Pas le temps de niaiser ! [Libre] - [FB]

- HRP : Couleur Bleu = Camélia, couleur Orange = habitant de Lavallière, couleur Indigo = Chef de l'escouade marine -

Ah... Lavallière... C'est endroit ne me manquait pas. Pour y avoir déjà travailler et surveiller les trafics qui se trament à son port, croyez moi, ce lieu et le dernier dans lequel vous avez envie d'y passer une partie de votre existence. La majorité des habitants y sont beaucoup trop aimables et cordiales, ca pu le poisson et la marrée à trois kilomètres et en plus, ils manquent crucialement de goût vestimentaire. Peut-être qu'un jour je pourrais m'acheter un local et leur montrer ce qu'est la mode ?

Par ici madame !

Hum... ? Oh, oui, veuillez m'excuser.

Des fausses excuses bien évidemment. Mon supérieur m'interdit depuis notre arrivée d'être la plus ingrate et désagréable auprès de ce "bon peuple". Peuple de focus si vous voulez mon avis. La gentillesse ou la modestie n'existe pas en ce monde pourrit, seuls les malfrats et les mauvaises actions payent réellement. Pour l'avoir vu plus d'une fois ca laisse réfléchir quand même. Imaginez vous, un pauvre petit bleu, bossant à se faire péter la gueule par des pirates et même pas être payer en conséquence. Vous y êtes ? Ca y est ? Ben c'est ce que nous, pauvre marine que nous sommes subissons ardemment chaque jour dans notre métier ! Enfin, pas moi. Mes collègues bien sûr. Je suis bien plus forte et plus belle qu'eux. Ce n'est pas étonnant si personne ne m'arrive à la cheville et que je parviens à exterminer la vermine.

Et oui, si la méchanceté paye plus que la gentillesse, alors mon rôle à moi c'est de défoncer du pirate de la manière la plus cruelle ! C'est trop cool, hein ? C'est bien pour ça que j'accepte de faire ce métier sous-payer, sinon, quel intérêt ?

Messieurs, mesdames, voici votre auberge ! Nous vous souhaitons un agréable séjour parmi nous. Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas !

Ahhh. C'est pas trop tôt.

Camélia...

*toussote* Ahhhh, quelle magnifique endroit, merci gentil monsieur !

Le tout avec le sourire et la poitrine un peu en évidence et il oubliera rapidement mon attitude tout à fait justifiable.

Bon. Camarade, nous avons effectuer un long voyage alors reposez-vous dans vos chambres respectif jusqu'à demain matin ! Nous irons ensuite apporter les "gros colis" à livrer à la 444e édition ! Sur ce, rompez !

Chef ! J'aimerais savoir. Est-ce qu'on est obligé de partager nos chambres avec un camarade où c'est chacun la sienne ?

C'est toi qui paye ta chambre ?

Négatif, chef !

Alors ne compte même pas prendre une chambre à toi seule, Camélion !

Je soupire, quel homme nonchalant et médiocre. Heureusement qu'il a un certain charme et que je n'ai pas encore le niveau pour lui botter le cul. Bref, j'ai pas envie de rester avec ses blancs becs et je file à l'étage dans les chambres partagées... J'espère sincèrement que ce séjour va m'apporter plus que des livraisons à délivrer. Sinon ma mauvaise risque de reprendre très vite le dessus et ca ne sera pas pour me déplaire, bien au contraire !

Je suis pas venue ici pour souffrir, ok ? Mon rôle c'est de casser du pirate, pas d'être la boniche de la première édition marine du coin pour manque d'équipements ! Et encore plus quand on sait que ce même groupe s'occupe des garnisons du port...

Voyons voir. En regardant un peu autour de moi, la déco de l'auberge est plutôt banale et peu envieuse. En revanche, le bois ébène est plutôt bien choisi pour le sol, mais ça s'arrête là. Si déjà le décor de l'accueil ne m'inspire rien je n'ose pas imaginer celui de notre futur dortoir. En montant les marches, les planches grincent une à une sous le poids de mon armure... Quelques marines levaient les yeux dans ma direction, mais les rabaissaient aussitôt une fois que mon regard foudroyant leur tombait dessus.

