Lydia Ragglefield Levy
Sexe : Femme
Race : Humaine Voir ici.Métier : Matelot de seconde classe
Groupe : Marine
But : Se rapprocher de son petit frère, finir de se retrouver, se trouver un autre but à elle, aussi, autre que mettre un coup de pied au cul de son jumeau. Pour l’instant, c’est pas si mal.
Équipement : Une bague, offerte sans doute par Jamâl, un jour lointain d’adolescence durant lequel il était potentiellement sentimental. Le seul truc rigolo est qu’elle peut se déplier et se transformer en une petite sphère que Lydia peut faire rouler. Un duo de dagues. Les cendres d’un lezard avec des lunettes d’aviateur. La bestiole était un peu apprivoisée, assez pour savoir se tenir peinarde sur une épaule et hocher la tête quand sa patrone récriminait contre le monde entier, au moins. Parrain : S’ils sont plusieurs, on fait comment ?
Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Si oui, quel @ l'a autorisé ? Nom du @
Codes du règlement :
Description physique
« Jamâl. »
Le prénom s’échappa de ses lèvres avec son habituelle douceur. Malgré toutes les horreurs qu’elle avait pu voir, subir, ou effectuer, à son côté, Lydia n’était jamais parvenue à se défaire de la tendresse qu’elle ressentait pour son jumeau.
Son affection pour lui s’était même accrue, avec le temps. Ces derniers ans, au milieu des marées de sang, provoquées parfois par leurs quatre mains, il avait toujours été son pilier bien malgré lui lorsqu’elle flanchait. Alors qu’elle était sa petite conscience qu’il cherchait à réfuter, le plus souvent possible.
« Jamâl, bordel, regarde-moi. »
Elle savait qu’il n’aimait pas quand son ton se faisait vulnérable. Les émotions humaines, en dehors de la colère et d’une suffisance effrontée, c’était davantage son crédo à elle. Néanmoins, pour la première fois depuis longtemps, la sœur du duo laissa tout de même brièvement entendre sa douleur.
Ses doigts gantés se portèrent dans le même temps vers le menton de l’homme. Il se laissa docilement et étrangement à son tour faire. Au travers du tissu, sa barbe de quelques jours la piqueta gentiment, tandis qu’elle le forçait enfin à tourner ses yeux si foncés vers les siens. Elle y mira rapidement le reflet de son propre visage ovale.
De psychopathe jaloux, son jumeau d’un mètre soixante-quinze était devenu l’apanage des cons muets à son égard cette année. Antan, il beuglait un peu, parfois, des trucs qui suintaient quelques sentiments qu’il n’avait jamais appris à décoder autrement et qu’elle pouvait approximativement traduire. Mais plus maintenant.
À présent, il se contentait normalement d’ordres, de coups et de menaces. Ce qu’il maîtrisait déjà plutôt bien auparavant, il fallait le reconnaître. Dans tous les cas, il ne se transformait jamais en petite poupée pour qu’elle se défoule, pas comme tout de suite, là.
C’était son rôle à elle, habituellement. Pour ses frustrations à lui. Un sourire triste, aimant vint ourler ses propres lippes. Ils avaient beau être nés en même temps, à quelques minutes d’intervalle, ils ne se ressemblaient pas énormément. Oh, bien sûr, ils avaient tous deux de longs cheveux. Détachés, ils tombaient presque pareillement dans leur dos, à cinq centimètres près. C’était d’ailleurs leur différence de taille générale, aussi, quoique inversée.
Là où ceux de Lydia, d’un blond platine, se faisaient sinon droits et facilement trop rêches, ceux de son frère plus grand, si noirs, ondulaient légèrement, comme porteurs d’une vie bien à eux.
Leurs sourcils, s’ils possédaient la même forme longiligne, n’étaient pas autant fournis chez elle que chez lui. En plus, ils ne surplombaient pas des iris d’un semblable coloris.
Chez Jamâl, surtout ces derniers temps, on aurait dit que, sempiternellement, ses chaotiques sentiments inexprimés obscurcissaient ces derniers et les teintaient d’un sombre voile. S’il se laissait un jour davantage aller à une joie véritable, s’éclairciraient-ils ? Deviendraient-ils d’un gris aussi glaçant que ceux d’Ethan, ou se feraient-ils légèrement plus clairs encore et bleutés, tout comme les siens ?
Le nez de son adelphe avait aussi rencontré quelques coups par le passé. Assez pour modifier la forme de son arête, la rendant busquée et rajoutant un petit truc à son charme certain. Le sien était de son côté toujours entier, bêtement concave.
Leurs lèvres pleines ne différaient qu’en taille et en capacité à s’exprimer ; même leur arc de cupidon arrondi était un exact reflet l’un de l’autre. Seulement, la légèrement plus fine bouche de Lydia était décidément énormément plus lisible et animée.
« Souris-moi. »
Lui ordonna-t-elle de nouveau sans violence, quoi qu'en esquissant une moue et en appuyant un peu plus fortement sur le menton aimé.
