Takoyaki
Sexe : Homme
Race : Homme-PoissonMétier : Forgeron
Groupe : Marine Régulière
But : Tuer son père, forger une lame légendaire et trouver celui ou celle qui saura s'en montrer digne.
Équipement : Un petit nécessaire de forgeron, manque plus que l'enclume et la forge.
Un Uchigatana forgé par lui-même.Parrain :
Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Tout à fait, c'est Ren à l'appareil
Si oui, quel @ l'a autorisé ? C'est Ambrosias le coupable !
Codes du règlement :
Description physique
La première chose que l’on remarque chez Tako, c’est probablement ses origines. Après tout, comment rater cette peau bleue pâle, rappelant la teinte d’une eau calme et tranquille. Un homme-poisson, beau et fier de qui il est, bien que sa carrure identique à celle du plus lambda des humains pourrait être trompeuse si sa peau n’avait pas cette couleur si particulière. En effet, il n’est pas très grand, dépassant à peine le mètre soixante-dix, ce qui lui valut quelques railleries de la part de ses pairs. Mais, d’autres petits détails de son visage viennent également souligner son appartenance au peuple des hommes-poissons. Des oreilles fines et pointues dépassent de chaque côté de sa tête, trop allongées pour être naturelles chez un humain. Selon son humeur, elles bougent sans qu’il n’ait de contrôle dessus. S’il vous offre un sourire, vous devineriez à ses crocs pointus similaires à ceux d’un requin qu’il y a du poisson chez lui, sans l’odeur fort heureusement.
Ainsi, Tako est tout bleu, sa peau est lisse mais légèrement poisseuse, une particularité qui aide au contrôle de l’eau en milieu terrestre et permet d’accrocher l’humidité ambiante. Et, en milieu aquatique, cela aide à se mouvoir rapidement, comme si l’eau glissait sur sa peau. Aidé par sa longue queue de requin, assez longue pour atteindre le sommet de sa tête, il nage à toute allure lorsqu’il est sous l’eau. Cette queue est très pratique au quotidien, aussi maniable qu’un bras voir même plus. Pour le jeune homme poisson, cette queue est sa fierté et il a tendance à la considérer comme sa toute première lame, son sabre personnel et naturel. Pour plus de discrétion, et en fonction des circonstances, il la cache en l’enroulant autour de ses bras ou de sa taille, sous le kimono ou par-dessus s’il a besoin d’une ceinture.
Sinon, bien que cette teinte puisse être assez commune passé un certain âge, ses cheveux peuvent attirer l’œil. D’un blanc aussi lumineux que la neige, évitez de les fixer par plein soleil si vous ne voulez pas vous abîmer les yeux. Ils partent en mèches dressées sur sa tête, deux d’entre elles retombant sur les côtés de son front. Hormis pour ses cheveux et ses fins sourcils, il est totalement imberbe, un avantage chez les hommes-poissons pour nager en tout liberté et opposer le moins de résistance possible.
Ses yeux sont d’un bleu profond, rappelant les profondeurs de la mer qui le vit naître. Étirés sur les bords extérieurs, cela lui donne tantôt un air de fourbe tantôt un air farceur quand il sourit en fermant les yeux. Presque plats sur le dessus, son regard passe souvent pour un air de lassitude, presque blasé, ce qui dans la marine a tendance à lui jouer des tours avec ses supérieurs. Il a un petit nez fin et pointu qui surplombe une bouche tout aussi simple, pourvue de lèvres aussi bleues que sa peau. Autre caractéristique héritée du règne marin, des petites branchies au nombre de trois, de chaque côté de son visage, se trouvent juste sous ses yeux et s’étirent jusqu’à l’orée de sa mâchoire. Directement reliées à son système respiratoire, elles lui permettent de respirer sous l’eau et d’y parler également, bien que cela ne soit pas toujours aussi clair à comprendre qu’à l’air libre. Son visage se termine en un petit menton pointu, allongeant légèrement l’ensemble de son visage.
Son corps n’a rien de la carrure impressionnante et débordante de puissance des hommes-poissons. Pas bien grand, il possède tout de même cette force monstrueuse de son espèce, bien qu’il dû travailler et s’entraîner plus que les camarades de son âge pour atteindre ce niveau. Sa musculature le prouve, finement taillée, sans extravagances, mais rarement visible lorsqu’il porte ses habituels kimonos amples. Un style vestimentaire inspiré des samouraïs de Wano pour qui il voue une grande admiration. Lui-même adepte de la voie du sabre, il trouve ce genre de vêtements particulièrement pratiques pour un sabreur.
