Alex Raines [Terminé]

Les divers examens passés auprès de la médecine militaire m’ont confirmé que j’étais plutôt lambda, physiquement parlant. Mes yeux, comme mes cheveux, sont bruns. Je dépasse le mètre quatre-vingt de quelques centimètres, et je pèse environ soixante-dix kilogrammes. Ma silhouette est plutôt fine et élancée, mais je dénote quand même au niveau de ma musculature : je suis véritablement athlétique. D’une part, je m’entraîne très régulièrement afin d’être au summum de ma forme physique. Ensuite, je veux en permanence avoir l’air impeccable. Mes abdominaux sont saillants. Mes bras et mon dos sont musclés, mais pas surdéveloppés de manière à ce que l’ensemble soit disgracieux.

J’essaie toujours d’avoir mes cheveux impeccablement coiffés, de n’avoir aucune imperfection sur la peau. J’hydrate d’ailleurs cette dernière très régulièrement pour éviter qu’elle ne soit burinée par l’air marin, et je fais attention à rester suffisamment à l’ombre pour ne pas avoir le teint trop hâlé. Dans la même lignée, mes ongles sont toujours courts et propres. Je suis le plus souvent rasé de près, et s’il m’arrive d’avoir une très légère barbe, j’essaie qu’elle soit la plus nette possible.

En service, je porte avec zèle mon uniforme de marine, lavé et repassé, et grade bien apparent. Je commets une seule exception pour toute forme de couvre-chef : impossible de garder ses cheveux coiffés après en avoir mis un. Quand je suis en civil, on pourrait penser que je porte un costume et une cravate, surtout en sachant à quel point je fais attention à mon apparence. Pourtant, je porte la plupart du temps un ensemble de survêtement. Je pars du principe que ce n’est pas au style des vêtements qu’il faut accorder de l’importance mais à leur qualité, leur état d’entretien, et l’image générale que renvoie celui ou celle qui les porte.

En ce qui concerne ma posture, je me tiens systématiquement droit, comme en état de garde-à-vous permanent, et avec le torse bombé. Cette manière de me tenir peut donner l’impression que je suis relativement plus grand ou imposant que je ne le suis réellement.

Je suis un homme profondément épris d’ordre et de justice. J’ai envie de participer à la construction d’un monde plus juste, où tout le monde peut vivre en paix et en tranquillité. Venant d’une famille de marines, les concepts d’intégrité et de devoir m’ont été inculqués depuis ma plus tendre enfance. J’ai du mal à garder mon sang froid quand je vois des criminels agir devant mes yeux, et ce quelle que soit leur affiliation. Je n’ai par exemple aucune sympathie pour ces marines qui usent trop facilement de la violence et du meurtre, sous pretexte qu’ils combattent des hors-la-loi. Suivant la même logique, ceux qui se revendiquent pirates et cherchent la liberté du voyage et la recherche de trésors engloutis, par exemple, sont à mes yeux considérés comme de simples marginaux. Des révolutionnaires pacifistes, qui veulent simplement questionner et changer le système, je les considère plutôt comme égarés, et à aider à remettre dans le droit chemin.

J’ai une foi quasi totale dans les institutions du gouvernement, et notamment sur son appareil judiciaire : à mes yeux, les criminels doivent être capturés vivants, et jugés.  Mis à part ceux pour qui la vie n’a pas de valeur, et qui se permettent d'ôter celle des innocents, j’estime que tout le monde a le droit à sa seconde chance après avoir purgé sa peine. Je serai même prêt à fermer les yeux sur les agissements de certaines personnes, si la situation l’exige. Pour  moi, la fin justifie les moyens si c’est au bénéfice du plus grand bien.
Dans mes bons jours, on dirait de moi que je suis déterminé. Dans les mauvais, je suis obstiné et têtu. Quand je veux quelque chose je me bats pour l’obtenir et ne lâche rien, qu’il s’agisse d’une promotion ou que je sois en train de traquer un criminel.

