Voir la partie 1 du récit
L'équipage avait pris la mer et se dirigeait maintenant vers l'île sans nom où se trouvait les archéologues et les scientifiques, occupés à faire on ne sait quoi sur une île déserte et, comme dit précédemment, sans nom.
Cela faisait déjà deux jours qu'ils naviguaient lorsque la vigie annonça la présence d'un autre navire au loin. Ce navire semblait faire route dans la même direction qu'eux mais à une vitesse plus réduite. L'équipage de Latios ne mit pas longtemps avant de remarquer qu'il s'agissait là d'un navire pirate.
Romi, qui était le second à bord, fit appeler Latios qui monta sur le pont.
- Romi : Chef, un navire pirate ennemi à l'horizon, chef.
- Latios : Nous somme en mission, essayons de les éviter si cela est possible.
- Romi : Bien, chef.
Romi donna des ordres pour que le navire contourne prudemment les pirates. Cependant, ceux-ci ne tardèrent pas à repérer leur présence et à se diriger vers eux, en conservant cependant leur vitesse réduite.
- Romi : Chef, le navire pirate à changé de cap et se dirige désormais sur nous.
- Ald : Humm ... il n'a pas l'air très puissant. Quels sont vos ordres, commandant ?
- Latios : Nous somme en mission, mais tant pis, attaquons-les.
- Romi : Bien chef, à vos ordres chef.
Le navire de Latios se dirigea désormais vers le navire pirate. Ce dernier continuais à se rapprocher à vitesse réduite sans tenter la moindre manœuvre d'esquive ou d'attaque. Lorsque les deux bateaux furent quasiment côte à côte, Latios ordonna de tourner légèrement afin de se mettre en position d'abordage. Cependant, au lieu d'y trouver un équipage pirate, il y trouva un équipage entièrement habillé d'uniforme de la marine. Latios décida de ne pas ouvrir le feu et d'essayer de parlementer, on ne sait jamais.
- Latios : Qui est votre capitaine ?
Les "matelots" de l'autre navire se regardèrent et l'un d'entre eux s'avança.
- Matelot : Je suis l'adjudant Several, le plus haut gradé à bord.
- Latios : Moi je m’appelle Latios et je suis commandant. Où est le vôtre ?
- Several : Il est mort. Comme j'ai dit, je suis le plus haut gradé.
- Latios : Que vous est-il arrivé ?
- Several : Et si je vous rejoignait à bord ?
Latios accepta et l'autorisa à monter à bord de son navire. Après les manœuvres pour "aborder" l'autre navire terminés, et ceux-ci solidement attachés ensemble, l'adjudant de l'autre navire monta à bord. Autant Romi que Ald étaient sur leur garde, on ne sait jamais. Maintenant, il était possible de discuter sans crier.
- Several : Notre navire s'est fait attaquer par une bande de pirate dirigé par Barbe foncé. Ils ont abordés notre navire et ont transféré leur trésor à bord du notre et sont partis.
- Latios : Ce nom me dit quelque chose ... ils vous ont abordés, d'accord, mais pourquoi ne vous ont ils pas coulés ?
- Several : Bonne question, je crois les avoir entendu dire qu'ils voulaient que l'on atteste de leur puissance ou un truc du genre.
- Latios : Vous ont ils volé autre chose ? Apparemment ils n'ont pas pris vos uniformes ?
- Several : Non en effet, ils se sont contentés du navire et nous ont laissés en vie.
- Romi : Étrange, ça, comme stratégie.
- Ald : Complètement étrange, oui, ça n'a ni queue ni sens.
- Latios : Par où sont-ils partis ?
- Several : Direction sud, droit sur Calm Belt.
- Latios : Vous pouvez manœuvrer et nous suivre ?
- Several : Le plus prudent, c'est qu'on coule ce navire et qu'on se joigne à votre équipage.
- Ald : Minute ! Que vous montiez à bord tous ensemble, et puis quoi encore ?
- Several : Mais nous sommes de la marine.
- Ald : Rien nous le prouve. Vous avez les uniformes, okay, mais rien ne nous prouve que vous dites la vérité.
- Romi : Le sergent a raison, chef, je ne fais pas confiance à ces gens, je ne les ai jamais vu avant aujourd'hui.
- Several : Vous suggérez quoi ?
- Romi : Vous retournez dans votre navire et vous nous suivez, ça vous va ?
- Latios : Et bien sûr, avant que vous y retourniez, nous auront pris soin de prendre vos boulets de canon et vos armes.
- Several : Et si les pirates reviennent ?
- Ald : Tant pis, dans l'état où vous êtes, vous serez plus un poids qu'autre chose.
- Several : Euh ... je n'ai pas le choix, on dirait.
