L’armée révolutionnaire commence les installations pour occuper la base appelée « The Tower », les révolutionnaires débarquent sur Sirup à bord d’un navire fourni par la révolution. Une fois tout le matériel déposé sur la rive du nord, les révolutionnaires disent au revoir au bateau qui les a amenés sur l’île, celui-ci repart avec l’équipage vers une autre destination. Désormais, les As de la gâchette (les révolutionnaires affectés à « The Tower ») doivent se débrouiller pour transporter leurs affaires jusqu’à la tour. Les soldats transportent leurs affaires jusqu’à la tour sous la supervision de leur supérieur qui n’est autre que Dallas Clint.
— Allez, les gars, on se motive, je veux qu’on soit installé avant ce soir !
Les soldats marchent gaiement vers la tour, ils sont heureux de pouvoir se poser, c’est fini la vie en mer. Dallas reste sur la rive nord, toutes les caisses sont parties, et lui, il profite du bon air. David Laforge, une nouvelle recrue, vient déranger son supérieur.
— Patron, qu’est-ce qu’on fait quand on a fini ?!
Dallas le regarde avec un air narquois.
— Fini quoi ?
L’autre lui répond sur un ton enjoué.
— Quand on a fini de transporter les caisses, on fait quoi ?!
Clint constate que ce jeune homme hurle beaucoup.
— Bah, vous les installez dans la tour.
— On n’a pas les clés !
— Ah merde, c’est moi qui les ai, tenez.
Dallas donne les clés de « The Tower » à David Laforge, celui qui remercie son supérieur, puis il court rejoindre ses camarades pour leur ouvrir la porte. George Blaise, le médecin de l’équipage, arrive à son tour.
— Alors, on profite ?
Dallas soupire.
— Vous avez décidé de m’emmerder, je ne peux pas rester deux minutes seul sans qu’un de vous débarque.
Le Blaise se pose à côté de son ami, puis il croise les bras.
— Tu as remarqué ?
Dallas lui répond avec un ton sérieux.
— Oui, j’ai remarqué.
— Ils se ressemblent, pas physiquement, mais au niveau de la personnalité, ce sont presque les mêmes.
— Sauf que l’un me considère comme un modèle et l’autre me considéraient comme un ami, je ne pense pas que David sera comme Daniel, il ne m’insultera pas et ne me remettra pas à ma place.
— Ça te moque, on dirait ?
— C’est ta faute, à chaque fois que j’essaye de m’engueuler avec toi, tu fais le sage et tu pars.
— Je n’aime pas m’engueuler, même si c’est pour te faire plaisir.
— Dis-moi, tu en penses quoi de ce David, toi qui étais comme chien et chat avec Daniel ?
Blaise sourit.
— Je n’en sais rien pour l’instant, je vois mal Laforge me tenir tête, il doit me considérer comme un supérieur.
— Combien de fois vous vous êtes battu avec Daniel pour des broutilles ?
— On ne s’est jamais battu pour des choses sérieuses, mais que pour des broutilles. Si je dois faire les comptes, je dirai un bon millier de fois.
Dallas regarde la mer, elle est calme et paisible.
— Va superviser la tour, c’est ton travail, monsieur l’As de la révolution.
Clint sort ses mains de ses poches, puis il part en direction de la pente de la rive nord qui conduit au haut plateau de l’île. George le suit, mais il remarque un bateau qui s’approche des côtes, il prévient son ami.
— Dallas, regarde.
L’As de la révolution tourne son regard vers le navire, et il constate qu’il s’agit d’une frégate.
— Qu’est-ce qu’un navire vient faire ici, à part les marchands et autres habitants de l’île, personne n’y fout jamais les pieds.
Le toubib grimace.
— Un drapeau noir, de mieux en mieux.
— Quoi ?! Des pirates, je m’en occupe.
Le médecin demande à son supérieur de freiner, de se calmer.
— Attends, si ça se trouve, le navire ne fait que passer, personne ne va accoster. Restons discrets, ce sera mieux pour l’île et pour nous.
