mon bateau.

- Marché conclu.

          Alday ne voyait aucune raison de refuser. Il avait là, l’occasion d’obtenir un moyen de quitter le royaume en plus de mettre la main sur un trésor de grande valeur car oui, il n'avait aucunement l'attention de partager quoi que ce soit avec ce Taladdin.


Dernière édition par Alday le Sam 4 Juin 2022 - 12:17, édité 1 fois
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          Une journée entière s’était écoulée depuis la rencontre entre Alday et Taladdin. Ces deux derniers, après une bonne nuit de sommeil réparatrice avait élaboré le plan qui allait leur permettre de mettre la main sur les pierres précieuses de la famille Sawiris, l’une des plus riches de Nanohana. Du haut d’une bâtisse offrant une vue directe sur la somptueuse demeure, les deux cambrioleurs attendaient patiemment de passer à l’action.
         Grâce aux recherches effectuées en amont depuis plusieurs jours par le voleur local, celui-ci était parvenu à cartographier la résidence mais avec encore quelques interrogations concernant l’intérieur. Il s’agissait ni plus ni moins d’une ravissante villa légèrement à la frontière de la ville, à l’écart du reste de la population, précisément dans le quartier le plus exorbitant réservé à une richissime catégorie d’hommes fortunés. Située sur les hauteurs, cette villa contemporaine de trois cents mètres carrés offrait une vue unique. À l’écart du voisinage, des axes routiers et ainsi des nuisances sonores, celle-ci permettait de profiter d’un calme absolu, idéal pour nos voleurs. La partie extérieur était composée d’un vaste terrain vert où jardins, terrain de golf ou potager se partageaient la terre. Proche du bâtiment principal, une piscine était logiquement présente à côté d’une terrasse moderne qui elle permettait d’accéder directement à la cuisine, parfait pour les repas en pleins airs. Surplombant le carré d’eau, un balcon permettait d’avoir une vue intégrale des installations extérieures, celui-ci était bien évidemment associé aux quartiers personnels du couple de la maison. La plus grande chambre de la maison sans grande surprise. Malheureusement les deux voleurs n’en savaient pas plus sur l’agencement des pièces, ni combien de gardes pouvaient se trouver à l’intérieur en plus de la dizaine patrouillant tout autour.

- On s’en tiens au plan ?

- Yep, mais crois-moi, rien ne passe jamais comme prévu. Reste prudent. Surtout que … s’infiltrer, voler les pierres et s’enfuir n’a rien d’un réel plan.

- Je te rappel que c’est le tien.

- Oui et j’ai toujours fonctionner ainsi, rétorqua le natif de Rhétalia sous le regard admiratif de son acolyte temporaire.

