Faute de moyens, je n’avais jamais eu l’occasion de voyager durant toute ma jeunesse. Mon univers se résumer à Las Camp qui me paraissait alors immense. Au final avec du recul ce n’était ni plus ni moins qu’un trou à rats. Certainement l’un des pires endroits au monde pour élever ses gamins dans de bonnes conditions. Mais il aura fallu que je sorte de cette ile, les deux pieds en avant pour m’en rendre finalement comptent.
Depuis ma vie était une succession d’évènements tous plus rocambolesques les uns que les autres. Cependant, cela m’avait permis de découvrir un peu le monde, le vrai. J’avais eu l’occasion de rencontrer une multitude de personnes dont je n’aurais jamais soupçonné jusqu’à lors l’existence. Toutefois, cette nouvelle vie avait beau être riche en rebondissements, elle ne me laissait rarement du temps pour moi.
Ironie du sort, je n’avais jamais eu autant d’argent en ma possession, et pourtant je ne trouvais même pas le temps de pouvoir le dépenser convenablement. Certes, les putes sur Rokade valaient leur pesant de cacahouètes et cela représentait avec le rhum et la bouffe mes dépenses principales. Mais là, j’avais envie d’autre chose, un truc capable de m’en mettre plein la vue.
Après avoir sondé mes acolytes de comptoir sur ma future destination pour mes vacances bien méritées. Ils avaient tous le même mot en bouche, Suna land. À en croire leurs dires, c’était une sorte de petit paradis terrestre, un endroit idyllique où toutes les grandes fortunes des Blues aimaient venir se retrouver pour passer d’agréables moments dans ce parc d’attractions à ciel ouvert. Bien évidement c’était pour Rokade la poule aux œufs d’or, mais cette ile autrefois terrain de jeux de tous les pirates de South Blue était devenue par la force des choses, une véritable forteresse gardée jalousement par la Marine.
Quoiqu’il en soit, je n’allais pas là-bas pour faire une razzia, mais pour passer du bon temps en claquant mes berrys sans regarder à la dépense. Enfin, pour cette fois…
Une fois mes affaires réunies, j’embarquais sur l’un un petit navire marchand depuis Rokade en direction de Suna Land.
J’accostais après plusieurs jours de traversée dans un confort plus que sommaire qui me laissa un dos en miettes et de vilaines nausées. Durant tout le trajet, j’avais maudit ce foutu capitaine, il conduisait comme un véritable manche, à croire qu’il faisait exprès de prendre les vagues de travers pour me rendre encore plus malade que je ne l’étais. Enfoiré va, il avait de la chance d’être le seul en mesure de m’amener jusqu’ici, car à ma grande déception, il n’existait aucune liaison régulière passant par Rokade, permettant ainsi de profiter d’un confort minimum pour pouvoir rejoindre les autres iles de South, allait savoir pourquoi.. Mais un jour ou l’autre je ferais savoir mon mécontentement.
Mais l’heure n’était pas aux règlements de comptes, mais à la fête ! Après tout j’étais en vacances à présent, ce n’était certainement pas le moment de se perdre dans ce genre de considérations.
Ma première pensée fut à l’attention de tous ceux qui m’avaient vivement conseillé l’endroit. Les salops, ils n’avaient pas menti pour le coup, l’ile était tout bonnement sublime.
« Un véritable paradis en effet…. Bordel qui est ce que c’est beau ! »
Tout autour de moi, la zone grouillait de vie, je n’avais pas vu pareille effervescence depuis bien des années. Sauf a l’époque, quand j'allais commettre des larcins avec ma bande dans le quartier de Last Joy. C’était là où se concentrait la population dorée de Las Camp. Le simple fait d’évoquer ce lieu me remémora tellement de souvenirs, la nostalgie s’empara de moi. Mais je chassais tout ça d’un revers, il était temps de découvrir les trésors de cette ile.
Comme il fallait s’y attendre, difficile pour un type comme moi de trois mètres de haut de passer inaperçus. Pourtant j’avais essayé de faire de mon mieux. Aucune arme sur moi, enfin à part un ou deux couteaux, c’est toujours pratique, après tout on ne sait jamais. Mais malheureusement, je n’avais trouvé aucune boutique de fringues sur Rokade capable de me donner l’air d’un dandy. À vrai dire, je ne m’étais pas rendu compte avant de venir ici que mes habits ne passaient vraiment pas dans ce genre d’endroit. Tant pis, ce n’était pas la première fois que j’attirais les regards sur moi, toutefois je me ravisai bien rapidement, lorsque je croisai une patrouille de la Marine. Ils firent directement demi-tour pour m’emboiter le pas afin de me mettre le grappin dessus.
