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La zombification, l'esclavage 2.0

Depuis peu, Mama était en pourparler avec l’Armée révolutionnaire. Depuis ses mésaventures à Saint-Uréa, sur l’Île aux Esclaves et enfin à Zaun, elle songeait sérieusement à les rejoindre pour avoir une puissance de frappe plus conséquente sans avoir à se mettre en danger constamment. Cependant, si elle ne voulait pas commencer cette nouvelle vie sans son homme, Grant, ou son ancienne timonière et amie, Sasha, elle ne voulait pas non plus leur imposer cela. Elle savait que cette dernière la suivrait jusqu’au plus profond des enfers, mais que le premier aspirait à plus de tranquillité, et la gérance de leur ranch sur Kage Berg lui convenait parfaitement. Même si au fond d’elle, elle se voyait déjà diriger une caraque, gérer les stocks de nourriture pour trois cents personnes, cuisiner pour autant de monde, et soutenir les siens grâce à sa baguette climatique qui pourrait souffler une brise dans les voiles ou encore remplir les réserves d’eau potable.

Mais depuis qu’elle avait été escortée de Zaun jusqu’à chez elle sur un navire de l’Armée révolutionnaire, celle-ci ne la lâchait plus. Les Valets qui l’avaient sauvée venaient régulièrement aux nouvelles, mais un peu trop pour que cela ne parût pas intéressé, bien que réellement bien intentionné.
Et du peu qu’elle avait côtoyé leur équipage, elle avait quand même entendu des bruits de coursives : des Revendiqués, donc des Révolutionnaires comme elle qui préféraient garder leur indépendance, allaient attaquer le quatrième pont de Tequila Wolf.

Mama en déduisit que l’opération était de relativement grande ampleur pour que même des mousses fussent au courant. Une chose était sûre : elle voulait y aller.
Elle pourrait faire d’une pierre plusieurs coups. Déjà, elle pourrait venir en aide à des esclaves, et c’était la chose la plus importante. Et puis, elle pouvait soit s’assurer qu’on pouvait être Revendiqué et mener des opérations importantes tout en s’assurant la victoire, soit recruter dans son futur équipage des esclaves reconnaissants envers leur sauveuse ou des esclaves sans proches ni attaches.

Alors après un peu de repos bien mérité et quelques aventures trépidantes, elle bassina Grant et Sasha pour rejoindre les forces en place à Tequila Wolf. Encore une fois, cette dernière était toujours partante, et le premier se fit désirer. A chaque fois, il tenait tête à sa femme tout en contre-argumentant, mais à chaque fois elle se montrait encore plus insistante et il cédait. Après coup, et à chaque fois, Mama s’en voulait de jouer les fillettes capricieuses mais se gardait bien de le lui avouer pour assurer l’intégrité de son amour propre, sans compter qu’il pouvait finalement changer d’avis.
A deux contre un -parce que Sasha aussi avait participé au débat, Grant avait perdu. Depuis le début, et comme à chaque fois, ce n'était qu’une question de temps.

Alors c’était devenu une habitude : avant chaque départ, ils se mettaient d’accord sur un plan d’action et quelques règles à ne pas enfreindre. Cette fois-ci, les recommandations étaient plutôt générales et brèves : il ne fallait pas se mettre en danger plus que nécessaire et Grant mènerait la barge.
Le lendemain matin, provisions faites et clés du ranch prêtées aux voisins, ils prenaient la mer.


* * *



Quand ils arrivèrent aux environs de l’île, ils avaient bien pris soin de la contourner pour arriver directement au bon endroit, malgré le raffût que l’assaut devait causer, il était hors de question de risquer des tirs de canons de la part des Marines restés à leurs postes. Ils naviguèrent donc en direction d’une des extrémités du plus grand chantier naval : le fameux pont numéro quatre.

Ils étaient habillés tous les trois très chaudement, Mama plus que les autres. Elle détestait la neige. Après tout, sur Torino, son île natale, et bien qu’elle n’eût que très peu vécu là-bas, le tissu cédait volontiers sa place à la peau, dorée par un soleil de plomb. Mais elle avait aussi d’autres préoccupations en tête : elle comptait bien jouer du bâton météo pour se frayer une place, mais elle connaissait assez mal les formations météorologiques possibles dans ses conditions glaciales. Rien que sur l’Île aux Esclaves, elle avait voulu former un mirage mais n’avait obtenu que du brouillard jusqu’en milieu de matinée car les températures n’étaient pas suffisamment élevées. Or, elle n’avait jamais entendu parler d’orages de neige.
Heureusement pour elle, sa détermination à sauver des esclaves et celle à décider de son avenir étaient plus fortes.

Quand le bagne fut enfin en vue, le combat faisait déjà rage. Ils n’auraient aucun mal à se glisser jusqu’au front malgré les quatre grands navires amarrés.
Sasha, qui brûlait d’impatience sous l’impulsion d’Alexis, une de ses deux personnalités alternatives, avait saisi la lunette et scrutait la bataille.

— Oh ! Trop marrant !
— Qu’est ce qu’il y a ?
s’étonna Mama.
— Les Révolutionnaires, ils ont des petites feuilles sur la tête ! C’est trop mignon !
— Hein ?!
— Mais oui je te jure ! C’est pour qu’ils puissent se reconnaître dans la bataille je parie !
— Hm … Ca m’dit que’que chose …


Grant, toujours à la barre, se grattait la barbe d’un air pensif. Il cherchait dans ses souvenirs en gardant un œil sur sa trajectoire et son allure.

— C’est peut-être l’équipage des Mauvaises Herbes ? Ou celui des Bergers des Mers, vous savez, les écoterroristes !
— Tu les connais ?
— Non, je viens de les inventer ! Mais vous voyez où je veux en venir …
— Sasha, t’sais qu’t’as trente balais maint’nant ?! Alors arrête de t’comporter comme une gamine ! Faut êt’ sérieux là !


Mama s’empara de la lunette et constata que Sasha disait la vérité. Cette dernière avait vécu une série d’horreurs jusqu’au début de l’âge adulte. Mama l’avait sauvée alors qu’elle avait été brisée, anéantie par des esclavagistes, et dès lors, elle était devenue la petite protégée de sa capitaine après un dur moment d’apprivoisement et de resociabilisation. Depuis qu’elle était redevenue elle-même, elle aimait badiner un peu comme une enfant.

— Les pousses ont l’air tellement naturelles … C’est perturbant …

Et puis …

— Non mais t’as vu leur peau ?! Je veux bien que le temps et les combats soient rudes mais … ils sont déjà couverts d’engelures de partout ! Elle est même nécrosée pour certains !
— Gaffe les filles, ça m’dit rien qui vaille …



* * *


Grant était parvenu à s’approcher de Tequila, Mama et Sasha s’étaient chargées de gagner le front en assurant aux assaillants que la cavalerie était arrivée.
L’accueil avait été quasi-inexistant. Et même … glacial. La capitaine officieuse avait mis ça sur le compte du fait qu’elle n’était composée que de deux personnes, certes volontaires mais bien insuffisantes pour renverser la balance.
Aussi, elle crut bon d’irradier les gens autour d’elle des Heat Balls de son bâton météo pour les réchauffer, mais les intéressés grognaient ou gémissaient quand les bulles rouges de chaleur dansaient autour d’eux. Elle se dit alors qu’adoucir par le chaud des blessures liées au gel devait leur procurer davantage de mal que de bien. Donc sans plus de procession, elle cessa sa petite affaire.

Enfin, quelques secondes plus tard, Sasha réalisa que les cris qu’elle entendait en contre-bas et qui peinaient à percer le brouhaha du combat était un appel de Grant, toujours à la barre de la barge.

— MAMA ! SASHA !

L’intéressée se pencha et fit de grands gestes des bras pour se signaler au timonier improvisé.

— J’ME SOUVIENS ! C’EST PAS DES GRIS ! C’EST DES ZOMBIES DE L’ÎLE EN FÊTE !
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Pendant ce temps, un peu plus loin sur les ponts, là où il y a pas mal moins d’action et de trucs cools à regarder…

Mallory gisait dans la neige, il y a à peine 30 minutes elle était bien “au chaud” dans sa cabane décrépite et mal isolée et voilà que emportée par un élan de patriotisme de ses co-détenus hommes-poissons elle c’est retrouvée à la tête d’une bonne centaines de bagnards qui ont bien pris le soins de déposer tout leur espoir sur les épaules de la poisseuse, un bien lourd fardeau. Bien sûr cette évasion ne se fit pas sans encombre, mais en se cachant derrière un requin de trois mètres on peut accomplir des miracles. On ressent moins les coups quand quelqu’un d’autre les prend à notre place. Évidemment il y avait le menu fretin que Mallory pouvait repousser sans trop de difficulté… Et puis il y en avait certains qui frappaient beaucoup plus fort. À l’image de Fenya, gardienne de taille similaire à celle de Mallory qui en a fait voir de toutes les couleurs au requin (du rouge et beaucoup de bleus). Les autres prisonniers, afin de laisser les dames s’amuser en paix, prirent quelques pas de recul et ne servaient que de support moral.

C’était un combat d’anthologie, Mallory et sa maîtrise (Mouais…) du karaté des hommes poissons, contre Fenya… Et son très lourd gourdin avec des piques dessus. Une arme rudimentaire, oui, mais ça passe au travers de n’importe quelle garde comme dans du beurre, Mallory et ses nombreux chicots qui jonchent le sol peuvent témoigner. Pour résumer, Mallory a morflé, elle ne doit sa victoire qu’à la météo et à un brin de scoumoune.

Alors oui, les orages ne sont pas communs sur Tequila Wolf, ils sont même très rares, mais si Mallory se fait tabasser méchamment le destin va bien s’en mêler! Et paf, voilà que la foudre s’abat sur le requin et la garde-chiourme. Les hommes-poissons regardent la scène d’un air médusé. Pour eux ce n’était rien de moins qu’un signe, un cadeau des cieux venu en aide à leur championne. Championne inconsciente dans une congère, collectionnant les prunes, les bleus et les bosses. Son œil gauche avait tellement gonflé qu’elle ne pouvait même plus l’ouvrir. Heureusement que les dents d’un requin poussent à grande vitesse, sinon elle serait contrainte à manger du potage pour le restant de ses jours.

Voulant éviter à tout pris une seconde manche les esclaves, dirigés par Milo Lamproisse et son optimisme à tout épreuve, trainent la solide carcasse de Mallory vers le quatrième pont, espérant qu’ils vont trouver un plan au passage… Mallory est subitement éveillée par le beuglement des sirènes.

«Ah ils ont sonné l’alarme!» s’exclame Milo, visiblement plus content de cette information que le reste de ses camarades, « Ils ont la trouille, on va leur faire regretter de nous avoir mis en cage! Allez tous avec moi!»

«ouais…»

La troupe n’était pas des plus enthousiastes.

Mallory se redresse péniblement, cette simple preuve de vie suffit à redonner une bonne dose de courage aux bagnards. Après quelques coups de masse bien sentis en pleine poire suffirait pour désorienter n’importe qui. Le requin devant le regard admiratif de plusieurs prisonniers se masse le front à deux mains, elle pouvait sentir son cœur battre dans ses oreilles et ça se n’était rien comparé à la migraine qu’elle se tape… Elle regarde un moment la foule de bagnards, qui paraissait deux fois plus nombreux à ses yeux.

«J’ai gagné?» Balbutie la géante, un filet de bave cramoisie coulant du coin de sa bouche.

«Bien évidemment!» Milo rayonnait de fierté, comme si cette victoire était la sienne, «Alors, tu t’es fait éclater mais il n’y a pas de honte à avoir! Tu t’es bien battue!» Mallory, encore bien secouée, commençait à toucher les plaies et bosses de son visage.

«Alors… C’est quoi le plan?» La question venait d’un prisonnier de la troupe, et à voir les yeux des autres bagnards scintillant d’espoir il était facile de deviner qu’elle faisait unanimité. Mallory, aidé par Milo et une poignée d’homme-poissons, se relève. Elle allait boiter un moment mais elle allait vivre. «Allons à l'extrémité du pont… Là-bas il y a… La mer…». Les pensées de Mallory nageaient toujours dans la potasse, mais cette idée suffit aux pauvres esclaves. C’était toujours mieux que de rester assis les bras croisés à attendre les gardiens!

En parlant de ses derniers, la troupe de la poisseuse remarqua que les garde-chiourmes se faisaient attendre… Et ils comprirent exactement pourquoi le moment où ils mirent les pieds sur le quatrième pont. Les gardes sont débordés, tentant si bien que mal de retenir les assauts des envahisseurs. Mallory n’ose pas faire de commentaire sur les drôles de pousses que les supposés révolutionnaires ont sur la caboche, sans doute les conséquences d’une possible commotion. Les évadés ne savent pas trop où se placer. Ils restent là, à regarder les gardiens se battre contre les hommes plantes, les évadés questionnent Mallory du regard sur la démarche à suivre. C’est alors que les renforts débarquent, enfermant le requin et sa bande au beau milieu de ce chaos.

Alors que les troupes armés de Tequilla Wolf se refermait autour d'eux Mallory se demandait si elle n'aurait pas mieux fait de crever en fait.


Dernière édition par Mallory Murphy le Mer 29 Juin 2022 - 23:51, édité 1 fois
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La zombification, l'esclavage 2.0 Tumblr_pb2dg8dkom1suvjpso3_500

海 軍

∆ Z.War Tequila Wolf ∆


La bataille pour Orange avait vu la Marine triompher admirablement. Si l'île n'était pas encore tranquille, la faute aux Malvorangers, la sécurité relative des habitants étant pour le moment assurée par le Colonel Shoga. Le Mink tenait les lieux d'une main de maître et rassurait comme il le pouvait la population. Les pirates de l'équipage du chapeau de fer toujours en vie à la fin des hostilités avaient été condamnés à travailler à vie au bagne de Tequila. Ambrosias préférait tuer purement et simplement les forbans sur lesquels elle mettait la main, c'était un fait, d'un autre côté, il fallait reconnaître que leur sort sur cette prison si particulière serait finalement bien pire que la mort. Une fois remise de ses blessures, la Commandante s'était portée volontaire auprès de son supérieur pour conduire les prisonniers à destination. Faisant voile avec son équipage, elle conduisit le Béluga à Tequila Wolf et remit ses captifs aux gardes du bagne.


Ce n'était pas la première fois que la militaire venait sur place. Le froid de la région rappelait beaucoup à la jeune femme son île natale. Les bagnards qui travaillaient sur place n'avaient cependant pas la chance de porter la célèbre laine de Tanuki. À leur calvaire déjà énorme s'ajoutaient donc les difficiles conditions climatiques. Voir ces hommes et femmes littéralement mourir sous l'effort laissait un sentiment difficilement descriptible à l'ancienne vétérinaire. Elle ne compatissait pas à leur malheur loin de là, mais elle n'arrivait pas pour autant à s'en réjouir. Quand elle tuait des pirates ou autre criminels dans le feu de l'action, elle n'y pensait pas vraiment, elle agissait par instinct. Si elle se montrait cruelle avec ses cibles, ce n'était pas réellement par sadisme, même si cela ne changeait pas grand-chose pour les victimes.


Le soleil commençant à se coucher au moment où elle avait débarqué avec ses prisonniers, la commandante avait pris la décision de passer la nuit sur place. Le Colonel Paddington proposa aux hommes d'Orange de les loger mais l'ancienne vétérinaire déclina la proposition. Elle préférait rester avec les siens à bord du Béluga pour pouvoir lever l'ancre plus facilement le lendemain. Mangeant seule avec ses rats loquaces pour unique compagnie, la militaire passa une bonne partie de sa soirée la tête plongée dans la paperasse. Peu avant minuit, elle se débarbouilla et alla dormir. Alors qu'arrivait le petit matin, les chargés de communication du Béluga reçurent un appel du Colonel. Le sergent-chef Paracchini déboula soudain dans la cabine d'Ambrosias, la faisant sursauter pendant qu'elle entamait son petit-déjeuner.



« Non mais ça va pas ?


- Le bagne est attaqué !


- Par qui ? Où ?!


- Le quatrième pont, tout près d'ici, le Colonel Paddington nous demande du renfort le temps qu'il mobilise ses troupes.


- Dites au Lieutenant Ligéia d'appeler les hommes au poste de combat.


