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Les mémoires d'un chasseur de primes V.

Après de nombreuses batailles, Hunter et son associé ont besoin de repos. Les deux chasseurs guérissent à peine de leurs blessures de leur dernier affrontement, ils se reposent sur l’île de Cocoyashi. C’est une destination parfaite pour trouver la paix, Hunter compte bien en profiter. Cerotis et Hunter vivent dans une chambre d’hôtel, chacun s’occupe comme il peut, comme il veut, ils sont en vacance. « Bonebreaker » comme il est surnommé passe ses journées à dormir, il ne fait que ça. « Le Destrier » passe ses journées à bronzer dehors, ils passent du bon temps sur une île paisible.

Cerotis est allongé sur un banc, il est habillé comme à son habitude avec un jean noir, un maillot violet aux manches retroussées et avec des bottines marron. Le soleil réchauffe la peau du chasseur, tandis que le silence et le bruit du vent qui caresse les feuillages bercent Hunter. Celui-ci est habillé sobrement, il est en débardeur blanc avec un short à fleurs bleu, et des sandales. Les deux hommes, bien que séparés, profitent de leur vacance. Le Mono pique un roupillon sur le banc comme un sans-abri, certains pensent qu’il en est un, les passants déposent des pièces dans la chope de bière vide du chasseur.

L’ambiance du village est saine, aucune animosité n’est présente, rien de tout cela. Les habitants discutent dehors de tout et de rien, ils sont posés en terrasse, ils boivent des jus de fruits et de l’alcool avec modération. La marine passe de temps en temps faire sa petite patrouille, elle est saluée par les civils qui les aiment. Ils sont cool les marines à Cocoyashi, parfois ils prennent un verre avec les habitants, le colonel est au courant, mais il fait mine de ne pas l’être, il faut bien que ses hommes tissent des liens avec les habitants.

Il est 14 heures 57, Hunter décide de se lever. Il sort du lit, il se gratte le fessier en bâillant. Il se dirige vers la salle de bain, il se brosse les dents tout en regardant sa cicatrice. Ce mauvais souvenir, ce souvenir infect qui le dégoûte, Hunter a bien failli perdre un œil ce jour-là. Après s’être brossé les dents, il se rase en faisant couler l’eau. Il ne se coupe pas, c’est des années d’expérience ça. Le chasseur s’essuie le visage avec de l’eau, et une serviette propre. Le chasseur ferme la porte de la chambre derrière lui, il descend les escaliers qui mènent au rez-de-chaussée. Il passe devant le comptoir de l’hôtel, le gérant lit un journal en ignorant le client.

Hunter sort, la première chose qu’il constate c’est que le soleil tape fort aujourd’hui, il sort ses lunettes de soleil de son short, il les met. Le chasseur décide de faire une petite marche loin de la ville, les villages et les villes tout ce qui est urbanisé l’ennuie en ce moment, il veut voir des arbres et de la verdure. Hunter marche tranquillement dans les sentiers du village, il sort de celui-ci pour s’aventurer plus loin.

— J’espère que mes bandages ne vont pas me faire sueur, ce serait con que mes plaies me grattent.

Mais alors que Hunter s’éloigne sur les sentiers de la forêt, deux individus débarquent sur l’île. Les deux types n’ont pas l’air amicaux, mais alors pas du tout. L’un est plus grand et plus imposant que l’autre, il a un pantalon gris, et il porte une armure en bois, c’est original, avec des gants de boxe rouges. Le deuxième est plus chétif, il n’a pas un gramme de graisse sur lui, on dirait un anorexique. Il est facilement reconnaissable à sa coupe de cheveux, on dirait un mouton. Ces cheveux cachent ses yeux. Le maigrelet porte une chemise noire avec un pantalon jaune, en plus d’avoir des bottines en guise de chaussures. Le « Mouton » porte des « griffes de chat » à chaque main, c’en est effrayant. Les deux hommes marchent tranquillement vers la ville, ils ne passent pas inaperçus. Les civils prennent peur, certains prennent la fuite.


