Ça y est !
Le navire de Latios venait enfin seulement d'atteindre le QG de North Blue, la base G-6. Cela devait faire environ une semaine que l'équipage tentaient bien que mal de manœuvrer le navire à moitié détruit et dont les voiles étaient en lambeau, mais ils y étaient enfin arrivés. Alors qu'ils mouillaient dans le port, Latios monta sur le pont et observa ses hommes procéder aux manœuvres d'arrimage. Une fois l'ancre jetée, il descendit du navire en sautant mais resta immobile au pied de celui-ci, comme la tête dans les nuages, l'air pensif.
Ce que faisait en réalité Latios, c'était le relevé cartographique de l'île, grâce au pouvoir de son fruit du démon. La première fois qu'il était venu ici, il s'était perdu dans l'immense labyrinthe de l'île, conçu dans l'idée de décourager les attaques pirates. Mais cette fois, que nenni, il trouverait son chemin sans se perdre. En à peine deux minutes et ça y est, il essuya discrètement avec sa manche une légère goûte de sang qui avait à peine eu le temps de couler de son nez, puis il se tourna vers son équipage et leur ordonna de commencer la marche. En fait, seuls Ald et Cody accompagnèrent Latios, les autres restèrent à bord du navire, ils n'étaient d'ailleurs plus que cinq pour monter la garde.
En route vers le quartier général, Latios repensa une x-ième fois à son rapport. Il avait promus de manière officieuse ses deux membres d'équipage Ald et Cody respectivement aux rang de Sergent et de Caporal. Il savait cependant que ce n'était pas officiel et qu'il n'avait en fait aucun pouvoir de les promouvoir, mais c'était de manière officieuse de leur rendre hommage. De plus, tous les autres matelots de 2ème classe sur son navire avaient reçu le même genre de promotion officieuse en devenant chacun d'eux des matelots de 1ère classe. Latios les connaissaient bien et jugeaient que ceux-ci en étaient dignes.
Enfin aux portes du QG, Latios frappa. Normalement deux gardes devaient garder l'entrée, mais là il n'y avait personne, bizarre. On ouvrit rapidement la porte, et après avoir fait connaître ses intentions, lui dirent de le suivre et ils furent conduits jusqu'au bureau de l'amiral.
Chellman. Oui, Chellman. L'ancien capitaine de Latios, anciennement Lieutenant-colonel, maintenant devenu Amiral, ou plus précisément Contre-amiral. Oui, en trois ans, il y a eu du changement, mais toujours une bouteille de rhum trônant sur le bureau de l'amiral. Oui, il y a des choses qui ne changent pas.
- Chellman : Et bien Latios, ça pour une surprise. Je croyais que vous étiez mort !
- Latios : Justement, capi ... amiral, je viens vous faire mon rapport.
- Chellman : Entrez, prenez place, je vous écoute.
- Latios : Et bien voilà. Notre navire a été pris dans une, euh ... anomalie, va t'on dire, et nous avons mis ces trois années pour nous en échapper. Tout est dans ce rapport.
Latios remis à l'amiral son rapport. Il s'agissait d'un épais carnet faisant plus d'une centaine de pages. L'amiral se leva pour le prendre des mains de Latios et se remis en position assise, l'ouvrit, consulta à la va-vite quelques pages en les tournant judicieusement, puis pris sa bouteille de rhum, l'apporta à ses lèvres et en bu une bonne rasade avant de la redéposer et de s'essuyer la bouche avec sa manche et recommencer à tourner les pages du rapport de Latios sans réellement chercher à le lire.
- Chellman : Humm, je vois. C'est à vous le navire aux voiles toutes déchirés qui se trouve dans le port ?
- Latios : Oui amiral.
- Chellman : Bon je vois. Je vais vous affecter dix nouveaux matelots qui s'occuperont des réparations. Une fois celle-ci terminés, ceux-ci seront à vos ordres. Je vais lire votre rapport à l’œil reposé et je vous rappel dès que j'aurai terminé.
