Voilà maintenant cinq années que j’étais sortie du BAN, l’ancien officier de la régulière était à présent un sergent dans l’élite. Là où d’autres voyaient une régression, moi au contraire je voyais une progression. Car chaque grade dans l’élite avait bien plus de saveur que toutes les barrettes de la régulière. Ici, seules vos compétences étaient prises en compte, et chaque avancée se faisait au prix d’immenses efforts et de sang versé. Ce n’était pas le royaume du piston et de la planque ici, en sommes nous n’étions pas des fiottes.
Au terme de ma formation initiale qui fut je dois le reconnaitre épuisante aussi bien sur le plan physique que psychologique, je parvenais enfin à prendre la mer sous l’emblème de l’Élite puis gravir les échelons jusqu’à mon grade de Sergent. Je me sentais apaisé à présent, convaincu d’avoir trouver non seulement ma place parmi ses hommes et ses femmes, mais aussi une véritable famille construit sur les mêmes valeurs, à savoir engagement et sacrifice.
Je me sentais infiniment plus fier dans mon action au quotidien qu’avec mon ancien uniforme d’officier, certes, je n’étais qu’un simple sergent aux yeux de certains. Mais ici le sens du mot militaire avait toute sa noblesse, nous étions souvent jalousés, mais jamais égalés pour autant.
Je ne cache pas que j’avais lors de mes premières années un fort sentiment d’amertume voir d’animosité envers la régulière au vu de notre séparation pour le moins, houleuse. Toutefois, j’avais réussi à faire table raz du passé au fil du temps, transformant cet épisode de ma vie comme finalement un lointain souvenir et surtout quelque chose de bénéfique, car sans lui je ne serais jamais parvenu jusqu’ici.
Autrefois je prenais un malin à insulter et rabaisser la régulière lors de nos rencontres sur des missions ou QG, mais au final j’avais compris que tout ceci n’était que perte de temps. Ils avaient eux aussi leurs utilités après tout, pouvoir nous faire place nette pour pouvoir intervenir sans avoir des parasites autour de nous.
Dès que je fus promu au grade de Sergent, je reçus une nouvelle affectation sur le navire du Lieutenant d’Elite Wolf. Je prenais ça comme une promotion à titre personnel, Il avait la réputation d’être un homme froid et distant, même avec ses hommes, avare en parole, ses interventions étaient toujours justifiées. Le genre d’officier qui m’allait comme un gant, je détestais par-dessus tout les patrons qui parlaient pendant des heures pour tenter de galvaniser ses troupes. La seule chose qui pouvait me motiver moi c’était l’annonce d’un combat, pouvoir en découdre avec mon adversaire, je ne demandais ni plus ni moins.
En tout cas, je devais lui tirer mon chapeau, sa réputation le précédait à Wolf, vieux briscards des Blues, son tableau de chasse n’avait rien à envier à certains de ses homologues du Grand Line. Tout juste la quarantaine, il avait déjà écumé les Blues en long en large et en travers. Ce qui faisait de lui l’un des plus grands experts de cette zone. Bien évidemment, cela faisait jaser plus d’un, qui lui reprochait d’avoir choisi la facilité en restant ici, les proies sont certes nombreuses, mais d’un autre calibre que sur le Grand Line. Même sa hiérarchie avait voulu l’envoyer de force là-bas, où ses talents seraient employés à ses meilleurs profits. Mais non, cette tête de bouc, refusez catégoriquement de mettre un pied là-bas. La raison ? Il voulait partir d’ici une fois certains noms rayés de sa liste, des mecs qu’il traquait depuis des lustres.
J’avais eu vent d’un certain James W. Blackburn, complètement disparut des écrans radars ou bien d’un Hannibal le Rouge, mais manque de pot pour lui, ce dernier venait se faire pincer par le Sous-Amiral Sierra, patron du QG de South Blue. J’étais présent quand il avait appris la nouvelle, autant vous dire qu’il l’avait eu mauvaise. Car c’était avant tout un chasseur, ce lieutenant, il vivait pour la traque de ses proies. C’était son truc à lui, ce qu’il le faisait bander bien plus que les femmes. Pouvoir pister sa proie depuis le lieu de sa dernière attaque jusqu’à sa tanière. Récemment, il avait décidé de suivre la piste d’un jeune Rookie, Skellington. Encore un pirate totalement débile, le mec n’avait rien trouver de mieux à faire que d’attaquer le QG de South Blue pour récupérer un navire. Et il s’était même roulé au sol avec la Commandante d’Elite Themis. Ce qui en faisait une cible de premiers ordres, mais là encore un manque de pot, un lieutenant-colonel et un commandant avaient réussi à foutre le grappin dessus.
