Orange contre la Malvorange

Bon voyage

Le colonel Shoga est actuellement en route pour Grand Line, là-bas il doit se rendre sur l’île de Boyn pour trouver un remède contre le Malvoranger. Il est accompagné par l’équipage du Gladius, même si quelques officiers ne sont pas présents. Il est aussi accompagné par une botaniste qui lui a été vivement recommandée par le Q.G. d’East Blue. L’intrépide, le navire de l’homme-renard, traverse la flaque qui se situe en dessous de Red Line. Après quelques jours de traversées, l’intrépide surgit sur Grand Line. Shoga est sur le pont, il ordonne à ses cent hommes de se mettre au garde-à-vous. Les soldats sont tous parfaitement alignés devant leur supérieur, ce dernier résume la mission.



Shoga demande à la botaniste de le rejoindre, elle s’avance lentement vers le gradé, elle est intimidée.

— Je vous présente Marla, la botaniste en question. Marla, avez-vous des exigences à nous soumettre ? Nous sommes à votre service.

Même si le visage de la femme est caché par un masque chirurgical, celui-ci devient toute rouge.



Shoga se met à hurler.

— Bien, maintenant que tout le monde est mis au courant, tous à vos postes !

Les soldats obéissent. Le voyage ne devrait pas durer longtemps, quelques jours tout au plus. Pendant ces quelques jours, Shoga en profite pour se reposer. Il est dans sa cabine, il est allongé sur son lit, puis le voilà penseur. Il repense au tournoi auquel il a participé sur cette mer, mais aussi à se fameux « Barbe turquoise », des hommes de son équipage avaient attaqué le navire de Shoga lors de son premier voyage sur Paradise. Pendant que l’homme-renard est pensif, ses deux ailes sont occupées sur le navire. Le jeune Soma est planqué en haut de la vigie, il regarde l’horizon tout en suçant une sucette à la cerise.



Pendant que l’adjudant s’ennuie, son comparse, le commandant Shujin s’amuse avec les soldats. Ils font un jeu de cartes où celui qui perd une manche doit retirer un de ses vêtements, et autant vous dire que Shujin fait exprès de perdre.



Il fait exprès de perdre, et les soldats essayent eux aussi de perdre pour éviter de voir le commandant en slip, mais il a compris leur petit jeu, et c’est pour cela qu’il redouble d’efforts pour perdre. Pendant ce temps, la jeune Marla qui occupe la cabine du médecin étudie une racine d’une plante du Malvorange, cet échantillon a pu être collecté grâce au colonel Minks, il a lui-même tué une plante du Malvorange. La botaniste fait d’étonnantes découvertes, elle découvre que même morte, la racine bouge toujours.

— On dirait une queue de lézard.

Elle fait énormément de tests, elle se rend compte que la plante est agressive lorsqu’on empiète sur son territoire. Des épines surgissent de la racine.

— C’est un système de défense, cette plante n’est pas à prendre à la légère.

Après quelques heures d’analyse, Marla conclut la séance.

— Tous les résultats des examens concordent, cette chose est trafiquée. C’est un mélange de Green Pop et d'une mutation forcée, je soupçonne qu’elle soit droguée avec des produits chimiques, ce qui expliquerait la mutation. C’est une réelle menace pour l’humanité, et pour la faune et ses animaux.

Marla sort de sa cabine pour aller en référer au colonel, ce dernier ouvre sa cabine à la botaniste. L’experte raconte tout à Shoga, ce dernier est choqué, il va même jusqu’à raconter son combat contre la plante.

— Je n’avais jamais vu une telle chose. Lors de notre affrontement, cette plante se nourrissait d’eau, ce qui lui a permis de doubler de volume. Elle pouvait produire un gaz toxique, sans parler de ses immenses et longues racines couvertes d’épines. Elle a détruit plusieurs fermes et tué plusieurs civils en à peine quelques heures, forte heureusement qu’elle était loin de la ville.

— Vous me dites que cette plante peut créer du poison ?

— Oui, et il est très toxique. J’ai vu une femme en respirer une bouffée, elle est morte en agonisant en quelques secondes.

— C’est terrible… Il faut trouver un antidote et au plus vite, car si elles se répandent sur plusieurs îles à la fois, ce sera la fin de l’écosystème tel qu’on le connait.

— Comment cela ?

— Les plantes mangeront les animaux et les autres végétaux, elles assècheront nos lacs, nos rivières, nos réserves d’eau potable. Notre fin est certaine, nous mourrons de soif et de faim. Sans parler des monstres qui nous tueront. C’est comme un virus, mais en pire, car celui-ci est organique.

Shoga demande à Marla si elle peut trouver un remède, lorsque la jeune femme est plongée dans ses recherches, sa timidité disparaît pour laisser place à une grande assurance.

— Je connais la composition des plantes du Malvoranger, ce n’est pas sorcier. En me basant sur le Pop Green et la science chimique, je pourrais trouver un antidote. Mais je dois admettre que celui qui a créé ces plantes à une grande maîtrise du Pop Green, ainsi qu’un cœur malveillant.

La botaniste retourne dans sa cabine. Quelques jours s’écoulent et après avoir essuyé de nombreuses tempêtes et l’attaque de monstre marin, l’intrépide arrive à destination.