Mais le toubib parle tout seul, l’As de la révolution a piqué une barque de pêcheur qui est traîné par là (le pêcheur est parti pisser dans la forêt), et le voilà qui rame jusqu’au navire.
— Je ne t’écoute déjà plus, mais va chercher Laforge, on va s’amuser !
— Un jour, ce mec va se faire descendre pour une connerie, et ce sera bien fait.
Pendant que George part chercher du renfort, Dallas s’approche du navire pirate. Sur ce dernier se trouve une centaine de pirates, ils sont assoiffés de sang et d’alcool. Ils font actuellement la fête, ils boivent, ils se battent entre eux dans la convivialité. La vigie est torchée comme pas possible, elle ne voit plus rien, sauf sa bouteille. Le capitaine profite d’un moment d’intimité avec l’une de ses poules dans sa cabine pour décompresser, car gérer un équipage aussi grand, c’est éreintant. Le révolutionnaire arrive près du navire, il monte sur le navire en sautant de sa barque, il arrive sur le pont. Les pirates le remarquent, certains sont trop pétés pour y faire attention, et les autres qui sont lucides sortent leur sabre.
— Tu es qui, toi ?!
— Dégage de là, tu ne sais pas sur quel navire tu es atterri !
Clint examine le bateau, il constate qu’il est très bien entretenu, il va même jusqu’à féliciter les pirates.
— Les gars, vous faites du bon boulot, sans déconner, il n’y a même pas une trace de poussière.
Des pirates se mettent à pleurer.
— Merci, ça fait plaisir quand un inconnu nous dit ça, c’est le capitaine Blake qui force à nettoyer son navire chaque jour.
— C’est la juste récompense de nos efforts !
Clint est, lui aussi, ému.
— Putain, les cons. Ils vont me faire tirer une larmichette.
Dit-il avec les yeux humides, il regarde ailleurs pour ne pas pleurer. Les forbans qui ne sont pas bourrés se mettent à gueuler.
— Oh ! C’est quoi ce boxon, vous avez fini !
— Toi, là ! Tu vas gentiment nous suivre, tu vas être notre esclave, tu vas nettoyer le pont à notre place !
Les pirates sont tous d’accord, ils veulent attraper leur futur prisonnier. Dallas sourit, il commence les hostilités. Dans sa cabine, le capitaine Blake primé à 4 000 000 de Berry fait la discussion avec sa concubine du moment.
— Tu vois Sharon, être capitaine ça veut dire avoir des responsabilités.
— Mon nom n’est pas Sharon, mais Monique.
— On s’en fout. Les responsabilités d’un capitaine sont autrement plus importantes que ton nom de rouler, tu ne crois pas ?
— Tout à fait.
— C’est bien. Bon, écoute-moi. Je vais t’ouvrir mon cœur, et si tu te moques de moi, je t’accroche à la tête de proue après t’avoir écorché vive, ça te va ?
— Heu… Bien sûr.
Pendant qu’ils discutent, des bruits de lutte sont perceptibles, mais le capitaine s’en fiche.
— Tu vois, quand j’étais petit, j’avais un nounours en peluche. Je l’avais appelé « Mister boubou », je l’amenai partout. Je prenais mon bain avec, je dormais avec, je mangeais avec, et j’ai même fait faillit me noyer avec, on était inséparable. Mais un jour, mon méchant paternel me l’a pris, il m’a dit « Pierre-Louis, tu n’écoutes pas ton père, voilà pourquoi Mister Boubou est confisqué ».
La voix de Blake devient tremblotante.
