Un Cuisino ça trompe

Passerelle du Cuisino. 13h15, à l'heure de l'apéro

Kenora Makuen, La Vierge d'Acier, Amirale en Chef de la Marine:

-Alors ? Tout est prêt ?





Sur la passerelle du Cuisino, l'amirale Kenora toise à la fois la batterie de scientifiques de la sous marine, et l'immense panel d'écrans qui retransmettent des vues de tous les den den de sécurité dispersés dans tous les recoins de l'immense navire. Et sous le regard d'acier de l'amiral, tous le monde se met instantanément à trouver une occupation visiblement assez urgente pour éviter de répondre, jusqu'a ce que la plus gradé se décide à se jeter à l'eau.

Gabrielle Beranger, Ingénieure Générale des Armées:

-Tout est prêt amirale. Nous venons de terminer la dernière mise à jour. Ces dernières heures nous avons méticuleusement mis à jour nos bases de données, en recensant chacun des criminels présent à bord du Cuisino, et évidemment chacun des invités de marques. Chacun des passagers s'est vu attribuer une note en fonction de son importance et de sa dangerosité, et cette échelle nous a permis de répartir au mieux les Pacifistas de garde. Ainsi, dés que vous donnerez l'ordre, les passagers importants seront immédiatement protégés et évacués, pendant que les autres seront sauvagement pris à parti et interpellés.

-Quel note avez vous donné aux officiers présent sur leur temps de repos ?
-L'amiral Tetsuda s'est chargé de leur communiquer les grandes lignes du plan et de les informer que tous leurs congés seraient résiliés au moment ou commencerait l'opération. Certains se sont vu attribuer des cibles a protéger ou à intercepter, la plupart ont reçus l'ordre de soutenir les Pacifistas les plus proches de leur position au moment du lancement de l'opération.
-Et Sainte Adela ?

Glawdys Finnegan, Directrice du CP7

-Elle dispose évidemment de la note de priorité la plus haute. Elle a d'ailleurs déjà été mise en sécurité pour que nous soyons assuré que sa vie ne puisse même pas être mise en danger. Et puis, elle avait fort à faire ailleurs, un visiteur de marque a requis sa présence pour... Une rapide mise au point.
-Je devine que l'auguste Basara est dans les parages...
-Tout a fait. Il a décidé que cette opération, si elle s’avère être un succès, pourrait tout à fait s'insérer dans le feuilleton den den phonique qu'il supervise actuellement.
-Sur les mers avec les héros de la marine ?
-Oh non, celui la c'est de l'histoire ancienne, je parle de Pour un monde uni et droit... Vous savez, celui sur ce jeune homme qui se hisse a la force de sa volonté jusqu'aux plus hautes instance du Gouvernement...
-Je vous fais confiance.

Détournant son regard de l'agent du gouvernement, l'amiral fait une nouvelle fois le tour des écrans et des officiers suspendus à ses lèvres, avant de faire un signe de tête à la responsable des troupes de la brigade.

-Très bien. Alors exécutez l'ordre 111.
-Dans le micro amiral, s'il vous plait.
-EXÉCUTEZ L'ORDRE 111 !



Pont Restaurant, 13h15, à l'heure de l'apéro



B 214, Pacifista

-Amiral ? Vous avez perdu votre bob ?





Kindachi Tetsuda, Green Wolf, Amiral de la marine

-Non. Je l'ai enlevé.





Assis à une table avec trois Pacifista, l'amiral Tetsuda s'efforce de contenir son impatience alors que l'horloge qu'il ne cesse de lorgner depuis des heures semble prendre un malin plaisir a ne pas avancer. Il a chaud, chaque seconde semble durer des heures, et il commence à regretter d'avoir voté pour une heure d'attaque juste après le repas tout en refusant le sandwich qui a été distribué aux troupes. Mais il est l'homme de fer ! Et l'homme de fer n'a pas faim.