Il n’obéit pas, le fourbe froid qui se laissait pour une fois tendrement malmener. Ça ne lui ressemblait terriblement pas. D’habitude, en la voyant si différente, s’il fallait le rappeler, il aurait au minimum mieux résisté, s’il ne l’aurait pas déjà mise au sol et piétinée.
N’avait-il guère maigri, dernièrement ? Se demanda-t-elle en le dévorant des mirettes. Lui qui déjà lui créait des complexes en temps normal, allait lui en apporter de nouveaux, elle le sentait. Dans tous les cas, elle ne doutait pas que son corps restait bien dessiné. Sculpté.
Après tout, ils avaient tous le même gène dans la famille, celui de pouvoir s’empiffrer sans songer aux kilos mal placés qui ne viendraient jamais, et elle n’ignorait pas qu’il s’entraînait toujours lorsqu’il le fallait. Aucun d’eux deux ne désirait cependant perdre leurs muscles durement gagnés, parfois à coups de pute entre eux. Quand bien même ils avaient déjà dû se séparer d’une grande partie d’eux-mêmes.
Lui, c’était un bras, l’an passé, en plus d’un bout de son estime pour sa propre personne. Elle, c’était seulement de la peau, quelques os et pas mal de santé mentale, il y avait quelques mois de cela, mais les cicatrices n’en demeuraient pas moins mentalement douloureuses, présentes et bien visibles. Du moins, pour ce dernier point, surtout si elle soulevait sa chemise, relevait son pantalon, ou se déchirait la manche inverse à celle de son frère, ce qu’elle ne faisait plus des masses. Envolées en tout cas, les tenues fort légères qu’elle appréciait autrefois.
Elle avait la peau assez lisse, avant. Finir recouverte de temps en temps de sang avait eu l’effet d’une crème de jouvence ; ou de barrière anti soleil, au choix. À présent, ce n’était plus le cas partout, mais bon. Comme elle ne comptait pas tenter de se faire bronzer en bikini sur le pont d’un navire, ou participer à un concours de tee-shirts mouillés, elle ferait avec. Quoi qu’en disait Mère.
« Ne t’inquiète pas. »
Elle soupira, fit courir brièvement son gant sur la joue de son aîné de peu de minutes. Avant de lui asséner, poing fermé, un petit coup sans grand intérêt dans le bide.
Le traître ne fit même pas semblant de se plier en deux ; elle n’y avait mis que peu de force, lasse comme elle l’était soudainement de leurs jeux de guerre sans intérêt.
« Je ne te ferai plus honte longtemps. »
Après tout, sa démission avait été acceptée. Il allait être heureux ; débarrassé. Car c’était le fait qu’elle s’était dernièrement fichtrement ratée, n’est-ce pas, le dernier noeud de problèmes à la mode entre eux, en plus de sa prothèse à lui toute neuve ou presque ?
Elle n’en savait plus rien. Elle ne pouvait qu’émettre l’hypothèse, pour tenter de le faire réagir.
Il ne bougea hélas toujours pas. Même quand elle claqua la porte, suite à quelques dires de plus, une rotative cinglante et un silence désespéré. Se mouva-t-il seulement d’un cil, en l’entendant renifler fortement une fois le seuil passé ?
Description psychologique
S’il faut résumer Lydia, c’est simplement une femme qui a grandi entourée de violence. En grande partie à cause des conséquences des actes de son jumeau sur ses affaires à elle, elle a tout de même fini par comprendre que subir ou taper ne réglait pas tout, ou ne permettait pas de sans faillir garder ce qui compte à l’abri, malheureusement.
La leçon apprise, et même si elle ne voit maintenant que rarement un problème à gentiment se salir si quelqu’un qui en a le pouvoir le lui demande poliment, la jeune fille d’alors s’était mise à réfléchir. Et avait commencé à moins trouver de plaisir à faire pleuvoir le sang, qu’à chercher à éviter comment créer une cascade d’hémoglobine non souhaitée quand c’était possible.
Elle n’a toujours pas grand, grand intérêt pour le monde en général, en dehors de sa famille. Dans le sens où oui, sauver des vies innocentes, c’est important, mais quand même : elle ne les connait pas personnellement et ils n’ont rien à lui apporter, à elle ou à ceux qu’elle côtoie, spécifiquement, ces inconnus. Sauf s’ils paient un coup à boire. Et encore.
Elle est donc de ceux qui ignorent généralement les demandes des vieillards inconnus qui mendient dans la rue si ce n’est pas une question de vie ou de mort, tout en vérifiant que personne ne leur jette de vilaines pierres tout de même. À part si les ordres sont de trucider les dits anciens car ce sont des méchants filous assassins super bien déguisés, bien entendu. Parce que vivre, c’est tout de même pas si mal, même pour des autruis qui n’ont plus rien ; ça laisse l’espoir que les choses ne peuvent qu’aller en s’améliorant. C’est une espérance à laquelle elle tient.
Plutôt loyale envers quiconque gagne son affection, preuve en sont (s’il le faut) ses sentiments pour sa famille déglinguée, elle n’apprécie pas trop qu’on touche, ou critique ceux qu’elle aime. C’est là la meilleure manière de l’agacer et de la rendre mordante, oralement ou physiquement.
