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Et si on se mettait au vert

Et si on se mettait au vert Qf10


Trainant la patte au milieu de cette jungle luxuriante, Azerios s’enfonçait toujours un peu plus en compagnie de Ren. Leur récent accrochage sur Karakuri avec les troupes de l’ex-Glutonny avait ouvert de nouvelles question. Ces plantes. Mais qu’étaient elles réellement ? Le jeune capitaine pirate avait récupéré la plante qui avait poussé sur le Seigneur des Forêts et il comptait bien en savoir plus à ce sujet. Et quel meilleur endroit que l’archipel de Boyn pour obtenir des réponses à propos de la botanique. Navires ancrés à proximité de l’une de ces immenses plantes carnivores, une halte nécessaire avant de gagner Le Royaume de Drum.

Ce groupement d’îles, si tant est que l’on puisse appeler « ça » des îles, était probablement l’un des endroits les plus dangereux qu’Azerios avait eu l’occasion de voir. Ici chaque plante, chaque insecte représentait une menace. Et les deux jeunes hommes progressaient avec beaucoup de précaution. C’est un moine de Karakuri qui avait suggéré au capitaine des Sandstorm Pirates de se rendre sur Boyn, lui prétextant que certains botanistes y vivaient. C’est tout naturellement qu’il avait donc placé la plante mystérieuse dans une petite besace avant de prendre la mer direction l’archipel. Mais après plus de deux heures de marche sur cet « îlot », toujours aucune trace de vie humaine. Seulement des insectes.. d’énormes insectes.


Encore ces maudites fourmis…


D’imposantes fourmis rouges surgirent alors des buissons, fondant sur le duo de pirate. Sans perdre une seule seconde, Ren s’occupa des deux plus proche, les balayant d’un puissant coup de poing noircit au fluide offensif. Dégainant Griffon, Azerios trancha rapidement les suivantes. L’une d’elles parvint à entailler sa cuisse, le taux d’hygrométrie étant plutôt élevé, impossible de se changer en sable pour échapper aux attaques physiques. Redoublant d’effort, il continua à frapper de son meitou et après une dizaine d’individus éliminés, un semblant de calme s’installa de nouveau au cœur de la forêt. Tous deux s’arrêtant un bref instant, afin de reprendre leur souffle.


Pas l’impression qu’il y ait âme qui vive ici.. enfin tu m’as compris.soupira Ren.

Ouais… Et c’est la troisième « île » de l’archipel qu’on visite…

On ferait peut être mieux de laisser tomber.


Peut être le musicien avait il raison, peut être qu’ils feraient mieux de regagner le navire et de reprendre leur route, laissant cette histoire de plante derrière eux. Mais la curiosité était bien trop forte. Pas le temps de discuter davantage de toute manière, puisque le Sablonneux avait tout juste eu le temps de rengainer sa lame qu’une imposante plante rougeâtre rampa alors derrière les deux hommes, les forçant à avancer et à se replier vers une zone marécageuse. Humidifié, Azerios ne pu esquiver les lianes qui s’abattirent sur eux, puisque désormais tangible et très vite les deux hommes se retrouvèrent rapidement ligotés et dans le pétrin. Utilisant son pouvoir déshydratant sur les lianes, le capitaine des Sandstorm Pirates parvint à se dégager avant d’être de nouveau encerclé. Pour couronner le tout, la plante rouge les rattrapa et se prépara à les gober, la gueule grande ouverte.


    Et si on se mettait au Vert


    Flashback
    ✘ Feat. Azerios




    Dans quel bordel étions nous encore tombés. À la recherche d’un botaniste capable de nous donner des informations sur la plante zombie, nous nous étions enfoncés dans l’épaisse jungle. Nous taillant un chemin dans la végétation luxuriante, nous dûmes lutter tous les cent mètres contre la nature elle-même. L’Archipel de Boyn, des îles-plantes carnivores peuplées principalement par des plantes carnivores et des insectes géants. Et, nous nous étions vite rendus compte que l’on était pas les bienvenus, malgré les plantes d’apparence exquises et improbable qui étaient là dans l’unique but d’attirer plus de nourriture pour l’île-plante. Des légumes et des fruits étranges, il y avait même des grappes de saucisses qui imitaient des bananes. C’est probablement à cause de ce détail que les animaux et insectes que nous avions croisés jusque là étaient si gros. Dans le doute, j’avais résisté à la tentation de goutter à un ananas-rôti-de-porc qui pendait à une branche basse en me faisant de l’œil.

    Puis, ce furent les fourmis carnivores géantes, carapacées et résistantes, même à grands renforts du haki de l’armement. Toutefois, elles ne firent pas le poids, tranchées par les coups de sabre du capitaine, et broyés de mes poings purement et simplement pour ne rien changer. Le danger était partout, attentif à chaque pas qu’une plante ou une bête ne nous saute pas dessus. Et, cela arriva bien entendu, une plante énorme de plusieurs mètres surplombée par une tête florale munie d’une corolle rouge, son centre s’ouvrait en une bouche circulaire constituée de centaines de petites dents. Nous nous mîmes à courir pour arriver rapidement en zone marécageuse. Ralentis, et trempés jusqu’aux os, je me rendis compte en me prenant une goutte dans la bouche que l’eau épaisse et collante du marécage était sucrée. C’est alors que des lianes sortirent de nulle part, nous enserrant les mains, les pieds et le torse.

    « Saloperies de plantes ! » m’écriais-je en me débattant, recouvrant mes membres de la couleur charbon du fluide offensif, tirant de toutes mes forces pour les déchirer.

    Toutefois, dès que j’en arrachais une, deux nouvelles surgissaient pour me maintenir à nouveau. Derrière-nous, j’entendais la fleur carnivore s’approcher, son long corps se déplaçant au sol comme un serpent. D’une torsion du corps, mordant directement dans les lianes, je parvins à dégager mes mains, tendant les doigts pour en trancher le plus possible. Mais, une fois de plus, ce ne fut pas suffisant, de nouvelles venant les remplacer. De son côté, le capitaine s’acharnait également en vain, trancha nt cette hydre végétale tentaculaire à tours de bras pourtant. J’étais parvenus à me retourner, faisant face à la créature florale qui ouvrait de plus en plus sa gueule, bien déterminé à nous dévorer. Luttant contre les lianes, je tendis les doigts en direction de la rafflesia géante, lui opposant une gravité inversée qui se mit à la ralentir. Elle planta alors ses racines mobiles dans le marécage, se maintenant malgré la force s’exerçant contre elle. C’est alors qu’une liane vint m’enserrer la gorge, de nouvelles renforçant leur prise sur mes bras et mes jambes. Quasiment recouvert de la tête aux pieds, je ne pus tenir plus longtemps et relâchais mon pouvoir sans le vouloir.

    « Bordel de merde, j’ai pas envie de crever comme ça ce serait trop con ! » m’exclamais-je en voyant la plante carnivore reprendre sa course, bavante et impatiente de nous dévorer. « On peut pas mourir comme ça putain ! On a des trésors à trouver, des dragons célestes à buter et même résoudre tous les putains de mystères de ce putain de monde !! » déblatérais-je comme un testament, bien que j’étais loin d’accepter ce sort funeste, par réflexe face à l’attaque de la rafflesia carnivore géante, mon corps se mit à se recouvrir du haki de l’armement dans son intégralité, mais trop lentement hélas.

    Serrant les dents, je me préparais à l’impact, recroquevillé comme j’y arrivais, c’est à dire mal ainsi encombré par les lianes. Les gueule de la fleur à peine à un mètre de mon visage, j’entendis plusieurs claquements dans mon dos, remarquant alors un objet entrer dans la gueule béante de la plante carnivore. Celle-ci s’immobilisa brusquement, son haleine fétide soufflant directement dans mon nez à quelques centimètres. Elle se mit alors à tousser, projetant quelques feuilles avant que de la mousse et du lichen ne lui sorte de la bouche, recouvrant rapidement l’entièreté de son corps en l’immobilisant. Je sentais toujours son souffle, démontrant clairement que le monstre n’était pas mort. Les lianes qui nous retenaient furent attaquées du même parasite composé de champignons lichénisés, les rigidifiant. Ce fut d’une facilité déconcertante qu’elles se déchirèrent, nous laissant à nouveau libres de nos mouvements.

    « J’ai eus pitié de vous, mais ce sera la dernière fois, alors barrez-vous de cette île maintenant avant que les plantes se libèrent de mon lichen. » fit alors sèchement une voix féminine dans mon dos, de là d’où étaient provenus les projectiles qui avaient eus raison des plantes carnivores.

    Je me retournais alors, m’assurant qu’Aze allait bien avant de poser mon regard sur celle qui venait de parler. Une beauté fatale, c’était le mot. De longs cheveux roux qui tombaient en boucle par-dessus ses épaules, de fins yeux verts perçants et brillants, des traits lisses d’un teint de pêche et un corps aux formes ensorcelantes habillées d’une robe de feuilles et de fleurs. J’étais captivé, ne parvenant pas à ramasser ma mâchoire inférieure, grande ouverte sous l’étonnement de cette rencontre.

    « Captain, j’ai des hallus ou cette meuf est carrément mon genre ?  J’crois que j’suis amoureux.» soufflais-je, supposément discrètement mais la jeune femme fronça les sourcils.

    « Calme-toi Ren, je suis pas sûr qu’elle veuille entendre ça... » me répondit-il dans le même souffle qui fit également réagir la mystérieuse femme des bois.

    « Eh les deux glands ! Vous savez que je vous entend ? Vous voulez finir comme eux ? » railla-t-elle en montrant d’une main les plantes pétrifiées par la mousse, puis plus largement les hauts troncs d’arbres dans le marécage.

    En y regardant de plus près, on pouvait deviner collés aux arbres, des formes humanoïdes enfermées dans la même mousse de champignons lichens qui recouvraient actuellement les plantes. Le constat fut assez rapide à faire.

    « Euh...je vais me tenir tranquille je crois. » répondis-je bêtement en me grattant l’arrière de la tête d’un air gêné, accompagné d’un sourire béat des plus idiots. « Mais, vous pourriez pas nous indiquer le chemin ? À courir dans tous les sens, je suis pas sûr de retrouver celui par lequel on est arrivés. »

    Tout ça n’était que du bluff, mon sens de l’orientation n’était pas si mauvais que ça, pas parfait mais ça allait. Toutefois, le capitaine cherchait quelqu’un qui s’y connaissait en plantes et, à son allure sauvage et végétale par ses vêtements, et à la manière dont elle nous avait sauvé, elle correspondait parfaitement à la description.





