Moi et ma grande gueule, j’ai voulu de la responsabilité et j’en ai eu pour mon grade. Il y a quelques mois, j’ai déclaré que l’île serait sous ma protection, et voilà que des petits malins ont décidé de s’en prendre à « mon » île. J’ai reçu un appel assez tôt sur une ligne spéciale que j’avais préparé pour ce genre de situation. Les vigies de karakuri avaient vu qu’une flotte assez imposante dans sa direction, battant le pavillon de Gluttony. Cela ne me fit que lever un sourcil, je sortais d’une réunion d’état-major à son propos. Lassé de son poste de corsaire il avait décidé de faire une attaque d’immense envergure, comme s’il souhait conquérir le monde. D’après mes estimations, j’en avais pour au moins six jours de navigations pour m’y rendre. Heureusement, le maire m’en fit gagner cinq.
Une fois son appel passé, il avait fait s’immerger la tortue. Malheureusement, ce n’est qu’une mesure temporaire. La capacité d’oxygène et de vivres que pouvait emmagasiner l’animal et ses habitants était limitée. Qui plus est, bien que la faune et la flore étaient parvenus avec le temps à évoluer pour survivre à ce genre de traitement, cela n’était pas bon pour autant. Si bien que chaque immersion détruisait les cultures, et une bonne partie de l’écosystème qui en mettrait des mois, si pas des années à s’y remettre, grevant ainsi l’économie de l’île. Sans parler des baraquements spartiates dans lesquels les habitants étaient obligés de se parqués. Ils ont ainsi pu se débrouiller pour se rendre dans une zone plus facile d’accès pour moi et ma flotte, tout en gagnant du temps sur l’armada pirate. La poursuite a ainsi duré plusieurs jours, assez angoissant, à chaque fois que la tortue émergeait les pirates étaient toujours sur ses talons. Les forces de la marine étant dispersées pour juguler la vague de l’ambitieux et leurs tâches habituelles, je ne pouvais compter sur aucune aide d’une autre division.
J’ai donc pris la mer avec mes trois navires en emportant dans mon sillage une impressionnante flottille de l’élite. Je n’avais pas pour habitude de réquisitionner des renforts, mais l’amirale en cheffe m’a incité à prendre plus de troupes que nécessaire. Afin de pouvoir être prêt à intervenir sur un autre foyer d’infection du glouton, tout en laissant des troupes, fidélisant ainsi l’île. Je n’étais d’ailleurs pas seul, comme mon fidèle camarade Ethan était aussi de la partie. Nous étions assurément trop nombreux pour la faible menace que représentait le criminel, mais la justice n’en sera que des plus éclatantes. J’aurais préféré profiter au maximum de la vitesse de mes propres navires, mais j’ai dû me conformer à la vitesse de croisière de ma flotte et de l’enfer logistique dont il s’agissait. J’ai cela dit vite délégué les tâches les plus ennuyantes à mes subordonnés pour me concentrer sur l’affrontement.
Nous arrivâmes alors à l’aube de l’attaque, les navires les plus rapides étaient enfin parvenu à rejoindre la tortue exténuée par sa fuite et sa période sous l’eau. Heureusement, cela avait permis aux civils de se réfugier dans plusieurs abris sous l’égide des moines, tandis que le port et la capitale étaient tenues par les maigres forces en places. Le plus insupportable fut de sentir tout ce qui se passait avant de voir, la malédiction de l’empathie. Ce don était fort utile pour sentir des ennemis, des attaques, les sensations d’une île. Il l’était moins quand il ne permettait que d’assister impuissant à la destruction, la douleur et la mort. J’ai donc rongé mon mord le temps que l’on arrive à une distance suffisante de l’île pour pouvoir enfin intervenir.
Pour tout dire, c’était le chaos, comme souvent, dans ce type de bourbiers. Je n’ai jamais aimé les guerres, trop de mort pour rien, pour cette raison, je serai sans pitié. Et heureusement, je n’étais pas le premier à l’être. Une série de navires avaient accostés de ci et de là de la tortues, mais de nombreuses embarcations étaient encore au larges. De nombreux navires pirates étaient incendiés, les pécheurs de l’îles avaient décidé de participer activement à la défense. Menés par Augustus, l’ultime membre du cartel des quatre anciens membres régnant de l’île. Je sentais sa flamme de vie s’agiter sur une des embarcations et le respect et l’excitation de ses acolytes, s’il s’en sortait, il faudrait décider quoi faire de lui. En menant ainsi cette guérilla marine, il prouvait son intégrité et son utilité sur l’île, mais gagnait en pouvoir. Il ne fallait plus espérer qu’il n’aurait pas des rêves de grandeurs une fois fini. Ainsi, des petites embarcations louvoyaient entres celles des pirates, leur lançait des futs d’huiles de poisson, avant d’y mettre le feu. C’était sale, mais de bonne guerres.