Several se retourna et donna des ordres à ses hommes afin que tous les boulets de canon soit montés sur le pont et transférés sur le navire de Latios. Cela pris environ une quinzaine de minutes. Au total, douze boulets de canon se trouvait sur le pont.
- Ald : Bizarre, en plus, il les ont laissés armés, de plus en plus étrange.
- Latios : Bien, maintenant, Romi et Ald, vous allez inspecter leur navire avec trois autres hommes. Soyez extrêmement prudents. Ils ne sont pas armés mais d'autres peuvent se cacher à bord et vous surprendre.
- Ald : Je comprend. À vos ordres, commandant.
- Romi : Chef, à vos ordres, chef.
Latios ordonna à tous ses matelots de monter sur le pont. Trois d'entre eux accompagnèrent Romi et Ald dans leur fouille du navire pirate. Cinq minutes plus tard, ce qui parut à Latios une éternité, ils remontèrent sur le pont en déclarant n'avoir rien trouvé. Aucun canon n'était chargé et aucun boulet de canon ne se trouvait dans les cales du navire. Romi, Ald et les trois matelots remontèrent à bord.
- Latios : Bon, vous allez nous suivre, c'est compris ? Si vous déviez de votre route, nous vous rattraperons et vous feront prisonnier.
- Several : Compris, commandant Latios.
- Latios : Ah, et une dernière chose.
- Several : Oui ?
- Latios : Retirez moi ce drapeau pirate sur-le-champ !
- Several : Oui, ce sera fait.
L'adjudant Several remonta sur son navire et les deux se séparèrent avant de se suivre. C'est drôle, mais Latios sentit une certaine amertume lorsqu'il demanda à l'autre adjudant de retirer le drapeau à la tête de mort de son navire. Est-ce que toutes ses précautions étaient justifiés finalement ? Était-ce des pirates déguisés ? Latios cessa d'y penser pour le moment et donna des ordres afin de remettre le cap vers l'île sans nom, l'autre navire pirate désormais sans pavillon les suivirent.
Un deuxième navire pirate en vue. Cette fois plus gros et plus imposant que le premier. Ce dernier les repérèrent rapidement et fonça vers eux toute voiles sorties. Rapidement, avant même que Latios n'ait pu donner le moindre ordre, un boulet de canon fut tiré de ce second navire. Un tir de semonce ? Ils étaient beaucoup trop loin encore pour que ça ait la moindre chance de toucher. Un deuxième coup. Mais à quoi jouaient-ils ?
Non, ce n'était pas le navire pirate au loin qui avait tiré ce second coup de canon mais le petit navire pirate derrière celui de Latios et censé être désarmé. Latios était complètement désemparé, avaient-ils été touchés ? Rapidement, la pagaille s'installa sur son navire, aucun dégâts apparemment. Le petit navire avait semble t'il lui aussi lancé un coup de semonce, mais dans quel but ? Et comment se fait-ils qu'ils leur restait un boulet de canon ?
Le gros navire pirate ennemi s'approchait de plus en plus et Latios ordonna aussitôt de faire feux sur eux. Pour cela, ils devaient virer. Ils choisirent de virer à droite, car le navire qu'ils escortaient était sur leur flanc gauche. Ils devaient se mettre en position pour leur lancer une bordée de canon. Cependant, ils n'eurent le temps que de faire feu une fois. L'autre navire fit feu avec son canon avant et toucha le navire de Latios de plein fouet.
- Romi : Nous sommes touchés, chef, l'autre navire ne semble pas avoir subi beaucoup de dommages.
Aussitôt ils tirèrent un nouveau boulet et ce dernier tomba dans l'eau, un second coup de semonce. Ils approchèrent de plus en plus. Le navire de Latios était touché mais tenait encore à flot. Trois des quatre canons latéral avaient été détruits. Le quatrième semblait encore en état de marche.
Le navire pirate était désormais très rapproché d'eux, puis virèrent de bord pour présenter leur flanc gauche. Un homme s'approcha de la rambarde du navire, Latios le reconnu, c'était Barbe foncé.
- Barbe foncé : Hé bien, je vois que ma stratégie a porté ses fruits.
Personne ne disait rien, donc Barbe foncé continua.
- Barbe foncé : Pillez moi ce navire, les gars !
Le gros navire pirate commença les manœuvres de pillage, d'abord il se rapprocha, lança les câbles amarrage et les pirates ennemis se ruèrent à l'abordage. L'équipage de Latios se défendit au sable tandis que Latios fit ce qu'il savait faire de mieux, c'est-à-dire sortir sa dague et trancher des gosiers. L'équipage de Barbe foncé était encore plus pathétique que la première fois, ou c'était lui qui était devenu meilleur au combat. Quoi qu'il en soit, cette fois, il n'eut pas le temps d'avoir des victimes. Latios se faufilait entre chacun d'eux et leur trancha net le gosier. Tout à coup, l'un d'eux se retourna et attaqua Latios avec son sabre, mais Latios contra attaqua, il le désarma et avant que le pirate n'ait pu attraper la moindre autre arme, il avait déjà la gorge tranchée. Il ne restait alors que trois pirates à bord, non deux, Romi venait de vaincre son adversaire et Ald s'apprêtait à tuer le siens. Une autre gorge tranchée par Latios et cette fois-ci, un seul pirate restant, Ald le vainquit et ça y était, tous les pirates de Barbe foncé gisaient au sol.
