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Le hasard fait bien les choses [Tatiana]

Une île non répertoriée, Année 1627.
Le hasard fait bien les choses.

L’archéologue se trouvait cette fois-ci à West blue.

Comme souvent, dernièrement, il avait encore fait un peu parler de lui dans certains coins. Peu pouvait mettre un visage sur lui, mais, pourtant, quelques bouches commençaient à prononcer son surnom : « Ghost ». Tel était le pseudonyme qu’il avait choisi dans le milieu de la pègre. Un environnement qui lui seyait parfaitement.

Sa vengeance étant désormais presque accomplie, il s’efforçait de chercher un moyen pour quitter cette île dans laquelle il était désormais recherché par les hommes de Gao. Un mafieux de la pire espèce, qui avait des liens avec des marchands d’armes, d’esclaves et qui disposait d’un réseau d’informateurs non-négligeable.

Ne souhaitant pas ébruiter les choses pour attirer l’attention des forces de l’ordre sur cette île, Gao demanda à ses hommes de retrouver l’archéologue tout en faisant attention à ne pas causer trop de dommages collatéraux. Une information que Sigmund savait et qu’il n’hésitait pas exploiter à son avantage. Seul, il ne pouvait rien faire face à cet homme, il ne le savait que trop bien. Et, de toute évidence, Gao n’était pas sur sa fameuse liste. Il était en réalité juste un dommage collatéral de sa vendetta.

Arborant une longue veste et une capuche qui venait dissimuler sa tête, l’intrépide mercenaire se frayait un chemin parmi la foule au centre-ville. Les sens en alertes, il se savait repéré et suivi par un petit groupe d’individus à la solde de Gao, qui attendait simplement le bon moment pour le cueillir. Se servant une fois de plus de sa mémoire extraordinaire, Sigmund analysait la situation et cherchait l’issue qui lui éviterait le plus de problème. C’était à ce moment précis qu’un cri se fit entendre. Alors que la foule tout entière tournait son regard vers la provenance de cette voix, ils virent tous une jeune femme courir tant bien que mal pour échapper aux quelques gus, qui tentaient désespérément de l’arrêter.

« Arrête salope ! Comment as-tu osé tenter d'assassiner le maître ?! Arrêtez-là, c’est une meurtrière ! » Cria un type qui travaillait visiblement pour le célèbre marchand d’esclaves qui avait établi ses quartiers dans ce coin.

Bousculant tout ce qui se trouvait sur son chemin, la jeune femme s’efforçait de courir aussi vite que possible, alors que la foule prenait peur et se dispersait dans tous les sens. Sigmund vit alors l’opportunité parfaite pour prendre la tangente, mais c’était sans compter sur les hommes de Gao qui se firent de plus en plus nombreux, et qui avaient désormais, visiblement, l’intention de l’arrêter lui, mais également la jeune femme, par solidarité pour le marchand d’esclaves.

« Ghost, rends-toi toute de suite ! » Fit l’un des types qui barrait le chemin à l’archéologue.

Portant ses deux mains sur ses couteaux, dissimulés à l’intérieur de sa veste, Sigmund dégaina immédiatement avant de fuser sur la partie la plus vulnérable du troupeau.

Un coup. Deux. Puis trois… Il se déchaînait sans s’arrêter, tâchant sa veste du sang de ses victimes. Si cela eut de quoi dissuader certains des mafieux. Toutefois, l’un, visiblement peu impressionné, n’hésita pas à dégainer et à tirer un coup de pistolet sur le Schwarz...

Cela serait-il suffisant pour le faire tomber ? En tout cas, s’il y avait bien une personne à qui cette situation pouvait profiter, c’était la jeune femme accusée de meurtre ou de tentative de meurtre. Maintenant que toute l’attention était sur l’archéologue et qu’une partie de la barrière formée par les mafieux s’était effondrée, elle n’avait plus qu’à continuer de fuir. Autant qu’elle le pouvait. Sans se retourner...


Dernière édition par Schwarz Sigmund le Jeu 18 Aoû 2022 - 10:21, édité 1 fois
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Le hasard fait bien les choses.
These battle scars don't look like they're fadingDon't look like they're ever going away They ain't never gonna change These battle...
Ft. Schwarz Sigmund

L'esclavagisme… Une des choses que Tatiana détestait le plus dans ce monde. Si elle avait pu échapper à son “maître”, elle savait pertinemment que ce n'était pas le cas pour les autres et cela lui posait problème. Ces types méritaient amplement une mort certaine, qu'ils souffrent où non, qu'elle soit rapide où lente, dans tous les cas, ils ne pouvaient que finir par se retrouver en Enfer. C'était réellement ce que pensait l'orpheline, malgré sa liberté, récemment obtenue, elle aimerait pouvoir faire en sorte que ces personnes ne soient plus sur cette terre.

La jeune femme pensait à ce genre de choses, à un moment où elle aurait voulu l'éviter. Ce n'était pas des souvenirs très agréable et depuis un moment, elle essayait d'oublier tout ça. Mais parfois certaines choses faisaient qu'elle finissait par se rappeler tout le mal qu'elle avait vécu et que d'autres subissaient encore. Et c'était le cas, cette fois, si elle avait cru à être tranquille sur cette île, de tout simplement visiter un peu et de survivre tout simplement, la demoiselle ne s'était pas vraiment attendue à devoir faire face à la vision d'un de ces enfoirés. Forcément que son sang ne fit qu'un tour et qu'elle aura voulu agir, en assassinat cet homme…

Mais elle était loin d'être un assassin et forcément ce fut un échec cuisant. Tia' n'avait pas vraiment eut d'autres choix que de fuir, en vue de toutes ces personnes qui avaient été témoins, mais également aurait voulu l'attraper pour avoir agi de cette façon. Qu'est-ce qui lui avait pris, sérieusement ?! La demoiselle avait beau courir à toute vitesse, elle s'insultait intérieurement pour avoir tenté quelque chose comme ça. Elle n'était pas de taille et n'avait pas toutes les compétences requises pour agir de cette façon. Si cette situation pouvait être des plus dangereuses, c'était sans nul doute sans la surprise d'un type qui interviendra… Enfin… Pas vraiment. Du peu qu'elle constatait, Tatiana se rendra vite compte que lui aussi était poursuivi, pour des raisons qui ne la regardait pas.

Tatiana pouvait profiter de cette situation pour fuir et le laisser dans une merde sans nom… Mais, quand elle vit l'homme pointé l'autre d'une arme, la jeune femme crispa la mâchoire et agira aussitôt, se retournant littéralement sur l'homme qui tenait l'arme, pour d'un coup d'épaule bousculer son bras et ainsi faire en sorte que lorsqu'il tira, la balle changea de trajectoire pour finir par toucher l'un des hommes de mains de ce groupe d'enfoirés. Autant les appelés tel qu'ils le méritaient. Tatiana profitera d'une fraction de seconde pour attraper son Karambite et venir planter sa lame dans le bras, dans un mouvement précis et souple, l'entaillant profondément, avant de lui mettre un coup de genou dans le nez, dès l'instant où il se pencha en avant.

L'ex-esclave donnera autant de coups qu'elle le pouvait aux personnes qui se mettaient sur son chemin, que ce soit à main nues où avec sa lame, tout en marchant à reculons, jetant un coup d'oeil vers l'inconnu par moment, comme si elle voulait s'assurer qu'il n'avait réellement pas pris cette balle. Il allait bien, n'est-ce pas ?


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Dernière édition par Tatiana Ibramovich le Mer 17 Aoû 2022 - 12:49, édité 1 fois
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Une île non répertoriée, Année 1627.
Le hasard fait bien les choses.


L’espace d’un instant, le mercenaire cru qu’il avait vraiment été attient par la balle de son ennemi.
Les yeux écarquillés et le corps presque figé, il réalisa que le projectile le frôla de près pour finalement atteindre un autre de ses ennemis, au plus grand regret du tireur. Ce dernier se retrouvait en outre confronté à la colère de la meurtrière.

S’efforçant de comprendre, Sigmund n’y arrivait pas. En effet, il ne comprenait pas ce qui avait pu pousser la jeune femme à se jeter dans cette bataille, alors même qu’elle avait l’occasion parfaite pour fuir ses agresseurs. Cela le dépassait, mais vraiment.

Quoi qu’il en fût, il s’efforça de se reprendre, envoyant rapidement un surpuissant coup de genou dans les bijoux de famille d’un de ses ennemis. Profitant du fait que le groupe fût quelque peu désorganisé pour se frayer un chemin et fuir vers le port. Le sort de la meurtrière lui était complétement égal. Pire, s’il avait ne serait-ce qu’une occasion de l’utiliser pour assurer sa fuite, il n’hésiterait certainement pas un seul instant. Pouvait-on en dire autant de la jeune femme ? Il y avait de quoi douter, après l’avoir vu sacrifier son échappatoire pour presque venir au secours du mercenaire.

Quoi qu’il en fût, des cris et des tirs se faisaient rapidement entendre, alors même que Sigmund tentait de s’échapper. Au vu de l’agitation derrière son dos, il y avait fort à parier que la dame avait emboîté le pas derrière lui, cherchant probablement à sauver sa peau, en dépit du fait qu’elle s’était mise elle-même dans cette situation.