- À vos ordres ! »



L’habituelle nonchalance du sergent était loin, ses traits montraient à quel point il prenait l'attaque au sérieux. Une offensive sur une prison du Gouvernement Mondial n'était pas à prendre à la légère, car les forces en présence étaient généralement impressionnantes. Dario avait en tête les événements qui avaient conduit à la chute d'Impel Down. Pendant que les cloches du Béluga sonnaient et que les hommes se préparaient à combattre, Ambrosias enfila son uniforme et prit ses armes avec elle. Quoiqu'il arrive, il était hors de question qu'elle laisse qui que ce soit souiller ainsi la réputation du bagne de Tequila Wolf. Après quelques minutes, les marins sur le pied de guerre quittèrent le navire pour rejoindre le pont attaqué. Les premiers rapports semblaient indiquer que les ennemis n'étaient pas des pirates mais une grande force révolutionnaire. Prenant avec elle l'adjudant Thacker et l'escouade Tanuki, la commandante laissa à sa seconde le soin de diriger le gros des troupes. Son but serait d'entrer en opposition directe avec le gros des troupes ennemies en servant de soutien aux gardes-chiourmes puis plus tard aux marins d'élite du Colonel Paddington. Pour sa part, la maudite attaquerait de front les éventuels meneurs adverses pour faire fondre l'opposition comme neige au soleil. Pour s'assurer d'un soutien à distance, elle demanda au docteur Loréada, escortée du lieutenant Tanaka de prendre place dans une tour de guet.


Se jetant corps et âme dans la bataille, l'ancienne vétérinaire n'était pas disposée à faire preuve de la moindre pitié. Les assaillants, en s'en prenant à une telle installation gouvernementale, avaient sciemment signé leur acte d'exécution. Tranchant dans la chair de ses ennemis, la jeune femme remarqua de suite que quelque chose clochait chez eux. En plus de l'étrange pousse qu'ils avaient sur la tête, ils n'avaient pas l'air réellement vivants, comme s'ils étaient amorphes et balourds. Bien qu'elle ne comprenne pour le moment pas grand-chose, elle continuait de se battre en ne tarda pas à acculer un groupe d'homme-poissons qui ressemblaient plus à des prisonniers que des attaquants. Au milieu du chaos ambiant, elle pointa le canon de son meitou en direction du plus imposant de leurs spécimens. La seconde de la commandante, elle-même une sirène, approcha et posa une main sur l'épaule de sa supérieure
.


« Arrêtons-les. »


L'air mauvais, la capitaine du Béluga se retourna vers sa subordonnée sans dire mot. Voyant la détresse dans les yeux de Constance, elle soupira et baissa son arme.


« Rendez-vous sur le champ ou mourrez. Premier et dernier avertissement. »


Même si la militaire semblait vouloir faire plaisir à sa seconde en n'exécutant pas purement et simplement les récalcitrants, les hommes de la section Tanuki ne baissaient pas leurs fusils, prêts à faire pleuvoir une pluie de balles sur les bagnards à tout moment. Les forces révolutionnaires étaient un trop gros problème pour s'encombrer en plus des prisonniers qui pouvaient potentiellement rejoindre leurs rangs pour s'enfuir de là. Pour la suite, la balle était dans leur camp.



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L’intrépide Dallas Clint se retrouve de nouveau à Tequila Wolf, il se souvient encore des tortures qu’il a vécues là-bas. Il ne rêve que d’une chose se venger du colonel Paddington, cet homme a ordonné à des geôliers de battre Dallas jusqu’au sang pour le faire parler au sujet de la révolution, mais ils n’ont rien obtenue. Le cowboy est accompagné par d’autres camarades révolutionnaires qui sont venus renverser le bagne, et devant eux se trouve la marine et les gardes de la prison. Dallas est dans les rangs, il attend l’ordre du chef pour agir, le grand Buster Finn dirige les opérations. Mais ce n’est pas le seul, un autre gars connu est aussi de la partie, le second de Glutonny, Mikael Voldbeurg. Dallas se retrouve donc au milieu d’une bande de pirates se faisant passer pour des révolutionnaires, c’est d’ailleurs la raison de sa présence, Clint s’est fait berner.

Quelques heures plus tôt :

Dallas et les « révolutionnaires » voguent en direction du bagne, le cowboy a réussi à s’incruster dans cette opération. Il a appris l’existence de ce coup par l’un de ses informateurs, et le voilà en route pour libérer les prisonniers de Tequila Wolf. Personne ne remarque sa présence, enfin au début, car une tête qui vaut soixante-quinze millions de Berry ne passe pas inaperçue, plus particulièrement sur East Blue. Les soldats qui reconnaissent Dallas s’interrogent, l’un d’eux va même jusqu’au sympathisé avec lui pour lui soutirer des informations.

— Salut, comment ça va ? Moi, c’est Jake, et toi tu es Dallas Clint ?

Clint regarde son interlocuteur qui s’assoie à côté de lui dans la cale.

— Ravie de connaître, Jake. Je suis bien Dallas Clint. C’est ta première bataille ?

— Non, pourquoi tu dis ça ?

— Ne mens pas, ça se voit. Tu es excité, tu veux te battre tout de suite. Mais sur un champ de bataille, la réalité est autre, j’ai un conseil pour toi, prépare-toi mentalement aux pires horreurs que tu puisses imaginer. Et dis toi que le pire que tu puisses imaginer ne sera rien face à la réalité, mais ça te préparera, et qui sait, peut-être survivras-tu.

Jake et les autres « révolutionnaires » dans la cale écoutent les conseils du cowboy.

— Mais pourquoi tu es là, pourquoi Tequila Wolf ?

— Je veux servir la révolution comme vous, puis j’ai un petit compte à régler avec le colonel de cette prison.

Les « révolutionnaires » sont rassurés, Dallas Clint est de leur côté, tant que ce dernier ignore qu’il est dans un nid de pirate. Après quelques heures de voyages, les nombreux navires pirates arrivent à Tequila Wolf, et tout le monde débarque. Ils montent les marches en hâte, et les voilà sur le pont.

Retour au présent :

Dallas constate qu’il y a énormément de marines et des geôliers en face d’eux, mais ce n’est pas ça qui va l’effrayer. Buster Finn donne l’assaut, malgré les négociations d’Ambrosias. Les pirates foncent sur les ennemis pour les tuer, la marine fait de même, elles foncent sur les pirates pour les contrer. Une énorme rixe s’engage, les coups de feu retentissent dans les airs, tout comme le fer qui croise le fer. Dallas n’y pas de main morte, il tire sur du marine et du geôlier sans sommation. Les soldats se font plomber, mais l’objectif du cowboy n’est pas de se battre pour la soi-disant révolution, non, lui ce qu’il veut, c’est trouver le colonel Paddington est le tuer pour lui faire payer ses tortures. Pour ce qui est des « révolutionnaires », Dallas a découvert le pot aux roses lorsqu’il a aperçu Mikael Voldbeurg et Buster Finn, deux grosses pointures dans la piraterie. Comment des pirates pourraient mener un groupe de révolutionnaire, il a vite compris qu’il n’y avait aucun révolutionnaire parmi les révolutionnaires, uniquement des pirates se faisant passer pour des révolutionnaires.

— J’ai été assez idiot pour me faire avoir. Voilà pourquoi il n’y avait aucune information de cette attaque sur les canaux de la révolution, quel idiot. Bon, ça ne change rien pour moi, au contraire, ça m’arrange. Je vais les laisser s’entretuer pendant que je tuerais ce fumier de Paddington, et je me tirerais avec des prisonniers sur un de leur navire. Bon, il est où ce colonel ?

Pendant que Clint chercher le Colonel, il se fait tirer dessus, poignarder par la marine. Mais il ne se passe rien, hormis que les armes rouille avant même qu’elles ne touchent la peau du « Desperados ». Clint se charge des imprudent qui osent s’approcher de lui, il décide de trouver le colonel avant qu’il ne se fasse tuer par Finn ou Voldbeurg. Mais il a aussi fait une promesse à une gamine lors de son séjour à Tequila Wolf, il doit aller sauver celle qui l'a sauvée.
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Après avoir joué des coudes, voilà que Mama jouait des poings. Elle se sentait à son aise, au milieu d’autres personnes qui l’imitaient, tant au niveau des gestes que des aspirations. Pour le moment, tout se passait bien : ils progressaient lentement, certes ce n’était que le menu fretin qui était envoyé mais ils avaient le nombre pour eux. La neige avait commencé à tomber, mais elle ne refroidissait aucune ardeur.
Néanmoins, en première ligne, Mama essayait de ne pas perdre la vie, ni Sasha des yeux. Cette dernière s’était légèrement reculée pour faire signe à quelqu’un au niveau de la mer.

— Sasha ! Reste concentrée si tu ne veux pas y laisser ta peau !

L’intéressée se reprit et tira à nouveau son katana au clair avant de retourner au front même.

— Mais c’est Grant ! Il nous criait quelque chose !
— Hein ?!
— J’ai pas tout compris … Il disait que c’était pas du vert-de-gris, que c’était des plombiers de l’île, en fait …


Ce non-sens total déstabilisa la révolutionnaire. Son homme prenait rarement la parole pour dire n’importe quoi, surtout à un tel moment … Un Marine en avait profité pour faire mordre sa lame dans sa chair. Elle l’esquiva gauchement, sauvée davantage par son camarade d’occasion à sa gauche qui avait planté son cran d’arrêt entre les côtes de son assaillant.
Mama le remercia, quittant des yeux le combat un instant. La peau tannée par les voyages en mer, avec sa banane de fripouille surmontée d’un plant et ses lunettes de soleil, il ressemblait davantage à une petite frappe qu’à l’idée qu’elle se faisait d’un révolutionnaire … si tant était qu’il y avait un physique pour ce rôle.

— J’sais pas qui t’es, j’sais pas c’que t’as dans la tête, mais c’est pas l’moment d’rêvasser !
— C’est vrai ! Pardon !


Elle revenait au combat qui faisait rage mais ne pouvait effacer les paroles de Grant de sa tête. Alors quoi ? Ils ne combattaient pas des soldats mais des plombiers ?! Tequila Wolf était bien plus qu’un simple pont, c’était aussi un aqueduc ?! Etrange … Elle en aurait entendu parler …
Et pourquoi ils portaient une pousse sur la tête ?! Elle brûlait d’envie de leur demander, mais ce n’était ni l’endroit, ni le moment. Et puis c’était peut-être indiscret …

A sa droite, un blondinet orné lui aussi d’une pousse crânienne redoubla de vigueur en beuglant. Il avait attiré l’attention de tout le monde autour de lui, ce qui lui laissait le champ libre pour tabasser des marines ! Il s’était littéralement jeté à corps perdu dans la bataille au milieu des rangs ennemis : coups de poing, manchettes, coups de coude, coups de pied et coup de tête ! Un beau diable ! Les siens s’en retrouvèrent galvanisés !

— Là ! Une brèche !

Des soldats du flanc gauche étaient venus prêter main forte à leurs collègues qui se faisaient sévèrement rouster par le blondinet. Sasha en profita pour finir d’éclaircir le passage entre deux baraquements avec le fil de son katana.

— Là ! Un pion de l’ex-Glutonny ! s’écria un Marine.

Ce surnom éveilla les soupçons de Mama. Le gouvernement mondial prenait Sasha pour une équipière d’un ancien Corsaire ? Ces gens n’étaient pas de vrais dissidents ? Elle faillit vaciller à cette déception mais elle n’oubliait pas que sa timonière avait percé presque seule la défense adversaire, alors elle poussa les personnes qui l’entouraient, alliés comme ennemis, pour rattraper Sasha.

— Parfait ! Ils ont mordu à l’hameçon ! A moi ! Tenez le goulot d’étranglement, on va les presser comme des citrons pour une téquila !

Après une dizaine de foulées, elle tomba nez à nez face à sa timonière et un petit nombre de “révolutionnaires” végétaux débordés par une escouade fraîchement arrivée au combat et menée par le Sergent-Chef Paracchini du Béluga.

— Sasha ! Fais at…

L’intéressée fit volte-face et écarquilla les yeux de surprise, un sourire niais aux lèvres.

— Oh Mama ! Regarde derrière toi ! Regarde ses cheveux ! J'ai compris ! C'est lui le Maître des Plantes !

Mama s’aperçut que Paracchini avait suivi des yeux ce que la timonière pointait du doigt, et avait grimacé.
Elle se retourna et vit un grand dadais excentrique et aux cheveux verts qui formaient une coupe étrange. Il avançait d’un pas nonchalant, protégé par une vague d’humains plantus.


Voldbeurg ! Donc y’a plus aucun doute !


— Ma fille …

Mama brandit un tiers de sa baguette climatique et chassa les faux révolutionnaires autour de son amie en posant ses paluches dessus et en les tirant en arrière.

— Changement de programme ! Changement de camp ! Hors de question d’être assimilés à ces moins que rien !
— Mais je ! Hein ?! Qu'est-ce que tu fais ?!


Elle la tira brusquement jusque dans le rang des Marines et la força à leur tourner le dos. Elle libéra des bulles de chaleur qui s’élevèrent trop vite dans l’air glacial, puis d’un deuxième tiers de son bâton météo, elle tira une Thunder Ball. Celle-ci s’élevait plutôt mollement …

— A quoi vous jouez ?! s'indigna Paracchini.
— Aux libératrices de l’oppression, et eux, m'est avis qu'ils ne sont pas tout à fait là pour leur rendre la liberté aux bagnards ! Ah, et je débute en tant que météorologue …
— Vous nous gênez !


Effectivement, les anciens corsaires avaient repris du terrain à cause de sa manœuvre foireuse. Elle l’ignorait, mais la couche d’air chaud qu’elle voulait créer s’était dissipée à trop haute altitude, sauf qu’imperceptiblement, le ciel avait noirci et la neige tombait un peu moins tranquillement.
Pour se rattraper, la capitaine officieuse, toujours en première ligne, repoussa son amie et tint au respect ses nouveaux adversaires avec des Heat Balls qu’elle faisait sortir proches du sol. Elle se souvenait qu’à son arrivée, ils n’avaient pas trop apprécié se faire réchauffer par celles-ci. Sans les arrêter, elle avait quelque peu ralenti leur progression. Seul un pirate osa s’avancer un peu plus que les autres, et Mama lui fit subir une petite décharge en lui enfonçant son tiers de bâton électrifié dans l’abdomen. Il fut vaguement pris de spasmes mais se ressaisit rapidement.

Au-dessus d’eux, les nuages s’assombrissèrent et grondèrent timidement.

Les adversaires lancèrent soudainement l'assaut sous l’ordre de Voldbeurg. Les Marines et les deux vraies révolutionnaires reculèrent légèrement, prêts à les cueillir. Mama utilisait sa baguette climatique comme une sarbacane et envoyait des Thunder Balls dans la foule quand soudain, un orage violent mais très localisé éclata avec fracas jusque devant leurs pieds !

— Euh … euh …


Snackez !
(ouais, voilà)



Le flash de l’éclair et le brouhaha du tonnerre passés, les premiers rangs pirates étaient balayés, carbonisés au sol, sous les yeux médusés de Mama, Sasha, du Sergent-Chef et de sa troupe.

— Mais vous êtes inconsciente, ma parole !
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Le cerveau de Mallory avait un peu trop balloté dans sa boîte crânienne pour réellement comprendre ce qui se passait en ce moment, les paroles d’Ambrosia ne l’atteignent qu’à moitié. Les propos de la commandante paraissaient nébuleux et demandait à Mallory tous ses efforts pour en comprendre le sens. Heureusement pour elle, le langage des armes à feu et des uniformes est universel, lorsqu'un groupe de personnes déguisé en marine branque le bout de leur arme dans ta direction c’est très rarement pour te demander l’heure. Mallory, qui pour tout dire n’a jamais réellement cru que cette émeute allait porter fruit, était presque soulagée de pouvoir retourner paisiblement en cellule. Travailler sur les ponts n’est pas exactement une vie facile… Ni même une vie à proprement parler, mais si ce court séjour en dehors du cadre beaucoup trop serré et restrictif qu’est celui de la loi sur Tequila Wolf lui a appris une chose… C’est que se relever contre l’autorité… Ça fait mal. Elle avait bien compris le message! Et tant qu’à s’incliner devant le pouvoir elle allait aussi lustrer ses pompes…

Ses camarades semblaient eux aussi s’être fait à l’idée que leur plan d’évasion allait se terminer en queue de poisson, regardant la grande bleue, espérant qu’elle seule aurait encore la force de leur redonner courage, de se lever seule contre le monde entier. Tout cet espoir pesait affreusement lourd sur les épaules de Mallory, mais ce n’était toujours pas assez pour l’empêcher de lever ses bras vers le ciel…

Du moins en théorie. Dans les faits, le bras gauche de Mallory était dans un état si misérable qu’il refusa de bouger. Elle qui ne voulait que lever les bras et laisser tomber venait de lever un poing fier et solennel vers le ciel, c’est alors que le ciel s’assombrit, la longue tignasse de Mallory emportée par une bourrasque glaciale et que derrière elle se déchaîne les cieux. Une zébrure découpe le ciel et vient s’écraser sur un groupe de pirate feuillus. Les hommes-poissons vêtus de leurs loques à rayures avaient les yeux rivés sur la géante dentée, comme la totalité de la poiscaille réunie sur le pont à ce moment précis ignorait ce qu’était une baguette climatique on préféra croire au miracle qu’à une simple coïncidence.

