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La fin du concert [Pv : Yuna ; Kobby et le vieillard]

En direction du palais

Le Royaume de Goa n'est pas un royaume comme les autres. Ceux qui osent se dresser contre lui se retrouvent immédiatement brisés...

C'est ce qui est malheureusement arrivé à Bruce l'effronté. Aujourd'hui il serait facile ( et vrai ) de dire que la situation dans laquelle il s'est retrouvé était prévisible. Mais la signification d'un coup de folie n'est-elle pas fausse si celui-ci est anticipé bien à l'avance ?

La bataille du concert fut tellement intensive que Bruce peinait à faire quelques mouvements . Il se laissait simplement porter par les bras avec les jambes trainant au sol. Sa faiblesse du moment traduisait bien le gouffre qui séparait la mafia et la piraterie. La piraterie est d'un tout autre niveau. Des enflures de vieillard comme le Marechal Jezal ne sont qu'un échantillon des ennemis qui peuplent les Iles de GrandLine. Notre pirate qui ne pouvait voir que le sol jonché de pierres - presque blanches - ressassait tout le déroulement de sa journée.

Ce matin il n'avait qu'une idée en tête; celle de tenir une promesse faite à une personne magnifique. Ce soir il ne pouvait que constater son échec cuisant dans son action folle. Cet après-midi, Hurricane n'avait qu'un souhait qui était de parvenir à éblouir les habitants de cette ville... cet objectif a été atteint pendant quelques minutes avant que le pirate ne sombre dans un oubli fortement incité par les forces de l'ordre. Et ce soir... On sait tous ce qui s'est passé ce soir et il serait inutile d'y revenir. Pour en venir au fait , en cette soirée de tumultes incroyables, Bruce se sentait comme une immondice... Une merde.

C'est dur pour un homme d'être humilié de la sorte. C'est un état pendant lequel le temps nous semble extrêmement long et ce qui nous entoure n'a plus d'importance. Ainsi pour Bruce, il serait impossible de dire aujourd'hui combien de temps dura son agonie mentale et physique avant d'avoir une place dans les geôles du palais. Son trajet de la place du concert au palace dura un quart d'heure ; pendant qu'il ne cessait de maudire son idiotie. Les soins approximatifs qu'il reçut dans le palais ne durèrent que dix minutes le temps de le recoudre et de mettre un bandage sur son ventre. Il fallut cinq minutes pour qu'il soit jeté dans sa cellule. Il serait cliché de dire que Carter eut l'impression de passer les trente minutes les plus longues de sa vie; et pourtant...


Les geôles

Dans sa petite et sombre cellule la peur commençait à s'emparer du prisonnier. La claustrophobie de ce dernier lui donnait envie de s'arracher la peau avec les ongles, de se jeter à tête perdu contre les murs et de fracasser ses poings contre les barreaux. Craignant de tomber dans la folie Bruce cherchait une aide en la personne de Yuna... Un point à fixer pour éviter de divaguer. Mais était-elle aussi dans les geôles ?

- Hey fillette ! T'es là ? Je dois dire que tu t'es bien débrouillé lors de la baston... J'aurai besoin de ton talent pour que l'on puisse sortir d'ici...

Hey ! T'es encore vivante ? Si oui réponds...


Dernière édition par Bruce "The Legacy" Carter le Mer 15 Fév 2012 - 20:08, édité 1 fois


      « Le plus dur métier, c'est lui qu'exerce notre mémoire..»

        S'il y a bien un sentiment qui m'envahit actuellement, c'est la déception. Non, c'est faux. La déception vient après la douleur. Parce que bordel, j'ai vraiment mal. Si vous aviez mon mal de crâne, le bras qui pique, la jambe en feu, vos côtes qui hurle ou bien les mains flageolantes. Si votre souffle, bien que silencieux, faisait exploser votre cerveau. Si votre cœur battait à cent à l'heure. Si votre corps tout entier était en sueur, faisant trembler chaque centimètre carré de peau. Ou même si vos yeux refusaient de s'ouvrir car ils présentent sûrement un hématome qui colle dangereusement les paupières supérieures aux inférieurs. Si vous ressentiez tout ça, peut-être – oui, peut-être – vous pourriez comprendre ce que je ressens actuellement. Ce qui me fait vivre un enfer. Non, le véritable enfer c'est ce moment, ce moment où je force mes yeux à s'ouvrir. Ce moment ou l'impression qu'on arrache une partie de votre œil, de votre peau. Que tout s'en va, et ne laisse voir que la chair. Ce moment où le premier reflex c'est de poser les doigts sur l'hématome, de voir si on saigne, si ça brûle. Le pire est de constater qu'il n'y a rien, que cette épreuve n'était dus qu'à un petit coquart, à la limite du simple bleu.

        Prenons le temps de décrypter où je suis. C'est noir. Très noir. On ne voit pas grand chose, mais peu importe. Contre ma tête, il y a quelque chose de dur. Très dur. Je me relève, du béton. Ah, ce n'est que ça. Hein ? Qu'est-ce que je fous, couchée par terre ? En plus, il y a une odeur nauséabonde et le sol est humide. A vrai dire, toute la pièce est humide. L'air, l'ambiance … Quoi qu'une ambiance ne peut être humide, on va dire froide alors. Je rassemble mes forces et hisse mon buste pour me positionner contre le mur, les jambes toujours scotchées à terre. Où suis-je ? On dirait une prison, en fait... c'est une prison. Je peux clairement voir les barreaux, légèrement éclairés par le peu de lumière. Il y a une autre personne, mais je ne distingue pas assez. En plus, je ne sais pas si mes yeux me jouent des tours, mais je vois tout flou. Il n'y a pas de fenêtre dans la cellule, j'en suis sûre. Et si j'en crois l'odeur désagréable, il y a du sang, ou bien des déchets aussi naturels qui se baladent par ici.

        Mais bordel qu'est-ce que je fous ici ? Entre le concert et maintenant, qu'est-ce que j'ai bien pus faire pour arriver ici. Ai-je décidé de voler une maison qui était vide, et qui finalement ne l'était pas. Non, je ne serais pas dans cet état, tout de même. Essayer de se rappeler, qu'elle peut être drôle parfois ma mémoire. C'est pas si facile, personne ne se rend compte ! A part le concert … Le concert, je me rappelle de la musique, de la foule, de beaucoup de gens – beaucoup trop de gens- d'une sensation d’étouffement. Puis de la mélancolie qui m'a envahit. Mais ensuite ? Il y avait cet homme aux cheveux étranges, et celui aux cheveux hirsutes. Ils étaient tout les deux engagés dans un combat contre la marine. Y ai-je participé moi aussi ? Je ne pourrais le dire pour l'instant. Mon objectif premier, c'est de me barrer d'ici. Après, le soucis du pourquoi du comment j'ai pus me faire coincer comme une vulgaire souris, je le range dans la marge et on traitera la question plus tard.

        «  Hey fillette ! T'es là ? Je dois dire que tu t'es bien débrouillé lors de la baston... J'aurai besoin de ton talent pour que l'on puisse sortir d'ici... »

        La silhouette floue parle. Il ne me regarde pas, il ne devine pas ma présente. Après tout, je suis dans l'ombre. Que dit-il ? Baston ? Donc j'y est bien participé. Pourquoi aurais-je fais un truc aussi stupide ? M'avaient-ils forcés la main ? Ou bien appâtée ? Bien sûr ! La seul raison pour laquelle je me serais lancée dedans me paraît maintenant évidente. L'argent. Et maintenant ? Qu'est-ce que je fais, hein ? Il veut qu'on s'évade. Soit ce type a un plan en tête, soit il est fou. J'opte pour la seconde solution. Il veut qu'on se tire d'ici, ok. Moi aussi. Quel est le plus gros problème ? La cellule, bien fermée ? Les gardes, postés près à tirer ? Le fait qu'on ne sache pas où on est ? Ou bien mon état pitoyable ? Me relever serait un exploit. Si je suis dans cet état, il doit -lui aussi – bien amoché. Peut-être pire, peut-être pas. Quoi qu'il en soit, je ne peux pas partir. Pas tout de suite.