Non, mais. De quoi je me mêle ?

Grommelais-je. Les curieux indiscrets je leur coupe la tête. Ils ont bien de la chance que nous soyons dans le même camp, enfin je crois... Bref ! Sur ce, il est l'heure d'aller se changer et de se coucher tôt pour être en forme et de profiter d'une journée bien nullissime de part cette tâche ingrate. La seule chose que je demande c'est de découper de la racaille au passage, ca pourrait la rendre un peu meilleur. M'enfin, soit, on ne choisit pas toujours ce qu'on veut, pas vrai ?

Oui. Je sais ce que vous allez dire. Ca fait longtemps. Très longtemps. Trop longtemps. Et c'est donc avec plaisir que je m'en vais vous conter une nouvelle aventure de notre cher paladin blanc. Je sais qu'il vous a tous manquer.

Donc, après de très nombreux mois sur la base de Shimotsuki, sous l'égide du Commodore Haddoc, le jeune homme avait accomplit son devoir journalier. Rondes, médiation de petits conflits, et petites attention envers le peuple était son quotidien.

Mais un jour, le Commandant allait se rendre de quelque chose. Sa vie était vraiment trop ... lisse. Il aimait ce qu'il faisait et son poste pouvait être envié par de très nombreuses personnes mais il ne pouvait rien y faire, il n'était pas très épanouissant. il s'ennuyait en somme et c'est vrai qu'avoir de vraies missions où il arrêterait des pirates lui faisait de plus en plus envie. Il décida donc d'en parler à son supérieur qui pour le coup allait être assez compréhensif et lui confier une mission en dehors de l'île, à Boréa, sur North Blue. C'était une simple mission d'escorte mais pour le coup, ça faisait vraiment plaisir au jeune homme de changer un peu d'air.

C'était donc avec entrain qu'il allait se préparer pour prendre la mer en direction de sa destination, pour prendre place avec le reste de l'équipe qui avait été constitué, mélangeant plusieurs unités de la marine régulière et de la marine d'élite. Le but était d'escorter vers la prison un malfaiteur des mers primé à tout de même dix-neuf millions de berrys, un certain Jeffrey Von Wagner. Un gros bonnet du trafic d'arme dans cette région. La prise était assez belle et c'est donc avec son sérieux naturel que le jeune homme allait lire son rapport, alors qu'il allait entendre une demoiselle se mettre à pester contre le fait de ne pas avoir une chambre unitaire, et en plus elle allait tacler du regard toutes les personnes qui allait avoir l'audace de regarder dans sa direction. Une gentille personne quoi. C'était à se demander comment quelqu'un comme ça avait été positionné sur une mission aussi importante.

L'air calme et le regarde léger, le jeune homme allait donc décider d'intervenir pour rétablir les choses. Le lendemain serait très énergivore et se prendre la tête sur ce genre de choses était vraiment futile.

"- Colonel, je suis le commandant Jamy Morgan, détaché de la neuvième division. J'accepte de me faire retirer des chambres et de dormir à mes frais dans une chambre qui me sera alloué à titre personnel pour laisser votre demoiselle dormir dans une chambre seule. "

Il répondait à un désir futile d'une pourrie gâtée et il le savait mais il ne voulait pas faire plus de blabla pour rien. Cette situation était embarrassante et le jeune homme était trop impliqué dans la suite des événements, qui représentait une véritable chance de montrer à sa hiérarchie qu'ils avaient bien fait de lui faire confiance, pour laisser les choses finir en fiasco sur un détail pareil. Il n'y avait donc plus qu'à espérer que le Colonel accepterait cette demande sans chercher plus loin, sous peine que ça devienne vraiment compliqué.