Quand bien même elle réprouve d’ailleurs les activités de certains de ses proches, elle ne fera presque jamais rien contre eux. Elle s’en sent incapable. Sauf si elle pense que ça ne peut leur être que bénéfique, pour sûr. Pire encore, tant que cela ne va pas trop contre sa définition du bien, elle les aide dans leurs entreprises s’ils le demandent, et se montre d’une patience presque à toute épreuve envers eux. N’a-t-elle pas ainsi suivi Jamâl pendant des années ?
À force de prendre des coups pour un rien de la part de certains, de s’oublier pour ceux qu’elle chérit, elle sait qu’il lui faut fréquemment mettre de côté, ou dissimuler, certains de ses sentiments. Peut-être parce qu’elle est abîmée intérieurement, inconsciemment, elle cache d’ailleurs davantage ce qu’elle ressent à ceux qu’elle adore que l’inverse. Visiblement, elle n’est cependant pas aussi bonne actrice qu’elle le pense, surtout quand ses chers proches parents abusent.
Vu les regards qu’Ethan lui lance de temps en temps, lors des réunions familiales, il est clair que son bébé frère s’inquiète pour elle. Son habituel sourire mutin et ses airs de blonde écervelée travaillés, qu’elle utilise toujours une fois rentrée, n’ont pas l’air de beaucoup, beaucoup rassurer le gringalet. Pas plus que quand elle se retrouve à pleurer en public malgré elle. Qu’il est merveilleusement fondant, ce frangin-ci.
L’ancien faire-valoir de Jamâl, le paquet en trop, a finalement décidé le mois dernier de reprendre un poil sa vie en main. La tête de bourrique a claqué la porte du CP où elle bossait. Non que ça puisse empêcher son jumeau de venir la chercher quand il le souhaitera pour lui faire regretter son départ à sa manière ; ce sale môme-là a toujours su où viser pour la frapper à la perfection.
Suite à une mission en solo foirée, ayant vu sa vie défiler devant ses yeux et n’ayant pas pu compter sur ses habituels renforts, Lydia s’est pour une fois laissée aller à une chose qu’elle n’a pas l’habitude de faire : elle s’est en effet montrée profondément égoïste. Après avoir un peu récupéré des suites de ce foutras, elle a donc démissionné. L’homme de sa vie de manière platonique, sa moitié, j’ai nommé Jamâl, a été ainsi abandonné à son sort, comme un papier trop utilisé. Au moins le temps qu’elle parvienne à lécher proprement ses plaies.
Même si elle est en grande partie de son fait, la séparation a été et est encore très douloureuse. Jamâl lui manque, malgré ses défauts et leurs coups partagés, telle une drogue dont elle ne parvint pas à bien se passer.
Lydia garde d’ailleurs toujours certaines habitudes qu’elle avait pris au côté de son jumeau, comme celle de contrevenir aux ordres de manière détournée, s’ils l’embêtent beaucoup trop. Ou de se préparer un coca en plus. Ou de surveiller l’accès à ses côtes, juste des fois que.
Une fois sa décision connue, les reproches maternels et paternels se sont sinon faits de leur côté fort nombreux et ne paraissent pas prêts à s’arrêter. Comme d’habitude, rien n’est assez bien dans ce qu’elle fait. Mais quelle importance ? Cela fait longtemps qu’elle a arrêté de se comparer aux garçons de la maison ; elle, elle n’a pas hérité des gènes des monstres familiaux, elle le sait. Ou de ceux des sorcières diplomatiquement féroces qui trainent dans leur arbre généalogique. Il faut bien faire avec. Elle les laisse donc causer, sans pour autant les détester pour ce.
D’un certain point de vue, leur effarement lui semble compréhensible : l’idée d’avoir une fille devenue presque totalement inutile ne doit pas être facile à accepter. Pour ne plus avoir à cacher cette nouvelle honte, peut-être finiront-ils au fait par tenter de l’abattre comme un chien, si elle ne se remontre pas utile bientôt. Ou pas. Elle n’en est pas assurée, mais ne compte pas les pousser jusqu’à cette extrémité.
Sans leur dire, discrètement, en passant par une connaissance, Lydia a déjà remis en partie sa vie sur les rails. Il y a peu, malgré ses manquements, elle s’est ainsi engagée dans la marine. Comme Ethan. Elle ne doute cependant guère ses parents le sauront vite.
Si la flotte correspond à son petit frère, le moins bizarre de toute la famille, peut-être qu’elle lui plaira aussi. Et si elle ne se fait pas vite virer pour inaptitude, ils pourront aussi apprendre à mieux se connaître ainsi, comme ça, avec de la chance. Enfin si Jamâl ne vient pas tout gâcher. Car il va haïr sa décision, n’est-ce pas ?
Même si elle se dépatouillait avec ses dagues, qu’elle savait plutôt pas mal tirer et tout de même utiliser un peu ses neurones avant tout ça, elle a vraiment pas mal perdu. Le traumatisme physique comme mental a laissé quelques séquelles qu’elle n’a pas fini de soigner. Ça reviendra un jour. Peut-être. Dans tous les cas, elle doute de dépasser quiconque, sauf si tout le monde crève.