Je suis extrêmement soigneux de mon apparence. Faire partie de la marine est une immense fierté, et si je veux lui faire honneur et associer mon nom aux grandes choses que j’accomplis, je dois être en permanence le plus classe et le plus charismatique possible. Les premières impressions sont également très importantes à mes yeux, c’est pourquoi j’attache une importance toute particulière à prendre la pose et bomber le torse quand j’arrive dans un endroit pour la première fois.

Cadet d’élite Alex Raines, au rapport !

Dans la vie, il ne vaut mieux pas avoir beaucoup de certitudes. Quand on est un jeune marine au plus bas niveau de l’échelle et qu’on se retrouve convoqué individuellement dans le bureau de Kaiser “Prométhée” Jugo, le Commandant d'Élite en charge de centre de formation de la marine d’élite, forcément ce n’est pas d'excellent augure, mais il ne faut pas être fataliste. C’est avec cet état d’esprit de positivité auto-persuadée que je me mets au garde à vous devant mon supérieur. Aujourd’hui, le monde est mon huître.

Repos, Raines. La voix intimidante du Commandant n’a vraiment rien de rassurante. En même temps, c’est Kai. Ser. Ju. Go. Le type est une véritable légende. Parmi les recrues du BAN, il y a une foultitude de rumeurs qui circulent sur lui. Certains disent que c’est un ancien révolutionnaire repenti. D’autres disent que suite à une expérience de la division scientifique, il devient tout vert et décuple sa force quand il s’énerve. Ma théorie personnelle ? Pour mériter un surnom pareil, je mise sur le fait qu’il ait volé le fruit du feu à l’Amiral Fuuryuko, ou quelque chose du genre. Toujours est-il que je déglutis lentement en m’exécutant. Pourtant, mon corps ne se détend pas d’un poil. Je reste de marbre, figé par la tension.

Il est à vous. Il grogne et me désigne, d’un hochement de tête, à un homme à la silhouette élancée qui émerge d’un coin de la pièce.  Il est tiré à quatre épingles dans un costume impeccable et avec les cheveux gominés.

Agent Beladon, du Cipher Pol 4. Je peux vous parler quelques minutes, monsieur Raines ?

Les certitudes, c’est vraiment de la merde. Comme si se faire convoquer par son Commandant ne suffit pas, c’est en fin de compte pour s’entretenir avec un agent du Cipher Pol, l’organisme directement assermenté par le gouvernement mondial. Et quand le Cipher Pol veut te parler, c’est définitivement mauvais signe. Alors je me repasse vite fait en revue les ennuis dans lesquels j’ai pu me fourrer. Si j’avais commis un délit majeur envers l’ordre mondial, je pense que je m’en souviendrais. Est-ce que c’est ce livre, il y a dix ans, que j’ai rendu à la bibliothèque avec quelques jours de retard ? Il me faut quelques secondes, l’air ahuri, pour me convaincre que le Cipher Pol ne se déplacerait pas pour si peu. En plus, j’ai régularisé et payé les quelques berries d’amende… Ou peut-être que c’est la base qui s’est rendue compte qu’il m’arrivait de magouiller pour récupérer un dessert supplémentaire quelques midis ? Pas vraiment une offense passible de cour martiale non plus Je me rassure en ne parvenant pas à mettre le doigt sur un détail qui m'incriminerait. Je me triture et me triture et me triture l’esprit… En vain. A priori, mon seul espoir c’est que les collègues de la base ont organisé ce canular en tant que bizutage. Alors je rigole nerveusement.

Je peux voir votre badge ?

Toute cette réflexion et cette introspection pour ce résultat, abandon d’intelligence et de bon goût. Mon Commandant me lance un regard aussi noir que mon avenir après avoir prononcé ces mots. J’ai envie de crever.

