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[Quête] Episode 1 : Il faut sauver le soldat Tom !

Jack ouvrit subitement les yeux et hurla en se redressant :

«  MON KATANA ? ! NON ! »

Plusieurs membres de l’équipage se précipitèrent dans sa cabine, alertés par les cris qui émanaient de cette pièce !

« JACK ?! Il se passe quoi ?! »

« Mon katana ?! Je l’ai oublié là-bas !!! Faut faire demi-tour ! »

« Quoi ?! Ton katana ? Il a quoi de particulier ton katana ? Mais tu sais au moins que nous sommes à plusieurs jours de navigation depuis notre départ de Rokade ! »

« Mais ? Il était tout neuf, il m'a couté une blinde ! J'étais si proche de le maitriser en plus ! »

John entra à son tour dans la pièce en demandant aux autres de regagner leurs postes.

« Jack, promis ! On te retrouvera une nouvelle lame dès qu’on le pourra !  Pendant que tu te reposais pour regagner des forces, j’ai reçu un message du QG ! Premièrement ils nous félicitent pour l ’élimination du capitaine Shark, Eduardo me fait passer le message qu’il n’a jamais douté un seul instant de tes capacités ! Autre chose, nous avons une nouvelle mission en cours, de la plus haute priorité ! »

« Hein comment ça ?! Je n’ai même pas la possibilité de pouvoir profiter de ma récompense pour m’acheter du matos supplémentaire et boire du bon rhum ? C’est quoi cette connerie de mission prioritaire ?! Je demanderais une compensation pour la gène occasionnée. »

« Alors, je te fais la version courte, un de nos navires, transportant une cargaison de très haute valeur, a totalement disparu. Je n’ai jamais entendu le boss aussi stressé, je ne sais pas de quoi il s’agit exactement, mais cela semble lui porter à cœur. Une caravelle se dirige vers nous pour nous fournir de l’équipement, récupérer notre cadavre et avoir les dernières instructions, voilà je pense avoir fait le tour ! »

« Hum… je sens que cette mission va être particulièrement chiante. Si cela se trouve, votre capitaine est partie avec le butin pour couler des jours heureux. Ou bien il est au fond de l’océan, en bouffant les coraux par la racine. »

« Nous allons rapidement être fixés Jack, pas la peine de te faire du mauvais sang. Tu as encore besoin de repos pour totalement récupérer de tes blessures. »

John voyait cette nouvelle comme un cadeau des dieux, cela tombait au meilleur moment possible. Si jamais il parvenait à mettre la main sur son navire, Eduardo n’aurait d’autres choix que de le promouvoir. Finalement miser sa carrière sur Skellington avait été sa meilleure idée depuis qu’il était rentré dans l’organisation de Medelin.
D’après les directives données par le patron, il ne devait plus être très loin du lieu de rencontre avec le second équipage.

***

Une fois l’échange de marchandises effectuées et les formalités accomplies avec l’équipage de la caravelle, Mavrick s’empressa de rejoindre ses quartiers pour étudier les différentes cartes fournies. Elles représentaient les voies maritimes qui utilisaient par le navire de contrebande, et commencèrent alors pour lui un long travail d’analyse. Environ trois heures plus tard, il était parvenu à cibler une zone en particulier, mais son hypothèse ne lui plaisait absolument pas, bien au contraire.
Il s’agissait d’un des rares tronçons empruntant obligatoirement un axe hautement sensible pour les contrebandiers, car le risque était important de croiser la Marine à ce moment-là. Le risque de piraterie était quasi nul dans cet endroit, voir inexistant, car le QG de la Marine de South Blue ne se trouvait qu’à une journée de navigation. John décida de revoir ses calculs une nouvelle fois, peut-être était-il passé à côté d’un détail important.

« Merde.. Merde et Merde ! »

La nuit était quasiment tombée, le navire se dirigeait vers la zone de recherche sans plus d’information, les marins commençaient à se poser des questions. Le capitaine n’étant toujours pas sorti de sa cabine depuis maintenant cinq heures…

Mavrick était épuisé et surtout totalement désemparé, se prenant la tête dans les mains, la sueur dégoulinant de son front. Il n’avait d’autres choix que d’annoncer la mauvaise nouvelle à l’équipage. Réunissant donc l’ensemble de ses hommes à l’exception de Skellington, il détailla donc dans quelle merde ils se trouvaient, et surtout la suite qui n’allait pas plaire à tout le monde.

« Bon les gars, voilà que vous êtes au fait de la situation, maintenant, j’ai besoin de valider mon hypothèse.. Pour ça nous allons faire cap sur le QG de la Marine… »

« Quoi ?! »

« Mais t’es devenu fou ? »

Un brouhaha général s’empara du pont et John n’arrivait pas à faire rétablir le silence malgré ses appels au calme.

« C’est quoi ce raffut ici ?! Il y’a une baston en cours sans moi ?! »

Jack venait de faire son entrée, sa simple présence avait eu plus de résultats pour rétablir le silence que tout ce qu’avait entrepris jusqu’à présent Mavrick. Une fois de plus, le colosse était tombé à point nommé ! Rebelote pour John qui expliqua dans les grandes lignes ses conclusions et son besoin de pouvoir inspecter le QG à la recherche du navire de Medelin.

« Tout ça pour ça ?! C’est quoi le souci ? On va rester hors de portée, en observant une île à la longue vue ?! »

« Oui, mais Jack, ils ont de quoi raser une île là-bas, si jamais nous sommes repérés, nous finirons capturés à coup sûr ! »

« Hum.. Pas de panique mesdames ! Je fais confiance en John, il n’est pas du genre à commettre des imprudences, n’est-ce pas ?! Sur ce, je retourne me coucher, réveiller moi uniquement si cela se castagne, bonne nuit ! »

***


Jack, avait profité de son repos pour se remettre de ses nombreuses blessures. Enfin du moins c’est ce qu’il disait à qui voulait l’entendre. Il n’avait qu’une seule envie, c’était de se remettre à l’entrainement, récupérant une arme dans le stock disponible. Il rangea sa fierté de côté et demanda à l’un des hommes de Vasquez de lui enseigner les rudiments du combat au sabre. La priorité était déjà de lui apprendre les postures de combats qu’elles soient offensives ou défensives pour partir sur des bases saines. Cette première étape s’annonçait déjà bien complexe pour le pirate, lui qui avait toujours fait les choses au feeling sans aucun cadre qui se retrouvait à devoir écouter et obéir s’il voulait progresser. Son combat contre Tyrius avait été un parfait exemple des limites, il avait beau être un énorme bœuf sur le plan physique, capable de briser la pierre avec son poing, il n’en restait pas moins un combattant très limité. Jack savait que s’il voulait survivre sur le Grand Line, il fallait qu’il devienne avant tout un redoutable combattant, armes en main.

Les jours défilés et la pression étaient totalement retombés sur le navire, tous faisaient confiance en Jack. Ce qui permettait à John de pouvoir se faire oublier et vaquer à ses occupations. Toutefois, il en était intiment convaincu, Eduardo lui demanderait de faire son possible pour récupérer cette cargaison. Même si cette dernière était entreposée au cœur du QG de la Marine, il n’était pas près de retrouver un sommeil calme et apaisé. Comment annoncer aux gars, « bon, nous allons maintenant prendre d’assaut la place forte de la Marine sur South Blue, pas d’inquiétude, je gère… »

« Putain, comment je vais pouvoir m’en sortir cette fois-ci ?!  Je vais en toucher deux mots à Jack, s’il est de mon côté, les hommes suivront peut-être…»

Sa dépendance à Skellington se faisait de plus en plus grande, à la base c’était lui qui devait profiter de leur partenariat. Au final il se retrouvait totalement dépendant de lui, et cet électron libre était en mesure de lui fausser compagnie à n’importe quel moment, ou bien crever en faisant n’importe quoi comme à son habitude. Un souci de plus qui se rajoutait à la liste déjà bien fournie.