Fiche (c) Espe

Une dangereuse forêt

Shoga et la moitié de ses hommes c’est-à-dire cinquante soldats débarquent sur l’une des îles de Boyn. La botaniste fait partie de l’expédition, c’est même la pièce maitresse de cette dernière. Shoga et ses soldats sont responsables de la sécurité de la jeune botaniste, s’il lui arrive quelque chose, ce sera de la faute du colonel. Les soldats marchent dans cette immense forêt après avoir débarqué en chaloupe, ils sont étonnés de voir une aussi grande multitude de nourritures. Certains veulent manger les délicieuses tentations, mais ce sont des soldats, des soldats disciplinés. Il est hors de question de désobéir à un ordre, Shoga a confiance en ses hommes.

— Messieurs, ne vous laissez pas distraire par les distractions, que ce soit par cette nourriture ou par autre chose, restez en alerte. Nous sommes sur Grand Line, pas sur East Blue.

Marla est escorté par un groupe de vingt épéistes, ces hommes font bien leur travail, car ils forment un cercle autour de la jeune femme. Celle-ci ne dit rien, elle a du mal à s’exprimer, mais cette formation la gêne pour faire ses recherches. Shoga regarde autour de lui, il tend l’oreille, mais rien. Les soldats trouvent que Boyn n’est pas une si mauvaise île que cela, que les informations du Q.G. sont exagérés. L’homme-renard reste méfiant, comme il l’a déjà dit, ils sont sur Grand Line. Le Minks constate que la formation de ses soldats n’est pas adaptée pour le boulot de la botaniste, le Minks a commis l’erreur de traiter Marla comme il traite ses hommes, en marine. Shoga regarde Soma le jeune Ninja, et lui demande de s’occuper personnellement du groupe de Marla.

— Je veux que tu sois responsable de sa sécurité rapprochée sans qu’elle ne puisse te voir, tu penses pouvoir en être capable ?

Soma qui suce une sucette à la cerise sourcil.

— Bien sûr, si vous saviez combien de fois je vous ai pisté sans que vous ne le sachiez, vous seriez surpris.

Cela fait sourire Shoga, ce dernier change d’avis, il ordonne à l’escorte de Marla de revenir avec les autres. Le colonel veut tester les capacités de son adjudant dans un milieu hostile, un milieu inconnu. Voilà pourquoi il laisse trois soldats en guise de garde du corps à Marla, cette dernière est soulagée. La marine continue de marcher, mais où ? Shoga regarde Soma, ce dernier hoche la tête, puis il disparait discrètement dans la forêt. Marla s’arrête, le Minks la rejoint, laissant ses hommes derrière lui.
 
— Il y a un problème ?

La jeune femme gribouille quelque chose sur un carnet qu’elle sort de sa blouse d’infirmière. Oui, elle est habillée comme une infirmière. Elle montre à son protecteur les écrits du carnet, Shoga prend ce livre, et il le consulte.

— Je ne comprends pas, c’est une liste ?

Marla perd sa timidité.

— Oui, c’est ça. J’ai noté les ingrédients dont j’aurai besoin pour créer l’antidote au Malvorange.

Shoga regarde plus attentivement les noms de chaque ingrédient, son visage affiche un air sérieux.

—  Carnivorus Chlorophyta, Magnoliophyta Magna, Filicophyta Humanum, Fungi Rhizostoma, Sylvilagus Imitator. Vous avez besoin de toutes ses plantes ?

— Non, mais seulement d’un échantillon. Je vais vous expliquer pourquoi toutes ses plantes sont indispensables pour l’antidote. Les plantes du Malvorange ne sont qu’une fusion des différentes capacités des plantes se trouvant ici. Le monstre végétal que vous avez tué, sachez que son apparence venait de la Carnivorus. Vous m’avez dit qu’elle pouvait générer des spores toxiques, et tout ça, c’est grâce à la Filicophyta et à la Fungi, elle était capable de combiner le nuage anesthésiant de la Filicophyta et le poison de la Fungi. Son système de défense venait de la plante Sylvilagus et de la Magnoliophyta. Grâce à la Magnoliophyta, elle pouvait créer et recréer ses racines à volonté. Et avec la Sylvilagus, elle pouvait étirer ses racines. Pour créer l’antidote, il me faut un échantillon de chacune de ses plantes.

Pendant que Shoga discute avec Marla, ses hommes remarquent que les plantes autour d’eux sont agressives, elles sont prêtes à mordre. Les soldats se rendent compte que cette île n’est pas aussi accueillante qu’ils le pensaient. Shoga annonce à ses hommes le nouvel objectif de la mission, il leur explique tout. Les hommes se mettent au garde-à-vous, le colonel regarde Marla, et lui demande par quelle plante doivent-ils commencer.

— Par la Carnivorus, elle n’est pas loin de notre position d’après la carte fournie par le Q.G., allons-y, colonel.

Les marins marchent en direction du premier ingrédient, la botaniste se fie à la carte. Tout se passe bien, mais l’homme bête reste méfiant, il ne trouve pas normal qu’il n’y ait aucun bruit dans une forêt qui normalement est agitée. Après quelques minutes de marche, la marine arrive devant la plante en question. Cette monstruosité est dix fois moins imposante que celles du Malvorange.