La ferme, Raines ! Ma tête s’enfonce dans mes épaules crispées et je serre les dents. Dans l’autre coin de la pièce, le Lieutenant McKclean vient, comme à son habitude, de m’aboyer dessus. Cela fait cinq mois que je supporte les vociférations de celui qui est, à très juste titre, surnommé “La Gueulante”.

Quelle galère... Il souffle froidement. Dieu merci, il ignore ma remarque précédente. Sans rien perdre de son air sérieux, il sort et me présente son badge. Il plisse ses yeux perçants et enchaîne, l’air légèrement agacé. Ça vous convient ?

Je hoche la tête maladroitement. Si c’est une blague, il faut avouer qu’elle est très crédible. Trop crédible. La sueur commence à me venir au front à grosses gouttes.

Alexander Raines… 19 ans. Originaire de Kage Berg, West Blue. Vous avez fait la demande de rejoindre directement le BAN pour parfaire votre entraînement au combat. Vous n’avez pourtant pas le profil des recrues habituelles… Il passe rapidement au travers de mon curriculum vitae, griffonné sur la liasse de documents qu’il tient entre ses mains. Je reste silencieux. J’imagine que vous suivez les traces de votre grand frère ?

Mes yeux s’illuminent. Mon frère, c’est mon héros.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours admiré mon frère. Il est de ces enfants que l’on idéalise : ces prodiges qui font la fierté de leurs parents, qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent. Il faisait surtout celle de mon père, qui se montrait d’une extrême exigence vis à vis de lui. Les hommes de notre famille avaient tous toujours travaillé dans la marine, mais aucun ne s’était vraiment démarqué en y faisant une belle carrière. Mon frère, lui, était son espoir. Premier de classe. Génie du combat. Major de promotion durant sa formation militaire. Maman me disait qu’il ne fallait pas le prendre comme exemple. Qu’un enfant comme lui, c’est un cas sur plusieurs millions. Mais un petit garçon, ça admire toujours son grand frère. Parfois, pourtant, j’étais un peu triste. J’essayais de prouver à mon père et à ma mère que moi aussi, je pouvais faire aussi bien. Mais quand on est le frère cadet d’un génie, on passe toujours en second plan.

Il a quitté notre West Blue natal dès ses 18 ans, et a commencé sa carrière dans la marine d’élite, dans la BAN. Tous les mois, le jour que j’attendais avec le plus d’impatience était celui où nous allions enfin recevoir sa lettre, qui nous racontait ses exploits. La marine d’élite, c’était un environnement dur, où se retrouvaient les marines les plus bagarreurs, des rebuts de la société et même quelques ex-criminels. Mon frère, lui, avait fait le choix de rejoindre ce corps d’armée. Il voulait devenir fort, parce que parfois la justice à besoin d’un bras armé pour être respectée. Il excellait, et avait rapidement gravi les échelons. Après avoir terminé sa formation, il est rapidement devenu Lieutenant d’élite. Sur les photographies que je regarde encore de temps en temps, il a vraiment fière allure. Il est beau, avec un charme fou. Le symbole de la justice qu’il défend. Il présente même tellement bien qu’on lui propose d’intégrer la branche conventionnelle de la marine. De devenir Colonel et de prendre en charge la garnison de l’île sur laquelle nous habitions, Kage Berg. Depuis, il défend notre île des hordes de pirates sanguinaires et les empêche de brûler nos villages et de laisser derrière eux des enfants orphelins souhaitant se venger. C’est la quintessence de la fierté, de l’honneur, et de la loyauté.

L’agent Beladon me happe hors de mes pensées.

J’espère justement que vous ne les suivrez pas de trop près… Nous menons actuellement une enquête… Il marque une légère pause. Interminable… Sur une affaire de corruption dans la marine de Las Camp, West Blue. En investiguant, nous avons découvert des preuves irréfutables de l’implication du Colonel Raines.

Hein ? Pardon ? Je mets quelques secondes à réaliser ce qui vient d’être dit par cet agent qui n’a vraiment pas l’air d’avoir envie d’être là.