Et il ne porte pas de bob !

Sur la table devant lui, le den den s'éveille soudain en même temps qu'une centaine d'autres à travers le cuisino.

-EXÉCUTEZ L'ORDRE 111 !

Enfin !

-En avant !

Déjà l'amiral commence à libérer son pouvoir, se transformant en acide pour  fondre sur la proie la plus proche et qu'il surveille comme un serpent depuis des heures. Mais avant d'attaquer il convient de gérer une chose importante.

-Et enlevez moi ces chemises ridicules !



Un autre navire de luxe, pas si loin,


Sainte Adela Otero Nibal y Milcar,  Dragonne Céleste

-Mais moi je veux être la reine des pirates !

Dans un salon si gigantesque et luxueux qu'il pourrait se trouver dans les hauts de Marijoa pour peu qu'on évite de regarder par une fenêtre, la Dragonne celeste et future reine des pirates est en pleine crise de colère. Elle souffle du nez dans sa bulle, tape du pied sur la moquette plus épaisse qu'une pelouse, et attrapant un objet qui vaut plus qu'une vie de travail honnête, elle le brise sur le crane de l'esclave occupé à lui tenir son verre.

Mais il faut plus que de telles démonstration pour impressionner l'homme qui lui fait face.

Ike Basara, Membre du Conseil des Cinq, division Médias

-Allons très chérie, je ne vous dit pas que l'idée n'était pas bonne, je vous dis juste que vous n'avez peut être pas procédé de la meilleure des façons...
-Mais j'ai tout fait comme dans les livres ! Tous les grands capitaines gagnent des Davy Back Fight ! Mais les pacifistas de Tonton sont nuls ! Ils ont perdus tout le temps ! j'avais réussi à attraper une dragonne et ils l'ont laissé s'échapper ! Comment je peux devenir la reine des pirates si je n'ai pas d'équipage hein ?
-Dites vous que c'est probablement mieux ainsi, je connais bien les pirates que vous avez eu la bonté de recruter, ils n'auraient pas respecté leur parole et ce serait enfui une fois en mer.
-Quoi ?! Mais Mais ! Ce serait contraire au code !
-J'ai peur que pour ces gens la, le code ne soit qu'une sorte de guide.
-Mais alors comment faire ?
-Je vous aime beaucoup Adela, alors j'ai réfléchi à votre problème, et je pense qu'il existe des pirates qui seraient bien plus à même de vous servir, vous et le gouvernement mondial que vous représentez...
-Des prisonniers ? Mais depuis qu'il n'y a plus d'impel Down, ceux que nous gardons en prison sont en pièces détachés.
-Hum... Je ne pensais pas aux prisonniers. Réfléchissez Adela. Des pirates, assez puissant pour mériter de vous servir, assez obéissant pour qu'on leur fasse modérément confiance, et disponible immédiatement pour peu qu'on le leur ordonne..
-Je ne vois pas...
-Vraiment ?
-Arrête de me faire languir ! Je veux mon équipage maintenant !
-Vos désirs sont des ordres ma chère.

Savourant la rougeur qui monte au front de son interlocutrice, Basara se laisse aller à un sourire de chat paresseux et satisfait, sur de son pouvoir et savourant la puissance de sa position. D'un signe de la main il sollicite un esclave qui lui tend immédiatement un den den blanc portant le symbole personnel de l'étoile.

-Convoquez les Corsaires, j'ai un travail pour eux.

Sur le pont supérieur, je suis tranquillement installée dans un transat, en train de siroter un Longring Longland Ice Tea (LLIT pour les intimes) en compagnie de mon Pacifista durement gagné. Je profite des bienfaits d'un sieste digestive en me demandant pourquoi il n'y a pas de thé glacé de le LLIT (variante OPR du Long Island Ice Tea) quand soudain, mon robot fait un drôle de bruit. Je pense d'abord à un dysfonctionnement, alors, quand je réalise que mon jouet vient de se retourner contre moi, c'est déjà trop tard un rayon laser m'envoie m'encastrer dans un mur dix mètres plus loin! Je ne dois ma survie qu'à ma très grande maitrise du haki de l'armement qui m'a évité de rôtir sur place! Je m'extrais des décombres encore fumante de l'attaque reçue et aussi de colère.