Latios salua son supérieur comme il se doit et quitta son bureau. Ce qu'il ignorait, c'est qu'aussitôt parti, Chellman convoqua un sous-officier et lui donna le rapport de Latios en lecture avec pour ordre de lui en faire un résumé pour cinq heure, et que ça saute, bordel de nom, et il pris une autre rasade de rhum avant de se tourner vers la fenêtre, qui était derrière son bureau, et d'admirer dubitatif le pauvre navire de Latios, du haut de son bureau et de ce qu'il était en mesure de voir à l’œil nu, vu la distance qui le séparait du port.
Bon, il était cinq heures, et Chellman reçu avec à peine quelques minutes de retard son sous officier qui avait lu en large et en travers tout le rapport de Latios.
- Romi : Amiral, sous-lieutenant Romi au rapport, chef.
- Chellman : Entrez. Alors, qu'en est-il ?
- Romi : En résumé, chef, l'équipage du commandant Latios ont été pris dans une tempête, chef. Ils ont essuyé de gros dommages, chef, puis ils ont été contraints de s'arrêter sur une île pour réparer leur navire, chef.
- Chellman : En trois ans ?
- Romi : Il y avait des monstres autour de l'île, chef, ils ont tentés plusieurs fois une sortie, chef.
- Chellman : Humm, je vois. Trois ans, quand même.
- Romi : Oui, chef. Ils ont perdu deux tiers de leur équipage. Il n'y a plus que huit hommes à bord, chef.
- Chellman : Huit plus dix ça fait ...
- Romi : Dix-huit, chef.
Chellman trahissait une légère impatience dans sa voix et sentit sa main se crisper. Il venait de froisser une page qui se trouvait là sur son bureau. Aucune importance, il regardait son homme avec le silence, comme pour lui dire en silence de poursuivre.
- Romi : Le navire a subit de gros dégâts, chef, et en l'absence de charpentier à leur bord, il leur a été impossible de le réparer proprement, chef. J'ai ordonné à l'équipe de dix hommes d'inspecter attentivement la quille du navire.
- Chellman : Bonne idée. Si ce navire devait couler à sa prochaine excursion, ce ne serait pas très bon pour l'image de la marine.
- Romi : Oui chef, c'est ce que j'ai pensé, chef.
- Chellman : Il y a autre chose ?
- Romi : Oui chef, le commandant Latios a promu, de manière non officielle, ses hommes, chef. Son caporal est devenu sergent et l'un de ses matelots est devenu caporal, chef. Tous les autres matelots de 2ème classes sont devenu 1ère classe, chef.
- Chellman : Bien, rendons la chose officielle. Cependant, j'aurai une autre tâche à confier à Latios avant de le promouvoir à un éventuel poste. Il restera commandant pour le moment.
- Romi : Oui, chef.
- Chellman : J'ai également une autre affectation à donner ...
- Romi : Oui, chef ?
- Chellman : Je vous nomme second à bord du navire de Latios. Veuillez à le surveiller attentivement. C'est compris ?
- Romi : Oui, chef !
- Chellman : Rompez !
- Romi : Oui, chef, à vos ordres, chef !
À peine Romi avait-il tourné le dos que Chellman le rappela.
- Chellman : Ah, une dernière chose.
- Romi : Oui, chef ?
- Chellman : Je ne suis pas un télégraphe, arrêtez avec vos "oui chef" tout le temps, ça casse les pieds.
- Romi : Oui ... euh, compris, amiral !
Puis il quitta le bureau de Chellman. Ce dernier se rassit, pris une gorgée de rhum et décida de jeter un œil à ce fameux papier qu'il avait accidentellement chiffonné, en le dépliant judicieusement.
Romi avait rejoint Latios qui avait lui même rejoint son navire. Il observait les eaux là où trois plongeurs avaient plongés sous le navire afin d'inspecter la quille. Les sept autres se trouvaient à bord pour évaluer les dégâts. Latios se trouvait à terre avec ses sept membres d'équipage à lui.