Ce sont les risques du métier, beaucoup de désillusions et déconvenues, mais en tout cas moi je me plaisais bien à bord. Le feeling était rapidement passé entre nous, deux têtes de cons pareilles sont faites pour s’entendre. Nous partagions, en outre, une vision similaire de notre devoir et de la façon dont la justice devait être rendue, c’est-à-dire expéditive. Les prisonniers coutent bien trop cher à la société à notre gout. Alors nous rendions un double service aux contribuables en les débarrassant définitivement de la vermine. Nous partagions aussi une autre passion en commun, le maniement du sabre. Il était lui aussi un excellent bretteur, en même temps rien d’étonnant au vu de ses faits d’armes. Alors lorsque l’envie d’une petite passe d’armes nous prenait, nous allions sur le pont du navire croiser le fer avec nos sabres d’entrainements, pendant parfois plusieurs heures.
Cela faisait déjà plusieurs semaines que nous ratissions la zone à la recherche d’un groupe de pirates de seconde zone, rien de folichon, mais bon, il fallait savoir se contenter de peu parfois. Mais ces couards s’étaient rapidement terrés une fois qu’ils avaient eu vent de notre présence. Malgré que la proie était de petite taille, nous avions tout de même ratissé en long et en large plusieurs iles du secteur en vain. À croire qu’ils s’étaient volatilisés, autant dire que cela avait eu pour effet de motiver comme jamais le Lieutenant.
Toutefois, le QG se rappela à notre bon souvenir, une mission prioritaire venait de tomber. En effet, un capitaine pirate avait élu domicile sur West Blue depuis quelque temps. Il avait réussi à ridiculiser la régulière depuis plusieurs mois, car malgré leurs efforts, il continuait ses basses œuvres en toute tranquillité.
Une fois que l’escargophone imprima l’avis de recherche, Wolf le placarda dans sa cabine avec l’aide d’un poignard qui faisait officie de punaise.
Quoi de plus motivant pour des soldats dévouer corps et âme à leur patrie que de partir à la traque d’un traitre ? D’après le rapport, il s’agit d’un ancien sous-off de la régulière, qui avait finalement déserté suite à une mission pour réapparaitre quelque temps après à la tête d’un équipage. Ma première pensée fut « étonnant ». Il faut dire que l’institution souffrait d’un mal centenaire, celui de la traitrise. Impossible de compter le nombre de pirates mondialement reconnus qui était auparavant des Marines, voir des officiers supérieurs. Je n’ai jamais compris, et je ne chercherais jamais à comprendre leurs motivations. Pour moi ce sont des lâches, des traitres, encore plus méprisables que tout le reste.
Alors certes, ce n’était pas la prise de l’année, mais ce petit détail change tout pour nous.
Wolf réunit l’ensemble de son équipage pour annoncer la nouvelle mission. Comme à son habitude, il ne se lança pas dans un long et ennuyeux discours, mais alla directement à l’essentiel.
« Les gars, notre cible c’est de la pire race possible, un traitre de chez nous ! Enfin de la régulière, il ternit l’image du Gouvernement Mondial en semant la pagaille sur West blue. Tous à vos postes on va lui faire regretter son choix de carrière ! »
Au terme de ma formation initiale qui fut je dois le reconnaitre épuisante aussi bien sur le plan physique que psychologique, je parvenais enfin à prendre la mer sous l’emblème de l’Élite puis gravir les échelons jusqu’à mon grade de Sergent. Je me sentais apaisé à présent, convaincu d’avoir trouver non seulement ma place parmi ses hommes et ses femmes, mais aussi une véritable famille construit sur les mêmes valeurs, à savoir engagement et sacrifice.
Je me sentais infiniment plus fier dans mon action au quotidien qu’avec mon ancien uniforme d’officier, certes, je n’étais qu’un simple sergent aux yeux de certains. Mais ici le sens du mot militaire avait toute sa noblesse, nous étions souvent jalousés, mais jamais égalés pour autant.
Je ne cache pas que j’avais lors de mes premières années un fort sentiment d’amertume voir d’animosité envers la régulière au vu de notre séparation pour le moins, houleuse. Toutefois, j’avais réussi à faire table raz du passé au fil du temps, transformant cet épisode de ma vie comme finalement un lointain souvenir et surtout quelque chose de bénéfique, car sans lui je ne serais jamais parvenu jusqu’ici.
Autrefois je prenais un malin à insulter et rabaisser la régulière lors de nos rencontres sur des missions ou QG, mais au final j’avais compris que tout ceci n’était que perte de temps. Ils avaient eux aussi leurs utilités après tout, pouvoir nous faire place nette pour pouvoir intervenir sans avoir des parasites autour de nous.
Dès que je fus promu au grade de Sergent, je reçus une nouvelle affectation sur le navire du Lieutenant d’Elite Wolf. Je prenais ça comme une promotion à titre personnel, Il avait la réputation d’être un homme froid et distant, même avec ses hommes, avare en parole, ses interventions étaient toujours justifiées. Le genre d’officier qui m’allait comme un gant, je détestais par-dessus tout les patrons qui parlaient pendant des heures pour tenter de galvaniser ses troupes. La seule chose qui pouvait me motiver moi c’était l’annonce d’un combat, pouvoir en découdre avec mon adversaire, je ne demandais ni plus ni moins.