Le Schwarz ne se retournait point, il se faufilait à travers la grande route qui se rétrécissait à mesure qu’il gagnait du terrain, pour finalement se subdiviser en deux chemins qui se rejoignaient probablement ailleurs. C’était au moment d’emprunter une des voies que l’archéologue vit la jeune femme se tenir presque sur la même ligne que lui. Leur regard se croisa l’espace d’un instant, et sans même se connaître ni dire un mot, ils comprirent tous les deux qu’ils avaient tout intérêt à emprunter un chemin différent pour diviser leur ennemi en deux groupes. Si l’un d’eux devait à se coltiner plus d’ennemi que l’autre, ce sera alors la faute à pas de chance, ni plus ni moins.

Empruntant la voie de gauche, « Ghost » laissa l’autre voix à celle dont la présence s’avérait plus utile qu’il ne l’aurait imaginé.
Courant à travers la petite ruelle, il s’efforçait d’éviter tant bien que mal les projectiles de ses ennemis. Mais, loin d’être infaillible, les choses finirent par se compliquer lorsqu’une des balles finit par se loger dans son épaule gauche. Puis, une autre suivit peu de temps après pour se loger dans sa jambe droite avant de poursuivre sa trajectoire.

Serrant les dents, il s’efforçait tant bien que mal de maintenir son rythme. Il le fallait. Il le devait jusqu’au port, tout du moins s’il espérait survivre. De l’autre côté des bâtiments qui le séparaient de la demoiselle, les balles se faisaient également entendre. Restait à savoir si elle était en aussi fâcheuse posture qu’il ne le fût…

Qui arrivera sur la voie menant au port le premier ? Mieux, parviendront-ils à atteindre leur destination, qui semblait plus lointaine dans leur tête qu’elle ne l’était en réalité ?


Dernière édition par Schwarz Sigmund le Jeu 18 Aoû 2022 - 10:22, édité 1 fois
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Ft. Schwarz Sigmund

Tatiana faisait ce qu'elle pouvait pour frapper les ennemis qu'elle avait sur son chemin. Décidément… Cette fois, il n'y avait aucune bonne étoile, seulement karma qui se retournait contre elle. Dans un sens, cela lui apprendra à répondre à ces sentiments. Elle pouvait haïr l'esclavagisme autant qu'elle le voulait, ce n'était pas sur une pulsion qu'il fallait agir, bien au contraire même. Si son père adoptif était là, elle se serait prise des réprimandes et des leçons… Mais s'il avait été là, jamais elle aurait fini autant de temps sous le joug d'un homme qui n'avait eu aucun respect pour qui que ce soit. Tous ces esclaves… Est-ce qu'ils avaient fini par réussir à être libres ? Où étaient-ils encore toujours dans la même situation ? Elle ne le savait pas et n'aurait sûrement jamais cette réponse.

La jeune femme agissait agilement et avec des mouvements précis, armée de son Karambite, qui tournait entre ses doigts, pour arriver de différentes façons dans sa main et ainsi trancher la chaire de l'ennemie qui se trouvait en face d'elle. Tia' jeta un rapide coup d'œil vers l'inconnu… Qui prenait littéralement la poudre d'escampette pour la laisser seule face à ces connards. Ne venait-elle pas de lui sauver la vie, sérieusement ?! Bien sûr que oui ! Quelle ingratitude! La demoiselle crispa la mâchoire, donnant un coup de pied dans l'estomac d'un homme pour le forcer à s'écarter et ainsi bousculer quelques-uns de ces camarades afin de suivre le mouvement de cet homme. Elle avait bien en tête de lui signaler que ce n'était pas une attitude à avoir quand une personne avait la bonté de faire demi-tour afin de sauver son cul.

Mais ils avaient plus urgent à faire pour l'instant, la jeune femme arrivera au même endroit que ce type, croisant bien vite son regard, alors qu'elle plissa les yeux. Elle avait bien envie de lui dire sa façon de penser, mais ce n'était certainement pas le moment. Et en un rien de temps qu'il ne faut pour le dire, l'un comme l'autre, comprenaient qu'ils devaient se séparer. Sans même demander quoi que ce soit de plus, la jeune femme regarda vers la bande de connards qui arrivaient vers eux, les provoquant d'un magnifique doigt d'honneur, afin de les frustrés un peu, avant de filer dans la ruelle qu'il restait. Sans aucun doute, le groupe se sépara et Tatiana savait bien qu'elle avait pas mal de type qui la poursuivait, autant dire que son premier objectif était de leur échapper le plus rapidement possible. Malgré leurs cris, elle continuait de courir, usant de son agilité pour sauter par-dessus des caisses, des glissades pour passer sous des chariots entre deux intersections…

Malgré ça, elle sentait clairement les balles fusées autour d'elle, elle s'en prendra une, dans le bras, crispant la mâchoire face à la douleur, alors qu'elle profitera d'une benne à ordures et quelques poubelles pour leur grimper dessus et de passer par-dessus un mur qui n'était autre qu'un foutu cul de sac. Dans le fond, Tia était plutôt contente, elle sentait bien qu'elle était plus endurante et avait un peu plus de réflexe contrairement aux premiers jours où elle avait échappée à son “maître”. C'était plutôt une bonne nouvelle, même si elle demandait d'évoluer toujours plus. La jeune femme atterrira sur le sol dans une roulade, avant de se tenir le bras et inspecter les dégâts, alors qu'elle entendait les cris des hommes derrière ce foutu mur. Entre insultes et ordre divers… Tatiana entendait de tout. Mais elle ne tarda pas plus longtemps, d'autant plus que certains d'entre eux tentaient de passer de l'autre côté. Tia se remettra bien vite à courir alors qu'elle grimpera à un escalier de secours pour monter sur le toit.

Si c'était un risque de chutes et de glissades, l'ex-esclave préférait ça, plutôt que de continuer de courir comme une folle dans les rues, avec une bande chiens sauvage prêt à la découper en morceau. La demoiselle continua de courir, dans le sens inverse, refaisant littéralement le chemin qu'elle avait pris pour retrouver ce crétin qui n'avait même pas daigné lui dire merci de lui avoir sauvé les fesses. Tatiana grommela en se demandant encore pourquoi elle portait une si grande importance à ce genre de choses, elle qui cherchait à garder des distances avec les gens, on dirait bien que la personne qu'elle était réellement, reprenait parfois le dessus sur ce qu'elle voulait. Malgré les douleurs dans chacun de ces muscles, ces blessures diverses, elle continuait de courir comme une folle, prenant le risque de glisser à plusieurs reprises, avant de voir une silhouette en contre bas ainsi que les autres crétins.

Tia prendra soudainement un sprint en puissant dans ce qu'il lui restait d'énergie, pour tenter de les dépasser, utilisant un raccourci pour se laisser glisser sur le toit, se rattrapant au rebord, elle descendra ensuite agilement, avant de se laisser tomber dans un tas de foin et en sortir comme si elle avait le diable aux fesses, tout en continuant de courir et tourner dans une petite ruelle. Elle se collera au mur et attendra le dernier et le bon moment pour attraper l'inconnu par le bras et le tirer de toutes ces forces dans la rue où elle se trouvait et le pousser afin de le forcer à se cacher derrière des poubelles et autres ordures diverses. Forcément qu'elle se cachera également, laissant cette bande de débiles passés l'un après l'autre. La pirate gardera le silence durant ces quelques minutes, le temps qu'il faudra pour être certaine qu'il n'y avait pas de retardataire, alors qu'elle gardait un bras tendu devant cet homme pour l'inciter à ne pas bouger, son Karambite toujours dans la main et pas loin de son visage.

Dès l'instant où se fut plus calme, Tatiana ne put s'empêcher de soupirer de soulagement, alors qu'elle jeta un coup d'oeil vers cet inconnu, dégageant son bras, alors qu'elle se redressa doucement, tapotant un peu sur ses jambes après cette course poursuite effrénée. “ça te tuerait de dire merci quand on te sauve le cul ?” Comment dire… Même si ce n'était pas vraiment la chose la plus importante, la demoiselle releva le regard pour observer ce type. Penchant la tête sur le côté. “T'as besoin d'un médecin ?” Si elle en avait besoin aussi, l'orpheline ne semblait pas vraiment tracasser par sa propre condition, elle savait ce qu'elle avait à faire en cas de blessures et se soigner toute seule n'était pas quelque chose d'inconnu pour elle.



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Une île non répertoriée, Année 1627.
Le hasard fait bien les choses.


Touché, Sigmund n’arrivait plus à avancer aussi vite qu’il l’aurait souhaité.
Rapidement, il réalisa que ce n’était plus qu’une question de temps avant de se faire capturer. Il ne s’arrêtait pas pourtant, au contraire, il s’efforçait de se servir de son environnement pour gagner du temps.

Ainsi, son pied vint fracasser les marchandises qu’un marchand tentait visiblement d’acheminer vers la grande place publique. Quelques-uns de ses poursuivants se firent avoir par cette manœuvre désespérée, glissant dans un premier temps avant de se fracasser contre les divers obstacles qui se trouvaient ci et là. Provocant la colère de ceux qui étaient parvenus à éviter son piège, les balles fusèrent avec plus de détermination, si bien qu’il se retrouva contraint de défoncer la porte d’un appartement pour se réfugier à l’intérieur.