Un traquenard, j'aurais du m'en douter au lieu de me laisser endormir par ce luxe opulent mis à portée de mes doigts. J'ai à peine le temps de reprendre mes esprits que mon robot se prépare à un second tir. Sauf que cette fois, je suis en pleine possession de mes moyens, et d'un magnifique enchainement soru/geppou/poing-enrobé-de-haki-dans-ta-face je réduis la machine au silence. Autour de moi, c'est le chaos! Les pirates, pris par surprise, se défendent comme ils peuvent face aux gradés et aux robots, mais l'affaire est mal engagée à ce que je vois. Il y a là-haut quelques pontes qui vont se féliciter du joli coup de filet, mais je ne compte pas finir commeun poisson dans leur nasse alors je regarde autour de moi comment m'enfuir. quand soudain, une ombre une voix me glace l'échine.

"Mademoiselle Kamahlsson, quelle bonne surprise."
La voix de Tetsuda, signe que cette mauvaise journée vire franchement à la catastrophe. Mais pas le temps de trop réfléchir car déjà l'Homme de Fer passe à l'attaque! Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais, je me fais copieusement malmener! Je sais qu'il ne me laissera pas filer, et je sais aussi que j'ai peu d'alliés et encore moins de d'issues. La situation est désespérée, et pourtant, je ne compte pas abandonner! Je refuse de lui donner une victoire facile! Après tout, tant que je suis en vie, je peux encore trouver un moyen de m'en sortir.

Un quart d'heure plus tard, le pont supérieur est difficilement reconnaissable. Son acide et mon poison dissolvant y ont fait des ravages. Malheureusement pour moi, je suis en train de me prendre une monumentale correction. A bout de souffle, couverte de bleus et de brûlures chimiques, j'envisage juste d'implorer pour ma vie quand soudain, un hurlement se fait entendre et un immense limace surgit d'on-ne-sait-où, le gobe sous mes yeux médusés. J'ai à peine le temps de me souvenir qu'il s'agit de la créature que j'ai amadouée avec du poison lors de l'épreuve de dressage que cette dernière explose!
Il sort de la dépouille du gastéropode un Amrial passablement énervé qui repasse à l'attaque. Nom d'une biscotte tout s'est passé tellement vite que je n'ai même pas eu le temps d'envisager de fuir! Avec l'énergie du désespoir, j'offre cependant une farouche résistance à mon adversaire. Je réussis même à lui porter quelques coups, notamment une jolie estafilade sur la joue gauche qui lui laissera une belle cicatrice. Malheureusement pour moi, toute la bonne volonté du monde ne peu combler l'écart de niveau entre nous. Et je finis pendue au bout de son bras, ses doigts serrant ma gorge avec force. Je n'ai même plus la force de lutter, je pense juste à mon petit Sakazuki qui va se retrouver orphelin.

Au début, je pense que je suis morte, il me faut un petit temps pour comprendre qu'il s'agit des ténèbres de Red et qu'il est venu me sauver… avec cette gourgandine d'Izya! Mais je ne raconterais jamais cette version de l'histoire! J'ai ma fierté! Sur Armada, je me vanterais copieusement d'avoir fait mieux que résister aux assauts de l'amiral, et que ce dernier s'est retrouvé contraint de me laisser partir sous peine de me voir couler le Cuisino!