Certains prisonniers à écailles essuient leurs larmes, d’autres resserrent leurs doigts contre leurs armes de fortune avec une conviction nouvelle. Mallory qui pensait en avoir déçu plus qu’un, rouvre les yeux et se rend maintenant compte de l’insubordination de son bras gauche.

« A-attendez… Ce n’est pas- »

Mais avant qu’elle ne puisse remédier à la situation, en plaçant manuellement son membre paralysé en position verticale, voilà que les autres prisonniers qu’elle a à sa charge s'élèvent en un cri. Milo qui n’en manque pas une ne peut s’empêcher de cracher une phrase tirée au pif d’un manifeste révolutionnaire qu’il a un jour trouvé dans une poubelle. « Aujourd’hui camarades, nous allons mourir libre! Liberté à la poiscaille! […]»

Son discours était en réalité beaucoup plus long que ça, mais on ne retint que les deux premières phrases. Son auditoire était tellement exalté que les mots n’avaient pas vraiment d’importance, il aurait gueulé les étapes d’une bonne tarte aux pommes que le résultat serait le même. Mené par une Mallory toujours dans l’incompréhension la plus totale, les prisonniers chargent tête baissée… Dans la direction opposée de la commandante et ses troupes. Ils n’étaient pas bêtes non plus, il suffit de regarder Ambrosia une seconde et trois quarts pour comprendre que lui chercher des noises c’est creuser sa propre tombe, alors ils préféraient de loin frapper des gardiens et des mecs louches chapeautés d’une fougère. Ils n’avaient pas non plus oublié la menace des nombreux fusils marines, il s’avère tout simplement que Mallory a le dos large, dans les deux sens du thème. Les soldats expérimentés voyaient bien que les poissons avaient fait leur choix, qu’il en soit ainsi! Une première volée se fait entendre, les tirs concentrés instinctivement sur le plus gros individu de la meute, Mallory a tout juste le temps de serrer les dents qu’elle est canardée de tout bord tout côté. La poussière et la neige retombe, Mallory est toujours debout mais à déjà vu de plus beaux jours. Le requin a la peau épaisse mais ça ne suffit pas pour sortir d’une pareille fusillade en un seul morceau. Les vêtements qui étaient déjà bien endommagés par le froid et l’effort physique ont été déchiquetés. Sa peau partiellement recouverte de suie cachait ses ecchymoses et ses jambes tremblaient tellement que c’était inhumain que la géante tienne encore debout.

« Ou-ouille… »

Cette couverture non préméditée permit au groupe de Mallory de prendre les devants. Prise entre les faux révos et les bagnards pélagiques, la ligne de geôlier séparant les ne fit pas long feu et céda rapidement sous les assauts déchaînés des hommes-poissons. En tombant nez-à-nez avec les évadés, les pirates ne savaient pas trop quoi faire, leur mission était de sauver un maximum de bagnards, alors pourquoi ceux-là tapent sur tout ce qui bouge? Les poissons ne portaient allégeance qu’à Mallory, et au milieu de ce chaos ils trouvèrent plus simple d’antagoniser tout ce qui n’a pas de branchies plutôt que d’essayer de démêler tout ça. Profitant de la confusion des forbans à la solde de Glutonny, la poiscaille avait réussi une percée et creusait de plus en plus profondément dans les rangs de morts pas vraiment morts.

Mallory traînait derrière, maintenant que les négociations avaient malencontreusement échouées elle tentait bien de fuir le plus rapidement que possible, ce qui dans son état équivalait à clopiner et à geindre après chaque pas. Elle était une cible facile et elle le savait, nerveusement elle agrippa toutes les pauvres âmes qui se mettait au travers de sa route et les jetaient derrière elle avec toutes les forces qui habitent encore son seul bras valide. Bombardant du mieux qu’elle pouvait Ambrosia et ses troupes en leur lançant gardiens et pirates à demi vivant sur la tronche. Ce n’était pas une technique de combat très efficace, mais ça rendait la visée un cheveu plus complexe avec tout ses gens jeté les airs.

Elle aurait continué ce manège encore un moment, sauf qu’à force de balancer du marine et du pirate sans réellement regarder où on va on finit inévitablement par tomber sur quelqu’un que ça ennui un petit peu d’être utiliser comme projectile humain. Mallory agrippe le collet d’un blondinet et le stop dans son élan alors qu’il s’apprêtait à abattre son poing en plein visage d’un pauvre gardien. La tige sur la caboche du démon blond tressaille sur le coup. Un regard suffit pour faire comprendre à la géante toute la portée de son erreur.

« … P-pardoOOOOON! »

Avec un geste qui semblait tout naturel, Buster Finn saisit le poignet de Mallory, la soulève au-dessus de sa tête et l'envoie valser en bas du pont. La seule chose qui traverse l’esprit de Mallory à ce moment là, c’est l’idée de disparaître un moment sous les eaux glacées, de laisser les vagues la bercer un moment et de laisser le froid endormir sa douleur… Un petit moment de repis, est-ce trop demander?

Oui répondit l'océan. Au moment ou Mallory s'apprétait à gracieusement (aussi gracieux que peut-être un requin de trois mètres jeté à la mers) fendre la surface de l'eau, les vagues eurent la bonté de réveler un solide morceau de glace que Mallory fracasse tête première, manquant de l'assomer sur le coup.
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La zombification, l'esclavage 2.0 Tumblr_pb2dg8dkom1suvjpso3_500

海 軍

∆ Z.War Tequila Wolf ∆


Le refus d'obtempérer des hommes-poissons ne tarda pas à se manifester. Un discours plat les motiva et ils chargèrent. Ce qui étonna le plus Ambrosias, c'est qu'au lieu de foncer vers elle et les siens, ils prirent la direction opposée. Véritables électrons libres, les membres de ce groupe fracassait à peu près tout ce qui leur passait sous la main. Sans la moindre hésitation, la militaire ouvrit le feu et ses hommes suivirent. Un véritable déluge de balles fonça vers les habitants des profondeurs, malheureusement pour les marins, une femelle aux airs de requin fit barrage de son corps. Impressionnée par sa résistance, la commandante baissa son meitou et s'élança à sa poursuite. Tandis qu'elle avançait, un éclair éclata à sa droite, bien plus loin sur le pont. Distraite par l'explosion, la grande brûlée ne remarqua pas de suite qu'on lui envoyait littéralement des gens à la figure. Esquivant tant bien que mal, elle comprit vite que la cheffe des hommes-poissons était à l'origine de ce spectacle pour le moins singulier. Grinçant des dents, Ambrosias continuait de courir en évitant les corps et en faisant feu sur sa cible quand elle avait une fenêtre de tir. Même si elle ne faisait pas mouche, elle persévérait. C'est alors que Mallory fut envoyée assez honteusement hors du pont. La militaire écarquilla les yeux. Cela en faisait donc une de moins, mais elle laissait derrière elle un blondinet avec une pousse sur la tête qui n'avait pas l'air spécialement plus aimable. Se baissant sur ses appuis, la jeune femme s'apprêtait à le combattre quand son escargophone se mit à sonner. Reculant de quelques pas, elle laissa les hommes de la section Tanuki et sa seconde prendre le relais sur la ligne de front.


« Quoi ?

- Voldbeurg est là !

- Mikael Voldbeurg ?

- Affirmatif.

- Quoi ?! Qu'est-ce que c'est ce bordel, je croyais qu'on faisait face à l'armée révolutionnaire...

- J'en sais pas plus.

- Où est-il ?

- Sur la droite du pont quatre. On se fait malmener et ça pète de partout !

- J'arrive. »



Rangeant son den den, dans l'une des poches de sa longue veste blanche, Ambrosias ne perdit pas une seconde. Attrapant sa seconde par l'épaule, elle la briefa succinctement avant de lui laisser la gestion des hommes de l'équipage et de la section d'élite de ce côté du front. Les ordres donnés, la militaire tendit son bras pendant que des cordes s'échappaient de sa manche pour aller attraper un lampadaire une dizaine de mètres plus loin. Se projetant en l'air, elle voltigea de poteaux en poteaux jusqu'à terminer sa course sur le toit d'un baraquement. Au pas de course, elle avança jusqu'à voir des soldats à elle au loin mais surtout le sergent-chef Paracchini. S'élançant une fois encore, elle arriva à son contact. Aux côtés de son quartier-maître se trouvait une femme bronzée qu'elle avait déjà vue par le passé.


« Vous ? Qu'est-ce ce que vous fichez là ?

- C'est une vraie malade, elle a fait péter un éclair à quelques mètres seulement.

- Qu'importe, où est le second du Traître ?

- Par là. »



Tendant son bras vers l'avant, Dario désigna une silhouette distante d'une vingtaine de mètres. Prêtant l’œil, Ambrosias ne manqua pas de voir à son tour le fameux second de l'ancien Corsaire Glutonny. Mikael Voldbeurg était là, bien protégé par quantité de pirates étranges portant d'étranges pousses sur la tête. Tout cela devait être l’œuvre de malade mental de Kutroshinsky, cela ne faisait plus aucune doute à présent. Pourquoi attaquait-il Tequila Wolf ? Pensait-il pouvoir y recruter des gens pour son armée ou bien ses desseins étaient-ils bien plus sombres encore ? Il n'appartenait pas à la commandante de répondre à cette question, son but était de capturer le second du traître pour qu'il soit interrogé par le Cipher Pol. On lui ferait avouer tout ce qu'il savait, cela ne faisait aucun doute, mais d'abord, elle devait mettre la main dessus.


« En avant ! »


Galvanisant au mieux ses hommes, elle leva son meitou Cœur d'Acier au ciel en hurlant. Menant l'assaut en première ligne, elle se rua tête baissée dans la mêlée. Tranchant la chair de ses ennemis avec rage, elle se tailla rapidement un chemin. Malheureusement pour elle, le nombre des assaillants était si élevé qu'elle n'arrivait pas à creuser l'écart la séparant de Voldbeurg. Manquant de patience, elle se projeta en l'air une fois encore pour atterrir à quelques mètres seulement de sa cible. Le savant fou sursauta tandis que la jeune femme pointait le fil de sa lame dans sa direction.


« Vous êtes en état d'arrestation, Mikael Voldbeurg. »


Grimaçant de colère, le pirate sortit un petit pistolet de sa poche et tira dans la direction de ma militaire. Esquivant au mieux, la première balle arracha quelques mèches blondes à Ambrosias. Ne se laissant pas démonter, elle fit cracher le feu à son meitou. Les deux opposants vidèrent leurs chargeurs respectifs sans parvenir à toucher l'autre.


« Tu vas souffrir, fais moi confiance là-dessus sale traître.

- Moi un traître ?! Foutaises ! Je suis et j'ai toujours été un pirate.

- Et c'est ainsi que tu mourras, mais pas aujourd’hui... »



Coupant court à la discussion, la jeune femme s'élança vers sa cible. Malheureusement, deux zombies se placèrent devant pour la ralentir. Se frayant un chemin malgré tout, elle vit trop tard le pirate lui foncer dessus un scalpel dans chaque main. Comme elle pouvait, Ambrosias se jeta en arrière pour esquiver mais l'homme lui érafla une joue, manquant de peu son œil droit. Terminant sa chute par une roulade, elle ne tarda pas à se remettre sur ses appuis en essuyant comme elle pouvait sa plaie ensanglantée. Cet homme n'était pas à prendre à la légère. Les traits déformés par un mélange de peur et de colère, il ordonna à ses hommes de foncer sur la jeune femme qui se retrouva bien vite entourée de toutes parts. Tournant sur elle-même, elle fit danser une dizaine de cordes pour se débarrasser des adversaires les plus proches. Le nombre était du côté de Mikael, mais cela ne le ferait certainement pas gagner, d'autant plus que les propres hommes de la commandante ne tarderaient pas à se frayer un chemin.



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Les balles sifflent, et les coups d’épée retentissent dans les airs. Les faux révolutionnaires se battent contre la marine, plusieurs corps gisent au sol. Les pirates veulent tuer la marine, puis s’enfuir avec les prisonniers pour faire d’eux des esclaves au service de Glutonny. Les actions des marines sont plus louables, ils veulent empêcher que les prisonniers deviennent les esclaves des pirates, non, le gouvernement n’est pas partageur. Les deux camps s’affrontent pour avoir le contrôle des bagnards, ces derniers n’ont rien à dire sur leur condition, ils doivent juste être là.

— Ça me rappelle de mauvais souvenir d’être ici, pour la peine, je devrai tout faire péter.

Dallas qui est un ancien détenu de ce bagne n’a pas gardé de bon souvenir de son passage ici, non, le mieux qu’il se souvienne est ses séances de tortures de la part du gardien-chef de sa zone et du colonel Paddington. Le cowboy marche les mains dans les poches, avec le dos vouté, tout en affichant un air serein. Autour de lui se déroule une bataille, un affrontement dantesque… mais ça ne semble pas l’affecter. Il se prend des balles par les marines et quelques projectiles perdus. Des courageux veulent le découper au sabre, mais ça ne change rien. Les marines ne comprennent pas ce qui se passe, leurs armes se mettent à rouiller, puis à tomber en poussière avant même qu’elles ne puissent entailler le corps du cavalier.

— Dégagez de mon chemin, vos attaques sont inutiles face au pouvoir du fruit de la rouille.

Clint chercher le colonel Paddington, mais il ne le trouve pas. Il décide d’interroger un marin, voilà pourquoi il rend les coups. Il envoie un crochet dans un petit gringalet, puis un coup de genou dans un gros lard qui tient une masse, les deux hommes tombent dans les vapes. Clint se rend compte de la faiblesse de la marine, ce qui le fait soupirer. Sur Grand Line, les troupes sont plus résistantes. L’ancien chasseur continue sa lancée, il frappe, il martyrise la marine. Les soldats font de leur mieux pour combattre les pirates et Dallas, mais rien n’y fait, la présence du cowboy déséquilibre la balance des forces. Le groupe de pirate prend le dessus sur le groupe de marine, la bataille fait rage. Clint regarde devant lui, une immense montagne de muscles armée de poing américain s’avance vers le révolutionnaire, la présence de l’homme réconforte les soldats.

— Ouah, les gars, le commandant Spencer est là !

Clint regarde son adversaire qui fait quatre fois sa taille et sa carrure, il observe ce type. Spencer n’est pas un géant, mais un grand humain. Il est couvert de muscle des pieds à la tête, et en plus, il semble assez compétent dans l’art pugilistique. Il n’est pas causant, on dirait même qu’il est muet. Il envoie un crochet suivi d’un uppercut sur le corps de Clint, puis enchaîne avec une centaine de coups de poing. Dallas recule de plus en plus en bloquant les coups, il est en difficulté. Les pirates tentent d’aider leur allié, mais ils se heurtent aux soldats. Spencer augmente sa vitesse d’exécution, ce qui oblige Dallas à agir. Clint envoie un direct du droit dans celui du commandant, les coups sont si violents qu’ils résonnent après l’impact. Spencer tombe à genou, il se tient le poignet droit avec sa main gauche. Sa main est ensanglantée, ses os sont brisés. De son côté, le « Desperados » n’a rien.

— C’est ça de se frotter au Haki de l’armement.

— Salaud… merde !

— Oh, mais tu parles ? Intéressant, tu vas pouvoir me dire où se trouve Paddington.

— Plutôt mourir que de parlés....

Dallas dégaine l’un de ses révolvers de son étui, il arme le chien, puis pose le canon sur le front du marin. Ce dernier transpire, il ne veut pas mourir, il n’est pas encore prêt.

— Ne t’énerve pas, le colonel Paddington mène les troupes au nord du pont.

— Où ça au nord ?

— Vers les blocs des prisonniers.

— Oh, je sais où il se trouve.

— Épargne-moi, s’il te plait.

 Nous sommes en guerre, et je ne compte pas faire de prisonniers de guerre.

Dallas enduit sa jambe droite de Haki, et il frappe le menton de la montagne de muscles. Cette dernière perd connaissance, elle s’écrase plus loin sur quelques soldats. Mais elle n’est pas morte, sa mâchoire est juste détruite, tout comme sa carrière. Clint court, il court comme il n’a jamais couru. Il est rapide, agile et précis, car sur son chemin, il doit neutraliser les sous-fifres qui lui barrent le passage. Après quelques minutes de course, le voilà devant Paddington, ce dernier mène ses troupes au combat. Le cowboy est en hauteur, il est perché sur le toit d’une cabane. Dallas constate que ce cher colonel est entouré par quatre marines, ces derniers mettent à terre facilement les pirates qui se frottent à eux. Dallas prend l’un de ses révolvers, et il allume les quatre marines. Paddington voit ces hommes tomber, il chercher, et il trouve.

— Ce n’est pas trop tôt, colonel ! Je te chercher, et je t’ai trouvé.