Bien évidement, la première idée qui me traversa l’esprit c’était de savoir comment j’allais pouvoir leur fracassais le crane de la manière la plus spectaculaire qu’il soit. Mais non, Jack, tu es en VACANCES ! Il fallait véritablement que je me foute ça une bonne fois pour toutes dans la caboche.
Alors une fois n’est pas coutume, je me pliais à leur petit numéro de guignols. Comme toujours, il y en avait un dans le lot qui voulait prouver qu’il n’avait pas peur d’un mec avec mon gabarit. S’il savait la vérité le pauvre bougre, même avec une seule main j’avais assez de force pour lui rentrer la tête dans le cul. Au final, ma plus grande satisfaction c’était de les voir se démener pour trouver quelque chose sur moi. Mais j’étais clean, ou du moins je donnais l’impression de l’être. Alors au bout d’un interminable contrôle, ils finirent par me lâcher la grappe, bien dégoutter de ne pas avoir trouvé ma faille. C’était sans compter toutefois, la petite commission qu’ils avaient prise sans se cacher sur mon argent, heureusement que j’avais eu la lucidité d’en planquer un peu partout sur moi. Vieux réflexe de voleurs à la tire.
Je décidais de me rendre au plus vite dans une des nombreuses boutiques de vêtements pour me refaire un look décent pour l’endroit. Je n’avais pas envie d’avoir la marine à mes Basques durant tout mon séjour. Et autre point négatif, comment pouvoir prétendre, aborder la gent féminine fagoté de cette manière ? Non, pour des vacances parfaitement réussies, je me devais d’être physiquement irréprochable.
Au bout de quelques dizaines de minutes, je tombais sur la devanture extérieure d’une boutique. Après un examen minutieux des produits proposés, j’arrivais à la conclusion que c’était de la merde. Certes, c’était classe et cela avait de la gueule, mais si jamais je trouvais quelque chose à ma taille, j’allais être serré comme un rosbif là-dedans. Et au moins un mouvement un peu brusque je finirais avec les vêtements en lambeaux à coup sûr.
Je pénétrais dans la boutique sans grande motivation, mais voir la tête du vendeur se décomposait en me voyant et me redonna finalement le sourire. Sa mâchoire avait dû se fracasser sur le sol à ma vue, il ne n’attendais surement pas à avoir un gus dans mon genre à se pointer dans sa boutique. N’ayant pas toute la journée, et voulant à tout prix éviter que cela finisse en bain de sang. Je me dirigeai immédiatement vers son comptoir en ignorant ses jérémiades pour déposer une liasse de Berry sous son nez. Étrangement, il avait immédiatement changé de ton avec moi, je n’étais plus un pouilleux venu taxer ses toilettes, mais un client pétés de tune à habiller de la tête aux pieds. Le pouvoir de l’argent m’étonnera toujours.
Après avoir pris une bonne dizaine de fois mes mensurations, il me dégota un costume trois pièces à ma taille pour la modique somme de 100 000 berrys. Je gardais dans un coin de ma tête, que si je devais un jour revenir sur cette ile sous ma véritable identité je me ferais le plus grand des plaisirs à lui retourner sa boutique de fond en comble.
Maintenant que je ressemblais à quelque chose, j’avais une nouvelle priorité, me remplir la panse. Pas compliqué pour un sou, je me ruais dans le premier restaurant qui entra dans mon champ de vision. Choisissant une table permettant d’avoir une vue stratégique sur les entrées et venues, je m’affalais sur ma chaise pour commencer les hostilités. Mon corps tout entier était un énorme conteneur à remplir jusqu’à raz bord d’alcool et de nourriture. Comme je me l’étais promis, je ne regardais pas un seul instant mes dépenses, surtout pour la nourriture.