- Barbe foncé : Argggg ... équipe de réserve, à l'attaque, vite !
Cette fois, ce fut six pirates qui s'engagèrent sur le navire de Latios. Cependant, c'était des coriaces. L'équipage de Latios comptait dix huit hommes, mais en voilà deux qui venaient de se faire tuer du premier coup. Puis un troisième. Rapidement, il tenta de couper le gosier à l'un d'entre eux, ça marcha pour le premier mais pas pour le second, et un combat de dague contre sabre s'ensuivit. Latios eut juste assez le dessus sur son adversaire l'espace d'un instant pour se saisir de son sabre et contre-attaquer à son tour. Latios avait un adversaire, Romi également, Ald aussi, et les deux autres pirates attaquaient les onze matelots restants qui peinaient pour se défendre. Plus que dix matelots. Ald vaincu son adversaire et s'en pris aussitôt à l'un des deux pirates qui attaquaient les matelots. Plus que neuf, le second était coriace. À un moment donné, un des matelots, du nom de Dary, s'enfargea et dans sa chute passa par dessus la rambarde du navire et tomba à l'eau. Au même moment, un autre matelots succomba, il n'en restait plus que sept, enfin disons sept et demi en comptant celui qui était à l'eau et donc pas encore mort.
Là, ce fut Romi qui vaincu son adversaire, suivi de près par Cody qui était malgré tout bien blessé par son combat. Latios était toujours pris avec le siens et n'arrivait pas à prendre le dessus aussi facilement que ses compagnons. Rapidement, Romi et Cody tuèrent le dernier pirate qui était seul contre les matelots, et ce fut enfin autour de Ald de vaincre son second adversaire. Plus qu'un seul, celui de Latios, ce pirate là décida tout simplement ... de se rendre.
- Pirate : Je me rend, je me rend, ne me tuez pas !
- Barbe foncé : Quoi ? Tu te rend ! Espèce de mauviette !
Et alors que Ald lui passa les menottes, Latios et Romi et l'un des matelots foncèrent à bord du navire pirate à la poursuite de Barbe foncé. Tandis que les autres, au nombre de six, essayaient de repêcher Dary qui était tombé à l'eau.
Latios passa, Romi également, mais Barbe foncé avait fait feu avec son pistolet. Le matelot qui les avait suivi vit son crâne exploser en plusieurs morceaux avant que son corps, poussé en arrière par la force du coup, ne tombe à l'eau, entre les deux navires. Il fallait du temps à Barbe foncé pour recharger, il essaya mais se rendit vite compte que c'était peine perdu, il lâcha son pistolet, pris son sabre et se défendit contre Latios et Romi.
Adversaire coriace ce Barbe foncé, il était capable de rivaliser contre deux officiers de la marine. Il se défendait hyper bien mais n'arrivait pas à prendre le dessus. La lutte semblait égale.
- Barbe foncé : Hahaha, j'en ai vaincu des plus coriaces que vous.
C'est alors que Latios décida de tenter une feinte pour lui trancher le gosier. Il sentit que sa lame l'avait touché, mais Barbe foncé avait réussi à s'esquiver juste à temps. Un peu de sang coula, mais vraiment très peu, comme s'il n'avait reçu qu'une simple entaille, alors que normalement c'était une veine importante.
- Barbe foncé : Bon, assez joué maintenant. Rendez-vous et j'épargne vos vies !
- Romi : Tu plaisantes, t'es recherché pour une jolie somme, alors c'est à toi de te rendre.
- Barbe foncé : Vous pensez m'impressionner ?
Cependant, Barbe foncé recula d'un pas subitement. Les membres de l'équipage de Latios venait de prendre pied à bord. Il s'agissait de Ald, Cody et également de cinq matelots dont Dary qui avait été repêché. Apparemment, seuls deux étaient restés à bord pour garder l'autre pirate. Barbe foncé ne pouvait absolument pas faire autrement que se rendre à l'évidence, il était fait comme un rat, piégé. Ce dernier se mit à genoux et Ald lui passa les menottes.
Au même moment, un secousse se fit sentir. Latios se retourna. Les deux navires venaient d'être détachés. Il courra jusqu'à la rambarde pour voir son navire entièrement sous le contrôle des membres d'équipage de l'autre petit navire pirate, ceux vêtu d'uniforme de la marine. Ils s'étaient séparés en deux groupes et s'enfuyaient désormais à bord des deux navires. Il put voir ses deux matelots restés à bord, encerclés et désarmés. Ceux-ci s'étaient rendus, apparemment.