Ses mains sont caleuses, témoins de son travail acharné et de ses longues heures à marteler le métal. Passionné par l’art de la forge, cette activité dont il a fait son métier lui valut de nombreuses brûlures qui parsèment tout son corps et particulièrement ses mains et ses avants-bras. Toutefois, il arbore ses cicatrices avec fierté, capable de citer le nom de l’arme qu’il créait au moment où il s’est fait telle ou telle blessure. Sur la partie inférieure de son torse et dans son dos, une cicatrice en particulier retient l’attention par sa forme particulière. Composée de larges points en lignes, c’est là un petit souvenir laissé par un roi des mers lors de son adolescence, les aléas de la vie sous-marine.
Description psychologique
Tako est un jeune homme-poisson plutôt calme par nature. Selon lui, pour faire les choses bien, il faut être patient et prendre son temps. Toutefois, depuis qu’il a rejoint la Marine, cette personnalité un peu mollassonne a tendance à lui être préjudiciable. En effet, ses supérieurs, bien qu’ils soient satisfaits des armes qu’il leur forge sur son temps libre, le sont rarement pour son implication en tant que soldat. Ce qui lui a valu de passer dans plusieurs divisions de la marine régulière et bon nombre d’équipages avant que ses supérieurs ne se lassent de lui.
En soi, il trouve la mission de la marine et du gouvernement mondial très noble, mais ce n’est pas ce qui le fait vibrer. Lui, c’est le tintement du métal qu’il aime, la chaleur de la forge et cette sensation d’accomplissement lorsqu’il crée une nouvelle arme. Il apprécie tout particulièrement les sabres et rêve d’en forger un assez parfait pour un jour intégrer les lames de premier rang, voir même devenir la lame la plus puissante au monde. Toutefois, Tako n’a pas la prétention d’être un sabreur exceptionnel, ni l’intention d’en devenir un, et recherche activement un sabreur qui saura se montrer digne de sa pièce maîtresse.
Ainsi, on peut considérer le jeune homme-poisson comme étant quelqu’un de gentil. Il aime venir en aide aux autres et a un sens aigu de la justice. Pas de celle qui vous arrange, ou qui ploie l’échine devant les puissants et les nobles. Non, Takoyaki croit en la vraie justice, celle qui défend les faibles et punit justement chaque individu de manière égale selon son crime. Mais, jusqu’ici, son expérience personnelle le déçoit beaucoup sur le monde, mais il continue d’espérer en un monde meilleur. Bien que quelque peu flemmard sur les bords, il n’hésite pas à se sortir les doigts lorsque la situation l’exige ou que des personnes à qui il tient sont en danger. En bref, et en tant que soldat, Tako est une force tranquille. Se défendant tout de même admirablement bien au sabre mais, ce qu’il recherche pour posséder son futur chef-d’œuvre, c’est une légende.
Ce n’est pas un grand parleur, plutôt timide en général, c’est rare qu’il engage la conversation. Il préfère observer, particulièrement attentif aux sabreurs en espérant tomber sur la perle rare qui saura inspirer son art. D’ailleurs, il ne considère pas les sabres et autres armes comme des instruments de mort, considérant que c’est la main qui tient l’arme la coupable du geste et non l’objet en lui-même. C’est quelqu’un de réfléchit, qui pèse toujours le pour et le contre pour juger les gens et agir.
Tako est un jeune homme-poisson très créatif et imaginatif, il cherche toujours les meilleurs matériaux pour forger ses sabres et expérimente en permanence. Il s’est d’ailleurs spécialisé en forge sous-marine, se servant de failles volcaniques dans les fonds marins pour faire fondre le métal et se sert de l’eau environnante pour le refroidir, dans un équilibre précaire mais bigrement efficace. À chacun de ses arrêts sur des îles, il va toujours voir le forgeron du coin pour apprendre quelque chose ou enseigner quand ses connaissances excèdent les leurs. Il s’inspire, il observe, il échange. Un forgeron passionné qui préfère forger la lame que la manier. Tendez l’oreille, venez écouter avec lui le doux chant du métal.