Paddington reconnaît la seule personne qui ne lui a jamais causé autant de problèmes.

— Dallas Clint, te revoilà parmi nous. Tu sais quoi, je suis heureux que tu sois là, je vais pouvoir corriger mon erreur. Après que tu te sois évadé de ma prison, tu as sali le nom du bagne, personne n’avait jamais défié mon autorité à ce point là ! Je t’ai longtemps haï, mais un jour, j’ai fini par comprendre que c’était ma faute. Si nous t’avions tué dès ton arrivée, tu n’aurais pas commis autant de crime après ton évasion  !

Dallas saute de son perchoir, il s’approche du colonel, ce dernier fait de même. Les deux hommes se retrouvent face à face, ils sont déterminés à rendre justice.

— J’aimerais savoir comment tu as pu sortir de ta cellule ?

— Une gamine de huit ans m’a aidé, votre bagne a été ridiculisé par une gamine de huit ans. Dit-il en pouffant.

Le colonel grimace, il n’est pas content.


Dernière édition par Dallas Clint le Mar 28 Juin 2022 - 1:29, édité 1 fois
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Ca y est ! Le gratin s’est jeté dans la mêlée ! La vraie bataille vient de commencer !


Comme pour corroborer cette pensée, les bruits de guerre s’intensifièrent : les cris d’ardeur et les râles d’agonie, la poudre éructée et l’acier entrechoqué, le pas de course des manœuvres et les ordres aboyés. Il y avait même des imprudents qui avaient fini à l’eau !
Si cela rappelait le bon temps à Mama, elle craignait pour sa petite protégée. Mais d’un rapide coup d’oeil, elle la vit rayonner et s’extasier. Sasha combattait, guidée par la tempétuosité d'Alexis et la grâce de Maxime ! Elle était heureuse, et Mama l’était à son tour de la voir ainsi, enfin réunifiée en une seule personnalité fondue de la sienne et de celle de ses alter égos.
Pour tout cela, elle redoubla de hargne. De plus, ces sales rats se jouaient de la réputation de la Révolution et leurs desseins leur était encore inconnus ! Elle n’avait pas rengainé ses tiers de bâton climatique pour combattre. En quelque sorte, ils faisaient office de cestes qui amplifiaient les coups quand ses poings venaient meurtrir la chair de ses opposants.

Et puis des renforts de la Marine étaient venus gonfler leurs rangs. A leur tête, une personne que Mama avait déjà vu sur Kage Berg. Après avoir repoussé momentanément ses adversaires, elle quitta sa place sur le front pour lui prêter main forte.

— Toi ?! Ah ! “Le monde est petit”, hein ?

Son sourire crâne cachait en réalité une petite fierté, la satisfaction d’avoir à côté d’elle la Commandante Ambrosias.

— Je t’avais bien dit que je te revaudrai ça !

Mama fronça les sourcils. Non seulement, celle qui était venue sur Kage Berg sauver ses moutons d’une maladie parente de la rouboule ovine s’était jetée sur la tête pensante des assaillants, mais ce dernier était également entouré de bon nombre de petites frappes.
Volbeurg le lut sur son visage et s’en réjouit. Il s’en amusa même.

— Eh ! C’est pas du jeu ! Vous avez ramené des petits copains ! Une bataille, c’est comme une expérience chimique : il faut équilibrer les forces pour ne pas qu’elle vous pète à la figure, lololol ! GREED ! VIENS PAR LÀ AU LIEU D’ESSAYER DE TIRER AU FLANC !

Le temps avait semblé s’être figé, tout ce beau monde était resté sur ses gardes en attendant que l’autre donne l’assaut, mais le contingent de Marine et Mama s’aperçurent que ce n’était pas le cas quand une immense armoire à glace d'albâtre, ternie et vermoulue, aussi glabre que chauve si une pousse ne s’épanouissait pas sur son crâne, se déplia de derrière une pile de caisse en râlant de façon très gutturale.

Si Mama serra des dents et frissonna de dégoût devant ce qui lui semblait être un zombie, Paracchini n’en revenait pas.

— Ou … Ou-Ourobos Greed ?! L’ex-Colonel de la XIXe division ?! I-Il n’était pas sensé être mort ?!

Si la révolutionnaire en doutait encore, elle en était désormais certaine : il s’agissait bel et bien d’un zombie. Mille et une horreurs communément admises à leur sujet défilèrent dans son esprit, il était hors de question qu’elle l’affrontât au corps-à-corps.

— Sans vouloir te manquer de respect, Ambro, tu dev…
— Commandante Ambrosias !
— Oui bah Commandante ou pas, tu devrais reculer si tu ne veux pas que je finisse de te calciner !


Mama avait horreur de l’autorité et du respect forcé qui en découlait. Chacun avait le droit au respect en tant qu’être humain, rien de plus. Et aucun des siens n'aurait osé faire une plaisanterie sur son physique, aussi piquante qui plus était. Mais pour elle, c’était une façon de charrier un camarade estimé.

— Oh non ! Reculez ! Elle va recommencer !

Malgré cela, elle n’avait pas relâché son sérieux ni attendu de réaction de la part de l’intéressée. Si elle n’avait pas complètement compris comment elle était parvenue à faire éclater un éclair au-dessus de la masse des pirates la première fois, elle avait néanmoins quelques pistes : ses Heat Balls refroidissaient trop rapidement et gagnaient trop vite les nuages de neige. Alors elle reprit son petit manège à base de coups de tiers de baguette climatique à Heat Ball sous la ceinture et de sarbacane à Thunder Balls pour tenir la foule en respect et amorcer l’orage. La friction générée ralentissait les Heat Balls et les réchauffaient. L’éclair avait donc le temps de se former et d’éclater.
Ouroboros Greed s’approchait à grand pas en écartant sans douceur les siens sur son passage, l’air décidé. Derrière Mama, la Marine resserra sa poigne sur leurs armes, prêts à en découdre, quoi que quelques peux intimidée.

Le reste se déroula … en un éclair.

Le nuage noircit et gronda, Greed leva les yeux et sentant le coup arriver, désarma un des pirates et lança son sabre dans les airs avant de reculer en se frayant un passage de force. La foudre illumina d’un bleu électrique le champ de bataille blanc neige et gris pierre mais frappa le sabre dans les airs.
Aussitôt, Mama visa la tête de l’ex-Colonel et lui envoya une salve de Thunder Balls. A nouveau, la foudre déchira les cieux en les lézardant gaiement mais cette fois-ci, ce fut un katana qui catalysa la fureur de Dame Nature, et il était fermement tenu entre deux mains.


THUNDERBIRD’S OFFSPRING !


Sasha, témoin de la première scène, s’en inspira pour couper court à la fuite de la cible, lame chargée en avant. Malheureusement, celle-ci attrapa un de ses alliés pour le projeter sur la timonière et tous deux se heurtèrent avant s’écraser au sol. Quand son arme toucha terre, elle crépita furieusement dans une gerbe monstrueuse d’étincelles et fusa dans la troupe de pirate lorsque toute la colossale énergie emmagasinée se déchargea d’un seul coup.
Paniquée à l’idée de voir sa petite protégée à la merci de l’ennemi, Mama commençait à courir à sa rescousse, mais un rire la stoppa net dans son élan.

— LOLOLOL ! Il est irrécupérable ! Mais moi aussi je veux jouer ! Moi aussi je veux … M’ECLATER ! Ou plutôt … VOUS éclater !

Voldbeurg se tenait encore plus loin et faisait sauter dans sa main une boule molle remplie de gaz. Il s’arrêta, tout sourire, et la fit rouler de la paume jusqu’au dos de la main et du dos jusqu’à la paume.

— Mes petites pousses, il est temps de remplir notre mission ! HOMERUN, LOLOLOL !

Aussitôt, il lança le fruit de son Chemical Juggling. Le temps se mit à ralentir, les bruits de combat s’estompèrent pour laisser tout le loisir aux rafales cinglantes de hurler de tout leur soûl. Seuls des bruits de pas derrière les troupes défensives osèrent troubler cette percée hors du temps. Des bruits de pas et un grognement trop aigu d’effort.

Une bouteille d’alcool fermée d’un torché enflammé siffla dans les airs à son tour et vint percuter la boule de gaz dans sa trajectoire. L’explosion monumentale qui en résultat vomit des gouttes de flammes liquides, coucha toutes les personnes aux premiers rangs et signa la reprise de l’écoulement habituel du temps.
Le menu fretin des deux camps, indigné d’un tel acte, se chargea enfin mutuellement et s’affronta de nouveau, comme c’était le cas ailleurs sur le front.

Derrière, une voix fluette se félicitait d’un ton espiègle.

— Héhé, je le savais : le pont 4 ! Trop facile !
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Les deux hommes se regardent, ils se dévisagent. Dallas a les poings qui les démangent, il rêve de foutre son poing dans la gueule de ce chien. Paddington veut arrêter cet enfoiré de Clint et lui faire payer ses crimes, le colonel n’a pas oublié les quatre gardiens qu’il a tués lors de son évasion.

— Dallas, c’était toi, non ?

— Quoi, qu’est-ce que tu baves ?

— Le soir où tu t’es enfui de la prison, ce fameux soir où quatre de mes gardiens se sont fait tuer dans la salle de repos. Je fumais ma cigarette tranquillement dehors, lorsque j’ai vu un soldat dans la neige. Je lui ai fait la causette en parlant de tout et de rien, mais surtout du froid. Il m’a répondu qu’il été pressé, car il avait encore sa ronde à terminer, puis je l’ai laissé partir.

Dallas ricane.

— Tu m’as tenu la jambe pendant dix minutes, tu es un casse de couille de première. Tu sais pourquoi tu es encore en vie ? C’est parce que je ne voulais pas prendre le risque d’être poursuivi par tes troupes, si je t’avais tué, tes chiens m’auraient poursuivi à travers les mers. Alors que buter quatre gardiens dont tout le monde se fout, c’était moins risqué. Mais pauvre con, aujourd’hui, je me fous d’être poursuivi sur les mers ! Alors, venez, bande de tapettes, venez prendre ma tête de 75 millions si vous en avez les couilles ! Dit-il en hurlant.

Les marines et les pirates des alentours entendent la proposition de Clint, certains avalent leur salive, tandis que d’autres sont attirés par l’argent. Paddington interdit à ses hommes d’avancer, il refuse de mettre leur vie en danger. Les pirates avancent, ils veulent prendre la tête de Dallas pour se faire une réputation.

— Soldats, neutralisez-moi ces pirates !

Les marins empêchent les forbans d’interrompre le duel. Paddington adopte une position de combat digne d’un pugiliste, Dallas fait de même. Le colonel envoie un direct dans le visage de Dallas, suivi par six autres coup de poing dans le visage. Clint recule après avoir mangé autant de pains, mais le colonel ne s’arrête pas là, il poursuit son enchaînement. Padd envoie une succession d’Uppercut dans le ventre du révolutionnaire, ce dernier se fait tataner l’estomac. Paddy contourne le cowboy, et lui donne de violents coups de crochet dans les reins, le corps de Dallas bouge dans tous les sens. La force du colonel est monstrueuse, les pirates s’étonnent de voir une telle aisance au combat. Les marins reprennent courage, avec un homme comme lui, ils ne perdront jamais Tequila Wolf.

— Il est temps d'en finir !

Padd saute dans les airs, il atterrit sur le toit d’une cabane, un truc pour ranger les outils. Il saute en direction de son adversaire, ce dernier se remet des attaques, il touche son corps pour vérifier s’il n’a rien. Paddington fonce violemment sur Dallas en chargeant son poing droit, « Le Desperados » regarde dans la direction de son adversaire, il sourcille.

— Justice Smash !

Le poing de l’officier s’écrase contre le ventre du révolutionnaire, ce dernier est enfoncé dans la pierre, il est plié en deux. Paddington a tout donné, il est même en sueur, il halète. Les forbans se font repousser par la marine, les soldats crient déjà de victoire.

— Vous voyez ce qui arrive à ceux qui défient le gouvernement, ils sont punis en conséquence !

— Et les gentils gagnent toujours, personne ne fait jamais de mal aux enfants, l’injustice n’existe pas, la marine veille à cela.

Cette voix tétanise Paddington, il se retourne lentement, il refuse de croire à l’incroyable. Son visage pâlit lorsqu’il regarde Dallas en train de fumer une clope comme si de rien n’était. Il est assis sur un tas de cadavres que ce soit marines ou pirates, c’est un mélange.

— Comment, comment tu peux encore bouger après ça ?! Tu vas me répondre, espèce de malade !

— Oh, ne cri pas comme ça, tu vas faire peur à tes soldats. Comment ? Tu te demandes comment j’ai évité à la mort ou l’handicap ? C’est facile à comprendre, tu ne tapes pas assez fort. Je dois quand même te féliciter, car tu m’as cassé une côte, bravo.

Dallas applaudit, ce qui agace Paddington. Il fonce sur son adversaire en brandissant son poing droit, Clint roule des yeux, et lui met une baffe de la main droite. Le colonel titube, la puissance de l’attaque l’a déstabilisé. Clint se lève de la masse de cadavres, puis il marche lentement vers Padding, celui-ci reprend ses esprits. Il sait qu’il n’a aucune chance, mais s’il doit mourir, autant que ce soit en héros. Il ouvre sa chemise, et il y a quatre dynamites à sa ceinture.

— C’est fini pour nous, je vais quitter ce monde en sachant que ma femme et ma fille n’auront jamais l’occasion de te croiser !

— Oh, attends ! Tu ne vas pas nous faire sauter, penses à tes hommes qui seront pris dans l’explosion !

— Ce sont de braves soldats, ils partiront avec honneurs !

Le colonel allume les mèches, et le voilà qui fonce sur son adversaire. Celui-ci dégaine son poignard, et en s’approchant avec fulgurance, il sectionne le haut des dynamites avant même que les mèches ne puissent finir leur course. Les dynamites n’explosent pas, et le ventre de Padd est ouvert, son contenu sort. Paddington est à genou devant Dallas, le regard du colonel est vide, Clint est penseur.

— Tu as une famille ?

— Oui.

— Tu me gaves, j’aurai trop de scrupule à te tuer, si je sais que ta famille en souffrira derrière. Mais tu vois, dans ton état, tu ne survivras pas longtemps, et même si on n’était pas en pleine bataille. Du coup, ce serait plus humain de te tuer pour abrégé tes souffrances, ou dois-je te laisser une chance de survie.... Qu’est-ce que je dois faire ?

Paddington commence à perdre connaissance. Dallas regarde les soldats de la marine lutter contre les pirates, la défaite de leur colonel leur donne les larmes aux yeux. Clint se rend compte de la souffrance qu’il inflige aux autres, une souffrance qu’il a lui-même été obligé d’endurer. Dallas donne un coup de poing dans le vide, ce coup se change en frappe d’air grâce à l’art martial du « Void Fist », et le coup impacte les pirates. Les marines en sont débarrassées, ils se retournent contre Clint, ils veulent le tuer.

— Attendez, je vous laisse une chance de sauver votre colonel. Si vous m’attaquez, je vous tuerais, et votre chef mourra. Si vous décidez de l’aider, il aura une chance d’être sauvé.

Clint tourne les talons, et s’en va retrouver les bagnards.
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La zombification, l'esclavage 2.0 Tumblr_pb2dg8dkom1suvjpso3_500

海 軍

∆ Z.War Tequila Wolf ∆


Un ancien colonel mort, des sbires avec une pousse sur la tête agissant comme des zombies, rien de tout cela n'avait beaucoup de sens pour la commandante. Serrant le manche de son meitou, elle se mordit la lèvre inférieure en analysant la situation. Des éclairs éclatèrent et firent frissonner la militaire. Quand la bulle étrangement noire de Voldbeurg s'avança vers les marins et explosa par la faute d'une nouvelle venue, l'ancienne vétérinaire se protégea le visage avec son avant-bras. Décontenancée par ce festival pyrotechnique, elle soupira avec agacement. Les hostilités recommençant presque immédiatement, Ambrosias laissa plusieurs soldats la dépasser en ne quittant pas sa cible des yeux. Leurs regards se rencontrèrent et ne se quittèrent pas durant de longues secondes. S'élançant vers l'avant, la jeune femme se fraya un chemin à travers la mêlée pour retrouver son vis-à-vis. Peu de temps avant qu'elle ne puisse l'atteindre, une nouvelle boule, plus petite cette fois-ci, s'approcha dangereusement. Cachée dans un premier temps par les sbires végétaux, elle trouva un chemin jusqu'à se retrouver à un mètre à peine de la commandante. Lorsque l'explosion retentit, son corps décolla pour venir s'écraser contre le parapet. Le choc manqua de couper le souffle de l'officière. Quand elle reprit pleine conscience de ce qui l’entourait, elle tenta de se relever avant de se rendre compte que sa vision était trouble. Une vive douleur à l'arrière du crâne indiquait bien vite à la militaire qu'elle était plus touchée qu'elle ne le pensait. Portant deux doigts à l'arrière de sa tête, elle se rendit compte qu'elle saignait.