- Romi : Commandant Latios ? Sous-lieutenant Romi, à vos ordres, chef.
- Latios : Je vous demande pardon ?
- Romi : L'amiral m'a affecté second sur votre navire, chef.
- Latios : Ah bon ?
Cette remarque provoqua une réaction presque imperceptible sur le regard de Ald. Celui-ci était officieusement second depuis trois ans et voilà maintenant qu'il était relégué au rang de troisième aux commandes.
- Romi : Les promotions que vous avez donné à vos ordres sont devenus officielles, chef.
Avant même que Latios puisse répondre, un des hommes parti inspecter la quille sorti de l'eau à l'avant du navire et leva ses lunettes de son scaphandre.
- Matelot : Chef, nous n'avons pas de bonnes nouvelles.
- Romi : Expliquez.
- Matelot : La quille est fendu à certains endroits. Le navire peut encore voguer, mais uniquement en eaux calme.
- Latios : Vous en êtes sûr ?
- Matelot : Affirmatif, commandant.
- Latios : C'est réparable ?
- Matelot : Négatif, commandant, il n'y a rien à faire.
- Latios : Mince.
- Romi : Je vais aller transmettre les conclusions à l'amiral, je reviens, chef.
Romi était déjà parti, il courrait très vite, ce serait un excellent messager si ce n'était de son grade. Il revint à peine dix minutes plus tard, ce qui parut à Latios n'être que trente secondes. Pendant ce temps, les deux autres scaphandriers étaient remontés à la surface et chacun d'eux étaient en train de retirer leur scaphandre. Latios ne semblait pas avoir bougé d'un centimètre depuis, tout comme ses hommes Ald et Cody qui restèrent bouchebés.
- Romi : Chef, j'ai une bonne nouvelle, chef. L'amiral vous a affecté un autre navire similaire à celui-ci, chef. Cependant, il n'est pas ici. Nous devons prendre la mer et aller le chercher, chef. Votre ... notre navire actuel tiendras jusque là, chef. L'amiral veut en faire don à une équipe d'archéologues qui ont pour mission d'explorer une île inconnue, chef, ceux-ci vont se servir de notre navire comme d'une base gardée en permanence à quai, chef.
- Latios : Bien, ils nous a donné les directions pour atteindre cette île ?
- Romi : Oui chef, nous pourrons partir aussitôt que les vivres seront chargés à bord, chef.
- Latios : Parfait, dans ce cas.
Presque immédiatement, un groupe de quatre matelots transportaient deux lourdes caisse.
- Transporteur : À vos ordre, lieutenant. Voici la caisse de ravitaillement et la caisse aux armes.
- Latios : Aux armes ?
- Transporteur : Il y a là dedans des sabres, des pistolets et une vingtaine de vêtements de protection, sans oublier vos uniformes de la marine fraîchement adaptés à vos nouveaux rangs.
- Latios : Parfait. Vous montez ça à bord et nous partons.
- Romi : Oui, chef.
Latios attendit quelques longues minutes pour laisser le temps à ses hommes de tout mettre en place à bord du navire. Il n'en revenait pas. Son navire était fini mais il devait encore naviguer une fois avec. Aussi, on lui affectait un nouveau navire, mais il n'était pas au QG mais sur une île inconnue. Et il n'y avait aucun autre navire que le siens au port. Mais qu'est-ce qui se passait au juste ? C'était totalement anormal !
Perdu dans ses pensés, il fut réveillé par un coup de sifflet de son nouveau second. Tout était prêt et ils pouvaient désormais lever l'ancre. Direction, une île sans nom au sud de North Blue, très près de Calm Belt. Ils devaient se présenter à un certain scientifique, mais son nom n'était pas inscrit sur la feuille d'ordres que Latios tenait entre les mains, de plus en plus étrange. De plus, Romi semblait gagner de plus en plus en confiance, un peu trop rapidement aux yeux de Latios, car il commandait le navire presque que comme c'était le siens. Rapidement, ils étaient en route vers cette île inconnue.