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    In extremis. Alors que les deux hommes se retrouvaient dans une position plus que fâcheuse, ils furent secourus de justesse par ce qui semblait littéralement être un agent de la nature. Une jeune femme, chevelure de braise, qui portait pour seuls vêtements un enchevêtrement de feuilles et de ronces. Reprenant son souffle, le capitaine des Sandstorm Pirates fit quelques pas en arrière lorsque leur bienfaitrice leur suggéra de quitter les lieux sans délais. Les silhouettes qui gisaient non loin, recouvertes de cet espèce de parasite, ne donnaient clairement pas envie de la contrarier. Mais malgré tout, Azerios ne se laissa pas impressionner, il plongea la main dans sa besace et sortit la plante séchée récupérée sur Karakuri avant de la lancer au sol devant lui.


    On va s’en aller… Mais avant.. nous cherchons des personnes susceptibles de nous en dire plus sur cette plante.


    La jeune femme esquissa une grimace en voyant la plante en question, puis regarda le capitaine pirate droit dans les yeux.


    Je suis surprise que vous soyez venus sur Boyn juste pour ça… Navrée mais l’île en fête était un choix plus.. judicieux. Je ne vous dirai rien de plus, maintenant partez.


    Les deux hommes à échangèrent un regard et si le Sablonneux ne semblait pas disposé à abandonner, son camarade musicien l’empêcha de renchérir et fit un non de la tête pour signifier que poursuivre cette discussion n’était pas une bonne idée. Tous deux prirent congés de la jeune femme et s’éloignèrent dans la forêt. Azerios n’avait entendu que très peu de choses au sujet de l’île en fête, mais il savait pourtant que l’ex Corsaire Glutonny avait eu des intérêts la bas. Surprenant de ne pas y avoir pensé plus tôt, il se sentait soudainement bien bête et songea à mettre le cap la bas. Mais en premier lieu, il leur faudrait retrouver le reste de l’équipage et se rassembler au Royaume de Drum.


    —————————



    Au terme d’une pénible marche d’une bonne demie heure, après avoir dû échapper à de nombreux insectes et autres joyeuseries de l’archipel, les deux hommes arrivèrent sur une bute qui surplombait deux « pétales » de l’île. Et qu’elle ne fut pas leur surprise lorsqu’ils purent apercevoir que leurs navire n’étaient pas le à avoir mouillé dans le secteur. À deux pétales de leur position, des bâtiments de la marine semblaient en effet avoir accosté. Une véritable escadre composée d’un cuirassé et de deux croiseurs. Sentant l’excitation monter chez son camarade, Azerios entreprit de mettre fin à ses espoirs de bagarre.


    On va éviter de se faire remarquer.. y’a sûrement du gradé dans le lot et un cuirassé ça reste plutôt redoutable en mer.

    Pas marrant.répliqua Ren avec déception.


    Tous deux commencèrent à descendre la pente en direction du reste de l’équipage. Mieux valait ne pas trop traîner dans le secteur pour éviter tout accrochage avec la marine.

    Après seulement une dizaine de minute de marche, un bruit sourd survint. Des tirs de canon raisonnèrent dans la vallée et le sol commença à trembler. Pour une raison ou une autre, la marine venait d’ouvrir le feu et ce n’était clairement pas le moment de s’attarder ici. Prenant leurs jambes à leur cou, les deux hommes redoublèrent d’effort pour atteindre le navire au plus vite, de peur d’être littéralement avalés par l’île. Malheureusement entre les nuées d’insectes et les différents végétaux meurtriers, ils finirent par dévier inévitablement de leur trajectoire et se retrouvèrent sans le vouloir/savoir à dériver en direction des tirs. Plusieurs explosions retentirent alors non loin et rapidement le duo de pirate se mit à l’abris jusqu’à la fin des tirs. La jungle retrouva très vite son calme angoissant et les Sandstorm Pirates reprirent prudemment leur marche.

    Les dégâts bien que visibles étaient déjà en passe d’être recouverts par la végétation luxuriante et un hurlement de terreur finit par retentir non loin. Se hâtant dans la direction du cri, le sablonneux et son acolyte arrivèrent nez à nez avec une épaisse plante carnivore rouge qui était en train de gober un gaillard. Sans perdre une seule seconde, Ren se précipita pour trancher la plante d’un rapide coup tranchant de sa main droite. Le pauvre diable s’extirpa, un filet de sang perla le long de son menton, il n’en aurait guère pour bien longtemps.


    .. la marine .. non .. je suis…. dit il avant de rendre son dernier souffle.


    Les deux pirates échangèrent un regard surpris, cet homme n’avait rien d’un soldat. Ce dernier avait tout d’un prisonnier, une chaîne métallique lui reliait même les poignets. S’agissait il de la cible des tirs précédemment entendus ? Que pouvait bien faire la marine dans le secteur ? Le sablonneux décida d’approcher du point d’ancrage des bâtiments de guerre ennemis, poussé par sa curiosité.


      Et si on se mettait au Vert


      Flashback
      ✘ Feat. Azerios




      La Marine, comme bien souvent, avait foutu un sacré bordel sur l’île-carnivore. À croire que, même quand nous restions calmes, c’étaient eux qui venaient nous chercher des noises. Enfin, nous n’étions pas visés personnellement pour une fois, c’étaient ces prisonniers qui semblaient s’être échappés.

      « Quelle bande de bouffons ces soldats, même pas capables de rattraper leurs prisonniers et avoir recours à la solution de facilité en tirant dans le tas. » grommelais-je tandis que nous avancions dans la direction d’où provenaient les tirs de canons, probablement leur cuirassé. Mon regard tomba sur plusieurs plantes calcinées, certaines s’agitaient comme si elles agonisaient, je leur accordais alors le repos éternel en les écrasant. « Là on est d’accord que si on tombe sur eux on leur pète la gueule ? »

      « Attendons de voir. » dit Aze en affichant un léger sourire, désormais habitué à mon comportement de tête brûlée qui fonçait dans le tas à la moindre occasion, sans se soucier des risques.

      Le silence pesant qui s’était installé depuis la fin des tirs fut soudainement dérangé. Tout autour de nous des bruissements agitaient les buissons et la futaie de la jungle, des grognements étaient audibles à une dizaine de mètres à peine. En observant la forme d’une large plante carnivore passer derrière un arbre, semblable à celle qui nous avait attaqué plus tôt, et en nous ignorant complètement, je compris ce qu’il se passait. Les marines n’avaient visiblement pas pensés aussi loin. Attaquez un organisme et il se défendra, et la faune comme la flore de cette île-fleur-carnivore formait un ensemble complexe qui avait décidé à l’unisson de répondre à l’offensive qu’ils avaient subis, qu’ils en soient la cible ou non importait peu. Et, à présent que la jungle entière s’était réveillée, les soldats de la marine auraient à faire face à de nombreuses plantes en colère, et à des insectes pas plus rassurants.

      « Je sens que la vue va nous plaire. » ricanais-je en imaginant déjà ce que nous étions sur le point de découvrir.

      Nous passions finalement un buisson touffu, tranchant dans le vif pour dévoiler ce qui se cachait derrière. Sur une butte légèrement surélevée, je pus apercevoir le campement des mouettes, nombreux à piailler leurs ordres en réalisant ce qui leur fonçait dessus. Une dizaine de scarabées aussi gros qu’une vache attaquèrent les premiers, les faisant aussitôt réagir en jouant de leurs gâchettes. Rapidement, les cris et les coups de feu emplirent l’air, tintant et rebondissant sur les carapaces des insectes. Leur cuirassé qui mouillait à moins d’une encâblure fit alors chanter ses canons, braqués un peu au-dessus du campement, de là d’où se déversait une vague de plantes et d’insectes tous plus étranges les uns que les autres. Les explosions, bien qu’à une centaine de mètres de nous, soufflèrent les cheveux d’Aze et fit s’envoler ma casquette que je rattrapais d’un réflexe surhumain.

      En l’espace de quelques minutes, le chaos avait prit en otage toute une partie de l’île pour déranger son habituelle tranquillité. Des flammes gonflaient aux endroits précédemment bombardés, prenant de l’ampleur en se propageant à la végétation luxuriante. À leur campement les soldats semblaient prendre le dessus petit à petit sur leurs adversaires, menés par trois personnes qui sortaient clairement du lot, les officiers qui les menaient probablement. Un peu plus loin derrière eux étaient amassés des prisonniers, menottés aux chevilles et ligotés entre eux.  

      D’un regard à notre gauche, à une cinquantaine de mètres, se tenait la mystérieuse femme des bois qui nous avait sauvé un peu plus tôt. Armée de pistolets en bois qui ne produisaient pas de détonations, elle tirait des graines similaires à ce qu’elle avait utilisée contre la plante carnivore qui avait menacé de nous bouffer. Toutefois, elle se trouvait dans la zone atteignable par les longs et grands canons du cuirassé qu’il réorientait déjà. Sans prendre le temps de prévenir le capitaine, je m’élançais à toutes jambes dans sa direction. Bien qu’ensorcelante, ce n’était pas la beauté que je voyais en elle qui m’inspirait cet élan du sauveur princier, mais bien le fait qu’elle nous ait aidé alors que rien ne l’obligeait. Mais, pour être honnête, c’est vrai qu’elle était belle la rouquine.

      Dans ma course, je me servis des pouvoirs du fruit de la gravité pour faire flotter quelques pierres, bondissant pour m’en servir comme appuis pour me propulser plus vite en avant. Les détonations retentirent, les canons crachant leurs obus qui commencèrent à éclater le sol non loin de là où je me trouvais. Poussant de toutes mes forces sur mes jambes, j’atteignis enfin le sommet du rocher sur lequel se trouvait la rousse, passant devant elle pour m’interposer face aux obus qui nous fonçaient dessus.


      Wonderwall !!



      Ma paume face à moi, mes doigts brillèrent de vives couleurs violettes avant qu’un cercle de la même couleur n’apparaisse devant moi, délimitant la taille d’une zone limitée à trois mètres de diamètre. Une puissante barrière gravitationnelle, intangible mais qui renvoyait tout ce qui y entrait dans le sens opposé. Je vis de près les boulets se rapprocher, cinq en tout envoyés violemment dans notre direction. Ils pénétrèrent alors la zone influencée par ma gravité modifiée et renversée, commençant à perdre en vitesse en continuant de s’approcher. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux s'arrête à quelques centimètres de mon nez, ils s’immobilisèrent alors l’espace d’un instant avant de reprendre leur course dans l’autre sens. Accentuant autant que possible la poussée gravitationnelle, les cinq boulets partirent en direction du campement des soldats, s’écrasant un peu partout en touchant les deux croiseurs. Cela ne suffirait pas à les couler, mais peut-être à les calmer un peu. Je me tournais alors vers la jeune femme, tombée au sol en voyant les boulets de canon approcher.

