Robina sortait des bureaux du notaire, elle venait de finir l’acquisition du terrain pour les dragomards dans la Flaque, elle avait construit de quoi élever et pêcher les monstres marins, il lui fallait maintenant de quoi faire venir les marchandises jusqu’à l’Iceberg. Elle avait pensé à la corvette des Avengers, mais il lui fallait de sérieuses réparations, qui étaient dans ces moyens, là n’était pas la question, et puis elle voulait pouvoir faire goûter à son père la créature qu’elle élevait maintenant, en faire venir jusqu’au Royaume-Archipel de Sanderr semblait être une bonne idée.
Il lui fallait donc un bureau de gestions des échanges, en plus, il y avait sa société de pêche sur l’Archipel aux éveillés, ainsi que le verger qu’elle avait ouvert, elle ne pouvait pas laisser tout cela de côté, et elle devait faire en sorte de tout ramener régulièrement sur son île natale pour en faire profiter tout le monde. Il allait lui falloir un expert dans la gestion de ce genre de choses, et pour cela, rien de tel que l’agence de chasseurs de têtes avec qui elle avait travaillé pour trouver l’équipage de pêcheur pour son élevage de dragomards.
Se tournant vers la rue, elle la remonta avec détermination, ses pas frappaient forts sur les planches qui composait la ville flottante qui était la première de la route de tous les périls, elle remonta quelques niveaux, tourna sur sa droite et fit face à l’agence de recrutement. Elle poussa la porte, avec dans l’idée de recruter des hommes et des femmes pour gérer les différents échanges entre les trois destinations, Sanderr, le Port des Jumeaux et l’Archipel aux éveillés.
Bonjour, mademoiselle Erwolf, je suis très contente de vous revoir, en quoi puis-je vous aider aujourd’hui ?
Bonjour, je voudrais voir Monsieur DuPapié.
Il est en rendez-vous pour le moment, mais il va se libérer rapidement, je vais le prévenir de votre arrivée.
La petite femme rondelette avec des lunettes en écaille, et une robe qui la serrait un peu se leva de sa chaise pour aller dans le bureau d’un de ses collègues, elle se pencha pour lui dire quelques mots avant de revenir à son guichet pour faire l’accueil.
Il arrive dans quelques minutes, juste de quoi finir de monter le dossier du candidat qui se trouve avec lui, ils n’en ont pas pour plus de dix minutes, grand maximum, je pense.
Je vous remercie, je vais m’asseoir là, alors.
Le tic-tac de l’horloge à pendule égrainait les secondes de façon méthodiques, il fallut trente-cinq minutes à monsieur Dupapié pour finir son rendez-vous, la chasseuse de primes grinçait des dents tandis qu’elle attendait, depuis « quelques » minutes.
Mademoiselle Erwolf, désolé de vous avoir fait attendre, je dois m’excuser cependant, je dois encore faire quelques menus détails pour ce monsieur qui vient de partir.
Vous n’avez pas fini ?
C’est trois fois rien, juste quelques papiers à donner à ma collègue et quelques feuilles à remplir et tout cela sera finis, tout au plus dix minutes, je peux vous l’assurer !
Je veux bien attendre dix minutes alors…
Je vous remercie de votre générosité, mademoiselle, nous aimerions avoir des clients aussi compréhensifs que vous plus souvent.
Il n’y a pas de quoi.
La saluant en se penchant en avant avec son buste, le bureaucrate se retourna vers d’autres cages où se trouvaient des collègues à lui, il se mit alors à parler avec eux. Les aiguilles se remirent à tourner, mesurant inlassablement le temps qui passait, déjà plus de trente minutes que l’homme riait avec ses collègues qu’il n’avait toujours pas touchés une feuille pour finir sa paperasse. L’homme sentit le regard de la jeune femme pesé contre son cou alors qu’il se tournait vers elle, une perle de sueur roula alors sur son front, il avait du travail et ne devait pas faire attendre plus longtemps sa cliente. Il signa rapidement deux ou trois feuilles en se penchant sur le pupitre devant lui et repartit dans la salle commune où l’attendait la cuisinière.