POURQUOI ILS ONT PAS FAIT UNE TOMBOLAAAAAAAA ?!!! Je m’écrie en plongeant au sol et en glissant sur plusieurs mètres sur le pont supérieur du navire, pour éviter une gerbe d’acide qui manque de me rendre chauve et qui vient heurter de plein fouet un pirate qui se trouvait derrière moi. Je n’ai pas le moindre doute que si je n’avais pas esquivé, l’attaque de l’Amiral Tetsuda m’aurait évité… Quoique… Enfin, non. Je suis sûr qu’il avait anticipé et qu’il savait que mon réflexe serait d’esquiver. Je suis un Commandant de la marine après tout, formé au BAN. Oui, je suis sûr que c’est ça. Après tout, il n’allait pas risquer de me toucher, n’est-ce pas ? Je me relève et immédiatement, j’utilise un Soru pour arriver dans le dos d’un autre criminel qui tente de s’enfuir et le plaque au sol.

Je suis le Commandant Raines, du G-3. Vous êtes en état d’arrestation pour voie de piraterie. Je vous déconseille de résister, si vous ne voulez pas être dissout ou carbonisé par l’Amiral Tetsuda et ses Pacifistas. Le pirate peste et laisse tomber sa tête par terre, en signe de soumission, conscient qu’il ne peut pas lutter. Je lui enfile une paire de menottes, puis me relève et balaye les alentours du regard.

Putain. C’est quoi ce bordel… L’agent Alcéa m’avait prévenu que quelque chose se tramait et que je pourrais me démarquer mais j’étais à des années lumières de m’imaginer que les choses prendraient pareille tournure. A bien y réfléchir, ceci-dit, je comprends mieux pourquoi elle était aussi flegmatique quant au fait de toujours être dans l’équipage de Sainte Adéla avant la fin de la croisière… Je peste à nouveau. L’idée même de cette croisière était surréelle à la base, mais au fil des jours et des défis, je m’étais presque habitué à voir Green Wolf se balader sans ciller à côté du triumvirat d’Armada… Quelle erreur ! Et si je les croise, au détour d’un couloir ? Le Capitaine Red, Izya la Reine Céleste ou Jeska Kamahlsson la… La quoi ? J’avoue ne pas connaître son épithète, et ça m’étonne, ce n’est pas mon genre. La Veuve Noire ? L’Empoisonneuse ? La Traîtresse ? N’en a-t-elle simplement aucun ? Bizarre.

Bordel, Raines, tu te disperses. Concentre-toi.

Ces pirates… Est-ce que je suis suffisamment puissant pour les mettre hors d’état de nuire ? J’ai beau être ambitieux, je sais être lucide quant à mes capacités. Je viens de voir l’Amiral Tetsuda à l'œuvre, et j’ai eu un aperçu du gouffre qu’il y avait entre nous. C’est un tout autre niveau. Presque comme si nous étions de deux espèces différentes. Et ces pirates auraient un niveau qui s’en approche ? J’en tremble. Je ne suis même pas sûr d’être plus utile qu’un des nombreux pacifistas qui arpentent désormais le paquebot en mode “recherche et destruction”... Et qui ont tout de même l’air bien moins sympathiques sans leurs chemises hawaïennes. Non. Je dois me rendre utile différemment. Protéger les civils et m’assurer que personne ne soit un dommage collatéral de l’affrontement entre ces monstres.

En un instant, je prends ma décision et change de direction pour foncer du côté des cabines. Positionné au centre du couloir, je me tiens en alerte. Si des pirates essaient de profiter de la cohue pour attaquer des passagers innocents, je serai là pour les protéger. Une porte s'entrouvre derrière moi.

Diantre ! Que se passe-t-il ? Pouvons-nous enfin sortir ?
Jean-Eudes ! Fermez-donc cette porte ! Des malandrins risquent de nous attaquer ! Une autre voix, féminine, se fait également entendre.
N'ayez crainte ! Je suis le Commandant Alex Raines ! Restez bien enfermés dans votre chambre jusqu'à ce que nous vous signalons que vous êtes en sécurité ! Ne vous en faites pas, je vous protégerai !