Biographie
L’histoire de Takoyaki débute en 1604 sur l’Île des Hommes-Poissons. Né d’un père homme-requin et d’une mère femme-pieuvre, il vit le jour dans le quartier des Hommes-Poissons. Le bébé bleu n’était pas le seul dans la portée et c’est à trois qu’ils ouvrirent les yeux, tous identiques. Takoyaki, Unagidon et Kushikatsu, tels étaient les noms des triplés, leur mère étant fan de nourriture en tous genres et particulièrement des plats à base de poissons. C’était une grosse dame, bien en chaire et respirant la joie de vivre. Un véritable petit soleil pour les trois bambins qui n’avaient connus que les abysses et les rayons solaires perçant l’immensité aquatique grâce aux racines géantes qui s’étendaient jusque là. Elle s’occupait d’eux avec passion et tendresse, leur donnant de petits surnoms affectueux. Pour Takoyaki, c’était « petite boulette de poulpe », l’enfant étant particulièrement maladroit malgré ses envies de bien faire et de rendre fière sa mère. Leur père, quant à lui, était bien plus distant, à peine présent et il ne s’occupait de rien à la maison, tant des enfants que toute autre chose.
C’était un ancien pirate, qui avait écumé les mers avec son équipage à une époque qu’il semblait regretter. Vous savez, il était de ces anciens forbans à ne pas s’être habitué à sa retraite, passant le plus clair de son temps dans les bars, tavernes et bordels. Il se reposait sur les quelques berrys qui restaient de ses pillages passés, s’activant assez rarement à sa forge pour rentrer un peu d’argent. Selon leur mère, cet homme-requin avait été un forgeron émérite et un pirate de renom. Il avait combattu des adversaires formidables et forgé des armes légendaires.
De leur côté, les triplés évoluaient tranquillement dans cette vie sans le sou, mais paisible néanmoins auprès de la présence protectrice et affectueuse de leur mère. Celle-ci pouvait les enlacer tous les trois en même temps grâce à ses tentacules, un souvenir qui a tendance à dégoûter les humains lorsqu’ils s’imaginent la scène, mais qui, aujourd’hui encore, est très cher au cœur du jeune Takoyaki. Les trois garçons étaient complices, tellement identiques qu’ils semblaient comme lire dans les pensées les uns des autres, finissant leurs phrases. Un jeu qui les amusait beaucoup pour surprendre les adultes.
À cinq ans, leur père commença à être plus présent, apprenant aux trois frères comment se servir de la forge. Les enfants étaient ravis de pouvoir passer un peu de temps avec leur paternel mais, celui-ci était toujours aussi fermé, ne leur adressant pas un sourire. Les triplés faisaient de leur mieux, s’activant aux fourneaux afin qu’il soit fier d’eux et leur accorde enfin l’amour qu’ils méritaient. Toutefois, malgré toutes leurs tentatives, il n’en fut rien et, une fois qu’ils purent se débrouiller seuls à la forge, leur père retourna boire des coups à la taverne.
Les mois qui suivirent, les triplés apprirent beaucoup de choses sur le métier de forgeron, et récoltèrent quelques brûlures superficielles dans le processus. Mais, ils ne perdaient pas l’espoir d’attirer enfin l’attention de leur paternel, qu’il pose enfin son regard sur eux. Malgré l’absence et l’abandon flagrant de son rôle de parent, ses enfants continuaient de l’aimer. Bercés par les histoires de leur mère sur ses années de piraterie, ils voulaient se montrer digne de lui. Toutefois, ils ne voyaient ni n’entendaient leur mère pleurer, deviner la tristesse derrière le masque souriant qu’elle portait en permanence. Cette femme était malheureuse, sa seule joie consistant à s’occuper de ses enfants.
