Présentation Shadow [Terminée]

Bien qu’il soit en réalité humain, il serait difficile pour quelqu’un ne connaissant pas le révolutionnaire d’affirmer avec précision ce fait. En effet, si celui arbore une apparence relativement humanoïde, Shadow n’est pas surnommé ainsi pour aucune raison. Très discret, celui-ci, dissimulé par le manteau de son père qu’il porte depuis son plus jeune, ainsi que par l’écharpe qu’il ne quitte pratiquement jamais, il est quasiment impossible de voir son visage. Cependant, ses yeux brillants d’un jaune étincelant ressortent vivement par l’obscurité que crée la capuche qu’il porte en permanence.

Certains disent qu’il s’agit de lunettes lumineuses, d’autres jureraient que ce dernier n’est pas tout à fait humain. Le visage de l’ombre demeure quoiqu’il en soit un mystère dont le secret n’est détenu que par de rares gens le connaissant depuis bien longtemps.

Shadow affiche souvent une attitude relativement détendue. Que ce soit durant un combat, une réunion ou une situation simpliste, sa gestuelle demeure  décontractée. Ses expressions faciales peuvent parfois être perçues grâce aux changements de formes de ses pupilles. Mais il semble souvent inexpressif.

Il arrive qu’une épaisse fumée noirâtre s’échappe du large manteau que porte le soldat de la révolution, probablement les rejets d’un cigare qu’il fume par moment. Lorsque de telles émanations ont lieu, on dirait presque que Shadow est composé de cette fumée. Ce n’est en tout cas pas l’effet du fruit du démon qu’est le fruit du fumigène puisque son processeur n’est autre que le célèbre révolutionnaire Rafaelo.

Le soldat de la révolution porte fréquemment une lanterne qu'il a lui même conçu, sa forme laisse présager le talent peu développée en terme de sculpture de son processeur. Au delà de son utilité basique, sa rigidité permet à Shadow de l'utiliser en combat pour enflammer des choses autour de lui, ou simplement pour s'en servir telle une massue.
Celui ci possède également un bâton avec la même solidité. Qui lui même est doté d'une lanterne à son bout, comme l'objet précédent, celui ci est également utilisé lors des confrontation qui peuvent avoir lieu.

En apparence, Shadow n’a pas l’air d’être quelqu’un de spécialement appréciable aux premiers abords, celui-ci peut parfois inspirer la peur, étant donné son visuel peu commun et inexpressif. Mais bien entendu il n’en est rien. Celui-ci est d’un naturel très calme. Relativement silencieux, il n’interagit que lorsque ça lui semble nécessaire.

Très attentif, il est la plupart du temps très cartésien, il n’est pour autant pas insensible aux sentiments que peuvent exprimer ceux qui l’entourent. Il suivra néanmoins la voie de la logique lors d’un choix crucial. Son dur passé l’ayant forgé à prendre des décisions parfois difficiles, il a pertinemment conscience des sacrifices qu’il faut parfois faire pour arriver à ses fins.

Malgré ce caractère discret, le révolutionnaire cache une imposante flamme d’ambition, ainsi qu’une détermination sans failles qui pourront le pousser à faire n’importe quoi pour aider sa faction.
En règle général, Shadow est plutôt pacifiste, mais user de la force n’est pour lui pas un problème. Il ne s’agit à son sens que d’un moyen, certes pénible, comme un autre de faire les choses.   Si c’est la meilleure des solutions qui s’offrent à lui, il foncera dans la bataille sans hésiter. Pas sans avoir un plan d’attaque en revanche. En effet, celui-ci est prévoyant, préférant tout prévoir à l’avance pour éviter des imprévus qui pourraient mettre en péril sa victoire.

Le soldat de la révolution se comporte comme un liquide, il s’adapte quelque soit les situations  ou personnes qui s’imposent à lui. Comme il est né dans les pires conditions possibles, tout lui va la majorité du temps. Au lieu de s’occuper de son propre confort, il préfère se consacrer à la noble cause qu’est la révolution. C’est au final quelqu’un de certes retenu, mais c’est aussi quelqu’un de fondamentalement altruiste.

Ile de Dawn
1608

Au fin fond d’une ruelle sombre, dans la pénombre crée par un réverbère dont la lumière s’éteignait de temps à autre, une femme agonisait, accompagnée d’un homme dont la panique était visible de par son expression effrayée, celui-ci courait dans tout les sens, cherchant de ses yeux fuyants de l’aide autour de lui. A cette heure tardive, au milieu de nulle part, dans cet endroit miteux qu’était Grey Terminal, il était évident que ses recherches étaient loin d’être fructueuses. En réalité, même si la tragédie qui se produisait à l’instant venait à sa passer à une heure de pointe, personne d’assez qualifié ne tournerait l’œil vers ce couple dont la misère avait si détérioré l’apparence, que le plus aimable et jovial des soignants rejetterait.