Les regards médusés des occupants se posèrent sur lui, tentant de comprendre ce qui se passait. Seulement, il ne leur adressa même pas un mot, poursuivant sa fuite en s’enfonçant dans la pièce avant d’emprunter les escaliers menant vers le toit. Rapidement, ses poursuivants pénètrent dans la bâtisse, provocant alors des cris de peurs chez les propriétaires, en particulier chez les plus jeunes qui craignaient pour leur vie.

Dans cette affaire, qui prenait des proportions pour la moins inattendue, la discrétion n’était plus possible, tant pour Ghost que les hommes de Gao…

Se retrouvant tant bien que mal sur le toit, Sigmund tenta de garder un rythme soutenu, autant qu’il le pouvait, et ce en dépit de sa blessure qui commençait à le gêner sérieusement. Finalement, lorsqu’il se retrouva acculé au bord du toit, il n’hésita pas un instant à sauter dans le vide, s’efforçant tant bien que mal d’atterrir sur le tas de boîtes de cartons qui avaient été abandonnés au pied du mur.

Entendant la voix de ses poursuivants, qui semblaient avoir atteint le toit, le mercenaire se releva tant bien que mal et s’efforçant de reprendre sa fuite. Il avait gagné un peu de temps, à n’en point douter. Seulement, sa blessure demeurait un handicap non-négligeable, permettant dès lors à ses poursuivants de rattraper légèrement leur retard, et ce en dépit du fait qu’ils aient dû faire un léger détour.

Maintenant malgré tout son allure, Sigmund se vit soudainement attraper et tirer par la force derrière des poubelles, à l’abri de ses poursuivants. Étonné, il faillit prendre peur et réagir de façon excessive, mais constata à temps qu’il venait de bénéficier de l’aide dont il avait besoin. Encore elle, se dit-il, tandis qu’il se tenait droit devant elle, presque collé à sa fine silhouette, ses mains sur ses hanches. D'aucuns penseraient qu'il se passait quelque chose de pas très catholique entre ces deux-là, pourtant ce n'était qu'un moyen instinctif pour ne pas être repéré...

Le regard plongé dans celui de son ange gardien, il se demandait pourquoi elle lui venait en aide. Il ne comprenait pas, et cela avait presque le don de l’agacer.
Continuant de sonder les pupilles de celle qui l’avait sauvé, si tant est qu’elle osait soutenir son regard perçant, Sigmund entendait les hommes de Gao passer les uns après les autres dans la petite ruelle, sans jamais jeter ne serait-ce qu’un coup d’œil derrière les ordures.

Finalement, les deux fugitifs sortirent de leur cachette lorsque tous les mafieux semblaient s’être éloignés de leur zone. Le Schwarz portait son regard à l’horizon et s’efforçait de s’assurer qu’il était bel et bien hors de tout danger. Ce fut à ce moment que la jeune femme lui adressa la parole, lui demandant si c’était difficile pour lui d’être reconnaissant quand on lui sauvait la vie. Elle s’attarda ensuite sur ses blessures, lui demandant s’il avait besoin d’un médecin. Sur ses gardes, Sigmund reporta ses pupilles dorées sur la jeune femme, la dévisageant un instant avant de réagir.

« J’aurais pu me débrouiller tout seul. » Glissa -t-il, en la regardant droit dans les yeux.

Soutenant son regard pendant quelques secondes, il reprit :

« ... Mais, merci. » Fit-il, le visage relativement neutre.

Arrachant un morceau de sa veste, il tenta de bander maladroitement sa blessure à la jambe. Après quoi, il s’attarda un instant sur celle à l’épaule, où la balle semblait encore logée dans sa chaire.

« Tu peux retirer et attacher la plaie avec ça ? » Finit-il par glisser à l’égard de la pirate, en lui tendant un autre morceau de sa veste.

C’était à ce moment qu’il remarqua également la blessure de la pirate.

« Visiblement, je ne suis pas le seul à avoir besoin d’un petit rafistolage… » Fit-il, avant de glisser une clope entre ses lèvres.

Se rendant vite compte qu’il n’avait plus son feu avec lui, l’ayant sans doute égaré durant sa course-poursuite, il grimaça. Le regard de nouveau sur la demoiselle, il lui posa l'interrogation qui lui brulait les lèvres :

« ... Pourquoi est-ce que tu m’as aidé ? » Fit-il, son regard perçant dévorant de nouveau celui de son « alliée » de circonstance.
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Ft. Schwarz Sigmund

Tatiana roula du regard dès ces premiers mots… Oui, Oui… Il aurait pu se débrouiller tout seul, c'était un homme fort et grand… Elle connaissait la chanson. Et sur le moment, l'espace d'une seconde, la jeune femme se disait que sur ce point, elle n'était pas si différente. Elle préférait se débrouillée seule, de ne pas avoir l'aide de qui que ce soit. Pourtant, elle avait appris avec le temps que parfois, on avait besoin d'un petit coup de main. Un léger soupir s'échappa de ses lèvres, alors qu'il finissait, enfin, par la remercier et elle finira par tout simplement sourire. Il y a des mecs qui étaient si bizarres dans ce monde qu'elle avait clairement du mal à suivre. Entre un junkie de la Marine et un… Il était quoi, lui, d'ailleurs ? Un genre de mercenaire ? Un voyou ? Elle en savait rien et dans un sens, cela ne la regardait pas du tout.

Voilà que ce cher monsieur voulait se soigner tout seul, avec uniquement un bout de tissu pour faire cesser le saignement… Tia' haussa un sourcil pour le coup. Elle savait ce que c'était d'être blessée, mais d'expérience, elle avait bien compris que faire ce genre de choses n'était pas forcément bon, les infections pouvaient vite arriver, bien plus vite qu'on ne le pensait. La jeune femme haussa un sourcil alors qu'il lui tendis un morceau de sa veste, qu'elle prendra du bout des doigts, son regard allant du tissu au visage de ce monsieur à plusieurs reprises. “T'as pas peur de finir avec une infection ? Je ne te sauve pas le cul pour que t'y reste aussi bêtement, tu sais ?” Elle avait un tact… inexistant. Littéralement, l'orpheline lui reprochait le manque de sérieux face à ces blessures, grommelant ensuite aux paroles sur sa propre condition. “Mince alors~

L'orpheline esquissa un sourire en coin, alors qu'elle avait beau se moquée un peu, elle sentait bien cette douleur lui tirailler la chaire. Saloperie de bandits avec des foutus flingues. Et on appelait ça des hommes ? Mon cul, oui, pensa-t-elle, alors qu'elle secoua le morceau de tissu, laissant échappée un lourd soupir. Les hommes, sérieux… Et le fait qu'il lui demande les raisons pour laquelles, la pirate, avait risquée encore plus sa vie, fit rire la demoiselle. Elle commença d'ailleurs par hausser les épaules, alors qu'elle viendra tout simplement, mettre le morceau de tissu autour de sa blessure, histoire de faire cesser le saignement dans un premier temps. “Allons à un endroit plus sécurisé que je m'occupe de tes bobos.” Tatiana le regarda doucement, avant de sourire alors qu'elle se mettra à marcher tranquillement pour voir après un bâtiment où elle était sûr qu'il y aurait aucun danger, ne sait-on jamais… Ces types pouvaient encore passer dans le coin.

Pour ce qui est de l'aide… J'ai pensée qu'un coup de main ne te ferait pas de mal et puis… Avec le temps j'ai appris que parfois, même si on est une tête de mule, on a besoin de l'aide des gens dans certaines situations.” Elle était une de ces têtes de mule, bien trop fière parfois pour accepter l'aide de qui que ce soit. Survivre seule dans un monde comme celui-çi n'était pas toujours facile, d'autant plus quand on voulait garder une distance sociale. Mais on l'avait aidé par le passé et elle avait compris que parfois, Tatiana en avait plus besoin qu'elle ne voulait réellement l'avouer. La demoiselle tourna la tête légèrement sur le côté pour le regarder du coin de l'oeil, continuant son bout de chemin, alors qu'elle jeta quelques coups d'oeil à chaque fois qu'elle passait une porte. Avant de finir sur une qui semblait inhabitée.

Elle était une voleuse, alors forcément, rentrer chez les gens sans permission n'était pas quelque chose d'inconnu pour elle, mais cette fois, c'était pour quelque chose d'important, alors disons qu'elle mettrait ça sur de l'emprunt, plutôt qu'un vol en bonne et due forme. Sans même se poser plus de questions que ça, Tia' forcera la porte dans un coup d'épaule bien placé, grimaçant momentanément face à la douleur, alors qu'elle commençait déjà à visiter les lieux à la recherche de bandage et d'alcool pour désinfecter les blessures. Coup de chance pour elle, la pirate tomba sur ce qu'il fallait, en plus d'un petit couteau pour retirer la balle et du feu. “Jackpot~” Attrapant tout ce dont elle avait besoin dans ses mains, elle s'arrêtera devant un petit bar à alcool, remarquant une bonne bouteille de rhum qu'elle n'hésitera pas une seule seconde pour attraper et retirer le bouchon avec ses dents pour aussitôt boire une gorgée directement à la bouteille, soupirant de soulagement avant de la tendre à ce cher monsieur. “Une petite gorgée, l'inconnu?