Enfin ce n’est pas comme si devenir héritière à la place de l’héritier l’intéressait. Et si Lydia ne supporte pas être désœuvrée, de se sentir diminuée, il y a pire que l’ennui frustré à son goût : les réunions de cols bien repassés. Chose que risque de se taper tôt ou tard celui qui reprendra les rênes de l’empire familial.
Si des mots pouvaient buter, les collaborateurs de ses parents seraient sans nul doute les pires meurtriers de Saint-Uréa. Il est d’ailleurs heureux que Mère n’ait finalement jamais trop poussé, même dernièrement, pour la voir mariée à l’un de leurs descendants dans le but de conclure un contrat ou un autre. C’est dur de lui dire non, mais entre la robe à rubans qu’elle lui avait fait porter pour les seuls rendez-vous que sa fille avait accepté, et le potentiel prétendant, le plus détestable n’avait pas été la couleur jaune de la première.
Pour une fois, la jeune femme avait remercié du fond du coeur Jamâl, quand, à son dernier retour, il s’était amusé à déchiqueter la tenue lanière par lanière. Elle avait même presque hésité à lui demander d’en faire de même avec le goujat qu’elle venait de larguer. Qui savait s’il ne s’en était pas déjà chargé, en vrai.
Biographie
Si on lui avait dit qu’à peine sortis du ventre maternel, Jamâl lui avait foutu un gnon et qu’elle avait répondu en tentant de l’embrasser et de le mordiller sans dent, elle n’en aurait pas été surprise. Ça résumait tellement bien leur relation.
Nés en 1593, les jumeaux n’avaient, d’après la rumeur et durant leur enfance, jamais accepté d’être séparés. La moindre tentative, même pour un bain, finissait au minimum en hurlements d’un côté et morsures de l’autre. Les nourrices s’accordèrent donc rapidement pour les laisser faire comme ils l’entendaient. Après tout, deux gamins en colère, c’était beaucoup à gérer, surtout quand la situation ne faisait que se répéter.
Ils grandirent donc collés serrés, squattant le même lit, mangeant dans les mêmes assiettes, aspirant presque aux mêmes amusements. Très vite, il put cependant être remarqué que si un jouet avait le malheur de trop plaire à Lydia, il finissait balancé au sol, puis au feu ou par une fenêtre. Pour autant, personne n’osa trop accuser Jamâl. Ou le gronder de déjà éduquer sa sœur à ne s’occuper que de lui. Il était après tout le frère aîné, et tant qu’il ne tuait pas sa puînée, tout lui était permis ou presque. Ces mêmes règles furent d’ailleurs appliquées lorsqu’il commença à provoquer entre eux deux des combats dignes d’une cour de récré.
Pendant ce temps, leurs sept ans sonnèrent, apportant avec eux la naissance d’un petit cadet. Émerveillée par cette nouveauté, Lydia demanda le droit d´aussi le pouponner. Après quelques après-midis passés adorablement, il fallut finir par refuser que la jeune fille revienne dans la nursery : Jamâl avait été surpris, hésitant à faire voler le bébé de bien plus haut que les jouets en bois ou en porcelaine précédemment brisés.
Le jumeau, pour faire passer la tristesse de sa soeur, ne trouva comme moyen que de la défier dans un duel non cérémonieux. Il réitéra l’invitation, notamment chaque fois qu’il la surprit à soupirer après Ethan, ou à tenter de se glisser dans les appartements dans lesquels le petit créchait. Mais pas que : la moindre frustration devint vite une simple occasion de montrer ses crocs à sa jumelle, pour qu’elle l’aide à se sentir mieux.
Ayant atteint l’âge de raison, Jamâl devait sinon commencer à être formé. Il était après tout l’aîné. Devant les bouderies de Lydia, terrorisée à l’idée de ne plus le voir lui non plus durant des éternités, il obtint qu’elle puisse elle aussi participer à cette activité dans son entièreté. Ainsi donc soeur et frère apprirent-ils notamment à manier quelques armes en bois, à utiliser leur corps de manière plus adéquate, afin de terrasser d’invisibles ennemis qu’ils ne pouvaient qu’imaginer. Ou pour d’autant mieux se taper sur la gueule entre eux, en réalité.
Si Lydia préférait les cours liés aux lettres, Jamâl s'éclatait clairement dans ceux de combat. Et, bien trop vite, il montra une certaine facilité dans ce domaine. Au grand désespoir de sa soeur, qui dût redoubler d’efforts pour ne pas trop déjà se laisser distancer. Prendre trop de coups, ça faisait mal. Et puis elle voulait voir son frère heureux.