L’agonisante, allongée à même le sol, n’ayant pour oreiller qu’un vieux sac de pomme de terres moisies semblait à bout de forces, comme si sa vie était drainée par l’action qu’elle entreprenait à l’instant, celle-ci s’appliquait de tout son âme pour en finir avec cette pénible tâche. Tandis que son époux, impuissant, simple spectateur de la douleur de sa compagne, priait pour que sa moitié ne lui soit pas ôtée par cette froide nuit.

Après de longues minutes de douleur, un cri strident finit par mettre fin aux souffrances de la vaillante femme. Elle avait réussit à donner vie à son enfant. Ses larmes d’affliction se transformèrent en larmes de joie, alors qu’elle enlaçait la créature qu’elle avait prudemment protégée pendant neuf mois. Ses mains, bien que crasseuses, jonchées d’ampoules et de blessures diverse offraient à cet enfant toute la tendresse dont ils disposaient. Le nouveau père, tout aussi soulagé par le miracle qui venait de se produire, enlevant le tissue qui lui servait de veste, vint le déposer sur son rejeton, supportant le temps glaciale qui régnait dans cette venelle. Et relevant sa femme, ils titubèrent jusqu’au taudis qu’était leur demeure.

Une déplorable cabane. Construite au milieu de tant d’autres, sale, ténébreuse, même le plus désobéissant des chiens ne mériterait pas de vivre dans un lieu pareil. Pourtant, c’est bien là que les trois pauvres individus passèrent leur nuit. Collés les uns aux autres dans l’espoir de se réchauffer pour ne pas mourir de froid. Constituants de leur corps d’adulte un bouclier thermique à leur enfant.

Cette piètre situation ne touchait pas que ce couple, il s’agissait du quotidien de nombreux habitants de Grey Terminal, ce lieu ou sévissent la famine et la maladie, oubliée volontairement par les autorités dont le but n’est que de protéger leur noble était le refuge d’esclaves affranchis, de criminels, de rescapés et de toutes sortes de catégories marginales de la société que le peuple haut ont lâchement abandonnés à leur sorts.

En l’occurrence, les nouveaux parents, furent autre fois les esclaves d’une richissime famille de la ville haute. Les Don Calisso. Cette dynastie, bien que peu comparable aux autres lignée nobles de Goa, achetaient et revendaient régulièrement des esclaves, revendant ceux qu’ils ne trouvaient plus intéressants, et laissant périr les plus faibles sous le poids du travail colossale qui leur était imposé.

Jolio et Reina ne se connaissaient point lorsqu’ils arrivèrent à la demeure luxueuse des Don Calisso. Tout deux furent achetés comme des marchandises à des pirates afin de consacrer leur vie à leurs maîtres. C’est au fur et à mesure qu’une complicité se créa entre eux pour faire face à l’adversité, une complicité qui se transforma en amour et qui ne passa pas inaperçu aux yeux de leurs supérieurs perfides.

Ces nobles qui certes ont reçu une éducation, mais qui de leur avidité veulent voler aux gens qu’ils gouvernent tout le bonheur qu’ils pourraient recevoir. Elaborant un stratagème diabolique, le patriarche Rey surprendra les tourtereaux durant un moment privé et profitera de cette excuse pour les châtier.
Il sera alors décidé que celui-ci exercera son droit de cuissage sur sa servante. Incapable de laisser la perversion du porc qui les gouvernait atteindre sa bien aimée, Jolio, emportant Reina avec lui s’évadera de la demeure. Et n’ayant nulle part ou aller, rejoindra l’endroit de tout les malheurs, Grey Terminal.

1618

L’enfant qui fut autrefois appelé Chad eut une enfance heureuse bien que difficile. Habitué à se battre pour manger, à supporter de longues journée de famine, à voir les gens autour de lui mourir de faim. Il s’était accoutumé à un train de vie impensable pour un gamin de son âge. Comme tout les enfants pauvres de sa région, ce dernier survivait tant bien que mal, aidant ses parents à dénicher de la nourriture dans les restes qui provenaient des villes riches. Il ne se plaignait presque pas des conditions dans lesquels il était né. Il ne pouvait après tout rien reprocher à ses géniteurs qui parfois lui attribuaient les seuls aliments comestibles qui leur parvenaient.