        En fait, avant de sortir je me demande bien comment j'ai atterris ici. Si je me suis évanouie, je ne vois pas comment on m'a transporté ici. Et par où on est passé. Ni comment je me suis retrouvée la dedans. Mais merde ! Ma mémoire ne peut-elle pas faire la seule chose à laquelle elle sert ? Se souvenir ! C'est pas compliqué ! En plus ça m'arrangerait bien qu'elle se rappelle. C'est le gros bordel dans mes neurones. Entre des réponses sans questions, euh non des questions sans réponses et l'écho qui fait résonner chaque pensé ou chaque bruit -extérieur- par millier, je ne sais plus trop quoi faire. Je prends ma tête entre mes paumes. Qu'est-ce que je fais ? J'attends paisiblement qu'ils viennent me chercher, me donnent à bouffer, me laissent crever ? Ou alors, je réponds gentiment que oui j'accepte.

        « Hey ! T'es encore vivante ? Si oui réponds... »


        Vivante ? Le suis-je vraiment ? Voilà ! Je suis morte, et la … c'est euh. Non, ça n'a pas de sens. Je suis forcement en vie. Quoi que, j'ai si mal... M'enfin, ce n'est pas si important, non ? La vie, la mort. Le chemin est fin. Le gouffre entre les deux n'est qu'à une toute petite enjambé. Rien de plus superficiel. On peut aussi bien vivre, que mourir. Il ne suffit que de quelques secondes. Rien qu'un petit coup de vent, et pouf nous voilà de l'autre coté. Non ? J'aimerais bien être dans ce néant actuellement. Je replis mes jambes contre mon torse. Pouah... Je relève la tête, lentement. Je tourne mon regard vers la tache floue, qui devient de plus en plus net.


        « - Oui... Je suis la. Enfin, je crois. »

        Et maintenant ? La vie continue, pour l'instant.


      [je ne peux que conseiller à ceux qui lisent ce rp d'aller voir la première partie de celui-ci et surtout le dernier poste du maréchal décrivant les lieux !]

      Georg Braf, geôlier en chef des prisons du royaume d Goa se trouve devant moi. Il a fait poster des gardes et semble vouloir prendre les choses en mains.

      Pour qui se prend t'il celui-là ? Nous sommes dans sa prison mais c'est mon enquête. Pas question qu'il s'en mêle.

      Je fais signe à Tuuk et Reale de se positionner devant les grilles ; ils semblent plus hésitant que d'habitude face à Braf ; j'esquisse un sourire édenté. Les marins se mettent en position d'arrière moi, rangent leurs armes et attendent mes directives. Il fait sombre mais je distingue le colosse qui s'avance vers moi. Il me regarde de haut et me questionne, tout en postillonnant. J'ironise.

      "Ca fait longtemps que je n'avais pas pris de douche Georg, c'est chose faite grâce à toi.
      Pour ce qui est de l'interrogatoire, je le mènerais moi-même. Tu connais les règles du gouvernement mondial.


      Il s'approche de moi d'un air furieux. Nos grades et anciennetés respectifs sont identiques et c'est assez problématique. Il en a toujours été ainsi ; deux vieux rivaux qui se croisent parfois et font face au même dilemme. J'ai toujours été plus fort que lui malgré sa forte taille, mais ses méthodes d'interrogatoires, sans doute plus efficaces que les miennes -ce que je refuse d'admettre- lui ont valu des promotions régulières. Ainsi, depuis l'affaire Celdéborde il a fini par arriver à mon niveau hiérarchique car j'ai été contraint à une absence promotionnelle tout à fait désagréable.

      -Wolfang Jezal, prononce-t'il avec une moue amusée. Désolé de te décevoir mais je connais tout autant que toi les règles du gouvernement mondial et je suis tout aussi habileté à interroger ces prisonniers.

      -Je crois que tu n'as pas saisi l'ampleur du problème ; ce dossier est d'un niveau...

      -Ta gueule, apparemment les prisonniers sont réveillés.

      La situation s'envenime rapidement, mais je ne peux pas m'empêcher de remarquer les rares cheveux encore restant sur le crâne de Braf et les deux abcès qui défigurent son visage. Je reste quand même le plus à plaindre avec ma peau complètement plissée et mes jambes squelettiques. [...]
      Je décide d'arrêter les comparaisons ridicules et de mettre mon rival sur la touche.

      -Sergent-chef, je suis votre supérieur direct pour la durée de cette enquête, cette autorité m'a été confiée par le chef de la sécurité de Goa. Vous devez m'assister, sinon vous finirez votre vie à trier tout ce qui entre ou sort de ce trou à rat.
      Tuuk, Reale : personne n'entre ou ne sort de la cellule sans mon autorisation, et ne vous approchez pas trop des grilles -il ne faut courir aucun risque- ces prisonniers vont sûrement m'êtres utiles.


      -Le maréchal, si tu pénètres sans moi dans cette cellule, tu y passeras le reste de tes jours, dit Georg en prenant un ton menaçant. Il a toujours perdu son calme très vite.
      Les gars, virez les deux lurons pour entrave à un interrogatoire. Quant à toi, si tu t'avises encore une fois d'essayer de me mettre de côté dans ma propre prison, je te fais mettre aux arrêts.

      -Soldats ! Pointez vos baïonnettes et mettez cet homme aux arrêts pour entrave à une enquête gouvernementale de niveau 6 ! Tuuk, Reale, je vous donne l'autorisation de tirer sur quiconque tentera de vous empêcher d'accomplir votre mission actuelle.

      Georg Braf semble surpris. Sans doute a-t'il pensé que mon dossier n'était même pas de niveau 3. Le coffrer va être un véritable plaisir.

      -J'ai horreur que l'on me force la main, mais je te laisse les interroger. Les gars, vous venez avec moi. Toi aussi Jezal, nous avons des papiers à signer dans mon bureau.

      Je fais signe à trois marins de me suivre laissant derrière moi les deux prisonniers, le sergent chef et mes assistants.

      [voilà, désolé, beaucoup de dialogues mais j'avais déjà tout décrit. je vous passe la main pour faire avancer la situation]


      Dernière édition par Maréchal Jezal le Mer 15 Fév 2012 - 21:40, édité 2 fois
        Les souvenirs du prisonnier refaisaient surface et il se laissait aller à la panique dans cette cellule sombre. Il sentait que les murs se rapprochaient. Le silence des parages pouvait rendre fou quiconque voulait défier les affres du pénitencier. Tout aussi expérimenté qu'il l'était, Bruce n'arrivait décidément pas à se faire aux conditions de l'enfermement. "Plus jamais " il se disait dans son esprit mais comme tout le monde le sait : " Il ne faut jamais dire jamais " . C'était un proverbe que "The Legacy" venait de comprendre alors qu'il sombrait petit à petit. Les appels à Yuna ne trouvaient aucune réponse, cela faisait plusieurs heures qu'il attendait qu'elle parle... Ce qu'il croyait.

        Je le sais que vous vous en doutez ; cela faisait seulement quelques secondes. A vous lecteurs voyez comment le principe de la relativité peut s'appliquer dans la réalité ! Et voyez surtout comment une jeune femme avec seulement quelques mots anodins a pu sortir un homme d'une folie passagère...


        « - Oui... Je suis la. Enfin, je crois. »

        * Toujours vivante. *

        Les paroles et la voix de Yuna furent très salutaires pour le taulard. Le sourire aux lèvres il regardait la cellule... elle avait changé et semblait plus aérée, plus lumineuse qu'avant. Voyant clair à présent et à travers tous les mirages de son esprit, Bruce se laissait aller à un plan d'évasion. Sans Yuna il restait impossible à réaliser. Il lui fallait donc pour sortir de là une ruse et aussi une grande force de conviction. Les geôles de Goa ne devaient pas être le rempart énorme que Bruce attendait. La complication restait dans la sortie de la ville et surtout dans la diversion qu'il allait utiliser. Et bien entendu l'ultime difficulté résidait dans la sortie de la cage .

        L'arrivée de Jezal avait mis les prévisions de Carter en stand-by. Jezal ne paraissait pas être le personnage combattant que l'on a l'habitude de voir mais se trouvait être un homme charismatique. Cela faisait de cette grosse pourriture -dans tous les sens du terme- un grand danger pour le pirate. Il était encore accompagné de ses deux assistants qu'avait combattu avec Hurricane dans la soirée. Si on comptait le sergent-chef ; la taule risquait bien d'être la dernière demeure du jeune et sauvage criminel. Heureusement la situation tourna vite à son avantage quand le Marechal disparut en abandonnant ses assistants et le sergent chef.