Hein ? Non, c’est impossible, vous devez vous méprendre… Je nie en bloc, en ricanant nerveusement. Impossible. Impossible. Impossible. Ils ont du mal comprendre quelque chose. Mon grand frère est l’idéal de la marine. Des preuves de son implication ? Sans doute des coïncidences, rien de plus !

Il a disparu, ainsi qu’un grand nombre de documents militaires de la caserne de Kage Berg. Nous pensons que des informations de l’enquête ont fuité et qu’il a déserté avant qu’on ne lui mette la main dessus. Il continue sans même me regarder, alors seuls quelques balbutiements sortent de ma bouche. Auriez-vous une idée d’où il pourrait se trouver ? A-t-il déjà mentionné sa relation avec le sergent Mogaba ? Ou des contacts à Las Camp ?

Je… Euh… Je… Je n’arrive pas à formuler de phrase. Les mots ne me viennent pas. Cette situation est impensable, impossible, irréalisable. Mon regard balance de la mine grave du Commandant Jugo à celle de l’Agent Beladon, en cherchant à comprendre. A attraper une bouffée d’air pour reprendre mes esprits. Et puis d’un coup, les mots fusent dans ma tête. Accompagnés de cette colère de l’incompréhension qui me fait perdre tout respect pour mes supérieurs hiérarchiques.

Vous délirez complètement ! Mon frère est un fier porte-étendard de la justice ! Jamais il ne s'acoquinerait à la racaille de Las Camp ! Vous vous trompez sur toute la ligne ! Je m’avance et tape fermement du poing sur le bureau de Prométhée. Oh, bordel. Maintenant il y a une odeur de cour martiale dans l’air. D’ailleurs, je sais pertinemment quelle sera la suite…

La ferme, Raines ! Bis repetita ! La gueulante n’y manque pas, et il vient m’attraper par le col de mon uniforme pour me rejeter violemment en arrière. Tu te tiens à carreaux et tu réponds aux questions qu’on te pose, soldat !

Quelle galère… Souffle l’agent Beladon. Donnez lui ça, Lieutenant, qu’on en finisse au plus vite…

L’agent du Cipher Pol lui tend une liasse d’escargophotos que le Lieutenant McKclean lui arrache et me plaque contre le torse. Je me saisis des images, que je feuillette entre mes doigts tremblotants. Sur chacune d’entre elles, mon frère en train de manipuler des berries ou des armes avec des personnages aux mines patibulaires et qui ont l’air très peu recommandables. Je tombe des nues. Chaque photo est pire que la précédente. Dans les minutes qui suivent, l’agent Beladon me partage d’autres éléments. Des témoignages qui le lient à l’empoisonnement d’un Colonel. Des contrats passés avec la pègre pour des mouvements d’argent sale. Des ordres de libération de prisonniers falsifiés. Au fur et à mesure que le serviteur du gouvernement présente les éléments, ma vision s’obscurcit. Ses paroles se dissipent, s'atténuent, couvertes par des acouphènes qui envahissent mes oreilles.

La réalité me rattrape, et frappe.

C’est comme prendre un coup de poing en plein dans le menton. D’abord, il y a le choc. Sourd. Lourd.  Qui coupe la respiration. Puis, c’est la désorientation qui surgit. Le sentiment brusque de ne plus savoir où se trouvent la gauche et la droite, le haut et le bas. De tomber en chute libre et d’en avoir les genoux qui tremblent. Enfin, c’est la sensation nauséeuse qui l’emporte. Comme quand la bile remonte. La douleur acide qui brûle la gorge. Le goût âpre qui reste en bouche. L’envie de gerber.

C’est tout ça à la fois. Pourtant, pas un muscle ne bouge. On reste planté là, les yeux écarquillés, le corps qui tremble légèrement, comme pour accompagner ce vrombissement qui emplit les oreilles. Comme si le cerveau n'arrivait pas à traiter les informations qui lui parviennent. En fait, non, c’est exactement ça. Il y a un conflit entre ce qu’on veut bien croire, et ce qu’il se passe dans cette infernale réalité.

