« - Quel est l'ordre de mission déjà ? »
Au bout de son navire, le pied fièrement posé sur le corps de sa tête de proue scrutant la cité royale face à lui, Seikyuu n'a pas dit mot depuis maintenant plus de six heures; réfléchissant aux prochains moments qu'il vivra au côté du richissime de Goa. Dans son dos, Yume le questionne sur le mandat qui les amène à jeter l'ancre dans le port du royaume de l'Est, connaissant le passif historique de l'île. D'un côté les riches, proches du gouvernement mondial ainsi que des Dragons Célestes et de l'autre, les pauvres. Rien de plus. Rien de moins. Sauf qu'entre les deux classes sociales, agissant dans l'ombre, se trouvait un mouvement méprisé par la royauté et craint pas ceux qui dirigent ce monde; la révolution. Et c'est bien d'eux que le commandant pense depuis l'aube, au moment où la Sous-Amirale Debossah Bii l'a contactée pour lui confier cette tâche quelque peu délicate.
Cigarette aux lèvres, sa veste à capuche ouverte au vent, l'impétueux ne peut s'empêcher de voir l'ennemi vivre sur ce bout de roche face à lui. La révolte avait déjà embrasée ces terres il y a de ça trois ans maintenant, pourquoi ne pourrait-elle pas rééclater aujourd'hui ? Il le sait et il le lit chaque jour, la révolution est présente depuis maintenant un siècle et jamais cette dernière ne sait arrêtée. Alors pourquoi disparaitrait-elle d'un lieu où soit disant elle fût vaincue en laissant de côté son objectif premier; nuire aux Tenryūbito.
Personnellement, toute la noblesse du monde ainsi que sa hiérarchie, Seikyuu les a en horreur. Du moins, il est obligé de faire avec en s'étant engagé dans l'armée qui la dessert, devant faire bonne figure en compagnie des nobles, des rois ou des Dieux. Ceux qui se présentent comme les divinités toute puissante de ce beau monde qui idolent l'esclavagisme et dédaignent le peuple qu'ils appauvrissent eux-mêmes ne sont que des pourritures au même titre que ceux qui y pratiquent la piraterie. Pour le commandant, même s'il est à leurs bons services et qui de part ce biais, témoigne d'un certain confort de vie en étant dans les rangs de leur armée, en tant qu'orphelin il ne peut se résoudre à laisser les plus pauvres crever la gueule grande ouverte sans tenter d'agir au minima. Comment pourrait-il se regarder dans la glace, lui qui a vécu toute son enfance dans les rues de Logue Town à combattre, voler et courir pour sa simple survie ?
Dis comme ça, on pourrait croire qu'il est un adorateur du mouvement révolutionnaire lorsqu'on s'aperçoit de son détachement sentimentale vis-à-vis des Dragons Célestes cependant il n'en est rien. Pour l'impétueux, malgré son tempérament quelque peu brûlant, aimant parlementer de phalanges à mâchoire, mener une guerre via le terrorisme est la pire des choses afin de faire entendre sa voix et son avis. Même s'il l'accorde, les Dieux n'aiment que leur petite personne. C'est ironique quand ces derniers se veulent les héros de l'histoire et les bienveillants des peuples. Affichant alors un sourire sarcastique, Seikyuu arbore son long manteau blanc, typique aux gradés de la Marine, le laissant reposer sur ses épaules, les manches au vent.
Et expirant un épais nuage de fumée, il se retourne vers Yume en lui faisant signe de le suivre.
« - La mission est simple. On se rend dans la citée royale de Goa pour y trouver sa sainteté Roland de Grammon. On l'escorte jusqu'ici, on l'fout en cabine et on se rend sur Red Line. Là-bas, un navire du gouvernement nous attendra pour le transférer et il ira gentiment lécher les boules déjà bien lustrées des Tenryūbito.
- Une mission de routine alors ?
- C'est ça Yume, une mission tout ce qu'il y a de plus simple. Dans une heure on a terminé et on peut rentrer au QG s'dorer la pilule. »
L'heure est venue; il faut se mettre en route. Et sans le savoir, même s'il s'agit d'une mission de la plus grande banalité, Seikyuu en ressortira changé à jamais.