Dernière édition par Hunter le Mar 19 Juil 2022 - 18:22, édité 5 fois
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Les deux hommes semblent se diriger vers l’hôtel, ils rentrent, ils passent devant le gars qui lit son journal derrière le comptoir, ce type ne lève même pas un sourcil. Le boxeur et le « Mouton » monte les escaliers, ils arrivent devant la porte de la chambre des deux chasseurs de primes. Le sec regarde le gros, et sans dire un mot, ils se comprennent. La montagne donne un crochet dans le mur à côté de la porte pour ne pas être pris par surprise, mais que ce soit eux la surprise. Le casseur passe par le trou, il n’y a personne dans la pièce, l’homme se retire.

Les mémoires d'un chasseur de primes V. Ak4p

— Ils ne sont pas là.

Clame Caestus dit « La rafale » primé à 7.800.000 de Berry.

Les mémoires d'un chasseur de primes V. Bfxx

— Tss… Je sens l’odeur du sang de nos frères, ils guideront nos pas vers leurs assassins.

Proclame Caprae dit « Bouc-émissaire » primé à 13 000 000 de Berry. Les deux hommes ne sont pas n’importe qui, ils font partie de la confrérie Blade Brothers, un groupe d’assassin qui offre leurs services aux plus offrants. Hunter et Cerotis ont réussi à venir à bout de quatre membres du groupe, il n’en reste plus que trois. Mais cette fois-ci la partie est différente, ce n’est pas les chasseurs qui chassent le gibier, c’est le gibier qui chasse les chasseurs. Caprae et Caestus sont très bien renseignés, ils ont trouvé l’endroit où leurs ennemis passent leur vacance. Après avoir détruit un mur, les deux assassins descendent voir le type du comptoir, ce dernier ne détourne pas le regard de son journal. La montagne s’avance devant le comptoir, sa taille immense fait de l’ombre à l’employé. Il lève légèrement les yeux avec un air narquois, tout en fumant une clope.

— Vous me gâchez mon soleil, soit vous payez une chambre, soit vous…

Il n’a pas le temps de terminer sa phrase que son corps est défenestré, il git au milieu du sentier du village, une meute de villageois volent au secours de la victime. Caprae récupère une liste de client, il y a Hunter et le Mono dessus, ainsi que quelques informations sur le paiement de la chambre, ils ont payé pour une semaine. Le « Bouc-émissaire » regarde « La rafale ».

— Nos amis sont encore dans le coin, ils occupent les lieux depuis quatre jours.

— Que fait-on, on les attend tranquillement planqué dans leur chambre ?

 Non, je n’ai pas envie d’attendre.

— On va les chasser, c’est ça ?

— Tout juste, auguste.

 Non, moi c’est Caestus.

Les deux hommes sortent, ils voient une dizaine de civils devant eux, ils font barrage. Les deux assassins se regardent, et sans dire un mot, ils se comprennent. Le boxeur s’avance vers les habitants qui tiennent des bâtons pour battre les méchants, mais la marine arrive juste à temps. La patrouille hebdomadaire tombe à pic, il y a une dizaine de soldats menés par un lieutenant. Celui-ci demande des informations aux civils, les témoins racontent les événements, et ils désignent les deux méchants comme les agresseurs. Le lieutenant s’approche et ordonne aux habitants de se mettre à l’abri et d’emmener l’employé au médecin, les civils obéissent. Le lieutenant dégaine son sabre et ses hommes dégainent leur fusil.

— Vous allez nous suivre gentiment, sinon nous ferons feu sur vous, avez-vous compris ?

Les deux tueurs ne bougent pas, Caestus tourne légèrement la tête vers son ami, ce dernier expire, il est tellement maigre que lorsqu’il expire on voit ses côtés. Subitement, il disparait ne laissant derrière lui qu’un nuage de poussière. Le lieutenant n’a pas le temps de réagir que sa tête roule sur le sol, son corps reste debout durant quelques secondes. Les marines sont stupéfaits, mais eux non plus n’ont pas le temps de réagir. Le boxeur ne frappe qu'une fois chaque marine, la frappe est suffisante pour briser les os des cibles. Les soldats se retrouvent gisants au sol avec plusieurs hématomes à différent endroit, chaque soldat porte quatre marques de poing violacées profondément enfoncé dans leur chair. Les civils qui ont assisté à cela se mettent à hurler, ils ont peur, leurs protecteurs sont tombés. Les habitants prennent la fuite, ils ne veulent pas mourir. Caestus se tourne vers son allié qui essuie ses « Griffes de chat » sur l’habit blanc du défunt officier.