      « Tout va bien ? J’avais une dette, la voilà payée. » lui dis-je en affichant un sourire charmeur, la faisant rougir un instant avant qu’elle ne reprenne son visage impassible.

      « Je t’ai rien demandé, l’albinos. » répondit-elle sèchement en chassant la main que je lui tendais pour l’aider à se relever. « J’ai des intrus à chasser. »

      Se relevant, elle prit la direction du campement de la marine à grandes enjambées. Je me tournais alors vers Aze, un grand sourire au visage en haussant les épaules.

      « Bon, maintenant on peut dire que c’est eux qui ont commencés, non ? » ricanais-je, impatient de me lancer dans la mêlée.





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      La vie trouve toujours son chemin. Cette phrase, Azerios l’avait entendue un bon paquet de fois dans sa jeunesse. Cette phrase prenait tout son sens aujourd’hui, comme si l’île était en train de se défendre, une nuée d’insectes géants se rua en direction du campement de la marine. Une bonne centaine de prisonniers étaient entassés entre la première ligne et les navires. Les soldats donnaient du cœur à l’ouvrage, soutenant le feu en direction des créatures et autres joyeusetés de l’île. Usant de son paramecia, Ren protégea rapidement la botaniste précédemment rencontrée. Et cette dernière chargea en direction des troupes de la marine. Plus question de reculer, plus question de passer outre, le Sablonneux donna le feu vert à son acolyte avant de se jeter dans la mêlée à son tour. Outre l’opportunité d’aider la rouquine dans l’espoir qu’elle donnerait des informations sur les plantes qu’utilisent Kutroshinsky, le jeune capitaine des Sandstorm Pirates ne pouvait se résoudre à laisser autant de prisonniers à la merci de la marine.


      On dirait bien oui.


      Affichant un large sourire à son acolyte, Azerios dépassa la rouquine et encaissa les premiers tirs. Plusieurs balles traversèrent son corps sans causer le moindre dégât avant qu’il ne parvienne au contact direct des premiers soldats. L’objectif était clair, atteindre les prisonniers et les libérer au plus vite. Lançant un regard démoniaque, il généra une épaisse tornade de sable dans le creux de sa main et la projeta, balayant une dizaine d’adversaires sans peine. Plusieurs soldats entreprirent de retourner un canon en direction du pirate mais son binôme rompit la gravité sous l’arme lourde, ce qui eut pour effet de l’envoyer en lévitation à quelques mètres du sol. Saisissant l’opportunité, Azerios bondit et frappa d’une large main sablonneuse pour projeter le canon tout droit sur l’un des croiseurs. Malheureusement, le réel danger se manifesta lorsqu’il retomba sur le sol, un gradé surgit soudain dans son dos. Peau mate, chevelure cendrée, il dégaina son sabre et le trancha littéralement en deux, séparant la partie supérieure de son corps au niveau de la taille. Se transformant en nuage de sable afin de revenir en un seul morceau.


      Ce sable… Sandstorm Pirates, c’est bien ça ?

      C’est exact…

      Contre Amiral Molkÿ. Je me vois contraint de vous arrêter ici et maintenant pour actes de piraterie.

      Ben voyons…


      Sans rien ajouter de plus, le contre-amiral attaqua aussitôt en donnant un large coup avec sa lame enduite cette fois-ci de fluide offensif, et parvint à taillader le torse de sa cible. Reculant pour éviter une attaque qui aurait probablement pu lui être fatal, dans un réflexe presque surhumain, Azerios dégaina Griffon et envoya trois lames d’air successives en direction de son adversaire pour créer un peu de distance. Sans grande surprise, Molkÿ les brisa avant de contre-attaquer à une vitesse ahurissante. Il se jeta sur son adversaire en abattant son sabre avec force. Frappe haute parée avec difficulté, le jeune pirate changea sa main gauche en lame de sable et tenta de porter une attaque vicieuse au niveau du bas ventre. Mais en plus d’être rapide, le contre amiral semblait plutôt agile.


      Cette lame… J’avais entendu dire que Razor s’était faite avoir par un rookie… C’est donc toi.

      En effet… Et c’était pas une mince affaire.


      Griffon en main droite, Azerios pointa sa main gauche vers le ciel et commença à générer une grande quantité de sable qu’il fit tournoyer autour de lui afin de chasser le menu fretin, d’affaiblir son adversaire mais surtout de réduire son champs de vision. Une main couleur charbon lui empoigna alors sauvagement le cou. Molkÿ souleva le Sablonneux, interrompant la tempête qu’il était en train de produire, puis il l’écrasa violemment sur le sol. Ce dernier se releva rapidement, se remettant en position de garde avec son sabre, il fut contraint de parer une nouvelle attaque in extremis. Son adversaire était bien plus rapide que lui et sans l’intervention de Ren, sans doute qu’il se serait bien vite retrouvé acculé. Retournant la gravité, le jeune musicien souleva un autre canon avant de le frapper avec force afin de le projeter sur Molkÿ. Véritable force de la nature, le contre amiral l’arrêta avec son bras gauche, puis le saisissant, il l’abattit sur Azerios, l’écrasant dans un nuage de sable.


      Ne me sous estimez pas. Finn ! Magda ! Attrapez-moi l’albinos ! Je m’occupe du capitaine.


      Se rematérialisant, Azerios lança un regard noir à son adversaire avant de créer deux énormes poings de sable compact qu’il lança avec violence. Profitant de cet instant de diversion, il ramassa Griffon et se jeta sur Molkÿ, assénant une taillade rapide qui lui effleura seulement l’épaule. Le contre amiral se protégea avec son sabre et échangea quelques coups avant d’être gêné par une plante carnivore rougeoyante. Saisissant cette nouvelle opportunité, la main gauche d’Azerios se transforma en une énorme main de sable compact qui noircit sous l’effet du fluide offensif. Il saisit rapidement Molkÿ et la plante, bondit en direction de l’un des croiseurs, pour les jeter avec violence tout droit sur le pont du navire, occasionnant d’importants dégâts. Comme pour enfoncer le clou, il planta son meitou dans le plancher et leva les deux mains vers le ciel, créant un grand nombre de projectiles de sable qu’il abattit tout droit sur le navire. Joie de courte durée, son sourire satisfait s’effaça cependant lorsqu’il aperçu Molkÿ, indemne, qui apparut sur le pont face à lui.


      Passons aux choses sérieuses.


      Désarmé, le contre amiral se rua sur son adversaire, les poings noircis par le haki et lui donna une série de puissants coups de poings. Et si les deux premiers furent évités, le troisième toucha violemment la mâchoire du pirate, le sonnant un court instant. Reprenant ses esprits, Azerios ramassa et rengaina Griffon avant d’essuyer la lichette de sang qui coulait de sa lèvre désormais ouverte, sourire aux lèvres.


      C’est ça ouais.. passons aux choses sérieuses.


      Molkÿ sourit à son tour avant de se jeter encore une fois sur sa cible. Noircissant ses poings, Azerios esquiva l’assaut et parvint à asséner un uppercut à son adversaire qui se remit sur pied presque instantanément, contre attaquant d’un rapide coup de pied. Adversaire à sa taille, coup de pied encaissé de plein fouet, Azerios créa rapidement un nouveau poing en sable compact qu’il abattit avec force mais Molkÿ parvint à esquiver et la masse de sable traversa le pont.
      Jetant un bref coup d’œil en espérant une intervention de Ren, le capitaine des Sandstorm Pirates appercu ce dernier aux prises avec les fameux Finn et Magda. Il se résigna donc à l’idée de devoir triompher seul, pour pouvoir libérer les prisonniers mais surtout pour défendre l’île et avoir une chance de s’attirer les bonnes grâces de la botaniste.


        Et si on se mettait au Vert


        Flashback
        ✘ Feat. Azerios




        À peine avais-je eus le temps de m’amuser à martyriser les pauvres soldats sur mon passage, les faisant voler par paquet de cinq à grand coup de pieds, les écrasant allègrement à coups de poings, que mon plaisir s’arrêtait déjà. Deux officiers répondant aux noms de Finn, un jeune sabreur qui respirait l’excitation, et une femme un peu plus âgée, un air fier inscrit sur son visage, s’élancèrent dans ma direction en se préparant à frapper de leurs armes respectives. Les bras recouverts de fluide offensif jusqu’aux coudes, je parais le sabre et les haches qui me fonçaient dessus à l’horizontale, à l’unisson. L’impact, puissant, me projeta en arrière sur plusieurs mètres, mes pieds fermement ancrés dans le sol glissèrent en formant de légers sillons sur mon passage.

        « Woh, et la politesse alors ? » m’exclamais-je en affichant un air faussement outré. « On vous apprend pas les bonnes manières dans la Marine ? Généralement, on se présente avant de frapper quelqu’un de face !  Enchanté, moi c’est Ren !» continuais-je d’un grand sourire enjoué.

        « Ah ? Eeuh..moi, c’est F... » commença le jeune officier qui sembla soudainement prit de court, répondant par pur réflexe avant d’être interrompu par sa coéquipière.

        « Silence, gamin ! » fit-elle sèchement en plaçant sa main devant lui comme pour le protéger. « Ce genre de racaille ne mérite aucun mot, seulement le fer ou la mort. »

        « Ouch, ma sensibilité... » feignais-je en me tenant la poitrine d’un air attristé. « Bon, trêve de palabre, on se tape ou bien ? »

        Son air déjà patibulaire se renfrogna encore plus et elle s’élança d’un bond sur moi ses haches levées au-dessus de sa tête. Reculant d’un petit saut, je la laissais s’écraser au sol juste devant moi, ses deux armes enfoncées profondément, formant un cratère à l’impact. Affichant un sourire, je commençais à ramener mon genou droit vers le visage de l’officière accroupie. Toutefois, ce n’était pas au goût du jeune sabreur qui apparut derrière elle, frappant à l’horizontale juste au-dessus de sa tête. Surpris, j’esquissais un geste de recul, mais la pointe de la lame m’entailla le torse d’un pectoral à l’autre, projetant une giclée de sang. Se relevant brusquement, Magda ramena une de ses haches vers le haut, bien décidée à me couper en deux. Je descendais alors ma garde, entrechoquant mes coudes contre la hache également renforcée au haki de l’armement. De plus, une sensation de froid semblait s’en émettre, se propageant à mes bras. Par réflexe, je bondissais de nouveau en arrière à plusieurs reprises, prenant rapidement mes distances avec mes adversaires.

