Il était temps de voir les choses en grand. Depuis de longs mois, l'armée révolutionnaire essuyait de nombreuses pertes, des attaques incessantes, complètement asphyxiée par le gouvernement mondial. Ragnar désirait quelque chose de plus grand, plus puissant, plus solide. Ce n’était pas la folie des grandeurs qui lui dictait quoi faire, mais bien l’ambition de pouvoir rivaliser avec le Gouvernement Mondial.
Cette idée lui est venue lors de son opération séduction à Winter Island. Un royaume peu accueillant, glacial, mais l’Atout s’y sentait bien. Un merveilleux royaume, dense, puissant, qui pourrait devenir le cœur d’un système révolutionnaire. Il fallait maintenant une organisation plus structurée, avec un royaume étendu, des aides assumées et protégées. Le peuple ne devait plus avoir peur d’aider la Cause.
Ragnar se trouvait dans sa cabine, relativement spacieuse, au sein de son immense navire : Le Libérateur. Il transcrivait patiemment ses idées, le temps du voyage, pour arriver à destination avec les idées claires. La demande de le laisser tranquille, sauf urgence, semblait avoir été respectée puisque personne ne vint perturber son travail d’écriture. Chose étonnante de sa part quand on savait que ce dernier n’écrivait pas du tout jusqu’à il y a peu de temps. Suelto Visconti, son fidèle allié, le fit écrire de longues heures, amenant une certaine appétence chez l’Atout. Depuis lors, il écrit sans cesse.
Ce fut derrière le rouquin en question qui vint briser ce répit. Il entra sans frapper, sachant que Ragnar l’avait senti venir depuis un moment : “Il est l’heure de l’entraînement.” Situation saugrenue quand on connaissait le statut de Ragnar, mais Suelto représentait pourtant son agenda personnel. Il était réglé comme une horloge et débarquait à chaque créneau programmé. Depuis sa défaite contre Apache, l’Atout avait décidé de reprendre des entraînements réguliers et intensifs. S’il voulait être en mesure de tout faire, il fallait rallonger les journées ou s’organiser. Pour des raisons évidentes, avec l’aide de son fidèle allié, il choisit la seconde option. Les entraînements se résumaient en des sessions de renforcement musculaire, de travail de souplesse et d’agilité, de maîtrise des différents hakis, techniques de combat au corps à corps, tous répartis consciencieusement dans la semaine.
Aujourd’hui, l’entraînement fut particulièrement rude. Lorsqu’un soldat ouvrit la porte, il put constater de l’encre dans tous les coins de la pièce, puis Suelto et Yami dans un état de fatigue élevé. Si l’on retirait Kardelya et Yukikuraï, d’après ses propres estimations, ces deux partenaires du jour représentaient ses meilleurs adversaires. Par ailleurs, la motivation qu’ils avaient à vouloir l’affronter lui donnait envie de les utiliser pour se perfectionner. Ils étaient ses plus anciens amis, les deux qui l’avaient vu éclore. Ils partirent ensemble prendre un bon bain pour profiter du réconfort après cet effort.
“Es-tu prêt ? demanda le rouquin.
- Ouais, parce que c’est bien de nous mettre sur la gueule, mais t’as des objectifs, reprit Yami.
- Fermez-la les blaireaux. Je n’ai jamais voulu être un chef. Le rôle que vous avez, je l'ai aimé plus que celui que j’ai. Obéir à des ordres, fracasser des tronches, comme c’était bon. L’époque où Knox me donnait des ordres était la plus belle.
- File ton poste à Suelto. Il gère les affaires mieux que toi.
- Il y a des protocoles, abruti, répliqua sèchement le rouquin. Ragnar est prisonnier des informations qu’il détient. Le sauvetage de Mandrake n’avait rien d’héroïque. Le seul qui voulait réellement le sauver, c’était l’abruti bis au siège de la Guerre. Je suis quasiment certain que si Rafaelo avait été face à Mandrake avant Ragnar, il l’aurait tout bonnement assassiné pour régler le problème, poussé par le DRAGON entier.”
Yami sembla réaliser certaines choses sur le monde. Quant à Ragnar, il resta songeur mais ne dit rien. Rafaelo était un proche allié, mais il ne savait pas vraiment s’il pouvait le considérer comme un ami, tant ses convictions prenaient le dessus sur le reste. Si l’on avait ordonné à ce dernier d’assassiner Jonas Mandrake, et cela ne l’étonnerait pas, l’Atout était persuadé que l’assassin serait allé au bout si l’occasion s’était présentée.