— Nous de....

La montagne se prend un coup de latte dans les côtes, elle est projetée sur plusieurs mètres pour s’encastrer dans une baraque. Caprae reste calme, il se tourne vers le fauteur de trouble.

Les mémoires d'un chasseur de primes V. 1ngw

— All right, les baltringues ! Vous tombez bien, je commençais à m’emmerder dans mon coin !

Le « Bouc-émissaire » sort une photo des deux chasseurs, il regarde celle de Cerotis à trois reprises.

— C’est bien lui.

Dit-il d’une voix calme et apaisante.


Dernière édition par Hunter le Mar 26 Juil 2022 - 21:03, édité 4 fois
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Le mastodonte sort du trou qu’il a causé, il tient dans l’une de ses immenses mains le visage d’un homme en sang.

— Hahaha… pas mal ton petit coup de pied, ça m’a réveillé !

Dit-il en brayant. Une femme hurle après le boxeur, elle est apeurée, elle sanglote.

— Lai… Laissez mon mari tranquille, espèce de voyou !

L’homme dans la main de Caestus n’est autre que le mari de la femme sanglotant, lorsque le méchant à traversé le mur de la maison, le mari et sa femme furent surpris de son arrivé dans leur salon. L’homme s’est jeté sur la montagne de muscles pour le dégager de chez lui et protéger son foyer, mais il a eu une mauvaise surprise lorsque Caestus a saisi son visage avec son gant de boxe, et l’a jeté contre le sol. Le Mono constate qu’il n’a pas à affaire à des ringards, surtout qu’il était en forme hybride lors de son coup de pied, et l’autre ne semble pas être affecté. Le boxeur laisse tomber le mari à terre, ce dernier a perdu connaissance. Sa femme le tire loin de ce champ de bataille du mieux qu’elle peut.

— C’est qui lui ?

 Mono Cerotis, c’est celui qui tué Fallax.

— Oh, il fait partit du clan Mono. Hé gamin, tu sais que j’ai refroidi un Mono, il y a quelques mois.

Cerotis entend le nom de Fallax.

— Vous faites partie des Blade Brothers ? C’est une aubaine pour moi, le vieux n’est pas dans le coin, il ne m’en voudra pas si je rafle les primes. Tu dis que tu as tué un Mono, c’est une raison de plus pour moi de te capturer.

— Je t’attends.

— Tu ne vas pas être déçu, crois-moi.

Cerotis sait qu’il doit y aller à fond avec eux, il se transforme en forme hybride de cheval.

— Je ne vais pas retenir mes coups.

Caprae ne sourcille pas.

 Un Zoan.

Caestus se met à rire.

— Oh, je comprends mieux. Tu es exceptionnel, mais vois-tu, nous sommes plus exceptionnels que toi.

La brute fait pousser quatre bras de plus de ses côtes, ils s’entrechoquent ses dix mains.

— Tu vois que tu n’es pas unique.

Cerotis sourit.

— Extraordinaire, un Zoan. C’est quoi ton pouvoir, faire pousser des bras dégueulasses de tes côtes ? À part te faire du bien en solitaire, je ne vois pas en quoi ça peut te servir !

Mono est vulgaire, ce qui agace le tueur.

— J’ai mangé le fruit du mille-pattes, en gros, je possède un nombre illimité de pattes… Seulement cinq seront suffisantes pour te tuer, pas besoin de plus.

— Un mille-pattes, tu es un Zoan insecte… C’est pourri comme pouvoir, tu peux te toucher mille fois plus vite !

C’est la remarque de trop, Caestus exagère quand il dit qu’il peut créer un nombre illimité de pattes, mais c’est pour le style qu’il dit ça, et Mono sait qu’il ment, tout le monde sait qu’il ment… il est le seul à le croire. Caestus se prend pour un mille-pattes, et insulter les pattes d’un mille-pattes est la pire chose à faire si on veut énerver cet insecte. Le boxeur fonce sur Mono, les deux hommes échangent une flopée de coups de poing tout en restant sur place. Caprae reste immobile, il ne bouge pas.

Caestus, avant de le tuer, fait le parler au sujet de son ami.

— Ne t’inquiète pas, il va baver !