Vous vouliez me voir, madame ?
La Sanderrienne le va un sourcil en voyant les manières mielleuses de l’homme qui se faisait doux après l’avoir fait attendre autant de temps, elle avait vu d’autres établissements qui recrutait pour des clients, elle ferait appel à eux plutôt.
Rien, je vais partir, vous semblez bien occupé aujourd’hui, je repasserai peut-être plus tard.
Joignant le geste à la parole, elle se leva et partit la tête haute, ne se souciant pas du regard des autres, elle traversa toute la salle et sortit du bâtiment. Elle se tourna alors vers la gauche et repartit en marchant, elle avait pu apercevoir plusieurs bureaux qui s’occupaient de ce genre d’affaires, elle trouvait chaussure à son pied rapidement. Remontant le ponton de bois, elle entraperçut une petite agence, elle poussa la porte et fut accueillie par une jeune femme souriante, les cheveux bouclés, de couleur roux, elle remonta ses lunettes avant de parler.
Bienvenue chez nous.
Je n’ai pas vu le nom de votre agence sur la devanture.
Oui, nous sommes en train de la faire refaire. Nous sommes les Toutechaussures Agence. Ici, vous trouverez le travail qu’il vous faut.
Je ne viens pas chercher un travail, mais trouver des personnes qui travailleraient pour moi.
Oh, vous êtes une employeuse ?
On peut dire ça comme ça, j’ai travaillé avec un de vos concurrents plus haut dans la rue, mais voyant que je n’étais pas bien traité, je viens vous voir.
Ah oui, l’agende Dupapié, je la connais, très hautain je trouve, il ne se comporte pas bien avec ses clients comme avec ses employés. Enfin, nous ne sommes pas là pour discuter de ça, quel est votre projet ?
Je voudrais ouvrir une société de transport maritime pour acheminer des matières premières de la route de tous les périls au Royaume-Archipel de Sanderr.
Et pour cela, vous avez besoin de quoi exactement pour le moment ?
Une équipe d’une centaine de personnes, avec un ou une directrice pour gérer tous les échanges entre les différentes îles où seront installées mes entreprises.
Et vous aurez besoin d’autres choses ?
Sûrement des dockers, des experts en marchandises, des comptables et d’autres choses auquel je n’ai sûrement pas encore pensé pour le moment.
Je vois… Et vous avez beaucoup de destinations et d’entreprises pour le moment ?
Non, j’en ai trois seulement, deux sur l’Archipel aux Eveillés, et une ici au Port des Jumeaux, dans la Flaque, un élevage de dragomards.
Et vous voulez transporter depuis l’Archipel aux Eveillés et le Port des Jumeaux jusqu’à Sanderr, exact ?
C’est ça.
Il va me falloir un peu de temps pour organiser tout cela, et il faudra me montrer les locaux des bureaux pour que je puisse organiser aussi l’installation, je suppose que c’est aussi une nouvelle entreprise que vous ouvrez.
Oui.
Alors, il n’y a pas de temps à perdre. Je commence mes recherches tout de suite et je vous laisse vous occuper du bâtiment pendant ce temps.
Pour les bureaux de la future agence, elle resta dans le même quartier, une agence de vente d’appartements, de maison et autres bien se trouvait à quelques centaines de mètres de là, elle n’avait pas besoin de chercher très loin. En quelques procédures, les hommes et femmes de l’agence immobilière trouvèrent ce dont avait besoin la jeune femme, de grands bureaux donnant sur le port du cap des Jumeaux. De plus, des docks étaient vendus avec, comme cela, ils pourraient entreposer les matières premières dans un hangar non loin de là. Les dépenses étaient lourdes, surtout qu’avec les réparations, la remise en état, car les installations étaient vieilles, le tout lui coûtait un peu plus de cent millions de berries, heureusement qu’elle avait arrêté des pirates ces derniers temps.
Plusieurs jours de papiers, d’échanges avec l’ancien propriétaire qui voulait rencontrer la nouvelle femme qui allait acheter son bien, ainsi que s’assurer de la solvabilité de la chasseuse de primes et tout était fin prêt.