— Elle ressemble vaguement à l’abomination d’Orange Town.

— C’est bien elle. Colonel, pouvez-vous la trancher à la verticale pour que je puisse récupérer un échantillon de ses sécrétions ?

Shoga demande à un de ses hommes qui se trouve à côté de lui de lui prêter son sabre, le soldat obéit. Shoga s’approche de la plante, celle-ci est plutôt agitée, elle tente de mordre le gradé. Elle finit par se faire trancher en deux, et d’un seul coup. La scientifique s’occupe de récupérer le fluide végétal qui coule de sa tige principale, et voilà, la sécrétion est dans une fiole en verre. Shoga redonne le sabre à son propriétaire, et le félicite pour son tranchant.

— Maintenant, nous allons chercher la Magnoliophyta, faites attention avec cette plante. D’après nos informations, elle pourrait créer des sortes de racines ayant l’apparence de jambes et de s’enfuir.

— Drôle de plante.

Les marins se remettent en route.

Fiche (c) Espe

Une situation délicate

Shoga et ses hommes se dirigent vers la prochaine plante, où plutôt dirais-je que c’est la plante qui se dirige vers eux. La Magnoliophyta Magna a développé une paire de jambes pour se déplacer tranquillement sur la terre ferme, et notamment pour chasser. La marine marche au milieu d’une forêt plus silencieuse qu’un cimetière, les soldats font mine de rester à l’affût de la moindre menace, mais ils ne pensent pas que l’île est dangereuse, c’est juste pour les apparences. Certains salivent en passant devant les délicieux repas que l’île met à disposition, la raison pour laquelle personne n’a encore ingurgité la nourriture sauvage s’appelle Shoga, personne ne veut désobéir au colonel.

Mais quelques soldats sont prêts à prendre le risque, comme le supérieur ouvre la marche aux côtés de Marla, il n’a pas les yeux rivés sur ceux qui ferment la marche. Deux grouillots salivent, ils se regardent, le plus gros des deux ferme les yeux pour ne pas entrer en tentation. Le plus maigre va jusqu’à se mettre des coups de poing dans le ventre pour faire taire le bruit du gargouillement omniprésent, mais rien n’y fait. C’est encore pire lorsqu’une Pastèque juteuse roule sur le chemin, elle passe à côté d’eux, comme si quelqu’un ou peut-être quelque chose l’avait fait rouler. Le gros et le sec n’en peuvent plus, ils s’écartent du groupe, ils suivent la pastèque qui roule jusque dans les buissons. Dans l’ombre, quelque chose ou quelqu’un esquisse un sourire. Le cri des deux soldats retentit dans la zone, ce qui attire la méfiance des marines qui savent obéir, Shoga ordonne à ses hommes de ne pas paniquer.

— Ne vous éloignez pas du groupe, sinon, je ne pourrais pas vous protéger !

Marla regarde cet étrange Minks, depuis quand c’est le rôle d’un gradé de protéger les fesses de ses sous-fifres ? C’est la question qu’elle se pose, elle a toujours vu de hauts gradés être protégés par des soldats, mais pas l'inverse, elle pense que c’est normal. Mais Shoga remet en question cette vision de la marine, cette vision de la chair à canon que sont les larbins, elle est surprise en voyant un colonel être prêt à donner sa vie pour sauver ses hommes. Elle est bouche bée lorsqu’elle regarde le géant poilu, ce dernier affiche un air sérieux, comme s’il était contrarié, et c’est le cas. Shoga ne peut pas agir à l’aveugle, il vient de perdre deux hommes et il en est conscient, il sait qu’ils sont fichus. D’ordinaire, il serait parti à leur secours, mais là, il n’a pas le droit de mettre la mission en danger. Car s’il part à la recherche des deux gars, la mission sera compromise, et combien de civils mourrons ? Plus que deux.

Marla ne dit rien, elle sait que rien ne pourra réconforter son ami poilu, elle se tait. Les soldats de l’unité Katana prennent la menace au sérieux, ils sont sur leur garde. Après quelques minutes de marche, un bruit étrange s’approche, comme un craquement de branche. L’homme poilu cesse d’avancer, il dégaine lentement son épée surnommée « Damoclès », puis il se met en garde. Le bruit se rapproche, les arbres et les plantes s’écroulent sur le passage de ce "bruit". Shoga ordonne à ses hommes de rester attentifs, de ne pas intervenir. Une énorme plante qui doit bien faire deux mètres surgit de la jungle, elle ouvre ce qui lui sert de gueule. Elle crache un liquide jaune sur le marine, celui-ci utilise le Soru, il esquive.

— C’est quoi ce truc ?!

— Quoi ???

— C’est une plante avec des jambes ?

— Des jambes de plante ?!!!!!!!

Hurlent des soldats. Le colonel tourne sur lui-même, il envoie une violente lame d’air trancher la gueule du végétal, ce dernier relâche une quantité massive de poison jaunâtre, on dirait une fontaine. Après quelques secondes d’agonie, le monstre s’écroule. Marla récupère un échantillon de ce liquide étrange. La botaniste raye la Magnoliophyta Magna de sa liste, elle demande au colonel de bien vouloir se calmer, car il est de plus en plus agressif.