          Le duo quitta sa position pour se mouvoir dans les ombres de la nuit jusqu’à leur objectif. Cachés dans un des nombreux buissons jalonnant la façade principale de la demeure, ils ne leur restaient plus qu’à attendre le moment opportun pour exécuter la première phase du plan qui consistait en une traditionnelle mais indémodable diversion de Taladdin qui dès lors qu’il s’extirpa de cachette végétale, se mit à hurler à tout va, longeant les barrières sécurisées de la villa pour attirer à lui un maximum de gardes qui se ruèrent vers la source sonore. Alday de son côté restait bien discret, attendant le moment opportun pour sauter au-dessus de la palissade et accéder à la porte principal. Jusqu’ici tout semblait se passer comme prévu, il avait les outils nécessaires pour déverrouiller la serrure sans trop de problèmes. Là où on pouvait constater qu’Alday n’avait pas pratiqué depuis plusieurs mois maintenant était d’avoir commencé la diversion beaucoup plus trop tôt. En effet, il s’attendait à mettre le pied dans une demeure obscure dû à l’heure tardive et que tous les occupants seraient endormis mais les braillements de son acolyte avaient semblait-il avoir réveillé les plus sensibles. Depuis le hall d’entrée, il pouvait constater que de nombreuses lumières s’étaient allumées tandis qu’aucune ne l’était avant le début du cambriolage. De ce fait, il n’avait que quelques secondes pour trouver une cachette avant l’arrivée des premiers majors d’hommes se ruant vers l’extérieur pour savoir ce qui s’y tramait. L’infiltré put passer inaperçu derrière à un porte-manteau où était posé plusieurs toges dont il se fit un malin plaisir d’en emprunter une. Il lui fallait tout de même restait discret car des bruits de pas restaient facilement audible à l’étage. En face, surement la pièce la plus spacieuse de la maison. Une salle commune donnant sur plusieurs autres et d’où il fallait emprunter le seul escalier permettant au niveau supérieur. Le navigateur ne se fit pas attendre, il s’agissait là d’un cambriolage éclair plutôt qu’un vol pouvant prendre plusieurs heures. Il grappilla chacune des marches sculptées dans le marbre ou autre matériau de qualité mais s’arrêta avant que sa tête ne puisse dépasser du sol, ne se laissant que de quoi avoir un champs de vision suffisant pour examiner les environs. Des lumières émanaient de plusieurs pièces mais à en juger par les sources sonores, les habitants semblaient s’être regroupés vers le même lieu, surement un balcon pour admirer les agissements de Taladdin. Après tout, Alday ne connaissait rien de l’architecture des lieux et avec un peu de chance, la chambre qu’il ciblait était également vide car donnant sur le jardin tandis que son acolyte faisait diversion à l’opposé, du côté de l’entrée principale. Sans tarder, il s’avança jusqu’à sa cible contraint d’ignorer les fabuleuses oeuvres d’arts entreposées tout le long du corridor qu’il empruntait. Même le tapis sur lequel il posait ses chaussures sales, semblait être unique mais il n’avait pas de temps à perdre avec de tels objets encombrants.
          Une fois, devant la porte, le criminel y apposa l’oreille pour percevoir plus aisément si du mouvement se faisait de l’autre côté de celle-ci mais avec les nombreux bruits émanant de l’extérieur impossible d’être certains que la chambre soit vide. Il insulta Taladdin puis histoire d’effacer le moindre doute, il toqua, oui il toqua comme tout voleur se respectant ne le ferait pas. Cette action n’avait pour but que de confirmer si oui ou non quelqu’un était présent de l’autre côté. Il aurait pu utiliser le haki mais il n’y était pas habitué et connaissait encore moins la vrai nature de ce pouvoir. De plus, l’excitation d’un cambriolage ne lui permettait pas de profiter de ce nouveau don selon son bon vouloir, en tout cas, pas pour le moment. Quoi qu’il en soit, face à l’absence de réponses, il entra.
Une chambre féérique, comparable à une luxueuse suite digne des hôtels les plus prisés qu’Alday n’a jamais pu s’offrir. Le genre de chambre spacieuse, relaxante et confort dont chacun rêve après une longue journée de labeur. Des textures étudiées, raffinées, se marinant parfaitement au thème local et aux couleurs des murs habillés de papier peint et de tapisseries à motifs orientaux. Les meubles, tous composés de matériaux inspirant le luxe comme le bois massif constituant le sommier, les dalles de marbres recouvrant le sol, le métal cuivré, doré ou rosé venant rajouté une touche bling bling au fauteuil cosy dans un coin, à la coiffeuse de madame, aux cadres des miroirs, des tableaux ou aux nombreux luminaires.
         Bien évidemment le voleur n’avait prêté attention qu’une fraction de seconde à la pièce et tout ce qui la compose. Il n’avait pas perdu de temps quant à la recherche des pierres précieuses. Il reluqua chaque meuble pouvant accueillir un quelconque trésor et plutôt que de vandaliser la zone, le natif de South Blue examina chaque recoin tout en faisant bien attention de remettre les choses à leur place et en ordre.

- Habibi, c’est bien toi ? s’interrogea une femme qui venait de faire son apparition dans la chambre.

         La femme du richissime propriétaire s’était isolé dans le balcon pour fumer une cigarette et boire un verre de vin rouge. Depuis l’extérieur, elle n’avait pas remarqué la présence du voleur caché par d’épais rideaux qui l’avait réciproquement camouflé aux yeux d’Alday. La dame avait bien entendu du bruit dans ses quartiers mais pensait simplement qu’il s’agissait de son mari qui s’était absenté brièvement suite au tapage nocturne. Qu’elle ne fut sa surprise lorsqu’elle découvrit qu’un individu masqué fouillait sa lingerie. À peine, la baie vitrée ouverte, madame Sawaris lâcha la coupe en cristal qu’elle avait en main et poussa un début de cris. Début car interrompu par l’intrus qui, dès lors qu’il avait entendu la voix de la belle femme, s’était rué dans sa direction afin de la neutraliser … à sa manière. Alday venait de parcourir trois bons mètres en un instant en direction du balcon puis embrassa l’épouse interrompant son hurlement de détresse. Le verre de brisa contre le sol et ce qui s’en suivit allait rester longuement gravé dans les mémoires des deux individus. Un long et doux baiser qui fit perdre tout moyens à la compagne de monsieur Sawaris. Le corps crispé, les bras tremblotants, les paupières qui se fermaient peu à peu. La curieuse tentative du Rhétalien pour calmer son vis à vis semblait fonctionner. Malheureusement l’alerte avait déjà été donnée. À la seconde même où il avait perçu la voix stridente de sa femme couplée au son du verre qui se brise, même si cela n’avait duré qu’un instant, monsieur Sawaris s’était précipité vers ses quartiers pour s’assurer que tout allait bien. Il ouvra violemment la porte pour tomber sur une scène que lui également allait avoir du mal à effacer de sa mémoire. Son épouse partageant un moment intime dans les bras d’un inconnu. À son tour, il poussa un cri d’effroi encore plus féminin que celui de sa compagne ce qui renseigna la sécurité quant à la direction à prendre après avoir abandonné la poursuite de Taladdin.