Cerotis donne tout dans ses coups, la montagne de muscles ne rigole pas non plus, mais il est loin d’être à son maximum.

 Nous avons la même force, c’est extraordinaire, tu sais que je n’ai jamais vécu ça avant.

— Putain, mais ta gueule !

— Tu n’as pas l’habitude de libérer toute ta puissance ? Au début, c’est très douloureux, mais on s’y habitue très vite. Le côté Zoan te permet de devenir une force de la nature, mais faut-il encore l’apprivoiser, ce qui n’est pas ton cas. Je sais que je parle trop, mais je maîtrise mon fruit à la perfection. Je suis curieux, combien de formes peux-tu atteindre ?

Cerotis se bat comme un tigre, férocement.

— Je dois tuer ce gars, et après ce sera au tour de son pote. Je galère comme pas possible, il faut vite en finir.

Cerotis avance tout en donnant des rafales de coups, les rafales de Caestus bloquent celle de son ennemi. Le boxeur recule, il s’en rend compte, mais il a du mal à reprendre le dessus. Les poings du chasseur se changent en sabot, ce qui augmente les dégâts aux poings de son adversaire, les poings de ce dernier sont percutés par les sabots, ça lui fait mal. Celui que l’on surnomme « La rafale » est démuni, malgré le fait qu’elle a plus de poings que l’ennemi. Cerotis utilise ses pattes de cheval pour sauter sur place, puis ses sabots redeviennent des mains humaines, avec lesquelles il saisit deux poignets à proximité. Il frappe le torse de son adversaire avec ses sabots en prenant appui sur les deux poignets de la montagne, la puissance qu’il met dans ses jambes est phénoménal a-t-elle point qu’elle brise l’armure en bois ainsi que quelques os du criminel.

— Gu.. !

Il recule sur quelques mètres en creusant le sol avec ses pieds, Caestus ouvre la bouche pour laisser sortir une flaque de sang. Le boxeur se met à rire difficilement, car quelques côtes sont brisées.

— Tu sais y faire, mon salaud !

Cerotis a tout donné, il est courbaturé de partout. Le chasseur ne bouge plus, mais son corps est parcouru de spammes. L’assassin passe totalement en forme hybride, un exosquelette remplace sa peau, il grandit d’au moins quatre mètres, il est tout en longueur. Le buste du boxeur reste humain, tandis que sa partie inférieure est celle d’un mille-pattes, il fait pousser une trentaine de bras, c’est son maximum. Cerotis est bouche bée, il constate que l’ennemi maîtrise bien son fruit.

— Merd…

 Tu vois quand je te disais que j’avais une maîtrise parfaite de mon pouvoir. Savais-tu que je suis encore plus imposant sous ma forme animales, mais je perds mon côté humain, c’est bien dommage.

Le mille-pattes se rue comme un serpent sur le Mono qui tente de bouger, l’insecte envoie une quinzaine d’uppercuts en même temps sur le corps du Zoan équidé, ce dernier s’écrase un peu plus loin. Cerotis a perdu, il baigne dans une flasque de sang. Le Zoan insecte retrouve sa forme humaine, il se met accroupi juste après, il souffle comme un bœuf.

— Sa frappe était plus profonde que je ne le pensais, elle a du me briser le thorax. Putain… il faut l’achever.

 Non, pas tout de suite. Dis-moi, tu es encore en état de te battre ou je te fais remplacer ?

— Tu rigoles, l’autre je vais lui coller mon poing dans la gueule !

 Avant cela, interrogeons notre prise.

Caestus tente tant bien que mal de se relever, son ami veut lui donner un coup de main, mais la montagne refuse. Il parvient à se tenir sur ses jambes, le plus dur est fait.

— Allez partenaire, allons int...

Un bruit sourd retentit, une balle a transpercé la poitrine du mastoc, ce dernier s’écroule d’une seule masse. Caprae tourne le regard vers le responsable.

— Fallait pas baisser ta garde, gros con.

Le Mono a saisi un fusil à l’un des soldats de la marine qui se trouvait à côté de lui, il en a profité pour tiré dans le buste de l’ennemi, si celui-ci avait gardé sa forme hybride, son exosquelette l’aurait protégé. Mono qui a de multiples fractures et quelques os en charpie lâche le fusil, il attend la mort, celle-ci se manifeste par le « Bouc-émissaire ». Caprae prend le pouls de son ami, et il constate qu’il est faible. Alors que Cerotis s’attendait à une scène dramatique, une scène de vengeance, il n’en est rien. Le « Bouc » laisse son associé à terre se vider, il reste impassible.