— S’il vous plait, détendez-vous. Vous avez été d’un très grand courage, mais en refusant l’aide de vos soldats, vous avez mis la mi…

— Silence !

Dit-il sur un ton autoritaire. L’homme-renard a craqué, la perte de ses hommes n’est pas uniquement responsable de cet état de violence dans lequel il est plongé. Non, c’est autre chose qui l’inquiète.

— Vous êtes la botaniste, faites votre métier. Nous sommes des soldats, nous faisons le nôtre. Je ne vous donne pas de conseil sur les plantes, alors ne me donnez pas de conseil en stratégie militaire.

Shoga est rude, sec, voire désagréable. Ses soldats sont étonnés de le voir ainsi, mais ce n’est pas surprenant de la part d’un leader d’être autoritaire, il faut savoir ce faire respecter lorsqu’on dirige. Marla baisse la tête, elle s’excuse.

— Je suis désolé.

Le poilu sent qu’il a été trop loin, qu’il a vexé la botaniste, mais il ne peut pas s’excuser devant ses hommes, et surtout pas lors d’une mission capitale.

— Quelle est la prochaine plante ?

— C’est la Filicophyta Humanum, colonel Shoga.

Dit-elle avec une petite voix. L’homme bête grimace, il se frotte les yeux avec ses doigts, il n’est pas dans son état normal. Ses soldats le remarquent, ils s’inquiètent pour lui, le Minks se secoue la tête.

— Allons-y, et vite.

La marine continue son bout de chemin en suivant Marla, cette dernière ne s’exprime pas, elle joue la guide. Les marines marchent encore et toujours, certains sont fatigués que ce soit physiquement ou mentalement, mais ils se taisent. Marla qui n’est pas une soldate se fatigue très vite, elle ralentit la cadence, et l’exploration traîne. Soma qui est caché dans les arbres surveillent la botaniste, mais il ne peut s’empêcher d’être inquiet pour son chef, ce dernier semble être de plus en plus agité. Il sort les crocs pour rien, son regard est celui d’un fauve affamé, il resserre ses griffes dans ses paumes. Le Ninja regrette que l’Okama ne soit pas venu, car seul Shujin a la capacité de freiner son supérieur durant un temps. Marla se met à crier subitement, elle désigne du doigt la plante à attraper. Shoga se propose d’y aller, mais les soldats ne sont pas d’accord, ils proposent à leur supérieur de prendre un peu de repos pendant quelques minutes. Shoga semble ailleurs, il est comme hypnotisé, comme si quelqu’un ou quelque chose avait pris possession de son esprit, ou partiellement. Il halète comme pas possible, il pousse des cris semblables à un prédateur, on dirait une bête en chaleur.

Marla se propose d’y aller, Shoga ne bouge pas, il ne fait rien. La botaniste avance vers une crevasse, c’est ici que la plante qui émet des spores soporifiques vie. Heureusement pour la civile, il n’y en a qu’une. Marla doit récolter la poudre de cette plante, alors elle lui lance un caillou, une fois que le projectile touche l’une des feuilles du végétal, ce dernier a un réflexe défensif.

— Il crache ses spores, heureusement que je porte un masque.

Marla récolte les spores dans une fiole, elle ne s’approche pas plus que ça, l’échantillon est capturé. La botaniste revient parmi les soldats, mais l’état du chef empire de plus en plus, ce dernier grelote sur place, comme s’il était gelé, il tente de se boucher les oreilles, mais il n’y arrive pas. Un soldat s’approche de Shoga pour lui demander s’il va bien, mais le Minks lui hurle dessus.

— Va-t’en, tu n’approches pas !!!

Mais qu'est-ce qui lui prend, pourquoi réagit-il ainsi ?

Fiche (c) Espe

Le flûtiste

Les marines dégainent leur sabre, ils ont peur pour leur vie, mais aussi pour la civile. Shoga refuse de faire de même, il lutte contre quelque chose. Subitement, une musique retentit dans les airs. Soma est étonné, il reste caché. Les soldats écoutent la musique, ils regardent autour d’eux.

— C’est une flûte ?

— On dirait… mais qu’est-ce qui joue de la flûte ?

— Un animal peut-être ?

Un rire moqueur remplace la mélodie, ce ricanement retentit dans la forêt. Les soldats paniquent, ils regardent autour d’eux avec précipitation. La voix du flûtiste se fait entendre, ce dernier est assis sur une branche en haut d’un arbre juste en face des soldats.



Un caporal s’emporte.

— Qui êtes-vous, descendez tout de suite sinon…

L’enfant est narquois.

— Sinon… ? Sinon… ? J’aimerais connaître la fin de votre phrase, je suis assez curieux lorsque l’on menace le maître des lieux.

— Le maître ?

Clame un soldat.

— Je suis le maître de ces lieux depuis peu, c’est mon terrain, c’est mon île. Je ne supporte pas qu’on rentre chez moi sans autorisation, je trouve ça d’un grossier ! Je dois vous punir en conséquence.