Ils obéissent sans ciller et la porte se referme. Je me demande vraiment toujours comment cette situation ubuesque a pu avoir lieu. Dans tous les cas, bien que l’ordre naturel des choses ait été rétabli… Pour quoi passons-nous ? Cet événement, même s’il était lunaire, était peut-être un premier pas vers un monde où tout le monde cohabiterait, malgré nos différences. Et au final, nous nous abaissons à tendre un piège aux criminels en leur faisant miroiter ce rêve. C’est… Avilissant. J’en attendais mieux de la part de mon propre camp, ce qui me confirme qu’il y a bel et bien des changements structurels à opérer. La route est encore longue…

En tout cas, les croisières… Plus jamais !

12h00 à bord du Cuisino

*Pulup pulup pulup. Pulup*
- Agent Amaryllis, j'écoute.
- Alcéa, tu en es où de ta mission spécial ?

Mon sang ne fait qu'un tour alors que la si douce et mélodieuse voix de mon amour d'Ike Basara résonne dans le denden mushi que je tiens.

- Oh... Vous savez... Comme toujours... Elle se passe bien votre éminence.
- Parfait, parce que j'en ai une nouvelle qui nécessite que Sainte Adela prête attention à ce que tu lui dises.
- Tout ce que vous voudrez votre Sainteté.
- Regarde à l'Est de ta position. Tu vois le bateau là bas ? Je vous y attends. Et personne ne doit remarquer que Sainte Adela Otero Nibal Y Milcar quitte le cuisino, compris ?

Il est là bas... il est juste là bas, à m'attendre, moi, son agente personnelle, son Alcéa...

- Alcéa ?
- OUI ! Oui c'est compris ! On arrive immédiatement et personne ne saura !
- Parfait.
*Gotcha*

Raccrochant mon denden, je fonce immédiatement dans les appartements de la dragonne céleste pour l'y rejoindre et la convaincre de me suivre dans cette grande aventure.

- Sainte Capitaine Adela ! J'ai une grande nouvelle ! Nous avons repérer un navire au large !
- Et alors ! qu'est ce que ça peut me faire ! J'en ai déjà un de navire et personne dessus veut rejoindre mon équipage...
- Mais justement votre Sainte Capitaine ! Venez avec moi, prenons d'assaut ce navire et montrons leur qu'il n'y a pas meilleure capitaine et équipage sur toutes les mers confondus !

Elle me fixe avec des yeux ronds, probablement à cause de la réflexion suite a ma proposition tandis que moi, je viens de me rappeler un détails hyper important.

- Et vous savez ce qui serait encore mieux pour votre réputation : que personne ne se doute de quoi que ce soit avant que vous reveniez victorieuse de votre abordage ! En plus, je suis certaine que vous devez avoir dans votre garde robe une superbe tenue de pirate que vous pourriez mettre pour cette occasion, ça ne vous tente pas ? De faire de la vraie piraterie pour commencer votre aventure vers le titre de Reine des pirates ?
- Si... Mais... J'ai presque pas d'équipage...
- Vous m'avez moi, votre Sainte Capitaine. Moi et vos pacifistas. Prenons en quatre avec nous et je vous garanti un succès total de cette opération !
- Bon... D'accord... Mais je veux mettre mon chapeau !
- Cela va de soit !

Et c'est ainsi que la "fan numéro 1 de sainte Adela", qui n'est autre que la couverture de la dragonne pour l'expédition, et moi même, protégée par quatre pacifistas, voguons dans une chaloupe jusqu'au noble bâtiment qui attend notre venu avant de repartir immédiatement.