— Et là, je lui ai cassé la gueule. On ne touche pas à Mister Boubou, c’est mon nounours à moi ! Pas à lui, je lui expliquais lorsque je lui tordais le cou avec amour. Puis, après cette histoire, j’ai été fichu à la porte. Ma mère m’a dit « Pierre-Louis, tu as 21 ans, et tu continues de nous poser des problèmes, va-t’en ! » Et là, je lui ai cassé la gueule. J’essayai de lui expliquer avec amour qu’il ne fallait pas me parler ainsi, surtout devant « Mister Boubou », je passe pour quoi moi après ça ?! Après, je suis parti pour prendre mon destin en main, on en a vécu des aventures avec ma peluche. Notre premier bordel, première MST, premier marine brûlé… on faisait une équipe de choc. Mais un jour, j’ai perdu « Mister Boubou », ce souvenir me hante. J’étais parti pisser en pleine nuit sur le rafiot, je tenais mon « Boubou » dans mes bras, et subitement, le bateau a tangué, et je l’ai lâché.
Blake a les yeux humides.
— Putain de vie de merde, je suis sûr qu’il est devenu le roi de sa bourgade, là où il se trouve, se trouve mon cœur.
Les bruits de lutte deviennent de plus en plus présents.
— C’est une triste histoire, mais vous avez dit que vous vous appelez « Pierre-Louis » ?
Blake picole.
— C’est le prénom que mes parents m’ont donné, et personne ne doit jamais être au courant, Blake ça fait plus pirate. Ceux qui sont au courant de mon secret ne vivent pas longtemps, c’est pour ça que je tenais à te dire que tu as été le plus beau coup de toute ma vie.
Il sort un pistolet à silex et tire dans la tête de Sharon, cette dernière s’écroule au sol. Le capitaine sort du lit à poil, il picole sa bouteille de vin le cul a l’air, puis il enfile un caleçon. Il s’habille avec un pantalon beige troué, il met sa botte noire, il n’en a qu’une, car il une jambe de bois. Il enfile des lunettes de soleil noir, et sa veste de capitaine. Il sort de sa cabine, et là, c’est le choc.
— Bon sang de bonsoir.
Il retrouve la centaine de ses pirates, tous empilés les uns sur les autres, et il constate que le responsable de cette boucherie n’est autre que Dallas Clint. Il est assis sur la montagne, il s’allume une clope.
— Mais… mais… Tu es Dallas Clint, l’homme le plus recherché de cette mer ?
Dallas tire une latte sur sa cigarette.
— Ouaip. Ne t’inquiète pas pour tes hommes, ils sont encore vivants. Je t’annonce que ce navire appartient à la révolution, soit tu dégages de ton plein gré, soit tu finis comme tes soldats.
Blake fait voler sa veste de capitaine, puis il gonfle ses muscles, le gars double de volume.
— Je vais te faire passer l’envie de rouler Blake, le capitaine Blake !
— Ne connait pas, bouffon.
Le pirate fonce sur l’étranger, et envoie un coup de poing surpuissant dans la montagne. Une dizaine de forbans sont projetés hors du navire, la structure s’effondre, Dallas tombe avec les autres.
— Ouah !
Ils s’étalent sur le pont, Clint se relève, il n’est pas content.
— Oh, tu vas salir mon navire avec tes excès de colère !
— C’est mon bateau !
— Non, plus maintenant !
Blake envoie une multitude de coups de poing sur Clint, celui-ci esquive la médiocrité des coups, il arrive parfaitement à analyser les trajectoires des coups. Blake est à son maximum, Clint lui attrape les deux poings, et il le soulève rien qu’à la force de ses bras, alors que son ennemi fait deux fois sa carrure et sa taille. Clint tient fermement le capitaine en l’air, ce dernier est droit comme un piquet. Il balance le forban en le poussant, il décolle dans les cieux, il va même jusqu’à dépasser le grand mât du navire. Il retombe violemment, il risque d’endommager le pont en s’écrasant dessus, Clint lui met un crochet pour le réceptionner. Ses lunettes explosent, et il est envoyé très loin du navire, il fend la mer, on dirait un obus. Dallas en a fini avec les pirates, il saigne légèrement et ses vêtements sont troués à cause de la rixe. Il balance les pirates sur la barque, et pousse cette dernière avec une énorme rame, la barque s’éloigne de l’île. Clint jette à la mer le corps de Sharon, les monstres marins vont se régaler. Le voilà qui ramène une frégate qui servira pour les divers déplacements de l’équipage des As de la gâchette. Pendant ce temps, les renforts arrivent, Clint leur explique qu’il a pris une frégate à des pirates, et qu’elle est à eux. David annonce que la base est prête à être habituée, ce qui fait plaisir à leur supérieur.