- Latios : C'est pas vrai, c'est pas vrai, c'est pas vrai.
- Barbe foncé : Hahahaha, je n'arrive pas à le croire, de vrais imbéciles.
Ald assomma Barbe foncé avec le manche de son sabre. Apparemment il lui tapait sur les nerfs. Ce dernier s'effondra tête la première sur le sol.
- Romi : Sergent Ald, la procédure, vous l'ignorez ?
- Ald : Et bien quoi ?
- Romi : Quoi, c'est ainsi que vous parlez à votre supérieur ?
- Ald : Euh ... mince, chef, je suis désolé, chef.
- Romi : Je préfère ça. Vous serez puni pour ce que vous avez fait ...
La discussion se poursuivait entre eux mais Latios n'y portait plus du tout attention. Ça rentrait par une oreille et sortait par l'autre. Il observait les deux autres navires s'éloigner de plus en plus. Pendant un instant, il crut que ceux-ci se retourneraient pour les attaquer et les couler, mais heureusement pour eux, ce n'était pas dans leur intentions et ils se contentèrent de s'enfuir en direction du nord. Un léger soupire de soulagement, qui devait le soulager d'un bon vingtième seulement des ennuis qu'il avait accumulé, puis il se retourna vers ses hommes.
- Latios : Premier ordre, vous me descendez ce pavillon à tête de mort et vous me le brûlez !
- Romi : Chef, oui chef !
- Latios : Deuxième ordre, on continue notre mission comme prévu. Nous enfermons celui-ci et nous le surveillons 24h sur 24. Nourri au pain sec à l'eau une fois par jour seulement.
- Romi : Bien, chef.
- Latios : Il y a t'il des provisions sur ce navire ? Je veux que tout le monde le fouille de fond en comble. Attention ! Il y a peut-être des complices qui se cachent à bord.
Une demi-heure s'écoula. Le navire pirate était un navire de taille moyenne, il fallait du temps pour tout fouiller minutieusement. Le rapport des hommes était formel : aucune trace de nourriture à bord, pas d'eau non plus et il ne restait plus aucun boulet de canon.
- Latios : Comment c'est possible ? Je ne comprend pas !
- Romi : Ça sent le piège, tout ça, chef.
- Latios : Impossible, il nous abordait, il pensait gagner, comment ça se fait que le navire soit vide, comme ça, ça n'a aucun sens.
- Romi : Chef, si vous me permettez, chef ?
- Latios : Oui, allez-y.
- Romi : Nous sommes à un jour de notre objectif, chef, nous pouvons tenir jusque là sans manger, chef.
- Latios : D'accord dans ce cas.
C'était le matelot Dary qui avait été chargé de brûler le pavillon pirate. Résultat, le pont du navire était désormais en feu. Heureusement, d'autres matelots avaient trouvés des sceaux à bord et s'occupaient d'éteindre le brasier.
- Dary : Pardon, je l'ai pas fait exprès.
- Ald : Alors toi, ...
- Latios : Ça va, on s'en fiche, c'est pas le plus important.
Latios avait interrompu son sergent à temps car il était persuadé qu'il l'aurait tué, et il avait peut-être pas tord. Pas de nourriture, pas d'eau, rien pour se défendre et un pirate menotté et inconscient à ramener au quartier général. Humm, ça n'allait pas être facile, pensa Latios.
- Latios : Non mais je suis bête ou quoi ? On ne peut pas poursuivre notre mission, nous n'avons même plus le navire que l'on devait livrer ni sa cargaison. Demi tour, nous regagnons le quartier général.
- Romi : Chef, il faut deux jours pour y arriver, chef.
- Latios : Je m'en fiche, on peut tenir sans manger deux jours, direction la base du G-6, exécution !
- Romi : Et si on croise d'autres navire en route, chef ?
- Latios : Aucun d'entre eux ne sait que l'on n'est pas armé et nous n'avons pas l'air d'un bateau civil, et je crois que nous pouvons repousser un abordage.
- Romi : Sauf si on meurt de faim ... chef.
- Latios : Il doit y avoir de la nourriture, c'est obligé. Dès que Barbe foncé se réveille, interrogez-le ! De toute façon, s'il nous dit pas où se trouve la nourriture, il n'aura rien à manger ni à boire non plus.
- Romi : Bien chef.
- Latios : Et maintenant, cap sur le G-6.
- Romi : À vos ordres, chef.
Le navire pris donc la direction du nord à sa vitesse maximale. Chacun d'eux espéraient ne pas faire de mauvaises rencontres sur le chemin. Ils devaient désormais s'approprier, du moins de façon temporaire, leur nouveau navire.