Les soldats sont narquois, comment un gamin pourrait-il vaincre des soldats ? Subitement, le petit joue de la flûte, mais aucun son ne sort. Shoga se tord de douleur, il va même jusqu’à frapper le sol avec ses pattes. Les soldats ne tardent pas à faire le lien entre l’enfant et l’état de leur meneur, le caporal demande des explications à ce petit.

— C’est toi qui lui fais ça, avoue !

L’enfant sourit, il cesse de souffler dans sa flûte.

— Évidemment, j’ai la capacité de soumettre les bêtes à mon influence.

Soma comprend mieux pourquoi les animaux sauvages se font discrets, c’est cet enfant qui contrôle ses monstres.

— Votre colonel est un Minks, en plus d'avoir une volonté de fer, voilà pourquoi il résiste à ma flûte, mais croyez-moi, ça ne suffira pas à vous sauver.

Shoga entend à peu près la conversation, il comprend qu’il est meurtri par ce gamin qui tente de le posséder par une musique hypnotique. Mais même s’il a compris d’où vient son malheur, il ne peut rien y faire. Marla recule, elle se met à l’abri parmi l’unité Katana qui lui demande de rester au milieu d’elle. Le flûtiste comprend que cette femme a de l’importance pour ses hommes, il veut se venger, on lui a volé son bien le plus précieux, son habitat.

— Vous avez violé mon intimité, je vais donc vous tuer, mais avant ça je vais vous faire sentir minable.

Le gamin joue une note particulière, cette mélodie rameute pas moins d’une quarantaine de bêtes sauvages, uniquement des Sangliers.

— Ramenez-moi cette femme !

Les monstres foncent sur l’unité, mais celle-ci surprend le gamin. Elle tranche aisément les premières bêtes qui arrivent sur elle, le petit est surpris. Son escouade est vite exécutée, ce qui fait grimacer le petit.

— Vous voulez jouer, eh bah on va s’amuser.

L’enfant joue son ultime mélopée, il y met toute son énergie, tout son cœur. Il hypnotise un monstre en particulier, son emprise est plus forte lorsqu'il associe son contrôle sur les Sangliers et son hypnose. La musique est sinistre, elle fait peur, on dirait un requiem. Un grondement tel que le tonnerre se fait entendre, une bête massive surgit des bois pour se mettre entre son maître et ses adversaires. C’est un Sanglier géant avec d'énormes défenses, le machin doit faire au moins huit mètres de haut. Il charge les épéistes, ces derniers se regroupent pour former une sorte de cercle autour de Marla. Ils bloquent l’assaut du géant avec leur Katana, mais le combat est inégal. La bête balaye les premières défenses, il ne reste qu’une trentaine de types pour protéger la botaniste. Shoga est impuissant, il a encore cette musique dans la tête, ce son que seuls les animaux peuvent entendre.



Soma a vu juste, il faut neutraliser le pouvoir de cette mélodie qui est jouée. Le jeune Ninja sort une dizaine de Kunais de ses étuis, puis il balance les armes sur l’adversaire. Celui-ci est surpris, il esquive les attaques, mais pour cela il doit cesser de jouer. Durant un bref instant, l’animal n’attaque plus, il reste immobile.

— Mais qu’est-ce… ?!

Le « Jeune » sort des buissons, il se place devant le soleil, ce qui aveugle l’ennemi.

— Tu n’aurais pas dû nous sous-estimer, salopard !!!!

Soma atterrit sur l’ennemi, les deux tombent au sol. Soma est sur le flûtiste, ce dernier tente de jouer une mélodie, mais il se prend rapidement une dizaine de coups de poing dans le nez. De toute façon, il doit choisir entre contrôler le Sanglier ou hypnotiser les humains, il ne peut pas faire les deux. Il est aveuglé par son sang qui gicle, le blessé met un coup de flûte en acier dans la tempe du Shinobi, ce dernier saigne. Les deux gamins sont couchés au sol, ils sont blessés, et ils sont fatigués. Soma est tombé, il git à quelques centimètres du joueur, ce mec veut prendre sa revanche. Il joue de la flûte, mais le Ninja lui saute dessus, il essaye de lui retirer cet instrument des mains, et l’autre tente de le garder. Cela fait quelques secondes que la flûte ne joue plus, Shoga retrouve son état normal, il n’entend plus ce sifflement atroce qu’émet l’instrument à chaque note.

— Lâche moi !

— Non !

Les deux guerriers commencent à fatiguer, une idée germe dans l’esprit de Soma, une idée très sombre. Avec sa main droite, il sort un Kunai de son étui, et avec la gauche il tente de prendre la flûte.


Le joueur de flûte n'a jamais eu aussi peur.

— Qu’est-ce que tu comptes faire ?!

— Pour le bien de la justice, je dois te tuer… ici et maintenant !

Soma n’a jamais réellement tué quelqu’un de ses mains, lors de bataille il lui est arrivé de tuer pour se défendre, mais il n’a jamais assassiné de sang-froid quelqu’un en plongeant son regard dans celui de sa victime. Shoga se remet à peine des ondes sonores, il aperçoit au loin son adjudant.