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Le navire de Latios venait enfin seulement d'atteindre le QG de North Blue, la base G-6. Cela devait faire environ une semaine que l'équipage tentaient bien que mal de manœuvrer le navire à moitié détruit et dont les voiles étaient en lambeau, mais ils y étaient enfin arrivés. Alors qu'ils mouillaient dans le port, Latios monta sur le pont et observa ses hommes procéder aux manœuvres d'arrimage. Une fois l'ancre jetée, il descendit du navire en sautant mais resta immobile au pied de celui-ci, comme la tête dans les nuages, l'air pensif.
Ce que faisait en réalité Latios, c'était le relevé cartographique de l'île, grâce au pouvoir de son fruit du démon. La première fois qu'il était venu ici, il s'était perdu dans l'immense labyrinthe de l'île, conçu dans l'idée de décourager les attaques pirates. Mais cette fois, que nenni, il trouverait son chemin sans se perdre. En à peine deux minutes et ça y est, il essuya discrètement avec sa manche une légère goûte de sang qui avait à peine eu le temps de couler de son nez, puis il se tourna vers son équipage et leur ordonna de commencer la marche. En fait, seuls Ald et Cody accompagnèrent Latios, les autres restèrent à bord du navire, ils n'étaient d'ailleurs plus que cinq pour monter la garde.
En route vers le quartier général, Latios repensa une x-ième fois à son rapport. Il avait promus de manière officieuse ses deux membres d'équipage Ald et Cody respectivement aux rang de Sergent et de Caporal. Il savait cependant que ce n'était pas officiel et qu'il n'avait en fait aucun pouvoir de les promouvoir, mais c'était de manière officieuse de leur rendre hommage. De plus, tous les autres matelots de 2ème classe sur son navire avaient reçu le même genre de promotion officieuse en devenant chacun d'eux des matelots de 1ère classe. Latios les connaissaient bien et jugeaient que ceux-ci en étaient dignes.
Enfin aux portes du QG, Latios frappa. Normalement deux gardes devaient garder l'entrée, mais là il n'y avait personne, bizarre. On ouvrit rapidement la porte, et après avoir fait connaître ses intentions, lui dirent de le suivre et ils furent conduits jusqu'au bureau de l'amiral.
Chellman. Oui, Chellman. L'ancien capitaine de Latios, anciennement Lieutenant-colonel, maintenant devenu Amiral, ou plus précisément Contre-amiral. Oui, en trois ans, il y a eu du changement, mais toujours une bouteille de rhum trônant sur le bureau de l'amiral. Oui, il y a des choses qui ne changent pas.
- Chellman : Et bien Latios, ça pour une surprise. Je croyais que vous étiez mort !
- Latios : Justement, capi ... amiral, je viens vous faire mon rapport.
- Chellman : Entrez, prenez place, je vous écoute.
- Latios : Et bien voilà. Notre navire a été pris dans une, euh ... anomalie, va t'on dire, et nous avons mis ces trois années pour nous en échapper. Tout est dans ce rapport.
Latios remis à l'amiral son rapport. Il s'agissait d'un épais carnet faisant plus d'une centaine de pages. L'amiral se leva pour le prendre des mains de Latios et se remis en position assise, l'ouvrit, consulta à la va-vite quelques pages en les tournant judicieusement, puis pris sa bouteille de rhum, l'apporta à ses lèvres et en bu une bonne rasade avant de la redéposer et de s'essuyer la bouche avec sa manche et recommencer à tourner les pages du rapport de Latios sans réellement chercher à le lire.
- Chellman : Humm, je vois. C'est à vous le navire aux voiles toutes déchirés qui se trouve dans le port ?
- Latios : Oui amiral.
- Chellman : Bon je vois. Je vais vous affecter dix nouveaux matelots qui s'occuperont des réparations. Une fois celle-ci terminés, ceux-ci seront à vos ordres. Je vais lire votre rapport à l’œil reposé et je vous rappel dès que j'aurai terminé.