***

Le jour tant attendu ou tant redouté en fonction de chacun arriva finalement. John était sur le pont déjà équipé de sa longue-vue pour être le plus réactif possible. Au loin se dessine l’île, qui servait de QG de la Marine, véritable forteresse imprenable pour le commun des mortels. C’était aussi là que résidait le redoutable contre-amiral Sierra, l’homme qui commandait l’ensemble des troupes sur South Blue.
La tension à bord était palpable, la moindre erreur pouvait conduire cette mission de repérage droit dans le mur.

« Nous devons encore nous approcher, je suis incapable de distinguer quoique ce soit à cette distance. »

L’avancer se faisait dans le plus grand des silences, seul Jack semblait totalement indifférent à ce qu’il se passait. Il sollicitait sans arrêt les hommes pour s’entrainer avec son foutu sabre, ce type était vraiment une anomalie.
Mavrick avait déployé plusieurs hommes à chaque coin du navire équipés eux aussi de longue-vue pour scruter l’arrivée d’un potentiel bâtiment de guerre.
Ils allaient bientôt entrer dans les eaux réservées exclusivement à la Marine et c’est là que les choses allaient véritablement devenir compliquées !
Fort heureusement pour eux, pour le moment, la fourmilière semblait endormie, mis à part de rares navettes qui passaient au loin, aucun signal menaçant.

***

« Nous y sommes !! Repliez les voiles et priez ! »

Ils étaient déjà depuis deux bonnes heures dans les eaux interdites. L’activité maritime était toujours aussi calme, c’était maintenant à John de jouer. Il scruta attentivement l’île à la recherche du fameux navire.
Les minutes passaient et toujours rien, chaque seconde était une seconde de trop. L’équipage était sur les nerfs, ils attendaient qu’une seule chose, le signal pour virer de bord et se mettre hors de portée de la Marine. Même Jack stoppa ses occupations pour se positionner près de John, les mains sur les hanches il attendait lui aussi.

« C’est bon ! Mon intuition était la bonne ! Il est bien là-bas, fait chier… Allez, on bouge ! Mettons-nous hors de danger ! Jack vient avec moi !»

Les deux hommes entrèrent dans la cabine du chef des contrebandiers, en plein milieu de celle-ci était positionné une table. Sur laquelle étaient placés en évidence un escargophone et plusieurs feuilles remplies de notes.
« Je dois contacter le patron, fais comme chez toi, installe-toi.»

« Boss ? »

« Oui ? »

«Ici John Mavrick, j’ai retrouvé le l’Ange de la Fortune ! Mais j’ai une mauvaise nouvelle… »

«Laquelle ?... »

« Il est en ce moment au QG de South Blue, la Marine à mit la main dessus. »

« FAIT CHIER ! FAIT CHIER ET FAIT CHIER ! Bon, John on est dans la merde.. Cette cargaison est de la plus haute importance, il faut que tu fasses tout ton possible pour la récupérer. Je te fais confiance et tu as Jack avec toi, à vous deux vous allez forcément trouver un moyen. Je pense qu’un petit groupe aura plus de chance de réussite. Et la chance est avec vous, le Sous-Amiral Sierra est actuellement parti à la poursuite d’Hannibal et de son équipage. Tu es quelqu’un de très intelligent, c’est le moment de le prouver ! Bonne chance à vous  et doucement sur la destruction ! »

« Clac ! »

Jack éclata de rire, tandis que Mavrick s’écroulait dans sa chaise, le front dégoulinant de sueur, il prit sa tête entre ses mains.

« Je crois que ton patron souhaite se débarrasser de nous ! J’aime bien la castagne et je ne suis pas du genre à être frileux ! Mais je crois que cette fois, cela dépasse légèrement mes compétences, combien ils sont de bleus là-dedans ? ! »

« beaucoup trop Jack, beaucoup trop… »

Mavrick se replongea dans ses cartes maritimes à la recherche d’une quelconque solution. Il lui faudrait une armée pour prendre d’assaut frontalement une telle place forte. Et encore, pas sûr que cela suffise à venir à bout des défenses. il avait tout de même remarqué un détail très important, le navire était amarré à plusieurs centaines de mètres des principaux bâtiments. La zone semblait bien plus accessible et surtout à bonne distance de la flotte de guerre. Pendant que Jack se la coulait douce avec un verre de rhum à la main, le chef des contrebandiers se creuser les méninges pour trouver une solution. Une mission commando de nuit ? C’était pour le moment la chose la plus envisageable, mais le risque de se faire malgré tout repérer était grand. Il ne faudrait pas plus qu’une petite demi-heure après l’alerte pour avoir sur le dos les premiers navires de guerre. Non il fallait pouvoir s’approcher de façon plus discrète, peut être pas un flanc et ensuite continuer sa progression à pied ? Combien de temps faudrait-il ? Et surtout comment porter la cargaison sur une si longue distance ?

Il expliqua ses différentes pistes à  Skellington, qui semblait pas vraiment convaincu par l’idée de crapahuter à travers l’île avec des caisses sur le dos et des milliers de soldats à leurs trousses. En revanche, il était très favorable à une attaque éclair de nuit pour s’emparer du navire et mettre les voiles.

« Bon je vais prendre l’air moi, tu vas finir par te griller la cervelle mon pauvre ! Tu devrais prendre l’air avec moi. »

« Non c’est bon, j’ai besoin de calme ! Je vais trouver une solution j’en suis certain, j’y suis presque..»

« Comme tu veux ! »


La journée était déjà bien avancée, et une brise fraiche a balayé le pont du navire pour le plus grand plaisir du pirate. Il alla s’accouder au bastingage tribord du bateau pour finir tranquillement son verre en admirant l’horizon.

Le calme avant la tempête…*

« NAVIRE EN VUE À BÂBORD !! »

Annonça la vigie en pointant son doigt dans la direction annoncée. Jack jeta un regard curieux, après tout des bateaux sur la mer, ce n’était pas vraiment une surprise.

« IL S’AGIT D’UNE CARAVELLE DE LA MARINE ! »

A cette annonce, le timonier changea légèrement son cap pour éviter de croiser sa route, tout en ne faisant aucune manœuvre trop suspecte. Skellington continuait à regarder le navire au loin sans grand intérêt avant qu’une lumière éclaire son cerveau :

« NON ! ON VA DROIT DESSUS ! IMMÉDIATEMENT ! »


« Hein ?! Comment ça Jack ?! Tu as trop bu ?! »

« FAITES CE QUE JE DIS !  JOHN !! RAPPLIQUE IMMÉDIATEMENT ! »

Le contrebandier sorti de sa cabine en trombe imagine le pire, un cuirassé, les prenant en chasse.

