Pendant que les anciens esclaves se séparent en plusieurs groupes pour faciliter leur extraction, Clint conduit une trentaine d’ex-taulards vers le groove 34. D’autres évadés se dirigent vers ce même groove. Le cavalier passe par des chemins discrets, il ne veut pas se faire remarquer. Mais voilà, se balader avec une trentaine de personnes c’est un pari risqué.
La marine ne tarde pas à leur tomber dessus, une quarantaine de soldats chargent les ex-taulards. Certains prennent peur, mais la combativité de leur leader calme leur crainte. Dallas fonce dans le tas, tout en activant le pouvoir de son fruit. Sa peau se teinte d’une couleur brun rougeâtre. Les soldats ont beau lui tirer dessus, rien n’y fait. Leurs balles disparaissent au contact de la peau du cowboy.
Celui-ci saute dans les airs, et il assène un violent coup de pied dans le visage du premier venu. Les soldats dégainent leur sabre, et ils y vont au corps-à-corps. Ils entourent le cavalier de la révolution, et ils l’attaquent simultanément. Clint croise les bras, puis il sourit. Les lames disparaissent subitement, elles tombent en poussière. Les marins n’en croient pas leurs yeux, et Dallas ne se fait pas prier pour riposter.
Il envoie des centaines de coups de poing et coups de pied dans le corps de ses ennemis, ces derniers sont mis hors-jeu. La centaine de soldats n’est plus en état de combattre. En plus du cavalier, ils ont dû affronter les redoutables nouveaux révolutionnaires qui l’accompagnent. Beaucoup d’entre eux sont d’anciens pirates ou même des civils ayant une bonne réputation dans leur région.
Clint achève le dernier soldat encore debout, ce sergent-chef perd connaissance après avoir reçu un coup de coude dans le menton. Dallas ordonne aux gars de continuer d’avancer. Mais alors qu’ils reprennent leur route, deux hommes se mettent en travers de leur chemin. Ces deux gus sont accompagnés par une bonne soixantaine de soldats, et ils ne sont pas contents de voir leurs camarades comater au sol. Les deux chefs des soldats s’avancent.
— Vous n’irez pas plus loin, criminels !
— Décidément, les criminels sont vraiment débiles. Vous avez vraiment cru pouvoir vous opposer au gouvernement mondial, vous êtes idiot ou quoi ?
Les soldats acclament leurs chefs de section.
— Vive Rahanuma !
— Vive Makade !
Les soldats sont fiers de leurs lieutenants, ce sont de redoutables combattants. Les anciens esclaves grimacent, puis ile veulent passer en force. Dallas leur dit de ne pas bouger, car c’est à lui de s’en occuper. Le cowboy ramasse deux révolvers sur les corps des marins déjà froids, puis ils chargent ces derniers. Makade dégaine son épée qu’il a surnommée le « Serpent », tandis que Rahanuma empoigne son bâton amélioré qu’il a baptisé « Nyoï Bo ».
Les deux hommes attaquent simultanément Clint. L’épée « Serpent » et « Nyoï Bo » s’allonge soudainement, le cavalier est surpris. Il esquive de peu la lame tranchante de « Serpent », mais il se prend un coup de « Nyoï Bo » dans le ventre. Le révolutionnaire s’encastre dans une racine des arbres gigantesques des Shabondy. Les deux marins sont fiers d’eux, et leur exploit galvanise les autres soldats.
—
Je vous l’avais dit, ces criminels n’ont aucune chance contre le gouvernement mondial.—
L’humilité est mère de sagesse, n’oubliez jamais cette leçon.Clint sort de la racine.
—
On va se calmer les philosophes, car pour m’abattre, il m’en faudra plus.Les soldats sont étonnés de voir le révolutionnaire encore debout, les attaques de leurs lieutenants sont réputées comme étant redoutables. Qu’une personne puisse se relever juste après, cela est inconcevable. Makade en a marre de ses hors-la-loi, et il veut s’en charger seul. Rahanuma n’y voit pas d’objection, c’est d’ailleurs une bonne occasion de voir si son rival de toujours a fait des progrès. Makade se place devant son adversaire, et il fait son show.
—
Tu vas avoir l’honneur de mourir par la main du grand Makade, le lieutenant le plus puissant des Shabondy. Tu sais quel est mon surnom par ici ? Non, eh bah, je vais te le dire. On m’appelle la « Vipère », car je ne lâche jamais ma proie !Dallas observe les mouvements de son ennemi, celui-ci envoie un coup d’épée sur le cavalier. Le cowboy esquive sans grande difficulté, c’est un coup basique. Makade remet ça, et il envoie des centaines de coups de sabre. Dallas n’a aucun mal à les esquiver, mais il remarque que l’épée « Serpent » a un énorme point faible. Après cent un coups donnés dans le vide, et de ce fait cent une esquives. La « Vipère » halète, ce qui l’énerve.
—
Arrête de bouger dans tous les sens quand je t’attaque, espèce de lâche !Celui que l’on a surnommé le « Desperados » connaît le point faible de ce type, et il ne va pas s’en priver pour l’utiliser contre lui.
—
Ce n’est pas de ma faute si tu es lent, c’est ça la force de la marine ? Une bande de larbins incapable de tuer un seul homme, ce n’est pas étonnant que nous révolutionnaires vous bottons le cul !La marine apprend qu’il s’agit des révolutionnaires, et non des hors-la-loi communs. Makade s’en fiche de tout ça, il veut tuer cet arrogant qui le fait passer pour un incapable. Il perd son sang-froid, et son ami Rahanuma lui demande de se calmer avant de faire une bêtise. Mais la « Vipère » assure au « Macaque » qu’il sera victorieux grâce à sa botte de secrète, Raha est surpris d’entendre ça.