Latios salua son supérieur comme il se doit et quitta son bureau. Ce qu'il ignorait, c'est qu'aussitôt parti, Chellman convoqua un sous-officier et lui donna le rapport de Latios en lecture avec pour ordre de lui en faire un résumé pour cinq heure, et que ça saute, bordel de nom, et il pris une autre rasade de rhum avant de se tourner vers la fenêtre, qui était derrière son bureau, et d'admirer dubitatif le pauvre navire de Latios, du haut de son bureau et de ce qu'il était en mesure de voir à l’œil nu, vu la distance qui le séparait du port.
Bon, il était cinq heures, et Chellman reçu avec à peine quelques minutes de retard son sous officier qui avait lu en large et en travers tout le rapport de Latios.
- Romi : Amiral, sous-lieutenant Romi au rapport, chef.
- Chellman : Entrez. Alors, qu'en est-il ?
- Romi : En résumé, chef, l'équipage du commandant Latios ont été pris dans une tempête, chef. Ils ont essuyé de gros dommages, chef, puis ils ont été contraints de s'arrêter sur une île pour réparer leur navire, chef.
- Chellman : En trois ans ?
- Romi : Il y avait des monstres autour de l'île, chef, ils ont tentés plusieurs fois une sortie, chef.
- Chellman : Humm, je vois. Trois ans, quand même.
- Romi : Oui, chef. Ils ont perdu deux tiers de leur équipage. Il n'y a plus que huit hommes à bord, chef.
- Chellman : Huit plus dix ça fait ...
- Romi : Dix-huit, chef.
Chellman trahissait une légère impatience dans sa voix et sentit sa main se crisper. Il venait de froisser une page qui se trouvait là sur son bureau. Aucune importance, il regardait son homme avec le silence, comme pour lui dire en silence de poursuivre.
- Romi : Le navire a subit de gros dégâts, chef, et en l'absence de charpentier à leur bord, il leur a été impossible de le réparer proprement, chef. J'ai ordonné à l'équipe de dix hommes d'inspecter attentivement la quille du navire.
- Chellman : Bonne idée. Si ce navire devait couler à sa prochaine excursion, ce ne serait pas très bon pour l'image de la marine.
- Romi : Oui chef, c'est ce que j'ai pensé, chef.
- Chellman : Il y a autre chose ?
- Romi : Oui chef, le commandant Latios a promu, de manière non officielle, ses hommes, chef. Son caporal est devenu sergent et l'un de ses matelots est devenu caporal, chef. Tous les autres matelots de 2ème classes sont devenu 1ère classe, chef.
- Chellman : Bien, rendons la chose officielle. Cependant, j'aurai une autre tâche à confier à Latios avant de le promouvoir à un éventuel poste. Il restera commandant pour le moment.
- Romi : Oui, chef.
- Chellman : J'ai également une autre affectation à donner ...
- Romi : Oui, chef ?
- Chellman : Je vous nomme second à bord du navire de Latios. Veuillez à le surveiller attentivement. C'est compris ?
- Romi : Oui, chef !
- Chellman : Rompez !
- Romi : Oui, chef, à vos ordres, chef !
À peine Romi avait-il tourné le dos que Chellman le rappela.
- Chellman : Ah, une dernière chose.
- Romi : Oui, chef ?
- Chellman : Je ne suis pas un télégraphe, arrêtez avec vos "oui chef" tout le temps, ça casse les pieds.
- Romi : Oui ... euh, compris, amiral !
Puis il quitta le bureau de Chellman. Ce dernier se rassit, pris une gorgée de rhum et décida de jeter un œil à ce fameux papier qu'il avait accidentellement chiffonné, en le dépliant judicieusement.
Romi avait rejoint Latios qui avait lui même rejoint son navire. Il observait les eaux là où trois plongeurs avaient plongés sous le navire afin d'inspecter la quille. Les sept autres se trouvaient à bord pour évaluer les dégâts. Latios se trouvait à terre avec ses sept membres d'équipage à lui.