— Où se trouve Hunter ?

Dit-il avec nonchalance. Cerotis ne comprend pas, ça l’énerve.

— Tu n’es pas énervé ? Tu ne ressens rien pour la mort de ton ami ?

Caprae sourcille.

— Pourquoi aurais-je de la peine pour lui, il n’est pas encore mort. Lorsqu’il mourra, je vengerai sa mort, mais pour l’instant ce n’est qu’un homme qui se meurt.

— Je ne vous comprendrais jamais vous les criminels, tu peux encore le sauver si tu t’enfuis maintenant avec lui.

— Pourquoi ferais-je une telle chose, on m’a confié une mission. Ma mission n’est pas de sauver la vie de mon associé, mais de vous assassiner. Mon associé en ferait autant si j’étais à sa place, il me laisserait mourir pour accomplir la mission, seule la mission compte. Où se trouve ton partenaire ?

Le Mono sourit.

— Je n’en sais rien.

Avant de perdre connaissance, il fait un doigt d’honneur au « Mouton ».


Dernière édition par Hunter le Mar 19 Juil 2022 - 18:41, édité 2 fois
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Caprae s’approche de Cerotis, il veut lui couper la tête, il n’a plus l’utilité de le garder en vie s’il ne sait rien. Alors qu’il s’apprête à lui trancher la tête avec ses « Griffes de chat », un projectile vient percuter le visage de l’assassin. Ce dernier recule en sautant en arrière, il fait un énorme saut.

— Qu’est-ce qui m’a touché, je suis trempé ?

Dit-il en se touchant le visage, il constate qu’il est couvert d’eau. Il lève les yeux vers Cerotis, il voit son partenaire en sandales et en débardeur qui croise les bras à côté de son pote. L’assassin sourit.

— Tu dois être Hunter, le responsable de notre venue.

Le chasseur de primes regarde autour de lui, il voit onze cadavres de marins, son partenaire amoché comme pas possible, il comprend qu’il y ait eu de l’action en son absence.

— Il y a eu de l’agitation ici, mais lorsque j’ai vu qu’un grand type allait trancher la tête de mon associé, j’ai tout de suite réagi. Qui êtes-vous ?

Capra entend les cris de douleur de son associé, mais il n’y prête pas attention. La montagne se redresse avec le reste de ses forces, il veut voir Hunter.

— C… C’est lui… ?

— Oui, c’est bien lui. Tu te sens encore d’attaque ?

La montagne halète, son souffle devient faible, de plus en faible.

— Laisse-moi deux minutes, deux minutes et je serais de nouveau d’attaque.

— Tu as deux minutes, puis je te laisserai te charger de notre adversaire. Mais tu sais qu’il ne tiendra pas une minute, alors repose-toi bien.

— Ouais… deux minutes.

Il s’écroule de nouveau. Caprae regarde son adversaire, il voit qu’il est désarmé.

— Tu n’as aucune arme sur toi, en jetant ta bouteille d’eau tout à l’heure, tu as admis n’avoir aucun autre projectile, c’est pathétique.

Caprae pense que l’eau qui est sur son visage vient d’une bouteille d’eau que son adversaire lui aurait lancée, c’est la seule explication pour justifier la présence d’une telle quantité d’eau ayant servi comme projectile.

— Au nom de la confrérie Blade Brothers, Mono Cerotis et Hunter, je vais procéder à votre exécution en commençant par toi, Hunter ! Tu as tué quatre de mes frères, et tu es responsable de la mort de leurs partenaires.

Hunter soupire.

 Vous avez décidé de nous chasser, vous nous facilitez la tâche. J’avais prévu de débusquer Barbaric, mais si tu viens à moi, je te prends en premier !

— Comme si tu avais une chance contre Barbaric, s’il y a bien un de mes frères que je redoute d’affronter, c’est Barbaric.

Il parait que le sang des géants coule dans ses veines.

— C’est exact, même s’il n’est pas un géant à proprement parler.