- À suivre -
L'équipage avait pris la mer et se dirigeait maintenant vers l'île sans nom où se trouvait les archéologues et les scientifiques, occupés à faire on ne sait quoi sur une île déserte et, comme dit précédemment, sans nom.
Cela faisait déjà deux jours qu'ils naviguaient lorsque la vigie annonça la présence d'un autre navire au loin. Ce navire semblait faire route dans la même direction qu'eux mais à une vitesse plus réduite. L'équipage de Latios ne mit pas longtemps avant de remarquer qu'il s'agissait là d'un navire pirate.
Romi, qui était le second à bord, fit appeler Latios qui monta sur le pont.
- Romi : Chef, un navire pirate ennemi à l'horizon, chef.
- Latios : Nous somme en mission, essayons de les éviter si cela est possible.
- Romi : Bien, chef.
Romi donna des ordres pour que le navire contourne prudemment les pirates. Cependant, ceux-ci ne tardèrent pas à repérer leur présence et à se diriger vers eux, en conservant cependant leur vitesse réduite.
- Romi : Chef, le navire pirate à changé de cap et se dirige désormais sur nous.
- Ald : Humm ... il n'a pas l'air très puissant. Quels sont vos ordres, commandant ?
- Latios : Nous somme en mission, mais tant pis, attaquons-les.
- Romi : Bien chef, à vos ordres chef.
Le navire de Latios se dirigea désormais vers le navire pirate. Ce dernier continuais à se rapprocher à vitesse réduite sans tenter la moindre manœuvre d'esquive ou d'attaque. Lorsque les deux bateaux furent quasiment côte à côte, Latios ordonna de tourner légèrement afin de se mettre en position d'abordage. Cependant, au lieu d'y trouver un équipage pirate, il y trouva un équipage entièrement habillé d'uniforme de la marine. Latios décida de ne pas ouvrir le feu et d'essayer de parlementer, on ne sait jamais.
- Latios : Qui est votre capitaine ?
Les "matelots" de l'autre navire se regardèrent et l'un d'entre eux s'avança.
- Matelot : Je suis l'adjudant Several, le plus haut gradé à bord.
- Latios : Moi je m’appelle Latios et je suis commandant. Où est le vôtre ?
- Several : Il est mort. Comme j'ai dit, je suis le plus haut gradé.
- Latios : Que vous est-il arrivé ?
- Several : Et si je vous rejoignait à bord ?
Latios accepta et l'autorisa à monter à bord de son navire. Après les manœuvres pour "aborder" l'autre navire terminés, et ceux-ci solidement attachés ensemble, l'adjudant de l'autre navire monta à bord. Autant Romi que Ald étaient sur leur garde, on ne sait jamais. Maintenant, il était possible de discuter sans crier.
- Several : Notre navire s'est fait attaquer par une bande de pirate dirigé par Barbe foncé. Ils ont abordés notre navire et ont transféré leur trésor à bord du notre et sont partis.
- Latios : Ce nom me dit quelque chose ... ils vous ont abordés, d'accord, mais pourquoi ne vous ont ils pas coulés ?
- Several : Bonne question, je crois les avoir entendu dire qu'ils voulaient que l'on atteste de leur puissance ou un truc du genre.
- Latios : Vous ont ils volé autre chose ? Apparemment ils n'ont pas pris vos uniformes ?
- Several : Non en effet, ils se sont contentés du navire et nous ont laissés en vie.
- Romi : Étrange, ça, comme stratégie.
- Ald : Complètement étrange, oui, ça n'a ni queue ni sens.
- Latios : Par où sont-ils partis ?
- Several : Direction sud, droit sur Calm Belt.
- Latios : Vous pouvez manœuvrer et nous suivre ?
- Several : Le plus prudent, c'est qu'on coule ce navire et qu'on se joigne à votre équipage.
- Ald : Minute ! Que vous montiez à bord tous ensemble, et puis quoi encore ?
- Several : Mais nous sommes de la marine.
- Ald : Rien nous le prouve. Vous avez les uniformes, okay, mais rien ne nous prouve que vous dites la vérité.
- Romi : Le sergent a raison, chef, je ne fais pas confiance à ces gens, je ne les ai jamais vu avant aujourd'hui.
- Several : Vous suggérez quoi ?
- Romi : Vous retournez dans votre navire et vous nous suivez, ça vous va ?
- Latios : Et bien sûr, avant que vous y retourniez, nous auront pris soin de prendre vos boulets de canon et vos armes.
- Several : Et si les pirates reviennent ?
- Ald : Tant pis, dans l'état où vous êtes, vous serez plus un poids qu'autre chose.
- Several : Euh ... je n'ai pas le choix, on dirait.
Several se retourna et donna des ordres à ses hommes afin que tous les boulets de canon soit montés sur le pont et transférés sur le navire de Latios. Cela pris environ une quinzaine de minutes. Au total, douze boulets de canon se trouvait sur le pont.