Dit-il en essayant de se relever. La lame du Kunaï s’approche de la gorge du petit, ce dernier en a les larmes aux yeux, il ne comprend pas pourquoi quelqu’un veut le tuer, après tout, c’est de la faute de la marine qui est rentrée chez lui sans le consulter, alors pourquoi devrait-il mourir alors qu’il est dans son droit ? Ce petit n’est pas une mauvaise personne, il est juste seul depuis trop longtemps, seul sur Grand Line, abandonné de tous. Soma va donc tuer cet enfant pour le bien de la justice, pour la mission, pour lui faire payer ses méfaits.

— Tu vas mourir !

— Quoi.... !

Mais une poudre violette est déversée sur les deux enfants, Soma et le joueur de flûte tombent de sommeil. Marla a sacrifié son échantillon et à braver le danger pour endormir les deux guerriers, elle a sauvé la situation à elle seule. Le Sangliers n’est plus contrôlé, mais cela ne l’empêche pas d’attaquer les soldats qui peinent à rester debout. Mais un éclair frappe les côtes du mastodonte, un coup de poing renforcé à l’électro sèche le monstre sur le coup. Shoga soulève le monstre, puis il tourne sur lui-même et le balance le plus loin possible. Le colonel demande à ses hommes s’ils vont bien, les gars se rendent compte que leur chef est de retour, les soldats blessés se relèvent, ils veulent continuer le voyage. L’homme bête leur demande de se reposer quelques instants avant de reprendre la quête, le colonel s’approche de Marla, puis il s’incline devant elle pour lui présenter ses excuses pour sa faiblesse et son comportement, la scientifique accepte ses excuses, même si elle comprend qu’il était sous l’influence de ce petit garnement. Shoga relève son adjudant et le joueur de mélodie, il attache le gamin avec des lianes qu’il trouve sur un l’arbre, il brise sa flûte sans difficulté.

— Nous avons une responsabilité envers cet enfant, nous devons le ramener au Q.G. de la marine, il sera interroger. Et qui sait, peut-être rejoindra-t-il nos rangs, son pouvoir est extraordinaire.    

Soma est réveillé de force par une poudre que Marla utilise pour éviter de se faire endormir par des spores, l’adjudant reprend ses esprits, il est heureux de voir que son colonel va mieux.

— Vous allez bien colonel, c’est super !

— Soma, je te charge d’une mission importante, conduis les blessés jusqu’au navire.

— Et qu’est-ce que je fais de l’autre ?

— Tu ne lui fais aucun mal, dis-toi qu’il est notre prisonnier, et nous ne faisons aucun mal aux vaincus.

Le Shinobi hoche la tête, il repart avec les blessés vers le navire, les bêtes sauvages probablement hypnotisé sont de retour à leur état normal, Shoga les met en garde contre elles. Il n’y a plus qu’une vingtaine de soldats encore capable de se battre, Shoga descend dans la crevasse pour taquiner la plante, cette dernière envoie une dose de spore, le colonel en prend sans se faire avoir, et hop dans la fiole. La quête continue, et les bruits d’animaux sont revenus dans la zone, ce qui rassure Shoga.

— Je me demande si ce n’est pas ce petit qui a entraîné nos soldats dans loin du groupe, il a bien réussi à prendre le contrôle des bêtes de la zone. En tout cas, il voudrait mieux l’avoir comme allié plutôt que comme ennemi.

Shoga ne se doute pas que le flûtiste a fait dévorer les deux traînards en prenant le contrôle des bêtes des zones où les marines s’aventuraient. Marla et les vingt et un marines se dirigent vers le Sud pour chercher la plante surnommée la « Fungi Rhizostoma ».

Fiche (c) Espe

Terrible nature

Le colonel marche en compagnie de ses hommes et de la botaniste Marla, ils ne sont plus qu’une vingtaine d’hommes après les terribles événements qui se sont enchaînés depuis le débarquement sur l’île. Shoga accompagne Marla qui se dirige vers le prochain remède, la « Fungi Rhizostoma ». Le poison de ce champignon est mortel à tel point que les autres plantes ainsi que les animaux ne s’approchent pas de leur territoire, Marla préconise une extrême prudence. Alors qu’il se dirige au Sud, les soldats croisent quelques animaux sauvages qui leur barrent la route.

— Il y a beaucoup de bêtes subitement, ce n’est plus comme tout à l’heure, quelle plaie !

— Le joueur de flûte devait sans doute contrôler les animaux grâce à sa flûte, il devait les tenir à distance pour qu’ils ne le gênent pas.

Shoga et les soldats se battent contre des insectes énormes, des scarabées ainsi que des mantes religieuses. Les soldats n’ont aucun mal à trancher ses monstres, la marine continue leur petit bonhomme de chemin. Les bêtes qui les attaquent sont faibles, elles n’ont aucune chance. Les plantes s’y mettent aussi, elles attaquent le groupe. Mais généralement, même si elles sont plus coriaces que les animaux et plus fourbes, elles ne résistent pas longtemps. Après quelques minutes de marche et de massacre, les marines arrivent dans le territoire des champignons toxiques. Marla se réunit avec les soldats et leur chef pour faire un plan.