“Par contre, je vais maintenant vous parler de ce que j’envisage pour la suite.”
Les visages se fermèrent. Quand Ragnar commençait les discours de cette manière, ils savaient tous les deux que c’était pour annoncer de grandes choses.
Cette idée lui est venue lors de son opération séduction à Winter Island. Un royaume peu accueillant, glacial, mais l’Atout s’y sentait bien. Un merveilleux royaume, dense, puissant, qui pourrait devenir le cœur d’un système révolutionnaire. Il fallait maintenant une organisation plus structurée, avec un royaume étendu, des aides assumées et protégées. Le peuple ne devait plus avoir peur d’aider la Cause.
Ragnar se trouvait dans sa cabine, relativement spacieuse, au sein de son immense navire : Le Libérateur. Il transcrivait patiemment ses idées, le temps du voyage, pour arriver à destination avec les idées claires. La demande de le laisser tranquille, sauf urgence, semblait avoir été respectée puisque personne ne vint perturber son travail d’écriture. Chose étonnante de sa part quand on savait que ce dernier n’écrivait pas du tout jusqu’à il y a peu de temps. Suelto Visconti, son fidèle allié, le fit écrire de longues heures, amenant une certaine appétence chez l’Atout. Depuis lors, il écrit sans cesse.
Ce fut derrière le rouquin en question qui vint briser ce répit. Il entra sans frapper, sachant que Ragnar l’avait senti venir depuis un moment : “Il est l’heure de l’entraînement.” Situation saugrenue quand on connaissait le statut de Ragnar, mais Suelto représentait pourtant son agenda personnel. Il était réglé comme une horloge et débarquait à chaque créneau programmé. Depuis sa défaite contre Apache, l’Atout avait décidé de reprendre des entraînements réguliers et intensifs. S’il voulait être en mesure de tout faire, il fallait rallonger les journées ou s’organiser. Pour des raisons évidentes, avec l’aide de son fidèle allié, il choisit la seconde option. Les entraînements se résumaient en des sessions de renforcement musculaire, de travail de souplesse et d’agilité, de maîtrise des différents hakis, techniques de combat au corps à corps, tous répartis consciencieusement dans la semaine.
Aujourd’hui, l’entraînement fut particulièrement rude. Lorsqu’un soldat ouvrit la porte, il put constater de l’encre dans tous les coins de la pièce, puis Suelto et Yami dans un état de fatigue élevé. Si l’on retirait Kardelya et Yukikuraï, d’après ses propres estimations, ces deux partenaires du jour représentaient ses meilleurs adversaires. Par ailleurs, la motivation qu’ils avaient à vouloir l’affronter lui donnait envie de les utiliser pour se perfectionner. Ils étaient ses plus anciens amis, les deux qui l’avaient vu éclore. Ils partirent ensemble prendre un bon bain pour profiter du réconfort après cet effort.
“Es-tu prêt ? demanda le rouquin.
- Ouais, parce que c’est bien de nous mettre sur la gueule, mais t’as des objectifs, reprit Yami.
- Fermez-la les blaireaux. Je n’ai jamais voulu être un chef. Le rôle que vous avez, je l'ai aimé plus que celui que j’ai. Obéir à des ordres, fracasser des tronches, comme c’était bon. L’époque où Knox me donnait des ordres était la plus belle.
- File ton poste à Suelto. Il gère les affaires mieux que toi.
- Il y a des protocoles, abruti, répliqua sèchement le rouquin. Ragnar est prisonnier des informations qu’il détient. Le sauvetage de Mandrake n’avait rien d’héroïque. Le seul qui voulait réellement le sauver, c’était l’abruti bis au siège de la Guerre. Je suis quasiment certain que si Rafaelo avait été face à Mandrake avant Ragnar, il l’aurait tout bonnement assassiné pour régler le problème, poussé par le DRAGON entier.”
Yami sembla réaliser certaines choses sur le monde. Quant à Ragnar, il resta songeur mais ne dit rien. Rafaelo était un proche allié, mais il ne savait pas vraiment s’il pouvait le considérer comme un ami, tant ses convictions prenaient le dessus sur le reste. Si l’on avait ordonné à ce dernier d’assassiner Jonas Mandrake, et cela ne l’étonnerait pas, l’Atout était persuadé que l’assassin serait allé au bout si l’occasion s’était présentée.
“Par contre, je vais maintenant vous parler de ce que j’envisage pour la suite.”
Les visages se fermèrent. Quand Ragnar commençait les discours de cette manière, ils savaient tous les deux que c’était pour annoncer de grandes choses.