« Un tir direct ! LOLOLOL ! Je suis toujours en état d'arrestation petite ? »


Nauséeuse, Ambrosias se releva en crachant un épais glaire de sang. Plutôt que de se focaliser sur les mots du pirate et céder à ses provocations, la militaire se concentra sur l'état de son corps. Elle était loin d'être au tapis, mais il fallait qu'elle fasse attention car une autre explosion de la sorte serait très dangereuse. Serrant son arme avec force, elle laissa une corde s'attacher au manche. D'un mouvement large, elle envoya la lame de Cœur d'Acier en direction de Voldbeurg. Surprit par cette attaque soudaine, l'homme vit son torse se faire lacérer. Hurlant de douleur, il recula de plusieurs pas avant de s'écraser fesses contre terre. La blessure n'était pas mortelle, mais il comprit de suite que son adversaire était plus dangereuse qu'il ne le pensait.


« Déglinguez là bande de minables !!! »


Comme un seul homme, plusieurs zombies se ruèrent vers la commandante. Grimaçant face à cette marée humaine, Ambrosias fit revenir son arme à elle pour se défendre. La masse qui se frottait à elle semblait ne jamais désemplir. Petit à petit, bien qu'elle soit plus forte que les sbires qui l'affrontaient, elle sentait qu'elle faisait acculer. Au bout d'un moment, son dos heurta le parapet en pierre et elle se retourna par réflexe. Dos au mur, elle comprit que les larbins tentaient de la faire tomber à la mer. Tandis qu'elle essayait tant bien que mal de se tirer de ce mauvais pas, elle vit entre deux zombies, l'espace d'un instant, son adversaire lancer vers elle une grosse boule rougeâtre. Comprenant qu'elle était piégée, la jeune femme jura intérieurement avant de se lancer en arrière pour tomber du pont. Par réflexe, son bras libre lança une corde qui s'accrocha quelques mètres à la droite du point d'où elle venait de chuter. Suspendue au-dessus du vide, le poids de son corps manqua de lui déboîter l'épaule mais elle tint bon. Une seconde après, une immense explosion éclata, laissant derrière elle une épaisse fumée écarlate. Bon sang, mais à quoi venait-elle tout juste d'échapper ?



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Les eaux glaciales te Tequila Wolf avait comme seul bon côté d’endormir les nerfs à vif de Mallory, d’éteindre sa douleur pour quelques moments et la laisser reprendre son souffle. Son vol plané signé Buster Finn ne ce n’était pas terminé sans encombre et le solide bloc de glace qu’elle a croisée lors de son amerrissage n’était qu’un autre coup bas du destin, venu assassiner les idées de grandeur de Mallory avant même que celle-ci ne prennent racines. Le choc a été d’une violence telle que Mallory, complètement désorientée avait perdu contrôle de ses fonctions motrices, la solide poiscaille est ainsi laissée à la merci des flots, flottant à la surface tel un vieux détritus, visage entièrement submergé. Mallory pouvait remercier le ciel pour ses branchies, sans eux cette histoire aurait eu droit à une fin beaucoup plus ennuyeuse.
Les autres hommes poissons du pont n’avaient pas dit leurs derniers mots. Il est vrai qu’ils se battaient avec moins d’entrain depuis que leur cheffe fut jetée à la mer comme une vulgaire poupée de chiffon, et les pirates offraient plus de résistances; plusieurs torgnoles en plein visages ont finalement suffi pour faire passer le message que ses bagnards ne se laisseront pas embarquer si facilement.

Voyant que les forces de ses congénères commençaient à manquées, Milo et son optimisme à toute épreuve décidèrent qu’en cas de doute il vaut toujours mieux de suivre le chef. « Vous savez ce qu’ils nous restent à faire. Liberté, fraternité et euh… Tout ce qui vient avec! ». Les autres membres de cette cellule ne savaient pas exactement ce que Milo avait en tête, mais ils se firent une idée en voyant le gaillard les diriger vers la rambarde la plus proche. Le problème c’est que le pont de Tequila Wolf est un peu plus gros qu’un pont classique, et bien qu’ils réussissent à se frayer un chemin au travers des troupes zombifiées, l’idée de se sauter de cette hauteur donna le vertige à plus d’un. Avec les révos de contrefaçon sur les talons qui se relèvent encore et toujours, les hommes-poissons étaient à court d’options. Le plus audacieux menèrent la dance, beuglant pour se redonner courage. Heureusement pour les couards de la bande, les cris de premiers sauteurs étaient vite enterrés par le vent, car aucun ne réussit à tenir cette note de courage durant l’entièreté de la descente.

Les prisonniers les plus jeunes chétifs regardait la chute vertigineuse qui les attendait, tétanisés devant cet abyme. Transporter par l’émotion Milo et les autres bagnards avaient complétement oublié que leur bande comportait également une bonne poignée d’enfants, des moucherons nés dans les baraquements ou des pauvres âmes repêchés ici et là par des esclavagistes en manque de viande fraiche… Peut importe leur histoire, les gamins avaient tenus la cadence jusque-là en se recroquevillant au cœur du groupe, à l’abris des regards, et laissant les adultes gérer zombis feuillus, marines et autres menaces. Tout ça pour dire que faire un saut en chute libre c’était beaucoup demander à de si jeunes âmes, la majorité sanglotait et ne pouvait s’empêcher de reculer. Milo qui était rester en haut pour se défouler encore un moment et s’assurer qu’aucun poisson ne soit laissé derrière observa les têtards un moment, les larmes qui coulent, gèlent et collent à leurs joues. Sans encouragement il était évident que ces mômes n’iront nulle part sans quelques mots d’encouragement et une bonne tape sur l’épaule.

… Les mots manquaient, les gamins devront se contenter d’une bonne tape paternelle. Alors sans aucun avertissement Milo poussa les petits esclaves en bas du pont. Leurs cris de terreur figèrent tous les témoins, même les morts-vivants en étaient bouche-bé. Milo, incapable de supporter tous les regards dégoûtés et stupéfaits qui pesaient sur sa personne tira sa révérence et joignit ses camarades dans les eaux tumultueuses quelques centaines de mètres plus bas.
Pendant ce temps, la dépouille pas encore tout à fait morte de Mallory a été ballotée jusqu’aux bateaux des assaillants, les troupes encore sur le pont attendaient patiemment la fin des hostilités pour lever les amarres et prendre le cap avec un maximum de prisonniers… Le corps de Mallory fut retrouvé se heurtant à la coque d’un de leur navire, les pirates à son bord regardaient la fausse dépouille de la femme poisson avec une curiosité malsaine.

« Hm… On a plus longtemps à attendre semble-t-il… Les premiers prisonniers sont déjà là… »

« Ils auraient pu faire gaffe avec la marchandise quand même… Regarde-moi ça toutes ces blessures… »

Leurs regards se dirigea ensuite vers les ponts, secoués d’explosions multicolores, les coudes reposant confortablement sur la rambarde de leur bateau ils ne peuvent s’empêcher de siffloter. « Il n’y a pas à dire ils n’y vont pas du dos de la cuillère. Tu m’étonnes que les prisonniers nous arrivent dans un état pareil. »

Baissant les yeux pour regarder le semblant de cadavre les deux compagnons furent bien surpris de remarquer que la dépouille n’était non seulement plus à sa place, mais était en train d’escalader le rebord de leur embarcation. Un bon bain dans cette eau bien, bien froide avait permis à Mallory d’avoir les idées claires. La première d’entre-elles consiste déjà à se sortir de l’eau, car l’hypothermie ce n’est pas super classe, et ensuite de « réquisitionner » un bateau pour pouvoir s’enfuir de cette île de malheur. Les guetteurs n’allaient quand même pas laisser un monstre marin visiblement à moitié mort voler leur bateau. Mais avec tous leurs meilleurs hommes occupés à se battre sur les ponts, le courage était devenu une denrée rare, et même dans cet état misérable, la respiration haletante de Mallory, sa taille imposante et ses dents en pointes suffirent pour diluer leur sang froid jusqu’à la dernière goûte. Mallory est épuisé, depuis cette satané évasion elle s’est fait frapper par la foudre, tabassée par une garde-chiourme, tirée dessus par un escadron de la marine, poursuivie par une grande-brûlée avant d’être balancé dans les airs par un mec qu’elle assumait être mort. Ce n’était pas sa journée, elle voulait terminer tout ça au plus vite avant que sa poisse ne la rattrape… Encore… Alors vous êtes bien mignons les pirates avec vos fines herbes crâniennes mais Mallory a d’autre chose à faire.

« Allez houste, du balais. » Elle empoigne le premier venu et lui enfonce ses jointures en pleine tronche, le pauvre mort-vivant qui allait servir d’exemple n’a pas le temps de calculer ce qu’il vient de lui arrivé que le voilà propulsé à travers la balustrade et tombe à la mers. « Le prochain que je vois à bord je… je… euh… je le mange! Voilà! Faites de l’air maintenant! »

Encore ivre de colère, Mallory sans trop réfléchir saisit un morceau de bois du garde-corps qu’elle venait tout juste de démolir et le broie entre ses dents. L’image est saisissante et les zombies, ne voulant pas vérifier si l’acide gastrique de requin est plus fort que leur capacité de régénérations, se jettent d’eux même à la flotte, son plan a marché, en échange de nombreuses échardes buccales.

Bon, maintenant tout ce qu’il lui reste à faire… C’est d’apprendre à piloter un bateau en deux-deux pour se tirer d’affaire…
C’est à ce moment précis que les autres hommes-poissons que Mallory était prête à abandonner réussissent à monter à bord du bateau qu’elle venait de libérer. Tout le monde est extatique, exception faites des enfants qui risquent de ressortir de tout ça avec quelques traumatismes. La liberté était à porter de main, les prisonniers sont si contents qu’ils ne peuvent retenir leurs larmes, ils entourent Mallory la noyant de compliments et d’accolades, si bien que le requin boiteux et partiellement ensanglanté n’a pas la force de leur dire de se trouver un autre bateau…

Sauf que les bagnards se sentent poussé des ailes, et plutôt que de profiter du chaos pour prendre la clé des champs alors que tout le monde regarde ailleurs, Mallory est stupéfait de les voir se positionner derrière les canons… Et allumer les mèches… Elle est tellement ahurie que ses yeux ont manqués sortir de leurs orbites.

« MAIS QU’EST-CE QUE VOUS FAI- »

Les déflagrations étouffent les hurlements de la géante dentée, les cannons crachent de la suie du feu et du métal, les boulets tirés aux hasards s’écrasent contre la structure du pont dans une série de bruits sourds. Plus que content d’enfin pouvoir se venger du pont qui est la source de tous leurs malheurs, les hommes-poissons continuent de tirer à l’aveuglette, même les enfants ont droit à leur tours, l’expérience complète, acouphène incluse. Tout ce vacarme a bien sur pour effet de diriger quelques regards dans leur direction. Les équipages des bateaux voisins pour commencer, mais aussi des groupes d’affrontant sur le pont. Des groupes de pirate sont écrasés et balayés par le bombardement à la grande surprise de tout le monde. Une certaine commandante pendue à sa corde eu la chance de voir quelques boulets se fracasser sur la structure à quelques mètres d’elle. Même Voldbeurg, derrière la couverture de son épais nuage rouge n’y échappe pas.

« Ah… Elle ne m’a pas manquée la petite… Mais au final, LOLOLOL on dirait bien que c’est moi qui rira le- »

Un boulet transperce le brouillard de fumée toxique et manque la tête du pirate que de quelques centimètres avant de traverser une poignée de ses sbires végétaux. Voldbeurg, ayant frôlé l’arrêt cardiaque, arrête instantanément de fanfaronner.

« Mais restez pas planté là espèce d’imbéciles! faites quelque chose! »
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Quelques instants auparavant


La Marine s’était à nouveau jetée dans la bataille, et Sasha était en plein milieu, allongée sur le sol.

Mama allait intervenir quand soudain …

— Hihihi ! Ce soir, ça va être “viande hachée calcinée” pour tout le mooonde ! ♪
— NON !


Mama avait réagi avant même d’en avoir conscience. A côté d’elle, une enfant était sur le point de lancer un explosif en plein milieu des combattants. A l’interpellation de la révolutionnaire, elle afficha une moue déçue mais elle obéit tout de même.

— C’est que j’ai les autres à sauver moi hein … Si je tue personne, ça va être difficile …
— Qui, “les autres” ?
— Ben les autres enfants au bagne ! C’est pas un endroit pour nous !
— Je peux t’aider si tu veux, c’est aussi ce que je veux faire après la bataille.
— Genre tu crois que j’ai eu besoin de toi jusque là ?! Tu sais pas combien d’années j’ai vécu ici !
— C’est vrai. Aussi vrai que je ne sais pas combien de temps tu as vécu ici. Mais admettons que tu y parviennes, qu’est ce que tu vas faire après ?
— Bah … prendre un navire, quelle idée !
— Et comment tu vas t’y prendre, mademoiselle Je-sais-tout ?
— Comme je l’ai toujours fait : je vais leur plastiquer la tronche !
— Et comment tu comptes diriger le navire après ? Vous êtes des enfants, et le bateau sera à moitié détruit …


Mise devant ses contradictions, elle se gratta la couette droite en grimaçant, car elle savait qu’elle n’avait pas la réponse.

— Bon, d’accord. Tu m’aides ! s’enjoua-t-elle, quoi que sournoisement.
— Okay. Mon bateau, mes règles. Et mes règles, c’est : pas de coup fourré, pas d’explosif. Surtout quand il y a des alliés dans le tas …

Mama avait deviné qu’elle voulait lui fausser compagnie une fois éloignée de Tequila Wolf.

— Et comment je me défends ?! Avec des bombes à eau peut-être ? Quoi que ça pourrait marcher, avec ces températures …
— M’est avis que t’es débrouillarde, j’ai toute confiance en toi. Par contre, ne va pas t’imaginer que j’ai une caraque .. J’ai juste une barge, donc je peux accueillir au mieux une cinquantaine de personnes … Et encore, faudra se serrer les coudes …
— C’est mieux que rien j’imagine …
— Effectivement. Allez va, ramène tes petits copains et leurs parents, s’ils en ont … Ah, et comment tu t’appelles ?
— Tempérance, M’dame !
— Appelle-moi Mama !


Tempérance regagnait les baraquements en courant et en riant quand quelque chose éclata sur le champ de bataille. Mama tourna la tête, un gaz rouge nauséabond planait déjà à hauteur d’homme. Les deux camps étaient touchés, certains avaient eu le temps de se couvrir les voies respiratoires quand d’autres se tenaient la gorge avec leurs doigts crispés de douleur et de panique.
Et encore une fois, Sasha était au milieu de ce spectacle de désolation.

Ni une ni deux, la révolutionnaire s’arma de son générateur à Heat Ball et de celui à Cool Ball qu’elle emmancha bout à bout avant de s'époumoner dedans et d’aller à la rescousse de son amie. La brise soufflait le poison volatile sur son passage qu’elle ouvrait en jouant des épaules. Quiconque était positionné entre elle et Sasha apprenait à valser. Certains même, alliés comme ennemis, passèrent par-dessus le garde-fou de l’immense pont.

Quelques mètres plus loin, derrière le nuage écarlate qui s’élevait péniblement, Voldbeurg tonitua :

— TOI AUSSI, GREED ! BOUGE-TOI ! ON A UNE MISSION JE TE RAPPELLE ! ALORS ARRÊTE LA GROSSE !

Mama s’indigna de l’insulte mais ne s’arrêta pas pourtant. Aussitôt, un colosse blafard transperçait à grandes enjambées le poison gazeux, sans broncher. Un rictus carnassier lui fendait le visage. Elle se hâta, lui aussi, et malheureusement, il fut le premier arrivé.
Il empoigna une Sasha tuméfiée et à moitié inconsciente avant de la tenir d’un bras dans le vide jouxtant le pont.

— Mama … je … je suis désolée.

Mama s’arrêta pendant une fraction de seconde d’hésitation, glacée d’horreur et pétrie de remords. Son amie s’excusait alors que c’était elle qui l’avait mise dans cette situation ! Comme toujours ! Alors que celle-ci voulait juste l’aider et sauver les innocents qui aurait été pris dans l’orage qu’elle allait abattre !
Mais avant même qu’elle n’en prît conscience, son sang avait déjà fait un tour et elle chargeait le golgoth comme un taureau enragé.

— RELÂCHE-LA ! C’EST APRÈS MOI QUE T’EN AS !