Hum.. Qui est-ce ? Un commandant soit disant ? Je ne le connais pas. Après tout, m'intéressais-je à la hiérarchie de la marine ? Non. Tandis que je m'apprête à poursuivre ma montée, je reste tout de même interdite sur les paroles de cet homme.

Hum..

Dans quel intérêt propose-t-il de se payer une chambre à ses frais ? Une tentative de charme à mon égard ? Il peut déjà abandonner la partie dans ce cas là. Je n'ai pas de temps à accorder à une vie de famille et je n'ai aucunement l'envie de m'ennuyer avec des enfants. Qu'il passe son chemin celui-là. Même s'il est plutôt mignon et à croquer, il peut toujours courir.

Commandant Morgan, ravis de vous voir parmi nous. Ne vous inquiétez nullement de se désagrément avec cette jeune femme. C'est devenu une habitude. Elle finira par se lasser tôt ou tard, on en a connu des plus têtus qu'elle.

Tiens, voilà que notre cher colonel Mustang Del Ray passe à l'action. J'appose mes coudes sur la rembarde, un petit rictus au coin de mes lèvres. Encore un que je vais ajouter sur ma liste pour humiliation publique. Ce petit con se permet sans aucun scrupule de me faire passer pour une vilaine fille. Ce n'est pas vraiment gentil d'être méchant...

Surtout ne vous privez pas mon colonel ! Ce n'est pas comme si je suis encore présente. À vous entendre vous me comparez presque au diable, c'en est presque blessant vous savez ? Moi qui vous idolâtre tant...

Un petit coup théâtral pour manifester mon mécontentement. Ca ne fait de mal à personne, pas vrai ? Et puis au mieux, je m'en moque bien. Surtout, le plus important c'est de bien dramatiser la chose. L'intonation de ma voix devint narquoise et ma gestuelle laisser paraître le fait que je suis la victime de l'histoire. Qui ose emmener une lady de ma trempe dans un lieu aussi insalubre et malfamé ? M'obligeant à dormir avec un camarade sachant que la majorité des hommes sentent atrocement mauvais et qu'en plus de cela ils ronflent comme pas possible. À toujours vouloir discuter de tout et de rien pour faire connaissance, mais même en leur disant que je n'ai pas envie de savoir leur vie... Et bien ils continuent tout de même à parler entre eux. Des fois ils communiquent en morse en frappant dans les murs, ils s'amusent comme des gamins puérils à entrer dans les chambres des autres pour faire tout et n'importe quoi... Alors, hors de question de partager ma chambre, même si mon cher Del Ray annonce qu'il ne cédera pas à ma réclamation justifiée !

Comme je vous disais Morgan, ne prêtez aucune attention à cette jeune femme. Si vous voulez avoir des ennuis, elle est une véritable professionnelle dans le domaine. Que madame soit contente ou non de devoir partager sa chambre, elle n'aura pas le choix. Aussi simple que cela.

Quel dommage... On dirait que vous ne m'aimez plus mon colonel... Votre ignorance me touche éperdument...

Je ris de façon enfantine, mais quel ennui... Il fait exprès de ne pas me répondre... Je soupire longuement avant de continuer d'avancer sans un regard derrière. Je me dois d'arriver la première et de choisir la chambre qui me conviendra le mieux. Il doit bien y avoir une clé sur la porte, non ? Et puis, j'ai ma petite vengeance personnelle à préparer. Ce n'est pas rien tout de même ! Alors... laquelle choisir ?

Et évidemment. Bien conscient de la stupidité de la situation, le colonel allait évidemment refuser la proposition de Jamy. Une vraie galère. Bon, après, il n'allait pas supplier non plus. Déjà que c'était une situation embarrassante pour les marines, il n'allait pas pousser plus que ça et aller donc répondre très docilement.

"- A vos ordres Colonel. "

Tant pis. Il allait juste faire demi-tour, récupérer son sac et se diriger vers la première chambre venu, histoire de ne plus entendre parler de tout ça. Il devait se préparer pour la mission, c'était ça l'important. Il n'avait pas pas été sur le terrain depuis un très long moment et il n'allait pas rater son retour aux affaires pour quelque chose d'aussi futile.