        A ce moment pouvait alors commencer la première étape de l'évasion.

        En se levant du sol sur lequel il était péniblement assis, Bruce se rapprocha des barreaux avant de prendre la parole. Avec toute son assurance il parla de son plan à qui voulait l'entendre.

        " Bien je crois qu'il est temps de sortir d'ici. Hey Reale je crois que l'on a un combat à terminer toi et moi. Je compte bien terminer le job que j'ai commencé. Bien ça seulement une fois que j'aurais provoqué la sortie de tous les prisonniers et que j'aurai rallié quelques personnes à ma cause.

        Le reste je te laisse imaginer. Si tu crois que ces barreaux vont m'empêcher de te trancher la gorge, tu ferais mieux de revoir tes certitudes... "


        Laissant échapper un rire complétement sur-joué et forcé, Carter se tint fermement aux barreaux. Il commença à les frapper avec hargne pour provoquer un véritable brouhaha qui puisse faire trembler les geôles. En poussant des cris de révolutionnaires, l'effet de groupe naquit. Tel un domino en entrainant un autre, Hurricane éveilla chez de nombreux prisonniers une envie de se heurter aux forces du geôlier en chef. Le concert auquel on avait affaire était bien moins beau que celui qui s'était déroulé quelques heures auparavant... seulement mes amis, la force qui dégageait des cellules était bien plus extraordinaire. Le coup de bluff n'allait pas durer longtemps avant que Tuuk et Reale ne voit la supercherie. Il se pouvait même qu'ils avaient déjà compris sur le moment. "The legacy " toujours sur de lui dit une dernière phrase destinée à Yuna.


        " Hey fillette ! Est-ce que t'en as fini avec l'ouverture de ta cellule ? Je ne vais pas les distraire longtemps ! "

        Comprendrait-elle la phrase ...? Bruce se dit alors que : " qui ne tente rien n'a rien en retour" ...


        Dernière édition par Bruce "The Legacy" Carter le Mer 15 Fév 2012 - 20:16, édité 1 fois
          Je savais que les temps étaient dures, mais pas au point de finir sous les mains du gouvernement. Mon châtiment était déjà défini le cachot ! Triste réalité, mais je finissais pas croire que toutes personnes défiant le Gouvernement en arriver au pire sort qu'on pouvait recevoir : l'enfermement !

          J'avais justement défier ce Gouvernement et j'avais perdu ! Oui perdu, j'ai à vrai dire peux de souvenir de mon arrestation je me souviens juste de cette maison puis l'homme à la barre de fer m'avait assommé et ensuite c'est le noir complet. Doucement je perçois de la lumière, mes paupières sont lourdes, j'ai beaucoup de mal à ouvrir les yeux. Je finis par les ouvrir, mais j'ai cette odeur de vieillot ou de moisis je ne sais pas exactement qui envahit mes narines. Assez nauséabonde alors j'essaye de me boucher le nez, mais finalement je m'y fait.

          Hum ma tête me fait encore extrêmement mal ! Je doit me trouver dans une cellule close ! C'est donc ainsi que les mafieux, ripoux et pirate sont enfermer ! Je comprend mieux leur douleurs, vivre pendant des jours, des mois voir des années c'est impensables ! Je doit trouver quelque chose pour sortir d’ici je ne veux pas rester plus longtemps dans ce trou à rat. Je ne suis pas le genre de pirate dangereux qui causera des soucis au Gouvernement, je suis qu'un simple civil moi !

          Est-ce que c'est des pas que j'entends ? J'attrape les barreaux froids de ma cellule pour observer difficilement les couloirs qui rejoignent toutes les cellules entre elles. Je vois ! Là-bas c'est le viel homme qui à ordonner notre arrestation ! Mais alors ! Le pirate et la jeune femme doivent être tout prêt il ne sont surement pas loin !? Tient le voilà qu'il s'en va, mais c'est deux sous fifres reste sur le qui-vive.

          - HAAAAH !! BIIIM !! SBAAAFF !!

          Hun ? Que ce passe t'il là-bas ?! On dirait qu'il y a un combat, ça vient du coter des deux gardes .

          - Hey fillette ! Est-ce que t'en as fini avec l'ouverture de ta cellule ? Je ne vais pas les distraire longtemps !

          Cette voix !!! Je la reconnaitrais pour rien au monde, j'en suis sur c'est celle du pirate ! Mon " frère de peau " comme il disait ! Celui qui avait combattu avec dignité ! Pas comme moi qui m’étais lâchement enfuis ! Je devais lui demander de l'aide, mais pas sur qu'il accepte après ce que je venais de faire ! Il fallait au moins que je me rattrape, d'ailleurs il à dit '' Fillette " ! La jeune fille doit donc être par içi aussi je vais pouvoir les aider tout les deux et me rattraper à leur yeux !

          - HEYYY LE PIRATE ! JE SUIS VRAIMENT DÉSOLER DE METTRE ENFUIS ! AIDE MOI A SORTIR D'ICI ET JE VOUS AIDERAIS ! JE VEUX ME RATTRAPER ! S'IL VOUS PLAIT AIDEZ-MOI !

            La pièce était située quelques centaines de mètres plus loin. Georg et Wolfang entrèrent en même temps dans le bureau. Il était étriqué, glauque et sombre, le seul mobilier présent était une sorte de bureau en chêne massif sur lequel reposait une énorme liasse de paperasse.
            Plusieurs gardiens étaient au garde-à-vous, et Braf visiblement las, leur fit signe de passer au "repos" puis s'assit. Il semblait très contrarié ; il adressa quelques jurons à son vice-directeur qui donna immédiatement des instructions. Soudain une sonnerie d'escargophone retentit : c'était Tuuk qui appelait en direct des cachots ; il informa Jézal de la situation. Ce dernier lui ordonna de venir immédiatement, accompagné de Reale pour pouvoir organiser au mieux l'endiguement la tentative d'évasion qui se profilait.

            Jezal observa rapidement les quatre gardes qui se tenaient devant la porte d'entrée. Ils semblaient êtres de vulgaires nouvelles recrues tout justes bonnes à assurer la sécurité de vieux dans une maison de retraite. Leurs protections et armes étaient plus que disproportionnées à leur taille si bien que mis à part un solide gaillard, les soldats étaient ridicules. Il analysa la situation puis décocha trois rapides coups de poings aux trois premiers gardes avant de se faire contrer par le quatrième. Les jeunots s'écroulèrent et le plus expérimenté retint son souffle avant de riposter.

            Georg Braf ulcéré se leva et se prépara à intervenir.
            L'inquisiteur du gouvernement para puis attrapa son adversaire par le cou et le fit basculer.

            "Qu'est ce que tu fous Jezal ? Tu tiens vraiment à aller en taule ? demanda le chef de la prison, d'un air dubitatif.
            -Il faut que l'on parle.
            -Qu'à cela ne tienne, mais je vais devoir venger mes gardes tu t'en doutes bien. Une fois que tes deux acolytes seront arrivés, je m'occuperais aussi d'eux.
            Uppercut !
            "

            Le colosse envoya un coup de poing vertical vers Jezal qui l'évita facilement. Se prendre un coup d'une telle violence le tuerait mais vu la lenteur de Braf, il était peu probable qu'il réussisse à le toucher.


            Maintenant je vais perdre du temps à me battre contre cet abruti. Voilà qu'il devient sentimental et cherche à venger ses gardes, à moins que ce ne soit qu'un prétexte pour engager le combat.
            Je sors un pistolet de ma toge mais glisse sur une dalle humide. Mon doigt appuie malencontreusement sur la détente et j'explose un cadre attaché sur le mur représentant Georg et toute sa famille. Je "souris", Braf non. Il se précipite sur moi, m'attrape par le col et me fixe quelques secondes. Je lui crache à la figure en visant bien les yeux, il reçoit la salive aux endroits escomptés et est désorienté pendant quelques secondes. J'en profite pour me libérer et le mettre en joue.

            "Je n'ai pas de temps à perdre Georg, soi tu es avec moi soi tu es contre moi. Il faut que l'on discute, et vite."

            Vert de rage et rouge de vexation, Braf obtempère à contre-coeur et me laisse parler. [...]
            La conversation finie, il prend l'escargophone et donne ses instructions.