Alors qu’elle allait empoigner Ouroboros Greed par son manteau de Colonel, ce dernier défit sa poigne autour du col de Sasha et esquiva l’assaut de sa capitaine officieuse avant de lui asséner un violent coup de coude au milieu de la colonne vertébrale.
Le choc physique qu’elle ressentit en heurtant le sol de plein fouet ne fut pas aussi douloureux que celui d’entendre son amie hurler lors de sa chute dans le vide.
Des larmes tentaient de naître mais elles s’évaporaient sous le feu de la rage qui l’animait soudainement.

Elle ne voyait plus que lui avec du rouge autour. Le souffle toujours coupé, elle se retourna et lui fit une balayette brutale pour le forcer à tomber à son niveau. Aussitôt, elle l’empoigna et escalada son torse sur lequel elle s’assit à califourchon et enchaîna les coups de poings en grognant, la respiration rauque et hachée.


Pilez ! Pilez ! Pilez ! Pilez ! Pilez ! Pilez !


Devant ce duel de géants, personne n’osait s’approcher de trop près. Surtout que, énervé à son tour, Greed lui explosa le nez avec son front et la repoussa sauvagement de sur lui et commençait à vouloir se carapater loin de cette furie. Plus par envie de vengeance que par sang froid, elle s’arma d’un tiers de son bâton météo et souffla des Cool Balls sous lui.


Glacez !




De minces filaments se créèrent sous un Greed qui essayait de se faufiler à quatre pattes sans réaliser qu’une fine couche de verglas le cantonnait au surplace.
Mama s’était relevée. Approchée. Elle le retourna d’un coup de pied dans les côtes. Elle le redressa en le tenant par les épaules. Elle bascula la tête en arrière du plus qu’elle pût, et l’abattit sèchement et de toutes ses forces sur la sienne.


PIQUEZ !


* * *


Du peu de conscience qui me restait, je sentais surtout le froid de l’air qui se faisait un malin plaisir de me cingler et de me mordre.

Ensuite, il y eut le choc. D’abord, la mer a timidement sourdé au travers d’un pan de mes vêtements, comme si elle me demandait la permission de m’engloutir tout en sachant qu’elle allait le faire en fin de compte. La surprise au contact de son extrême froideur me tira un profond hoquet bloquant ma respiration. Puis mon dos a heurté les vagues. Sous la rudesse du coup, j’ai immédiatement recraché tout l’air que mes poumons contenaient. Mes yeux se révulsaient et l’inconscience me tendait les bras. Je les devinais chauds et accueillants.

Mais l’eau glacée me réveilla en sursaut, infiltrant les fibres de ma tenue, m’engloutissant comme promis. Elle poussait son invasion jusque dans mon système respiratoire. Ce fut ce choc-là, celui de la température, qui me fit sombrer dans l’inconscience.

Pourtant, je sentis deux présences se séparer en moi pour mieux se distinguer. Elles m’adressèrent même la parole.

— Non, Sasha ! Il faut que tu tiennes le coup !

Max ?

— Tu ne risques pas de te noyer, souviens-toi : malgré le fait que tu ne t’apprécies pas pour ça, tu es et resteras une femme-poisson !

Mes branchies ! C’était vrai ! Cachées sous mes couches de vêtements, elles peinaient à faire leur office.

— Accroche-toi, “Slasha” ! On croit en toi ! Cane pas à cause du froid, s’teu plaît !
— Regarde ! Là ! Des hommes-poissons autour d’un navire !
— Trop bien ! Sasha, si tu veux, laisse-moi prendre ta place ! Je vais nous sauver, j’te jure !


Je n’eus pas besoin de donner mon accord oral pour qu’Alexis prît les commandes de notre corps. Enfin, je pouvais me reposer aux côtés de Maxime, en notre for intérieur …


* * *


Sur le pont 4, le pire était à venir. Voldbeurg, lucide et opportuniste, s’en réjouit par avance.

— LOLOLOL ! LES GROS BONNETS SONT À TERRE ! FONCEZ ! NOUS AVONS FAIT UNE PERCÉE ! FINN, TWIX ! FONCEZ LIBÉRER DES PRISONNIERS ! LES AUTRES, TALONNEZ-LES !
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Le révolutionnaire court sur le pont numéro quatre, il esquive du mieux qu’il peut les affrontements inutiles, mais ce n’est pas toujours facile. Les marines veulent sa peau, et les pirates aussi. Le cowboy se retrouve souvent dos au mur face à une dizaine d’adversaires qui lui barrent la route. Les ennemis forment un mur, et il est obligé de détruire ce mur pour passer. Combien de soldats a-t-il vaincus ? Il est plus facile de trouver une aiguille dans une motte de foin que de compter le nombre de victimes d’une bataille. Le révolutionnaire se demande s'il y a un sens à tout ça, se battre pour les faibles c’est épuisant, surtout dans un monde où le plus fort règne en maître. Dallas n’est qu’un pion, il obéit à ses maîtres qui eux même obéissent à leurs maîtres. Dallas se demande si les dirigeants de l’armée révolutionnaire ou même du gouvernement sont des génies, s’ils sont plus intelligents que la moyenne, et que c'est pour cela qu’ils prennent  toutes les décisions. Après des années de lutte, que ce soit entant que chasseur de primes ou révolutionnaire, le « Desperados » a retenu une chose.

— Je suis remplaçable.

Dit-il en mettant un coup de genou dans le visage d’un lieutenant.

— Putain, mais qu’est-ce que tu racontes ?!

Dit-il en bafouillant. L’homme s’écrase par terre, le cowboy continu sur son chemin. Dallas essaye de percer les défenses de la marine, mais cette dernière résiste plutôt bien. Il est entouré par une centaine de marines prêts à le tuer, c’est un véritable traquenard pour le cowboy. Il grimace, il se demande s’il peut s’en sortir indemne. Le corps-à-corps est privilégié par les marins, fort heureusement pour le « Desperados », car ils utilisent des armes blanches. Clint réduit en poussière les attaques, et il riposte juste après. C’est une véritable mêlée qui se jette sur le révolutionnaire, celui-ci en a marre. Il utilise son Haki de l’armement pour balayer ses adversaires, mais il en vient de plus en plus.

— Halète*… Fais chier… Halète*… Il en vient de partout.

Il a vaincu une bonne cinquantaine de soldats, mais trente hommes viennent prêter main-forte à leurs compagnons. Dallas refuse de perdre, même s’il doit affronter toute une division à lui seul. Mais alors qu’il se jette comme un tigre dans la bataille, une explosion retentit, suivi par un hurlement. Clint qui est neutralisé par une dizaine de soldats qui le maintiennent au sol, entend un soldat crier.

— Une percée, putain, il y a une percée !

Deux affreux pirates accompagnés par leurs hommes confrontent les forces de la marine en repoussant ces dernières, l’équilibre est rompu. Il y a un trou dans la formation militaire, les marines tentent de s’occuper de combler ce trou avec une autre formation. Mais rien n’y fait, Buster Finn et son fidèle Twix font des ravages, et ils ne sont pas aussi compréhensifs que Clint. Non, eux, ils tuent. De sa position, le « Desperados » peut voir des corps être projetés dans les airs, des corps sans vie. Les marines qui retiennent Dallas voient exactement la même chose, ils sont tétanisés, ils se contentent de tenir leur prisonnier sans réellement le tenir. Mais alors que tout semble perdu pour la marine, un héros fait son entrée, un vétéran.

— Oh, les gars ! On ne faiblit pas, ce ne sont que des pirates ! Vous êtes la marine, vous êtes la justice !

Les paroles d’encouragement du commandant remotivent les troupes, cet homme se place en première ligne. Les soldats se joignent à lui, Dallas est toujours maintenu par les soldats.

— Tous avec moi !

Le commandant mène les troupes à l’assaut, une vingtaine de soldats fonce sur Buster et Twix. Le commandant s’approche du plus fort du duo, cet homme ne se démonte pas devant le pirate. Il lui envoie un redoutable coup de poing, sa main se détache de son poignet pour frapper l’ennemi. Le commandant cyborg ne parvient pas à toucher le zombie, ce dernier ayant esquivé. Mais en esquivant l’attaque, Finn a condamné ses hommes à se prendre le coup de poing, et l’attaque fait d’énormes dégâts aux larbins. Finn agrippe la chaîne qui relie la main et le poignet du marin, puis il la tire vers lui, le gradé décolle du sol. Buster l’amène jusqu’à lui, et une fois assez proche, le pirate lui colle une énorme droite au commandant. Ce dernier à la visage ensanglanté, son corps est encastré dans la roche. Les marines prennent peur, certains veulent continuer à lutter, et d’autres veulent fuir. Dallas constate que Buster Finn n’est pas à prendre à la légère, cet homme est un adversaire redoutable.

— Merde… qu’est-ce que je dois faire ? Je dois accomplir la mission, mais il est hors de question de laisser un gars comme lui courir les rues.

Alors que Dallas s’interroge sur ses priorités, il aperçoit la silhouette d’une jeune enfant qui ne lui est pas inconnue. Cette gamine n’est autre que Temperence, Dallas sait qu’il peut compter sur elle pour gérer les prisonniers. Subitement, Clint se libère de ses geôliers en se redressant avec force. Clint s’avance d’un pas décidé vers Twix et Buster, les deux hommes regardent leur soi-disant allié. Oliver Twix s’approche de Clint comme pour lui serrer la main, mais il se prend un coup de poing chargé au Haki de l’armement dans le visage. Oliver est séché sur place, il est encastré dans le sol à côté du commandant. Buster grogne, il comprend qu’il est trahi par l’un de ses « hommes ».

— Je vais t’éclater, espèce d’ordure !

Clint et Buster se défient mutuellement, la marine s’écarte progressivement. En faisant ça, Dallas espère tenir assez longtemps pour que Temperence accomplisse la mission, et accessoirement débarrasser l’humanité d’un déchet.
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La zombification, l'esclavage 2.0 Tumblr_pb2dg8dkom1suvjpso4_500

海 軍

∆ Z.War Tequila Wolf ∆


La douleur lancinante dans l'épaule de la commandante la fit gémir. Malgré le froid, elle transpirait à grosse goutte à cause des efforts déjà fournis. Malheureusement pour elle, ce n'était pas encore fini. La jeune femme le savait, elle allait devoir continuer de prendre sur elle encore un peu plus longtemps. Levant les yeux au ciel vers le pont, elle vit plusieurs corps tomber à l'eau. Quand bien même aurait-elle voulu les rattraper, son autre main étant prise par son meitou, elle n'aurait rien pu faire. Avec une grimace, elle décida de rester aveugle à leur sort pour se concentrer sur Voldbeurg. Qui plus est, il lui était impossible de savoir s'il s'agissait d'alliés ou d'ennemis. D'un coup d'avant-bras, Ambrosias fit en sorte que la corde la suspendant dans le vide la ramène rapidement vers le parapet. Arrivant rapidement, elle se réceptionna sur les jambes. Observant la situation, la militaire se rendit compte que les pirates progressaient lentement mais sûrement. Leurs zombies étaient faibles mais particulièrement résilients. Pour ne rien arranger, nombre de soldats du côté de la Justice commençaient à voir leur moral flancher. Il était grand temps d’infléchir la tendance.


Le second du Traître pensant en avoir terminé avec la militaire, il ne regardait pas dans sa direction, ce qu'il ne regretterait quelques secondes plus tard. D'un mouvement ample du bras, l'ancienne vétérinaire envoya une lame d'air en direction du forban. Pris par surprise, il reçut l'attaque de plein fouet et s'écrasa au sol avant de rouler sur lui-même. Incrédule, il hurla sa haine au monde en se relevant. Croisant rapidement le regard d'Ambrosias, ses yeux lui montrèrent l’étendue de sa colère.



« Encore toi ?! J'en ai marre de tes conneries, je vais te tuer moi-même ! »


Après avoir passé les mains dans ses poches, le pirate fit apparaître aux yeux du monde deux grosses sphères noires. Elles étaient similaires à celle ayant provoqué une grosse explosion un peu plus tôt. N'écoutant que sa rage, il les envoya en direction de son ennemie. Les attaques étaient dangereuses, c'était un fait, mais elles manquaient de vitesse en plus d'être prévisibles. Sautant dans les airs pour éviter la première, la commandante se servit de ses cordes pour se déplacer ensuite droit devant elle. Terminant son mouvement par une voltige aérienne, elle posa le genou à terre alors que les boules chimiques détonaient. Voyant l'officière bien trop proche de lui, Voldbeurg grimaça et chercha à se cacher derrière ses soldats. Considérant qu'il était hors de question de le laisser fuir une fois de plus, la militaire tendit une corde vers sa jambe. Handicapé, Mikael se servit de ses scalpels pour couper l'entrave. Malheureusement pour lui, cette courte diversion suffit à la jeune femme pour creuser l'écart les séparant. Tranchant la chair du primé avec son meitou, Ambrosias était bien décidée à le capturer. Ce faisant, elle évitait au mieux les organes vitaux, ce qui donna à Voldbeurg une occasion de contre-attaquer. Sortant une seringue de sa poche avec discrétion, il la planta dans le bras de la femme qui tenait son arme. À peine le produit pénétrait dans son corps qu'Ambrosias sentit son corps s'engourdir. Incapable de tenir plus longtemps son meitou, il tomba au sol en produisant un tintement métallique. Sa vue commençant à se troubler, la militaire commença à avoir la nausée. Bien décidé à profiter de la situation, le forban mutila à son tour son opposante avant de la faire tomber au sol d'un coup de pied en plein visage. Le nez gorgé de sang et la respiration difficile, Ambrosias avait bien du mal à comprendre ce qui se passait. Tentant tant bien que mal de s'emparer de son arme, le pirate lui écrasa la main avec sa botte.


« LOLOLOL ! Je savais bien que j'étais le plus fort ! Adieu, saleté. »


Brandissant un scalpel, Voldbeurg leva haut le bras pour venir l'écraser vers le cœur de son ennemie. Miraculeusement, il n'eut pas le temps de mener son projet à bien. Alors qu'un coup de feu retentissait, une balle de fusil vint se loger dans la main du pirate qui lâcha sa lame par réflexe.


« Putain ! »


À quelques centaines de mètres de là, dans une tour de guet, le médecin principal Loréada venait de faire feu pour sauver sa supérieure. Voyant qu'Ambrosias était toujours en mauvaise posture, le sergent-chef Paracchini se jeta dans la mêlée. Embrasant ses poings, il frappa plusieurs fois Mikael en plein visage, le faisant reculer de quelques mètres. Pensant pouvoir venir à bout de l'adversaire, Dario continua d'avancer mais fut surpris par l'explosion d'une nouvelle sphère chimique. Son corps fut projeté en l'air et il s'écrasa inconscient contre le mur d'un des baraquements. Bien que toujours en piteux état, Ambrosias avait eu droit à bien assez de temps pour se préparer. Tandis que Voldbeurg se tournait de nouveau vers elle, plusieurs cordes vinrent s’emparer de ses membres alors qu'une dernière le soulevait dans les airs par le cou. L'homme se débattait avec rage, mais il ne pouvait rien faire pour ce tirer de ce mauvais pas. Après de longues secondes, son visage commença à devenir cramoisi et il perdit finalement connaissance. Bien que toujours en vie, le chef des pirates était hors de combat et dorénavant entre les mains de la Marine. Pour s'assurer qu'il ne puisse s'échapper, la commandante jeta son corps en arrière pour qu'il soit pris en main par ses soldats.


« B... Bordel. »


En dépit de sa victoire, Ambrosias était dorénavant clouée au sol et bien incapable de se lever. Un étrange produit continuait de se répandre dans ses veines, ce qui l'inquiétait au plus haut point. Malgré la perte de leur chef, les zombies continuaient de vouloir avancer et mettaient en danger la militaire. Loréada et le Lieutenant Tanaka firent alors irruption pour traîner leur supérieure vers les lignes arrières et former un cordon de sécurité autour d'elles.


« Merci...

Gardez vos forces, ne parlez pas. »



La médecin posa son fusil pour s'emparer de la trousse de soin qu'elle avait toujours avec elle. Bien qu'Ambre ne soit pas une experte en poison, elle avait heureusement sur elle de quoi lutter contre les effets de l'agent inconnu, du moins l'espérait-elle. Après avoir injecté un antidote générique à l’officière, elle commença à s'occuper du reste de ses blessures.