« QUOI ?! NOUS SOMMES ATTAQUÉS ?! »

« Non ! C’est nous qui allons attaquer ! J’ai trouvé la solution à l’ensemble de tes problèmes. »

Il pointa du doigt le minuscule navire au loin

« Quoi ? Comment ça ?! »

« Nous allons nous faire passer pour un équipage de la Marine pour nous approcher du QG sans nous faire remarquer ! »

« Tu es sérieux ?! »

Mavrick resta quelques instants silencieux, cogitant sur la proposition de Jack.

« D’accord ! Faisons ça ! Brillante idée Jack, je compte sur toi pour la suite ! »
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Le navire des contrebandiers prit alors en chasse la caravelle de la Marine qui avançait à son rythme en direction du QG. Ils avaient une bonne marge de manœuvre pour pouvoir l’intercepter avant que celle-ci entre dans les eaux militaires. L’équipage n’était pas encore au fait des dernières directives données par Medelin. Mais personne ne broncha, après tout Jack semblait savoir ce qu’il faisait et John avait l’air tout aussi confiant.  
Il s’en pressa de réunir son bataillon de choc pour les mettre au parfum du déroulé des éventements à venir. Skellington était bien évidemment de la partie, il voulait d’ailleurs être le premier à aborder le navire ennemi. Les gars étaient remontés à bloc, la simple idée de pouvoir se battre au côté de lui, valait tous les discours possibles.
Toutefois, il ne pouvait pas se louper sur l’interception alors il fallait tout de même que John puisse planifier un minimum tout ça. Hors de question de rentrer dans le tas en faisant parler la poudre ou autre pour se retrouver avec un bateau hors d’usage et uniformes tachés de sang.
Décidant d’aller au plus simple, l’idée était de se mettre à porter de la caravelle pour l’attirer via des signaux de détresse. Si tout se passait comme prévu, l’effet de surprise permettrait d’éviter toute effusion inutile de sang et de pouvoir rapidement s’emparer du bateau.


***
La silhouette de la caravelle était devenue un navire parfaitement visible à l’œil nue à présent.
Pour renforcer leurs chances, ils décidèrent d’employer les grands moyens, en faisant bruler des palettes en bois sur le pont. Ce qui avait pour conséquence de dégager un immense nuage de fumée, jumelé à des signaux lumineux à l’aide d’un miroir. La Marine ne tarda pas à virer de bord pour leur prêter assistance.
Afin de produire davantage de fumée et surtout d’éviter que le feu devienne incontrôlable, John demande à ce qu’on l’éteigne sur le champ à l’aide d’eau de mer.
Seuls les marins étaient visibles, Jack et le reste des hommes se tenaient dissimuler dans la cale attendant le signal pour lancer l’offensive.


Les deux bateaux étaient sensiblement de la même taille et les soldats n’eurent aucune difficulté à s’arrimer au navire en détresse. A leur tête, un vieux lieutenant portant un monocle et affichant fièrement un placard de médailles hors norme. L’individu était d’une belle taille, et tout en longueur, se triturant ses favorites en évaluant la situation.

« Je suis le Commandant Laffite, hum … Vous semblez avoir un début d’incendie à bord. Je n’ai pas pour habitude d’aider les navires en détresse. Déclinez votre qualité et ce que vous transportez. »

Pendant que l’officier questionnait John, les soldats commençaient leur inspection sur le pont du navire. Rapidement la nature du feu intrigua un sergent, voyant dans celui-ci une origine volontaire, il commençait à se poser des questions.

De son côté John était de plus en plus mal à l’aise, il avait finalement reconnu son interlocuteur, c’était le commandant en charge des opérations lors de sa capture.

« Lieutenant, venez voir ici ! C’est louche tout ça ! »

« Comment ça louche ?! Vous restez là et ne tentez rien de farfelu ! »

Laffite se rendit sur le navire en détresse pour constater par lui-même qu’il s’agissait d’un feu de palette et non d’un véritable incendie.

« Mais qu’est-ce que vous manigancez ici ?! »
Mavrick lança le signal pour que Jack et ses hommes passent à l’action. De son côté, il s’empressa de se débarrasser des gardes qui veillaient sur lui.

« AUX ARMES ! C’EST UN PIÈGE ! »


Une quinzaine d’hommes en armes se jetèrent sur eux, avec à leur tête un immense gaillard. Totalement pris au dépourvu, les soldats eurent le plus grand mal à se rassembler pour organiser leur défense. L’ex-commandant pestiféra quand il reconnut Jack R. Skellington, le pirate qui avait donné tant de fil à retordre à ses anciens officiers. Il était d’ailleurs activement recherché depuis qu’il était parvenu à s’échapper de sa geôle, en laissant derrière lui plusieurs cadavres.

« TOI ! JE TE RECONNAIS !! MAUDIT SOIS-TU !  A CAUSE DE TOI J'AI PERDU MON GRADE DE COMMANDANT ! »


« Ah ?! »

Jack se retrouva dans le feu de l’action nez à nez avec l’officier, il avait encore en tête la douleur provoquée par son passage à tabac dans les cales de son navire. Ni une, ni deux, il lui rentra dedans comme l’aurait fait un taureau dans une arène. Le vieux chnoque était incontestablement un combattant d’expérience sabre en main, mais son âge d’or était derrière lui. Il n’avait plus la force physique pour encaisser le déferlement de coups envoyés par un immense gaillard de trois mètres de haut ! Le vent capricieux ne tarda pas à changer de sens, en envoyant dorénavant toute la fumée au milieu du champ de bataille.
Totalement désorientés, et sans commandement clair, les soldats se retrouvèrent rapidement livrés à eux même. Devenant des proies faciles pour les vétérans mercenaires, ils tombaient les uns après les autres à une vitesse affolante.

Jack comblait ses lacunes techniques au sabre grâce à sa force physique, obligeant son adversaire à reculer à chaque coup. Le vieillard était maintenant au cœur de la fumée, handicapé par sa vue, il ne parvenait plus à situer précisément où se trouvait le pirate. Sentant que la situation devenait critique pour lui, il s’empara de son pistolet qu’il braqua devant lui. Plusieurs fois, il faillit faire feu en voyant des ombres qui surgirent dans son champ de vision, pour disparaitre immédiatement après.

Laffite se retrouvait totalement isolé et désorienté à la merci de Jack, qui attendait le bon moment pour finir le duel.  
Un soldat percuta son officier par mégarde dans son dos, ce dernier pris de panique se retourna un bref instant pour voir ce qu’il se passait. C’était l’occasion qu’attendait Skellington qui surgit comme un boulet de canon de la fumée pour sauter sur son adversaire. Le lieutenant se remit en position une seconde trop tard, il appuya sur la détente, mais le projectile se perdit dans la fumée vers une destination inconnue. S’apercevant qu’il venait de manquer son tir et qu’il ne pouvait plus rien faire pour esquiver l’attaque qui lui était portée, le vieux soldat prit de plein fouet le poing du pirate dans la mâchoire. L’envoyant valdinguer à plusieurs mètres de-là comme un vulgaire chiffon.  

Son corps inerte était à présent étendu le long du bastingage, à son réveil, il aurait la désagréable surprise de remarquer l’absence de nombreuses dents en plus d’une mâchoire brisée.

La chute de leur commandant sonna la fin des hostilités pour les derniers récalcitrants. Mais la célébration de cette victoire devait attendre, pour le moment la priorité était de récupérer le maximum d ‘uniformes possibles pour se mettre en route vers le QG avec la caravelle. Une fois la fumée dissipée et tous les captifs solidement ligotés, Jack se mit en quête d’un uniforme à sa taille, mais malheureusement pour lui, aucun soldat n’avait son gabarit hors norme. Il décida alors en dernier recours d’explorer les entrailles de la caravelle à la recherche de quelque chose lui permettant de se faire passer pour un homme de la Marine.