        « Eh bien, quel travail d’équipe, c’est admirable. » sifflais-je en retirant mon sweat-shirt à présent tâché de sang, le nouant à ma taille en faisant tourner mes bras pour m’assurer que tout était en place et fonctionnel.

        La sensation de froid engourdissait toujours mes coudes mais, je n’avais pas le temps d’y penser que les deux officiers se lançaient déjà dans ma direction. Esquissant un sourire moqueur, je levais une main devant moi, mes doigts brillant furtivement de quelques lueurs violettes alors que je pointais le sol de l’index.


        Kneel



        Autour d’eux, une zone fut créée où la pesanteur augmentée les plaqua au sol dans leur course, les prenant de court. Pourtant puissante, la gravité ne fut pas suffisante pour les maintenir parfaitement immobiles, ils commençaient déjà à se relever à quatre patte en luttant de toutes leurs forces. Encore une fois, c’était admirable de voir un tel dévouement, bien que je n’adhérais pas à la cause. Toutefois, je ne pouvais pas décemment les laisser se relever si facilement. D’un coup de pied magistral, couvert à l’avant du fluide offensif, je cueillis le dénommé Finn sous le menton, le projetant en roulade sur plusieurs mètres, hors de la zone influencée par mon fruit du démon.

        « T’es pas le premier démon que je combat. » grogna Magda dans mon dos.

        Elle s’était relevée sur ses jambes quelques peu tremblotantes, recouvrant ses deux armes du fluide offensif, celles-ci dégageant un froid mordant à leur approche. Ses mouvements ralentis, elle parvint pourtant à enchaîner les attaques, que je parais grâce à l’art subtil de la paume souple. Mes doigts tendus repoussaient les haches du dos de la main en les accompagnant de l’intérieur vers l’extérieur dans un flux de mouvements flous. Profitant alors d’une ouverture, je frappais de la paume en plein plexus solaire, la repoussant violemment en roulés boulés sur une dizaine de mètres.

        Cependant, il était trop tôt pour se réjouir, le jeune sabreur aux cheveux blancs repassait déjà à l’assaut. Il frappa l’air de son sabre à de multiples reprises, projetant à distance des lames de vent qui filèrent vers ma position en sifflant. Décidant d’esquiver, je voulus bouger mais me rendis compte que mon pied était coincé par quelque chose. Jetant un bref coup d’œil, je remarquais le petit amoncellement de glace qui entourait mon pied, gelé jusqu’à la cheville et ainsi ancré au sol de force. Les lames d’air arrivaient trop rapidement pour que je puisse dégager mon pied encombré puis esquiver, il n’y avait plus qu’une option : la défense. La gravité étant peu efficace face à des attaques possédant une si faible masse, je décidais d’en revenir aux basiques en croisant les bras devant moi, les bras recouverts de haki jusqu’aux épaules. J’accusais alors les impacts les uns après les autres, serrant les dents en sentant les bords des lames de vent passer outrer mes défenses, me lacérant le torse et les jambes. Et, pour en rajouter une couche, Finn avait suivi la trajectoire de son attaque en se cachant derrière, surgissant alors en frappant de sa lame. Crépitante, de petits éclairs couraient sur son sabre, chargeant l’arme d’électricité.

        « Ne me sous-estimes pas, petit. » ricanais-je moqueur en attrapant son poignet de la main qui tenait son arme, stoppant son mouvement.

        Je sentais l’électricité qui courait sur son arme, m’envoyant de petites décharges dans mes mains dont les articulations affichaient déjà des traces de givre suite à mes échanges avec sa collègue. Leurs techniques étaient étranges et sacrément efficaces et, si je continuais de créer le contact ainsi avec leurs armes je finirais par ne plus pouvoir me servir de mes mains. J’écrasais alors son poignet de plus en plus fort afin de le faire lâcher son sabre, mais il continuait de s’y agripper fermement, les dents serrées et une détermination à toute épreuve dans le regard. Je lui envoyais alors mon poing renforcé en plein visage, une fois, deux fois, puis trois avant de le lâcher et le laisser tomber au sol devant moi, le cueillant avant qu’il ne le touche d’un coup de genou en plein ventre. Finn fut violemment projeté jusqu’à un canon portable à une douzaine de mètres, renversant les soldats sur son passage comme des quilles avant de s’écraser sur la pièce d’artillerie dans un nuage de poussière.

        Magda apparut alors sur mon flanc, ses haches croisées pour frapper puissamment en les décroisant à l’horizontale. D’un bond de côté, je passais par-dessus l’attaque en enclenchant une vrille de tout mon corps, partant des épaules et des hanches pour prendre de la vitesse. Mon pied couvert de fluide offensif, j’abattis mon talon sur son trapèze, l’envoyant littéralement manger la poussière alors que je passais derrière elle. Profitant qu’elle soit au sol, j’appliquais de nouveau les pouvoirs du fruit de la gravité pour l’y maintenir, augmentant la pesanteur plus qu’auparavant pour m’assurer qu’elle ne se relève pas cette fois-ci.

        « C’est dingue ça, on peut pas se promener tranquillement sur une île où on risque sa vie à chaque pas sans que vous ne débarquiez pour tout gâcher ! C’est quoi votre problème les mouettes ?! » m’exclamais-je en piétinant le dos de la brune aux haches.

        Je sentis de nouveau le froid extrême dans mon pied, comme une aura qui se propageait au corps entier de l’officière, mêlée à une rage qui en était presque palpable. Le givre me recouvrit de nouveau jusqu’à la cheville, mordant et brûlant, me collant à son dos par la même occasion. Magda commença à se relever, entourée de cette aura mêlant violence exacerbée et froid glacial, dilatant l’air ambiant qui semblait comme danser autour d’elle à mesure qu’elle poussait sur ses bras pour lutter contre la gravité et le poids de mon corps sur son dos.

        « Touche pas à Magda, enfoiré ! » hurla Finn en sortant du nuage de poussière, complètement indemne d’apparence.

        « C’est quoi ce bordel, t’es immortel ou quoi ? » m’exclamais-je surpris.

        « Non ! C’est grâce à la foi que mon supérieur et mes collègues ont en moi, nous te vaincrons toi et ton capitaine au nom de l’immuable volonté du gouvernement mondial ! » s’exclama-t-il en s’élançant sur moi.

        « Tu l’avais préparé à l’avance ce discours ? »

        Galvanisé par la détermination et la rage de sa coéquipière en mauvaise posture, le jeune sabreur déploya une force nouvelle qui le projeta à toute vitesse dans ma direction. Toujours bloqué par le givre de Magda, je forçais de nouveau sur mon pied afin de la ramener au sol, fissurant la petite plaque de glace. Brisée, mais trop tard, le sabreur était déjà sur moi. Sa lame recouverte intégralement d’éclairs grésillants, il frappa diagonalement, ne me laissant que l’option de parer en croisant mes bras noircis devant moi. Je sentis le courant électrique se propager dans mon corps, me projetant au passage à plusieurs mètres. Je me relevais en grommelant, mes deux adversaires côte à côte m’observaient. L’aura qui entourait Magda était plus visible que jamais, et Finn semblait gonflé à bloc. Cet affrontement que j’avais pris à la légère commençait à devenir de plus en plus intéressant. Un sourire carnassier au visage, je me remis en garde.

        « J’imagine que l’échauffement est terminé ? »





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        Ren aux prises avec les deux joyeux lurons, le jeune capitaine des Sandstorm Pirates le savait, son duel se ferait dans les règles en un contre un. Molkÿ ne perdit pas une minute de plus, bondissant en s’écrasant avec force sur Azerios. Parant l’assaut avec ses deux avant bras enduits de haki de l’armement, ce dernier contre-attaqua aussitôt, créant un énorme poing de sable compact pour repousser le contre amiral. Quelques matelots tentèrent alors d’attaquer l’intrus sur le pont, mais il leva les deux bras en l’air afin de générer une importante quantité de sable qu’il fit tournoyer afin de déclencher une tempête de sable. Mais là encore, Molkÿ l’interrompit, le gratifiant d’un puissant coup de pied dans le bas ventre, ce qui eut pour effet de projeter le sablonneux à quelques mètres contre le bastingage du croiseur.


        Tu commences à me faire chier… ajouta Azerios avec un léger sourire.


        Il se releva rapidement et s’élança en direction de son adversaire. Changeant ses deux bras en lames de sable, il commença à distribuer quantité de coups tranchants, que Molkÿ esquiva sans peine et finit par porter un coup sérieux au mât principal du navire. Tranché, l’imposant rondin de bois s’écrasa dans un bruit sourd sur le pont, manquant de peu d’écraser le contre amiral. Profitant du maigre instant de diversion provoqué, Azerios bondit et créa deux énormes poings de sable compact qu’il projeta pour écraser Molkÿ. Sous l’impact, les planches du pont se brisèrent et ce dernier passa au niveau inférieur. Comme pour enfoncer le clou, le jeune pirate continua de générer d’imposants poings de sable compact et de les écraser les uns après les autres sur son adversaire.

        Martelé, renvoyé un niveau supplémentaire plus bas, l’officier de l’amirauté n’eut d’autre choix que de riposter, avant de finir placardé contre la coque du navire. Saisissant un canon, il le projeta avec force sur le pirate qui s’interrompît un court laps de temps, suffisant pour que Molkÿ remonte sur le pont.


        Je dois admettre que tu te défends petit… Mais la justice prévaudra comme toujours.

        La justice hein ?