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Les poissons continuaient de s’exalter, des éclats de voix s’élevaient de la foule dès qu’un boulet se heurtait à la structure monolithique du pont. Chaque morceau de gravats qui se détachait du monument avant de disparaître dans les profondeurs était perçu comme une victoire. Les dégâts étaient minimes et ce que les rares éraflures qui marquaient le pont, et que les bagnards écailleux voyaient comme un témoignage de leur brillante évasion, ne vont finalement servir qu'à alourdir la charge de travail des travailleurs qui n’auront pas la même chance qu’eux. Cette pensée viendra en hanter plus d’un, que leur liberté en fin de compte ne vaut presque rien aux yeux du gouvernement mondial. Tequila Wolf tient toujours, des milliers d’autres vont se retrouver entassés dans leurs baraquements, d’autres connaîtront cette prison de froid, de faim et de fer, qu’au final, rien à changer.
Mais ces pensées sont comme l’avenir, c’est pour plus tard. En ce moment ils sont libres, heureux, et ils ont de gros joujoux qui font boum. Les pirates des navires voisins ne voyaient pas exactement l’occupation de l’un de leur bateau par de parfaits étrangers comme une bonne chose, avec leurs chefs bien occupé à mater du maton, du moins à en croire les explosions de Voldbeurg, ils n’auront pas le choix de passer à l’action. Le femme requin faisait peur, certes, mais après réflexion, l’équipage se sont mis d’accord pour dire que Buster Finn, Voldbeurg et Greed faisaient encore plus peur; Oliver quant à lui pesait peu voire pas du tout dans l’équation.

Les pirates mijotent leur plan d’action alors que les hommes-poissons célébraient. Les prisonniers pensaient que le compte était bon, c’est à ce moment précis que Milo, privé de canon pour avoir traumatisé et poussé des gamins en bas d’un pont (Un très, très grand pont. Certains de ces enfants vont garder des séquelles à vie). Remarque une autre forme pataugeant pas loin du navire que lui, Mallory et les autres hommes-poissons avaient… Réquisitionné… Oui on peut dire ça comme ça… Le plus étrange dans cette histoire c’est que cette nouvelle venue n’était pas habillée de vêtements amples à rayures. Elle ne portait ni l’uniforme de la marine et n’avait pas la dégaine d’une matonne. Une civile? Peut-être, quoique improbable, Milo a déjà rencontré son lot d’hurluberlus mais aucun à ce jour n’était fêlé au point d’aller prendre une baignade dans des eaux à moitié gelées en pleine zone de guerre.

Le beuglement des canons se tue enfin, les gesticulations et aboiements nerveux de Mallory portent enfin fruits, laissant à Milo la chance de prendre la parole. « Et vous là-bas! » le révo du dimanche pose fièrement pied sur la partie encore intacte de la rambarde, question de prendre une pose héroïque et de se recoiffer rapidement. Il sourit amicalement et tend une main à la mystérieuse nageuse.

« Bienvenue à bord! »

Noble démarche, je ne dis pas le contraire, mais il y a deux bon mètres entre Sacha et le héros du dimanche, à moins qu’elle ne préfère se prendre la tête il serait plus intelligent de prendre l’échelle en fait. Oui, même si cela inclut le fait de laisser le pauvre Milo en plan, ne vous en faites pas, ce ne sera pas la première ni la dernière.

L’échafaudage, transpercé de part en part par une série de boulets, s’effondra sous son propre poids pour souligner le moment, transformé en un vulgaire tas de bois et de cordes flottant à la base du quatrième pont… Ça allait être un poil plus compliqué de descendre désormais c’est moi qui vous le dis.

Les évadés accueillirent la nouvelle à bras ouverts, un peu de méfiance mais une bonne dose de camaraderie. Beaucoup ne parvenaient pas à cacher leur surprise ou dégoût en observant de plus près les mains mutilées de la femme, les gamins les plus curieux reçurent une bonne taloche en arrière de la tête avant qu’ils n’aillent le temps de poser une question trop indiscrète. La situation était calme, la poiscaille pouvait commencer à planifier leur départ, prendre le large et ne plus regarder derrière. Avec un peu de chance, tout allait se passer comme sur des roulettes…

Mais il y a un tout petit problème… C’est toujours Mallory qui est aux manettes. La grande dentée boite frénétiquement d’un bord à l’autre du pont, elle regrette un peu d’avoir renvoyé l’ancien équipage, elle qui n’a jamais touché les commandes d’un navire de sa misérable vie était complètement perdue. De plus avec ses blessures, une vision périphérique réduite et un sens de l’équilibre pas encore tout-à-fait stable, ce n’était pas gagné. Si Sacha pensait pouvoir se la couler douce et reprendre du poil de la bête sur ce navire c’était perdu d’avance. Mallory s’agrippe au gouvernail, le fait tourner dans un sens et puis dans l’autre… Rien… Bon…

Avec un peu d' essai-erreur elle allait bien finir par trouver comment faire avancer ce rafiot… Elle manipule aléatoirement les cordes qui lui passe sous la main, celles accrochées ici et là… À force de manipuler toutes ces cordes la poisseuse réussit à défaire quelques nœuds, la grand-voile se déplie d’un seul coup et se fait emporter par une bourrasque. Tout le monde à bord, Mallory la première est pris de court par ce mouvement brusque, certains s’accroche in extrémis au mât ou à la balustrade, les autres, comme Milo qui continuait de faire la pose en espérant que quelqu’un le remarque, trébuche et tombe sur le pont. Mallory a bien tenté de s’accrocher à quelque chose, le premier truc qui lui tombe sous la main. Dommage que cette chose ne soit nulle autre que le gouvernail. Le bois gémit, craque et cède sous le poids du requin. La barre à roue virevolte dans les airs un moment, rebondit sur le pont principal, manquant au passage de frapper Sasha au visage, avant de finir sa course dans l’eau.

Le bateau est en totale roue libre, heureusement, avant qu'il puisse se percer contre un rocher ou s’échouer lamentablement sur l’un des piliers du pont, l'embarcation de cet équipage de fortune se heurte à autre chose… Le bateau voisin. Les pirates, n’ayant pas anticipé cette manœuvre, se font entraîner dans le chaos, les deux embarcations se raclent l’une contre l’autre. Le choc est si brutal que Mallory, depuis le gaillard, se voit projeter sur le navire adverse. Les morts-vivants végétaux se voient forcés de prendre l’assaut. Depuis leur bateau, les canonniers tirent à bout portant, il a été décidé qu’il valait mieux couler un de leur propre navire que de laisser l'ennemi s’en emparer. La coque ne tient pas le coup, une série de craquements sinistres retentis après chaque explosion, des éclats de bois sanglent les occupant des deux navires en plein visage. L’eau profite des brèches pour s’engouffrer dans la cale, la ligne de flottaison monte à une vitesse alarmante. Les prisonniers se voient obligés d’abandonner le navire et de sauter sur le suivant avec que leur navire se fasse avaler par les flots, certains prennent la peine de prendre un mioche sous le bras avant de sauter sur l’autre pont.


Ah lala, on ne s’ennuie jamais avec Mallory.
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Y faisait froid. Terriblement froid. Et j’allais crever.
Mais pas comme ça ! Pas maintenant ! J’étais entourée de gens comme moi ! Ce plaisir, c’était une flammèche vacillante mais chaleureuse que je tentais de maintenir en vie au cœur d’un blizzard hurlant.

Après de rapides salutations, j’étais descendue dans la cale. Y’avait quelques morts encore chauds, et quand l’idée de leur prendre leurs habits et leur arme me frôla l’esprit, je sentis le dégoût de Sasha et de Maxime au fond de moi. Mais si je me dépêchais pas, la bidoche humaine végétalisée et leur nippes allaient refroidir. Donc je refoulai les autres moi, c’était pas le moment de jouer les difficiles.
Pendant que je me changeais et que je me séchais avec les frusques d’un premier maccabée, j’aperçus un mioche de mon peuple, mal caché. Y me faisait de la peine, le petit bonhomme … Je fis mine de rien. Rien à foutre qu’il m’ait vue à poil, j'avais d’autres priorités.

— T’es une femme-poisson, hein ? J’ai vu tes branchies. Et j’ai vu tes mains. Pourquoi t’as fait ça ?

Je lui répondis tout en me rhabillant avec les fringues d’un autre cané. J’aimais pas sentir la chaleur corporelle de la personne avant moi, genre sur un fauteuil, mais là, c’était un délice infini. Pourtant, la curiosité du gamin apportait sa touche d’amertume.

— Parce que j’ai laissé les autres me dire ce que je devais être. Ne permets jamais ça ! Reste avec des gens qui te donnent de la force. La vie va essayer de te les arrach…

Grosse secousse. On avait percuté un truc. Dans ces cas-là, il faisait jamais bon de rester dans le ventre du navire.

— Sur le pont ! Vite !

Si en temps normal, j’aurais aimé leur folie furieuse, là il s’agissait de pouvoir s’enfuir ! Et ces navires, c’était leur chance ! Fallait pas laisser leur ardeur la consumer !
Une fois le second bâtiment pris, je me rendis immédiatement au gouvernail, tenue par une géante écailleuse à la mâchoire acérée. Elle me plaisait déjà.

— Hé, ma soeur ! C’est toi qui dirige tout ce beau monde ? A moi aussi ça me plairait d’exploser tout ce merdier, mais crois-moi, ton rôle implique d’emmener tous ces gens en lieu sûr. Ce lieu sûr, c’est loin d’ici, et t’as besoin de ce bateau pour ça, alors autant le péter le moins possible. Laisse-moi te donner des conseils, je suis timonière.


* * *



Après s’être battus comme des chiffonniers, Mama était enfin venue à bout d’Ourobos Greed. Il était inconscient sur la pierre gelée, alors qu'elle, certes victorieuse, était allongée, haletante. A chaque fois qu’elle inspirait, une de ses côtes, certainement fêlée, piquait son poumon droit aussi sournoisement qu’immanquablement.
Les combats semblaient enfin toucher à leur terme et la Marine l’avait dépassée pour finir le menu fretin. Comme pour marquer le coup, la neige s’était arrêtée de tomber.
Percluse de douleurs, elle reprenait son souffle et ses idées en grimaçant quand une évidence lui tira un hoquet de surprise : elle, mais aussi celle qu’elle avait chargée de sauver les siens, la jeune Tempérance, était à l’arrière. Et étant donné la situation, ils étaient pris dans un étau ! Derrière, il y avait le reste du bagne et devant eux, le front qui s’était avancé pour faire bloc aux dernières forces des pirates.

Mama laissa échapper un râle qui sonnait comme une complainte inaudible alors qu’elle rassemblait ses dernières forces. Alors qu’elle remboitait les trois tiers de sa baguette climatique pour s’aider à se relever, elle entendit un troupeau de bruits de pas mené par des rires. Tempérance ! Il fallait qu’elle se remît sur pied tout de suite !
Son râle devint lancinant à mesure qu’il gagnait en intensité jusqu’à exploser en un hurlement de rage et de douleur une fois debout.
Enfin … une fois voûtée, plus précisément …
Elle s’aperçut aussi que sa vision était troublée par son mal de crâne et gênée par les tuméfactions causées par son dernier duel. Elle était entièrement endolorie, fatiguée, et ses bras ballants.
Comme prévu, en face d’elle se tenait la gamine révolutionnaire, ses petits copains et leurs parents. Mais plus encore.

— BWAHAHAHA ! Comment t’as morflé, eh !

Mama n’en tint pas rigueur. Pire, elle se mit à blêmir, et à écarquiller violemment les yeux.

— MAIS T'AS RAMEUTE TOUT LE PONT 4 !
— Bah ouais, hihi !
— JE T'AVAIS DIT CINQUANTE PERSONNES MAX !
— Disons que ça s’est compliqué …
— Faudra sûrement prendre les navires pirates pour vous enfuir tous. Commencez déjà par vous frayer un chemin jusqu’en bas, vous devriez pas avoir trop de mal, du coup ! Je vous couvre. Pas d’explo…
— Nan mais j’ai jamais tué personne avec mes explosifs, j’te f’rai dire !


Pour toute réponse, Mama tituba pendant quelques pas pour les dépasser, en voyant des dignitaires de l’autorité locale arriver au pas de course.
Elle sépara un tiers de son bâton météo, ce qui freina les Marines qui revenaient à la charge. Visiblement, ils avaient retenu la leçon électrique, même si là, elle préférait assurer la défense. Mais c’était tant mieux, elle n’allait pas se gêner pour en profiter !

— Oh ho ! Ca chauuuffe ! On se casse, suivez-moi !

Alors que les détenus s’enfuyaient, Mama redoubla de détermination, prête à faire tomber le brouillard sur le pont 4 pour les couvrir et éviter un combat perdu d’avance.

— Tss ! A mon époque, le vieux Walton nous aurait laissé filer ! Certes en grinçant des dents, mais il nous aurait été reconnaissant de leur avoir prêté main forte !


* * *



— GRAAANT !!! BOUGE DE LA !!! ILS VONT TE COULER !


Merde merde merde ! La Marine avait de la suite dans les idées : ils avaient compris qu’on allait avoir envie de filer et ils commençaient déjà à vouloir nous rogner les ailes !
Et ils s’en prenaient à la cible plus facile : celle qui n’avait pas de voile. Elle pouvait bien tenter de s’enfuir, ils la rattraperaient facilement et l’enverraient aussitôt par le fond !
J’aimais pas ça, mais Mama et Grant allaient devoir se passer de leur petite barque à défaut de leur liberté ou de leur vie.
La peur panique de Sasha m’envahit.

— Mallory, c’est ça ? Rapproche-toi de la barge, s’il te plaît ! J’t’en conjure !! Je dois sauver le mari de ma capitaine, dans la petite barge, là ! Aide-moi à prendre un des navires avec quelques homme à toi, je te les renvoie juste après !

Et puis …

— Là ! Elle est là, la barge qu’on doit rejoindre !
— Ouais … Mais plus pour très longtemps …
— Tu parles d’une sauveuse …


Je levai la tête à la hauteur des voix qui parvenaient à s’échapper du vacarme ambiant. J'avais l'impression que tous les prisonniers du pont 4 étaient là ! Je devinai facilement que ma capitaine s’était promise d'en tirer de là certains d'entre eux quand elle apparut à leur côté, interdite, silencieuse, complètement rincée et aussi mal en point que moi. Une boule de stress bondit de mes entrailles et jaillit jusque dans ma gorge. C’était Sasha, en pleurs, qui reprenait notre corps. Première fois qu’elle parvenait à me chasser des commandes !

— Je suis désolée, Mama ! Changement de plan ! Rejoignez-nous sur un navire des pirates, on doit sauver Grant ! La Marine va couler la barge !!

Vu sa tête, Mama s'était déjà résignée. Elle avait la mine sombre et l'œil noir. Elle donnait ses dernières directives pour attaquer les bateaux pirates et sauver son homme, et on allait l'aider !


Dernière édition par Mama Boutanche le Ven 8 Juil 2022 - 16:49, édité 1 fois
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Les deux hommes se regardent, ils se jaugent sans forcément se dévisager. Dallas mâche du tabac à chiquer, il aime bien ce genre de truc. Buster Finn connait ce type de réputation, il sait que c’est un révolutionnaire. Dallas connait Buster uniquement de réputation, mais étrangement, il le pensait mort. Buster a des souvenirs d’un Dallas Clint valant 26 000 000 de Berry, ce qui l’amène à penser qu’il est moins estimé que lui, la prime de ce cher défunt vaut 30 000 000. Les pirates ont tendance à comparer les primes, c’est une tradition chez eux, ils se basent sur la prime pour savoir s’ils doivent prendre un type au sérieux. Dallas pose une question à Buster, quelque chose l’intrigue, il veut savoir comment il est revenu à la vie. Dallas doit tout faire pour retenir Buster le temps que Tempérance s’échappe avec les bagnards, si Clint est vaincu, Finn mettre la main sur les prisonniers, et ce sera dramatique.

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— Dis-moi, qui t’as fait revenir parmi nous ? Tu n’aurais pas mangé un fruit du démon ou un truc dans le genre ?

Buster s’étonne.

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— Comment ça « parmi nous », qu’est-ce que tu racontes ?

— T’es mort, crétin. D’après mes informations, tu te serais fait tuer.

— Pff… et comment ?

— Qu’est-ce que j’en sais, je ne suis pas croque-mort. Puis, si tu veux mon avis, tu dois être mort bêtement, comme tous tes congénères les pirates.

Finn soupire.

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 J’aime pas parler, je préfère frapper.

Dallas affiche un sourire hautain.

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 Ah, ça nous fait un point commun.

Subitement, les deux hommes s’échangent un coup de poing. Leur poing se percute, ils font une sorte d’épreuve de force. Dallas repousse le poing de Buster avec sa force, l’autre fait pareil. C’est un petit échauffement, ce genre de préliminaire sert à vérifier la valeur de l’ennemi. Clint constate que l’adversaire est puissant, l’autre a le même constat.

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— Tu as de la poigne, mais c’est tout, on ne gagne pas un combat uniquement grâce à la force !

Le bras de fer continue.

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— Ah, ouais ? Et grâce à quoi, si ce n’est que par la force ?!

Dallas sourit.

 La ruse.

Dallas crache son tabac à chiquer dans les yeux de son adversaire, celui-ci hurle de douleur en pestant.

— Ah, fils de pute !