Il n’eut pas longtemps à chercher avant de tomber sur une geôle bien remplie ! Là-dedans plusieurs hommes étaient mis aux fers, surement des pirates ou bandits locaux qui avaient eu le malheur de croiser la route du lieutenant.

Se plantant devant eux, Jack n’avait pas pensé à ce genre de détails dans son plan. Que faire d’eux maintenant ? Les balancer par-dessus bord ? Les laisser là-dedans ? Après tout, lui aussi avait connu cette situation quelque temps auparavant, par le même officier d’ailleurs. Il aurait bien voulu avoir un sauveur tombé du ciel à ce moment-là. Peut être que certains étaient en capacité de se montrer utile.


« Bien le bonjour les loosers, je suis Jack R. Skellington, capitaine pirate à ses heures perdues ! Vous ne m'avez pas l’air à votre aise là-dedans. Certains ici sont-ils en capacité de se rendre utile ? Si vous savez écouter les ordres et vous battre alors peut être j'ai un job pour vous. Sinon bonne journée ! »
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Après de longues et ennuyeuses journées de navigation. Les captifs que sont Tom et Alden ne réalisaient pas encore que cette journée allait être cruciale pour eux.

 La luminosité que pouvaient percevoir les captifs de par l’entrée de la cale commençait lentement à s’estomper. Tom ne put l'observer que d’un œil, étant déjà à moitié endormi, prêt à subir une énième journée de traversée vers son fâcheux destin. Cependant, ce repos fut de courte durée. En effet, car une soudaine agitation humaine au-dessus de leur tête vint les réveiller, se mettant alors tous à tenter d’observer ce qu’il se passait au-dessus de leurs têtes.

 Cette soudaine agitation laissa subitement place à des cris mêlés à divers coups de feu et choc métalliques. Quelque chose était en train de se produire et tout le monde ici en était conscient. Toutefois, la surprise laissa place à l’inquiétude. Tom et Alden se jetaient régulièrement quelques brefs coup d'œil comme pour essayer de voir si l’un arrivait à percevoir quelque chose avant l’autre. Quant aux autres ex-membres de l’équipage d’Alden, ceux-ci furent transférés dans une cellule mitoyenne à la nôtre, probablement pour rendre leur surveillance plus facile pour les marines. Ils étaient au nombre de 5. Certains avec les vêtements toujours tachés d’un sang séché traduisant de l’affrontement auquel ceux-ci ont dû faire face avant de se retrouver ici.

 Alden, affichant un sourire en coin, prit alors la parole, brisant ce long silence présent dans la cale depuis le début de ces hostilités.

“Tenez vous prêts les gars, avec un peu de chance, ces cris seront peut-être le symbole de notre liberté.”

 Un simple discours visant à donner espoir autant aux autres qu’à lui-même, avide de liberté et de revanche.

 Tom, quant à lui, se contenta simplement d’écouter en silence. Se posant de multiples questions quant à l’origine de ce probable chaos présent sur le pont de ce vaisseau.

 Ces nombreux jours de captivités, bien que synonyme d’un avenir terne pour le jeune pirate, avaient néanmoins eu quelques aspects positifs pour lui. Cette longue période de captivité, accompagné de ces pirates trahis avait fini par apaiser son esprit, finissant même par attirer de la sympathie mutuelle entre lui et ces anciens forbans. Ceux-ci avaient ce rêve en commun, cet objectif les ayant liés tant bien que mal : la liberté.

 C’est alors que toute cette agitation se stoppa net. Les bruits de fracas et autres détonations laissèrent place à d’inquiétants cris de victoire. Inquiétant car laissant ces prisonniers dans une situation de totale incertitude. Allaient-ils être tués ? Libérés ? Pris en otage ? Personne ne le savait ici bas.

 Les minutes passèrent, laissant entendre de nombreuses voix bien différentes de celles entendues durant la traversée. La marine avait perdu, celà ne faisait plus aucun doute. C’est à ce moment-là qu’un homme, que dis-je, un colosse s’approcha finalement de nos cellules miteuses. D’une voix forte et pleine d’assurance, celui-ci nous fit une proposition bien difficile à refuser : les rejoindre ou pourrir ici. Le choix était assez vite fait autant pour Tom que pour ses compagnons d’infortune.

“En voilà une proposition difficile à refuser Jack Skellington. Nous ne sommes que de simples pirates égarés, cherchant à tout prix à retrouver notre liberté.”

Ces simples paroles prononcées par l’ivrogne furent suivies par une vague d’acquiescement de la part de ses congénères prisonniers, prêts à toute concession dans le but de se libérer de ces chaînes.

"J'espère simplement que ces raclures ont souffert avant de mourir.”

Prononça l’un des pirates, désormais rassuré par la tournure des événements.

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« J'espère simplement que ces raclures ont souffert avant de mourir. »


« Hum, nous avons d’autres priorités en ce moment que de s’amuser à torturer la bleusaille de la Marine. »

Jack étudia rapidement le cadenas qui entravait la porte en tirant dessus à plusieurs reprises, mais sans grand résultat. Regardant autour de lui en quête d’un objet permettant l’ouverture de la geôle, il tomba sur une barre en acier entreposée dans un coin de la pièce.

Employant sa force surhumaine, il réussit à faire céder le verrou sans mal.

« Bon voyons voir ce que nous avons ici ?! »

En présence de plusieurs contrebandiers, dont John, Skellington passa en revue les nouvelles troupes mises à dispositions.

« De simples pirates égarés… ma foi, qu’est ce que tu en penses John ? »

Mavrick se pinçait les lèvres à l’aide de ses doigts. Il avait une sainte horreur de ce genre de petit imprévue capable de vous remettre en question tout votre plan. Il fit signe à Jack de venir avec lui pour se mettre à l’écart des oreilles indiscrètes.


« Le souci c’est que nous avons un paquet de soldats là-haut captif, je suis un contrebandier pas un assassin. Je ne vais pas passer par m’amuser à transformer le pont en abattoir à ciel ouvert. Nous ne pouvons pas non plus les transborder sur notre navire, cela reste des putains de pirates, aussi mauvais soient-ils. »

« Tu veux qu’on les balance par-dessus bord ? Même si je trouve ça pas tellement réglo, je peux le faire. »

« Je ne sais pas Jack… Je ne sais pas.. »

« Sinon, ils peuvent toujours être utiles vivant après tout. Nous avons plusieurs gars à nous blessés suite à l’affrontement avec la Marine. Déjà que la balance ne penche pas du tout en notre faveur… Au pire des cas ils serviront de chair à canon, on les foutra en première ligne devant les soldats. »

« Hum… Ouais, de toute façon ils n’ont pas l’air très dégourdis, ni foncièrement dangereux. »

« De toute façon, aux moindres soucis, ils entendront parler du père Skellington. Après un ou deux exemples, généralement ils perdent toute envie de rébellion. »

Les deux hommes retournèrent auprès des captifs toujours dans leur geôle, sous la surveillance du commando de contrebandier.