            Deux minutes plus tard, Tuuk et Reale entraient, affolés, dans la petite pièce, visiblement pleins de remords d'avoir baissés leur garde. Ils s'étaient fait surprendre par les prisonniers et n'avaient pas réussis à enrayer toute tentative d'évasion car "Vous nous zaviez appelé et donc on pouvait pas empêcher les prisonniers de sévader et venir. On a préféré venir."


                « End. »

                  " Hey fillette ! Est-ce que t'en as fini avec l'ouverture de ta cellule ? Je ne vais pas les distraire longtemps ! "

                  Cellule ? Ouverture. Mais de quoi me parle-t-il ? Rien ne me semble vraisemblable. Il est en train de divaguer. Ou de perdre la tête. Dans un sens, il est soit fou, soit taré. Ce qui revient au même. Dans tout les cas, je ne comprends pas. Peut-être que ? Mais bien sur ! Il attend que j'ouvre la cellule. Il est mignon lui... Et comment je l'ouvre cette foutue porte archi-blindée. Ok, je suis une voleuse. Ok, je suis douée. Ok, j'arrive toujours à forcer une serrure. Mais la, franchement ! On est en taule ! C'est pas comme si on gambadait tranquillement dans la forêt des rêves bleus et qu'un arbre se tenait devant notre chemin. Là, l'arbre il ressemble plutôt à une prison. Waaiii ! C'est ça, c'est une prison. Un coup à droite, deux mètres, un peu moins. Je peux ramper vers l'ouverture fermée, mais à quoi bon ? Je suis incapable de marcher, encore moins courir.

                  L'ascension jusqu'à la porte est dure. Très dure. Je m'approche, encore et encore. Je sens le métal froid. Il a l'odeur de la mort, du désespoir et des rêves brisés. Je me hisse du mieux que je peux. Me relever est encore moins facile que je ne le pensais. Maintenant positionnée en seiza, qu'est-ce que je fais ? Je n'ai rien pour ouvrir cette foutue serrure ! Je tourne la tête vers lui, est-il vraiment dans la même cellule que moi ? J'en doute. Je vais donc devoir ouvrir deux portes, avec absolument rien. Rien. C'est ce qui se passe dans ma tête actuellement. Aucunes idées en tête. Et puis d'un coup, l'illumination. Le clair dans ma tête. Pourquoi suis-je aussi bête ? Je fouille dans la poche de ma jupe, enfin ce qu'il en reste. Elle est toujours la. Ma bonne vieille pince. Ils ne m'ont donc pas fouillé. Enfin, vu où elle était, j'aime mieux ça. Clic clac. Je suis libre.
                  Et maintenant ? Je pourrais me casser ? Non ? Si. Mais lui ? Et l'autre qui vient de parler ? Les laisserais-je tout seul ?

                  Non, je suis trop humaine pour ça. Je les regarde, l'homme au cheveux hirsutes est dans ma cellule. J'en suis désormais sûre, puisqu'il n'est pas si loin de moi. Malgré le flou intersidérale qui hante mes yeux, j'en suis sûre. Je pousse sur mes jambes. Appuis sur mes bras. Me relève. Tangue un peu. Manque de retomber. Me rattrape de justice aux barreaux. Entre-ouvre la barrière qui me sépare de la semi-liberté. Avec beaucoup de courage j'atteins la cellule de l'autre. C'est un lâche, mais un être humain reste un être humain. Je ne peux pas le laisser croupir ici. Ouvre l'autre cellule. Où sont passés les gardes ? Y'a personne dans cette prison ou quoi ? L'évasion me semble trop simple ! Bien trop simple ! Sans jeter un œil au deux gars, je me dirige en titubant vers la sortie.

                  Soudain les deux bras droits apparaissent devant moi. Et merde. Je ne vais pas me battre. Ils me regardent. Les autres arrivent derrière moi. Eux, est-ce qu'ils pourraient se battre ? La vision des deux gardes m'envahit d'un désespoir sans limite. C'est la fin. Et puis, pourquoi j'ai si mal ? Hein ? Pourquoi ? Je regarde mon ventre. Ah ça. Ça ce n'est pas si grave. Ça saigne juste un petit peu. Ça me fout un peu tous mes plans en l'air. Mais ce n'est rien. Ça va s'arranger. Tout ira bien.
                  Je tombe.
                  Ma vision devient de plus en plus floue.
                  Je les regarde venir vers moi.

                  Désolée Onii-san.
                  J'ai perdue.
                  Ma seule victoire, est de te rejoindre.


                  [HRP : Bon la mort ne colle pas vraiment en ordre chronologique et c'est un peu minable, mais comme je l'ai dis à GM, mon perso ne m'inspire plus du tout ... ]

                Il était temps pour Bruce de sortir de cette prison dorée. L'homme se trouvait dans les fabuleuses geôles du palais et cela était quelque chose qu'il pouvait ajouter à son Curriculum Vitae. Il y avait de quoi être fier mes amis. Le coup de bluff porté contre Reale grâce à Yuna paraissait stupide ; mais était foutrement efficace. Tout l'espoir reposait sur un vieux sauvage et une jeune femme qui ne savait pas ce qui leur arrivait. Et l'espoir est quelque chose qui une fois sa naissance accomplie grandit de façon exponentielle. Il avait pris une telle ampleur dans la prison que les taulards commençaient à hurler leurs libérations ; tous prêts à en découdre avec l'autorité. Face à la situation, certaines voix que Legacy ne voulait plus reconnaitre se firent entendre.

                - HEYYY LE PIRATE ! JE SUIS VRAIMENT DÉSOLÉ DE M'ÊTRE ENFUI ! AIDES-MOI A SORTIR D'ICI ET JE VOUS AIDERAI ! JE VEUX ME RATTRAPER ! S'IL VOUS PLAIT AIDEZ-MOI !


                Il s'agissait bien de cette vermine de Kobby que Carter portait dans son cœur comme une tumeur inopérable. La simple audition de sa voix provoquait chez lui une colère sans limite. Mais heureusement Yuna faisait preuve de pitié envers les deux hommes. L'un l'avait mis dans cette galère et l'autre n'avait pas essayé de l'en déloger... Et pourtant elle se trouvait là prête à rendre service. A sa manière d'ouvrir les grilles avec peine, Bruce se rendait compte qu'elle ne pourrait pas fuir le royaume. Avec les gardes qui commençaient à affluer et sans armes, il serait très compliqué de fuir le palais. Notre pirate qui s'amenait vite à être confronté aux gardes trouva alors la solution à toute cette succession de malheurs. Et la solution se nommait Kobby Bryan : jeune homme encore plus interressé par la liberté que par les promesses...


                " Hey petit Lakers... Ne gâche pas les sacrifices de cette fille et aides moi à ouvrir ces cellules. Si rien ne se passes comme prévu vas-t-en loin d'ici... Ensuite je veux que tu provoques une bonne diversion, essaies de foutre le feu au bâtiment ou fais le péter ca ne regarde que toi... Je suis bien trop en colère, je vais faire des choses irrationnelles et si je t'ai encore sous mes yeux je te ferai la peau ! Et n'oublies pas de te mêler à la masse. "

                En se rapprochant de la jeune Yuna, Bruce eut une petite pensée concernant la folie des hommes. Nous sommes tous différents mais nous avons aussi beaucoup de choses qui nous enchainent à une nature que l'on s'efforce à rejeter. Bruce a toujours considéré que d'avoir de l'empathie était une grande preuve de faiblesse mentale. Mais voir la jeune combattante à terre l'attristait et jouait sur sa conscience. Sans sa folie stupide les choses se seraient passées autrement. Il pouvait s'en blâmer ; il s'en blâmait... Et cela faisait de lui un guerrier alimentée par la colère et à la recherche d'un véritable exutoire. Et quoi de mieux qu'en découdre avec quelques gardes avec des prisonniers motivés pour ?

                Se jetant à corps perdu dans la bataille comme à son habitude, Bruce allait montrer à tous pourquoi on le surnommait " The Legacy "... L'héritage de la violence allait être dévoilée au maréchal et à ses troupes.

                Lorsque le premier garde se présenta devant lui, Bruce prit une pose de combat avant de le frapper à la gorge. Ce dernier en perdit son souffle et en cracha du sang. Dans sa miséricorde Carter le gratifia d'un coup de pied latéral qui l'envoya contre les barreaux. Les révoltés du palais qui attaquèrent les gardes prirent aussi du courage et s'emmenèrent dans la zone de combat. Bruce en profita pour disparaitre dans la foule et atteindre ses adversaires plus facilement. il ne s'agissait plus de laisser libre cours à sa folie mais de gagner du temps. Kobby venait de prendre une grande importance dans la recherche d'une issue favorable : La fuite !