— Allez, les gars, on se motive, je veux qu’on soit installé avant ce soir !
Les soldats marchent gaiement vers la tour, ils sont heureux de pouvoir se poser, c’est fini la vie en mer. Dallas reste sur la rive nord, toutes les caisses sont parties, et lui, il profite du bon air. David Laforge, une nouvelle recrue, vient déranger son supérieur.
— Patron, qu’est-ce qu’on fait quand on a fini ?!
Dallas le regarde avec un air narquois.
— Fini quoi ?
L’autre lui répond sur un ton enjoué.
— Quand on a fini de transporter les caisses, on fait quoi ?!
Clint constate que ce jeune homme hurle beaucoup.
— Bah, vous les installez dans la tour.
— On n’a pas les clés !
— Ah merde, c’est moi qui les ai, tenez.
Dallas donne les clés de « The Tower » à David Laforge, celui qui remercie son supérieur, puis il court rejoindre ses camarades pour leur ouvrir la porte. George Blaise, le médecin de l’équipage, arrive à son tour.
— Alors, on profite ?
Dallas soupire.
— Vous avez décidé de m’emmerder, je ne peux pas rester deux minutes seul sans qu’un de vous débarque.
Le Blaise se pose à côté de son ami, puis il croise les bras.
— Tu as remarqué ?
Dallas lui répond avec un ton sérieux.
— Oui, j’ai remarqué.
— Ils se ressemblent, pas physiquement, mais au niveau de la personnalité, ce sont presque les mêmes.
— Sauf que l’un me considère comme un modèle et l’autre me considéraient comme un ami, je ne pense pas que David sera comme Daniel, il ne m’insultera pas et ne me remettra pas à ma place.
— Ça te moque, on dirait ?
— C’est ta faute, à chaque fois que j’essaye de m’engueuler avec toi, tu fais le sage et tu pars.
— Je n’aime pas m’engueuler, même si c’est pour te faire plaisir.
— Dis-moi, tu en penses quoi de ce David, toi qui étais comme chien et chat avec Daniel ?
Blaise sourit.
— Je n’en sais rien pour l’instant, je vois mal Laforge me tenir tête, il doit me considérer comme un supérieur.
— Combien de fois vous vous êtes battu avec Daniel pour des broutilles ?
— On ne s’est jamais battu pour des choses sérieuses, mais que pour des broutilles. Si je dois faire les comptes, je dirai un bon millier de fois.
Dallas regarde la mer, elle est calme et paisible.
— Va superviser la tour, c’est ton travail, monsieur l’As de la révolution.
Clint sort ses mains de ses poches, puis il part en direction de la pente de la rive nord qui conduit au haut plateau de l’île. George le suit, mais il remarque un bateau qui s’approche des côtes, il prévient son ami.
— Dallas, regarde.
L’As de la révolution tourne son regard vers le navire, et il constate qu’il s’agit d’une frégate.
— Qu’est-ce qu’un navire vient faire ici, à part les marchands et autres habitants de l’île, personne n’y fout jamais les pieds.
Le toubib grimace.
— Un drapeau noir, de mieux en mieux.
— Quoi ?! Des pirates, je m’en occupe.
Le médecin demande à son supérieur de freiner, de se calmer.
— Attends, si ça se trouve, le navire ne fait que passer, personne ne va accoster. Restons discrets, ce sera mieux pour l’île et pour nous.
Mais le toubib parle tout seul, l’As de la révolution a piqué une barque de pêcheur qui est traîné par là (le pêcheur est parti pisser dans la forêt), et le voilà qui rame jusqu’au navire.
— Je ne t’écoute déjà plus, mais va chercher Laforge, on va s’amuser !