Tia' sourit avant de poser ce qu'elle avait pour soigner sur une petite table et de désinfecter dans un premier temps le petit couteau, puis ses mains, alors qu'elle laissera l'inconnu avec le rhum pour regarder l'ampleur des dégâts sur son bras meurtri par une foutu balle. En aucun cas, elle était médecin, Tatiana avait appris à se soigner toute seule, déjà parce qu'aller chez un médecin pouvait couter cher et qu'elle n'avait pas d'argent, ce n'était pas pour rien qu'elle volait de la nourriture où de l'argent pour survivre. Bon… Elle s'occuperait de ça bientôt, pour l'instant, elle avait un autre blessé. Tia' se dirigera vers l'inconnu, souriant en jouant avec le couteau entre ses doigts, l'autre main tenant l'alcool désinfectant. “Installe toi, que je m'occupe de ton cas.


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« … S’il en fallait si peu pour en venir à bout de moi, cela ferait longtemps que je ne serai plus… » Glissa Sigmund, le regard sur son interlocutrice.

D’aucuns le trouveraient sans doute un peu présomptueux, pourtant, ses propos recelaient une part de vérité. En effet, il en avait connu d’autres, des vertes et des pas mûres, et il s’en était pour ainsi dire toujours sorti, d’une manière ou d’une autre. Alors, ce n’était pas ces vulgaires blessures qui allaient avoir raison de lui, se disait-il intérieurement, le regard sur la blessure de celle qui semblait sourire pour dissimuler sa propre souffrance.

Alors qu’il attendait un semblant de réponse sur la raison qui poussait cette demoiselle à lui venir en aide, Sigmund eut à la place un rire qui le laissa de marbre. Il y avait encore un mur qu’il se devait de briser s'il souhaitait comprendre celle qui s’érigeait comme une énigme, songea -t-il, tandis que l’intimée se rapprocha pour contenir sa perte d’hémoglobine. Il la laissa faire, tout en restant sur ses gardes, au cas où elle tenterait quoi que ce soit à son encontre. La confiance n’était effectivement pas son fort. Il allait de soi que si la pirate ne l’avait pas déjà bien aidé, jamais il ne l’aurait permis se rapprocher autant de lui.

Hochant la tête à sa proposition, le mercenaire se mit à la suivre tout en gardant un œil attentif sur son environnement. En chemin, il eut enfin quelques réponses concernant ce qui avait motivé la jeune femme à lui venir en aide. Et, en réalité, il n’était pas du tout convaincu par cette version de réponse. Pourtant, la pirate semblait plus que sincère, parlant même d’expérience. Ghost, lui, refusait de comprendre, mais, pourtant, ce n’était pas la première fois qu’une belle inconnue apparaît comme par magie dans sa vie pour l’aider. Seulement, contrairement à la dernière, l’aide de la pirate ne s’étalerait probablement pas au-delà de cette journée...

« … Et si tu y étais passé ? » Finit-il par glisser, curieux de connaître la réponse de son interlocutrice.

Évidemment, il en avait déjà une petite idée. Mais il souhaitait l’entendre de sa bouche. Sa réponse lui confirmera s’il avait simplement à faire à une petite idiote inconsciente ou à une personne qui sorte un tant soi peu de l’ordinaire. Quelque soit sa conclusion, cela ne restera qu’une conclusion purement subjective, ni plus ni moins.

Finalement, après un certain temps à chercher un abri où ils pourraient temporairement se réfugier, les deux alliés de circonstances trouvèrent un petit logement à priori déserter par ses propriétaires. Pour combien de temps ? Ils ne sauraient le dire. Ceci dit, ils allaient en profiter autant qu’ils le pouvaient, car nulle doute qu’ils auraient de nouveau, bientôt, à faire aux hommes de Gao.

Enfonçant la porte d’un coup d’épaule, la pirate finit par franchir le seuil de la porte, Sigmund emboîtant le pas derrière elle. Alors que la jeune femme se mettait à la recherche de ce qui pouvait les aider, Sigmund, lui, pris quelques instants pour balayer la pièce du regard, l’analysant dans les moindres détails. Du photo de famille sur le mur au morceau de chips qui traînait sur le sol, son regard s’attardait sur chaque détail qui lui était possible de voir, et, comme souvent, cela s'opérait de manière totalement inconsciente.

Interpellé finalement par la pirate, le mercenaire reporte son attention sur elle, la voyant avec une bouteille ainsi que des kits de soin. Migraineux et quelque éreinté, il accepta la proposition de la demoiselle en tendant sa main vers la bouteille.

« Je veux bien oui. Merci. » Finit-il par rétorquer

Se saisissant de la bouteille, il porta le nectar à ses lèvres, tandis qu’il se laissait tomber sur le canapé. Il redonna la bouteille à la pirate, tandis qu’il l’observait faire joue-joue avec le couteau entre ses doigts. Son sourire, il ne comprenait pas. Il ne cherchait même plus à comprendre, en réalité.

« Quel est ton nom ? » Finit-il par demander, alors qu’elle s’apprêtait à s’occuper de ses blessures.

Se souvenant que ce n’était pas très poli de demander le nom d’une personne sans donner le sien en retour, il reprit :

« Ghost. Tu peux m’appeler, Ghost. » Finit-il par lâcher, tandis qu’il lui redemandait la bouteille d’un signe de main.

Pendant que la pirate faisait ce qu’elle avait à faire, Sigmund lui tentait de réfléchir à un plan pour fuir cette maudite île. Et même s’il n’appréciait pas inclure les autres dans son plan, il s’efforçait d’inclure son interlocutrice pour lui rendre l’appareil. Après tout, s’il y avait une chose qu'il exécrait, c’était bien de se sentir redevable envers autrui.
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Le hasard fait bien les choses.
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Ft. Schwarz Sigmund

Et si elle y était passée ? Bonne question. Tatiana haussa les épaules, concrètement, elle prenait parfois un peu trop de risques, ce qui la mettait souvent en danger. Mais est-ce qu'elle s'en préoccupait réellement ? Non, tout simplement parce qu'elle était seule et que personne ne se souciait bien de ce qu'elle faisait et elle ne s'en souciait pas non plus, parce qu'elle n'avait pas besoin de le faire. Quand on était une personne qui voyageait en solitaire, qui n'avait réellement personne, on faisait bien moins attention à ce genre de choses et c'était le cas pour l'orpheline. “Quand on voyage seul, on ne se soucie pas vraiment de notre vie. Tout simplement parce que personne ne nous attend et qu'on n'a pas besoin de garder ce détail en tête.” Et peut-être que ce serait un détail qui changerait dans la vie de Tatiana. Un jour, peut-être, dans un avenir lointain. Dieu seul le savait.

Ce sera l'unique réponse qu'elle donnera à ce propos, ce qui montrait littéralement que cette demoiselle n'avait personne, un indice sur le genre de vie qu'elle avait. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle rentrerait dans les détails, parce qu'elle n'était pas ce genre de personne et que ce n'était pas au premier inconnu qu'elle s'amuserait à parler de sa vie. On ne sait jamais à qui on avait à faire et Tatiana était beaucoup trop méfiante, malgré le sourire qu'elle pouvait afficher. Enfin, la demoiselle avait donc tout ce dont elle avait besoin pour soigner ce cher monsieur et elle ira s'installer face à la blessure, l'observant du coin de l'oeil quand il lui demanda son nom, pour révéler le sien ensuite. “Tatiana.” Ce fut à ce moment-là qu'elle en profita pour extraire la balle de la chaire de l'inconnu, on pouvait bien sentir qu'elle était habituée à faire ce genre de choses et ce n'était pas un problème pour elle que d'utiliser un couteau. Elle se battait bien avec un Karambite, alors forcément, avoir une lame dans les mains n'était plus un secret.

Alors, Ghost, qu'est-ce que tu fichais dans les parages ? Ces types te veulent quoi ?” Est-ce qu'il avait un lien avec les esclaves d'une quelconque façon ? Où il les détestait tout autant que la jeune femme à la chevelure arc-en-ciel ? Autant dire qu'elle se posait réellement la question. Autant part curiosité, que pour s'assurer que s'il découvrait qu'elle était une ancienne esclave, cela risquait d'être problématique s'il avait un lien qui risquait de lui amener pas mal d'ennuis. La demoiselle eut à peine retirer la balle, qu'elle se mettra aussitôt à désinfecter la plaie, pour bander la blessure tranquillement, alors qu'elle se relèvera, pour se laver les mains, non loin de là. Cela allait être son tour de faire une petite opération et elle savait déjà qu'elle aurait mal. “Assure-toi de désinfecter tous les jours tes blessures, si tu ne veux pas attraper une saloperie.” Dans tous les cas, elle avait beau ne pas avoir l'air d'y penser, Tatiana gardait quand même en tête que les types de l'esclavagiste étaient encore dans les parages et elle espérait qu'ils allaient tarder avant de les retrouver. Genre, qu'ils attendent la nuit, ce ne serait pas si mal, elle aurait largement les moyens de filer et éviter de trop se faire repérer, même si sa couleur de cheveux pouvait la faire repérer assez rapidement.


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Une île non répertoriée, Année 1627.
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Il ne saisissait pas.

Mais il s’abstint de l’interroger davantage. Après tout, sa vie et ce qu’elle en faisait ne regardaient qu’elle, elle et personne d’autre. Si elle se sentait seule au point de ne plus accorder de valeur à sa vie, au point de le mettre en danger pour le premier venu, c’était son problème, songea Sigmund, en grommelant dans le silence.