« Bons messieurs, félicitations, vous venez de rejoindre nos rangs ! Toutefois, avant toute chose et pour éviter tout malentendu. Nous sommes le Cartel de Medellín, et nous allons droit sur le QG de South Blue pour récupérer notre marchandise. »

« Alors les pleutres, les manchots, et j’en passe, libre à vous de prendre la barque de secours et de ramer jusqu’à l’ile la plus proche ! Pour le reste, si vous survivez à cette mission, vous avez la possibilité de vous remplir les poches comme jamais. »

John fit signe à l’un de ses hommes de prendre en charge les captifs pour les amenés au pont supérieur pour qu’ils puissent revêtir les uniformes de la Marine.

Une autre équipe se chargeait de descendre les prisonniers pour les entasser dans la petite geôle. Trainant au passage le lieutenant en sous-vêtement qui était toujours inconscient.


« L’un des mecs avec sa tronche tous en long à l’air de savoir aligner plusieurs mots à suivre pour faire une phrase. Il est de la même taille que le lieutenant, je pense que nous tenons notre premier rôle. »

« De toute façon, nous allons faire illusion jusqu’à notre arrivée sur l’ile. Ensuite, le subterfuge ne tiendra pas cinq minutes montre en main. Quant à toi ? Qu’est-ce qu’on va bien faire de toi ? Quelle idée de faire trois mètres de haut ! »

« Je peux toujours jouer le rôle d’un prisonnier.. »

Jack ramassa une paire de menottes au sol et demanda à John d’entraver ses poignets. D’un coup sec il brisa ses liens sans la moindre difficulté.

« Voilà, je préfère de toute façon rester dans mes vêtements, je déteste les uniformes. »

Suite à ça, Skellington se dirigea vers celui qui allait être leur officier au moment de l’intrusion sur l’ile militaire.

« Nous t’offrons une promotion en or, te voilà bombardé lieutenant ! Tu vas avoir un rôle important dans notre mission, j’espère que tu as quelques talents d’acteurs ? De toute façon, ta vie va en dépendre rapidement. Car nous allons nous être retrouvés au milieu de centaines voir de milliers de soldats. C’est quoi ton nom au fait ? Et d’où viens-tu ? »

Le navire filé toutes voiles dehors en direction du QG, il ne lui faudrait pas plus d'une journée de mer pour avoir l'île en vue.
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Suite à notre décision unanime de rejoindre ce groupe à qui l’on doit notre nouvelle liberté, le colosse dénommé Jack s’approcha de la porte de notre cellule. Scrutant le verrou quelque peu rudimentaire durant quelques secondes avant de venir user de sa force brute afin de le faire sauter. Tom et ses compagnons ne purent qu’être stupéfaits face à cette démonstration de force. Ce n’est pas le premier pirate venu qui serait capable d’une telle prouesse.

 Une fois la cage ouverte, celui-ci nous passa rapidement en revue avant de venir s’isoler avec l’un de ses compagnons. Ces anciens captifs observèrent la scène sans bruit, attendant d’en savoir plus sur leur nouvelle affectation.

 Après seulement quelques minutes, l’acolyte de Jack vint se présenter à nous. Ce groupe n’était pas un simple équipage pirate donc, ceux-ci faisaient partie d’un cartel dont Tom n’avait jamais entendu parler contrairement à ses compagnons, semblant surpris d’entendre cette nouvelle.Hormis cette histoire de cartel, ce qui intrigua Tom fut leur objectif actuel : le QG de la marine. Toutefois, l’ivrogne choisit de se taire pour le moment, attendant d’avoir plus d’informations.

 C’est alors que ces hommes de cartel vinrent les libérer de leurs chaînes. Après quelques mouvements d’échauffement et une difficulté palpable pour se relever, de par leurs membres totalement engourdis par ces jours de traversée dans la même posture, ceux-ci sortirent enfin de cette immonde geole.

 Tom et Alden, restant côte à côte même une fois sortis s’échangèrent quelques discrets commentaires concernant ce retournement de situation inespéré dans la vie de ces pirates.

“Aider un cartel pour retrouver la liberté ? Je ne sais pas ce que tu en penses Tom, mais je trouve que nous nous en sortons plutôt bien.”

“Ne te réjouis pas trop vite Alden. Tu as bien entendu ? Ces fous se dirigent tout droit vers le QG de la marine. J'espère qu’ils ont bien préparés leur coup. Sinon, nous retrouverons bien vite le chemin vers cette cellule, voire pire.”

En effet, bien que reconnaissant envers Jack et ses accompagnateurs, Tom ne pouvait s’empêcher d'appréhender cet objectif.

“Possible. Mais n’oublie pas une chose : sans eux, notre destin ne serait plus entre nos mains actuellement. En tout cas, moi et mes hommes ne comptons pas nous faire la malle à la première occasion. Je suis un homme d’honneur et j’entend bien respecter ma part du marché. Après tout, si ce plan réussit, nous en sortirons gagnant à tous les points.”

L’optimisme d’Alden avait pour effet de canaliser Tom, bien plus méfiant de nature. Cependant, le balafré n’avait pas tort. A eux de faire en sorte de ne pas tomber dans les mains de la marine à nouveau et à eux d’en sortir libres, potentiellement riches et prêts à retrouver leur vie d’antan.

“Tu as raison. En tout cas, j’ai hâte de connaître leur plan pour ne pas se faire immédiatement massacrer par la marine.”

 Une fois tous sur le pont, pouvant à nouveau profiter de l’air marin et de la vue de ce ciel assombri, ces anciens captifs se mirent à observer les restes de cet affrontement traduit par de nombreux corps gisant encore au sol.

 C’est à ce moment que ce cher Skellington se présenta à nouveau face à Tom, lui indiquant sa “promotion”. Ce à quoi Tom ne put s'empêcher de rire, à la fois surpris et amusé de la situation. C’était donc ça leur fameux plan ? Se déguiser en marines afin de s’approcher de la base sans encombre.

“Je ne sais pas si ce plan relève de la folie ou du pur génie.”

 L’ivrogne se saisit alors de cet uniforme appartenant à ce détestable moustachu. Quelle ironie.

“Je ferais de mon mieux dans ce cas.”

 Le colosse s’interrogea finalement sur l’identité du vagabond, ce à quoi, tout en enfilant ses nouveaux vêtements, celui-ci répondit brièvement.

“Je m’appelle Tom Woods, pirate originaire d’East Blue. A ce sujet, les marchandises présentes dans la cale sont ma propriété et également la raison pour laquelle je me suis retrouvé ici. Je vous demande simplement de ne pas y toucher pour le moment. Mais si votre opération réussit, nous pourrons discuter de la cession de ces biens au profit de votre cartel contre une petite compensation financière.”

 L’ivrogne, ayant absolument tout perdu, n'avait en réalité que peu d’intérêt pour ces marchandises désormais. Etant incapable de les transporter ni de les revendre. Le vagabond espérait bien profiter de cette opportunité pour s’en débarrasser.

 Pendant que les deux bagarreurs échangeaient, Alden, fraîchement déguisé en simple soldat, se permit alors d’arpenter à nouveau la cale de ce navire. Celui-ci recherchait activement le seul bien ayant la moindre valeur pour lui : son sabre lâchement confisqué par Laffite lors de sa capture. En effet, Alden était un sabreur. Pas le plus doué de tous, cependant, les années d’utilisation lui ont permis d’acquérir une posture et des mouvements tout à fait corrects voir spectaculaires face à un simple soldat de la marine.