- Écarte-toi de ma femme sur le champ !!!

          En réponse, Alday leva un doigt en direction du nouvel arrivant comme pour lui indiquer qu'il devait encore attendre un instant mais l'arrivée prématurée des gardes allait le forcer à interrompre son échange avec l'Alabastienne.  Certains étaient armées de hallebardes, deux d'entre eux pointaient déjà leur fusil en direction du criminel.

- Qu'est-ce que vous attendez ?? Abattez-le !!

- *Et ta femme du con*.

         L'intrus lança subitement la civile sur le lit matrimonial tout en frappant du pied le support de la table se trouvant devant lui afin de se protéger des projectiles. N'ayant d'autres choix que de fuir il franchit la baie vitrée qui ne manqua pas de se briser sous l'impact des balles puis se dirigea vers le balcon dans le but de sauter dans la piscine qui depuis le début faisait partit de son plan de secours en cas de fuite précipitée.

- Quand faut y aller …

          Le présumé pirate sauta à coeur joie dans le bassin. L'inertie accumulée lors de la chute le fit logiquement s'enfoncer jusqu'à atteindre le fond mais quelques chose clochait. Il était incapable de remonter. Lui-même ne savait pas ce qui lui arrivait. Alors confiant jusqu'ici, la panique commença à l'envahir précipitant sa noyade. Depuis la balustrade, l'ensemble des individus constatait avec surprise la pâle prestation du voleur dont le corps ne refaisait pas surface. Ne souhaitant pas effectuer la même acrobatie que ce dernier, les tous les hommes s'hâtèrent vers les escaliers afin d'assurer du sort d'Alday. Madame Sawaris resta sur place et s'interrogea sur l'identité d'une silhouette qui venait de faire son apparition. Un mystérieux arrivant qui à son tour plongea dans l'eau afin d'y extirper le corps du voleur. S'en suivit alors un passage cardiaque des plus étranges à coups de talons dans l'estomac de la victime qui après quatre coups se mit à recracher toute l'eau absorbée lors de la noyade.

- Content de voir que tu es en vie. La prochaine fois, évite de plonger dans une piscine si tu ne sais pas nager.

- Je-je …… ahhhhh ……… jt'en dois une, exhala le natif de South Blue après avoir repris son souffle.

- Tu as les pierres ?

- Ouai …

- Parfait, tu peux courir ? Ils seront dans un instant.

         Taladdin avait vu juste car la sécurité avait largement eu le temps d'arriver à eux alors qu'il sauvait la vie de son acolyte d'un soir. Alday lui demanda s'il avait une idée pour se sortir de là auquel le second voleur se contenta de répondre en levant le poing en l'air puis lancer un projectile violemment contre le sol provoquant la levée d'un épais nuage de fumée.


Dernière édition par Alday le Sam 4 Juin 2022 - 12:50, édité 1 fois
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           Alors qu’il venait de regagner leur modeste QG, Taladdin questionna le natif de South Blue au sujet du mystérieux hurlement féminin poussé  en pleins milieu du cambriolage.

- C’était quoi ce cris à l’intérieur ? Les gardes ont vite rappliqué après l’avoir entendu.

- C’était la femme du gars … “quoi que lui aussi a poussé une sacré gueulante”.

- Qu’est-ce que tu lui a fais, répliqua l’Alabastien le regard méfiant et connaissant les accusations de meurtre qui pesaient sur Alday.

- Rien du tout, tu l’as bien vu elle se trouvait au balcon quand t’es apparu.

- Alors pourquoi ?