Un jour, alors que Takoyaki était partit au marché avec sa mère, un drame se produisit dans la petite famille. Leur père était chargé de surveiller Unagidon et Kushikatsu à la maison, mais lorsqu’ils rentrèrent du marché il n’était plus là. Sur la table de la cuisine, plein d’affaires de leur père étaient étalées, des torchons, des brosses, des produits d’entretien et ses armes. Il avait probablement passé la mâtinée à briquer ses nombreuses armes de son époque de pirate, et était une nouvelle fois partit picoler à la taverne une fois qu’il avait finit. Puis, deux coups de feu retentirent à l’extérieur, derrière la maison. Tako et sa mère s’y précipitèrent à toute vitesse, inquiets. Et, la scène qui les attendait les glaça d’effroi. Les deux frères étaient étalés par terre, en face l’un de l’autre, ils avaient tout les deux un revolver à la main, et gisaient dans une flaque de leur propre sang. Ils agonisaient, toujours conscients et, sans perdre une seconde, leur mère se précipita sur eux pour couvrir leurs blessures en enroulant ses tentacules autour. Tako était comme paralysé, observant la scène totalement impuissant. Sa mère le sortit de sa torpeur et, ensemble, ils se ruèrent chez le médecin le plus proche.
Toutefois, les blessures étaient trop importantes et ils avaient perdus trop de sang. Le médecin pu seulement calmer leur douleur dans leurs derniers instants. C’est la mine basse, l’air hagard, perdu, désemparé, que Takoyaki rentra à la maison. Sa mère à ses côtés ne pouvait s’arrêter de pleurer, les sanglots la secouant jusqu’au soir. Lorsque son père rentra, sa première réaction en les voyant ainsi fut simplement de les engueuler pour savoir où étaient les revolvers qu’il avait laissé sur la table. Le reste de la soirée est encore flou aujourd’hui dans les souvenirs de Tako. Son paternel n’eut aucun remord lorsqu’il apprit la nouvelle, se contentant de ramasser ses revolvers restés au sol derrière la maison dans la flaque de sang. Il s’assit à la table de la cuisine, les briqua soigneusement sous les regards médusés de son fils et sa femme. Puis, il remballa tout son matériel, fit de même avec le reste de ses affaires et quitta la maison en prononçant ces cinq mots : « Tous des bons à rien. »
Takoyaki ne le revit jamais après ça, hormis sa photo dans des journaux quelques années plus tard. L’enfant homme-poisson était dévasté, ses deux frères morts c’était toute une partie de lui-même qui avait disparut avec eux. Plus de connexion spéciale, plus personne pour finir ses phrases. Seulement les sanglots de sa mère, au fond d’un trou bien plus profond que les abysses dans lesquelles ils habitaient. Et dont elle ne parvenait pas à sortir. Tako se renferma lui aussi, le monde lui paraissant plus étranger que jamais. Toutefois, il devait désormais subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa mère, à seulement huit ans. Il fit alors la seule chose qu’il connaissait pour lui rapporter quelques berrys, et il se mit à battre le fer dans la forge de son père. Inlassablement, frappant encore et encore, emplissant son quotidien de tintements métalliques. Cette activité lui rappelait son père qu’il haïssait désormais du plus profond de son âme, mais le jeune homme-poisson s’était juré de le surpasser en tous points.
Les jours passèrent, puis les semaines et les mois, sous le tintement perpétuel du métal battu au marteau. Ne s’arrêtant que pour vendre ses créations et s’occuper de sa mère qui avait perdu toute joie de vivre, le regard perdu bien au-delà de notre monde. Elle ne réagissait plus à grand-chose, elle ne l’enlaçait plus dans ses tentacules, elle n’était plus vraiment là, son esprit en tout cas. Tako vendait tout ce qu’il pouvait fabriquer à la forge, des têtes de pioches, de haches et toutes sortes d’ustensiles utiles pour les ateliers et les boutiques du quartier des hommes-poissons.
Puis, lorsqu’il eut dix ans, il se mit à faire des armes. Il commença petit, des couteaux, des têtes de flèches et de lances. Et il passa aux lames plus grandes, des glaives, des épées courtes. Chaque jour, il mêlait son sang et sa sueur au métal fondu, martelant dans cette petite forge adjacente à leur maison. Le fourneau était quelque peu spécial, adapté pour fonctionner même dans ce milieu sous-marin. Il consistait en un fourneau posé sur un trou creusé profondément jusqu’à une poche de magma en fusion qui relâchait une chaleur étouffante, permettant de maintenir une température optimale sous l’eau. Et c’est dans cet environnement qu’il passait le plus clair de son temps, relâchant la colère qui l’animait à chaque martèlement.