 C’est alors qu’un fracas vient l'interpeller, forçant le balafré à se retourner et à interrompre ses recherches. En se retournant, le pirate se retrouva nez à nez avec l’homme semblant commander cet équipage au même titre que Jack.

“C’est ça que tu cherches ?”

Cet homme pointa alors du doigt le sabre d’alden, déposé sur le sol et étant à l’origine de ce précédent bruit ayant interpellé Alden. Celui-ci s’empressa de le ramasser.

“C’est exact, j'espérais que ces enfoirés ne l’aient pas jeté à la mer. Merci.”

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Jack garder un œil sur les anciens captifs de la Marine qui prenaient petit à petit leurs marques sur le navire. La totalité de l’équipage était à présent revêtue d’un uniforme de la Marine, malgré quelques bizarreries, dans l’ensemble était plutôt convainquant au premier coup d’œil. Le navire initial des contrebandiers avait quant à lui pris la route du retour. Embarquant à bord, le strict minimum d'hommes nécessaire pour son bon fonctionnement. Mais aussi le cadavre de feu le capitaine Shark qui commençait à sentir les pieds pourrit.

Revenant à la discussion entrepris avec son interlocuteur, Skellington acquiesça de la tête. A titre personnel, il en avait strictement rien à foutre de la marchandise de l’officier par intérim. Il envoya une petite tape amicale sur l’épaule de Tom, ce dernier sans doute surpris par la force physique de Jack fit quelques pas de côté avant de se repositionner devant lui.

«  Paul d’East Blue c’est bien ça ? ! Ne t’inquiète pas pour l’argent, le Cartel en a tellement qu’il manque de place pour le stocker ! Toutefois, tu as la tête de quelqu’un qui à soif ?! Tiens ne bouges pas !  »

Le pirate s’éclipsa quelques instants avant de revenir avec une bouteille de rhum à la main ainsi que deux verres.

« Tiens Paul, bon ce n’est pas le meilleur cru de l’année, mais cela fait se laisse boire sans broncher. »

Le colosse servit un verre plutôt copieux à Wood, et il trinquèrent ensemble au nom de la liberté ! Tandis que Jack prenait son temps pour profiter du breuvage, son compagnon de boisson enfila le verre cul sec.

« Non de dieu ! Tu as une sacrée descente mon gars, je n’aimerais pas la monter à vélo celle-là ! Bon je pense que je vais te laisser la bouteille, tu en feras meilleur usage que moi. Mais doucement tout de même sur la picole, nous avons besoin d’un lieutenant d’attaque demain, pas d’une éponge ! Sur ce, je dois m’éclipser, pas mal de choses encore à régler avec John pour les préparatifs de demain. Je vous conseille de bien vous reposer toi et tes gars, il risque d’avoir un peu de grabuge si tu vois ce que je veux dire. »

Skellington regagna le compartiment du lieutenant où était à présent John, qui comme à son habitude avait le nez plongé dans un amoncèlement de cartes et de notes.

« Cela raconte quoi ici ?! »

«  Que tu dois être bien la seule personne au monde à ne pas te tracasser pour l’opération de demain. Comment fais-tu ? »

«  Je ne sais pas, je pense que je reste toujours confiant ! Je suis passé tellement de fois proche de la mort. Que j’en suis venu à la conclusion qu’elle ne m’aime pas !  Ne te fais pas de bile, ces bons à rien de la Marine n’y verront que du feu ! Il suffit de voir le tas d’andouilles que nous avons dans la cale. Pas de quoi s’affoler.»

Jack se releva après un bref au revoir et se dirigea dans sa cabine exigüe, pas du tout adaptée pour quelqu’un de son gabarit. Mais faute de mieux, il passerait la nuit ici !

***
Le lendemain matin, dès les premiers rayons de soleil, Skellington fut l’un des premiers à mettre le nez dehors. Il avait l’impression d’être l’un des rares à avoir passé une nuit acceptable parmi les membres d’équipages. Pour qui ? Pour quoi ? Aucune idée, mais ils affichaient pour beaucoup une vilaine tronche.

D’après les estimations de John, ils ne tarderaient pas à entrer dans les eaux réservées à la Marine. À partir de ce moment, il faudrait la jouer fine, jusqu’à pouvoir poser le pied sur l’île. Le risque de croiser d’autres bâtiments de guerre était en effet très élevé. Et ce serait rudement con de tout faire capoter si près du but.

Jack décida qu’il était temps pour lui de se mettre à l’abri des regards. Mais avant, il voulait savoir où se trouvait ce foutu lieutenant, il ne l’avait toujours pas vu de la matinée. Se dirigeant vers la cale du navire, il gueula un coup :

« LIEUTENANT MAUL T’ES Où ? NE ME FAIS PAS LE COUP DE LA MALADIE HEIN ?! J'ESPERE QUE TU N'ES PAS ETALE DANS TON VOMIS ? »
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Le colosse dénommé Jack, rappelant une nouvelle fois la grande richesse du cartel, vint réconforter l’ivrogne dans cette promesse d’une belle récompense en cas de succès. Cependant, visiblement peu intéressé par ces sujets, Skellington dégaina une bouteille de rhum. Voyant cette denrée si chère aux yeux de Tom surgir face à lui laissa échapper un sourire sur son visage. Après tout, le vagabond n’avait pas eu l’opportunité de relâcher la pression avec un bon rhum depuis sa capture il y a maintenant plusieurs jours.

 A peine son verre servi, l’ivrogne l’ingurgita d’une traite comme un vulgaire verre d’eau. Après tout, celui-ci était un habitué des tavernes, ces années de beuverie lui ont forgé une descente digne des plus grands. Jack, visiblement impressionné, lui légua finalement cette bouteille avant de laisser l’ivrogne seul avec sa récompense.

 Après quelques minutes, seul avec sa bouteille sur le pont, admirant l'horizon, Alden finit par rejoindre Tom, le sortant de ses pensées.

“Tu t’es assez vite acclimaté à l’ambiance à bord à ce que je vois.”

L’ivrogne, tout en tendant sa bouteille à moitié vide vers son compagnon lui répondit évasivement.

“C’est vrai, ces membres du cartel sont plutôt amicaux avec nous. Après tout, nous avons tous le même objectif désormais. Le seul qui sort du lot est ce fameux jack, un sacré spécimen. Sa force à l’air d’une toute autre catégorie que la nôtre.”

“Possible, après tout, ils ne seraient jamais venus jusqu’ici sans un atout supplémentaire dans leur manche. Ce cartel est assez réputé sur ces mers alors pouvoir recruter de tels gaillards ne me surprend pas.”

“Tu avais déjà entendu parler d’eux ?”

“Seulement de nom, de ce que j’en sais, leur boss agit dans l’ombre, laissant ses sbires comme Jack faire tout le boulot à sa place.”

“Je vois.”

“Enfin bon, toutes ces discussions pourront attendre. Ce soir c’est la fête. Tâchons d’en profiter au mieux, demain sera probablement très éprouvant pour nous tous.”

 Les deux pirates décidèrent donc de se joindre aux autres, festoyant sur le pont. Les verres mêlés aux chants et aux rires se poursuivirent de nombreuses heures. Heureusement pour Tom, ces réserves d’alcool étant trop peu importantes pour lui, celui-ci a pu garder un minimum de contrôle sur ses actes, se contentant simplement de chanter et faire beaucoup trop de bruit.