Et si finalement sa conclusion était un peu trop hâtive ? Après tout, il ne pouvait se targuer de la connaître, en l’occurrence, c’était peut-être un peu trop facile de la juger à travers quelques mots, non ?

Quoi qu'il en fût, ils avaient, au moins, un point en commun : la solitude.
Seulement, chacun avait sa façon de la vivre. Sigmund, lui, l’acceptait pleinement et il en faisait même sa force. D’un côté, ce n’était pas tellement étonnant, pour quelqu’un qui avait passé pratiquement toute sa vie dans la solitude, avec certes quelques moments de bonheur éphémère en compagnie de celle qui avait désespérément tenté de le mettre sur le droit chemin…

Laissant finalement son alliée de circonstance venir se placer face à ses blessures, le Schwarz se préparait à la douleur en se délectant de l’affreuse boisson qu’il tenait entre les mains.

La dame finit alors par se présenter sous le prénom de « Tatiana », et commença à extraire la balle qui s’était logée dans sa chaire. Serrant les dents face à la petite douleur ressentie sur le moment, Sigmund avait, semblait-il, l’esprit qui commençait à vaciller. Et une chose était sûre, ce n’était pas que dû à cette petite douleur physique. Sûrement le cumul entre la fatigue, l’épuisement mental et toute cette boule de douleur et de colère qu’il tremblait avec lui. C’était à ce moment que l’interrogation de Tatiana le ramena au présent pour mieux le faire voyager dans le passé…


Flash-Back:

« Je crois qu’ils n’ont pas apprécié que je brûle leur cargaison. » Finit par rétorquer Sigmund, tout en laissant son médecin du jour le rafistoler comme elle le pouvait.

Peut-être saura -t-elle de quoi il parle, surtout que nombreuses étaient les personnes à avoir vu ou entendu parler de cette fameuse explosion…

« Et toi, qu’est-ce qu’ils te veulent ? Tu n’as pas seulement à faire aux hommes de Gao, qui as-tu tenté d’éliminer ? » Finit-il par demander

Finalement, celle qui s’était improvisée médecin avait réussi à lui extraire la balle, à désinfecter les plaies et le rafistoler comme elle pouvait, le mettant toutefois en garde contre sa négligence. Ghost opina de la tête et se leva pour finalement lui laisser sa place.

Dégainant son couteau, il s’empressa de le désinfecter pour ensuite s’attarder sur la blessure de la demoiselle. N’appréciant pas les dettes, il allait tenter au moins d’alléger celle qu’il avait envers Tatiana.

« Ne bouge pas. » Fit-il, de sa voix rocailleuse.

Sans aucune délicatesse, il vint arracher le projectile logé dans la chaire de la pirate. Après quoi, il désinfecta un peu maladroitement la plaie, suffisamment en tout cas pour qu’elle ne soit pas proie à des infections. Il vint alors lui placer quelques bandages avant de nettoyer sa lame.

« Tu veux quitter l’île n’est-ce pas ? » Finit-il par demander. « Trouvons tout ce qui peut nous aider à nous déguiser pour atteindre le port. Si on arrive à s’emparer d’un navire, le reste, ce sera un jeu d’enfant. » Acheva -t-il, avant d’aller fouiller dans le dressing des locaux.[
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Ft. Schwarz Sigmund

Alors… Cette petite histoire qu'elle avait entendu lors de son arriver sur cette île venait de cet homme ? Tatiana n'était pas du genre à se mêler des affaires des autres, c'est certain, mais elle avait tout de même laisser traîner une oreille, comme on dit, afin d'écouter ce que se disait quelques habitants. Cela avait dû être un sacré feu d'artifices… Dans un sens, ces types le méritaient, elle avait beau être une pirate, la jeune femme à la chevelure arc-en-ciel n'était pas pour autant une mauvaise personne et elle tentait toujours de faire les choses du bon côté de la balance. Quand bien même tué quelqu'un n'avait pas l'air d'être une si grande difficulté pour elle. Mais, certaines personnes méritaient largement de finir le cœur arracher, si on peut le dire ainsi.

La jeune femme plissa un peu le regard face à la question de Ghost, crispant la mâchoire sans réellement se rendre compte. Rien que de penser à cet enfoiré d'esclavagiste avait tendance à frustrer la demoiselle. Forcément, avec sa propre expérience, elle ne pouvait que les haïrs. S'ils pouvaient tous disparaître de ce monde, cela arrangerait pas mal de gens. “Ho… Disons, que j'ai voulu tuer un esclavagiste et que je me suis foirée.” Une honte pour Tatiana, qui aurait préféré, mille fois, réussir son coup. Mais agir uniquement en écoutant ces sentiments n'aidaient jamais personne et cela avait été une grave erreur de sa part.

Se fut ensuite le tour de Tia' de se faire soigner et si elle y avait été avec plus de douleur, ce crétin d'eau douce était tout le contraire. Même si cela avait été rapide, rien qu'en sentant la douleur, elle tourna aussitôt la tête dans sa direction en ayant l'air outré comme jamais. Ne savait-il donc pas être doux ?! Il l'a prise pour un morceau de poulet ?! La jeune femme grommela un peu pour le coup, alors qu'elle se massa un peu, le bras, après que se soit soigner et bander, sérieux… Ce type… “Un peu de douceur, ça te tuerait ?” Tatiana roula du regard, avant de soupirer un peu, clairement elle avait eu très mal. Il faut dire qu'elle faisait toujours tout pour intérioriser lorsqu'elle avait une blessure, une mauvaise habitude qu'elle avait prise lorsqu'elle était encore une esclave. Mais aussi parce qu'elle n'avait pas envie de paraître “faible” face aux gens et Tia' avait tendance à vouloir faire la dure, alors qu'elle était bien plus sensible qu'elle ne voulait réellement l'avouer.

Le regard de la jeune femme suivra ce cher monsieur, penchant un peu la tête sur le côté, plutôt perplexe. Bien qu'elle avait parfaitement conscience du danger que c'était en restant là où ils étaient, la demoiselle avait aussi remarqué que ce type semblait particulièrement fatigué et elle avait bien l'impression qu'un peu de repos ne lui ferait pas de mal. Un léger soupire s'échappa de ses lèvres, alors qu'elle se lèvera tranquillement pour se diriger vers Ghost, posant une main sur son épaule pour attirer son attention, alors qu'elle leva le bras pour avoir la main en face du front de l'inconnu et venir littéralement faire une pichenette dessus. “Arrête toi. Tout de suite.” Tatiana regarda fixement Ghost, fronçant les sourcils, visiblement peu ravie de voir ce type ce surmener de cette façon. “Avant ça, repose toi. Mange un morceau, il y a de quoi bouffer ici. Tu crois franchement que tu es en état de te remettre à courir pour attraper un navire ? Et si ces types reviennent hein ? Prends le temps de te poser avant de filer.

Ce n'était pas pour lui faire la leçon, non pas qu'elle s'inquiétait particulièrement pour lui, bien au contraire même, Tia' ne le connaissait pas, il n'y avait donc pas de raisons. Mais elle avait assez de jugeote pour savoir que parfois, il fallait s'arrêter et souffler un peu, la demoiselle n'avait pas le choix de le faire elle-même, pour être sûr de pouvoir redémarrer ensuite. Personne n'était invincible dans ce monde.


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Une île non répertoriée, Année 1627.
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Un esclavagiste… songeait Sigmund...

« Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Tu veux retourner lui faire la peau ? » Finit-il par rétorquer, le regard sur la blessure de celle qui l’avait aidé.

S’il pouvait l’aider pour ne plus lui devoir quoi que ce soit, il le ferait sans hésiter. Toutefois, maintenant que la bande de Gao et du fameux esclavagiste étaient en alerte, il paraissait difficile pour ne pas dire impossible de se rapprocher d’eux. Non, le mieux qu’il y avait à faire, c’était certainement de quitter cet archipel dès qu’ils en auraient l’occasion…

Charcutant finalement la chair de son alliée de circonstance, le mercenaire était parvenu à retirer le projectile, mais pas sans lui provoquer une douleur qu’il aurait très certainement pu atténuer. Le visage de sa « patiente », pour ne pas dire victime, afficha un air qui se passait des mots. Mais, étonnement, Sigmund n’avait pas l’air de comprendre, il estimait avoir bien fait les choses, c’était dire à quel point la délicatesse ne faisait pas partie de son savoir-être. Chose que Tatiana finit par lui reprocher avec des mots, provocant chez lui comme seule réaction un regard indifférent.

Abandonnant un instant la jeune femme, le mercenaire à la crinière de lion finit par s’approcher du dressing, cherchant tout ce qui pouvait faciliter leur fuite. C’était à ce moment, lorsqu’il avait les yeux rivés sur des vêtements flambants neufs, que la pirate se rapprocha de lui, en lui assénant une petite pichenette. Elle lui demandait d’arrêter. Quoi ? Pourquoi ? C’était ce qu’il semblait se demander, tandis que l’épuisement se lisait sur son visage sale, tâché de sang et de sueur.