Soudainement, un silence s’installe. Pendant que Caprae et Hunter taillent le bout de gras, la marine vient juste d’être mise au courant de ce qui se passe à Cocoyashi. Le colonel Castellanos « Le Fou » Rico est actuellement occupé à caresser son chat noir dans ses appartements, c’est le moment le plus important dans la journée du colonel, et personne ne doit le déranger sans aucun prétexte, ce sont ses propres mots. Évidemment, pour une bataille, il ferait une exception, mais faut-il encore que ses hommes aient le courage de désobéir aux ordres de leur officier supérieur. En apprenant cette nouvelle, le commandant de la base sursaute, il part prévenir son colonel. Il se retrouve devant sa porte, il hésite à le déranger, il se dit que peut-être qu’en envoyant assez de soldats en plus de sa présence cela pourrait suffire à neutraliser les ennemis… Mais il se dit que si cela ne fonctionne pas, ce serait la catastrophe de l’année. Alors il prend son courage à deux mains, il tapote légèrement à la porte du colonel, ce dernier se met à hurler.

— Quoi, je vous ai dit de ne pas me déranger. Son chat miaule. Mais non, pas toi, Minou, toi, tu es gentil.Il reprend. La cour martiale, attention !

— Mais chef, il y a du grabuge en ville.

 Du grabuge ?

— D’après un civil qui est venu nous voir, une de nos patrouilles se serait fait attaquer par deux hommes.

— Et alors, vous avez besoin de moi pour gérer deux clodos ?

— Ce ne sont pas des « clodos » comme vous dites, ils ont assassiné la patrouille… et d’après la description du témoin, l’un des hommes ferait partie de la confrérie Blade Brothers, on a justement son avis de recherche.

Le colonel ouvre la porte.

— Fais-moi voir ça.

Le commandant donne l’avis de recherche de Caprae.

— Oh, je vois… ça en fait des Berry. Pff… bon, j’arrive dans deux minutes, le temps que je me prépare. Réunissez les troupes, nous partons en ville.

— Bien, mon colonel !

Dit-il avec joie.


Dernière édition par Hunter le Mar 19 Juil 2022 - 18:46, édité 1 fois
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Pendant que la marine se mobilise pour régler le problème, Hunter est actuellement en train de s’en occuper. Le chasseur a ramassé un sabre sur le corps d’un des soldats, il échange des coups avec Caprae. Les deux hommes se tournent autour tout en donnant des coups de lame, et en bloquant ceux de l’adversaire. Le « Bouc » est plutôt vif et agile, Hunter est résistant et fort. Le combat est équilibré, même si le criminel à un léger avantage grâce à sa vitesse. Hunter se fait légèrement trancher lorsqu’il est surpassé par la vitesse de l’ennemi, mais ce dernier est aussitôt repoussé par la force du chasseur. Les deux s’épuisent sans résultat, ils le savent, ils croisent le fer.

— Tu es à 100 % ?

— Non.

Les deux reculent soudainement en faisant un grand saut arrière.

 Je vais te faire la démonstration de mon pouvoir, tu n’as aucune chance de me vaincre sous cette forme.

— Je vais y aller à fond.

Le corps de Caprae se change, il se métamorphose en un animal. Il devient un homme-Bouc, Hunter sourcille.

— Je suis deux fois plus rapide qu’auparavant.

— Les Zoan sont vraiment étranges, pourquoi tu as choisi un Bouc ?

 Je ne l’ai pas choisi, c’est lui qui m’a choisi.

— Je pense que tu as mangé ce fruit en pensant que ce serait un fruit puissant, mais tu es tombé sur un truc nul.

Le Bouc essaye de rester calme, mais lorsque l’on critique son fruit, il perd patience.

— Ce fruit est extraordinaire, je te dis !

— Il est susceptible.