De son coté, le maire avait une flamme de vie tremblotante, il s’était manifestement retranché dans la salle de commande de la tortues avec ses généraux et dernières troupes et tenait tant bien que mal face au siège de la piraterie. Tandis que la vaste majorité des civils s’étaient retranché au sein du temple au sommet de la montagne, des affrontements avaient déjà eu lieu sur les cols menant au sanctuaire. Manifestement les pirates avaient décidé de vider l’île de ses habitants avant de s’en emparer. Heureusement la topographie leur évitait un péril trop rapide.
Les abords du port étant bien bouché par les embarcations qui s’y étaient échoués pour l’invasion, et par les épaves dont les mats s’étaient pris dans des banchages, bâtiments et navires. Cela demanderait donc de trier sur le volets ceux qui devront débarquer, car il leur faudra soit nager, soit emprunter des chaloupes. Mais ce n’était pas le plus inquiétant, l’armada pirate tenait encore à son actif des dizaines de navires non engagé, donc ceux qui semblaient appartenir aux têtes pensantes de l’opération, le pire était à venir. Après un rapide conciliabule avec mon état-major formé des plus hauts-gradés des navires de la flotte et de leur second, il fut décidé que les trois quarts de nos effectifs s’en prendrait aux navires en mers. Tandis que le reste se séparerait en deux groupes, celui qui aura pour mission de prendre pied à terre, et celui de dégager le port et le tenir. Enfin, un navire isolé aurait la lourde de tâche de couler les navires qui s’étaient amarrés tout autour de l’île, en disposant de ceux en charges de reprendre le port, si nécessaire.
Autrefois, j’aurais chargé dans la bataille sans me soucier de rien, si ce n’est la préoccupation de réduire au minimum mes pertes humaines. Mais à présent que je dois commander plus qu’une centaines d’hommes, je me dois d’observer et commander les assauts, et n’agir que de la manière la plus stratégique avec des frappes chirurgicales sur les ennemis les plus dangereux. A croire, qu’avec le grade, j’en sois devenu de ces gratte-papiers de la régulière. Je me console en me disant qu’à l’instar d’Ethan mon don d’empathie me demande de mener mes hommes pour éviter qu’ils ne tombent dans des combats qu’ils ne peuvent gagner… ce qui est certainement plus efficace que charger tel un enragé…
Une fois son appel passé, il avait fait s’immerger la tortue. Malheureusement, ce n’est qu’une mesure temporaire. La capacité d’oxygène et de vivres que pouvait emmagasiner l’animal et ses habitants était limitée. Qui plus est, bien que la faune et la flore étaient parvenus avec le temps à évoluer pour survivre à ce genre de traitement, cela n’était pas bon pour autant. Si bien que chaque immersion détruisait les cultures, et une bonne partie de l’écosystème qui en mettrait des mois, si pas des années à s’y remettre, grevant ainsi l’économie de l’île. Sans parler des baraquements spartiates dans lesquels les habitants étaient obligés de se parqués. Ils ont ainsi pu se débrouiller pour se rendre dans une zone plus facile d’accès pour moi et ma flotte, tout en gagnant du temps sur l’armada pirate. La poursuite a ainsi duré plusieurs jours, assez angoissant, à chaque fois que la tortue émergeait les pirates étaient toujours sur ses talons. Les forces de la marine étant dispersées pour juguler la vague de l’ambitieux et leurs tâches habituelles, je ne pouvais compter sur aucune aide d’une autre division.
J’ai donc pris la mer avec mes trois navires en emportant dans mon sillage une impressionnante flottille de l’élite. Je n’avais pas pour habitude de réquisitionner des renforts, mais l’amirale en cheffe m’a incité à prendre plus de troupes que nécessaire. Afin de pouvoir être prêt à intervenir sur un autre foyer d’infection du glouton, tout en laissant des troupes, fidélisant ainsi l’île. Je n’étais d’ailleurs pas seul, comme mon fidèle camarade Ethan était aussi de la partie. Nous étions assurément trop nombreux pour la faible menace que représentait le criminel, mais la justice n’en sera que des plus éclatantes. J’aurais préféré profiter au maximum de la vitesse de mes propres navires, mais j’ai dû me conformer à la vitesse de croisière de ma flotte et de l’enfer logistique dont il s’agissait. J’ai cela dit vite délégué les tâches les plus ennuyantes à mes subordonnés pour me concentrer sur l’affrontement.