La dame à la chevelure au mille et une couleur finit par le mettre face à la réalité. Sur l’instant, il ne comprit pas, mais il lui suffit d’y penser pour que toute sa fatigue se manifeste, accroissant les migraines qu’il avait déjà depuis un moment. Et si, en principe, il était plutôt du genre borné, il savait toute de même reconnaître ses limites et, en l’occurrence, savoir quelquefois faire preuve de discernement. Aussi, il n’eut pas à réfléchir longtemps pour savoir que même s’il atteignait le port, jamais il ne pourra fuir aux hommes de Gao dans cet état.

« Bon, je veux bien attendre que tu reprennes un peu de force. Mais on ne doit pas rester longtemps ici, les propriétaires pourraient débarquer à tout moment, pareil pour ces enflures qui nous recherchent. » Finit-il par glisser, en détournant les yeux.

Un peu fier d’admettre qu’il était dans un sale état, c’était tout ce qu’il trouva pour se convaincre de rester cacher un peu plus longtemps. Tatiana était peut-être bien placée pour savoir la raison pour laquelle il refusait d’admettre sa faiblesse devant elle…

Sortant toute de même l’ensemble des vêtements du couple propriétaire du logement, Sigmund déposa le tout sur une table, laissant le choix à Tatiana de choisir ce qui lui plairait, mais toute de même à une certaine condition.

« Ne prends rien d’extravagant. Le moment venu, il faut qu’on arrive au moins jusqu’au port sans être débusqué. » Dit-il, sur un ton neutre.

Il finit par retirer sa longue veste à capuche, toute crade et trouée de part et d’autre.

« J’ai besoin d’une douche. » Fit-il, en espérant que sa comparse ouvre bien les oreilles, au cas où des personnes entreraient dans la résidence.

S’avançant jusqu’à la salle de bain, il finit par faire tomber le reste de ses vêtements, avant de porter un bref regard sur le miroir. Son imposant tatouage de dragon au dos semblait bien intact, mais il en avait fallu de peu pour que le projectile reçu à l’épaule ne déforme légèrement cet héritage. Rentrant finalement sous la douche, il laissa chaude couler sur lui, savourant pleinement ce moment avant que les difficultés ne reviennent au galop.
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Ft. Schwarz Sigmund

La question à propos de l'esclavagiste crispa un peu Tatiana pour le coup et sur le moment, elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Concrètement, ce type ne lui avait rien fait personnellement, mais pour avoir eu affaire à ce genre de personnes, elle avait très vite ressenti cette colère et forcément, quand on ne faisait qu'obéir à ses propres sentiments, on ne faisait jamais rien de bon. “Ne t'occupe pas de ça.” Autant dire qu'elle préférait garder ce genre de sujet pour elle, cela éviterait qu'on lui pose encore plus de questions. En tout cas, il semblait un peu plus raisonnable sur sa condition et le besoin de repos, même s'il avait l'air de dire que c'était elle qui avait besoin de plus de repos que lui… La jeune femme roula du regard, affichant une petite moue sur son visage alors qu'elle haussa les épaules.

Elle se contentera d'observer les vêtements qu'il posa sur une chaise, plissant le regard, alors qu'elle posa les yeux sur lui. Est-ce qu'il avait réellement besoin de le préciser ? Après tout, ne semblait-elle pas déjà assez extravagante avec sa chevelure ? Tatiana sourit un peu, plutôt amusée sur le moment, alors qu'elle regarda les vêtements, le laissant aller prendre une douche tranquillement. Le tout était d'espérer que personne ne viendrait, même si cela avait l'air habiter, il y avait certaines choses qui donnaient l'impression à Tia' que les propriétaires de cette maison n'était pas venue depuis un petit temps, où alors ils avaient un souci avec la poussière, vu qu'il y en avait un peu ici et là.

La demoiselle sélectionnera quelques fringues, particulièrement sombre et sobre pour avoir l'air la plus discrète possible, même si elle avait parfois l'impression que ce genre de choses ne lui servait pas à grand chose. Il n'y avait qu'à voir ses yeux, où ses cheveux pour qu'on la reconnaisse. Et pour le coup, elle espérait fortement que ces enfoirés qui en avaient après eux soit complètement débile. La jeune femme à la chevelure arc-en-ciel soupira doucement, avant de poser son petit choix un peu à l'écart des vêtements sur la chaise, alors qu'elle ira tout simplement attraper une couverture pour s'asseoir sur le sol, le dos appuyé contre le lit, tout en attrapant son Karambite en main, par sécurité. Le temps que monsieur prenne sa douche, elle garda un oeil sur les environs en ouvrant bien ses oreilles pour être sûr que personnes n'arrivaient.

Mais comme toute personne fatiguer, malgré un grignotage d'un petit biscuit sec qu'elle avait ouvert entre deux, la demoiselle semblait commencer à somnoler un peu. Ces types étaient sûrement en train de chercher ailleurs, qui se douterait que deux idiots étaient isolés dans une maison qui ne leur appartenait pas. Elle ferma un peu les yeux en soupirant, cherchant à se détendre le plus possible. Ce n'était pas forcément facile, ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas eu réellement l'occasion d'être détendu et forcément, malgré ça, dans le silence le plus complet, Tatiana s'endormira. Seulement quelques secondes, quelques petites minutes, cela ne tuera personne, n'est-ce pas ? Il fallait espéré que ces enfoirés ne venaient pas, même si Tatiana avait un doute la-dessus, dans le fond. S'ils étaient réellement encore dans le coin, cela faisait bien longtemps qu'ils les auraient retrouvés.


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L’eau ruisselait sur son corps, tandis que son esprit vagabondait dans les méandres de ses pensées. Si l’instant serait sans anodin, insignifiant pour bien des êtres qui composaient cette planète, il en était autrement pour Sigmund, qui avait enfin un instant de répit. Un instant où il n’était plus en train de fuir, où il n’était plus contraint d’échafauder des plans, un instant où il pouvait simplement lâcher prise. Cela lui faisait naturellement un bien fou, à tel point qu’il désirait secrètement que ce moment dur, qu’il soit figé là, pour toujours.

Une pensée qu’il regrettait néanmoins rapidement, car il savait que son combat était important pour ne pas dire vitale. Après tout, c’était sa raison de vivre. Convaincu de la nécessité de cet objectif qui finira probablement par le tuer, rien ni personne ne pourrait à priori ébranler sa conviction.

Finalement, après un certain temps, il finit toute de même par revenir dans le monde tangible, s’empressant d’écourter cette douche qui avait déjà bien assez duré. Serviette autour de la taille, il revint dans la pièce principale et remarqua, pas sans étonnement, sa comparse en train de roupiller. Sérieusement ? Avait-elle une idée de ce qu’elle risquait ? De ce qu’ils risquaient ? Comment pouvait-elle prendre son rôle avec autant de légèreté ? Cela le dépassait. Évidemment, il ne s’était mis un seul instant à sa place, rien que pour imaginer ce qui l’eût contraint à s’effondrer de la sorte alors même qu’ils étaient traqués.

Il eut toute de même une attention, une petite, qu’il fit sur le moment de manière totalement inconsciente. En effet, pour une raison qu’il ignorait, il alla porter la demoiselle pour l’allonger sur le lit. Si elle voulait dormir, autant qu’elle dorme bien, finit-il par se dire lorsqu’il se rendit compte de son acte.

Après quoi, il alla fouiller dans les affaires du propriétaire des lieux, avant de faire rapidement son choix. Une chemise, un pantalon, rien de nouveau jusqu’à là. Seulement, par-dessus, il enfila un étrange Kimono, qu’il n’aurait jamais osé porter en temps normal. Il fouilla ensuite dans les accessoires et opta pour un grand chapeau de paille, qui devrait bien dissimuler une partie de son visage lorsqu'il sera amené à l'arborer.

Rapidement, il commença à mettre la pièce sens dessus dessous. En effet, il commença par les meules, qu’il plaça devant la porte pour bloquer l’entrée au cas où on tenterait de la forcer. Il passa ensuite un petit moment dans la cuisine, prenant tout ce qui pouvait lui être utile : à savoir, de l’huile, des épices et les couteaux pour élaborer de nombreux pièges autour de la porte et des fenêtres. Une fois terminé, il resta un moment à analyser son travail, avant de se diriger vers le canapé avec un léger sentiment de satisfaction.

Maintenant, il ne lui restait plus qu’à ouvrir l’œil et à être prêt à accueillir ses ennemis, s’ils avaient la « malchance » de venir le chercher dans cet appartement, songea -t-il, alors qu’il commençait, ironiquement, à somnoler malgré lui. Puis, finalement, comme Tatiana, il finit par s’en dormir, mais pour combien de temps ?
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Tatiana ne se rendra absolument pas compte qu'on la déplaça durant son sommeil. Il faut dire que cela faisait un moment qu'elle n'avait pas dormi, plusieurs jours pour être plus précis. Ce n'était pas toujours facile que de voyager et de chercher à se mettre en sécurité sans avoir à se tracasser de ce qui l'entourait et il semblerait bien que pour une fois, la demoiselle avait fini par lâcher prise à peine quelques heures. Puisque, oui, cela faisait quelques heures qu'elle dormait, assez que pour que le soleil se soit couché. Si récupéré quelques heures de sommeil pouvaient faire du bien, Tia' allait, sans aucun doute, finir par culpabiliser de s'être endormie de cette façon.