- Ald : Bizarre, en plus, il les ont laissés armés, de plus en plus étrange.
- Latios : Bien, maintenant, Romi et Ald, vous allez inspecter leur navire avec trois autres hommes. Soyez extrêmement prudents. Ils ne sont pas armés mais d'autres peuvent se cacher à bord et vous surprendre.
- Ald : Je comprend. À vos ordres, commandant.
- Romi : Chef, à vos ordres, chef.
Latios ordonna à tous ses matelots de monter sur le pont. Trois d'entre eux accompagnèrent Romi et Ald dans leur fouille du navire pirate. Cinq minutes plus tard, ce qui parut à Latios une éternité, ils remontèrent sur le pont en déclarant n'avoir rien trouvé. Aucun canon n'était chargé et aucun boulet de canon ne se trouvait dans les cales du navire. Romi, Ald et les trois matelots remontèrent à bord.
- Latios : Bon, vous allez nous suivre, c'est compris ? Si vous déviez de votre route, nous vous rattraperons et vous feront prisonnier.
- Several : Compris, commandant Latios.
- Latios : Ah, et une dernière chose.
- Several : Oui ?
- Latios : Retirez moi ce drapeau pirate sur-le-champ !
- Several : Oui, ce sera fait.
L'adjudant Several remonta sur son navire et les deux se séparèrent avant de se suivre. C'est drôle, mais Latios sentit une certaine amertume lorsqu'il demanda à l'autre adjudant de retirer le drapeau à la tête de mort de son navire. Est-ce que toutes ses précautions étaient justifiés finalement ? Était-ce des pirates déguisés ? Latios cessa d'y penser pour le moment et donna des ordres afin de remettre le cap vers l'île sans nom, l'autre navire pirate désormais sans pavillon les suivirent.
Un deuxième navire pirate en vue. Cette fois plus gros et plus imposant que le premier. Ce dernier les repérèrent rapidement et fonça vers eux toute voiles sorties. Rapidement, avant même que Latios n'ait pu donner le moindre ordre, un boulet de canon fut tiré de ce second navire. Un tir de semonce ? Ils étaient beaucoup trop loin encore pour que ça ait la moindre chance de toucher. Un deuxième coup. Mais à quoi jouaient-ils ?
Non, ce n'était pas le navire pirate au loin qui avait tiré ce second coup de canon mais le petit navire pirate derrière celui de Latios et censé être désarmé. Latios était complètement désemparé, avaient-ils été touchés ? Rapidement, la pagaille s'installa sur son navire, aucun dégâts apparemment. Le petit navire avait semble t'il lui aussi lancé un coup de semonce, mais dans quel but ? Et comment se fait-ils qu'ils leur restait un boulet de canon ?
Le gros navire pirate ennemi s'approchait de plus en plus et Latios ordonna aussitôt de faire feux sur eux. Pour cela, ils devaient virer. Ils choisirent de virer à droite, car le navire qu'ils escortaient était sur leur flanc gauche. Ils devaient se mettre en position pour leur lancer une bordée de canon. Cependant, ils n'eurent le temps que de faire feu une fois. L'autre navire fit feu avec son canon avant et toucha le navire de Latios de plein fouet.
- Romi : Nous sommes touchés, chef, l'autre navire ne semble pas avoir subi beaucoup de dommages.
Aussitôt ils tirèrent un nouveau boulet et ce dernier tomba dans l'eau, un second coup de semonce. Ils approchèrent de plus en plus. Le navire de Latios était touché mais tenait encore à flot. Trois des quatre canons latéral avaient été détruits. Le quatrième semblait encore en état de marche.
Le navire pirate était désormais très rapproché d'eux, puis virèrent de bord pour présenter leur flanc gauche. Un homme s'approcha de la rambarde du navire, Latios le reconnu, c'était Barbe foncé.
- Barbe foncé : Hé bien, je vois que ma stratégie a porté ses fruits.
Personne ne disait rien, donc Barbe foncé continua.
- Barbe foncé : Pillez moi ce navire, les gars !
Le gros navire pirate commença les manœuvres de pillage, d'abord il se rapprocha, lança les câbles amarrage et les pirates ennemis se ruèrent à l'abordage. L'équipage de Latios se défendit au sable tandis que Latios fit ce qu'il savait faire de mieux, c'est-à-dire sortir sa dague et trancher des gosiers. L'équipage de Barbe foncé était encore plus pathétique que la première fois, ou c'était lui qui était devenu meilleur au combat. Quoi qu'il en soit, cette fois, il n'eut pas le temps d'avoir des victimes. Latios se faufilait entre chacun d'eux et leur trancha net le gosier. Tout à coup, l'un d'eux se retourna et attaqua Latios avec son sabre, mais Latios contra attaqua, il le désarma et avant que le pirate n'ait pu attraper la moindre autre arme, il avait déjà la gorge tranchée. Il ne restait alors que trois pirates à bord, non deux, Romi venait de vaincre son adversaire et Ald s'apprêtait à tuer le siens. Une autre gorge tranchée par Latios et cette fois-ci, un seul pirate restant, Ald le vainquit et ça y était, tous les pirates de Barbe foncé gisaient au sol.