                Dernière édition par Bruce "The Legacy" Carter le Mer 15 Fév 2012 - 20:21, édité 1 fois
                  L'évasion des prisonniers ne se déroule pas tout à fait comme prévu. Dans leur minable tentative de fuite, ils essayent de rallier à leur cause les autres prisonniers, bloqués dans leurs cellules. J'observe toute la scène depuis une escaméra dans le bureau de Georg, il est assis à côté de moi, bien déterminé à ne laisser filer personne. Il allume les micros et crie à toute la vermine :

                  "Vous n'avez aucune chance de sortir d'ici vivant, rendez-vous et nous nous contenterons de doubler votre peine. Le batîment est cerné, les grilles abaissées, les torches éteintes, les chiens lâchés. Les geôliers et des équipes de la marine sont déjà en position prêtes à intervenir. Rendez-vous, ça vaudra mieux pour vous bande de raclures !

                  Il a ensuite terminé son intervention par un crachat à proximité du micro pour que tous l'entendent bien.

                  Bon Tuuk, Reale, on y va. Messieurs, bonne chance pour reprendre le contrôle de votre prison souterraine. Nous allons prendre le chemin du retour en nettoyant un maximum derrière nous. Braf je te laisse faire le tour, ça t'évitera de combattre trop vite. *Pauvre bouffon*. Comme convenu, je te laisse t'occuper des interrogatoires, je ne crois pas qu'ils soient coupables de grand chose, ne les abîme pas trop.

                  Je me suis ensuite rendu vers la porte, tirant ma révérence, accompagné de mes deux assistants. D'ailleurs ils se sont tout de suite équipé, quant à moi, j'ai sorti mon pistolet et j'ai retroussé les manches de ma toge.

                  On y va. Tuuk, Reale, vous passez devant, vous courez pour nettoyer le chemin et on arrive ensemble sur l'objectif. Je ne peux plus courir depuis dix minutes. "

                  Clopin clopant, je prends le chemin du retour, en me dirigeant avec une simple torche dans le dédale souterrain. J'entends d'ici le bruit des katanas tranchant les chairs, le sang gicler sur les murs et le plafond, la masse d'arme s'abattant de tout son poids sur les barreaux en fer des cellules.
                  Des coups de feu retentissent. La répression commence. Le doute s'immisce parmi les pirates, confrontés aux équipes de marins, aux tourmenteurs et à la proposition de Braf.
                  Les criminels qui se sont dirigés dans le mauvais sens et se sont perdus dans la prison labyrinthique sont maintenant hors d'état de nuire et remis dans leur cachot, plaies et bosses en plus. Je m'arrête un instant pour souffler car la douleur au niveau de mon coccyx est assez forte et m'empêche de m'occuper de beaucoup d'évadés à la fois. Après quelques pas, j'arrive enfin dans la plus grosse zone de combat. Les criminels ont perdus du temps, bloqués par des équipes de geoliers qui tentent, tant bien que mal de rétablir l'ordre, fouet et pistolet à la main. Les quelques marins et le sergent chef lui-même sont en difficulté. Ils forment une dernière poche de résistance au sein-même de la masse grouillant de pirate. Tuuk et Reale chargent. Je les suis en claudiquant.
                  L'obscurité rend les combats difficiles, un détenu m'attaque. Il est plus lent que moi. Je l'esquive facilement, lui fait un croche patte. Il s'écrase sur le sol, lamentablement.

                  "Tu vas regretter ce que tu as fait à mon compagnon de cellule geolier ! Me jette un type mesurant à peine un mètre trente.
                  Je ne réplique même pas, mais évite de justesse le couteau qu'il me lance. Je lui tire une balle en pleine face. Le sang gicle sur mes vêtements.
                  *Fantastique, une toge de plus qui ne vaut plus rien*.
                  Tuuk et Reale se sont déjà occupés des petites frappes et ont commencé un nettoyage par le vide de la zone. Je distingue Braf, accompagné d'une dizaine de geoliers qui prend position de l'autre côté du couloir, jette un coup d'oeil autour de moi : la situation n'est pas excellente. Les pirates ont pris le contrôle d'une partie du couloir, je cherche le sergent chef des yeux, il a disparu. Il est sans doute mort, ou grièvement blessé... Il n'avait pas la carrure pour résister à autant de prisonniers à la fois...

                  *Et si ils l'utilisaient comme monnaie d'échange ?*

                  Je refuse de penser à cette idée, fait signe à Tuuk et Reale de revenir. Je prends l'escarghophone que Braf m'a prêté et lui parle :

                  "Braf, je tiens mon côté. Le sergent chef est mort ou prisonnier, dis moi quand vous comptez lancer l'assaut. N'oublie pas de faire ce que l'on a convenu.
                  -Ok Jezal, et y a intérêt à ce que ça marche sinon ce sera ton problème, pas le mien."

                  *Evidemment que ça va marcher, je n'échoue jamais.*


                  Queques secondes plus tard, Braf annonca :
                  "Bandes d'ordures, vous êtes cernés, les chemins latéraux sont condamnés, vous êtes pris au piège. Néanmoins nous pouvons négocier, nous ne souhaitons pas perdre d'hommes lors d'un assaut irréfléchi alors livrez nous le mec à la longue chevelure. C'est lui qui a déclenché la rébellion, nous ne vous en tiendrons pas rigueur. Les peines ne seront pas doublées et je vous promets un dessert supplémentaire chaque soir pendant une semaine si vous nous le livrez, maintenant ! Quoi qu'il se passe vous ne sortirez pas d'ici, alors choisissez la meilleure solution.
                  Bruce Carter, rends-toi, ou meurs et entraîne avec toi tous les autres pirates !
                  Je vous laisse une minute pour faire le bon choix.
                  .

                  Il raccrocha son escargophone et contacta Jezal qui lui répondit qu'il avait été parfait. Quelques secondes plus tard, des murmures approbateurs s'élevèrent dans la zone tenue par les pirates. A priori, les discussions étaient tendues.

                  Plus que 45 secondes avant le lancement de l'assaut" cria Braf.

                  C'en était fini de cette tentative de rébellion. Monté sur un petit tabouret, Le Maréchal avait une vue globale de la situation et était certain de sa réussite.



                    C'est fou ce que 45 secondes peuvent être longues lorsque l'on joue sa vie. Vous savez c'est une sensation que l'on connait tous. La relativité est une sensation intense et pourtant si effrayante. Bruce sentait chaque seconde se dérouler... Le temps passait et plus celui-ci passait, plus le risque que ce soit les dernières minutes à vivre du pirate était grand. Dans cette situation Carter restait étrangement de marbre . Allait-il etre livré par ses nouveaux compères ? Ou allait-il se retrouver dans une énième bataille ? L'une des issues lui vaudrait un retour dans une vie qu'il a tenté de fuir depuis longtemps... Il s'était juré que plus jamais il ne retournerait en prison.

                    Cependant allait-il reprendre les armes pour combattre comme à son habitude ? y avait-il une fin à ce cycle de violence... Bruce se posait la question alors qu'il ne lui restait que trente secondes. Là il regarda les visages de ses alliés et ceux des gardes à terre blessés. Bruce put voir de nombreuses expressions mais beaucoup se résumaient à de l'espoir ; celui de vivre. Et croyez-moi lecteurs à ce moment là cet espoir était universel. On pouvait le voir chez les assaillants sauvages et aussi chez les gardes neutralisés. A la vue de cette scène Bruce se dit alors que l'espoir de s'en sortir pourrait pousser beaucoup de personnes à commettre des actes irréparables. Beaucoup allaient céder à la panique et se comporter comme jamais ils ne se seraient comportés en liberté.

                    Une tactique surement orchestrée par le fameux Maréchal et ses deux sbires. Des personnes ne craignant aucune vermine comme notre héros pirate. C'étaient des hommes forts mentalement ; surement bien plus que les prisonniers présents. La situation couperait court très vite si Carter s'entêtait à vouloir jouer les fortes têtes. Il ne lui restait que quinze secondes...