En tout cas, je devais lui tirer mon chapeau, sa réputation le précédait à Wolf, vieux briscards des Blues, son tableau de chasse n’avait rien à envier à certains de ses homologues du Grand Line. Tout juste la quarantaine, il avait déjà écumé les Blues en long en large et en travers. Ce qui faisait de lui l’un des plus grands experts de cette zone. Bien évidemment, cela faisait jaser plus d’un, qui lui reprochait d’avoir choisi la facilité en restant ici, les proies sont certes nombreuses, mais d’un autre calibre que sur le Grand Line. Même sa hiérarchie avait voulu l’envoyer de force là-bas, où ses talents seraient employés à ses meilleurs profits. Mais non, cette tête de bouc, refusez catégoriquement de mettre un pied là-bas. La raison ? Il voulait partir d’ici une fois certains noms rayés de sa liste, des mecs qu’il traquait depuis des lustres.
J’avais eu vent d’un certain James W. Blackburn, complètement disparut des écrans radars ou bien d’un Hannibal le Rouge, mais manque de pot pour lui, ce dernier venait se faire pincer par le Sous-Amiral Sierra, patron du QG de South Blue. J’étais présent quand il avait appris la nouvelle, autant vous dire qu’il l’avait eu mauvaise. Car c’était avant tout un chasseur, ce lieutenant, il vivait pour la traque de ses proies. C’était son truc à lui, ce qu’il le faisait bander bien plus que les femmes. Pouvoir pister sa proie depuis le lieu de sa dernière attaque jusqu’à sa tanière. Récemment, il avait décidé de suivre la piste d’un jeune Rookie, Skellington. Encore un pirate totalement débile, le mec n’avait rien trouver de mieux à faire que d’attaquer le QG de South Blue pour récupérer un navire. Et il s’était même roulé au sol avec la Commandante d’Elite Themis. Ce qui en faisait une cible de premiers ordres, mais là encore un manque de pot, un lieutenant-colonel et un commandant avaient réussi à foutre le grappin dessus.
Ce sont les risques du métier, beaucoup de désillusions et déconvenues, mais en tout cas moi je me plaisais bien à bord. Le feeling était rapidement passé entre nous, deux têtes de cons pareilles sont faites pour s’entendre. Nous partagions, en outre, une vision similaire de notre devoir et de la façon dont la justice devait être rendue, c’est-à-dire expéditive. Les prisonniers coutent bien trop cher à la société à notre gout. Alors nous rendions un double service aux contribuables en les débarrassant définitivement de la vermine. Nous partagions aussi une autre passion en commun, le maniement du sabre. Il était lui aussi un excellent bretteur, en même temps rien d’étonnant au vu de ses faits d’armes. Alors lorsque l’envie d’une petite passe d’armes nous prenait, nous allions sur le pont du navire croiser le fer avec nos sabres d’entrainements, pendant parfois plusieurs heures.
Cela faisait déjà plusieurs semaines que nous ratissions la zone à la recherche d’un groupe de pirates de seconde zone, rien de folichon, mais bon, il fallait savoir se contenter de peu parfois. Mais ces couards s’étaient rapidement terrés une fois qu’ils avaient eu vent de notre présence. Malgré que la proie était de petite taille, nous avions tout de même ratissé en long et en large plusieurs iles du secteur en vain. À croire qu’ils s’étaient volatilisés, autant dire que cela avait eu pour effet de motiver comme jamais le Lieutenant.
Toutefois, le QG se rappela à notre bon souvenir, une mission prioritaire venait de tomber. En effet, un capitaine pirate avait élu domicile sur West Blue depuis quelque temps. Il avait réussi à ridiculiser la régulière depuis plusieurs mois, car malgré leurs efforts, il continuait ses basses œuvres en toute tranquillité.
Une fois que l’escargophone imprima l’avis de recherche, Wolf le placarda dans sa cabine avec l’aide d’un poignard qui faisait officie de punaise.
Quoi de plus motivant pour des soldats dévouer corps et âme à leur patrie que de partir à la traque d’un traitre ? D’après le rapport, il s’agit d’un ancien sous-off de la régulière, qui avait finalement déserté suite à une mission pour réapparaitre quelque temps après à la tête d’un équipage. Ma première pensée fut « étonnant ». Il faut dire que l’institution souffrait d’un mal centenaire, celui de la traitrise. Impossible de compter le nombre de pirates mondialement reconnus qui était auparavant des Marines, voir des officiers supérieurs. Je n’ai jamais compris, et je ne chercherais jamais à comprendre leurs motivations. Pour moi ce sont des lâches, des traitres, encore plus méprisables que tout le reste.
Alors certes, ce n’était pas la prise de l’année, mais ce petit détail change tout pour nous.
Wolf réunit l’ensemble de son équipage pour annoncer la nouvelle mission. Comme à son habitude, il ne se lança pas dans un long et ennuyeux discours, mais alla directement à l’essentiel.
« Les gars, notre cible c’est de la pire race possible, un traitre de chez nous ! Enfin de la régulière, il ternit l’image du Gouvernement Mondial en semant la pagaille sur West blue. Tous à vos postes on va lui faire regretter son choix de carrière ! »