Difficile pour moi ces derniers temps d’avoir une notion du temps. Depuis ma capture j’avais l’impression d’avoir déjà perdu une année entière de ma vie, tellement le temps me paraissait long.
Le confort plus que rudimentaire n’aidait vraiment pas, il faut dire, heureusement que j’avais un peu de compagnies en la personne de Trembol. Notre petite confrontation n’était pas passée inaperçue, notamment auprès des autres taulards qui avaient décidé de mettre une distance de sécurité avec nous. Pas de quoi se plaindre, bien au contraire, nous étions entassés là-dedans comme du vulgaire bétail qu’on envoie à l’abattoir. Mais nous n’étions pas les seuls à avoir ce privilège, parmi la soixantaine d’occupants d’autres avaient le droit à un carré VIP. C’était le cas notamment d’Hannibal et le restant de son équipage des Fils des Everglades.
J’avais encore le souvenir de lui et sa bande comprenant des centaines d’hommes, aujourd’hui, leur capitaine se tenait difficilement debout, et il ne lui restait plus qu’une poignée d’hommes. Comme quoi, dans ce métier, les revers sont aussi violents que rapides. Les autres privilégiés n’étaient que des vétérans de South blue notamment, jouissant d’une réputation dépassant largement leurs faits d’armes.
J’avais d’ailleurs trouvé en la personne de Trembol pas seulement un allié dans ce qui allait devenir mon ultime demeure, mais aussi une grande source de savoirs. Pur produit de Rokade, il avait navigué depuis sa plus tendre enfance à bord d’une multitude de navires pirates. Il connaissait toutes les grandes figures du milieu et il était arrivé à se faire un nom au fil des années. Avant que tout prenne fin sur l’île du Karaté à cause d’un certain Raines…
À l’annonce de ce nom, mon sang ne fit qu’un tour, cela ne pouvait être une coïncidence, après lui avait fait une description physique de l’énergumène que j’avais rencontré déjà à deux reprises, il me confirma qu’il s’agissait e la même personne. Au moins nous avions un point commun, nous avions tous les deux une dent contre Raines. Inutile de dire que cracher sur son dos fût l’une des principales occupations du jour !
Je paierais cher pour sortir d’ici pour pouvoir lui tordre le cou ! D’ailleurs en parlant de ça, je me rappelais que j’avais un magot de plusieurs dizaines de millions qui devait dormir par là. Cette pensée me fila le cafard, rien d’imaginer ce que j’aurais pu faire avec tout cet argent. Les litres de rhum, les kilos de femmes .. Mais maintenant grâce à Raines et son comparse, je ne pourrais jamais contempler le corps d’une femme . Je serais dans une prison remplie d’hommes à voir pire d’Okama. Qu’il soit maudit lui aussi, j’espérais de ton mon cœur qu’il tombe sur plus fort que lui et termine sa carrière à six pieds sous terre.
L’autre sujet de discussion était bien évidemment cette mystérieuse porte qui se trouvait au bout de la cale. En permanence gardée par des types qui n’avaient absolument rien à voir avec les autres geôliers. Je ne savais pas ce qu’il y avait là-dedans, mais cela devait être un trésor de guerre. J’avais déjà surpris nos matons échangés à voix basse à propos de ces types. Une histoire de Cipher pol, une connerie de ce genre, autant moi que Trembol, nous n’avions jamais entendu ce mot auparavant. Ce qui semblait être leurs officiers se rendait une fois par jour à l’intérieur de cette pièce. C’était deux gars à la mine pas commode du tout. Ils fichaient même la trouille à l’équipage lors de leur passage. J’ai bien essayé d’en savoir plus, car ils avaient l’air en effet sacrément costaud. Mais comme il fallait s’y attendre de la part de nos matons, ils n’étaient bons qu’à nous insulter. D’ailleurs l’idée d’en attraper un pour lui tordre le cou histoire de lui apprendre le respect me traversa plusieurs fois l’esprit. De toute façon je risquais quoi ? J’étais déjà un homme mort.