 Le seul dérapage notable fut la descente de Tom dans la cale, se permettant de provoquer et d’insulter ces marines captifs à leur tour. L’ivrogne était de retour, cependant, heureusement pour ces prisonniers, les barreaux empêchaient tout débordement du côté de Tom. Après de longues minutes probablement insoutenables pour les marines, le vagabond finit par s’effondrer au sol, une bouteille vide à la main avant de venir s’assoupir presque instantanément.

 Malheureusement pour lui, la lumière du soleil pointa le bout de son nez bien trop rapidement au goût de Tom, grimaçant à la vue de cette éblouissante luminosité ayant atteint son visage. L’ivrogne plaça alors son manteau sur sa tête afin de couvrir cette désagréable lumière avant de se rendormir quelques heures à peine. Malheureusement pour lui et s’ajoutant aux désagréments du jour, ce colosse de Skellington débarqua bruyamment dans la cale, l’interpelant et le poussant donc à se lever péniblement.

“Pas la peine de crier dès le matin Jack, tes simples bruits de pas suffisaient.”

 Ayant finalement rejoint son collègue le colosse, Tom rejoint le pont péniblement. Le réveil fut difficile pour l’ivrogne se tenant la tête quelques minutes, le temps que son corps se réveille correctement.

 Après quelques minutes sur le pont en compagnie de la totalité de cet équipage factice de la marine, Tom retrouva totalement ses esprits. Sa capacité à récupérer d’une gueule de bois était à la hauteur de son alcoolisme : impressionnante. Le co-dirigeant de cet équipage dont Tom n’avait d’ailleurs toujours pas saisi le nom, se permit de nous rappeler le plan dans un grand discours que le vagabond n'écoutait que d’une oreille. Tom avait conscience de son rôle dans cette future opération, cependant, il ne pensait pas avoir besoin qu’on lui rabâche ce plan simpliste une nouvelle fois, sachant pertinemment que les choses tourneront bien vite à l’affrontement.

 La journée se poursuivit tranquillement. Le QG était très proche désormais. Tout ce beau monde allait bientôt entrer en action. Certains étaient nerveux, d’autres impatients. La seule chose dont Tom pouvait être certain était que ces hommes ne verront probablement pas tous le soleil se coucher ce soir.

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Au loin commençaient à se dessiner les contours des bâtiments ornant le QG de South Blue. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de l’île, Jack avait la désagréable sensation de rapetisser. Les différents édifices qui composaient cette place forte étaient absolument colossaux. Il se tourna vers John pour lui faire part de ses impressions :

« Bon, je te l’accorde, vue d’ici, c’est tout de même impressionnant. »

Autre détail que ne tarda pas à remarquer le pirate, c’était la multitude de bâtiments de guerre qui voguaient aux alentours. Dans cette masse de mâts et de voiles, certains se démarquaient tout particulièrement par leurs tailles démesurées. Ils étaient si imposants, qu’ils pourraient écraser leur caravelle sans même s’en apercevoir. Jack en dénombra seulement trois qui dépassaient les standards habituels de la Marine, cela devait appartenir certainement à des officiers supérieurs.

Ce fut la douche froide sur le pont, certain des occupants, prenant tout juste conscience de la tâche pour laquelle ils avaient signé. À savoir, se diriger tout droit vers la place forte de South Blue.


Même Skellington à l’abri des regards depuis sa cabine, avait rangé sa langue dans sa poche et se contentait d’observer depuis son hublot. Il se déplaça toute de même pour vérifier que leur officier de fortune, Paul était toujours de la partie.

«  Miracle ! Il est toujours debout et ne semble pas souffrant. »

Leur progression était fluide, le vent était favorable aujourd’hui et la mer calme. Cela aurait pu être une magnifique journée s’ils ne devaient pas slalomer entre des dizaines de navires de la Marine qui maintenaient une sorte de cordon de sécurité. Pour décourager et prévenir toute attaque, mais qui pouvait être assez fou pour venir défier la Marine chez elle ?

Jamais le pirate n’avait vu autant de bleu de sa vie, combien pouvaient-ils être ? Cela méritait bien quelques gorgées de rhum pour se mettre du baume au cœur. Comme seul lot de consolation, leur destination ne se trouvait pas droite sur le QG, mais quelques centaines de mètres en dessous. Là où se ’objet de leur présence, l’Ange de la fortune, l’un des fleurons de la flotte de Medelin. John aurait bien voulu savoir d’ailleurs, comme un tel navire puisse se retrouver, capturer ainsi par la Marine. Car très peu de bateaux pouvaient se targuer de pouvoir lui filer le train. Dépourvue de tout moyen de défense, cette embarcation avait été construite pour une seule chose. Filer le plus vite possible d’un point A vers un point B avec sa soute remplie de marchandises.

« C’est une véritable merveille ça Jack ! Tu peux me croire, peut de navires sur South blue peuvent se targuer de naviguer aussi rapidement. »

« Possible, en tout cela ne l’a pas empêché de se faire prendre. »

« Je serais curieux de savoir qui a été le responsable à bord ! En tout cas, il s’agit d’un sacré gâchis. J’ai toujours rêvé de pouvoir être aux commandes d’un tel joyau. »

À leur tribord un immense cuirassé était en train de manœuvrer pour rejoindre le port principal. Passant seulement à quelques encablures du titan, Jack ne pouvait rien voir d’autre que sa coque depuis sa position actuelle. Cela devait faire cette sensation quand un gamin croisait sa route, il devait s’arracher le cou pour pouvoir voir le colosse dans les yeux.

« Voilà ce qui me fait rêver moi ! Imagine un tel truc entre mes mains ! Avec ça le Grand Line s’ouvre à moi ! »

« Si tu es prêt à te farcir cinq-cents soldats, une palanquée d’officiers et surtout une centaine de canons. Alors oui, il sera à toi.  Mais bon courage ! »

Trente minutes plus tard, c’était l’heure pour John de donner le signal. Après avoir enfilé sa casquette, et passé les menottes à Jack, non sans sourire, les deux hommes se dirigèrent sur le pont pour rejoindre le reste des hommes. Laissant le captif aux bons soins de plusieurs contrebandiers qui devaient jouer le rôle de ses geôliers. John se positionna auprès du lieutenant, il avait revêtu pour l’occasion un uniforme de sous-officier.

« En place, messieurs, les festivités vont bientôt commencer ! Pas de dingueries surtout, ne jouer pas aux cons.  Quant à toi Tom, je serais à tes côtés pour t’assister. »

Il jeta un regard en direction de Jack qui faisait réellement tache au milieu de tous ses hommes en uniformes.

Leur embarcation les mena jusqu’aux quais sans la moindre difficulté, John décida de profiter de leur couverture pour les rapprocher au plus près de l’Ange de la Fortune. Scrutant avec la plus grande des attentions ce qu’il se passait sur le pont du navire saisi, il remarqua que les soldats s’affairaient au déchargement des marchandises sur les quais. Mais impossible de savoir si la manœuvre venait de débuter ou au contraire toucher à sa fin.

Leur arrivée ne passa cependant, pas inaperçue aux yeux du Commandant Pectoral qui se tenait face à la fenêtre de son bureau. C’était lui le patron dans cette partie de l’île, aucune marchandise n’entrait ou ne sortait sans qu’il ne soit informé. Et cette caravelle de la Marine n’était absolument pas prévue à l’ordre du jour.