De temps à autres, Chad se dirigeait à la surface, s’habillant du manteau trop grand de son père, son visage couvert de crasse était caché par ce large accoutrement, seuls ses yeux jaunâtres pouvaient être perçus. Il y voyait comment vivaient les individus ordinaires. Bien évidemment, il demeurait discret et toujours tapis dans l’ombre, craignant ces gens dont il ignorait presque tout, il évitait tout contact avec la populace. Il restait loin, à observer ces personnes, comme si c’étaient des extraterrestres.

C’est un jour, alors qu’il demeurait ainsi dans la solitude, dans la sécurité de son point d’observation, qu’un individu vint vers lui. Il trouva étrange que quelqu’un tel que celui qui se dirigeait vers lui, lui attribue une quelconque importance. Lui qui venait depuis pas mal de temps en ces lieux, les gens l’ignoraient dans la majorité des cas, le prenant pour un pauvre mendiant. Cet homme qui avait décidé de lui accorder son temps était vêtu d’un somptueux manteau sombre, son accoutrement n’avait rien d’ordinaire, assurément, il provenait d’un milieu luxueux que le mioche ne pourrait même pas imaginer.

Il s’agissait de Lord Servo Vandetta, celui-ci, à la vue de cet enfant misérable vint, curieux en savoir plus à son propos. Et bien que retissant au début, Chad finit grâce à la pédagogie de son interlocuteur par lui raconter son train de vie. Non choqué par ce que lui racontait le môme, les ambitions du noble pour révolutionner l’endroit ainsi que sa gestion ne firent que s’accroitre. Il avait pertinemment conscience de ce qui se passait au-delà de son entourage noble. Et il savait également que celui-ci n’était pas un cas isolé. Après cette rencontre, il donna au mioche son écharpe de velours écarlate pour le tenir au chaud, ainsi que des pièces pour se nourrir quelques jours. C’était ce qu’il pouvait lui faire de mieux sans le mettre en danger.

L’enfant recevra avec joie ces présents, accourant dès lors à Grey Terminal vers ses parents afin de leur compter cet évènement fort improbable. Ces derniers surpris remercieront dieu de leur avoir fait ce généreux don avant de féliciter leur fils de l’exploit qu’il avait réalisé en attirant l’attention d’un noble.
A partir de ce jour, Chad ne reverra plus cet homme qui fut si bon avec lui ce jour là. Mais il continuera de temps en temps à faire surface, curieux de ce qui pouvait se passer ailleurs dans le monde, espérant un nouveau miracle,

1624

C’est seulement six ans après, à l’aube d’un évènement qui va totalement chambouler le royaume de Goa que Chad désormais surnommé Shadow par ceux qui le connaissent étant donné son apparence atypique qu’il va rencontrer une fois de plus Vandetta. Depuis, l’enfant est devenu un adolescent, bien plus adepte des milieux défavorisés, bien plus renseignés sur le monde qui l’entoure.
A ses dépends, il a appris l’injustice que subissent et qu’ont subis les siens, il a appris à se défendre contre les diverses agressions que ceux de son genre sont amenés à subir quotidiennement. C’est ainsi qu’une lueur de révolte s’est éveillé en lui.

Une lueur que le noble altruiste n’a pas manqué de remarquer. Bien évidemment, Vandetta ne pouvait se révéler de façon officielle comme étant un révolutionnaire. Il se servit donc d’intermédiaires pour faire gagner Shadow à sa cause. Grâce à un de ses subordonnées, l’adolescent fut introduit à l’armée de révolution. Celui-ci étant déjà convaincu de la cause de ces derniers, son accord fut instantané.
Il n’avait encore rien d’un soldat accompli, mais il avait déjà des bases qui lui permirent de subir l’entrainement de l’AR.

1625

Après un an de formation, il allait sans dire que Shadow s’était amélioré de façon indéniable. C’était à présent un soldat accompli. Totalement prêt pour ce qui allait arriver en cette année spéciale.
Parmi plusieurs autres soldats révolutionnaires, épaulant les assassins de la révolution, celui-ci a apporté sa pierre à l’édifice des changements qui touchèrent l’ile et contribua à l’élimination des familles nobles les plus réputées. Par ailleurs, la famille qui autrefois a martyrisé ses géniteurs n’a pas échappé au sombre sort qui était réservé aux privilégiés de la zone. En effet, tous en péri durant ce raid sanguinaire.
Après cette date historique, le révolutionnaire continuera son entrainement ainsi que son activité au sein de l’organisation anti gouvernemental.

1628

Alors qu’une troisième Grande Guerre se prépare, Shadow n’est encore qu’un élément mineur du projet qu’il soutient. Cependant sa détermination à couler l’injustice que subissent les bas peuples à cause des nobles et dragon célestes ne cesse de croitre. Tout comme son évolution qui connait un essor fulgurant.