Je n’avais pas la moindre idée de la durée de ce voyage, mais j’avais conscience d’une chose, c’est que cela allait être long, très long. Déjà, car depuis quelque temps mon corps réclame de plus en plus de nourriture, chose que je ne pouvais absolument pas lui fournir. La pâtée servie ici ne contenterait même pas un clébard sur las camp. C’était tout bonnement ignoble, au début j’avais balancé cette merde en protestant. Mais au final je dû passer le reste de la journée l’estomac vide. Alors n’ayant pas d’autres choix, je m’étais résigné. Toutefois, j’avais peut-être trouvé une solution à mon problème de bouffe. En effet, un petit gamin sorti de je ne sais où, était le commis qui avoir pour tâche d’apporter la popote aux détenus. Même si ma première pensée fût de l’attraper lorsqu’il passa à proximité, c’était certainement la chose la plus débile à faire. De toute façon, mon objectif était de bouffer autre chose que ce ragoût des enfers. J’avais déjà pris de force la gamelle d’un autre retenu par persuasion musculaire, mais ce n’était en rien une finalité. Il me fallait de la vraie nourriture !
Le minot venait une fois par jour en trainant avec le plus grand mal sa grosse marmite. Qu’elle idée de foutre un gamin dans un navire remplie à raz-bord de criminels en tout genre, surtout pour porter un truc qui devait faire facilement le double de son poids. Nous nous placions en ce qui devait soi-disant ressembler à une file indienne, puis chacun notre tour, nous avions le droit à un bol de merde. Bien évidemment, il existait une hiérarchie, Hannibal était toujours le premier servi et ses hommes lui rapportaient chaque jour plusieurs rations supplémentaires confisquées aux plus faibles. Autant dire que cela ne verrait jamais le bout du voyage à ce rythme, mais ce n’était pas mon problème ni celui des gardes à première vue.
Alors que c’était l’heure du repas, je me plaçais avec Trembol juste derrière les gars d’Hannibal. D’ailleurs je ne serais pas étonné que cela parte en vrille un jour ou l’autre avec eux. Ils supportaient très mal notre présence et c’était parfaitement réciproque. Cela ne faisait aucun doute qu’ils allaient nous tomber dessus pour assoir définitivement leur autorité ici. Pour avoir abordé le sujet à plusieurs reprises avec Black, c’était une éventualité qui était très loin de nous déplaire, leurs gueules de cons nous sortaient par tous les trous.
Arriva enfin mon tour, et je glissais alors quelques mots au petit :
« Hey gamin ! Dis, tu crois que c’est possible que tu me ramènes quelque chose de plus consistant ? Vous devez bien avoir des trucs meilleurs en cuisine pour les gardes ?! je crève la dalle ! En plus j'ai vu que les drôles de gardes là-bas t'envoie toujours chier. Ce sera ta petite vengeance personnelle ! »[/justify]
Le confort plus que rudimentaire n’aidait vraiment pas, il faut dire, heureusement que j’avais un peu de compagnies en la personne de Trembol. Notre petite confrontation n’était pas passée inaperçue, notamment auprès des autres taulards qui avaient décidé de mettre une distance de sécurité avec nous. Pas de quoi se plaindre, bien au contraire, nous étions entassés là-dedans comme du vulgaire bétail qu’on envoie à l’abattoir. Mais nous n’étions pas les seuls à avoir ce privilège, parmi la soixantaine d’occupants d’autres avaient le droit à un carré VIP. C’était le cas notamment d’Hannibal et le restant de son équipage des Fils des Everglades.
J’avais encore le souvenir de lui et sa bande comprenant des centaines d’hommes, aujourd’hui, leur capitaine se tenait difficilement debout, et il ne lui restait plus qu’une poignée d’hommes. Comme quoi, dans ce métier, les revers sont aussi violents que rapides. Les autres privilégiés n’étaient que des vétérans de South blue notamment, jouissant d’une réputation dépassant largement leurs faits d’armes.
J’avais d’ailleurs trouvé en la personne de Trembol pas seulement un allié dans ce qui allait devenir mon ultime demeure, mais aussi une grande source de savoirs. Pur produit de Rokade, il avait navigué depuis sa plus tendre enfance à bord d’une multitude de navires pirates. Il connaissait toutes les grandes figures du milieu et il était arrivé à se faire un nom au fil des années. Avant que tout prenne fin sur l’île du Karaté à cause d’un certain Raines…
À l’annonce de ce nom, mon sang ne fit qu’un tour, cela ne pouvait être une coïncidence, après lui avait fait une description physique de l’énergumène que j’avais rencontré déjà à deux reprises, il me confirma qu’il s’agissait e la même personne. Au moins nous avions un point commun, nous avions tous les deux une dent contre Raines. Inutile de dire que cracher sur son dos fût l’une des principales occupations du jour !