Et forcément, ce qui devait arriver, arriva… La demoiselle à la chevelure arc-en-ciel, enroulée comme un saucisson dans la couverture, finira par se réveiller soudainement, clignant des yeux vivement, elle se relèvera aussitôt, prenant ses pieds dans sa propre couverture pour s'étaler sur le sol telle une patate. “Ha! Aie…” La jeune femme regarda rapidement autour d'elle, clignant des yeux en voyant Ghost qui dormait comme un loir. Moh… Il devait tellement être fatigué… Est-ce qu'elle devrait le réveiller ? Question difficile pour le coup. La demoiselle préférait le laisser se reposer encore un peu, observant autour d'elle en constatant qu'il avait préparé quelques petites choses pour leur sécurité. Forcément, avec une idiote comme elle qui avait fini par s'endormir aussi facilement dans ce genre de situation, qui lui ferait confiance pour faire un tour de garde hein ? Un léger soupire s'échappa de ses lèvres, alors qu'elle observa vers les fenêtres, entendant quelques voix et murmures dans la nuit.

Concrètement, ils étaient trop nombreux. Et l'instinct de Tatiana lui disait clairement que ce n'était pas le moment de traîner dans les parages en vue de l'agitation dehors. Ces enfoirés étaient de retour… Et la demoiselle ne se fera pas prier pour s'approcher de Ghost et de tapoter ses doigts sur ses joues, tout en murmurant pour éviter qu'on l'entende trop. “Hey… Ghost. Il faut qu'on s'en aille.” La demoiselle plissa le regard, penchant la tête sur le côté, avant que son regard finisse par se poser vers la porte d'entrée. Le peu de lumière qu'il y avait à l'extérieur permettait de voir des ombres sous la porte et elle était sûre et certaine qu'il y avait quelqu'un. Dès l'instant où elle verra qu'il commencera à se réveiller, la jeune femme posera une main sur sa bouche et lui fera le signe de se taire, avant de pointer du doigt une fenêtre de l'autre côté de la pièce.

Avec un peu de chance, ils ne les verront pas filer par là et ils pourront se rendre au port sans trop de difficultés. Bon sang, quelle idée d'avoir tenté de tuer un esclavagiste… Forcément que l'ancienne esclave finirait avec des ennuis par la suite… La jeune femme se redressa pour attraper les fringues, qu'elle avait choisi, afin de les mettre, gardant un oeil vers la porte d'entrée et la fenêtre juste à côté, plissant les yeux, prête à bondir à la première entrée. Tout en pestant intérieurement sur son look actuel. Étant donné que ce n'était absolument pas son style vestimentaire et elle était clairement forcée de cacher ses cheveux dans une casquette, pour passer plus discrètement. Et ces vêtements sentaient le vieux, en plus de l'humidité… Quel enfer.


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Le mercenaire s’était donc endormi, malgré lui.
Un sommeil profond et qui commençait à dépasser la limite du raisonnable, surtout pour un fugitif dans sa situation. Pourtant, rien à faire, il avait totalement disparu dans un autre monde, un monde dont il donnerait « tout » pour ne pas en ressortir…


***

Dans les bras de celle qu’il avait profondément aimée sans jamais pouvoir le lui exprimer avec des mots, le mercenaire vivait dans une petite maison modeste, au-dessus d’une colline, qui donnait une vue d’ensemble sur l’immense champ dont il était propriétaire. Travaillant par la sueur de son front, il labourait la terre avec celle qui avait sacrifié sa carrière de journaliste pour le suivre. Il ne la méritait pas, se disait-il, alors qu’il lui souriait, en essuyant la sueur qui ruisselait sur son visage.

« ... Il est immense notre champ, chéri. On devrait s’arrêter de l’accroître, tu ne penses pas ? Un grand champ n’apporte que des problèmes. » Fit-elle, en posant sa tête sur son épaule.

Elle le mettait en garde, même dans ses songes…

« ... Tu vois, ils sont déjà là. Je savais que notre champ finirait par attirer leur attention. » Ajouta -t-elle, l’air inquiète, tandis qu’une bande de mercenaires montait la colline pour venir les rencontrer.

Cela n’augurait rien de bon...
Ils étaient nombreux, certains armés...

« Ce champ m’appartient. Vous également, vous m’appartenez, désormais. » Fit-il, l’homme vêtu tout de noir, une canne en main, sourire machiavélique, tandis qu’il bousculait Rose, la bien-aimée de Sigmund, avec force.


***

!!!

Le mercenaire à la crinière de lion se réveilla brusquement, l’air totalement désemparé. Ses yeux, donnant l’impression de sortir de leur orbite, fixaient celle qui l’avait aspiré dans le monde physique, tandis que son cerveau essayait encore de comprendre ce qui s’était passé.

Rapidement, il parvenait à faire la part entre la réalité et ses songes, s’estimant alors heureux de ne pas avoir lâché un cri, qui aurait pu attirer leurs ennemis dans cette pièce.

L’air grave, il porta un instant sa main sur son visage, tandis que son sang bouillonnait dans ses veines. Le présent, le présent et rien que le présent, répétait-il intérieurement, pour ne plus avoir à songer à ce rêve qu’il qualifiât de stupide. Lui, agriculteur ? Sans blague ? Se questionna -t-il, tandis qu’il n’était pas loin de fracasser la table.

Il inspira et expira un bon coup, puis se releva lentement pour aller surveiller ce qui se tramait à l’extérieur. Pendant qu’il surveillait les crapules qui s’agitaient à l’extérieur, la pirate eut tout le temps pour se changer et se préparer pour leur fuite.

« Commençons par le fond ! Fouillez maison après maison. Ils ne peuvent pas s’évaporer comme ça ! » Fit l’un des mercenaires, qui passa tout près de la fenêtre depuis laquelle Sigmund les observait.

Ça sentait mauvais, songea -t-il, avant de se retourner pour faire face à Tatiana. Il observa son nouveau look, qui devrait, selon lui, faire amplement l’affaire. Portant son propre chapeau de paille et la veste censée dissimuler sa silhouette, il s’approcha de la jeune femme à la chevelure au mille et une couleur.

« Plus on tarde, plus on sera coincé ici. On va simplement sortir, faire comme si de rien était, pendant qu’ils fouillent les maisons situées plus en haut. Une fois dehors, ne dis pas un mot et ne te retourne surtout pas. » Fit-il, avant de se diriger vers la porte d’entrée, sans attendre son approbation.

Il poussa légèrement la table qui bloquait l’entrée, juste ce qu’il fallait pour empêcher les pièges de se déclencher, mais assez pour qu’ils puissent sortir.

Un signe de tête à l’adresse de la pirate, puis il se mit à sortir, tournant rapidement le dos aux mercenaires qui fouillaient les maisons à quelques trentaines de mètres de leur position. Ils progressaient lentement, mais sereinement, tandis que les crapules de Gao et de l’esclavagiste atteignirent l’appartement qu’ils avaient délaissé. Ils toquèrent une fois. Puis, une seconde fois. La troisième fois, ce fut avec la force de trois hommes qui enfoncèrent la porte, faisant déclencher une dizaine de pièges, où fusèrent des couteaux, des clous, mais aussi toute sorte d’épices et un bain d’huile…

« C’EST QUOI CETTE MERDE !!! » Fit alors le chef des opérations. Il finit par tourner la tête, mettre un regard sur les deux silhouettes au loin. « Ghost ! Ghost, arrête-toi, sale raclure ! Et toi la catin, où est-ce que tu crois fuir comme ça ?! » Hurla -t-il, tandis que le reste de ses hommes se lançaient de nouveau à leurs trousses.

Pourront-ils arriver au port sain et sauf ? Difficile à dire…
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Le hasard fait bien les choses.
These battle scars don't look like they're fadingDon't look like they're ever going away They ain't never gonna change These battle...
Ft. Schwarz Sigmund

Tatiana soupira légèrement, alors qu'elle se mit à sautiller légèrement sur place, étirant ses muscles, sachant très bien que la suite risquait d'être compliquée. Autant se chauffer pour arriver à leur objectif commun: le port. Au moins, elle avait eu le temps de se reposer un peu et de grignoter un peu, ça lui donnait un petit regain d'énergie, même si on savait tous, que ce n'était pas forcément suffisant quand on passait son temps à manquer énormément de choses. La demoiselle était prête et elle posa les yeux sur Ghost, hochant la tête à ces mots, alors qu'elle le suivra sans broncher, passant entre cette porte et cette petite table pour pouvoir sortir de cette maison. Elle ne tenta même pas de regarder vers les hommes qui les poursuivaient, bien trop préoccuper à faire comme si de rien était.

Faire comme si de rien était et garder la face, ne semblait pas être un problème pour Tatiana. On dirait bien que les années d'esclavages avaient forgé la demoiselle sur pas mal de point et elle utilisait tout ça sans même s'en rendre compte. Ce n'était pas une mauvaise chose dans le fond, tant que ça pouvait lui être utile. Il ne leur restait plus que quelques mètres pour pouvoir passer dans une ruelle sans se faire voir, mais les événements semblaient vouloir que ce soit différent et elle entendra le cri des hommes derrières, tiquant sur cette insulte: catin. Complètement malade ce type… Les hommes avaient tendance à avoir beaucoup trop de facilité à insulter les femmes de cette façon, ce qui pouvait irrité très rapidement Tia', qui était bien plus impulsive et sauvage qu'elle voulait bien le faire croire. Un soupir s'échappa de ses lèvres, grommelant pour le coup. “Pauvre con…” Murmura-t-elle à l'encontre de cet insultant personnage, alors qu'elle attrapa le poignet de Ghost pour le forcer à la suivre dans une ruelle. “On n'est pas si loin du port, alors tape toi un bon sprint, Ghost.