Les employés prirent ainsi possession des lieux en quelques heures, l’affaire tournerait dès que le premier navire mettrait les voiles et cela commencerait incessamment sous peu. La Société d’Affaire Nautique Déportative d’Enrichissement et de Ressources Régulières était fin prête à se lancer.
Il lui fallait donc un bureau de gestions des échanges, en plus, il y avait sa société de pêche sur l’Archipel aux éveillés, ainsi que le verger qu’elle avait ouvert, elle ne pouvait pas laisser tout cela de côté, et elle devait faire en sorte de tout ramener régulièrement sur son île natale pour en faire profiter tout le monde. Il allait lui falloir un expert dans la gestion de ce genre de choses, et pour cela, rien de tel que l’agence de chasseurs de têtes avec qui elle avait travaillé pour trouver l’équipage de pêcheur pour son élevage de dragomards.
Se tournant vers la rue, elle la remonta avec détermination, ses pas frappaient forts sur les planches qui composait la ville flottante qui était la première de la route de tous les périls, elle remonta quelques niveaux, tourna sur sa droite et fit face à l’agence de recrutement. Elle poussa la porte, avec dans l’idée de recruter des hommes et des femmes pour gérer les différents échanges entre les trois destinations, Sanderr, le Port des Jumeaux et l’Archipel aux éveillés.
Bonjour, mademoiselle Erwolf, je suis très contente de vous revoir, en quoi puis-je vous aider aujourd’hui ?
Bonjour, je voudrais voir Monsieur DuPapié.
Il est en rendez-vous pour le moment, mais il va se libérer rapidement, je vais le prévenir de votre arrivée.
La petite femme rondelette avec des lunettes en écaille, et une robe qui la serrait un peu se leva de sa chaise pour aller dans le bureau d’un de ses collègues, elle se pencha pour lui dire quelques mots avant de revenir à son guichet pour faire l’accueil.
Il arrive dans quelques minutes, juste de quoi finir de monter le dossier du candidat qui se trouve avec lui, ils n’en ont pas pour plus de dix minutes, grand maximum, je pense.
Je vous remercie, je vais m’asseoir là, alors.
Le tic-tac de l’horloge à pendule égrainait les secondes de façon méthodiques, il fallut trente-cinq minutes à monsieur Dupapié pour finir son rendez-vous, la chasseuse de primes grinçait des dents tandis qu’elle attendait, depuis « quelques » minutes.
Mademoiselle Erwolf, désolé de vous avoir fait attendre, je dois m’excuser cependant, je dois encore faire quelques menus détails pour ce monsieur qui vient de partir.
Vous n’avez pas fini ?
C’est trois fois rien, juste quelques papiers à donner à ma collègue et quelques feuilles à remplir et tout cela sera finis, tout au plus dix minutes, je peux vous l’assurer !
Je veux bien attendre dix minutes alors…
Je vous remercie de votre générosité, mademoiselle, nous aimerions avoir des clients aussi compréhensifs que vous plus souvent.
Il n’y a pas de quoi.
La saluant en se penchant en avant avec son buste, le bureaucrate se retourna vers d’autres cages où se trouvaient des collègues à lui, il se mit alors à parler avec eux. Les aiguilles se remirent à tourner, mesurant inlassablement le temps qui passait, déjà plus de trente minutes que l’homme riait avec ses collègues qu’il n’avait toujours pas touchés une feuille pour finir sa paperasse. L’homme sentit le regard de la jeune femme pesé contre son cou alors qu’il se tournait vers elle, une perle de sueur roula alors sur son front, il avait du travail et ne devait pas faire attendre plus longtemps sa cliente. Il signa rapidement deux ou trois feuilles en se penchant sur le pupitre devant lui et repartit dans la salle commune où l’attendait la cuisinière.
Vous vouliez me voir, madame ?
La Sanderrienne le va un sourcil en voyant les manières mielleuses de l’homme qui se faisait doux après l’avoir fait attendre autant de temps, elle avait vu d’autres établissements qui recrutait pour des clients, elle ferait appel à eux plutôt.