        Le jeune pirate afficha un sourire amusé avant de saisir le cabestan d’une énorme main de sable et de l’arracher pour le soulever. Ce qui eut pour effet de tirer sur la chaîne reliée à l’ancre. Et sans attendre, il lança son nouveau projectile en direction d’un Molkÿ déterminer à un out faire pour que la marine triomphe. Ce dernier frappa le cabestan qui s’écrasa lourdement, traversant le pont. Puis d’un bond rapide, il surprit son adversaire, le chargeant d’un puissant coup de poing, il le projeta hors du croiseur tout droit sur la « terre ferme ». Peinant à se relever, Azerios encaissa un second coup de poing qui le fit voltiger à quelques mètres de Ren et ses adversaires. Il jeta un rapide coup d’œil, aux prisonniers et songea qu’il était peut être grand temps de semer le chaos dans le rang des soldats qui continuaient à lutter contre la faune et la flore de l’île. Profitant des quelques insectes géants se trouvant entre lui et son adversaire, il se rua en direction des prisonniers enchaînés. Tombant nez à nez avec le soldat qui manifestement était en charge de la surveillances des geôles de fortune, il l’écarta d’un rapide coup de coude dans la mâchoire et attrapa les clés attachées à sa ceinture. Tranchant les liens métalliques des trois premiers prisonniers à portée, il leur confia les clés avec un large sourire.


        Mesdames, Messieurs.. les Sandstorm Pirates vous offrent une seconde chance ! En ce jour, je vous invite à reprendre votre liberté et à défendre votre vie chèrement ! Suivez moi et ensemble nous vaincrons la marine !


        Un mouvement de foule se forma et les quelques gardes chargés de contenir et surveiller les prisonniers tournèrent leurs armes vers ces derniers. Mais ils furent bien vite balayés par une nouvelle tornade de sable qu’Azerios créa avant de se tourner en direction de Molkÿ. L’officier n’était qu’à quelques mètres, occupé à frapper les insectes et autres joyeusetés qui tentaient vainement de le blesser. Prenant les devants, le capitaine des Sandstorm Pirates attrapa un canon à l’aide d’une imposante main de sable et le projeta en direction du contre amiral. Avant de se ruer sur lui pour lui porter un coup rapide à l’aide d’une lame de sable. Il parvint d’ailleurs à le taillader au niveau des côtes ce qui déplut fortement au gradé qui attrapa le pirate par le col et qui projeta ce dernier droit dans la coque du croiseur où tous deux s’étaient affrontés quelques instants plus tôt.

        Désormais à l’intérieur du navire, Azerios se releva pour découvrir qu’il se trouvait au niveau du pont d’artillerie. Sans attendre, il créa une imposante boule de sable extrêmement compact qu’il projeta sur le plancher. La boule explosa et laissa un trou béant vers la cale. Qu’ils soient victorieux ou pas, pas question pour Azerios de laisser ces soldats s’en tirer à bon compte. Saisissant un imposant baril de de poudre noire, il le traîna péniblement pour le laisser tomber au fond de la cale. C’est à cet instant que Molkÿ arriva, prêt à poursuivre le combat. Azerios lui lança un regard démoniaque accompagné d’un sourire sadique avant de dégainer l’un de ses revolvers et de le pointer en direction du baril plus bas.


        BAAOUUM



        Véritable traînée de poudre, le pont d’artillerie se mit à exploser, toutes les réserves de poudre et de munition volèrent en éclats à la chaîne, juste après le baril et le croiseur commença à sombrer doucement mais sûrement. Projeté sur la « terre ferme » dans un nuage de sable, Azerios se rematérialisa, les yeux rivés sur le croiseur avec un sourire satisfait. C’est alors qu’un violent coup lui fit ravaler sa fierté, l’envoyant mordre la poussière. Lorsqu’il se releva, il se retrouva nez à nez avec l’officier Molkÿ, bras gauche en écharpe suite à l’explosion mais toujours déterminé à lutter. Le jeune pirate lui asséna alors une succession de coups de poings enduits au fluide offensif, que le contre amiral para avant de contre attaquer en frappant d’un coup sec le thorax de son assaillant.

        Repoussé à quelques mètres par le choc de l’attaque, le souffle coupé, Azerios ne parvint pas à esquiver l’attaque qui suivit, un puissant coup de pied dans le bas ventre qui le fit décoller un peu plus loin et s’écraser lourdement sur le sol.


        Cette fois on ne joue plus.


        Dans une once d’hésitation, le contre amiral Molkÿ dégaina son sabre et se rua sur son adversaire afin de lui donner un violent coup de sabre, noircit au haki de l’armement.


          Et si on se mettait au Vert


          Flashback
          ✘ Feat. Azerios





          Toujours parcouru par l’engourdissement provoqué par le froid mordant de Magda et la foudre insidieuse de Finn, je ne me laissais pas démonter pour autant. Bien au contraire, ce combat avait de plus en plus d’intérêt à mes yeux. Je m’étais tout d’abord crus bien supérieur en encaissant leurs premières attaques, individuellement c’était plutôt vrai. Mais, leur travail d’équipe était impeccable, une coordination qui révélait d’une grande complicité et d’une longue expérience à travailler ensemble. Magda s’avérait plus puissante que son camarade, mais Finn comblait les lacunes de sa coéquipière avec ses propres capacités et inversement. Ainsi, il n’y avait plus de raison de me retenir, et c’était une nouvelle occasion de tester mes capacités.

          « Let’s dance babies » chantonnais-je tandis que les deux officiers me fondaient dessus.

          La brune aux muscles saillants et finement ciselés bondit dans les airs en levant ses deux armes au-dessus d’elle, les couvrant d’une couche de glace en pointes qui prirent une teinte ébène caractéristique du haki de l’armement. Son aura glacée continuait de la suivre et de la couvrir d’un manteau vaporeux qui, rien qu’à se tenir à côté, respirait la violence pour une raison qui m’était inconnue. Toutefois, elle l’émulait, et la mienne aussi par la même occasion. Un sourire digne du plus grand des fous, la couche noircie recouvrant mes avants-bras se propagea alors au reste de mon corps, remontant mes épaules puis mon visage, soulignant mes dents blanches jusqu’à ce que l’intégralité de mon corps soit recouverte du haki offensif. Face à moi, le jeune épéiste avait prit la voie terrestre pendant que sa coéquipière avait choisie l’aérienne. Son sabre continuait de grésiller de plus en plus intensément, son air naïf effacé par une mine froncée et fermée, respirant colère et violence.

          Loin d’être impressionné par leur attaque croisée, je m’avançais de quelques pas en les laissant approcher, attendant le moment idéal. L’un au-dessus de l’autre, Magda me retombait droit dessus, et Finn entamait sa frappe. Je levais mon pied assez haut pour l’écraser avec force au sol, fracassant celui-ci sur près de deux mètres autour de moi, déstabilisant un instant l’épéiste qui entrait dans la zone. Mon pied scintilla de flashs violets lorsqu’il entra en contact avec le sol, formant une zone de pesanteur augmentée tout autour de moi, assez haute pour atteindre celle venant des cieux, à quelques mètres.



          Broken Step ~ Kneel

          galilean’s dynamics




          Suivant le mouvement de haut en bas de mon pied brisant le sol, la gravité attira tout objet possédant une masse brutalement vers le sol. Ce fait fut d’autant plus clair avec la position aérienne de Magda, chutant soudainement droit vers son coéquipier qui se retrouvait un genou en terre, incapable de se relever. Je levais mes mains en les joignant au-dessus de ma tête, bondissant assez haut pour accélérer la chute de l’officière, la frappant en plein milieu du dos. Telle une comète bleue, elle s’écrasa sur son camarade en soulevant des morceaux de terre et un nuage de poussière qui les couvrit quelques secondes. J’atterris juste devant alors qu’il se dissipait, révélant un sol affaissé et craquelé de tous côtés avec comme épicentre les deux officiers écrasés l’un sur l’autre dans des positions loufoques. La brune aux haches avait la tête à l’envers, écrasée contre le dos de l’épéiste aux cheveux blancs qui avait le visage enfoncé dans le sol jusqu’aux oreilles. La pression autour d’eux continuait de faire trembler la terre sur quelques mètres, les enfonçant toujours plus dans les fissures crées par mon coup de pied précédent. Une des haches de la double-bouchère s’enfonça dans le bras de son partenaire qui se mit à crier. Quant à lui, son sabre entaillait la cuisse de l’officière à mesure qu’ils étaient poussés contre le sol.

          Autour, le combat faisait rage, les soldats bataillaient contre les plantes carnivores et les insectes géants, aidés par la rousse sauvage et ses étranges graines. Une dizaine de soldats voulurent intervenir pour sauver leurs supérieurs, me chargeant en rangs serrés. Percutés par des graines de green pop tirées par la belle rousse des bois, ils ralentirent mètre après mètre en se recouvrant progressivement d’une épaisse mousse, étouffant même leurs cris. Annulant la zone de gravité, je fauchais de la jambe les soldats paralysés en faisant un signe de tête à la mystérieuse habitante de l’île.

          Je vis alors le capitaine être projeté à quelques mètres par son adversaire. L’homme au teint mat n’avait pas l’air d’être facile à combattre, il semblait en tout cas mettre à mal Azerios. Mais, il en fallait plus pour vaincre les Sandstorm, et le sablonneux eût vite fait de partir libérer les prisonniers pour ajouter une nouvelle touche au chaos ambiant. Une nouvelle force entrait dans le jeu pour combattre les soldats, à présent pris entre deux fronts.

          Toutefois, les deux lieutenants-colonels n’avaient pas dit leur dernier mot non plus. Profitant que mon attention soit détournée, ils se relevèrent et frappèrent de concert. Je fus projeté sur plusieurs mètres, et ils me suivirent pour continuer de frapper sans discontinuer. Toujours couvert intégralement de haki, je parais une partie de leurs coups, sentant le froid me gagner et les décharges me parcourir. D’une nouvelle attaque combinée, ils me frappèrent de plein fouet, m’envoyant m’écraser sur un groupe de soldats et de pirates qui volèrent en tous sens. Au sol, j’eus du mal à réaliser où je me trouvais, la vue brouillée quelques instants en tentant de me lever. À une dizaine de mètres, je vis le capitaine être projeté sur l’un des croiseurs et disparaître dans ses cales, rapidement suivit par le contre-amiral.

          « Strike les gars. » grommelais-je en me relevant. « Quelle ténacité, c’est admirable. Mais, ça commence à m’énerver. » ricanais-je en les voyant me foncer dessus en tenaille.