Au bout de son navire, le pied fièrement posé sur le corps de sa tête de proue scrutant la cité royale face à lui, Seikyuu n'a pas dit mot depuis maintenant plus de six heures; réfléchissant aux prochains moments qu'il vivra au côté du richissime de Goa. Dans son dos, Yume le questionne sur le mandat qui les amène à jeter l'ancre dans le port du royaume de l'Est, connaissant le passif historique de l'île. D'un côté les riches, proches du gouvernement mondial ainsi que des Dragons Célestes et de l'autre, les pauvres. Rien de plus. Rien de moins. Sauf qu'entre les deux classes sociales, agissant dans l'ombre, se trouvait un mouvement méprisé par la royauté et craint pas ceux qui dirigent ce monde; la révolution. Et c'est bien d'eux que le commandant pense depuis l'aube, au moment où la Sous-Amirale Debossah Bii l'a contactée pour lui confier cette tâche quelque peu délicate.
Cigarette aux lèvres, sa veste à capuche ouverte au vent, l'impétueux ne peut s'empêcher de voir l'ennemi vivre sur ce bout de roche face à lui. La révolte avait déjà embrasée ces terres il y a de ça trois ans maintenant, pourquoi ne pourrait-elle pas rééclater aujourd'hui ? Il le sait et il le lit chaque jour, la révolution est présente depuis maintenant un siècle et jamais cette dernière ne sait arrêtée. Alors pourquoi disparaitrait-elle d'un lieu où soit disant elle fût vaincue en laissant de côté son objectif premier; nuire aux Tenryūbito.
Personnellement, toute la noblesse du monde ainsi que sa hiérarchie, Seikyuu les a en horreur. Du moins, il est obligé de faire avec en s'étant engagé dans l'armée qui la dessert, devant faire bonne figure en compagnie des nobles, des rois ou des Dieux. Ceux qui se présentent comme les divinités toute puissante de ce beau monde qui idolent l'esclavagisme et dédaignent le peuple qu'ils appauvrissent eux-mêmes ne sont que des pourritures au même titre que ceux qui y pratiquent la piraterie. Pour le commandant, même s'il est à leurs bons services et qui de part ce biais, témoigne d'un certain confort de vie en étant dans les rangs de leur armée, en tant qu'orphelin il ne peut se résoudre à laisser les plus pauvres crever la gueule grande ouverte sans tenter d'agir au minima. Comment pourrait-il se regarder dans la glace, lui qui a vécu toute son enfance dans les rues de Logue Town à combattre, voler et courir pour sa simple survie ?
Dis comme ça, on pourrait croire qu'il est un adorateur du mouvement révolutionnaire lorsqu'on s'aperçoit de son détachement sentimentale vis-à-vis des Dragons Célestes cependant il n'en est rien. Pour l'impétueux, malgré son tempérament quelque peu brûlant, aimant parlementer de phalanges à mâchoire, mener une guerre via le terrorisme est la pire des choses afin de faire entendre sa voix et son avis. Même s'il l'accorde, les Dieux n'aiment que leur petite personne. C'est ironique quand ces derniers se veulent les héros de l'histoire et les bienveillants des peuples. Affichant alors un sourire sarcastique, Seikyuu arbore son long manteau blanc, typique aux gradés de la Marine, le laissant reposer sur ses épaules, les manches au vent.
Et expirant un épais nuage de fumée, il se retourne vers Yume en lui faisant signe de le suivre.
« - La mission est simple. On se rend dans la citée royale de Goa pour y trouver sa sainteté Roland de Grammon. On l'escorte jusqu'ici, on l'fout en cabine et on se rend sur Red Line. Là-bas, un navire du gouvernement nous attendra pour le transférer et il ira gentiment lécher les boules déjà bien lustrées des Tenryūbito.
- Une mission de routine alors ?
- C'est ça Yume, une mission tout ce qu'il y a de plus simple. Dans une heure on a terminé et on peut rentrer au QG s'dorer la pilule. »
L'heure est venue; il faut se mettre en route. Et sans le savoir, même s'il s'agit d'une mission de la plus grande banalité, Seikyuu en ressortira changé à jamais.