Des convocations dans le bureau de mère, à treize ans, sonnèrent la fin d’un des rêves les plus fous de la jeune fille. Durant ses jeunes printemps, la gamine se voyait bien devenir archiviste, elle, ou un truc du genre. Quelque chose qui lui permettrait de lire beaucoup, et de garder de loin un oeil sur Jamâl, assez au calme quand ils ne se tabassaient pas. Voyant que les notes de sa fille, dans certains cours liés à ce but, dépassaient trop fréquemment celles de son frère, Mère prit le soin, badine en main pour si nécessaire, de lui rappeler sa place. Elle n’était grossièrement qu’un ventre sur patte, qu’on enverrait sans doute tôt ou tard dans une autre famille. Elle était donc priée de ne pas ternir la gloire du futur maître des lieux, tout en s’assurant d’apprendre assez pour ne faire honte à personne une fois fiancée.
Si son fessier se rappela longuement de ces leçons-ci, il ne fut pas le seul. Enragé peut-être à l’idée que quelqu’un d’autre que lui ait touché son joujou vivant, Jamâl essaya d’aller demander des comptes. Pour une rare fois, mal lui en prit. Une fois guéri, il fit tout de même bien ressentir à sa soeur toute la douleur qu’il avait dû supporter pour elle. Par la suite, Lydia s’arrangea simplement et tristement pour faire plus d’erreurs.
Lorsqu’ils atteignirent leurs quinze ans, la jumelle servait déjà depuis un moment de béquille et de punching-ball privé qui ne se laissait pas faire au jumeau, pour canaliser son impulsivité de temps en temps, ou éviter de légers problèmes à d’autres. Mais pas que, et pas tout le temps. Cette année-ci fut d’ailleurs marquée par un de ses mignons ratés, complètement de sa faute.
Ils avaient fini par faire chambre à part quelques ans auparavant. Rien de très méchant en soit, surtout que leur décor était l’exact reflet l’un de l’autre à peu de choses près et qu’en dehors des nuits, ils passaient presque tout leur temps ensemble. Presque étant le mot important ; parce que les hormones la travaillaient peut-être, Lydia s’écartait un peu de son frère, refusant parfois ses invitations forcées à s'entraîner. Elle devenait notamment coquette et s’amusait terriblement à parfois sortir aller dévaliser des magasins avec nourrice. Loin de Jamâl, elle s'étourdissait dans des plaisirs futiles, à elle, dans lesquels lui ne voyait aucun intérêt.
S’il s’était vengé deux trois fois de son désintérêt en déchirant quelques fringues, elle avait répondu de la même manière, en cachant ses armes préférées. Après quelques autres coups du genre, mesquins et complètement puériles, les deux adolescents s’étaient finalement accordés sur le fait que chacun avait le droit à un tout petit jardin secret. Rien de très gros cependant : à part leur domestique, personne d’autre ne devait y être lié. Tout allait plutôt bien. Et puis, chaque fois qu’elle rentrait, elle ramenait des présents. Un pour Ethan, même si seule la servante était dans la confidence, puisqu’elle rompait par là en partie son serment à Jamâl. Un pour ce dernier idiot.
Un soir où elle revenait, formidablement heureuse d’avoir trouvé et pour son jumeau, et pour elle, un assortiment de boucles d’oreilles qui leur irait trop, si le premier acceptait de les porter, elle oublia cependant de tôt aller toquer à la porte de ce frérot bougon. Une ineptie la retint dans la salle d’étude ; un devoir oublié, dont elle venait de se remémorer la teneur. Le plaisir d’offrir passerait donc après l’écrit à faire. Surtout que si elle ne se trompait pas, Jamâl l’avait zappé aussi. Elle produirait alors une double copie, pour ne pas qu’il se fasse houspiller par le professeur.
Nourrice, après être allée glisser le cadeau pour Ethan aux domestiques qui s’en occupaient, leur rappelant au passage qu’il ne fallait pas dire d’où il provenait, avait posé l’autre paquet sur son oreiller à elle. Le spectacle qui attendit Lydia, quand elle vint le récupérer pour enfin le délivrer en main propre, lui fendilla le coeur.
Les draps de son lit étaient renversés, ses oreillers étripés et la petite boite sauvagement ouverte et déballée. Ramassant son trésor, dépitée, elle s'aperçut qu’il manquait aussi une des quatre boucles, dans l’écrin. Décidant que son frère était allé trop loin, elle se précipita dans ses quartiers et lui balança le tout au visage, tout en hurlant ses quatre vérités. Qu’il ait osé défoncer un cadeau, pour lui en plus, l’agaçait bien davantage que voir son lit dans cet état peu agréable.
Il était tellement rare qu’elle soit la première à hurler sa rage, sans y être poussée, que Jamâl en resta coi une seconde. Ou deux. Pile le temps de recevoir sur le nez le présent qui lui était destiné. Criant, ou grognant son incompréhension à son tour, échauffé par cette attaque surprise, il ne demanda pas mieux que de se battre avec sa soeur ensuite, puisqu’elle le souhaitait.
Ils poussèrent cependant le vice un peu trop loin, cette fois-ci. Outre que les domestiques durent changer ensuite quelques meubles dans la chambre de l’aîné, Lydia se retrouva de son côté alitée quelques jours pour une mauvaise blessure. Elle ne sut jamais qui ou quoi avait abîmé son chez-elle. Peut-être un chat fou qui passait par là, qui savait, mais Jamâl continua à lui jurer que ce n’était pas lui.