          Chacun d’un côté, ils étaient plus lents qu’auparavant, la jambe de la double-hachère saignait abondamment, et l’épéiste maniait à présent son sabre à une main. Toutefois, cela ne semblait pas entamer leur détermination à me faire la peau, se taillant un chemin dans les pirates et les insectes qui leur barraient le chemin. Marchant pas à pas sans les quitter des yeux, j’écrasais les soldats qui avaient le malheur de passer à portée à grands coups de poings sans leur accorder un regard. Et leur nombre finit par encombrer mon champ de vision, les deux officiers disparaissant sans que je ne les retrouve dans la foule. Alors que je fauchais violemment trois soldats d’un coup de la jambe, Finn apparut, baissé pour se fondre plus facilement en s’apprêtant à frapper en remontant. Une main tendue, je frappais en l’opposant au sabre, parvenant à le repousser au moment où Magda débarquait sur mon flanc pour le taillader d’un coup si vif et puissant qu’il passa la carapace noire et fit gicler mon sang au sol. Je ramenais mon coude en arrière, la frappant à l’épaule mais pas suffisamment fort pour la repousser, celle-ci passant dans mon dos. J’étais en mauvaise posture, voyant le sabre d’un côté et sachant pertinemment que deux haches faisaient de même derrière moi.

          Puis, ce fut l’explosion, détonant dans le croiseur le plus abîmé où Aze et le contre-amiral avaient disparus un peu plus tôt. L’onde de choc nous souffla sur place dans un vol plané incontrôlable. Je m’écrasais contre un rocher, le choc se propageant dans tous mon corps en me faisant grincer des dents. Un crachat de sang plus tard, j’ouvrais les yeux en tentant de faire le point, voyant le croiseur sombrer, c’était une bonne chose de faite mais qui m’avait bien secoué. Je me relevais péniblement, mon armure de haki disparue avait encaissé une partie du choc, révélant mon torse-nu bariolé de nombreuses entailles, estafilades et ecchymoses.

          C’est alors que je vis Aze aux prises avec le contre-amiral aux dreadlocks, échangeant les coups jusqu’à ce que le capitaine se retrouve à terre, son adversaire prêt à le découper de haut en bas. Faisant un pas de côté, je soulevais le rocher contre lequel je m’étais écrasé grâce à une gravité renversée, tel un couloir se dirigeant droit vers l’officier supérieur. La roche prit de la vitesse, surprenant le contre-amiral qui dû réorienter son coup et frapper l’objet propulsé, me révélant caché derrière, le poing couvert de haki. D’une droite en plein visage, je le projetais sur plusieurs mètres, l’officier se ralentissant en plantant son sabre au sol.

          « Ralala capitaine, qu’est-ce que tu ferais sans moi  ? » ricanais-je en lui tendant une main pour l’aider à se relever. « J’ai perdu les deux autres de vue suite à l’explosion, mais quelque chose me dit qu’ils s’en sont sortis, des vrais cafards j’te jure. » grommelais-je en faisant craquer ma nuque et mes coudes.

          Le contre-amiral Molkÿ se releva en nous foudroyant du regard, cherchant brièvement aux alentours la présence de ses subordonnés.

          « Qu’avez-vous fait à mes hommes ? » gronda-t-il en s’approchant, fouettant l’air de son sabre.

          « Ben..je les ai tapés ? » dis-je faussement étonné en haussant les épaules, le regard perdu passant de Aze au contre-amiral. « Enfin, ça paraît logique ou c’est moi qui délire ? »

          « Ah non, ça paraît assez logique en effet. » confirma le capitaine en opinant du chef.

          L’officier de l’amirauté grinça des dents, affichant une mine renfrognée il s’élança sur nous. Je parais un premier coup de sabre, laissant Aze frapper, mais qui fut contré de justesse par l’homme à la peau mat. Le harcelant continuellement nous enchaînions l’un après l’autre pour le pousser dans ses derniers retranchements. Bien que rapide et puissant, à deux contre un, il ne faisait clairement pas le poids. Dès qu’il tentait une attaque, l’un de nous deux le bloquait pendant que l’autre profitait de l’ouverture pour frapper. Notre adversaire était habile dans le haki de l’armement, lui permettant d’amortir certaines de nos attaques mais, finalement le sablonneux le frappa violemment d’un coup diagonal de Griffon. Le contre-amiral tituba en arrière en crachant un filet de sang à l'image de l'estafilade qui baignait ses vêtements de son sang, déstabilisé sur le coup. J’en profitais pour préparer une de mes plus puissante attaque à ce jour, ramenant mon épaule et mon bras en arrière pour projeter brutalement mon poing en avant, couvert de haki et luisant d’une aura violette.



          Fly Me to the Moon




          Cueillit au ventre, il fut soulevé un instant avant que les pouvoirs de la gravité ne s’enclenchent. Alourdissant l’impact de mon poing et englobant ma cible d’une zone, il fut projeté en un éclair en direction du croiseur encore à flot. Son corps tournoyant perça la coque et disparut dans les cales, laissant son état au mystère. Me tournant pour lever un pouce en direction de Azerios, je remarquais les deux officiers qui s’extirpaient de la forêt à une cinquantaine de mètres. En piteux état, claudiquant et couverts de sang, mais toujours debout néanmoins.

          « Comme je le disais...des vrais cafards ceux-là. »





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          Sans l’intervention de Ren, probablement que le coup du contre amiral aurait pu lui être fatal, Azerios le savait. Les deux pirates étaient parvenus à repousser l’homme au teint mat jusqu’à l’envoyer valdinguer tout droit dans le second croiseur. Les deux officiers surgirent à quelques mètres, au milieu du chaos qui mêlait prisonniers soldats et plantes carnivores, toujours débours, toujours prêts à en découdre. Ren se mit à sourire sous l'effet de l'excitation du combat à venir.


          Finissons en. dit alors Azerios en souriant et en hochant la tête en direction des deux adversaires de Ren.


          Et si Ren se rua en direction des deux sous officiers, le sablonneux n’eut pas le loisir de faire de même. Il pointa ses indexes dans leur direction et tira une salve de balles de sable, mais au moment ou il s'apprêtait à charger, une grosse détonation retentit derrière lui et il fut balayé en un instant par un tir de tourelle. Si les deux croiseurs semblaient endommagés ou en train de sombrer, le cuirassé, lui, était en parfait état de marche. Le corps du capitaine des Sandstorm Pirates vola en poussière avant de se reconstituer face au cuirassé. À côté de la tourelle se tenait fièrement le contre amiral Molkÿ qui ordonna une nouvelle salve. Les tirs de la tourelle avant étaient destructeurs et malgré son intangibilité, le jeune pirate ne donnait pas cher de sa peau s’il laissait le bâtiment de guerre continuer à faire feu. Se changeant en une véritable nuée de sable, il fonça en direction du navire, éliminant tout soldat de la marine sur son passage, jusqu’à arriver sur la proue du navire, devant la tourelle. Molkÿ afficha un large sourire en brandissant sa lame à nouveau.


          On ne nous avait pas tenu en échec comme ça depuis bien longtemps.

          Je vous retourne le « compliment »…

          Il ne peut y avoir qu’une seule issue à cet affrontement je le crains. ajouta Molkÿ en pointant son sabre en direction de son adversaire.


          Dans un grincement sonore, les canons de la tourelle redescendirent pour se pointer directement sur Azerios. Ne perdant pas une minute pour intervenir, ce dernier gênera une épaisse boule de sable compact qu’il projeta avec force directement dans l’obusier du milieu. L’explosion qui en résultât fut particulièrement violente et la tourelle vola en éclat, projetant le Sablonneux sur la « terre ferme ». Se relevant tant bien que mal, ce dernier pu apercevoir Ren qui tenait en respect ses adversaires un peu plus loin. Ne pouvant se résoudre à perdre, il dégaina Griffon et se mit en garde, avant de se relancer dans une véritable valse d’acier avec Molkÿ. Le contre amiral était un bretteur accompli, chacun de ses coups était susceptible de mettre Azerios en très mauvaise posture. D’autant que quelque chose avait changé, contrairement aux premiers échanges qu’ils avaient pu avoir, cette fois-ci, le gradé de la marine ne plaisantait plus du tout. Frappe après frappes, le pirate était forcé de reculer et rien de ce qui se produisait autour des deux duellistes ne semblait pouvoir perturber Molkÿ.

          Même si Azerios parvenait à esquiver ou à contrer les assauts incessants de son adversaire, il ne parvint pas à se soustraire à une violente estocade qui l’écorcha violemment au niveau des côtes, l’obligeant à crée un peu de distance au plus vite. Il généra une imposante lame de sable de sa main gauche et la projeta sur son assaillant, reculant de concert. Une vive douleur le saisit alors, son adversaire était plus rapide et plus adroit au sabre. L’expérience sans doute, le jeune homme le savait pertinemment, si ce combat venait à s’éterniser, alors il aurait bien vite fait de perdre. Il se surprit même à attendre d’un événement extérieur une aide, mais ne pourrait pas compter là dessus, les prisonniers continuaient à lutter contre les soldats, les plantes carnivores et insectes tuaient tout ce qui se trouvait sur leur passage… Le chaos régnait en maître.


          Je dois admettre que t’es plutôt balèze. Mais je ne peux pas me laisser capturer aujourd’hui.. des gens comptent sur moi.

          Si tu fais allusion à ton équipage, sache qu’ils finiront tôt ou tard à te rejoindre. ajouta Molkÿ d’un air satisfait.


          Le capitaine des Sandstorm Pirates poussa un profond soupir et se relança à l’assaut. Il ne pouvait clairement pas se permettre de perdre ici aujourd’hui, de quoi aurait il l’air s’il tombait alors que son acolyte semblait mener son combat comme un chef. Redoublant d’effort, il asséna une série de coups rapides avec une Griffon parcourue de fluide offensif afin d’intensifier chaque impact. Et Molkÿ se défendait avec hargne, parant coup sur coup. Azerios avait déjà pu luter contre bien des épéistes, mais celui-ci les surclassait tous jusqu’ici. Il ferait même presque passer son homologue le Contre Amiral « Razor » pour une novice. Cependant, il n’en démordit pas, continuant à frapper dans un concerto d’acier et de sable.

          En face, Molkÿ ne faiblissait pas non plus, contrant les attaques avec le sourire, habité par une force presque surnaturelle et une détermination sans commune mesure. La douleur aux côtes devenait de moins en moins supportable et le jeune pirate se résigna : contre un tel adversaire seule la ruse pourrait lui permettre de triompher. Il combina donc ses coups avec des attaques liées à son fruit du démon, générant quantité de sable qui recouvrit rapidement le sol, il commença à préparer le terrain pour le transformer en mare de sable mouvant. Et après quelques minutes d’un échange intense, il se décida à passer à l’action.