La sensation qu’on ressent quand on voit son héros chuter.

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Le jour se lève et je n’ai pas encore très bien dormi. Les années passent, et pourtant, quand je ferme les yeux, cette scène qui a fait basculer ma vie se rejoue inlassablement. L’enquête a conclu à la culpabilité indéniable de mon frère, complice d’avoir aidé une de ses connaissances, le sergent Mogaba, à fomenter une prise de pouvoir à Las Camp. Apparemment, il aurait eu de très mauvaises fréquentations avec un certains groupes de jeunes recrues de la marine d’élite, toutes dans le collimateur du CP4. Après m’avoir martelé de questions et cuisiné un bon moment, l’agent Beladon a déterminé que je ne disposais d’aucune information utile et que je n’étais, de toute évidence, pas mêlé à ces machinations… Et ma vie de tous les jours avait repris comme si rien ne s’était passé. Mais comment revenir à la normale quand tout son monde est brisé en mille morceaux ?

Tout avait tellement changé. Au lieu d'adorer mon grand frère et de marcher dans ses pas, j’avais fini par accepter sa trahison. Les faits ne pouvaient pas mentir. J’ai été obligé d’accepter le fait qu’il n’était pas celui que je pensais connaître, sans vraiment comprendre pourquoi. La fin de ma formation au BAN approchant, j'ai été confronté à un choix. Que faire, à présent ? Rester sur les traces d’un individu qui ne m’inspirait plus que du dégoût ? Qui m’avait trahi ? Non, il fallait que je trouve ma propre voie. J’avais vu toutes ces idoles chuter. Désiré. Arashibourei. Jenkins. Jacob… Et enfin, Raines. Des histoires médiatisées de parangons de la justice qui trahissaient et désertaient, il y en avait eu légion au fil des années. Pourtant, j’avais toujours foi dans les institutions du gouvernement mondial, dans la marine. J’éprouvais juste une honte extrême car mon nom et mon honneur avaient étés entachés.

J’ai alors dressé un constat, dans ma tête. Les gardiens de l’ordre et de la paix trahissent leurs idéaux. S’allient avec des pirates qui désormais, se fédèrent, fondent leurs propres nations. Les anarchistes sortent de l’ombre et se montrent en plein jour. Les prisons sont de véritables termitières dont les évasions font de plus en plus souvent les gros titres. On parle de la troisième grande guerre. Les gens normaux, eux, ont peur. Ils sont terrifiés, et ne peuvent pas se raccrocher aux institutions que les individus comme mon frère ont profané. Ceux qui commettent des crimes et se meuvent librement sur ces terres et sur ces mers en toute impunité.

Il fallait déjà que je le retrouve, pour comprendre. Étaient-ce ces années à subir la pression de mes parents, à devoir exceller chaque jour, qui l’avaient fait craquer ? C’était ce que je m’étais dit au début. Qu’il avait fait une erreur, parce qu’il était un peu perdu. Et puis, il a commencé à faire parler de lui en tant que pirate. A piller. A tuer. A continuer de salir notre nom. J’ai dû accepter qu’il n’était vraiment pas comme je l’imaginais. Qu’il était instable, fou. Et qu’il était de mon devoir de le mettre aux arrêts.

La solution était alors apparue comme une évidence : c’était à moi de le traquer, de les mettre aux arrêts, pour que justice soit rendue. De purger ces nobles institutions et de participer à redorer leur blason. D’ajouter ma pierre à l’édifice d’un monde meilleur. A la fin de ma formation au BAN, j’ai demandé à être transféré dans la marine régulière, avec pour objectif d’en gravir les échelons. De me faire connaître pour des faits d’armes pour lesquels on sera fier de mentionner le nom de Raines.