Et pour la première fois en quinze ans, en la voyant en si mauvaise état, il parut ressentir de la culpabilité. Deux jours plus tard, elle trouva sous son oreiller tout neuf une bague rigolote, qui pouvait se transformer en sphère. Et un frère, une oreille percée de plusieurs trous, tous joliment ornés.
À leurs dix-sept ans, vint l’un de ses plus gros regrets. Ethan, encore si mignon et si fluet, fut passé à tabac après une soirée d’entraînement. Et là encore, cela ne fut pas totalement la faute de son jumeau.
Malheureusement pour elle, il lui fallait reconnaître que Jamâl était devenu trop fort, et leurs entraînements plus ou moins improvisés n’avaient plus la même saveur qu’auparavant. Son frère retenait ses coups, elle le sentait, pour ne pas finir par trop l’amocher ; mais de compagnon d’arme, il se faisait davantage professeur à présent. Et elle détestait cela.
Les deux ans passés avaient légèrement élargi le fossé entre eux, tout en leur permettant d’un peu mieux se comprendre, peut-être, vu qu’ils ne vivaient plus toujours l’un sur l’autre. Jamâl avait d’ailleurs de son côté fini par accepter, peut-être, que sa soeur ne devait pas le copier en tout. Leurs compétences n’étaient toujours pas les mêmes, après tout.
En ce jour, Lydia voyait bien le mioche les observer tous deux, alors qu’ils se battaient pour une broutille de plus. Elle avait eu davantage l’occasion de côtoyer le marmot, dernièrement. Son jumeau l’avait laissée faire et n’avait pas fait montre d’une quelconque bouderie, eu égard aux quelques heures par mois qu’elle avait réussi à chiper pour voir Ethan grandir d’un peu plus près. Sans doute aurait-elle dû se douter que l’aîné de la fratrie préparait une vengeance, mais emplie d’espoir, elle préférait voir là l’occasion d’un rapprochement entre frères.
Essoufflée, les muscles endoloris par l’effort, ce fut elle qui proposa à son jumeau adoré de joindre Ethan à leur petit jeu à deux, pour vérifier où en étaient ses apprentissages. Grossière erreur. D’abord, parce qu’elle, elle n’avait aucune qualité de professeur. Lorsque le bien trop mignon microbe les rejoignit, elle en fit montre, désireuse d’éviter que Jamâl porta des coups trop lourds en songeant que le gosse devait au moins pouvoir résister à autant qu’elle.
Ensuite, parce que son tendre jumeau avait son sale regard, quand il s’exclama hélas que c’était à son tour. Il ne désirait malheureusement pas rester spectateur, ou professeur extérieur. Hors, le pauvre Ethan ne tenait déjà plus trop sur ses pattes. Il finit au sol en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire et Lydia ne put empêcher le digne représentant de la famille Levy de continuer de massacrer son puîné, tout heureux.
Elle ne put persuader Jamâl de lâcher sa proie qu’une fois celle-ci complètement inconsciente. Serrant les dents, pour ne pas chouiner son inquiétude, Lydia parvint alors enfin à détourner l’attention de son frère sur elle. Leur combat reprit. Trop longtemps à son goût, même si cela ne dura que peu de minutes. Vu combien elle avait la tête ailleurs, son frère finit par manquer de l’assommer à son tour, puis l’abandonna. Le coeur n’y était pas. Elle fila prévenir des servantes de la situation sans attendre, les pria de ramener en vitesse un docteur, puis retourna se faire pardonner pour ses conneries. Qui savait ce que sinon, Jamâl, agacé, risquait de faire en plus comme idioties.
Les années passèrent encore. Tel un bon toutou, Lydia suivit son frère lorsque le CP9 lui tendit les bras. Peu désireuse de finir mariée dans un coin à quelque garçon toujours trop bien habillé et ne comprenant rien à ce qu’elle souhaitait, peu désireuse de se séparer de son jumeau qui avait été jusque-là presque toute sa vie, elle apprit à la place que le sang n’avait pas dix millions de couleurs variées. À ne plus gerber après le moindre assassinat, aussi, accessoirement. À ne plus trouver ça simplement et horriblement dégoûtant.
Comme d’habitude, son frère se démarqua dans leurs nouvelles activités. Comme d’habitude, mais plus encore, elle se fit de son côté plus discrète et calme, là pour éviter les massacres intempestifs. Et elle réussissait légèrement mieux dans cette entreprise, vu que l’échelle le lui demandait. Ce n’était après tout plus qu’un domestique ou deux, qui risquaient de crever pour rien si elle se foirait.
Pendant ce temps, les réunions familiales n’allaient pas non plus obligatoirement vers le mieux. En 1624 notamment, Père les fit tous revenir. Excitée à l’idée de retrouver Ethan, qui avait à ses yeux tant poussé qu’elle s’attendait à ce qu’il n’arrête jamais, elle était heureuse. Grand-père, à peine la porte passée de nuitée, la fit requérir dans ses appartements pour obtenir un compte-rendu sur Jamâl et ses activités. L’enfant sage lui livra ce qu’il désirait apprendre et plus encore. Le vieil homme lui fichait trop la trouille pour résister. Il la renvoya ensuite se coucher sans mot rajouter.