J’avais décidé de jeter mon dévolu sur un énorme plateau de fruits de mer, soi-disant pour cinq personnes. Pourtant je trouvais que c’était pile-poil ce qu’il fallait comme entrée en termes de quantité. À côté de ça, j’avais décidé de faire confiance dans le serveur pour le choix du vin. Voilà bien un domaine qui m’était totalement inconnu. Il me tendit la bouteille à son retour devant moi :
« Euh ouais ?! Et ?! »
« C’est pour que vous puissiez m’autoriser à vous servir monsieur. »
« Bah ouais ! J’ai commandé du vin, c’est pour le boire non ?! »
Il me servit un fond de verre, j’attendis la suite pendant quelques secondes, avant de m’emparer de la bouteille.
« Bordel, ce n’est pas sorcier de remplir un verre ! »
Pour éviter de devoir attendre, je commandais immédiatement deux autres bouteilles identiques. Il me tendit.
« Et c’est parti ! Régale-toi mon Jack, tu l’as bien mérité après tout ! »
Je commençais à briser les pinces crabes à main nue, m’en foutant partout au passage, rapidement ma table était devenue un véritable champ de bataille. Je ne levais la tête que pour avaler mon verre de vin cul sec. Rapidement je devenais l’attraction principale du restaurant, mais une attraction dégoutante aux yeux des autres clients.
Le jeune serveur se repointa timidement vers moi.
« Monsieur, je suis désolé, mais vous importunais les autres clients avec vos manières. »
« Quoi ?! Qu’est-ce qu’ils ont ces trous-du-cul ?! Qu’ils enlèvent déjà le balai de leur orifice dans un premier temps. En tout cas, je me régale, c’est succulent ! Tiens, au lieu de blablater ressert moi un autre plateau plus tôt. »
Depuis ma vie était une succession d’évènements tous plus rocambolesques les uns que les autres. Cependant, cela m’avait permis de découvrir un peu le monde, le vrai. J’avais eu l’occasion de rencontrer une multitude de personnes dont je n’aurais jamais soupçonné jusqu’à lors l’existence. Toutefois, cette nouvelle vie avait beau être riche en rebondissements, elle ne me laissait rarement du temps pour moi.
Ironie du sort, je n’avais jamais eu autant d’argent en ma possession, et pourtant je ne trouvais même pas le temps de pouvoir le dépenser convenablement. Certes, les putes sur Rokade valaient leur pesant de cacahouètes et cela représentait avec le rhum et la bouffe mes dépenses principales. Mais là, j’avais envie d’autre chose, un truc capable de m’en mettre plein la vue.
Après avoir sondé mes acolytes de comptoir sur ma future destination pour mes vacances bien méritées. Ils avaient tous le même mot en bouche, Suna land. À en croire leurs dires, c’était une sorte de petit paradis terrestre, un endroit idyllique où toutes les grandes fortunes des Blues aimaient venir se retrouver pour passer d’agréables moments dans ce parc d’attractions à ciel ouvert. Bien évidement c’était pour Rokade la poule aux œufs d’or, mais cette ile autrefois terrain de jeux de tous les pirates de South Blue était devenue par la force des choses, une véritable forteresse gardée jalousement par la Marine.
Quoiqu’il en soit, je n’allais pas là-bas pour faire une razzia, mais pour passer du bon temps en claquant mes berrys sans regarder à la dépense. Enfin, pour cette fois…
Une fois mes affaires réunies, j’embarquais sur l’un un petit navire marchand depuis Rokade en direction de Suna Land.
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J’accostais après plusieurs jours de traversée dans un confort plus que sommaire qui me laissa un dos en miettes et de vilaines nausées. Durant tout le trajet, j’avais maudit ce foutu capitaine, il conduisait comme un véritable manche, à croire qu’il faisait exprès de prendre les vagues de travers pour me rendre encore plus malade que je ne l’étais. Enfoiré va, il avait de la chance d’être le seul en mesure de m’amener jusqu’ici, car à ma grande déception, il n’existait aucune liaison régulière passant par Rokade, permettant ainsi de profiter d’un confort minimum pour pouvoir rejoindre les autres iles de South, allait savoir pourquoi.. Mais un jour ou l’autre je ferais savoir mon mécontentement.
Mais l’heure n’était pas aux règlements de comptes, mais à la fête ! Après tout j’étais en vacances à présent, ce n’était certainement pas le moment de se perdre dans ce genre de considérations.
Ma première pensée fut à l’attention de tous ceux qui m’avaient vivement conseillé l’endroit. Les salops, ils n’avaient pas menti pour le coup, l’ile était tout bonnement sublime.
