Tout travail est bon à prendre.
Tant qu'on s'en donnait les moyens, et l'Armure ne rechignait à mettre les mains dans le cambouis, ne pouvant se résigner à rester spectatrice de l'Histoire. Soutenir un ancien corsaire se sentant l'étoffe d'un candidat dans la course au titre d'Empereur ? Comme les poissons vivant aux crochets de leurs plus massifs congénères, comme l'oiseau nettoyant le crocodile, un lien presque naturel. L'offre et la demande, il ne voulait pas se salir les mains ? Il n'en n'avait pas besoin, il y aurait toujours du personnel pour servir ses demandes, ou bien lui mettre à l'envers. Izumi restait une forban, si la situation tournait à son avantage, pourquoi se servir de profiter de l'effort d'autrui ? Un pour tous, chacun pour sa pomme était à peu près le mode de pensée à adopter dans ce genre de situation.
Il lui fallait plus, toujours plus, revenir sur le devant de la scène, l'excitation envahissant son corps alors que le danger se faisait de plus en plus proche. Pourquoi faire des efforts, pourquoi faire semblant ? Trop de temps perdu à se perdre dans des rêves éveillés, à se perdre dans la débauche et la facilité. Arrêter d'évoluer, et se contenter de ce qu'elle avait, perdre toute ambition, et accepter son sort. Jamais plus, cette fois elle se ferait violence, la libre pirate briserait son plafond de verre.
Le temps ne se rattrapait pas, cette déduction pourtant simpliste, Izumi avait mit du temps à le réaliser. Mais il n'était pas encore trop tard.
Les morts ne sentaient pas trop, calme, loin des clichés qu'avait imaginée la pirate en se joignant à l'armée déployée par le Glouton. Et puis la capitaine n'était pas entourée que de macchabés, le Tempiesta était encore vivant, et honnêtement cela rassurait légèrement la femme. Les défunts n'étant guère loquace, se contentant d'obéir, les guerrières de l'Armure n'étaient pas à l'aise et honnêtement, Izumi ne pouvait les blâmer.
Rosa partageait le sentiment de malaise des combattantes, Sarah ne pipait mot à son habitude et Strenght enrageait de pas pouvoir allumer un cigare. Elizia, en fidèle bras-droit maintenait tout ce monde en place, évitant à Izumi de se retourner toutes les cinq minutes pour réprimander Rosa et Strenght. Il faut dire que la capitaine en traversant le tunnel creusé par le mort-vivant artificier et le Tempiesta, avait pour être franc, assez hâte de ressentir l'air frais sur son visage. Le temps jouait contre eux, à tout moment la marine patrouillant dans les environs pouvait tomber sur les trois navires ayant acheminés les troupes de l'ancien corsaire.
Quatre vingt-quatre vies sous ses ordres dépendantes de chacune de ses décisions, il était évident qu'elle laisserait l'immense armée zombie prendre le retour de feu logique, une fois l'effet de surprise estompé. Un millier de damnés, dont la vie ne valait plus rien, bouclier de chair au service d'un cruel maître, la fin n'était pas souhaitable. Et les soldats de l'Armure avaient la main sur leurs sabres en permanence. Leurs armures dorées brilleraient à la lumière, il fallait donc mieux attendre que la première vague de corps se jette sur les défenseurs, et en profiter.
- Elizia.
Instantanément, Izumi sentit la présence de l'ancienne tueuse à gages derrière elle.
- Je ne m'attends pas à une bataille rangée et propre, nous allons surprendre civils et militaires dans le même temps.
La primée n'avait pas besoin d'élaborer sur ce qu'impliquait sa phrase, faire la distinction entre habitants et militaires était un luxe qu'elles ne posséderaient pas. La sécurité des leurs passait avant la vie d'un innocent, et Izumi n'avait pas de remords à l'avouée. Les temps n'étaient plus les mêmes, la mentalité de la forgeronne non plus, rien ne passait avant son peuple. Et si elle devait faire des orphelins, des veuves et veufs, il en serait ainsi, et n'importe qui était le bienvenue d'entamer une quête de vengeance ensuite. La vie sur les océans était tout sauf paisible, il en était de même sur la terre.
Cherchant du regard le membre d'équipage du Glouton, l'Armure trouva l'exploseur facilement, surtout au vu de la couleur chair de sa peau contrairement aux zombies et la fleur sur leurs têtes. Respectueusement, elle fit signaler sa présence à l'ancien mafioso.
- Restons-nous fidèle au plan, Tempiesta ? En cas de déconvenue, il sera trop tard pour faire marche arrière.