Et le lendemain fut un jour habituel ou presque, fait de coups mal placés, de menaces avec arme, d’hémoglobine versée. Rien qui ne changeait vraiment de l’ordinaire, quoi. À part trois points : papi tira un bout de sa lame. Jamâl reçut sur le crâne que son propre père avait du mal à le considérer comme un héritier. Et ses deux frères reçurent l’ordre de ne pas s’entretuer tant qu’ils n’avaient pas l’accord de leur géniteur. Une journée totalement normale chez les Levy, pour résumer. Quand ses aînés n’organisaient pas de sauteries nues de groupe auxquelles elle n’avait aucun désir de participer.
1625. Jamâl avait mis six mois à se calmer, suite à l’engueulade familiale. Au souk d’une petite île, après une mission particulièrement sale, Lydia, bienheureuse de n’être pas considérée comme une héritière potentielle, elle, trouva de son côté un petit lézard trop adorable. Bon, la bête faisait bien quelques kilos, mais elle tomba littéralement amoureuse de sa manière de tirer la langue. Ainsi récupéra-t-elle un animal de compagnie. Qui, lui-même, pickpocketa des lunettes à elle ne savait trop qui dans son unité et refusa de les rendre.
S’occuper de la bestiole étant moins difficile que de s’occuper de son frère, elle y trouva un plaisir formidable. Bientôt, tous deux furent inséparables. Le lézard était un confident presque aussi agréable qu’un verre ; lui en plus apprenait à hocher la tête quand elle ronchonnait. Jamâl n’accepta sa présence que parce quand ils étaient tous deux, elle dirigeait peu son attention vers le petit monstre. Mais c’était déjà un progrès.
1627. Une mission à plusieurs mains, dans le nouveau monde, lui donna le plaisir de contempler son poussin de petit frère à l’oeuvre dans son boulot. Il se débrouillait plutôt bien. Enfin, elle le savait déjà. S’il était mis au courant qu’elle s’arrangeait pour avoir de ses nouvelles de loin, souvent, le prendrait-il d’ailleurs mal ? Elle n’osa pas demander de réponse, mais dût une énième fois empêcher Jamâl, venu aussi, d'étriper leur si adorable puîné.
Ses deux idiots de frères réglèrent cependant à un moment ou un autre une partie de leurs comptes dans son dos. Elle ne l’apprit que trop tard, en récupérant un jour un jumeau pas vraiment tout frais. L’engueulade qui en suivit lui pèse encore. Elle se demande toujours si ce n’est pas en partie de sa faute si, la fois suivante, son frère se décida à prendre une mission solo de plus, et d’aller y perdre un bras.
Fin 1627- Début 1628 : Jamâl s’était tellement enfoncé dans une espèce de déprime solitaire qu’il l’entrainait avec elle, bien malgré eux. Il s’était écarté de lui-même, laissant un début de vide qu’elle ne connaissait pas, dans le coeur de Lydia. Oh bien sûr qu’elle appréciait d’avoir plus de temps pour elle, mais sa moitié lui manquait. Même quand il revenait, il n’était plus que l’ombre de ce qu’il avait été.
Elle avait tenté presque tout ce qu’elle pouvait, déjà, pour l’aider à remonter la pente. Rien n’avait fonctionné. Et son frère, son terrible frère, son fol amour de frère, devenait un étranger. C’était pire que d’avoir mille échardes plantées dans le sein. Alors, pour essayer d’avoir moins mal, Lydia se plongeait dans le boulot à son tour.
Les missions se suivirent, jusqu’à celle sur Zaun. Pour résumer cette dernière, les mots “échec critique” conviennent le mieux. On l’avait envoyée supprimer un scientifique de bas étage, un petit bonhomme pas très important. Malgré une bonne préparation, il s’avéra qu’elle n’avait pas pu tout prévoir. Certaines informations de base s’étaient notamment révélées inexactes.
Et, au lieu de gentiment assassiner sa cible, fouiner dans ses recherches, puis repartir en sifflant, elle finit, par un concours de circonstances indépendantes de sa volonté, par se retrouver sur sa table d’opération. Si elle pouvait se vanter d’être assez imaginative, Lydia s'aperçut alors qu’elle ne le serait jamais assez par rapport à la cruauté d’un pseudo homme de science. Et que c’était décidément fou, les dommages non mortels qu’on pouvait apporter à un corps en peu de temps.
De bonnes petites séances de torture folle plus tard, tout autant de jours qu’elle ne vit pas passer, et son professeur d’un autre genre, après l’avoir rapidement pansée, se debarassa d’elle en la revendant à un marchand d’esclaves. Il avait après tout besoin de thunes pour ses autres recherches. Malheureusement pour lui, elle ne rapporta pas beaucoup. Par amusement, il garda son lézard, mais fut bigrement déçu en comprenant que ses lunettes n’étaient pas ancrées dans sa peau. Le CP n’attendant sinon pas de nouvelles avant quelques journées de plus, on ne s’inquiéta guère tout de suite pour la peau blonde mutilée.
