C'sont les brailles du Borgne qu'me sortent du coma. Plus l'tapage sur l' porte. J'grogne un brin, m'sors du plumard cradasse. J'sais d'quoi y r'tourne. Et j'ouvre la porte, la gueule en rade. L'borgne est derrière, la tronche monstro. L'air mauvais.
Direct, y s'barre, m'présentant un dos qu'j'casserais bien pour l'principe. Mais pas tout d'suite. Faut s'tenir. Alors j'retourne dans c'te piole de fonction. L'est bien vide. Y avait une groupie ici c'te nuit. Elle s'est barré, j'vois. Avec l'fric qu'j'lui d'vais. Et les intérêts j'parie. Mais elle a laissé la 'teille. C'est tout c'qu'j'ai b'soin. C'qui tombe bien.
J'm'envoie c'qui reste dans l'gosier. Un peu tiède l'tord-boyau. J'me réveille. Un peu. Et j'éclate l'cadavre vide sur l'mur. Ça claque dans un fracas d'verre. Ça m'fait marrer. Dernière fois qu'j'vois c'te pièce à la con. J'y dors d'puis trois nuits, et d'jà, elle me sort par l'pif. Pas fait pour rester à la même place le Jack. Même si l'deal de départ était bon. Arrivé d'façon absurde.
C'est rare qu'on t'propose un honnête taf alors que tu tartes du pecnot. On m'avait bavé qu'Las Camp, c'tait velu comme vieux bouge. Qu'les types d'là-bas s'chauffaient rapide. Quart de tour. Alors en arrivant, j'ai vérifié l'info. Procédurie classique: un bar, cinq minutes, cinq pots. En condition, j'ai hélé un zig, lui ai d'mandé comment allait sa madre. Ça a pas manqué: l'a voulu m'pointé. Krapax dans la tronche, la générale. Puis l'truc drôle. Un zig, genre classos, qui gueule. Et l'monde qui s'fige. L'zig m'alpague, m'propose d'casser des tronches sur un ring. Pour du pognon. Logement et chèque repas si j'plais.
Bas j'ai dit oui.
M'a présenté l'patron d'l'endroit. Le Borgne. Y dit qu'l'est l'boss, mais l'borge, c'est juste un clébard. Le clébard du classos, qu'aime pas donné son nom. J'suis monté sur l'ring. Bagarre. Puis pognon. Alcool. Poulette. Trois jours qu'ça dure. Et j'me lasse. Celui-ci, c'est l'dernier. De combat.
J'arrive, moitié cramé du bulbe, dans l'clandé. Un vieille entrepôt dégueulasse. Qui pue. Qui sue. Bruyant. Y a déjà du monde. Et sont content d'me voir. Moi j'm'en fous, tant qu'y restent loin. J'suis pas vot' pote. Gueulez c'que vous voulez, mais m'toucher pas. Vrai qui a du monde. Faut croire qu'on commence à m'connaitre. Ça doit être ça. Mon charisme. Mes mires captent un brin l'peuple. Des vieux marins, des combineurs, d'la crapule et d'l'homme d'main. J'dois pas être l'seul intérêt d'ce club, sûr. En arrière salle, ça truande comme pas possible. A tous les coups.
Arrivé d'vant la table des paris, j'capte l'Borgne. J'lui fait;
L'Borgne m'mate comme s'il allait m'en coller une. Puis, y s'rappelle qu'il peut pas. S'rappelle qu'il est qu'un clébard. Qu'j'le crèverais avec grand bonheur. Qu'il a qu'à m'donner Une chance. J'le lui ai dit, hier. J't'es bourré honnête. Alors il passe la main sous la table, et m'sort une infecte vinasse. J'lui fait un 'tit "non" d'la tête. Y râle de plus belle. Héhé. Pour enfin m'sortir un Rhum potable. J'chope les deux. La vinasse et l'rhum. Et j'me dirige vers la cage.
Comme j'sais qu'le borgne mate d'puis l'arrière, j'tire une lampée d'Rhum excelsior, que j'fracasse ensuite au sol. La 'teille était presque pleine, encore. Héhé. J'l'entends qui râle.
La vinasse est ouverte alors qu'j'passe l'entrée d'la cage. Jerk, un p'tit magouilleur plutôt marrant, rabatteur d'talent à ses heures, m'fait:
Un vétéran.. ? J'sais même pas c'que c'est. Un sorte d'lézard non ? On verra d'toute façon. J'me pose en coin d'ring. Une rasade de vinasse. En attendant d'voir la gueule du gus.
On lance dans dix minutes. Magne-toi.
Direct, y s'barre, m'présentant un dos qu'j'casserais bien pour l'principe. Mais pas tout d'suite. Faut s'tenir. Alors j'retourne dans c'te piole de fonction. L'est bien vide. Y avait une groupie ici c'te nuit. Elle s'est barré, j'vois. Avec l'fric qu'j'lui d'vais. Et les intérêts j'parie. Mais elle a laissé la 'teille. C'est tout c'qu'j'ai b'soin. C'qui tombe bien.