— Un jour, ce mec va se faire descendre pour une connerie, et ce sera bien fait.
Pendant que George part chercher du renfort, Dallas s’approche du navire pirate. Sur ce dernier se trouve une centaine de pirates, ils sont assoiffés de sang et d’alcool. Ils font actuellement la fête, ils boivent, ils se battent entre eux dans la convivialité. La vigie est torchée comme pas possible, elle ne voit plus rien, sauf sa bouteille. Le capitaine profite d’un moment d’intimité avec l’une de ses poules dans sa cabine pour décompresser, car gérer un équipage aussi grand, c’est éreintant. Le révolutionnaire arrive près du navire, il monte sur le navire en sautant de sa barque, il arrive sur le pont. Les pirates le remarquent, certains sont trop pétés pour y faire attention, et les autres qui sont lucides sortent leur sabre.
— Tu es qui, toi ?!
— Dégage de là, tu ne sais pas sur quel navire tu es atterri !
Clint examine le bateau, il constate qu’il est très bien entretenu, il va même jusqu’à féliciter les pirates.
— Les gars, vous faites du bon boulot, sans déconner, il n’y a même pas une trace de poussière.
Des pirates se mettent à pleurer.
— Merci, ça fait plaisir quand un inconnu nous dit ça, c’est le capitaine Blake qui force à nettoyer son navire chaque jour.
— C’est la juste récompense de nos efforts !
Clint est, lui aussi, ému.
— Putain, les cons. Ils vont me faire tirer une larmichette.
Dit-il avec les yeux humides, il regarde ailleurs pour ne pas pleurer. Les forbans qui ne sont pas bourrés se mettent à gueuler.
— Oh ! C’est quoi ce boxon, vous avez fini !
— Toi, là ! Tu vas gentiment nous suivre, tu vas être notre esclave, tu vas nettoyer le pont à notre place !
Les pirates sont tous d’accord, ils veulent attraper leur futur prisonnier. Dallas sourit, il commence les hostilités. Dans sa cabine, le capitaine Blake primé à 4 000 000 de Berry fait la discussion avec sa concubine du moment.
— Tu vois Sharon, être capitaine ça veut dire avoir des responsabilités.
— Mon nom n’est pas Sharon, mais Monique.
— On s’en fout. Les responsabilités d’un capitaine sont autrement plus importantes que ton nom de rouler, tu ne crois pas ?
— Tout à fait.
— C’est bien. Bon, écoute-moi. Je vais t’ouvrir mon cœur, et si tu te moques de moi, je t’accroche à la tête de proue après t’avoir écorché vive, ça te va ?
— Heu… Bien sûr.
Pendant qu’ils discutent, des bruits de lutte sont perceptibles, mais le capitaine s’en fiche.
— Tu vois, quand j’étais petit, j’avais un nounours en peluche. Je l’avais appelé « Mister boubou », je l’amenai partout. Je prenais mon bain avec, je dormais avec, je mangeais avec, et j’ai même fait faillit me noyer avec, on était inséparable. Mais un jour, mon méchant paternel me l’a pris, il m’a dit « Pierre-Louis, tu n’écoutes pas ton père, voilà pourquoi Mister Boubou est confisqué ».
La voix de Blake devient tremblotante.
— Et là, je lui ai cassé la gueule. On ne touche pas à Mister Boubou, c’est mon nounours à moi ! Pas à lui, je lui expliquais lorsque je lui tordais le cou avec amour. Puis, après cette histoire, j’ai été fichu à la porte. Ma mère m’a dit « Pierre-Louis, tu as 21 ans, et tu continues de nous poser des problèmes, va-t’en ! » Et là, je lui ai cassé la gueule. J’essayai de lui expliquer avec amour qu’il ne fallait pas me parler ainsi, surtout devant « Mister Boubou », je passe pour quoi moi après ça ?! Après, je suis parti pour prendre mon destin en main, on en a vécu des aventures avec ma peluche. Notre premier bordel, première MST, premier marine brûlé… on faisait une équipe de choc. Mais un jour, j’ai perdu « Mister Boubou », ce souvenir me hante. J’étais parti pisser en pleine nuit sur le rafiot, je tenais mon « Boubou » dans mes bras, et subitement, le bateau a tangué, et je l’ai lâché.