- Elle portait les joyaux sur elle …

- Waouh mais comment t’as fais pour les subtiliser ??

- Hummm … j’ai fais diversion … en quelque sorte.

- Waaa t’es trop fort, s’émerveilla le natif tandis qu’il admirait passionnément les pierres nager dans ses mains. Celles-ci étaient incrustées dans divers bijoux qu’Alday avait désossé en chemin.

- Dis-moi, t’as touché à mon héka ?

- Héka ?

- Un long bâton courbé.

- Ah oui le truc de berger, j’ai cru que c’était une relique de pharaon que j’avais volé dans un musée. Jl’ai rangé dans l’une de ces caisses au milieu de la pièce. Je me disais bien que c’était pas à moi.

          Le navigateur se rapprocha donc des grosses boîtes indiquées par l’Alabastien qui venait de profiter d’un instant d’inattention de son idole pour s’éclipser. Et pour cause, il avait tendu un piège à ce dernier qui dès lors qu’il ouvrit la première caisse provoqua une explosion. La détonation avait engendré une réaction en chaîne des autres caissons soufflant violemment le Rhétalien dans le décor. Le choc était tel qu’il fut projeté à travers le mur de la façade avant. Son corps resta inerte sous quelques gravas au pied du bâtiment. Certainement que le bruit allait ameuter les forces de l’ordre locales en patrouille. Ainsi après avoir attendu une trentaine de secondes dans son trou, Taladdin sortit examiner si son coup avait bien fonctionné, si sa cible avait bien été neutralisé. Alday avait bien morflé, en effet, seul sa tête et son bras droit n’étaient pas recouvert de briques.

- AHAHAHAHAH, tu as vraiment cru que j’allais faire confiance à un tueur !! Grâce à toi, je vais passer pour un héros et empocher la prime sur sa tête. Merci, pour les pierres … ce n’était qu’un bonus. Sans rancune, ceux sont des choses qui arrivent entre voleur.

- *Tousse*, *Tousse*

- Gyahhhhh !!

- *Tousse* Merde, j’lai senti passer celle-ci *Tousse*

- Que-que comment peux-tu être encore en vie, s’inquiéta Taladdin tremblotant et pointant le natif de South Blue du doigt.

          Là fut son erreur car suffisamment à porter du bras d’Alday et de sa poigne draconienne qui grâce à sa technique de la serre du dragon agrippa le poignet de son malfaiteur manquant ne lui briser le radius. Tout en tenant sa cible sous son emprise, il se redressa laissant glisser de son corps les pierres l’ayant enseveli. Le voleur local semblait voir un démon ensanglanté s’élevait face à lui. La terreur l’envahit, animé par les rumeurs qui circulaient au sujet du présumé pirate. Un sourire malicieux couplé à un regard reptilien qui firent perdre tout moyens au pauvre roublard du quartier.

- Sans rancune hein …


Dernière édition par Alday le Sam 4 Juin 2022 - 12:34, édité 1 fois
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          Une nuit pas comme les autres dans les rues sombres de Nanohana. Depuis quelques temps, un charlatan,  en la présence de Taladdin qui se faisait passer pour Alday, apportait un peu d’animation en ville mais cela n’était rien comparé à la détonation qui venait de réveiller tout un pâté de maisons et qui allaient donner lieux aux événements qui allaient suivre.

- Par ici, le bruit provenait de cette direction.

          Beaucoup d’agitation, de précipitations, d’interrogations et de soldats. Un groupe de gardes de l’armée royale, alors en patrouille, avait commencé à se diriger vers l’origine de l’explosion qui n’avait pas manqué d’attirer l’attention de l’ensemble du voisinage. Au détour d’un carrefour, ils purent constater que le mur de l’étage inférieur d'un bâtiment était bel et bien détruit et les briques, qui le composaient, étaient éparpillés un peu partout sur la voir publique. L’unique individu présent ne montra aucune réaction face l’arrivée des patrouilleurs. Les bras ensanglantés, le corps recouvert de blessure et les habits en piteux état. Il fallut une mise en garde d’un des patrouilleurs pour que le concerné daigne bien se tourner face à eux.

- Ce regard, ces pupilles !! Aucun doute là-dessus, lança un des hommes tenant l’avis de recherche du criminel. Il s’agit bien d’Alday, celui à l’origine du carnage de la prison.

        Suite à cette déclaration tous pointèrent leur arme en direction du voleur qui continuait de rester impassible, jaugeant la situation.