          Son adversaire ne cessait de bondir, ce qui diminuait grandement les chances de succès de son traquenard. Il fallait le piéger et le seul moyen de le faire paraissait malheureusement évident sur l’instant. Le jeune charpentier baissa l’intensité de ses attaques afin de laisser une ouverture suffisante pour que Molkÿ décide de frapper et il ne s’en priva pas. Tranchant dans le vif, il entailla le bras gauche d’Azerios, qui recula par réflexe, puis d’une rapide estocade, il transperça le corps de son adversaire, sa lame passant au travers de la clavicule. Une douleur indescriptible submergea alors le sablonneux qui grimaça un temps devant le large sourire de son ennemi.


          Tu es fait.. commença l’officier.


          Mais le piège se referma aussitôt, Azerios attrapa le bras qui tenait le sabre et le sol sous leurs pieds se changea en sables mouvants. Le sourire de Molkÿ laissa place à un air amer lorsqu’il commença à s’enfoncer. Adversaire momentanément bloqué, Azerios en profita pour trancher violemment son bas ventre à l’aide de Griffon avant de se dégager douloureusement et de lui asséner un rapide coup de genou noircit au fluide offensif en plein visage. Le contre amiral se reprit rapidement pour tenter de s’extraire du piège mais son assaillant ne lui laissa pas le loisir de le faire. Il créa deux énormes poings de sable compact et les abattit violemment sur lui.

          Malheureusement l’officier parvint finalement à se dégager, bien que difficilement, en tranchant littéralement le sol sous ses pieds et il reparti illico à l’assaut. D’un puissant coup de sabre il fit plier Azerios, clavicule endommagée et corps endolori, puis il l’envoya mordre la poussière d’un coup de pied couleur charbon en plein thorax. Roulant sur le sol, le souffle coupé, le capitaine pirate pesta, sentant une sensation semblable à sa poitrine entrain d'imploser, il se redressa rapidement pour parer une nouvelle attaque au sabre qui lui laissa une estafilade sur la joue. Contre attaquant de sa main gauche, ce dernier gênera une tornade de sable qu’il projeta sur son agresseur avant d’asséner à ce dernier une série de coups à l’aide de Griffon. Un rocher volumineux vola alors en direction de Molkÿ, projeté par Ren et Azerios profita de cette couverture pour passer derrière son adversaire en roulant afin de lui infliger une large entaille le long du dos. L’officier mit genou à terre mais contre toute attente se retourna pour riposter, tranchant le torse de son adversaire et transperçant sa cuisse au passage. Paralysé, Azerios mit genou à terre à son tour avant te tendre la main pour envelopper l’épaule de Molkÿ dans une masse de sable et la compresser. Épaule bousillée, l’officier grimaça de douleur et retira sa lame pour tenter de poursuivre le combat mais il fut à son tour frappé de paralysie suite à l’entaille faite dans son dos.



          Surpris par ce contre coup inattendu, le contre amiral Molkÿ tenta malgré tout de se relever mais Azerios et Ren fondirent sur lui afin de l’attaquer comme un véritable ciseau en lui infligeant un double Lariat renforcé au haki de l’armement. Le capitaine pirate s’écrasa sur le sol un peu plus loin et l’officier cracha une gerbe de sang avant de tomber. Quelques secondes s’écoulèrent avant que ce dernier ne se relève encore une fois, secondes durant lesquelles Ren aida son capitaine à reprendre pied. Le chaos environnant s’était atténué et les deux sous officiers étaient vaincus. Les prisonniers avaient prit l’ascendant et les plantes et autres joyeusetés étaient prêtes à prendre d’assaut le cuirassé. Molkÿ de nouveau debout, poussa un profond soupire avant de lâcher son sabre en signe de reddition. Ses hommes se décomposèrent et abandonnèrent peu à peu le combat, résignés.


          Vous l’emportez.. cette fois-ci. Cessez le combat soldats…

          Remontez à bord de votre cuirassé et tirez vous…


          Molkÿ lança alors un regard à ses deux sous officiers un peu plus loin avant de dévisager les Sandstorm Pirates tour à tour, les yeux écarquillés. Manifestement le contre amiral ne s’attendait pas à ce que des pirates puissent se montrer cléments et laisser à des soldats de la marine la vie sauve. Lorsque ses deux sous officiers lui furent « rendus », il s’étonna de voir le sablonneux les laisser partir sans exiger quoique ce soit. Azerios n’avait aucun intérêt à tuer qui que ce soit d’autre ici et aujourd’hui, laisser filer ce contre amiral et ses troupes était d’ailleurs un bon calcul pour ses objectifs sur le court-moyen terme. Les soldats se dirigèrent vers leur navire sans demander leur reste, les officiers tournèrent les talons et firent de même.


          Contre amiral Molkÿ… interrompit Azerios pour qu’il se retourne. Je vous souhaite de ne jamais plus croiser la route des Sandstorm Pirates. ajouta le sablonneux avec un regard démoniaque.


          Molkÿ hocha la tête avec un sourire en coin. Si prochaine rencontre il y avait, certainement que cette fois-ci l’officier de l’amirauté lutterait jusqu’à la mort, ne serait ce que pour l’honneur. Malheureusement pour lui, il n’était actuellement pas en position de force ce qui le poussa à reconnaître sa défaite et à quitter l’archipel sans délais avec ses hommes. Posant genou à terre, le capitaine des Sandstorm Pirates se releva tant bien que mal, grimaçant de douleur, avant de se tourner vers la botaniste en tête de l’armée constituée de plantes et d’insectes géants. Il espérait sincèrement ne pas devoir luter contre tout ça maintenant que la marine avait vidé les lieux. Il jeta alors un coup d’œil aux prisonniers survivants qui se rassemblaient auprès de Ren comme pour un second round contre les défenseurs de l’île.


          Mesdames, Messieurs… J’ai pas l’impression qu’on ait besoin de se foutre sur la gueule. Je prends tous ces prisonniers avec moi et on lève l’ancre sans délais. On avait comme qui dirait un objectif commun… Et on a désormais plus d’intérêt à se cogner. Maintenant, si quelqu’un ici veut encore se battre… Amenez-vous ! dit Azerios en lançant un regard menaçant à la botaniste.


          Un silence s’installa, le capitaine pirate continua à perdre du sang. Il finit d’ailleurs par s’écrouler sur le sol, totalement épuisé, laissant la suite aux mains de Ren.


            Et si on se mettait au Vert


            Flashback
            ✘ Feat. Azerios




            Je m’élançais sur les deux officiers qui venaient de se relever tandis que les explosions détonaient derrière moi. Tant que ce n’était que des boulets de canon, il n’y avait rien à craindre du côté du capitaine, son fruit du démon le protégerait. Toutefois, le contre-amiral ne semblait pas avoir dit son dernier mot et le combat reprit de plus belle entre Aze et lui. Mais, pour le moment, j’avais deux adversaires dont je devais m’occuper. Magda et Finn, bien que blessés et diminués, ne lâchaient pas l’affaire pour autant.

            Finn envoya trois lames de vent à la suite pour tenter de me ralentir dans ma course. Je soulevais quelques pierres devant moi grâce à une inversion de la gravité, m’en servant comme tremplin en sautant assez haut de pierres en pierres pour passer par-dessus les lames qui s’abattirent là où je m’étais trouvé. D’un saut périlleux, je retombais en tournant sur moi-même alors que Magda qui avait suivie les lames de vent pour me surprendre, levait ses armes pour bondir vers moi. Mon pied contre ses haches, tout deux couverts de haki. Mon talon percuta les lames, renvoyant de force la lieutenant-colonel au sol de par ma position supérieure dans les airs. J’atterrissais derrière elle alors que Finn faisait de même pour moi, frappant d’un coup horizontal que j’évitais en me baissant, tentant de faucher ses jambes d’un coup de pied. Toutefois, il esquiva en reculant et Magda en profita pour frapper d’une attaque en croix tranchante. Je roulais vers l’avant, sentant les lames m’entailler le dos peu profondément. Les mains posées au sol, je déroulais mon corps en frappant le sabreur d’un double coup de pieds joints, paré en urgence avec son seul bras valide maniant son arme. L’un de mes pieds frappa sa main tandis que l’autre touchait la lame, repoussant sa garde en lui faisant lâcher prise sur son sabre. Noircissant mon front au fluide offensif, je me servis de mon acrobatie précédente pour remonter rapidement et percuter le jeune officier d’un violent coup de tête qui l’envoya rouler sur le sol, rebondissant sur plusieurs mètres jusqu’à s’écraser contre un tronc d’arbre.

            « Un de moins. » ricanais-je en me retournant vers les deux haches qui me fonçaient dessus. « Faut pas t’énerver comme ça, Magda ! »

            « Je t’interdis de prononcer mon nom ! » s’énerva-t-elle en enchaînant les coups tranchants et givrants.

            J’esquivais ou parais, l’officière parvenant tout de même à me causer une estafilade en plein milieu du torse qui gela immédiatement, m’englobant d’une sensation intense de froid. Même mon souffle se mit à produire de la vapeur d’eau. D’un coup de genou, je repoussais ses armes vers le haut, me laissant le temps de frapper d’un coup de pied en plein ventre qui la projeta sur quelques mètres. L’instant idéal pour faire le point sur la situation. Les combats alentours semblaient toucher à leur fin, le nombre de soldats de la marine ayant drastiquement diminué depuis le début de la bataille. Un croiseur avait coulé et l’autre gravement endommagé, mais le cuirassé un peu plus loin constituait la plus grande menace. J’y aperçus d’ailleurs le capitaine et ses attaques ensablées et endiablées. Il continuait l’affrontement avec le contre-amiral, ce dernier était encore plus compliqué à mettre au sol que ses subordonnés qui se relevaient continuellement comme des zombies.

            Trêve d’observation, Magda revenait à la charge, du sang coulant de sa bouche. Elle était clairement à bout de souffle et savait pertinemment que sa défaite était assurée, et pourtant elle me fonçait dessus avec toute la détermination du monde. Admirable, certes, mais toutefois futile. C’est à ce moment que les canons du cuirassé crachèrent une nouvelle salve, même si cela causerait de nouvelles pertes dans leurs rangs. À croire que le soldat lambda était un pion jetable et utilisable à souhait.

            « Navré m’dame l’officière, mais ce combat touche à sa fin. » déclarais-je en affichant un grand sourire tandis que je tendais une main en direction des boulets de canon.