« Un véritable paradis en effet…. Bordel qui est ce que c’est beau ! »
Tout autour de moi, la zone grouillait de vie, je n’avais pas vu pareille effervescence depuis bien des années. Sauf a l’époque, quand j'allais commettre des larcins avec ma bande dans le quartier de Last Joy. C’était là où se concentrait la population dorée de Las Camp. Le simple fait d’évoquer ce lieu me remémora tellement de souvenirs, la nostalgie s’empara de moi. Mais je chassais tout ça d’un revers, il était temps de découvrir les trésors de cette ile.
Comme il fallait s’y attendre, difficile pour un type comme moi de trois mètres de haut de passer inaperçus. Pourtant j’avais essayé de faire de mon mieux. Aucune arme sur moi, enfin à part un ou deux couteaux, c’est toujours pratique, après tout on ne sait jamais. Mais malheureusement, je n’avais trouvé aucune boutique de fringues sur Rokade capable de me donner l’air d’un dandy. À vrai dire, je ne m’étais pas rendu compte avant de venir ici que mes habits ne passaient vraiment pas dans ce genre d’endroit. Tant pis, ce n’était pas la première fois que j’attirais les regards sur moi, toutefois je me ravisai bien rapidement, lorsque je croisai une patrouille de la Marine. Ils firent directement demi-tour pour m’emboiter le pas afin de me mettre le grappin dessus.
Bien évidement, la première idée qui me traversa l’esprit c’était de savoir comment j’allais pouvoir leur fracassais le crane de la manière la plus spectaculaire qu’il soit. Mais non, Jack, tu es en VACANCES ! Il fallait véritablement que je me foute ça une bonne fois pour toutes dans la caboche.
Alors une fois n’est pas coutume, je me pliais à leur petit numéro de guignols. Comme toujours, il y en avait un dans le lot qui voulait prouver qu’il n’avait pas peur d’un mec avec mon gabarit. S’il savait la vérité le pauvre bougre, même avec une seule main j’avais assez de force pour lui rentrer la tête dans le cul. Au final, ma plus grande satisfaction c’était de les voir se démener pour trouver quelque chose sur moi. Mais j’étais clean, ou du moins je donnais l’impression de l’être. Alors au bout d’un interminable contrôle, ils finirent par me lâcher la grappe, bien dégoutter de ne pas avoir trouvé ma faille. C’était sans compter toutefois, la petite commission qu’ils avaient prise sans se cacher sur mon argent, heureusement que j’avais eu la lucidité d’en planquer un peu partout sur moi. Vieux réflexe de voleurs à la tire.
Je décidais de me rendre au plus vite dans une des nombreuses boutiques de vêtements pour me refaire un look décent pour l’endroit. Je n’avais pas envie d’avoir la marine à mes Basques durant tout mon séjour. Et autre point négatif, comment pouvoir prétendre, aborder la gent féminine fagoté de cette manière ? Non, pour des vacances parfaitement réussies, je me devais d’être physiquement irréprochable.
Au bout de quelques dizaines de minutes, je tombais sur la devanture extérieure d’une boutique. Après un examen minutieux des produits proposés, j’arrivais à la conclusion que c’était de la merde. Certes, c’était classe et cela avait de la gueule, mais si jamais je trouvais quelque chose à ma taille, j’allais être serré comme un rosbif là-dedans. Et au moins un mouvement un peu brusque je finirais avec les vêtements en lambeaux à coup sûr.
Je pénétrais dans la boutique sans grande motivation, mais voir la tête du vendeur se décomposait en me voyant et me redonna finalement le sourire. Sa mâchoire avait dû se fracasser sur le sol à ma vue, il ne n’attendais surement pas à avoir un gus dans mon genre à se pointer dans sa boutique. N’ayant pas toute la journée, et voulant à tout prix éviter que cela finisse en bain de sang. Je me dirigeai immédiatement vers son comptoir en ignorant ses jérémiades pour déposer une liasse de Berry sous son nez. Étrangement, il avait immédiatement changé de ton avec moi, je n’étais plus un pouilleux venu taxer ses toilettes, mais un client pétés de tune à habiller de la tête aux pieds. Le pouvoir de l’argent m’étonnera toujours.