Toutefois, la demande ne suivait pas et les armes s’entassaient dans un coin de la forge. Mais, le jeune homme-poisson avait besoin d’argent pour s’occuper de sa mère et payer ses traitements. Son état empirait de jour en jour, et les médicaments que le médecin avait présenté comme la solution miracle à sa pathologie, étaient très chers. Et, c’est ainsi que Tako élargit sa clientèle, ou essaya tout du moins. Le Quartier des Sirènes, celui des Tritons, aucun n’avait besoin de ses services ou n’était intéressé par ses armes, ayant déjà leur propre fournisseur. Si personne ici ne voulait de ses armes et outils, il ne restait plus qu’une solution : le royaume des humains.
C’est à douze ans qu’il entreprit le voyage jusqu’à la surface. Il était convaincu que cela lui permettrait de vendre ses armes ainsi que tous les outils et autres objets qu’il avait forgé ces derniers mois sans trouver preneur. Il les considérait pourtant de bonne facture, suivant plusieurs techniques apprises au fil des années, mais les gens avaient tendances à prendre de haut un forgeron à peine pubère. La traversée était longue et dangereuse, les courants étaient violents et allaient en tous sens. De plus, les rois des mers et monstres marins étaient partout, rendant le passage compliqué. Mais, Tako était prudent, il avait déniché une carte qui indiquait un passage plus ou moins sûr qui lui permit de faire le trajet aller sans trop de heurts. Il avait faillit se faire mordre le derrière par un monstre marin d’une dizaine de mètres, mais était parvenu à lui échapper. Finalement, il arriva à la surface, ses yeux rencontrant pour la première fois les abords d’un royaume humain.
Takoyaki avait déjà rencontré des humains sur son île sous-marine, mais ils étaient peu nombreux ou seulement de passage. Ici, c’était lui l’intrus que tout le monde dévisageait. Bien que son apparence était plus proche de l’humain que du poisson, de nombreux détails chez lui attiraient l’œil, en commençant par sa peau bleutée. Mais, aucune altercation ne fut à déplorer et Tako pu ainsi trouver plusieurs forgerons et armuriers. Il parvint ainsi à écouler une partie de son stock, empochant une coquette somme qui saurait aider sa mère. Il prit également le temps d’observer les forgerons travailler, s’inspirant de leurs méthodes et mouvements, les gravant dans son esprit afin de les mettre en pratique plus tard. Puis, il disparut à nouveau dans les fonds marins pour retrouver l’île des hommes-poissons.
Les années passèrent et le jeune homme-poisson répétait le même schéma. Il forgeait encore et encore jusqu’à avoir un stock suffisant, puis il faisait le tour des différents quartiers de l’île des hommes-poissons pour tenter de les vendre et finissait sa tournée à la surface où ses armes commençaient à connaître un certain succès. Un vieux forgeron humain l’avait prit d’affection et, étant trop âgé pour pouvoir gérer seul sa forge, il achetait son stock pour approvisionner sa boutique.
L’état de sa mère continuait d’empirer, et les soins qu’elle nécessitait étaient de plus en plus chers. Plus aucune lueur ne brillait dans ses yeux, ni la moindre émotion. Son regard était seulement perdu, tout comme son cœur ou encore son esprit. Mais, sa pathologie n’avait aucun remède, contrairement à ce que le médecin lui avait promit. Il apprit cela en voulant rendre visite à la clinique, surprenant une conversation entre le médecin et son ‘infirmier’. Toute cette histoire n’avait été qu’une arnaque, se servant du désespoir de Takoyaki pour l’escroquer. Fou de rage, il déboula dans la clinique, mais fut rapidement mit à la porte par celui qui était plus un garde du corps qu’un infirmier.
Tako tenta par tous les moyens de trouver des médicaments auprès d’autres médecins, mais rien n’y fit. Tous les docteurs s’accordaient à dire que la pathologie qui touchait sa mère n’était pas physique, mais psychologique. Le choc brutal de la perte de deux de ses enfants à cause de son mari qui était ensuite partit en les laissant tous les deux. Son état continua à décliner, jusqu’à ce qu’un jour elle ne rende finalement son dernier souffle. Le jeune adolescent homme-poisson fut dévasté et, une nouvelle fois, il se remit à forger pour se changer l’esprit. Se concentrant sur le tintement du métal pour en oublier ses larmes.