Et je ne parlerai même pas de la tête de la Dragonne Céleste quand elle a été accueilli à bord par nul autre que le seul, le grand, le magnifique et vénérable Ike Basara.
Pourquoi ?
Parce que mes yeux n'ont pas pu faire autre chose que le dévorer du regard, ignorant totalement les hurlements hystérique de la dragonne se rendant compte que je l'ai dupée sur les ordres de l'homme le plus merveilleux d'entre tous.

Aaaah. Je me sens tellement mieux maintenant que je suis de nouveau sous ses seuls ordres à lui.


Bon, seul bémol, c'est que j'aurai quand même bien aimé participé à la baston qui va avoir lieu sur le Cuisino...

On le dit souvent au Cipher Pol, "Privilégiez toujours le travail d'équipe, au minima ça offre plus de cibles à l'adversaire", ce qui n'est finalement que l'application d'un vieux proverbe amerzonien, "L''important c'est pas d’être le plus rapide, mais d'avoir toujours quelqu'un de plus lent dans le groupe"...

Des préceptes salutaires que j'applique encore à la lettre, et qui me permettent, au moment ou la situation de façon prévisible, vire à l'eau de boudin sur le Cuisino, de n’être pas le type qui se prend le coup de laser dans la gueule, mais plutôt le type juste à coté qui le regarde d'un air désolé.

-De Ballon de plage à Veau marin ! Vous me recevez ? J'avais raison ! Ça chie !
-Salut Ballon de Plage, ici Veau Marin, pouvez vous répéter ? Je vous reçois mal il y a comme des crépitements sur la ligne...
-C'est pas de crépitements c'est des tirs de Laser ! Comme dans la blague avec le pirate qui traverse la route et le Pacifista !
-Du coup on fait quoi ?
-Lancement du plan Tentacules de la Mer ! Donnez moi le secteur d'immersion et préparez de la biafine.
-Une seconde... Immersion en secteur trois !
-Parfait, on arrive !

Autour de moi sur le Cuisino c'est soirée disco, des rayons lasers fusent à tout va, découpant pirates et cloisons avec la même facilité pendant que je traverse le décor en passant directement à travers le plus de cloisons possibles, histoire de troubler la nuée de cyborg qui a du se répartir par zone et entreprend de faire la peau à tout ce qui résiste tout en tabassant le reste à grand coup de granit marin. Autant dire que l'heure est au repli stratégique et pas au combat, et que ceux qui ne font pas comme moi vont vite comprendre à quel point on est malheureux quand on se retrouve privé de pouvoir.

Noyant mon passage dans un ruissellement de ténèbres ou je disparais opportunément à chaque fois qu'une frappe laser me prend pour cible au passage, je déboule comme un boulet dans le solarium ou une demi douzaine de pacifistas ont mis le grappin sur la Dragonne, et après de lourdes pertes viennent de la ramener sous forme humaine a coup de granit marin et sont en train de défier son sabre en cherchant le meilleur angle pour la capturer vivante.

Pas le temps de réfléchir, pris entre deux feux les Cyborgs font front vaillamment et après une brève mais violente résistance, finissent en pièces détachés fumantes et pissant de l'huile sur le sol. Nous laissant une seconde pour un temps de réflexion.

-Où est le Kraken ?
-Secteur trois c'est Babord arrière. Mais on a un souci.
-Non vraiment ? Je me disais bien que ces masseurs étaient un peu excessifs...
-Un autre souci. Si ni toi ni moi n'avons croisé Tetsuda, ça veut dire qu'il a commencé par Jeska.
-Et ?
-Et alors on part pas sans elle...
-Pff... Allez monte...

Décollage, et plongeon immédiat, a peine surgie dans l'espace aérien du cuisino qu'une douzaine de rayons nous prennent pour cible façon DCA, et qu'Izya est obligé de replonger illico pour jouer au rase motte au ras du pont, filant entre les cheminées jusqu'a l'endroit que je lui indique, un pont ou s'affrontent deux vagues également liquides et corrosives, difficilement contenues par des escouades de Pacifista équipés de scaphandres et qui luttent pour que le combat entre les deux logias du poison ne transforment pas le cuisino en simple flaque de gelée...