La jeune femme se mettra à courir à peine rentrer dans la ruelle. Autant dire qu'il fallait prendre le plus de distance possible avec ces types et ce n'était pas aussi facile qu'on voulait réellement le faire croire. Ils étaient rapides et visiblement déterminés à attraper les deux jeunes gens. Tia' n'avait aucune envie de finir entre leurs mains, ce serait fort problématique et ils finiront sûrement part découvrir qu'elle était une esclave en fuite s'ils mettaient la main sur elle. L'orpheline n'avait pas tout mis en œuvre pour fuir et finir par être attrapé de nouveau. Il était clairement hors de question que ce genre de choses finissent par arriver et Tia semblait bien déterminé à éviter ce genre de problèmes. Dans leur fuite, la jeune femme en profita pour renverser quelques étalages sur son passage afin de les ralentir, le plus possible, tout en continuant à courir.


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Une île non répertoriée, Année 1627.
Le hasard fait bien les choses.


De nouveau pourchassé, le duo courrait autant qu’il le pouvait dans les petites ruelles, avec une seule idée en tête : arriver le premier au port. Et comme la pirate l’avait si bien souligné, ils n’étaient plus trop loin, il leur fallait tenir bon, serrer les dents, et continuer de courir de toutes leurs forces. Facile à dire qu’à faire, songea néanmoins Sigmund, dont les blessures semblaient se rouvrir, venant quelque peu ralentir sa cadence.

« Oui, on va les semer, ces enfoirés ! » Finit-il par lâcher, malgré les limites que son corps commençait à montrer.

Virant rapidement à droite, Tatiana profita de la présence d’étalages sur leur chemin pour les renverser, et ainsi rendre la tâche d’autant plus compliquée pour les criminels qui les prenaient en chasse. C’était efficace, puisque bon nombre des mercenaires s’effondrèrent, tandis que les restants durent ralentir pour mieux contourner les obstacles, ce qui eut pour effet de les ralentir. Seulement les ralentir, mais c’était mieux que rien, songea Sigmund, qui suivait de très près la pirate en virant à gauche.

Devant eux, à quelque pâté de maison, provenaient des cris d’hommes qui venaient visiblement renforcer le rang de leurs agresseurs. En l’occurrence, cela ne leur laissait plus qu’une route pour atteindre le port. Et outre cette complication, ils se devaient d’arriver sur cette voie avant les hommes qui tentaient de les prendre en étau, à défaut ils seraient totalement encerclés.

« Fait chier ! » Glissa le Schwarz, à voix basse.

La blessure à la jambe droite le faisait souffrir le martyre et l’empêchait de courir à son plein potentiel. Il devait se rendre à l’évidence : jamais il ne pourra atteindre le port à temps. En l’occurrence, il ne voyait plus qu’une solution : ruser.

Dégainant une pièce de sa poche, tout en s’efforçant de maintenir un rythme soutenu, du moins autant qu’il le pouvait, il finit par interpeller son alliée du jour :

« Écoute Tia’... si les hommes qui arrivent à l’avant atteignent l’intersection de la voie principale avant nous, nous sommes fichus ! » Lâcha -t-il, d’un air sérieux.

Le « Tia’ », qui n’aura probablement pas échappé à l’intimée, était totalement inconscient.

« Pile ou face ? » Finit-il par ajouter, tandis qu’il balançait la pièce et la rattrapait, prêt à montrer le résultat. « Le perdant fera office d'appât. Il devra poursuivre seul vers le port. Le gagnant, lui, se dissimulera quelque part sur le toit. Que ce soit toi ou moi, celui qui ira au port sera très certainement traqué jusqu’au bout, ça laissera donc le temps à l’autre d’assurer sa fuite. Je les connais bien, ils mettront du temps à réaliser et à se lancer aux trousses de celui qui manque. L'occasion donc pour un de nous de se sortir de ce merdier ! » Ajouta -t-il, tandis qu’il tournait à droite.

Encore moins de cinq cents mètres et apparaîtra devant eux l’intersection de la voie principale. Ils devaient se décider vite. Si la pirate l’emportait, il allait sans dire que sa fuite serait assurée, tandis que Sigmund, lui, serait probablement capturé avant d’atteindre le port, compte tenu de son état. Il le savait très bien. Mais bon, que voulez-vous ? C’est le jeu, et il était plutôt joueur !

Désormais, tout était entre les mains du destin… ou du hasard ? Peu importait, se disait-il, alors que les cris des hommes de Gao qui se trouvaient à l’avant et à l’arrière semblaient se rapprocher dangereusement. Très bientôt, ils seraient dans leurs viseurs…
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Le hasard fait bien les choses.
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Ft. Schwarz Sigmund

Dans ce genre de situation, tout pouvait aller très vite et forcément, Tatiana n'avait pas du tout envie d'être piéger face à ces hommes, mais elle n'avait pas non plus envie qu'il arrive quoi que ce soit à l'homme qui l'accompagnait depuis le début de cette course poursuite. La jeune femme voyait bien que s'il continuait de cette façon, il risquait d'aggraver ces blessures, peu importe le temps que cela prendra, elle était déjà en train de réfléchir à une idée pour qu'il puisse souffler, pendant qu'elle attirerait les autres types. Seulement, il aura l'idée de faire un pile où face et c'était une chose très risquée de demander au hasard que de décider pour eux. Autant pour l'un que pour l'autre. La demoiselle crispa la mâchoire sur le moment, l'observant du coin de l'œil, alors qu'ils continuèrent de courir dans ces rues.

Sans aucun doute, cela faisait leur endurance, on n'allait pas le nier. Mais Tia' avait autre chose à penser à ce genre de choses, pour l'instant, il fallait qu'elle réfléchisse rapidement et elle donnera un petit coup sur la main de son acolyte du jour, se mettant soudainement à sourire. “Je serais l'appât. Toi, fais en sorte de te mettre en sécurité, tu ne tiendras pas cinq minutes avec ta jambe.” Dans un sens, elle n'avait pas vraiment tort et Tatiana avait envie de préserver le plus possible l'état de ce cher monsieur. Même si, ce n'était pas vraiment dans ces habitudes que d'aider la première personne qu'elle croisait, cela montrait bien que la demoiselle à la chevelure arc-en-ciel n'était pas une si mauvaise personne. Bien au contraire même.

Ce n’était pas vraiment le moment de traînée, forcément. Tia’ ne se fera pas prier pour faire signe à Ghost que c’était bon, elle allait pouvoir se débrouiller, malgré le risque que c’était. Avoir autant de personnes qui la poursuivrait n’allait pas être une mince affaire et elle allait devoir la jouer stratégique pour réussir à atteindre le port. Autant dire qu’une fois qu’elle avait un objectif en tête, il était difficile de l’en détourner et Tatiana avait un caractère particulièrement combatif pour pouvoir faire face à ce genre de situation. Même si, parfois, la combativité ne suffisait pas, Tia’ n’était pas pour autant le genre de personne à abandonner facilement, peu importe les obstacles. Enfin, ce n’était pas le moment de traîner plus longtemps, Tatiana fera un petit signe de la main à son acolyte du jour, avant de filer tout simplement dans la ruelle, alors qu’elle fera exprès d’attirer l’attention des hommes qui les poursuivaient, uniquement pour qu’ils ne la lâchent pas d’une semelle.

Il ne faudra pas longtemps à la jeune femme, pour faire en sorte d'attirer l'attention des hommes qui les poursuivaient, en espérant que Ghost face ce qu'il peut pour s'éloigner de tout ce bordel et ainsi finir par se mettre en sécurité. Peu importe les risques, tant qu'elle arrive à s'en sortir et à aider son compagnon du jour. Elle se mettra donc à courir le plus vite possible, faisant tomber quelques étalages, des caisses où des poubelles sur son passage, afin de ralentir ceux qui étaient derrière elle. Ce n'était pas une mince affaire que de se taper un sprint dans une rue pareille, mais au moins, Tatiana se savait combative et elle n'était pas le genre à se laisser faire non plus. Si elle en profita pour frapper des hommes de Gao qui se retrouvait sur son passage, la demoiselle n'avait pas peur, non plus, de les égorgés, il faut dire que depuis le temps, Tatiana avait appris à faire ce qu'il fallait avec sa lame Karambite, même si elle manquait d'expérience, l'apprentissage sur le terrain ne faisait pas de mal non plus.


Plus elle courait, plus elle voyait que le port approchait à grands pas et c'était plutôt une bonne nouvelle, dans un sens. Même si, de l'autre côté, elle était entourée de ces enfoirés, Tia' devait se faire violence pour continuer d'avancer et éviter de se faire attraper, finissant ralentit dans sa course par moment par des hommes qui tentèrent de l'attraper. Forcément qu'elle se défendra tel une diablesse, n'hésitant pas une seconde à planter sa lame dans la chaire de l'ennemi.


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