— Ce sont des champignons mortels, au moindre contact avec eux vous mourrez dans d’atroces agonies. Ce que nous devons faire est très risqué, nous devons récupérer une sécrétion du poison. Mais il faut un volontaire pour cela, quelqu’un qui serait prêt à mettre sa vie en jeu pour récolter la sécrétion. Le risque est grand, cette personne à une chance sur deux de mourir, en prenant en compte mon intervention. Même si je connais le remède à cette toxine, il n’est pas rare que le poison soit plus rapide que le traitement, tout dépend de l’organisme de l’empoisonner.

Un caporal pose une question.

— En admettant que la personne qui attrape la sécrétion dans la fiole revienne à temps pour que vous lui administré l’antidote, et qu’elle soit très solide physiquement, dans quel état serait-t-elle ?

Marla regarde le caporal.

— Si toutes ces conditions sont réunies, d’après mes estimations, la personne serait à peine capable de tenir debout. Il faudra l’emmener sur le navire pour que le médecin de bord termine sa guérison, sans cela, il mourra dans deux heures.

L’un des soldats s’emporte.

— Quoi, deux heures ? Mais à quoi sert votre antidote, c’est n’importe quoi !

Un autre s’y met.

— Pour arriver jusqu’ici, il nous a fallu cinq heures. Il y a donc cinq heures de route qui nous séparent du navire, celui qui prendra le risque de toucher à ce truc ne verra jamais le coucher du soleil !

Les marines n’ont pas envie de mourir en touchant un champignon, ils se regardent tous avec un air abattu. L’un d’entre eux doit se désigner et faire le sacrifice ultime, un marine doit se sacrifier.

— Je suis désolée, si j’avais pu mettre au point cet antidote, peut-être qu’il aurait entièrement neutralisé le poison. Mais je ne peux que donner un sursis à la victime, je suis une mauvaise botaniste.

S’exprime-t-elle avec une voix tremblante. Un marine se désigne, celui-ci impressionne tout le monde.

— Si mon sacrifice peut permettre aux habitants d’Orange Town de vivre en paix, alors ma mort ne serait pas inutile.

Les soldats sont soulagés, mais en même temps peinés.

— Colonel, je vous…

— …

— Vous êtes…

Les marines n’arrivent pas à finir leur phrase, ils sont trop émus. Le colonel tend la patte, Marla lui donne la fiole. Le Minks s’approche du champ de champignon, soudainement, il se stoppe. Le marine dégaine son Meitou, puis il lance une lame d’air qui sectionne la tête des champignons. Une bonne dizaine de champignons sont décapités, le poison du « Fungi Rhizostoma » se situe dans sa tête et non dans sa tige. Il n’y a plus qu'à se baisser pour récupérer la tête et son contenue, Shoga range son sabre dans son fourreau. Il marche vers la mort, vers la tête du « Fungi Rhizostoma ». Mais une voix appelle Shoga avec insistance, ce dernier se retourne, il ne voit qu’une boule est jetée dans les airs.

— Mais c’est une bombe aveug....

Elle explose en aveuglant tout le monde, y compris le Minks, seul celui qui a lancé cette bombe peut encore voir, il a pris des précautions au préalable en fermant les yeux. Le voilà qui court vers le colonel, il dépasse ses camarades, et son chef. Lorsqu'il passe devant son chef, il lui prend la fiole qui se trouve dans sa patte droite. Il a les yeux à moitié fermés, il se baisse pour attraper la tête du champignon près du colonel, et il presse celui-ci au-dessus de la fiole.

— Qu’est-ce qu’il se passe ?!

— Ouah, mes yeux !!!

Les marines sont curieux, ils se demandent s’il s’agit d’une attaque. Le marine termine de récolter le poison, il bouchonne la fiole avec son bouchon, avec sa main droite, main qui n’est pas entrée en contact avec le poison, il dépose la récolte devant lui.

— Vous êtes le seul à pouvoir sortir les gars d’ici sain et sauf, il est hors de question que vous mourrez… Colonel, ce fut un honneur de vous servir en tant que caporal.

— Caporal Gisei, non, qu’avez-vous fait ?!

Le caporal perd la vue, ses cheveux tombent en quelques secondes, du sang dégouline de son nez, et le voilà qu’il crache trois litres de sang en une seule fois. Il tombe au sol, ses yeux sont injectés de sang, ses prunelles sont grises. Shoga et les autres marins ouvrent les yeux. Les soldats regardent autour d’eux, mais il n’y a aucun adversaire. Shoga regarde Gisei qui git au sol, son état est terrifiant. Les autres comprennent, le marin serre les pattes.

— Caporal Gisei, je vous donne la promotion de lieutenant posthume pour avoir sauvé la vie de votre colonel. Vous êtes un héros de la marine, votre nom ne sera jamais oublié, tout comme ceux qui ont donné leur vie pour que cette mission soit un succès.

Shoga ramasse la fiole, il a le cœur lourd. Il demande à Marla, qui ne peut retenir ses larmes, quelle est la prochaine plante à récolter. Les soldats pleurent la perte de leur ami.

— La Sylvilagus Imitator est la dernière pour créer le remède contre le Malvoranger.