                    C'est à partir de là qu'il fit un choix crucial. Il se baissa alors et regarda les prisonniers et les gardes. Il pouvait voir chez chacun de la peur ou de la colère ; contre qui et pourquoi ...? Bruce ne n'en avait que faire car il souhaitait voir le regard de quelqu'un en particulier. Mais c'était impossible alors, il prit cette personne et s'avança vers Braf. Il ne restait que dix secondes quand il se décida à s'avancer.

                    Il prit sept secondes pour arriver devant son ennemi et maitre. Des qu'il arrivât, il regarda lentement Reale et Tuuk au loin ; ses deux ennemis jurés. Puis il sourit un petit temps... Un sourire plein de tristesse. Non pas à cause de sa tentative ratée mais avant tout à cause de ce qu'il tenait dans les mains. Avec délicatesse il donna le corps de Yuna à un garde avant de se mettre à genoux et mains sur la tête.

                    Bruce venait de se rendre à nouveau. Il n'y avait aucune colère, aucune intention de nuire physiquement... et puis que faire seul face à une armée ?

                    Tout ce que fit le pirate c'est regarder intensément le Big Boss Braf. Il joua alors son dernier atout.


                    " Ainsi donc vous allez laisser les soldats à l'intérieur mourir pour que les personnes bien placées de cette ville puisse vivre en paix ? Ou bien vous allez vous tenter d'en sauver quelques uns Maréchal ?

                    Est-ce que ça vous dirait de négocier avec moi ? La liberté de vos hommes et du sergent chef contre un souhait à moi particulier... la liberté ou un pari sur l'avenir ! "

                    A quoi jouait Bruce ? Voulait-il gagner du temps ? Ou bien songeait-il vraiment que Jezal et Braf se laisserait aller à un jeu aussi stupide... Lui seul connaissait la réponse.

                    Mais on ne pouvait pas penser à un bluff vu son visage. Il possédait des clés en main ; celles de sa vie !




                    Dernière édition par Bruce "The Legacy" Carter le Mer 15 Fév 2012 - 20:27, édité 1 fois
                      Comme à son habitude depuis l'échec cuisant de l'affaire Celdéborde les plans de Jezal marchaient quasiment à la perfection, même si pour le coup il fut assez surpris de la reddition quasi-immédiate de Bruce "The Legacy" Carter. Kobby Brian quant à lui se trouvait toujours dans la masse grouillante des criminels qui, indécis, ne savaient plus trop à quel saint se vouer. L'agent des affaires internes du gouvernement [désolé de ce revirement, mais vu que le CP0 a été précisé, je ne suis plus "inquisiteur", je dois modifier le rp en conséquences] dont l'affaire n'était toujours pas résolue scruta la galerie à la recherche d'éléments à charge ; bien évidemment il ne trouva rien. Les pierres mal taillées des murs de la prison et les regards hagards des prisonniers ne lui étaient d'aucune utilité. Il se remémora alors les fondements de son enquête : la recherche des dirigeants d'un trafic d'or qui mettait en cause quelques éminents membres du gouvernement mondial, ou leurs secrétaires. Il avait réussi à démanteler à l'aide de ses assistants une grande partie du réseau (composé d'une dizaine de personnes) mais le cerveau lui échappait encore : c'est pourquoi Gloust -qui avait toujours un ou deux coups d'avance sur lui- lui avait conseillé de se rendre à Goa (c'était apparemment une des clefs de voûte de se trafic qui curieusement, continuait à fonctionner sans intermédiaires). Le Maréchal se souvint alors que dans parmi le butin du larcin de Carter se trouvaient de nombreuses pièces d'or.

                      Alors que Braf, déterminé et autoritaire reprenait le contrôle du pénitencier, Jezal traversa directement le corridor. Il passa auprès des corps sans vie du sergent-chef et de ses soldats que les prisonniers, sans doute pris de panique lors du dépôt d'arme de Bruce, avaient tué. Il se rendit auprès du voleur, en évitant les gardiens qui remettaient les prisonniers dans leur geôles et remarqua le cadavre de la jeune fille. Il ne s'apitoya pas et fit signe à un Braf ereinté, qu'il avait quelques questions à poser au criminel. Tuuk et Reale, lui mirent des menottes et le poussèrent jusqu'à la salle de torture à la plus proche.

                      "J'ai quelques questions à vous poser, dit le Maréchal sans sourire."


                      Voilà un croisement intéressant entre deux affaires bien distinctes. Le pirate a vraisemblablement des renseignements dont il ignore le prix.

                      Avant de pénétrer dans la pièce, je pousse la porte métallique et fais signe aux deux tourmenteurs de passer devant. Les flammes qui éclairent la salle projettent une lumière rougeâtre sur les murs et il fait terriblement chaud : on se croirait en enfer. Avant que l'on attache le prisonnier sur la table de torture, sans doute pris d'un semblant de minuscule élan de pitié je déclare :

                      "Votre situation est chaotique vous le savez. Je marque une pause. Le vol n'était pas une catastrophe en soi et vous auriez pu vous en sortir avec de bons avocats. *Assez fous pour défendre un pirate* Le véritable problème est le refus d'obtempérer et la direction de la révolte déclenchée au coeur de la prison. Votre "cas" est désormais indéfendable et je dirais que si l'on passe cette affaire sous silence, personne ne pleurera votre disparition. Je me trompe ? Nouvelle pause. Néanmoins je suis disposé à vous aider, d'une certaine manière. Vous disposez d'informations qui pourraient m'être utiles dans une enquête gouvernementale de haut niveau. Si vous me donnez ces informations et concluez quelques marchés avec moi je serais disposé ,disons, à vous laisser seulement deux jours dans cette prison aux bons soins de Georg Braf. Je ne vous le cache pas, il est assez remonté contre vous.
                      Mais deux jours valent mieux que l'éternité.


                      Devant l'air ahuri du pirate, qui s'est attendu à passer un salle quart d'heure, je me rappelle mon pouvoir parfois terrifiant sur les gens [HRP : rien d'extraordinaire :peur de la torture] et poursuis :

                      -Vous me seriez aussi redevable pour une période de... disons dix ans. Dix années durant lesquelles je pourrais vous contacter pour obtenir des informations sur les personnes que vous fréquentez, pour vous demander d'infiltrer des équipages me trouver certaines informations...

                      *Va-t'il tenter de négocier ? C'est la grande question.*

                      Je fais alors signe à Tuuk de faire chauffer des fers. J'en viens presque à oublier l'odeur nauséabonde du vomis et du sang qui sèche dans la pièce. Ça ne me dégoûte pas, non. Ça me rappelle mes premières années au service du Gouvernement Mondial. Mes traits qui se tirent et mes dents (celles qui me restent), esquissent un des sourires carnassier dont j'ai le secret : une enquête va peut-être connaître un tournant décisif.

                      -Alors, à qui avez-vous volé l'or ?"


                      Dernière édition par Maréchal Jezal le Dim 12 Fév 2012 - 15:18, édité 2 fois

                        Lorsque l'espoir s'en va tout ce que l'on peut faire... On ne peut plus rien faire si ce n'est attendre la mort. La mort n'inquiétait pas Bruce loin de là. La mort était une libération, une étape bien différente de la prison. Pour le pirate mieux valait mourir avec "fierté" et surtout sans souffrance. Cependant il n'imaginait pas que le destin lui réservait une échappatoire différente ! Nous y reviendrons à la fin mais avant rappelons nous comment tout cela est arrivé.

                        Bruce complétement encerclé venait de donner la jeune Yuna aux autorités pour qu'ils traitent sa dépouille avec respect. Il savait que ce souhait serait respecté et s'apprêtait à être conduit à Braf quand Jezal vint s'interposer. Pourquoi ? Personne ne le savait, entre les deux hommes il y avait une tension remarquable. Pour Bruce c'était surtout une légère crainte. Voyez-vous, contrôler toutes ces personnes relève d'un certain talent et d'un charisme presque insensé. Jezal -malgré son physique - était un adversaire à la mesure des plus grands... Bruce se sentait comme l'un des plus grands. Cela faisait bien longtemps qu'il s'était laissé à son coté intellectuel sans le combiné à sa sauvagerie ( comme à l'époque ). Il lui fallait récupérer cette "chose" .


                        "J'ai quelques questions à vous poser"

                        Que voulait-il par là ? S'agissait-il des raisons de sa venue à Goa ou bien des raisons de son vol ? Bruce resta silencieux, il ne donnerait aucune réponse.