- Romi : Commandant Latios ? Sous-lieutenant Romi, à vos ordres, chef.
- Latios : Je vous demande pardon ?
- Romi : L'amiral m'a affecté second sur votre navire, chef.
- Latios : Ah bon ?
Cette remarque provoqua une réaction presque imperceptible sur le regard de Ald. Celui-ci était officieusement second depuis trois ans et voilà maintenant qu'il était relégué au rang de troisième aux commandes.
- Romi : Les promotions que vous avez donné à vos ordres sont devenus officielles, chef.
Avant même que Latios puisse répondre, un des hommes parti inspecter la quille sorti de l'eau à l'avant du navire et leva ses lunettes de son scaphandre.
- Matelot : Chef, nous n'avons pas de bonnes nouvelles.
- Romi : Expliquez.
- Matelot : La quille est fendu à certains endroits. Le navire peut encore voguer, mais uniquement en eaux calme.
- Latios : Vous en êtes sûr ?
- Matelot : Affirmatif, commandant.
- Latios : C'est réparable ?
- Matelot : Négatif, commandant, il n'y a rien à faire.
- Latios : Mince.
- Romi : Je vais aller transmettre les conclusions à l'amiral, je reviens, chef.
Romi était déjà parti, il courrait très vite, ce serait un excellent messager si ce n'était de son grade. Il revint à peine dix minutes plus tard, ce qui parut à Latios n'être que trente secondes. Pendant ce temps, les deux autres scaphandriers étaient remontés à la surface et chacun d'eux étaient en train de retirer leur scaphandre. Latios ne semblait pas avoir bougé d'un centimètre depuis, tout comme ses hommes Ald et Cody qui restèrent bouchebés.
- Romi : Chef, j'ai une bonne nouvelle, chef. L'amiral vous a affecté un autre navire similaire à celui-ci, chef. Cependant, il n'est pas ici. Nous devons prendre la mer et aller le chercher, chef. Votre ... notre navire actuel tiendras jusque là, chef. L'amiral veut en faire don à une équipe d'archéologues qui ont pour mission d'explorer une île inconnue, chef, ceux-ci vont se servir de notre navire comme d'une base gardée en permanence à quai, chef.
- Latios : Bien, ils nous a donné les directions pour atteindre cette île ?
- Romi : Oui chef, nous pourrons partir aussitôt que les vivres seront chargés à bord, chef.
- Latios : Parfait, dans ce cas.
Presque immédiatement, un groupe de quatre matelots transportaient deux lourdes caisse.
- Transporteur : À vos ordre, lieutenant. Voici la caisse de ravitaillement et la caisse aux armes.
- Latios : Aux armes ?
- Transporteur : Il y a là dedans des sabres, des pistolets et une vingtaine de vêtements de protection, sans oublier vos uniformes de la marine fraîchement adaptés à vos nouveaux rangs.
- Latios : Parfait. Vous montez ça à bord et nous partons.
- Romi : Oui, chef.
Latios attendit quelques longues minutes pour laisser le temps à ses hommes de tout mettre en place à bord du navire. Il n'en revenait pas. Son navire était fini mais il devait encore naviguer une fois avec. Aussi, on lui affectait un nouveau navire, mais il n'était pas au QG mais sur une île inconnue. Et il n'y avait aucun autre navire que le siens au port. Mais qu'est-ce qui se passait au juste ? C'était totalement anormal !
Perdu dans ses pensés, il fut réveillé par un coup de sifflet de son nouveau second. Tout était prêt et ils pouvaient désormais lever l'ancre. Direction, une île sans nom au sud de North Blue, très près de Calm Belt. Ils devaient se présenter à un certain scientifique, mais son nom n'était pas inscrit sur la feuille d'ordres que Latios tenait entre les mains, de plus en plus étrange. De plus, Romi semblait gagner de plus en plus en confiance, un peu trop rapidement aux yeux de Latios, car il commandait le navire presque que comme c'était le siens. Rapidement, ils étaient en route vers cette île inconnue.
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