J'm'envoie c'qui reste dans l'gosier. Un peu tiède l'tord-boyau. J'me réveille. Un peu. Et j'éclate l'cadavre vide sur l'mur. Ça claque dans un fracas d'verre. Ça m'fait marrer. Dernière fois qu'j'vois c'te pièce à la con. J'y dors d'puis trois nuits, et d'jà, elle me sort par l'pif. Pas fait pour rester à la même place le Jack. Même si l'deal de départ était bon. Arrivé d'façon absurde.
C'est rare qu'on t'propose un honnête taf alors que tu tartes du pecnot. On m'avait bavé qu'Las Camp, c'tait velu comme vieux bouge. Qu'les types d'là-bas s'chauffaient rapide. Quart de tour. Alors en arrivant, j'ai vérifié l'info. Procédurie classique: un bar, cinq minutes, cinq pots. En condition, j'ai hélé un zig, lui ai d'mandé comment allait sa madre. Ça a pas manqué: l'a voulu m'pointé. Krapax dans la tronche, la générale. Puis l'truc drôle. Un zig, genre classos, qui gueule. Et l'monde qui s'fige. L'zig m'alpague, m'propose d'casser des tronches sur un ring. Pour du pognon. Logement et chèque repas si j'plais.
Bas j'ai dit oui.
M'a présenté l'patron d'l'endroit. Le Borgne. Y dit qu'l'est l'boss, mais l'borge, c'est juste un clébard. Le clébard du classos, qu'aime pas donné son nom. J'suis monté sur l'ring. Bagarre. Puis pognon. Alcool. Poulette. Trois jours qu'ça dure. Et j'me lasse. Celui-ci, c'est l'dernier. De combat.
J'arrive, moitié cramé du bulbe, dans l'clandé. Un vieille entrepôt dégueulasse. Qui pue. Qui sue. Bruyant. Y a déjà du monde. Et sont content d'me voir. Moi j'm'en fous, tant qu'y restent loin. J'suis pas vot' pote. Gueulez c'que vous voulez, mais m'toucher pas. Vrai qui a du monde. Faut croire qu'on commence à m'connaitre. Ça doit être ça. Mon charisme. Mes mires captent un brin l'peuple. Des vieux marins, des combineurs, d'la crapule et d'l'homme d'main. J'dois pas être l'seul intérêt d'ce club, sûr. En arrière salle, ça truande comme pas possible. A tous les coups.
Arrivé d'vant la table des paris, j'capte l'Borgne. J'lui fait;
La tune d'hier.
Je te l'ai filée hier soir. Après le combat. Tu l'as bue comme un ivrogne.
Vrai. Mais j'l'ai bue à ton bar mec. C'tait gagnant-gagnant.
Mouais. On verra après le combat. Fais durer et t'auras peut-être un rabe.
T'es un rat. File moi un r'montant au moins.
Je te l'ai filée hier soir. Après le combat. Tu l'as bue comme un ivrogne.
Vrai. Mais j'l'ai bue à ton bar mec. C'tait gagnant-gagnant.
Mouais. On verra après le combat. Fais durer et t'auras peut-être un rabe.
T'es un rat. File moi un r'montant au moins.
L'Borgne m'mate comme s'il allait m'en coller une. Puis, y s'rappelle qu'il peut pas. S'rappelle qu'il est qu'un clébard. Qu'j'le crèverais avec grand bonheur. Qu'il a qu'à m'donner Une chance. J'le lui ai dit, hier. J't'es bourré honnête. Alors il passe la main sous la table, et m'sort une infecte vinasse. J'lui fait un 'tit "non" d'la tête. Y râle de plus belle. Héhé. Pour enfin m'sortir un Rhum potable. J'chope les deux. La vinasse et l'rhum. Et j'me dirige vers la cage.
Comme j'sais qu'le borgne mate d'puis l'arrière, j'tire une lampée d'Rhum excelsior, que j'fracasse ensuite au sol. La 'teille était presque pleine, encore. Héhé. J'l'entends qui râle.
La vinasse est ouverte alors qu'j'passe l'entrée d'la cage. Jerk, un p'tit magouilleur plutôt marrant, rabatteur d'talent à ses heures, m'fait:
Parait que tu vas affronter un vétéran mec!
Ah ouais?
C'est c'qui s'dit...
Jerk a toujours d'bonnes infos dont t'sais pas d'où elles sortent. Un bon indic...
Ah ouais?
C'est c'qui s'dit...
Un vétéran.. ? J'sais même pas c'que c'est. Un sorte d'lézard non ? On verra d'toute façon. J'me pose en coin d'ring. Une rasade de vinasse. En attendant d'voir la gueule du gus.