            Crash




            Magda leva les yeux vers les projectiles et ma main s’illumina d’une lueur violette, ramenant ma main vers le bas alors qu’une zone se créait autour de la femme aux double-haches. Ayant comme base le sol sous ses pieds, la zone remontait jusqu’à plusieurs mètres dans les airs sur la trajectoire des boulets qui sifflaient dans le vent. La pesanteur y fut drastiquement augmentée, obligeant la brune au regard déterminé à poser un genou au sol. Elle poussait de toutes ses forces sur ses jambes pour se relever, mais son état de faiblesse l’en empêcha. Toutefois, elle parvint à soulever ses haches et à les croiser au-dessus de sa tête en prévision, toujours recouvertes d’une couche de glace recouverte de haki de l’armement. Les boulets passèrent alors dans la zone et furent automatiquement attirés vers le sol sur l’emplacement de l’officière. L’explosion fut tonitruante, soufflant quelques malheureux soldats au passage et embrasant plusieurs plantes carnivores. La fumée se désépaissit alors pour révéler la femme, à genoux, encore fumante. Les yeux révulsés, les bras le long du corps, elle respirait encore mais au vu de ses dégâts le prognostique vital était engagé. Quoi qu’il en soit, ce combat était terminé. Enfin, avec elle tout du moins.

            Un bruit de pas, des grésillements, juste derrière moi. Faisant volte-face, je sentis la lame électrique s’enfoncer légèrement dans mon pectoral avant de me taillader tout le long des côtés, ma réaction ayant permit de ne pas être frappé mortellement. Serrant les dents, recouvrant la partie touchée d’une fine couche de fluide offensif destinée à faire pression sur la plaie pour limiter le saignement, je jetais un regard noir au jeune épéiste. D’une main couverte de cette teinte charbon, je l’attrapais à la gorge, lui écrasant le poignet de l’autre pour qu’il lâche son arme.

            « Bordel de fourbe, c’est si compliqué d’accepter sa défaite petit enfoiré ?! » lui hurlais-je dans les oreilles, serrant sa gorge de plus en plus fort avant de me raviser.

            Je le lâchais un instant, le laissant chuter avant de l’attraper par l’arrière du crâne et ramener violemment sa tête vers le sol, l’écrasant en l’enfouissant dans la terre. Une bonne fois pour toutes, ce combat était terminé. L’attrapant par le pied, je le sortis de terre pour le lancer près du corps inconscient de sa camarade. Tout deux étaient en vie, bien qu’ils m’aient tellement énervés que j’hésitais un instant à les achever.

            « Ça vous apprendra à faire les malins face aux Sandstorms. » ricanais-je en tournant mon attention vers le combat entre le capitaine et son adversaire.

            Au coude à coude, les deux hommes se battaient avec acharnement, leurs coups de sabre redessinaient le paysage, inscrivant des sillons dans le sol. Alors qu’Aze générait une tornade de sable, je profitais que l’attention du contre-amiral soit occupée pour soulever et projeter un gros rocher droit sur lui à l’aide d’une zone de gravité renversée. Le projectile prit de la vitesse et fila dans le vent, attirant l’attention de l’officier de l’amirauté qui le trancha prestement d’un coup de sabre. C’était sans compter sur le capitaine qui en profita pour le taillader dans le dos.

            Je m’élançais dans leur direction, usant de toute la force que j’avais encore en stock pour accélérer le plus possible, recouvrant l’entièreté de mon bras droit de haki de l’armement pour me préparer à l’assaut. Aze bataillait comme un diable, parvenant finalement à immobiliser un court instant son adversaire alors qu’il se retrouvait en fâcheuse posture. C’était le moment idéal, arrivant juste au bon moment pour prendre le contre-amiral en tenaille. Je tendis alors mon bras, légèrement plié, juste assez pour percuter l’arrière du crâne de l’officier supérieur avec la partie intérieure du coude, Azerios exécutant le même mouvement de l’autre côté. Je freinais une fois l’attaque terminée, me tournant pour voir le contre-amiral à terre, crachant suffisamment de sang pour me convaincre que le combat était finit de ce côté-ci aussi.

            Je passais à côté de lui pour me diriger vers mon capitaine, l’aidant à se relever et à rester debout. Il était dans un sale état et, mis à part à notre première rencontre, je ne l’avais jamais vu dans un tel état de faiblesse. Enfin, il fut tout de même assez en forme pour échanger quelques mots avec le contre-amiral qui venait de rendre les armes, sa décision se propageant à ses hommes qui firent de même. Les armes tintèrent sur le sol et Aze leur offrit de partir sains et saufs, pour les survivants tout du moins. Le contre-amiral récupéra ses deux subordonnés en piteux état, un sur chaque épaule, bien que l’une d’elle était en miettes. Décidément, cet équipage de la marine était résistant, et je me demandais si nous aurions l’occasion de les recroiser dans l’avenir. Étrangement, les plantes carnivores s’arrêtèrent alors que les soldats repartaient, se tenant à distance en nous observant calmement, comme attendant un ordre de celle qui se tenait devant eux.

            Ses cheveux roux volants au vent, je ne savais pas ce que ce regard émeraude transcrivait, ni ce qu’elle pouvait penser à ce moment-là. Toutefois, le captain les mit en garde avant de perdre connaissance. Sur mes gardes par rapport aux plantes carnivores et la femme des bois, je m’accroupissais à ses côtés, déchirant une manche de mon sweat-shirt toujours noué à ma taille. Je commençais à nouer le vêtement autour de ses blessures les plus sévères lorsque la femme des bois s’avança, faisant un geste aux plantes qui repartirent et disparurent dans la jungle de l’île-plante. Tel un chat en mauvaise posture que l’on accule, je me relevais en grognant par réflexe, faisant reculer la rousse sur le coup avant qu’elle ne reprenne sa marche.

            « T’approches pas ! » la mettais-je en garde.

            « Du calme, je peux stopper le saignement, et sûrement bien mieux que ton vieux pull trempé de sueur et de sang. »

            « Très bien, vas-y mais fais gaffe à ce que tu fais. »

            Prudemment, elle s’accroupit de l’autre côté du corps inconscient du capitaine. Elle ramena une besace qu’elle portait en bandoulière vers l’avant, fouillant quelques instants dedans avant de sortir une botte de plantes. Je ne m’y connaissais pas suffisamment pour juger si celles-ci étaient empoisonnées ou non, mais nous lui avions rendus service en combattant à ses côtés après tout. Et, sans nous, leur survie n’aurait été qu’hypothétique. Elle appliqua les plantes en cataplasme sur les plaies, absorbant le sang qui s’écoulait et qui, apparemment, aideraient à la cicatrisation et au rétablissement. La surveillant de près, je finis par calmer mes doutes et je m’éloignais pour observer l’horizon, cherchant nos propres navires.

            Ces derniers finirent par apparaître derrière un pétale, probablement attirés par les nombreuses explosions qui avaient eus lieu. Ils avaient bien choisis leur moment ceux-là. Les navires accostèrent assez proche pour débarquer, Reyshu s’élançant vers nous immédiatement.

            « Bordel, vous foutiez quoi les mecs ?! » m’écriais-je à son approche, voyant d’autres pirates le suivre. « Ramenez un putain de brancard pour le captain ! » les engueulais-je allègrement.

            « Ouais...désolé on a bougé quand on les a vu approcher et.. » commença Reyshu pour s’expliquer.

            « Plus tard Rey, occupes-toi d’Aze il est dans un sale état. » dis-je alors inquiet pour l’interrompre, le pressant aux impératifs bien plus urgents que de simples excuses.

            Pendant qu’ils s’occupaient de le transporter à l’abri sur l’un des navires, je me tournais vers la femme des bois. J’étais curieux, intrigué, ne sachant trop quoi penser à son propos. Elle me jaugeait, des pieds à la tête, semblant en arriver aux mêmes conclusions. Son regard s’attarda sur mon torse, ce que je pris tout d’abord pour de l’intérêt, cette impression s’évaporant bien vite.

            « Suis-moi, j’ai plus d’herbes pour cataplasme. » dit-elle simplement, me tournant le dos pour se diriger dans les bois.

            « Eh attends ! » dis-je avant de me retourner vers Reyshu et les autres qui portaient Aze jusqu’au navire le plus proche. « Pareil pour vous, vous barrez pas sans moi bande de bâtards ! »

            Je rattrapais alors la femme des bois, grommelant à chaque pas sous les nombreuses blessures qui continuaient de saigner abondamment. Ma vision commença à se brouiller et j’eus de forts maux de tête, m’obligeant à m’adosser à un arbre, soufflant de longues secondes avant de reprendre le chemin en m’appuyant sur tout ce qui pouvait servir de support. Finalement, nous arrivions devant une ruine de cabane, des traces des bombardements marquaient les lieux d’impacts desquels fumaient quelques braises encore chaudes.

            « Putains de soldats ! Ils ont dévastés ma maison ! » se mit-elle à jurer, insultant sans discontinuer les responsables pendant près d’une minutes avant qu’elle ne se tourne dans ma direction, m’indiquant un petit muret de pierre toujours intact. « Assieds-toi là. »

            Obéissant sagement tellement j’étais groggy, je la laissais opérer en ayant du mal à rester éveillé, sentant mes paupière désirant ardemment se fermer. Je la laissais alors poser ses cataplasmes sur mes plaies, les enroulant de longues feuilles en guise de bandage. Le côté frais des plantes me donna un coup de fouet suffisant pour me relever, m’aidant d’une branche pour canne.

            « J’aimerais te remercier, mais je me rends compte que je connais même pas ton nom. Moi, c’est Ren Aoncan. » déclarais-je d’un petit sourire, luttant intérieurement contre la douleur.

            « Eve...Eve Rosemary. » révéla-t-elle timidement. « Moi aussi je voulais vous remercier toi et ton chef, rien ne vous obligeait à vous battre pour cette île ainsi. »

            « Chacun ses principes. Mais, ça te dirais pas de quitter cet endroit, visiter le monde ? »

            Le silence retomba, si pesant que j’eus l’impression de l’avoir profondément blessée. Elle observait les débris de sa cabane, se penchant pour récupérer des objets et des sacs ci et là.

            « J’imagine que je n’ai plus rien à faire ici... » souffla-t-elle tristement en tapant du pied dans une planche qui se fendit en miettes. « Et il y a encore tant de plantes que je ne connais pas. » sembla-t-elle hésiter.

            Elle observa un bon moment les lieux, les ruines, les plantes carbonisées. Je vis ses poings se serrer, puis elle posa les yeux sur moi avant de sourire.

            « Très bien, Ren. C’est entendu. Où va-t-on ? »

            « Au bout du monde. » répondis-je en lui adressant un sourire.





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