- Barbe foncé : Argggg ... équipe de réserve, à l'attaque, vite !
Cette fois, ce fut six pirates qui s'engagèrent sur le navire de Latios. Cependant, c'était des coriaces. L'équipage de Latios comptait dix huit hommes, mais en voilà deux qui venaient de se faire tuer du premier coup. Puis un troisième. Rapidement, il tenta de couper le gosier à l'un d'entre eux, ça marcha pour le premier mais pas pour le second, et un combat de dague contre sabre s'ensuivit. Latios eut juste assez le dessus sur son adversaire l'espace d'un instant pour se saisir de son sabre et contre-attaquer à son tour. Latios avait un adversaire, Romi également, Ald aussi, et les deux autres pirates attaquaient les onze matelots restants qui peinaient pour se défendre. Plus que dix matelots. Ald vaincu son adversaire et s'en pris aussitôt à l'un des deux pirates qui attaquaient les matelots. Plus que neuf, le second était coriace. À un moment donné, un des matelots, du nom de Dary, s'enfargea et dans sa chute passa par dessus la rambarde du navire et tomba à l'eau. Au même moment, un autre matelots succomba, il n'en restait plus que sept, enfin disons sept et demi en comptant celui qui était à l'eau et donc pas encore mort.
Là, ce fut Romi qui vaincu son adversaire, suivi de près par Cody qui était malgré tout bien blessé par son combat. Latios était toujours pris avec le siens et n'arrivait pas à prendre le dessus aussi facilement que ses compagnons. Rapidement, Romi et Cody tuèrent le dernier pirate qui était seul contre les matelots, et ce fut enfin autour de Ald de vaincre son second adversaire. Plus qu'un seul, celui de Latios, ce pirate là décida tout simplement ... de se rendre.
- Pirate : Je me rend, je me rend, ne me tuez pas !
- Barbe foncé : Quoi ? Tu te rend ! Espèce de mauviette !
Et alors que Ald lui passa les menottes, Latios et Romi et l'un des matelots foncèrent à bord du navire pirate à la poursuite de Barbe foncé. Tandis que les autres, au nombre de six, essayaient de repêcher Dary qui était tombé à l'eau.
Latios passa, Romi également, mais Barbe foncé avait fait feu avec son pistolet. Le matelot qui les avait suivi vit son crâne exploser en plusieurs morceaux avant que son corps, poussé en arrière par la force du coup, ne tombe à l'eau, entre les deux navires. Il fallait du temps à Barbe foncé pour recharger, il essaya mais se rendit vite compte que c'était peine perdu, il lâcha son pistolet, pris son sabre et se défendit contre Latios et Romi.
Adversaire coriace ce Barbe foncé, il était capable de rivaliser contre deux officiers de la marine. Il se défendait hyper bien mais n'arrivait pas à prendre le dessus. La lutte semblait égale.
- Barbe foncé : Hahaha, j'en ai vaincu des plus coriaces que vous.
C'est alors que Latios décida de tenter une feinte pour lui trancher le gosier. Il sentit que sa lame l'avait touché, mais Barbe foncé avait réussi à s'esquiver juste à temps. Un peu de sang coula, mais vraiment très peu, comme s'il n'avait reçu qu'une simple entaille, alors que normalement c'était une veine importante.
- Barbe foncé : Bon, assez joué maintenant. Rendez-vous et j'épargne vos vies !
- Romi : Tu plaisantes, t'es recherché pour une jolie somme, alors c'est à toi de te rendre.
- Barbe foncé : Vous pensez m'impressionner ?
Cependant, Barbe foncé recula d'un pas subitement. Les membres de l'équipage de Latios venait de prendre pied à bord. Il s'agissait de Ald, Cody et également de cinq matelots dont Dary qui avait été repêché. Apparemment, seuls deux étaient restés à bord pour garder l'autre pirate. Barbe foncé ne pouvait absolument pas faire autrement que se rendre à l'évidence, il était fait comme un rat, piégé. Ce dernier se mit à genoux et Ald lui passa les menottes.
Au même moment, un secousse se fit sentir. Latios se retourna. Les deux navires venaient d'être détachés. Il courra jusqu'à la rambarde pour voir son navire entièrement sous le contrôle des membres d'équipage de l'autre petit navire pirate, ceux vêtu d'uniforme de la marine. Ils s'étaient séparés en deux groupes et s'enfuyaient désormais à bord des deux navires. Il put voir ses deux matelots restés à bord, encerclés et désarmés. Ceux-ci s'étaient rendus, apparemment.