Mais il n’a pas menti, sa vitesse est accrue. Il fonce sur son adversaire pour le trancher avec ses griffes, Hunter lui donne un coup de sabre, mais à cause de la fourrure laineuse de Capra, le sabre s’emmêle dedans. Le Bouc envoie un coup de griffe dans le ventre du chasseur, ce dernier encaisse l’attaque. Son débardeur est déchiré, et il a trois grandes plaies ouvertes aux abdominaux. Hunter perd le sabre en se dégageant de ce guet-pied, le Bouc saute dans les airs, il rentre ses pattes dans sa fourrure. Ce n’est plus qu’une boule de laine ambulante, cette laine rebondit au sol comme une balle rebondissante. Hunter est désarmé, le Bouc en profite pour foncer sur son adversaire toujours en restant en forme laineuse. Il donne un coup de corne avec sa tête, le chasseur esquive, mais l’autre rebondit contre une structure. Il rebondit dans la zone sur toutes les structures, Hunter a beau se protéger, il se prend quand même des coups de cornes dans le corps. Ses os se font briser à chaque impact, heureusement pour « Bonebreaker » que Caprae ne maîtrise pas sa trajectoire, il rebondit, mais il ne sait pas où. Le village se fait détruire petit à petit, si personne ne fait rien, il n’y aura bientôt plus de village.

Après avoir rebondi une centaine de fois, le Bouc change de forme Zoan, il adopte une forme plus fine, plus légère. Il regarde Hunter qui git au sol dans son propre sang, il tremble de douleur. Il a une jambe brisée, six côtes brisées, de nombreux hématomes, des plaies ouvertes à divers endroits et une clavicule pétée. Caprae est extrêmement fatigué, cette technique n’est pas sans risque pour son utilisateur, car en jouant le boulet humain il se prend des dégâts, mais sa forme Zoan lui permet de mieux encaisser qu’en forme humaine. Mais cela n’empêche pas que le Zoan est lui aussi mal en point, déjà sa vue se trouble à cause des nombreuses commotions qu’il a reçues, il saigne du crâne, et ses pattes sont elles aussi touchées, car c’est grâce à elle qu’il pouvait s’élancer vers une autre destination. Heureusement que la fourrure du Bouc a amorti la plupart des chocs, sinon, il serait en charpie.

— J’ai gagné… tu entends ça, Caestus ?!

Dit-il en hurlant de douleur. Mais le pouls de son ami est faible, il ne va pas tenir longtemps. Caprae saute du haut d’un toit où il a achevé sa course, il s’approche lentement de Hunter pour le tuer. Hunter lève la tête, il a les bras le long du corps. Le tueur regarde ses « Griffes de chat », elles sont détruites, c’est à cause de son attaque. Il ramasse un sabre sur le corps d’un marine, il s’approche du chasseur en traînant des pieds. Il lève son sabre de manière à pouvoir le planter dans le dos de son adversaire sans peine.

— Tu as été un adversaire redoutable, mais tu dois mourir pour que mes frères puissent reposer en paix.

— Oleum Bulla..

— Hum ?

Une bulle de pétrole dissimulé dans le paysage en lévitation percute le corps de Caprae, celui-ci recule légèrement, en plus de subir les dégâts. Hunter n'est peut-être pas armée, mais il a toujours ses fioles sur lui. Le Zoan donne un coup d’épée, mais le chasseur utilise ces dernières forces pour se mouvoir sur le côté droit, étant donné que sa clavicule gauche est brisée. Le sabre se plante dans le sol, la laine du Bouc est recouverte par du pétrole. Le Zoan regarde son adversaire, ce dernier lève deux doigts de la main droite, l’index et le majeur, il pointe les doigts vers son ennemi.

— Acidum bulla..

Une petite bulle d’acide caché derrière le corps d’un des marines fonce sur la laine, la réaction chimique du pétrole et de l’acide fait des étincelles, la laine se met à brûler. Le corps du Zoan flambe, le feu prend vite, les cris de douleur de l’assassin sont stridents.

— On ne t’a jamais dit que l’acide fluorhydrique était inflammable !

Au même moment, la marine débarque. Elle voit un Bouc en train de cramer, il se débat dans tous les sens, il finit par tomber à terre. La marine lui vient en aide, elle lui balance un seau d’eau puisé dans le puits le plus proche. Caprae est calciné, Caestus a perdu énormément de sang. Leurs blessures sont trop graves pour qu’ils soient transportés, les médecins de la marine essayent de sauver les deux hommes. Ils font de leur mieux pour garder les tueurs en vie, mais ils n’y arrivent pas, ils succombent à leurs blessures. Hunter et son ami sont vites pris en charge par la marine, ils sont soignés par les médecins, les deux chasseurs ont encore loupé leur vacance, mais ayant vaincu les deux criminels, leur prime sera une compensation.

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