« Qu’est-ce qu’ils branlent ici ces cons ! Mais qui leur a donné l’autorisation d’accoster ?! Caporal ! C’est quoi encore cette connerie ? C’est la troisième fois dans le mois que cela arrive. Dites-leur de dégager fissa sinon je m’en charge ! »

Sa voix tonitruante raisonna dans tout le bâtiment, lui qui aimait que les choses soient carrées comme ses épaules. Détesté par-dessus tout ce genre de méprise qui arrivait bien trop souvent à son gout. Il avait déjà fait remonter plusieurs fois l’information à sa hiérarchie, en stipulant que les embarcations de la Marine arrêtent de prendre ses quais comme un parking.

Il sortie sa grosse ganache pas la fenêtre et beugla de plus belle à l’attention des nouveaux arrivants :

« ICI CE SONT LES ENTREPÔTS BORDEL ! LES EN-TRE-POTS ! »

Pour se calmer, ne voulant pas causer de nouveaux dommages dans le mur de son bureau fraichement réparé. Il enchaina une série de deux-cents pompes à une main à une vitesse fulgurante.

Jack, comme le reste de l’équipage, entendit une voix lointaine qui semblait leur être destinée. Il leva la tête dans la direction et aperçu rapidement une tête qui disparut quelques secondes plus tard.

En guise de comité d’accueil, un sous officier rappliqua sur le ponton au pas de charge, il était dégoulinant de sueur et semblait très inquiet !

« Euh, mon lieutenant ! Vous ne pouvez pas stationner ici, vous avez dû faire sur votre route erreur ! Il s’agit des entrepôts et des marchandises saisies ici ! Longez la côte sur environ 500 mètres et vous tomberez sur le QG ! Le commandant Pectoral n’est pas de très bonne humeur aujourd’hui, il faut l’excuser pour sa façon de souhaiter la bienvenue.  Je vous conseille de ne pas trainer, sinon il risque de rappliquer ici et là, vous êtes bons pour un sacré passage de savon ! »

John qui se trouvait dans le dos du lieutenant Tom lui glissa à l’oreille :

« C’est à toi de jouer monsieur le lieutenant ! Débrouille-toi comme tu veux, mais occupe-le pendant que nous descendons. Notre couverture doit tenir le plus longtemps possible pour nous assurer que la cargaison est encore bien là ! Allez ! »

À la fin du passage de consignes, il poussa dans le dos Tom pour que ce dernier ne se désiste pas au moment fatidique !
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Voyant l’embarcation approcher dangereusement vite du QG de la marine, tout ce beau monde se mit alors rapidement à son poste. L’heure était venue pour Tom et ses compagnons de fortune d’entrer en action. Le vagabond ne craignait pas l’affrontement avec ces marines et affichait une attitude neutre, effectuant tout de même quelques mouvements d’échauffement juste au cas où.

 Après quelques slalom entre ces véritables monstres de taille qu’étaient les autres vaisseaux stationnés à l’entrée du port, ce joyeux équipage de faux marine finit par s’amarrer à celui-ci sans encombre.

 A peine arrivés, l’équipage se prépara à débarquer. Jouant le rôle du lieutenant Laffite, Tom se retrouva en première ligne accompagné de John et Alden souhaitant épauler l’ivrogne avec qui ils se sont promis de repartir riches et libres de cet endroit. Quant aux cinq pirates, ceux-ci se fondèrent dans la masse des autres membres du cartel, gardant tout de même un œil sur leur leader informel Alden.

 Un cri retentit alors dans ce qui semblait être un bureau non loin du quai. Un soldat déboula alors de ce bureau en courant, s’approchant des imposteurs.

 Celui-ci interpella immédiatement Tom étant habillé comme un gradé. Afin de motiver l’ivrogne dans ce jeu de rôle qui allait démarrer, John chuchota quelques mots au faux lieutenant avant de s’en aller rejoindre les autres.

 Tom descendit alors de cette embarcation accompagné d’Alden et un autre marin du cartel, se dirigeant vers ce soldat et laissant le reste du groupe poursuivre leur mission.

 “Excusez notre intrusion sergent, je suis bien conscient que cette zone est destinée aux marchandises saisies. Nous venons tout juste d’en saisir et je souhaitais simplement les y déposer moi même afin qu’elles ne nous filent pas entre les pattes.”

 Sergent ? Tom avait donné ce grade au hasard à vrai dire. Un gros coup de bluff malchanceux. En effet, ce soldat n’était que caporal comme l’indiquait son insigne que Tom ne reconnaissait pas.

 En entendant cette réponse, le caporal fronça alors les sourcils suite à la boulette du lieutenant Tom. Toutefois, sans autre preuve qu’une simple erreur de grade, le soldat enchaîna avec une seconde question visant à s’assurer de la légitimité de son interlocuteur.

“Très bien, je comprends mon lieutenant. Toutefois, qui est cet homme gigantesque que j’ai pu apercevoir dans vos rangs ? Nous ne sommes pas dans les geôles du QG, un prisonnier n’a donc rien à faire ici vous le savez bien. Laissez-nous l’escorter vers les cellules.”

 En entendant cette réponse imprévue par l’ivrogne, celui-ci jeta un rapide coup d'œil vers ses compagnons. Son attitude neutre et stoïque laissait désormais place à la déstabilisation du lieutenant d’emprunt.

“Lui ? C’est un pirate redoutable, il a mis à mal nos effectifs et je crains de nouveaux débordements de sa part si je ne le garde pas à l'œil."

 Tom n’avait pas le temps de réfléchir et son bluff commençait à être trop gros pour être crédible. En tout cas, les doutes du caporal s'intensifiaient et le vagabond l’avait bien remarqué. Alden, les yeux cachés par sa casquette commença discrètement à approcher sa main de son sabre, sentant que la situation pouvait dégénérer à tout moment.

“D’ailleurs vous ne m’avez toujours pas décliné votre identité mon lieutenant. En tout cas votre visage ne me dit rien.”

 Avant même que l’ivrogne ne puisse répondre par un énième bobard, un autre soldat déboula au loin tout en s’écriant.

“Je reconnais ce navire ! C’est celui du lieutenant Laffite !”

 Le caporal se retourna alors vers Tom. Son regard avait totalement changé. Celui-ci venait probablement de réaliser totalement la supercherie. Celui-ci posa alors sa main sur son pistolet présent à sa ceinture avant de parler une dernière fois.

“Qui êtes vous ?”

 Ça y est, le point de non retour était atteint pour Tom. Il savait bien que toute nouvelle tentative de persuasion était vaine. Fronçant alors les sourcils et grinçant des dents, celui-ci serra ses poings.

“Merde.”

 L’ivrogne décrocha alors un rapide crochet du droit d’une puissance impressionnante pour tout être normal, broyant la mâchoire de ce pauvre caporal et le projetant rapidement au sol.

 Voyant ce coup partir, Alden dégaina rapidement son sabre, venant se placer auprès de son camarade Tom maintenant démasqué.

“On est démasqués ! Aux armes camarades !”

 S’écria Tom, voulant avertir au plus vite ses compagnons du danger immédiat.

 Les autres soldats observant cet interrogatoire mirent alors immédiatement Tom en joue. Se savant à découvert, l’ivrogne accouru derrière des caissons afin de s’abriter des tirs en compagnie de ses deux accompagnateurs.

 La tentative d’infiltration venait d’échouer lamentablement. Au mieux, Tom venait de faire gagner une petite poignée de minutes à ses camarades d’infortune dorénavant forcés à la confrontation.

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