Après avoir pris une bonne dizaine de fois mes mensurations, il me dégota un costume trois pièces à ma taille pour la modique somme de 100 000 berrys. Je gardais dans un coin de ma tête, que si je devais un jour revenir sur cette ile sous ma véritable identité je me ferais le plus grand des plaisirs à lui retourner sa boutique de fond en comble.
Maintenant que je ressemblais à quelque chose, j’avais une nouvelle priorité, me remplir la panse. Pas compliqué pour un sou, je me ruais dans le premier restaurant qui entra dans mon champ de vision. Choisissant une table permettant d’avoir une vue stratégique sur les entrées et venues, je m’affalais sur ma chaise pour commencer les hostilités. Mon corps tout entier était un énorme conteneur à remplir jusqu’à raz bord d’alcool et de nourriture. Comme je me l’étais promis, je ne regardais pas un seul instant mes dépenses, surtout pour la nourriture.
J’avais décidé de jeter mon dévolu sur un énorme plateau de fruits de mer, soi-disant pour cinq personnes. Pourtant je trouvais que c’était pile-poil ce qu’il fallait comme entrée en termes de quantité. À côté de ça, j’avais décidé de faire confiance dans le serveur pour le choix du vin. Voilà bien un domaine qui m’était totalement inconnu. Il me tendit la bouteille à son retour devant moi :
« Euh ouais ?! Et ?! »
« C’est pour que vous puissiez m’autoriser à vous servir monsieur. »
« Bah ouais ! J’ai commandé du vin, c’est pour le boire non ?! »
Il me servit un fond de verre, j’attendis la suite pendant quelques secondes, avant de m’emparer de la bouteille.
« Bordel, ce n’est pas sorcier de remplir un verre ! »
Pour éviter de devoir attendre, je commandais immédiatement deux autres bouteilles identiques. Il me tendit.
« Et c’est parti ! Régale-toi mon Jack, tu l’as bien mérité après tout ! »
Je commençais à briser les pinces crabes à main nue, m’en foutant partout au passage, rapidement ma table était devenue un véritable champ de bataille. Je ne levais la tête que pour avaler mon verre de vin cul sec. Rapidement je devenais l’attraction principale du restaurant, mais une attraction dégoutante aux yeux des autres clients.
Le jeune serveur se repointa timidement vers moi.
« Monsieur, je suis désolé, mais vous importunais les autres clients avec vos manières. »
« Quoi ?! Qu’est-ce qu’ils ont ces trous-du-cul ?! Qu’ils enlèvent déjà le balai de leur orifice dans un premier temps. En tout cas, je me régale, c’est succulent ! Tiens, au lieu de blablater ressert moi un autre plateau plus tôt. »
Je l’envoyer congédier d’un mouvement de la main.
Alors que je me trouvais en prise avec un homard à la carapace récalcitrante, entra dans l’établissement une jeune femme tout bonnement sublime. Rarement je n’avais vu pareille beauté, même parmi les plus belles catins de Rokade.
« Non de dieu ! Visez-moi ça ! »
Elle s’installa à proximité de ma table, et nos regards se croisèrent l’espace d’un instant.
* Oulala elle m’a regardé ! Pas de toute, Jack tu as ferré du lourd là ! Merde comment faire maintenant ? Je ne vais pas pouvoir l’aborder comme une fille de joie en lui parlant de mon braquemart réputé pour sa vigueur sur toute l’ile de Rokade*
Non j’avais déjà eu l’occasion de flirter avec quelques bourgeoises à l’époque sur Last Joy. C’était autre chose, le moindre faux pas pour un gars comme moi et j’étais grillé définitivement. Elles avaient un sixième sens pour sentir les gars comme moi. Me triturant le cerveau dans tous les sens, j’avais finalement une idée.
« Hey serveur ! Vient ici mon p’tit ! »
Il rappliqua dans la foulée
« Tu vois la charmante demoiselle là-bas ?! Tu vas lui dire qu’aujourd’hui c’est moi qui lui paie son repas, d’accord ?! Allez va ! »
Je regardais l’employé à la manœuvre après lui avoir glissé un petit billet, il chuchota quelques mots dans l’oreille de la cliente qui leva sa tête dans ma direction.
Je lui faisais alors un signe de la main en affichant mon plus beau sourire.
*Si avec ça elle ne termine pas la soirée avec moi, je ne m’appelle plus Skellington ! *