                        Les menottes aux poignets le jeune sauvage ne se doutait pas qu'il arriverait dans une salle de ce genre. Il s'attendait à un interrogatoire presque corsé mais pas à ça. Devant lui se trouvait une salle de torture avec des ustensiles tous plus effrayants que les autres. L'homme ne voulait pas le montrer mais au fond de lui la peur commençait à prendre contrôle de son esprit. Rapidement il fut mis en position, attendant les vengeances de son vieux tortionnaire.

                        Le temps semblait encore une fois long au point que les flammes de la salle n'en paraissaient même plus vives. Avant d'être attaché Jezal prit à nouveau la parole... Dieu que sa voix était horrible à entendre.

                        "Votre situation est chaotique vous le savez. Le vol n'étant pas une catastrophe en soi et vous auriez pu vous en sortir avec de bons avocats. Le véritable problème est le refus d'obtempérer et la direction de la révolte déclenchée au cœur de la prison. Votre "cas" est désormais indéfendable et je dirais que si l'on passe cette affaire sous silence, personne ne pleurera votre disparition. Je me trompe ? Néanmoins je suis disposé à vous aider, d'une certaine manière. Vous disposez d'informations qui pourraient m'être utiles dans une enquête gouvernementale de haut niveau. Si vous me donnez ces informations et concluez quelques marchés avec moi je serais disposé ,disons, à vous laisser seulement deux jours dans cette prison aux bons soins de Georg Braf.

                        Mais deux jours valent mieux que l'éternité.

                        Vous me seriez aussi redevable pour une période de... disons dix ans. Dix années durant lesquelles je pourrais vous contacter pour obtenir des informations sur les personnes que vous fréquentez, pour vous demander d'infiltrer des équipages me trouver certaines informations... "

                        Bruce ne savait pas quoi répondre. Il était partagé entre la recherche des raisons de toute cette mascarade et la peur de la torture. Regardant à gauche à droite et gesticulant avec force pour se libérer il savait ce qui l'attendait en cas de silence. Et malheureusement pour lui, n'étant au courant de rien, la seule chose qu'il possédait était le silence. Le fer chaud s'approchait doucement de la peau du pirate ; beaucoup trop vite pour lui paradoxalement. Les choses se corsaient et tout ce que pouvait faire Bruce était crier avant même de souffrir. Imaginez ce qu'il fit quand le fer toucha son torse encore inviolée par les lames et balles de ses précédents combats. L'homme se retrouva à hurler de toutes ses forces, la douleur physique était insupportable. La haine s'ajoutait à la souffrance ressentie par le pirate quand il voyait le sourire de hyène de Jezal. Combien de temps pouvait-il tenir alors qu'il ne savait rien ?

                        Bruce "The legacy" Carter allait-il mourir de la sorte ?

                        Le temps passait et les brulures se faisaient de plus en plus douloureuse. Néanmoins ce n'était pas tout, il y eut d'autre supplices trouvés par Jezal et ses acolytes, supplice de l'eau, pique des nerfs des ongles et coup dans le dos. Comme dit précédemment, le temps semblait passer lentement pour Bruce. il se demandait : " Combien de temps déjà ? Ils vont finir par se fatiguer... ca doit faire deux heures au moins. " alors que cela ne faisait à peine que trois quarts d'heure. Ne supportant plus les expressions faciales de son tortionnaire, le sauvage réagit en souriant comme à son habitude. "The Legacy" Récupérait sa fierté progressivement et le faisait savoir à jezal. Il ne fallait pas décevoir un tel homme de guerre.


                        " Lorsque tout sera terminé... Je le jure que je reviendrai et qu'un jour je vous tuerai. Mon poing vous fera subir mille tortures croyez moi... "

                        L'homme se laissa faire à nouveau aux tortures pendant... La durée n'avait plus vraiment d'importance. Ce qui importait était le retour de Bruce et la compréhension de la situation. La mort n'était pas loin mais était évitable au prix de la fierté. Pour cela il fallait la jouer comme un stratège sachant que dans les deux cas on serait mis en échec par Jezal. Rapidement les mots du maréchal revinrent à l'esprit de Bruce. Il voulait... de l'or ?

                        " Sept ans... Ce sera sept années sans négociations possible. Si je ne vous conviens pas vous me capturerez, si j'arrive à trouver un moyen de me débarrassez de vous dans ce délai et croyez moi que j'essaierai ça sonnera la fin de cet arrangement. Vous avez donc intérêt à être prêt vieillard ; vous devenez ma cible à partir de maintenant !

                        Ensuite je veux que vous me détachiez dans la seconde que je vous serre la main pour honorer le contrat...

                        L'or... je l'ai pris dans le Manoir d'un lord. Vous reconnaitrez sa demeure car il y a une légère statue de lion en pierre devant. Cependant il me reste de l'or que j'ai laissé dans la ville, je vous dirai à qui il appartient quand je sortirai.

                        Et pour finir je veux qu'une partie de cet or revienne à des personnes des quartiers malfamés. J'ai promis de leur apporter de la nourriture. Malgré ma nature sauvage j'ai de l'honneur pour les nécessiteux. "


                        Insolent jusqu'au bout. Le Maréchal repondit-t-il positivement à ces demandes ?


                        Dernière édition par Bruce "The Legacy" Carter le Mer 15 Fév 2012 - 20:34, édité 1 fois
                          [HRP : Bruce m'a précisé que je pouvais contrôler légèrement son personnage lors d'une ellipse temporelle, ceci est mon dernier poste dans ce rp, comme convenu Bruce conclura]

                          Jézal s'était pour le moment satisfait de supplices superficiels qu'il avait fait exécuter par les deux tourmenteurs. Il regrettait déjà amèrement d'avoir été trop vite et d'avoir brûlé des étapes. Les informations obtenues par la torture n'étaient pas toujours fiables, mais si l'on se pressait trop il devenait impératif de tout vérifier.

                          La chaleur de la pièce était étouffante et des gouttes de transpiration suintaient sur la peau plissée du maréchal. Il entreprit de faire quelques pas, yeux clos et manches retroussées pour se rafraîchir. Après quelques secondes, il s'arrêta comme si il venait de trouver la solution à son affaire, et un heureux hasard fit qu'il ouvrit les yeux à quelques centimètres d'un mur en pierre (qui lui aurait très probablement brisé le nez si il était misérablement rentré dedans). Il soupira se rendant déjà compte de l'absurdité de son hypothèse. C'est alors que Tuuk et Reale extirpèrent les premières confidences de Carter, visiblement décidé à rester en vie.

                          "Lorsque tout sera terminé... Je le jure que je reviendrais et qu'un jour je vous tuerais. Mon poing vous fera subir mille tortures croyez moi..."

                          Jezal déchanta rapidement en l'entendant : de simples vociférations de supplicié... rien de très utile en somme. Il décida donc d'interroger "The Legacy" lui-même.


                          Ma patience n'est plus ce qu'elle était et quand je ne fais pas les choses moi-même je me lasse plus vite, c'est terrible. Le voleur est allongé sur la table de torture et je mets du coeur à le questionner, procédant cette fois plus méthodiquement. A la manière d'un chirurgien je sors quelques outils bien sentis de ma toge et les pose délicatement sur la table.

                          "Nous avons les moyens de vous faire parler Carter".

                          Il me regarde d'un air de défi et garde bouche close. Tuuk et Reale sont déjà allés bien loin et ce n'est plus qu'une question d'heures avant qu'il ne soit inexploitable. A l'aide d'une cisaille je lui arrache un ongle et laisse le sang couler. La douleur est atroce, ça se sent. [...]

                          Quelques minutes et blessures plus tard il ré-ouvre la bouche et sa réponse est beaucoup plus satisfaisante. Je ne comprends même pas pourquoi il s'est refusé au dialogue au début : il n'a personne à protéger et tout à gagner à se livrer.

                          "Sept ans... Ce sera sept années sans négociations possible. [...]
                          L'or... je l'ai pris dans le Manoir d'un lord. Vous reconnaitrez sa demeure car il y a une légère statue de lion en pierre devant. Cependant il me reste de l'or que j'ai laissé dans la ville, je vous dirai à qui il appartient quand je sortirai. Et pour finir je veux qu'une partie de cet or revienne à des personnes des quartiers malfamés. J'ai promis de leur apporter de la nourriture. Malgré ma nature sauvage j'ai de l'honneur pour les nécessiteux.
                          "

                          Un sourire narquois lui présente ma bouche édentée. Je ne peux m'empêcher de simuler un frisson extrêmement ironique.