Les chambres étaient en soit très sommaire mais faisait l'affaire. Elles étaient toutes composés de deux lits, deux tables de chevets, une toute petite salle de bain ou une douche et un WC se collait et fin de l'histoire. C'était un environnement militaire standard et à vrai dire, ça faisait même un peu bizarre au commandant qui avait prit l'habitude des bâtiments plutôt inspiré par Wano Kuni, avec des inspirations plus samurai. Mais c'était pas plus mal au final, ça lui faisait voir de nouveau un peu autre chose. Il allait donc rapidement se coucher pour se reposer un peu en attendant l'heure du repas. En sortant évidemment un bon livre. Il avait choisit l'art de la stratégie naval par Jack Wagner. Un ancien général très connu pour ses victoires navales.

Mais bref, quelques heures plus tard, l'heure de manger était enfin arriver. En espérant qu'il ne recroiserait pas la jeune femme de tout à l'heure. Il n'avait vraiment pas envie d'avoir des problèmes ...

L'heure du soupé approche et je n'ai aucune envie de rejoindre les autres. Alors que je pensais pouvoir être seule dans une chambre, il fallait que l'un des marines trouvent un moyen de récupérer une seconde clé... Quel ennui... D'un côté je n'ai pas non plus l'envie de rester dans la même pièce que mon colocataire imposé. Je décide donc de faire le pas et de prendre congé d'ici.

Une fois en haut des escaliers, je constate que d'autres sont déjà là à picoler et à manger à en avoir la bedaine pleine. Triste tableau...  Une ambiance peu intéressante de mon point de vue.

Hey ! Camélia ! Vient donc t'attabler avec nous !

S'enthousiasme l'un de ses ivrognes répugnant et empestant l'alcool à trois mètres de lui. Je ne prête même pas attention et me pose en face du type de tout à l'heure. Enfin, pas vraiment en face, je garde tout de même mes distances en me mettant à l'autre bout de la table. Une grande déception pour le camarade précédent qui m'appelait et dont j'ai préféré ignorer tout ce tapage sonore.

Monsieur, madame, pour ce soir nous vous proposons notre somptueux velouté de courge et butternut, ainsi qu'un succulent morceau de volaille beignant dans sa sauce "d'or". Le tout accompagné d'une succulente tartine au blé complet et légèrement beurrée. Nous mettons à disposition de la salade, ainsi que son condiment pour l'assaisonnement ! Pour les gourmands et s'il vous reste de la place nous vous proposons également en dessert notre spécialité de chocolat chaud marshmallow couplé à notre cookie maison.

J'appose mon coude sur la table et me désintéresse de tout ce tartafouin. Je ne me force même pas à poser mon regard ou à jeter un coup d'œil dans la direction de ce serveur de bas étage.

Faites ce que vous avez à faire...

Finissais-je par répondre de mon côté. Il ne peut tout simplement pas dire que nous allons manger de la soupe, un morceau de pain gras, du poulet frit et un chocolat chaud avec un cookie ? Pourquoi faut-il que tout les serveurs, barmans ou traiteurs se la jouent comme ça avec un discours préparé qui n'attire personne ? C'est à la limite de se foutre de la gueule du monde quand même !

Il ne m'a fallut que dix minutes pour commencer à m'agacer en présence de la jolie troupe - "mes camarades" - et du blabla interminable de ce faux gentleman. Je soupire avant de poser mon front contre la table, désespérée... Je veux partir d'ici, pourquoi on m'a affilié à une escapade pareil ? Puis, en bougeant ma tête vers la droite - toujours colée à la table - je croise le regard du "chevalier servant".

J'ai dit quelque chose de mal ?

Dans une situation comme celle-ci, je me sens jugée de tout le monde. Le moindre regard indiscret peut très vite me faire monter dans les tours.