Dallas recule de quelques pas, pendant que Finn donne des coups de poing dans le vide. Dallas attend le bon moment pour passer à l’action, Finn est trop stressé pour penser à retirer le tabac baveux de son visage, il pense que son ennemi en profitera pour le frapper. Mais le tabac pique les prunelles du pirate, celui-ci est obligé de se frotter les yeux, c’est instinctif. Dallas passe à l’action, il envoie un coup de coude dans le visage du forban. Le coude endommage le visage du blond, en plus d’enfoncer le tabac plus profondément dans les yeux du pauvre pirate. Ce dernier hurle deux fois plus, avec ses deux mains, il se frotte les paupières pour retirer le tabac.

— Mais merde… C’est quoi ce délire, putain !

Tu n’as aucune chance !

Dit-il en donnant un coup de pied sauté dans le menton du blond, ce dernier crache du sang et se mord la langue en même temps. Dallas continu, pendant que le corps du blond recule, le cowboy en profite pour lui envoyer une trentaine de coups de poing dans le ventre, le torse, les reins, et l’estomac. Le « Desperados » termine son enchaînement par un coup de genou dans les burnes, et par une tornade. Son pied gauche heurte sa bouche, les dents du pirate sont projetées par terre, le corps de Buster retombe au sol. Clint recule de quelques pas, il sort une boite de sa poche de son jean, et prend du tabac à mâcher.

— Il est censé être fort, ce mec ?

Les pirates aux alentours sont stupéfaits de voir leur arme secrète se faire exploser aussi facilement, la marine est bouche bée. Un soldat se met à hurler.

— Il vient de mettre Buster Finn à terre en moins d’une minute, il vaut 30 000 000 de Berrys !

Finn se relève, il ouvre les yeux, ces derniers sont injectés de sang. Il se met à pousser un cri de guerre, un cri d’effroi, on dirait un lion qui s’apprête à se jeter sur un zèbre. Il court vers Clint pour le pourfendre avec ses griffes, pour arracher sa chair avec ses crocs, c’est une bête sauvage. Clint est narquois, il continue de mâchouiller son tabac à chiquer. Buster envoie pas moins de trois cents coups de poing à son ennemi, ce dernier esquive en regardant attentivement la trajectoire des coups, c'est pratique d'être un tireur d'élite. La colère n’aide pas Finn, elle trouble son jugement, il ne se rend pas compte qu’il s’épuise tout seul. Dallas recule de plus en plus en se mouvant.

— Tu frappes le vide, couillon.

 Ta gueule, ta gueule !!!

Susceptible ?

Subitement, les poings du pirate s’enflamment, ce qui impressionne le cowboy.

Ouah, fais attention !

— Je vais te cramer la gueule !

Dallas n’aime pas jouer avec le feu, et il refuse que son chapeau soit brûlé par l’autre pirate, alors il prend une décision. À côté de lui se trouve deux personnes inconscientes, l’une est le commandant cyborg de la marine et l’autre c’est Twix l’allié de Buster, ils gisent au sol. Dallas fait une roulade arrière, Buster saute sur son adversaire pour lui donner un coup de poing brûlant, Clint attrape au passage le corps du commandant. Le poing du pirate tape contre le torse en acier du marine, pendant que Clint se cache recroquevillé derrière la montagne de muscles. Le poing de Buster s’est enfoncé violemment dans la poitrine du commandant, le voilà bloqué dans son thorax, il ne peut plus retirer son poing. Dallas s’évade d’en dessous du chauve, Buster tente de retirer son poing droit du torse de la victime, il n’y arrive pas. Clint en profite pour enchaîner son ennemi avec une flopée de coups de poing dans le visage, Finn ne peut rien faire, il tente de se protéger avec son bras restant, mais ce n’est pas suffisant.

— Je vais… te… te… con… Arg !

— L’astuce surpasse la force brute !

Mais alors que Buster commence à perdre connaissance après avoir encaisser un bon millier de coups depuis le début du combat, la marine qui voit son commandant embroché par la faute du révolutionnaire s’indigne. Elle refuse de rester les bras ballants, elle se bouge. Mais les pirates aussi ne restent pas inactifs, ils foncent sur la marine en pensant qu’elle vient aider Clint, alors que c’est l’inverse. Les deux groupes se battent, pendant que Buster plie le genou à terre.

— Merde… Je refuse de mourir, il est hors de question que ça m’arrive… étrange, j’ai déjà ressenti cette sensation d’impuissance, comme si mon corps avait déjà vécu cette situation.

— Le corps à une mémoire. Il a des habitudes, il ressent des choses différemment de l’esprit, mais il est vivant, il est conscient. Ce que tu ressens est la mort, ton corps a déjà vécu cette situation, voilà pourquoi tu trembles comme une fiotte.

Le pirate se rend compte que son corps est tremblotant, comme s’il avait peur.

— Qu’est-ce qu’il m’arrive, je n’ai jamais ressenti ça ! Un tel stress n’est pas humain, comment ça se fait que j’y suis familier ?!

— Tu es déjà mort, en plus d’être con. Dis-moi comment tu es revenu à la vie !

— C’est impossible.... Non, non, non, je refuse !

Subitement, le forban retire son poing du torse du commandant, puis il se met à hurler. Son corps se met à flamber, il est recouvert par un manteau de feu. Finn utilise toutes ses forces pour frapper son ennemi, Clint se prend des mandales dans tous les sens. Le cowboy valdingue de gauche à droite, il en crache son tabac à chiquer. Buster ne compte pas s’arrêter, même s’il s’épuise petit à petit.

— Hahahahaha, la force surpasse tout !!!

Dallas enduit son poing droit de Haki de l’armement, puis il frappe de toutes ses forces dans l’estomac de Buster. Le poing du cowboy transperce le corps du zombie.

La zombification, l'esclavage 2.0 06eb8079a024dc70cd26ed7cfabd0cf3bb3c95b3

Buster est figé sur place, son corps tremble.

— Pour une fois, je suis d’accord avec un pirate.

Clint retire son poing du corps de l’adversaire, Finn touche le trou béant avec ses deux mains, il essaye de le cacher. Il titube, il fait quelques pas, puis s’écroule. Dallas a conclu le combat, la marine et les pirates se tournent vers lui. Chacun veut sa tête, Dallas est cerné. Mais par chance, une énorme explosion provoque un énorme nuage de fumée, la zone est recouverte d’un épais brouillard. Dallas en profite pour s’enfuir, il saute le plus haut possible, et il sort de la zone. Il aperçoit au loin la jeune Tempérance, cette dernière est accompagnée de pas moins de près de deux mille prisonniers, Dallas est surpris.

— Putain, elle est influente la gamine.

Le cowboy atterrit sur un baraquement, puis il regarde où il peut passer sans être pris par la brume, il finit par trouver un endroit dégagé. Dallas suit tranquillement les derniers prisonniers qui se dirigent vers deux bateaux, Clint a réussi sa mission, mais il est curieux de connaitre la raison de la résurrection de Buster, ça pourrait l’intéresser pour revoir un de ses vieux compagnons. Clint arrive finalement devant les deux navires, il y a pas mal de monde. Le révolutionnaire saute dans les airs, il atterrit sur l’un des deux navires, beaucoup de personnes le regardent.

— Salut, pas d’inquiétude, je suis de la révolution. Salut, Tempérance, comment ça va depuis le temps ?

La petite saute de joie, elle informe ses amis que Clint est de leur côté. Dallas se propose de manœuvrer l’un des rafiots, tout en se vantant d’être un très bon navigateur. Il monte au gouvernail, et donne des ordres aux prisonniers. Ces derniers obéissent, ils jouent l’équipage. Le navire se déplace, il bouge. L’autre le suit, les deux rafiots prennent le large, sans oublier la barque de Mama Boutanche qui elle aussi prend le large avec le peu de prisonniers à son bord. Dallas s’étonne, une odeur lui pique le nez.

— La vache, ça pue le poisson ici !

Il n’a pas remarqué qu’une femme-poisson est sur le pont.


Dernière édition par Dallas Clint le Sam 9 Juil 2022 - 3:57, édité 1 fois
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海 軍

∆ Z.War Tequila Wolf ∆


Les combats continuaient de faire rage pendant qu'Ambre prenait soin de sa supérieure. Toutes les forces de la commandante semblaient être en train de l'abandonner sans qu'elle ne puisse rien faire hormis regarder autour d'elle. De nombreux morts étaient à déplorer dans les deux camps et les choses ne semblaient pas aller en s'arrangeant. Quand les pirates commencèrent à être repoussés puis progressivement vaincus, un autre problème apparut: les révolutionnaires présents ne comptaient pas se rendre gentiment. Mama Boutanche, qui jusque-là soutenait le camp du bien, se retourna contre ses anciens alliés éphémères. Serrant la mâchoire de rage, Ambrosias voulut se relever mais n'y parvint pas.


« Restez calme.

- L... Les révolutionnaires p... Prennent la fuite.

- Ne parlez pas je vous ai dit, gardez vos forces.

- A.. Adrénaline.

- Quoi ?

- Une am... Ampoule d'adrénaline. »



Le docteur Loréada fixa la commandante droit dans les yeux. La détermination d'Ambrosias et sa rage la firent flancher et elle accepta malgré elle. Sortant une seringue de sa sacoche, elle lui injecta une forte dose d'adrénaline pour aider son corps à se relever en plus de l’antidote. Le cœur de la militaire accéléra subitement et elle commença à retrouver une partie de ses forces. Se relevant tant bien que mal, épaulée par la doctoresse et la shinobi, la militaire respirait bruyamment et continuait de perdre du sang.


« Remontez sur le Béluga, laissez les défenseurs du bagne s'occuper des derniers opposants. »


Hochant vigoureusement la tête, sa seconde prit les choses en main et les soldats de l'équipage commencèrent à quitter le front. Toujours aidée par ses hommes, Ambrosias monta à bord et fut conduite directement dans ses quartiers. Allongée dans son lit, elle continuait de recevoir les soins de sa doctoresse pendant que le navire se préparait à appareiller. Quand le lieutenant Ligéia vint prendre ses ordres, Ambrosias lui donna pour consigne de traquer le plus gros des navires. Sur les quatre qui avaient lancé l'assaut sur Tequila Wolf, seuls trois repartirent. Les marins locaux prirent deux frégates pour poursuivre les bâtiments dont ne s'occupait pas le Béluga. Malgré le retard au départ, les révolutionnaires ne tardèrent pas à être rattrapés par la commandante. Prenant sur elle, Ambrosias quitta ses appartements pour venir se poser péniblement sur le pont.


« Envoyez ces enfoirés par le fond... »


Terriblement faible, la militaire manqua perdre connaissance quand les canons commencèrent à faire feu. Luttant contre l'évanouissement bien plus que contre ses ennemis, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, mais tenait à rester présente. Plissant les yeux, elle vit avec effroi un boulet s'approcher d'elle à toute vitesse. Son corps, semblant agir par réflexe, la fit se jeter au sol tandis que le choc de l'explosion projeta plusieurs corps dont le sien à plusieurs mètres du point d'impact. Mise hors de danger par ses hommes, Ambrosias passa le reste du combat dans un état de semi-conscience duquel elle n'émergea véritablement qu'une heure plus tard. Dans son lit, elle tenta de se relever avant qu'une terrible douleur ne l'oblige à oublier cette idée. Sa seconde et le médecin de bord étaient tous deux présents.


« Dites moi tout.

- Le navire que nous poursuivons a coulé. Je pense qu'il devait y avoir un peu moins d'un demi-millier de bagnards à bord.

- Combien de prisonniers avons nous fait ?

- Une cinquantaine. Les autres... Eh bien il n'y a pas d'autres.

- Hum, d'accord. Une idée de nos pertes.

- Impossible de l’affirmer avec précision pour le moment, mais je pense que nous avons perdu cent valeureux soldats et que nous comptons au moins autant de blessés.

- Bien.

- Vous êtes assez amochée mais vos jours ne sont pas en danger.

- Hum, d'accord. Faites cap sur Tequila et laissez moi seule je vous prie.

- À vos ordres. »



Après que les deux femmes aient quitté la pièce, la commandante ferma les yeux et posa sa tête en arrière. Elle avait mal, terriblement mal et était très fatiguée. Qu'elle ait réussi à mettre la main sur le second de Glutonny importait peu à ses yeux. La seule chose qu'elle retenait était le fait qu'une centaine de marins venait de mourir sous ses ordres. Depuis le début de sa carrière, c'était le plus grand nombre de pertes qu'elle ait jamais connu. Grimaçant à cause de la douleur, elle cacha son visage entre ses mains tandis que plusieurs larmes perlèrent sur ses joues. Bien conscient de la détresse de son amie, Snick, le gros rat gris qui dirigeait la colonie, monta sur le lit pour venir se loger contre sa poitrine. Sans un mot, la jeune femme caressa son pelage court en tâchant de retenir au mieux ses larmes.



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Quelques instants auparavant


La Marine approchait dangereusement du flot de prisonniers qui tentaient tant bien que mal de descendre jusqu’au navire qui les tirerait de là.
Mama avait créé un brouillard givrant pour couvrir leur fuite, et d’autres alliés lui prêtaient main forte pour défendre les issues qu’ils gardaient, au cas où des soldats du gouvernement parvenaient jusqu’à eux. A ses côtés se tenaient notamment Dallas Clint, Tempérance et des bagnards les plus costauds.

Au niveau de la mer aussi c’était le chaos. Mallory avait manœuvré sous les conseils de Sasha, et elles avaient collé bord à bord un autre navire pirate pour l’aborder. La prise fut rapide et les prisonniers qui descendaient le pont passait d’un bateau à l’autre pour gonfler leur équipage. Sasha donna des dernières invectives à la géante écailleuse avant de prendre le commandement du second bâtiment fraîchement libéré. Entre elle et la barge de Grant, il restait une dernière frégate à prendre. Le tout allait être noyé sous une pluie de canons.

En haut, les pas hésitants des Marines dérapant sur la fine couche de verglas se rapprochaient dangereusement. Les prisonniers pressaient le pas pour arriver tout en bas. Dallas et consorts ouvrirent le feu, Mama déchaîna un orage pour les dissuader d’avancer. Mais sans réel contrôle, elle menaçait également ceux qu’elle voulait sauver.

Si Mallory et les siens tentaient d’accueillir autant que possible ceux qui parvenaient de façon sécurisée à leur pont, une partie d’entre eux durent se jeter à l’eau pour repêcher les bagnards qui commençaient à se jeter du haut du pont sous l’urgence de la situation.
Sasha et une partie des prisonniers, sur le second navire, abordèrent et prirent rapidement le troisième et dernier bateau. Sans attendre la défaite totale des pirates, elle s’était emparée du gouvernail pour aller à la rescousse de son second officieux. Alors qu’elle s’approchait de la barge, elle dut virer de bord sans douceur pour éviter une salve de canons. La barque, elle, n’eut pas ce luxe et encaissa un projectile en plein dans sa coque, ce qui la fit tanquer dangereux au sommet de la houle.

— SAUTE, GRANT ! ON A PLUS LE TEMPS ! CA FAIT CHIER MAIS C’EST MATÉRIEL !
— M-MAIS ! LA BARGE DES BARGES ! J’PEUX PAS !


Nouvel impact. La barge commençait à sombrer. Le pauvre bougre hésitait mais lui aussi finit par se résigner et se laisser engloutir par étreinte glaciale de la mer.
Sasha cria des ordres pour virer à nouveau de bord avant d’aller sauver Grant.

Sur le pont de pierre gelé et bardé de fer, Mama était dans les dernières à descendre. Si les coups de feu désespérés se faisaient entendre pour éviter toute poursuite et toute fuite pour l’autre camp, elle tentait en vain d’entretenir son orage. Finalement, elle abandonna pour s’adonner à la répartition des prisonniers sur les différents navires, le second et le troisième ayant enfin rejoint celui de Mallory.

— Équipage ou famille, rejoignez les vôtres, vite ! Les autres, essayez d’équilibrer le nombre ! Ne tardez pas, on va devoir se séparer ! S’il y a des navigateurs ou des timoniers, prenez le gouvernail ! Organisez-vous comme vous pouvez !

Mallory et Dallas étaient ensemble sur le premier navire. Mama, Grant, Sasha, Tempérance sur le second. Le dernier était exclusivement pris par des bagnards. Alors qu’ils commençaient à partir, le Béluga et deux frégates changèrent de cap et commencèrent à les poursuivre. Les navires révolutionnaires ou civils se séparèrent sous une nouvelle pluie de canons. Si les frégates révolutionnaires étaient menées par des navigateurs ou des timoniers avertis, c’était loin d’être le cas pour le troisième qui était à la traîne.

Et à la merci de la Marine.

Avant même de laisser Tequila Wolf derrière l’horizon, il sombra. Les éructations explosives des canons et les gémissements du bois fracassé laissèrent place au déchirement et aux cris de désespoir des équipages rescapés puis aux pleurs.

Exceptés les pirates, tout le monde avait goûté à la victoire, et tout le monde en découvrait l’amertume sous-jacente.
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