Je paierais cher pour sortir d’ici pour pouvoir lui tordre le cou ! D’ailleurs en parlant de ça, je me rappelais que j’avais un magot de plusieurs dizaines de millions qui devait dormir par là. Cette pensée me fila le cafard, rien d’imaginer ce que j’aurais pu faire avec tout cet argent. Les litres de rhum, les kilos de femmes .. Mais maintenant grâce à Raines et son comparse, je ne pourrais jamais contempler le corps d’une femme . Je serais dans une prison remplie d’hommes à voir pire d’Okama. Qu’il soit maudit lui aussi, j’espérais de ton mon cœur qu’il tombe sur plus fort que lui et termine sa carrière à six pieds sous terre.
L’autre sujet de discussion était bien évidemment cette mystérieuse porte qui se trouvait au bout de la cale. En permanence gardée par des types qui n’avaient absolument rien à voir avec les autres geôliers. Je ne savais pas ce qu’il y avait là-dedans, mais cela devait être un trésor de guerre. J’avais déjà surpris nos matons échangés à voix basse à propos de ces types. Une histoire de Cipher pol, une connerie de ce genre, autant moi que Trembol, nous n’avions jamais entendu ce mot auparavant. Ce qui semblait être leurs officiers se rendait une fois par jour à l’intérieur de cette pièce. C’était deux gars à la mine pas commode du tout. Ils fichaient même la trouille à l’équipage lors de leur passage. J’ai bien essayé d’en savoir plus, car ils avaient l’air en effet sacrément costaud. Mais comme il fallait s’y attendre de la part de nos matons, ils n’étaient bons qu’à nous insulter. D’ailleurs l’idée d’en attraper un pour lui tordre le cou histoire de lui apprendre le respect me traversa plusieurs fois l’esprit. De toute façon je risquais quoi ? J’étais déjà un homme mort.
Je n’avais pas la moindre idée de la durée de ce voyage, mais j’avais conscience d’une chose, c’est que cela allait être long, très long. Déjà, car depuis quelque temps mon corps réclame de plus en plus de nourriture, chose que je ne pouvais absolument pas lui fournir. La pâtée servie ici ne contenterait même pas un clébard sur las camp. C’était tout bonnement ignoble, au début j’avais balancé cette merde en protestant. Mais au final je dû passer le reste de la journée l’estomac vide. Alors n’ayant pas d’autres choix, je m’étais résigné. Toutefois, j’avais peut-être trouvé une solution à mon problème de bouffe. En effet, un petit gamin sorti de je ne sais où, était le commis qui avoir pour tâche d’apporter la popote aux détenus. Même si ma première pensée fût de l’attraper lorsqu’il passa à proximité, c’était certainement la chose la plus débile à faire. De toute façon, mon objectif était de bouffer autre chose que ce ragoût des enfers. J’avais déjà pris de force la gamelle d’un autre retenu par persuasion musculaire, mais ce n’était en rien une finalité. Il me fallait de la vraie nourriture !
Le minot venait une fois par jour en trainant avec le plus grand mal sa grosse marmite. Qu’elle idée de foutre un gamin dans un navire remplie à raz-bord de criminels en tout genre, surtout pour porter un truc qui devait faire facilement le double de son poids. Nous nous placions en ce qui devait soi-disant ressembler à une file indienne, puis chacun notre tour, nous avions le droit à un bol de merde. Bien évidemment, il existait une hiérarchie, Hannibal était toujours le premier servi et ses hommes lui rapportaient chaque jour plusieurs rations supplémentaires confisquées aux plus faibles. Autant dire que cela ne verrait jamais le bout du voyage à ce rythme, mais ce n’était pas mon problème ni celui des gardes à première vue.
Alors que c’était l’heure du repas, je me plaçais avec Trembol juste derrière les gars d’Hannibal. D’ailleurs je ne serais pas étonné que cela parte en vrille un jour ou l’autre avec eux. Ils supportaient très mal notre présence et c’était parfaitement réciproque. Cela ne faisait aucun doute qu’ils allaient nous tomber dessus pour assoir définitivement leur autorité ici. Pour avoir abordé le sujet à plusieurs reprises avec Black, c’était une éventualité qui était très loin de nous déplaire, leurs gueules de cons nous sortaient par tous les trous.
Arriva enfin mon tour, et je glissais alors quelques mots au petit :
« Hey gamin ! Dis, tu crois que c’est possible que tu me ramènes quelque chose de plus consistant ? Vous devez bien avoir des trucs meilleurs en cuisine pour les gardes ?! je crève la dalle ! En plus j'ai vu que les drôles de gardes là-bas t'envoie toujours chier. Ce sera ta petite vengeance personnelle ! »[/justify]
Dernière édition par Jack R. Skellington le Sam 17 Sep 2022 - 15:07, édité 2 fois