                          *Ainsi donc tu serais prêt à coopérer, c'est presque inespéré d'autant plus que tu pourrais m'être spécialement utile. Concernant le Lord ça pue le simulacre à plein nez mais pourquoi pas...
                          De toute façon tu n'es pas en position de négocier "The Legacy", veille à ne pas l'oublier.
                          *

                          -Le Gouvernement Mondial que je représente accepte les conditions de l'accord proposé et va se pencher plus sérieusement sur les informations que vous nous avez fourni. Concernant les pseudos-tentatives de meurtre sur ma personne elles ne mettraient en rien fin à notre arrangement. Je fais signe à Tuuk d'appeller Gloust pour le mettre au courant des modalités de l'accord. Elles ne feraient que décaler le problème. Durant les sept prochaines années vous êtes donc officieusement informateur du Gouvernement Mondial, mes plus chaleureuses félicitations. Déclare-je sur un ton monocorde et légèrement pompeux. Le service que vous rendez au gouvernement n'effacera pas vos crimes mais nous considérerons que votre peine a été purgée. Me suis-je bien fait comprendre ?

                          Je marque une pause et jette un regard en biais à Reale. Il comprend de suite et administre un sédatif à Carter. Nous le laissons en prison aux bons soins de Braf et partons chez le lord.


                          Le trio gouvernemental, accompagné d'une dizaine de marins armés se rendirent donc chez Lord Mounbatten qui fut plus que surpris de les voir arriver à l'improviste. Sa maison correspondaient aux descriptions fournies par le sauvage aux cheveux longs, ce qui laissait à penser que de l'or de contrebande se trouvait bien ici.

                          "Seigneur Mounbatten, lui dit le Maréchal en s'avançant vers lui, je suis agent du gouvernement mondial. Permettez-moi d'inspecter votre propriété.

                          -Mais enfin, quelqu'un va-t'il m'expliquer ce qui se passe ici ? Demanda le Lord.

                          Le Maréchal sollicita le sergent chef qui l'accompagnait qui lui répondit calmement.
                          La gigantesque demeure d'un des "grands" du Royaume de Goa contenait bel-et-bien de la marchandise volée : quelques heures et appels plus tard le Maréchal en eut la certitude et prit donc les mesures qui s'imposaient.

                          -Informez le commandement du Royaume de Goa et le supérieur Gloust de cette arrestation ! Ordonna Jezal aux soldats qui l'accompagnait.

                          Fier du bouclage de l'enquête, Jezal en oublia presque que cela n'avait été possible que grâce à l'aide inopinée de Carter. Il laissa la presse aux marins et se rendit à la prison en claudiquant. Il traversa à nouveau les magnifiques couloirs du palais et arriva une nouvelle fois face aux énormes portes marquant l'entrée des geôles de Goa. Il se fit ouvrir les portes et ignorant les douleurs de ses articulations qui se faisaient de plus en plus sentir alla à la salle d'interrogatoire escorté par Tuuk.
                          Quelques minutes plus tard, Reale qui avait été cherché Braf arriva. Le Maréchal frappa à la porte de la cellule pour attirer l'attention du voleur qui devait être réveillé.

                          -Je ferais en sorte que l'or que vous avez volé aille là où vous vouliez qu'il soit mais je ne ferais rien d'autre pour vous. Georg Braf vous libèrera. Je crois qu'il a une ou deux questions à vous poser mais quoi qu'il se passe vous serez libre à la fin de la semaine. Le Den Den Mushi que voici nous servira à maintenir le contact. Un appel par semaine, ni plus ni moins.


                          Je me suis ensuite adressé à mes deux acolytes à voix basses : "travail assez correct" leur dis-je sur un ton moitié satisfait.


                          Dernière édition par Maréchal Jezal le Mer 15 Fév 2012 - 21:47, édité 1 fois
                            Oh de quelles successions d’échecs nous avons pu être témoins avec Bruce ? D'ailleurs je ne pense même plus que le mot échec puisse lui convenir ou plutôt nous convenir à nous spectateurs ; lecteurs de sa vie. J'ai souvent conté les histoires de cet homme quelconque ayant accompli des actes sortant de l'ordinaire. Et chaque lecteur a ressenti quelque chose envers ce personnage. Cette n’était pas de la pitié ou de l'admiration mais plutôt de la déception. Dans mes premiers écrits je parlais de Bruce " The Legacy " Carter comme quelqu'un d’extrêmement violent... Voyez comment ce pirate n'a pas été à la hauteur de ses exploits passés. Je disais de Bruce Carter qu'il était quelqu'un à qui on pouvait donner tous les péchés capitaux du monde... La manière dont il s'est soumis au maréchal démontre que le pirate ne possède pas l'orgueil nécessaire pour un véritable guerrier. Et l'on pourrait remettre en question mes écrits ou bien le personnage en question en hurlant à l'incohérence grossière. Cependant mes amis je n'y peux rien car cette faculté à passer d'un extrême à l'autre reflète entièrement Bruce !

                            Ne vous y trompez pas...

                            Le Bruce que certains craignent encore sur les mers de South Blue existe bel et bien... Je ne vous ai tout simplement pas encore raconté quand il s'est éveillé à nouveau. Bruce dans la salle de torture se laissait aller à des envies violentes ; très vite calmées par le sédatif de Reale et Tuuk ( Ou serait-ce Tulk ? ). Et pendant deux jours des souvenirs refaisaient surface comme d'habitude. Bruce se demandait si le Maréchal tiendrait ses promesses comme un enfant. Dans sa cellule il était devenu esclave de la volonté d'un homme et d'une institution. En clair il n'était pas diffèrent du Carter d'avant ; seulement plus vieux. Cette situation "horrible" lui fit faire une énième promesse : Qu'un jour il se hisserait au sommet et qu'il se ferait entendre dans le monde. Bien sur la recherche de la connaissance ultime était la chose qu'il souhaitait par dessus tout mais bon... à ce moment là l'orgueil commençait à prendre le dessus sur la raison.

                            Comme d'autre pirates et criminels avant lui, Bruce se dirigerait vers Grandline puis plus loin encore... Si - bien entendu - Jezal ouvrait la porte de sa cellule .

                            Et ce fut le cas un jour.

                            -Je ferais en sorte que l'or que vous avez volé aille là où vous vouliez qu'il soit mais je ne ferais rien d'autre pour vous. Georg Braf vous libèrera. Je crois qu'il a une ou deux questions à vous poser mais quoi qu'il se passe vous serez libre à la fin de la semaine. Le Den Den Mushi que voici nous servira à maintenir le contact. Un appel par semaine, ni plus ni moins.


                            Jézal avec son allure de Faucheuse libéra le criminel qui s'en alla dans les rues après une entrevue avec Braf. La lumière du soleil lui fit esquisser un sourire mesquin. Goa semblait en effervescence après l'arrestation du Lord ; les "problèmes" des haut placés. Bruce ne voulu pas en savoir et descendit dans les bas quartiers là ou était sa place. Il pouvait y voir des enfants mangeant un peu de nourriture... Un cadeau de Jézal ? Décidément ce vieil homme avait un certain honneur ; Bruce n'en espérait pas moins du maître contre qui il se battrait durant sept années. A cette surprise s'ajouta la vision d'une jeune fille. Cette jeune enfant était celle qui avait mis Bruce dans cette galère. Elle semblait assez joyeuse et c'était une bonne chose. Au moins Bruce pouvait se dire qu'il avait accompli une bonne action. Goa n'était pas un endroit ou il pouvait revenir avant longtemps... Mais il s'était promis une chose :

                            " Je reviendrai et ce jour là Jézal tu regretteras de m'avoir accordé la liberté ! "


                            Dans mes premiers écrits je parlais de Bruce " The Legacy " Carter comme quelqu'un d’extrêmement violent... d'orgueilleux ou bien de mesquin. Ne croyez pas que je vous mène en bateau en vous promettant de belles aventures. Toutes ces histoires font partie de l'introduction d'aventures extraordinaires.

                            L'histoire du Bruce "The Legacy " Carter commence dès maintenant !