Les marines partent, ils laissent le corps du lieutenant Gisei au milieu de la forêt, ce dernier étant intoxiqué serait potentiellement contagieux.

Fiche (c) Espe

Le secret de Boyn

Alors que l’équipe de la marine se dirige vers le dernier ingrédient, et que l’équipe d’évacuation conduite par Soma se rapproche du navire, quelque chose se prépare. Les animaux prennent la fuite, certains se cachent dans les arbres, tandis que d’autres se dissimulent dans des terriers. Shoga a un mauvais pressentiment, il n’aime pas ça, l’ambiance a changé. Entre-temps, l’équipe arrive à trouver la plante « Sylvilagus Imitator ». Cette dernière est terrifiante, elle possède une langue énorme et longue. Shoga fait la comparaison avec la plante du Malvorange qu’il a vaincu.

— Elle ressemble à cette monstruosité.

La plante mâche un insecte à taille humaine, c’est un cricket qu’elle est en train de mâchouiller. Pendant qu’elle est occupée à dévorer cet insecte, les soldats de la marine foncent sur la plante carnivore pour la trancher. Shoga reste aux côtés de Marla pour la protéger, l’endroit n’est pas sûr. Les soldats combattant la plante, certains se font avoir par sa langue extensible, mais ils ne se font pas manger, car le travail d’équipe a le dessus sur la plante. Après une rude bataille, le végétal finit par être tranché par l’un des soldats. Marla récolte enfin la sécrétion de la « Sylvilagus Imitator », l’antidote sera bientôt prêt.

— Nous pouvons rentrer, rester ici ne sert plus à rien.

Les marines et Marla repartent pour le bateau, Shoga prévient Shujin avec son Escargophone, il lui dit que la mission est accomplie.

— Très bien, chouffounet.

— Soma n’est toujours pas arrivé ?

— Il m’a contacté il y a à peu près une heure, lui et les blessés ne devraient pas tarder.

— Bien, je suis content pour eux. Nous rentrons, cette mission est enfin finie, nous avons des pertes à déplorer.

Les marins continuent leur chemin, mais un immense tremblement de terre surgit. L’île tout entière bouge dans tous les sens, les marines sont effrayés. L’île qui est enfaite une immense plante carnivore se refermant sur elle-même, elle a faim.

— Shujin, qu’est-ce qu’il se passe ?!

— Vous n’allez pas en croire vos oreilles, mais l’île est en train de se refermer sur elle-même.

—Comment ?!

—Colonel, j’ai peur pour Soma et les autres !

—Ne t’inquiète pas pour eux, ils ont la peau dure !

La plante referme complètement sa gueule, des centaines d’animaux qui n’ont pas su trouver refuge tombent dans la bouche de la plante géante. Shoga exécute un Geppou en tenant la main de Marla, les soldats sont accrochés aux pieds de la botaniste. Des projectiles tombent, Shoga a du mal à esquiver, certains animaux touchent des soldats, ces derniers lâche leur prise, et finissent dans le ventre de la plante. Plus de la moitié des marins tombent, soit par manque de force ou à cause d'un obstacle extérieur. Il ne reste que six marines et Marla, le colonel est compté dans le lot. Après quelques minutes infernales, la plante se détend, elle retrouve son état normal.

— Colonel, colonel !

— Je vais bien, ne t’inquiète pas !

—Je viens de recevoir un rapport de Soma, tous ses hommes sont morts, il est le seul à avoir survécu avec le prisonnier !

— Merde, lui aussi il a subi des pertes. Commandant, j’en ai assez de cette île de malheur ! Rentrons le plus vite possible à Orange Town.

— Bien, colonel.

Shoga et ses hommes marchent d’un air dépité, quelques bêtes osent se mettre sur leur route, mais la colère des marines s’abat sur eux. Soma arrive au navire, il saute dessus, il jette le prisonnier aux pieds de Shujin.

— Voici le détenu, le colonel veut qu’il soit traité avec respect.

Le Ninja part dans sa cabine, il est déprimé d’avoir perdu autant de compagnons par la faute du flûtiste, et ce dernier est en vie. Shujin balance le prisonnier dans la cale, là où il est menotté et surveillé par une dizaine de soldats. Le flûtiste est bâillonné, et ses yeux sont couverts par un drap. Toutes les précautions sont mises en œuvre pour éviter qu’il recommence à hypnotiser autrui.

Après quelques heures d’attente, Shoga et son équipe reviennent sur le navire. Le colonel ordonne à ses hommes de prendre la mer direction East Blue, le colonel est fatigué. Sur le chemin du retour, une frégate pirate attaque celle de la marine, Shoga qui n’est pas d’humeur envoie une lame d’air trancher en deux le navire, ce dernier coule avec les pirates. Le gradé part dans sa cabine, il se pose sur son lit, puis il s’endort. De son côté, Marla confectionne l’antidote. Shoga est épuisé, en plus d’être blessé, certes légèrement, mais c'est son orgueil qui est le plus touché. Soma regrette de ne pas avoir tué le joueur de mélodie, d’après le Shinobi, il l’aurait mérité.

Fiche (c) Espe