Un environnement mortel ou je peux heureusement venir coller mon grain de ténèbres.

-Black Hole !!

Et mon pouvoir explose autour de nous, transformant le dragon qui pique dans la mêlée en un météorite de flammes noires venant jouer les canadairs sur l'enfer des poisons.

Rahlala.

C'était si prévisible. Et pourtant, c'était si bien... Moi je l'aimais ce bateau de croisière ! Ce sauna, le solarium, le jacuzzi, les restaus.... C'est quand même franchement dommage que ce piège ait été si prévisible !
Si triste.

Mais bon, j'en aurai profité au maximum au moins ! En plus avec mes supers lunettes de soleil gagné lors des jeux de Sainte Adela, je ne vois même pas les pacifistas arrivés avant de me retrouver dans les bras de Red.

Et puis Red me dit que c'est un problème que Tetsuda s'en prenne à Jeska, qu'on ne part pas sans elle... Franchement je ne le comprends pas : c'était l'occasion en or de s'en débarrasser non ? Bon forcément, ça doit être parce que lui lui fait confiance alors que moi non.
En plus, si Tetsuda a vraiment visé Jeska, il est complètement débile. Parce que si il a une proie sur ce navire, c'est bien Ragnar. A moins que la Guerre ait choisi de partir en avance ? Peut être, qui sait. Je crois qu'il est pas mauvais en Haki de l'empathie, alors que moi...
Bon.

Et sans surprise, nous arrivons au niveau du pont du cuisino qui est largement entrain de se recouvrir de substance verdâtre et violette. Y'a vraiment des pouvoirs qui sont plus dégueu que les autres. Red nous entoure alors de ses ténèbres, et moi... Moi je fonce dans le tas pour attraper la peste brune et la tirer de là pendant que Red occupe l'Amiral Green Wolf.

En soit, j'aurai pu juste plonger, attraper la plaie et repartir immédiatement. Oui, j'aurai pu.
Sauf qu'il y a un mais :

- Alors Kindachou, je t'avais bien dit que tu pourrais pas nous arrêter.

Après tout, Kindachi Tetsuda est un vieil ami maintenant. J'ai presque passé plus de temps sur la croisière avec lui qu'avec Red, et surtout, on s'était déjà rencontré, et non ce n'était pas au beau milieu d'un rêve. Mais plutôt en sortie d'Impel Down. Entre lui et Kenora, je commence à avoir mes petites relations dans l'amirauté.

- Izya ! Qu'est ce que tu fous ! Décolle !
- Allez, à plus Kindachi !

Et un clin d'oeil plus tard, je décolle non pas parce que Red me le demande mais parce que j'ai plus rien à faire ici, esquivant de justesse deux lasers qui nous arrivent dessus et tenant fermement l'empoisonneuse dans mes griffes parce qu'il est clairement hors de question qu'elle foute un seul pied sur mon dos, faut pas déconner non plus.

Pour la suite, Red continue de nous couvrir pendant que je crache mon feu partout sur ce beau navire, nous dirigeant vers l'arrière du bâtiment de luxe qui m'aura permit tant de rencontre sympa... Mais aussi de gain.
Et mais ! Mes cadeaux !

Changement de cap brutal tandis que Red me gueule une fois de plus dessus. Lâchant Jeska d'une patte je défonce les étages du cuisino à coup de lame d'air jusqu'à arriver dans ma cabine ou d'un coup de patte je récupère mon sac et la cage de mon south bird.

Et finalement, nous arrivons juste à temps pour que j'abandonne ma forme de dragon afin de nous jeter dans l'eau malgré nos fruits et laisser le Mécakraken garé juste en dessous nous récupérer avant qu'on soit totalement noyé.
Si ça c'est pas de la confiance en nos équipiers, je ne sais pas ce que c'est !