- Latios : C'est pas vrai, c'est pas vrai, c'est pas vrai.
- Barbe foncé : Hahahaha, je n'arrive pas à le croire, de vrais imbéciles.
Ald assomma Barbe foncé avec le manche de son sabre. Apparemment il lui tapait sur les nerfs. Ce dernier s'effondra tête la première sur le sol.
- Romi : Sergent Ald, la procédure, vous l'ignorez ?
- Ald : Et bien quoi ?
- Romi : Quoi, c'est ainsi que vous parlez à votre supérieur ?
- Ald : Euh ... mince, chef, je suis désolé, chef.
- Romi : Je préfère ça. Vous serez puni pour ce que vous avez fait ...
La discussion se poursuivait entre eux mais Latios n'y portait plus du tout attention. Ça rentrait par une oreille et sortait par l'autre. Il observait les deux autres navires s'éloigner de plus en plus. Pendant un instant, il crut que ceux-ci se retourneraient pour les attaquer et les couler, mais heureusement pour eux, ce n'était pas dans leur intentions et ils se contentèrent de s'enfuir en direction du nord. Un léger soupire de soulagement, qui devait le soulager d'un bon vingtième seulement des ennuis qu'il avait accumulé, puis il se retourna vers ses hommes.
- Latios : Premier ordre, vous me descendez ce pavillon à tête de mort et vous me le brûlez !
- Romi : Chef, oui chef !
- Latios : Deuxième ordre, on continue notre mission comme prévu. Nous enfermons celui-ci et nous le surveillons 24h sur 24. Nourri au pain sec à l'eau une fois par jour seulement.
- Romi : Bien, chef.
- Latios : Il y a t'il des provisions sur ce navire ? Je veux que tout le monde le fouille de fond en comble. Attention ! Il y a peut-être des complices qui se cachent à bord.
Une demi-heure s'écoula. Le navire pirate était un navire de taille moyenne, il fallait du temps pour tout fouiller minutieusement. Le rapport des hommes était formel : aucune trace de nourriture à bord, pas d'eau non plus et il ne restait plus aucun boulet de canon.
- Latios : Comment c'est possible ? Je ne comprend pas !
- Romi : Ça sent le piège, tout ça, chef.
- Latios : Impossible, il nous abordait, il pensait gagner, comment ça se fait que le navire soit vide, comme ça, ça n'a aucun sens.
- Romi : Chef, si vous me permettez, chef ?
- Latios : Oui, allez-y.
- Romi : Nous sommes à un jour de notre objectif, chef, nous pouvons tenir jusque là sans manger, chef.
- Latios : D'accord dans ce cas.
C'était le matelot Dary qui avait été chargé de brûler le pavillon pirate. Résultat, le pont du navire était désormais en feu. Heureusement, d'autres matelots avaient trouvés des sceaux à bord et s'occupaient d'éteindre le brasier.
- Dary : Pardon, je l'ai pas fait exprès.
- Ald : Alors toi, ...
- Latios : Ça va, on s'en fiche, c'est pas le plus important.
Latios avait interrompu son sergent à temps car il était persuadé qu'il l'aurait tué, et il avait peut-être pas tord. Pas de nourriture, pas d'eau, rien pour se défendre et un pirate menotté et inconscient à ramener au quartier général. Humm, ça n'allait pas être facile, pensa Latios.
- Latios : Non mais je suis bête ou quoi ? On ne peut pas poursuivre notre mission, nous n'avons même plus le navire que l'on devait livrer ni sa cargaison. Demi tour, nous regagnons le quartier général.
- Romi : Chef, il faut deux jours pour y arriver, chef.
- Latios : Je m'en fiche, on peut tenir sans manger deux jours, direction la base du G-6, exécution !
- Romi : Et si on croise d'autres navire en route, chef ?
- Latios : Aucun d'entre eux ne sait que l'on n'est pas armé et nous n'avons pas l'air d'un bateau civil, et je crois que nous pouvons repousser un abordage.
- Romi : Sauf si on meurt de faim ... chef.
- Latios : Il doit y avoir de la nourriture, c'est obligé. Dès que Barbe foncé se réveille, interrogez-le ! De toute façon, s'il nous dit pas où se trouve la nourriture, il n'aura rien à manger ni à boire non plus.
- Romi : Bien chef.
- Latios : Et maintenant, cap sur le G-6.
- Romi : À vos ordres, chef.
Le navire pris donc la direction du nord à sa vitesse maximale. Chacun d'eux espéraient ne pas faire de mauvaises rencontres sur le chemin. Ils devaient désormais s'approprier, du moins de façon temporaire, leur nouveau navire.
- À suivre -