Un peu, par contre, quand son nouveau possesseur pas très doué tenta de la revendre à Saint-Uréa. Étrangement, ce ne fut pas grâce à Jamâl ou à ses confrères qu’elle s’en sortit alors, mais au majordome de la famille. Venu faire quelques achats pour remplacer les derniers qui avaient péri, il subit sans doute la frousse de sa vie, en trouvant sa jeune maîtresse amochée et dans un lot à vendre. Le corps abîmé fut récupéré et ramené au sein du giron familial. Le servant, par pitié, assura à voix haute qu’il l’avait trouvée sur une plage.
Lorsque le CP retrouva donc sa trace, Lydia se remettait gentiment dans son propre lit. Si la plupart des traces des études du scientifique fou purent être gentiment effacées, certaines laissèrent ici et là des cicatrices qui ne voulurent pas diminuer. Les diverses fractures mirent elles aussi du temps à se ressouder. L’insomnie doublée de cauchemars ne désira par contre pas se faire la malle, pas davantage qu’une nouvelle peur du noir total bien malvenue.
Ce ne fut même pas son jumeau qui vint la débriefer. Il ne pointa point son museau, tout le temps que dura sa convalescence et elle refusa l’entrée de sa chambre autant qu’elle le put au reste de sa famille. Enfin. Plus particulièrement, à Ethan.
Sa démission fut acceptée, lorsqu’elle se sentit assez forte pour aller la poser sur la table requise. On dut comprendre qu’elle désirait vivre. En plus, franchement, elle n’était plus en état : à sa première tentative d’entraînement, ses dagues avaient parfois glissé de ses doigts.
Un collègue apitoyé lui tendit le cadavre de son lézard, avant qu’elle ne parte pour de bon. Coincée dans du formol, la pauvre créature ne respirait plus. Le pot tomba hors de ses paumes, tandis qu’elle rentrait chez ses parents. Jamâl une fois encore ne l’avait pas accompagnée. Ce fut donc seule, avec ses questions et ses douleurs, qu’elle dut ramasser son animal de compagnie pour le faire cramer.
Quelques mois plus tard, à force de tourner comme une lionne dans une cage, Lydia se ficha plusieurs claques. Loin d’avoir tout récupéré, elle avait au moins recouvré le nécessaire : ses armes ne s’échappaient plus que très rarement hors de ses mains. Elle retrouvait un certain plaisir à les manier, même si ses gestes étaient plus lents qu’avant et moins précis. En plus, se complaire dans le rôle d’une victime, ou ne rien faire de ses journées, ce n’était pas trop son truc. Rajoutons à cela que les parents lui faisaient toujours fort bien ressentir le peu de plaisir qu’ils avaient eu en entendant parler de sa démission et franchement, elle avait juste envie de repartir.
Hors de question de retourner au CP cependant. Elle ne s’en sentait toujours pas et n’était pas apte. La révolution était contre ses principes, la piraterie d’autant plus. Quant à la vie civile, elle n’avait pas grand chose d'intéressant, à part le fait de pouvoir trainer dans les bars des jours durant et d’y noyer des peines indéfiniment. Ce fut donc tout naturellement, en songeant à Ethan au passage, qu’elle décida de tenter d’entrer dans la marine.
Elle pourrait de nouveau s’y rendre utile, peut-être. Elle n’en était pas sûre, mais en ressentait un fort besoin. Au milieu d’un équipage, il y avait en plus peu de chances pour qu’elle re finisse aux mains d’un fou. Les chances de mourir étaient supérieures à si elle restait ici, acceptait de se marier et d’avoir des mouflons, soit. Bien que ce n’était pas si sûr ; l’arsenic et la dentelle exquise faisaient plutôt bon ménage dans le coin, disait-on.
Une connaissance eut pitié d’elle, et accepta de l’aider en appuyant sa candidature. Sans prévenir personne, la jumelle de Jamâl s’engagea donc et signa pour devenir une bleusaille. Loin de son grand frère adoré, qui risquait de fort mal le gérer. Mais si proche de son si doux puîné, qu’elle pourrait peut-être enfin apprendre à mieux connaître.
Informations IRL
- Votre prénom / pseudo : Rux
- Êtes-vous majeur ? oui, même si dans ma tête ça dépend des jours
- Vous aimez / n'aimez pas : Les gens.
- Votre personnage préféré (de One Piece) : Ethan voyons. Hein, ça ne fonctionne pas ?
- Vous vous définiriez comme : Une vile et fourbe sorcière. Je vous assure.
- Vous faites du RP depuis : Trop longtemps. On ne demande pas ce genre de choses à une dame voyons.
- Vos disponibilités (approximatives) : Sur discord presque tous les jours. Sauf si la lune, mal alignée dans son axe, rencontre un astéroïde qui lui propose de boire un thé, puis…
- Comment avez-vous connu le forum ? On m’a kidnappée. Enfin presque. Je me suis laissée kidnapper en hochant la tête très fort et avec amour. C’est important l’amour.
One Piece Requiem Tous droits réservés