Tant qu'on s'en donnait les moyens, et l'Armure ne rechignait à mettre les mains dans le cambouis, ne pouvant se résigner à rester spectatrice de l'Histoire. Soutenir un ancien corsaire se sentant l'étoffe d'un candidat dans la course au titre d'Empereur ? Comme les poissons vivant aux crochets de leurs plus massifs congénères, comme l'oiseau nettoyant le crocodile, un lien presque naturel. L'offre et la demande, il ne voulait pas se salir les mains ? Il n'en n'avait pas besoin, il y aurait toujours du personnel pour servir ses demandes, ou bien lui mettre à l'envers. Izumi restait une forban, si la situation tournait à son avantage, pourquoi se servir de profiter de l'effort d'autrui ? Un pour tous, chacun pour sa pomme était à peu près le mode de pensée à adopter dans ce genre de situation.
Il lui fallait plus, toujours plus, revenir sur le devant de la scène, l'excitation envahissant son corps alors que le danger se faisait de plus en plus proche. Pourquoi faire des efforts, pourquoi faire semblant ? Trop de temps perdu à se perdre dans des rêves éveillés, à se perdre dans la débauche et la facilité. Arrêter d'évoluer, et se contenter de ce qu'elle avait, perdre toute ambition, et accepter son sort. Jamais plus, cette fois elle se ferait violence, la libre pirate briserait son plafond de verre.
Le temps ne se rattrapait pas, cette déduction pourtant simpliste, Izumi avait mit du temps à le réaliser. Mais il n'était pas encore trop tard.
Les morts ne sentaient pas trop, calme, loin des clichés qu'avait imaginée la pirate en se joignant à l'armée déployée par le Glouton. Et puis la capitaine n'était pas entourée que de macchabés, le Tempiesta était encore vivant, et honnêtement cela rassurait légèrement la femme. Les défunts n'étant guère loquace, se contentant d'obéir, les guerrières de l'Armure n'étaient pas à l'aise et honnêtement, Izumi ne pouvait les blâmer.
Rosa partageait le sentiment de malaise des combattantes, Sarah ne pipait mot à son habitude et Strenght enrageait de pas pouvoir allumer un cigare. Elizia, en fidèle bras-droit maintenait tout ce monde en place, évitant à Izumi de se retourner toutes les cinq minutes pour réprimander Rosa et Strenght. Il faut dire que la capitaine en traversant le tunnel creusé par le mort-vivant artificier et le Tempiesta, avait pour être franc, assez hâte de ressentir l'air frais sur son visage. Le temps jouait contre eux, à tout moment la marine patrouillant dans les environs pouvait tomber sur les trois navires ayant acheminés les troupes de l'ancien corsaire.
Quatre vingt-quatre vies sous ses ordres dépendantes de chacune de ses décisions, il était évident qu'elle laisserait l'immense armée zombie prendre le retour de feu logique, une fois l'effet de surprise estompé. Un millier de damnés, dont la vie ne valait plus rien, bouclier de chair au service d'un cruel maître, la fin n'était pas souhaitable. Et les soldats de l'Armure avaient la main sur leurs sabres en permanence. Leurs armures dorées brilleraient à la lumière, il fallait donc mieux attendre que la première vague de corps se jette sur les défenseurs, et en profiter.
- Elizia.
Instantanément, Izumi sentit la présence de l'ancienne tueuse à gages derrière elle.
- Je ne m'attends pas à une bataille rangée et propre, nous allons surprendre civils et militaires dans le même temps.
La primée n'avait pas besoin d'élaborer sur ce qu'impliquait sa phrase, faire la distinction entre habitants et militaires était un luxe qu'elles ne posséderaient pas. La sécurité des leurs passait avant la vie d'un innocent, et Izumi n'avait pas de remords à l'avouée. Les temps n'étaient plus les mêmes, la mentalité de la forgeronne non plus, rien ne passait avant son peuple. Et si elle devait faire des orphelins, des veuves et veufs, il en serait ainsi, et n'importe qui était le bienvenue d'entamer une quête de vengeance ensuite. La vie sur les océans était tout sauf paisible, il en était de même sur la terre.
Cherchant du regard le membre d'équipage du Glouton, l'Armure trouva l'exploseur facilement, surtout au vu de la couleur chair de sa peau contrairement aux zombies et la fleur sur leurs têtes. Respectueusement, elle fit signaler sa présence à l'ancien mafioso.
- Restons-nous fidèle au plan, Tempiesta ? En cas de déconvenue, il sera trop tard pour faire marche arrière.