Nous arrivâmes alors à l’aube de l’attaque, les navires les plus rapides étaient enfin parvenu à rejoindre la tortue exténuée par sa fuite et sa période sous l’eau. Heureusement, cela avait permis aux civils de se réfugier dans plusieurs abris sous l’égide des moines, tandis que le port et la capitale étaient tenues par les maigres forces en places. Le plus insupportable fut de sentir tout ce qui se passait avant de voir, la malédiction de l’empathie. Ce don était fort utile pour sentir des ennemis, des attaques, les sensations d’une île. Il l’était moins quand il ne permettait que d’assister impuissant à la destruction, la douleur et la mort. J’ai donc rongé mon mord le temps que l’on arrive à une distance suffisante de l’île pour pouvoir enfin intervenir.
Pour tout dire, c’était le chaos, comme souvent, dans ce type de bourbiers. Je n’ai jamais aimé les guerres, trop de mort pour rien, pour cette raison, je serai sans pitié. Et heureusement, je n’étais pas le premier à l’être. Une série de navires avaient accostés de ci et de là de la tortues, mais de nombreuses embarcations étaient encore au larges. De nombreux navires pirates étaient incendiés, les pécheurs de l’îles avaient décidé de participer activement à la défense. Menés par Augustus, l’ultime membre du cartel des quatre anciens membres régnant de l’île. Je sentais sa flamme de vie s’agiter sur une des embarcations et le respect et l’excitation de ses acolytes, s’il s’en sortait, il faudrait décider quoi faire de lui. En menant ainsi cette guérilla marine, il prouvait son intégrité et son utilité sur l’île, mais gagnait en pouvoir. Il ne fallait plus espérer qu’il n’aurait pas des rêves de grandeurs une fois fini. Ainsi, des petites embarcations louvoyaient entres celles des pirates, leur lançait des futs d’huiles de poisson, avant d’y mettre le feu. C’était sale, mais de bonne guerres.
De son coté, le maire avait une flamme de vie tremblotante, il s’était manifestement retranché dans la salle de commande de la tortues avec ses généraux et dernières troupes et tenait tant bien que mal face au siège de la piraterie. Tandis que la vaste majorité des civils s’étaient retranché au sein du temple au sommet de la montagne, des affrontements avaient déjà eu lieu sur les cols menant au sanctuaire. Manifestement les pirates avaient décidé de vider l’île de ses habitants avant de s’en emparer. Heureusement la topographie leur évitait un péril trop rapide.
Les abords du port étant bien bouché par les embarcations qui s’y étaient échoués pour l’invasion, et par les épaves dont les mats s’étaient pris dans des banchages, bâtiments et navires. Cela demanderait donc de trier sur le volets ceux qui devront débarquer, car il leur faudra soit nager, soit emprunter des chaloupes. Mais ce n’était pas le plus inquiétant, l’armada pirate tenait encore à son actif des dizaines de navires non engagé, donc ceux qui semblaient appartenir aux têtes pensantes de l’opération, le pire était à venir. Après un rapide conciliabule avec mon état-major formé des plus hauts-gradés des navires de la flotte et de leur second, il fut décidé que les trois quarts de nos effectifs s’en prendrait aux navires en mers. Tandis que le reste se séparerait en deux groupes, celui qui aura pour mission de prendre pied à terre, et celui de dégager le port et le tenir. Enfin, un navire isolé aurait la lourde de tâche de couler les navires qui s’étaient amarrés tout autour de l’île, en disposant de ceux en charges de reprendre le port, si nécessaire.
Autrefois, j’aurais chargé dans la bataille sans me soucier de rien, si ce n’est la préoccupation de réduire au minimum mes pertes humaines. Mais à présent que je dois commander plus qu’une centaines d’hommes, je me dois d’observer et commander les assauts, et n’agir que de la manière la plus stratégique avec des frappes chirurgicales sur les ennemis les plus dangereux. A croire, qu’avec le grade, j’en sois devenu de ces gratte-papiers de la régulière. Je me console en me disant qu’à l’instar d’Ethan mon don d’empathie me demande de mener mes hommes pour éviter qu’ils ne tombent dans des combats qu’ils ne peuvent gagner… ce qui est certainement plus efficace que charger tel un enragé…