- *Ahhhh. Je ne pensais pas qu’ils seraient autant. Dans mon état, impossible de m’en sortir indemne. Et qui sait combien vont rappliquer … *

         Sa décision était toute prise, inutile de tergiverser. Le natif de South Blue ne souhaitait pas aggraver son cas plus qu’il ne l’était déjà. Face à la menace des fusils qui le visaient, le Rhétalien se contenta de lever les mains au ciel. Il décida de se laisser capturer sans faire d’histoire. Comme à son habitude, il pensait avoir plus de chance de s’en sortir indemne une fois capturé. Enfin, c’était qu’il pensait pouvoir faire mais gardons cela pour plus tard. Les menottes autour des poignets, des chaînes limitants ses déplacements, Alday affublé de tout un attirail le privant de liberté et d’une escorte réduisant ses chances de fuite était conduit en dehors de la ville.

Quelques heures plus tard.

         La lune avait tiré sa révérence tandis que le soleil commençait son ascension. La nouvelle qu’Alday s’était fait capturer s’était répandue aussi vite qu’un secret au royaume de luveel. À l’écart de la ville, s’habituant peu à peu au départ à l’absence du criminel, le couple âgé ne soupçonnait pas un instant que leur ancien invité était tombé entre les mains de la justice d’Alabasta. Monsieur se contentait de compléter la grille de mots fléchés du journal de la veille tandis que madame, nettoyait la verdure fraîchement cueilli du matin le sourire aux lèvres. Car oui, quelques heures après le départ du Rhétalien, le pipeline s’était mis à redistribuer de l’eau. Grâce à celui-ci, les deux personnes allaient pouvoir retrouver un quotidien plus paisible.
Une nouvelle fois en moins d’une semaine, ils s’apprêtaient à recevoir de la visite, chez eux, dans leur foyer exilé de la métropole cela était plutôt rare.

*Frappe à la porte*

        L’homme, intrigué, se dirigea à l’entrée pour savoir de quoi il s’agissait. Lorsqu’il ouvrit le battant en bois, il fut surpris sur un visage non familier. Il ne s’agissait pas non plus d’un garde royal ou d’un représentant de l’état. L’individu qui se tenait face à lui présentait une affreuse mine, le bras gauche recouvert de bandages et soutenu par une écharpe qui encerclait son cou. Dans son autre main, il tenait un panier garni de provisions.

- Qui êtes-vous ?

- Je m’appelle Taladdin, j’ai … j’ai une lettre pour vous, rétorqua le roublard en remettant le document qu’il sortit de l’une de ses poches.

         Étonné le vieillard tandis sa main pour attraper le papier chiffonné et se mit à lire le message qui y était inscrit sans attendre, debout en la présence du nouveau venu.

Yo.
J’ai pas l’habitude d’écrire mais je tenais à vous dire ces quelques mots. J’espère que tout se passe bien de votre côté, que la vielle ne m’en veut pas trop. Je sais pas si vous avez remarqué mais j’ai un peu bricolé votre gros tuyau. Il devrait fonctionner maintenant et vous apporter toute l’eau dont vous aurez besoin pour une longue période. Aussi, en cas de besoin, ce gus vous aidera à l’entretenir, il a coeur d’aider son prochain.
Me concernant, je pense avoir trouvé ma voie. Je sais pas comment va se dérouler la suite mais merci de m’avoir aiguillé. Désormais je sais que ma place n’est pas dans une modeste maison au fin fond du désert. Merci pour tout. Je ne vais pas dire que je vous serais infiniment reconnaissant ou un truc du genre mais y’a un peu de ça. Je m’en vais, je ne pense pas qu’on va se revoir. C’est donc un adieu quoi que … on ne sait pas de quoi est fait demain. Je garde le drapeau en souvenir, j’en aurais surement besoin.

         Une expression chaleureuse apparu sur le visage du vieil homme puis laissa échapper une légère larme à la lecture de la dernière partie de la lettre.

         Pendant ce temps, à la sortie de la ville, un convoi s’apprêtait à prendre la route en direction d’Alubarna. La raison de ce transport était le transfert d’un prisonnier escorté sous haute surveillance vers la capital afin d’y être jugé. Malgré les circonstances le détenu affiché un sourire qui ne manqua pas à la vigilance de l’un de ses surveillants.

- Qu’est-ce qui te fais sourire meurtrier ?

- Ah pas grand chose … je pensais simplement à ma prochaine destination.

Qui sait ? Se rendre sur la Lune serait un merveilleux voyage.

Un voleur.
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