Blake a les yeux humides.
— Putain de vie de merde, je suis sûr qu’il est devenu le roi de sa bourgade, là où il se trouve, se trouve mon cœur.
Les bruits de lutte deviennent de plus en plus présents.
— C’est une triste histoire, mais vous avez dit que vous vous appelez « Pierre-Louis » ?
Blake picole.
— C’est le prénom que mes parents m’ont donné, et personne ne doit jamais être au courant, Blake ça fait plus pirate. Ceux qui sont au courant de mon secret ne vivent pas longtemps, c’est pour ça que je tenais à te dire que tu as été le plus beau coup de toute ma vie.
Il sort un pistolet à silex et tire dans la tête de Sharon, cette dernière s’écroule au sol. Le capitaine sort du lit à poil, il picole sa bouteille de vin le cul a l’air, puis il enfile un caleçon. Il s’habille avec un pantalon beige troué, il met sa botte noire, il n’en a qu’une, car il une jambe de bois. Il enfile des lunettes de soleil noir, et sa veste de capitaine. Il sort de sa cabine, et là, c’est le choc.
— Bon sang de bonsoir.
Il retrouve la centaine de ses pirates, tous empilés les uns sur les autres, et il constate que le responsable de cette boucherie n’est autre que Dallas Clint. Il est assis sur la montagne, il s’allume une clope.
— Mais… mais… Tu es Dallas Clint, l’homme le plus recherché de cette mer ?
Dallas tire une latte sur sa cigarette.
— Ouaip. Ne t’inquiète pas pour tes hommes, ils sont encore vivants. Je t’annonce que ce navire appartient à la révolution, soit tu dégages de ton plein gré, soit tu finis comme tes soldats.
Blake fait voler sa veste de capitaine, puis il gonfle ses muscles, le gars double de volume.
— Je vais te faire passer l’envie de rouler Blake, le capitaine Blake !
— Ne connait pas, bouffon.
Le pirate fonce sur l’étranger, et envoie un coup de poing surpuissant dans la montagne. Une dizaine de forbans sont projetés hors du navire, la structure s’effondre, Dallas tombe avec les autres.
— Ouah !
Ils s’étalent sur le pont, Clint se relève, il n’est pas content.
— Oh, tu vas salir mon navire avec tes excès de colère !
— C’est mon bateau !
— Non, plus maintenant !
Blake envoie une multitude de coups de poing sur Clint, celui-ci esquive la médiocrité des coups, il arrive parfaitement à analyser les trajectoires des coups. Blake est à son maximum, Clint lui attrape les deux poings, et il le soulève rien qu’à la force de ses bras, alors que son ennemi fait deux fois sa carrure et sa taille. Clint tient fermement le capitaine en l’air, ce dernier est droit comme un piquet. Il balance le forban en le poussant, il décolle dans les cieux, il va même jusqu’à dépasser le grand mât du navire. Il retombe violemment, il risque d’endommager le pont en s’écrasant dessus, Clint lui met un crochet pour le réceptionner. Ses lunettes explosent, et il est envoyé très loin du navire, il fend la mer, on dirait un obus. Dallas en a fini avec les pirates, il saigne légèrement et ses vêtements sont troués à cause de la rixe. Il balance les pirates sur la barque, et pousse cette dernière avec une énorme rame, la barque s’éloigne de l’île. Clint jette à la mer le corps de Sharon, les monstres marins vont se régaler. Le voilà qui ramène une frégate qui servira pour les divers déplacements de l’équipage des As de la gâchette. Pendant ce temps, les renforts arrivent, Clint leur explique qu’il a pris une frégate à des pirates, et qu’elle est à eux. David annonce que la base est prête à être habituée, ce qui fait plaisir à leur supérieur.