Rien, je vais partir, vous semblez bien occupé aujourd’hui, je repasserai peut-être plus tard.
Joignant le geste à la parole, elle se leva et partit la tête haute, ne se souciant pas du regard des autres, elle traversa toute la salle et sortit du bâtiment. Elle se tourna alors vers la gauche et repartit en marchant, elle avait pu apercevoir plusieurs bureaux qui s’occupaient de ce genre d’affaires, elle trouvait chaussure à son pied rapidement. Remontant le ponton de bois, elle entraperçut une petite agence, elle poussa la porte et fut accueillie par une jeune femme souriante, les cheveux bouclés, de couleur roux, elle remonta ses lunettes avant de parler.
Bienvenue chez nous.
Je n’ai pas vu le nom de votre agence sur la devanture.
Oui, nous sommes en train de la faire refaire. Nous sommes les Toutechaussures Agence. Ici, vous trouverez le travail qu’il vous faut.
Je ne viens pas chercher un travail, mais trouver des personnes qui travailleraient pour moi.
Oh, vous êtes une employeuse ?
On peut dire ça comme ça, j’ai travaillé avec un de vos concurrents plus haut dans la rue, mais voyant que je n’étais pas bien traité, je viens vous voir.
Ah oui, l’agende Dupapié, je la connais, très hautain je trouve, il ne se comporte pas bien avec ses clients comme avec ses employés. Enfin, nous ne sommes pas là pour discuter de ça, quel est votre projet ?
Je voudrais ouvrir une société de transport maritime pour acheminer des matières premières de la route de tous les périls au Royaume-Archipel de Sanderr.
Et pour cela, vous avez besoin de quoi exactement pour le moment ?
Une équipe d’une centaine de personnes, avec un ou une directrice pour gérer tous les échanges entre les différentes îles où seront installées mes entreprises.
Et vous aurez besoin d’autres choses ?
Sûrement des dockers, des experts en marchandises, des comptables et d’autres choses auquel je n’ai sûrement pas encore pensé pour le moment.
Je vois… Et vous avez beaucoup de destinations et d’entreprises pour le moment ?
Non, j’en ai trois seulement, deux sur l’Archipel aux Eveillés, et une ici au Port des Jumeaux, dans la Flaque, un élevage de dragomards.
Et vous voulez transporter depuis l’Archipel aux Eveillés et le Port des Jumeaux jusqu’à Sanderr, exact ?
C’est ça.
Il va me falloir un peu de temps pour organiser tout cela, et il faudra me montrer les locaux des bureaux pour que je puisse organiser aussi l’installation, je suppose que c’est aussi une nouvelle entreprise que vous ouvrez.
Oui.
Alors, il n’y a pas de temps à perdre. Je commence mes recherches tout de suite et je vous laisse vous occuper du bâtiment pendant ce temps.
Pour les bureaux de la future agence, elle resta dans le même quartier, une agence de vente d’appartements, de maison et autres bien se trouvait à quelques centaines de mètres de là, elle n’avait pas besoin de chercher très loin. En quelques procédures, les hommes et femmes de l’agence immobilière trouvèrent ce dont avait besoin la jeune femme, de grands bureaux donnant sur le port du cap des Jumeaux. De plus, des docks étaient vendus avec, comme cela, ils pourraient entreposer les matières premières dans un hangar non loin de là. Les dépenses étaient lourdes, surtout qu’avec les réparations, la remise en état, car les installations étaient vieilles, le tout lui coûtait un peu plus de cent millions de berries, heureusement qu’elle avait arrêté des pirates ces derniers temps.
Plusieurs jours de papiers, d’échanges avec l’ancien propriétaire qui voulait rencontrer la nouvelle femme qui allait acheter son bien, ainsi que s’assurer de la solvabilité de la chasseuse de primes et tout était fin prêt.
Les employés prirent ainsi possession des lieux en quelques heures, l’affaire tournerait dès que le premier navire mettrait les voiles et cela commencerait incessamment sous peu. La Société d’Affaire Nautique Déportative d’Enrichissement et de Ressources Régulières était fin prête à se lancer.