— Il a une botte secrète, depuis quand ?
L’épéiste se tourne vers le sniper.
—
À la base, j’ai élaboré cette technique pour vaincre Rahanuma, mais tu ne me laisses pas le choix ! Subis les crocs de la vipère, et meurs !Makade fait tournoyer son épée dans tous les sens, à tel point que le « Serpent » forme un dôme protecteur autour de lui. Ce dernier envoie sa lame qui s’étend sur trente mètres, ceci est la longueur maximale de cette épée améliorée par la technologie de la section scientifique de la marine. Tout le monde est impressionné par cette technique, et cette longueur. Même s’il est impressionné, le « Desperados » n’a aucun mal à attraper la lame qui s’abat sur lui.
—
Qu’est-ce qu… ? Quoi ?!—
Débile, ton épée est peut-être sophistiquée, mais elle est toujours composée de fer.L’arme tombe en poussière, la « Vipère » est comme brisée mentalement. Son arme n’est plus, ainsi que sa combativité. Le lieutenant tombe à genoux, et il se met à pleurer. Dallas sort un révolver, et il tire sur l’homme bouleversé. Mais son ami lui sauve la vie, le « Macaque » s’interpose entre la balle et le crâne de la « Vipère ». Et grâce à son « Nyoï Bo » amélioré lui aussi, il dévie la balle en faisant tournoyer ce bâton.
—
Allons, lieutenant. Ne perdez pas espoir, n’oubliez pas que nous sommes là !—
J’ai tout donné, mais ça n’a servi à rien… Putain, je me sens merdique.—
N’oubliez jamais ça, tous autant que vous êtes, la marine est solidaire, nous sommes une unité !Le lieutenant-chef protège son ami, et il prend le relai. Il envoie des coups de bâton qui s’étire le plus loin possible, Clint esquive sans difficulté. Rahanuma affirme que son bâton peut s’étirer sur quarante mètres, ce qui en étonne plus d’un. Le cavalier commence à s’ennuyer, et il le fait montrer. Dallas bâille devant tout le monde, c’est un énorme manque de respect pour ceux qui mettent leur vie en jeu dans cette bataille.
—
Tu ne m’auras pas, ma concentration est exceptionnelle. Après des années de méditation, j’ai réussi à atteindre un niveau de concentration unique. Je peux rester focaliser sur mon objectif durant des semaines sans que mon esprit vagabonde ailleurs, peux-tu en faire autant ?—
Ah, non. Tu as mal interprété mon bâillement, je ne cherche pas à te déconcentrer, c’est juste que tu me fais chier avec tes coups de bâton.Rahanuma ferme les yeux, et il se met à réciter des prières pour évacuer la colère de son cœur. La colère disparaît, et le « Macaque » retrouve sa sérénité. Clint constate que cet adversaire possède un grand potentiel, et il veut s’en débarrasser tant qu’il le peut. Autrefois, Dallas a commis une erreur. Lors d’une précédente bataille, il a rencontré et combattu un certain Alaaric. À l’époque, celui-ci n’était rien, mais aujourd’hui, il est devenu dangereux pour Dallas.
—
Je ne ferais plus jamais la même erreur, je n’ai pas envie de retourner en prison.L’homme au bâton continu de lui envoyer des coups de « Nyoï Bo » tout en récitant ses prières. Dallas repousse subitement l’arme avec un revers de sa main gauche, le bâton est violemment repoussé loin de lui. Rahanuma a du mal à stabiliser « Nyoï Bo ». Pendant ce temps, le cavalier effectue des cercles avec ses bras. Puis, il arrête tout. De l’air semble s’être accumulé autour des poings du révolutionnaire.
Lors de son entraînement sur l’île de Kilauea en compagnie de Montblanc Cacao, Dallas a élaboré un art martial basé sur les mouvements de l’air. Grâce à son séjour passé auprès de ce grand monsieur de la révolution, Clint peut désormais manier les courants d’air et s’en servir comme projectile contondant. Cet art martial est répandu dans le monde entier, mais chacun l’utilise de différente marnière. Clint l’a baptisé « Void Fist », et ses coups sont terrible.
—
Void Fist : Storm !Clint assène un coup qui projette de l’air amassé autour de son poing droit, ce dernier se dirige vers Raha. Le lieutenant-chef rétrécit son bâton au maximum, et il s’en sert pour se protéger lui et son compagnon. Mais le coup est si puissant qu’il brise l’arme en deux, et il percute le ventre de son utilisateur. Celui-ci crache du sang, puis la violence du coup repousse violemment les deux lieutenants. Ils s’écrasent sur leurs soldats, ces derniers sont effrayés.
— Lieutenants, non, pas vous !
Raha est mort sur le coup, son thorax est en mille morceaux. Makade est malheureusement encore vivant, le corps de son ami a fait barrage. En revanche, il est mal en point autant physiquement que psychologiquement. Dallas et ses hommes foncent sur les soldats, et ils les battent. Ces derniers ayant vu leurs champions se faire laminer lamentablement, ils n’ont plus la volonté de se battre.
Une centaine de soldats sont déjà tombés, et ça ne fait que commencer. Car la commodore Leslie Sakamoto n’est plus très loin, elle et ses hommes ne feront preuve d’aucune pitié.