Le temps passa à une vitesse folle, Tako avait seize ans et habitait toujours dans la maison de son enfance. Il avait enterré sa mère dans le jardin, aux côtés de ses deux frères, sous un grand corail vert qui formait comme un plafond au-dessus des trois tombes. Il continuait son activité de forgeron, il s’en était servit pendant longtemps comme une béquille pour oublier sa peine, et ses habitudes s’étaient profondément ancrées en lui. L’exercice répétitif thérapeutique s’était transformé en véritable passion, se concentrant à présent sur la qualité plutôt que la quantité. Curieux de tester ses armes, il s’était mit à les manier, avec un autre objectif en tête. Il rendit visite au médecin qui l’avait arnaqué par le passé afin de se venger, se débarrassa du garde sans le tuer et soumit l’homme, sa lame sous sa gorge. Finalement, il ne put se résoudre à le tuer et estima qu’il souffrirait plus longtemps en étant emprisonné toute sa vie. Tako mena le médecin jusqu’au palais Ryuugu, livrant l’homme en dévoilant ses actes aux autorités afin qu’il soit mit aux fers.
Ce fut son premier coup d’éclat en tant que ‘justicier des mers’ et marqua la fin d’une page. Afin de passer à la suivante, Takoyaki constata que plus rien ne le retenait ici et il vendit toutes ses armes pour financer son départ. Excepté une, une lame particulièrement longue mesurant quatre-vingt dix centimètres et qu’il avait prit d’affection à manier. Emballant quelques affaires, il quitta l’île des hommes-poissons en promettant aux tombes de sa famille de revenir.
Il se mit à voyager, tout d’abord sans attache, en solitaire. Il s’imprégnait de toute expérience bonne à prendre, tant en forge que dans la vie. Curieux à chaque escale, il rendait visite aux forges et forgerons, ou toute personne un tant soit peu inventive ou talentueuse qui pourrait l’inspirer. Toka se découvrit un côté perfectionniste dans la voie du forgeron, s’entraînant comme un diable au sabre mais n’étant jamais parfaitement satisfait. Tout comme les lames qu’il forgeait, il exigeait toujours le meilleur de lui-même. Lui vint alors l’idée de trouver quelqu’un assez doué pour rendre ses armes fameuses, voir légendaires. Ce n’est pas uniquement par sa qualité que l’on reconnaît une lame, mais également par sa renommée.
À ses vingt ans, poussé par ses idéaux de justice impartiale et mû par l’espoir de retrouver son père pour prendre sa revanche, il s’engagea dans la marine. De plus, il se disait qu’en gravissant les échelons, il se trouverait un poste tranquille pour lui laisser le temps de s’adonner à sa passion de la forge, tout en ayant un client régulier pouvant lui acheter tout son stock. L’idée était alléchante, et Takoyaki, à la recherche d’un foyer, n’hésita pas très longtemps. Toutefois, il n’avait rien du parfait marin, pas toujours attentif aux tâches qui lui étaient désignées.
Au fil des années, il se mit bien des officiers à dos, certains pourtant étaient satisfaits des armes qu’il forgeait sur son temps libre, et souvent sur son temps de travail aussi. Et cette manie lui valu quelques blâmes, le faisant lentement monter en grade malgré ses facultés et sa force d’homme-poisson. De plus, bien qu’assez rare, la discrimination envers son espèce existait bel et bien dans la marine, tant chez les jeunes mousses que chez les officiers. Cela lui fut préjudiciable à plusieurs reprises, se mettant à dos quelques supérieurs, mais Takoyaki ne lâcha pas l’affaire et continua ses vieille habitudes. Cela lui convenait très bien, quitte à se faire engueuler de temps en temps, de forger pour ses collègues des armes de bien meilleure facture qui pourraient éventuellement leur sauver la vie. Il se sentait utile ainsi, ses objectifs toujours en tête.
Informations IRL
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- Vous aimez / n'aimez pas :
- Votre personnage préféré (de One Piece) : Tony Tony Chopper, Luffy...
- Vous vous définiriez comme : fêtard, amateur de jeux-vidéos...
- Vous faites du RP depuis :
- Vos disponibilités (approximatives) : trois soirs par semaine ? tous les soirs ?
- Comment avez-vous connu le forum ? Google, moteur de recherche forumactif, topsites...
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Dernière édition par Takoyaki le Mar 12 Juil 2022 - 15:35, édité 2 fois