L’assaut du QG de North Blue a laissé des traces aussi indiscutables qu’indélébiles, aussi bien sur les marins que sur les habitants de l’île. Réputée difficile à défendre, la base a fait les frais d’une attaque coordonnée, sournoise et dévastatrice d’une alliance pirate. Cette alliance, regroupant sous la même bannière la flotte des « Dents d’ta mère » et de l’une des divisions des « Sunset Pirates » et constituée exclusivement d’hommes-poissons, a ancré un effroyable souvenir qui nous hantera des années durant.
Malgré les dégâts, nous restons reconnaissants, pour notre victoire et pour nos vies. Parce que l’issue, qui aurait pu marquer la fin de la base et la destruction totale de l’île, nous a finalement été favorable. Nous avons repoussé les pirates, défendu nos terres, nos collègues, nos amis et nos familles. Nous avons démontré que l’unité fait la force, et qu’aucun pirate, aussi puissant soit-il, ne peut s’emparer aussi facilement des terres appartenant au Gouvernement Mondial. Nous avons gagné, et c’est là ce que nous devons retenir.
***
Avant mon départ, je prends soin de mettre en ordre l’administratif lié à la mission. On m’a certes donné l’ordre de traquer et de retrouver les pirates le plus vite possible, mais les règles restent les règles ; hors de question de quitter le QG de manière non-officiellement et encore moins sans prendre toutes les protections nécessaires. Après tout, la moindre erreur, la moindre faute, le moindre faux pas sera de ma responsabilité. Hors de question que je leur facilite la tâche.
Il est encore très tôt. Je me prépare, descend les escaliers qui mènent jusqu’à l’entrée du bâtiment. Je donne toutes ses directives à Iwa, ma seconde, et lui confie la charge de recenser les hommes, préparer le navire et l’expédition. Elle acquiesce sans mot dire, comprenant parfaitement mes intentions. En effet, je décide de profiter des derniers préparatifs pour faire le tour de l’île et quêter l’avancée des différents travaux de reconstruction. Après tout, la défense ayant été de ma responsabilité, pourquoi n’en serait-il pas de même pour l’effort qui la succède.
***
La forêt, partie de l’île la plus éloignée du port, n’a pas réellement souffert. La zone à l’arrière du QG avait été mise à contribution pour y placer des pièges et ralentir, voir annihiler, l’avancée des forces ennemies. En soit, rien qui ne pouvait être arrangé et nettoyé en quelques jours seulement. Ceci-dit, le mur sud, destiné à délimiter la forêt de la mer afin d’empêcher tout risque de fuite des animaux, a été gravement endommagé. Détruit par les monstres marins, il retrouve petit à petit sa grandeur. Encore quelques jours de travail et il sera rebâtit à l’identique. En attendant, la tâche la plus pénible revient aux dresseurs devant user de leurs compétences pour restreindre cette partie de la forêt aux occupants parfois féroces.
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Concernant la ville, l’histoire est bien différente. Bien plus vulnérable aux attaques, elle a été la victime de la destruction et des flammes. Plusieurs habitations saccagées, un quartier entièrement anéanti, une place centrale engloutie par un feu plus brûlant encore que celui des enfers. Beaucoup était à faire, et beaucoup reste encore à accomplir. Fort heureusement, aucun habitant ne comptait parmi la liste des disparus. Nous avions, comme le protocole l’exige, réunis tous les civils au sein même du QG, permettant ainsi de les préserver. Et aujourd’hui, je suis ému de voir que les sourires commencent à revenir et que l’entraide règne. Chacun met, selon ses moyens, la main à la pâte. Nous avons même reçu le soutien du « Rêve de Belmer ». Les maisons reprennent forme, reprennent vie. Les voisins hébergent ceux qui restent encore sans domicile et les marins font de leur mieux pour soutenir l’entraide générale. Dans quelques semaines, je l’espère, nous pourrons à nouveau flâner sur la place centrale que beaucoup avaient l’habitude de le faire.
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Ironiquement, le port n’a subit que peu de dégâts. Les tourelles ayant été très vite désarmées, il n’avait pas été nécessaire pour les pirates de s’en prendre physiquement aux lieux. Enfin… j’en garde personnellement une très profonde cicatrice. C’est ici même, très exactement là ou je me tiens, que ma capacité à parler m’a été enlevée, arrachée. Humilié, défiguré, réduit au silence, je ne trouverai la rédemption que le jour ou je trônerai fièrement sur le cadavre de chaque pirate ayant été présent ce jour-là.
***
Tout est prêt. Les vivres ont été chargées à bord, chaque marin se trouve à sa place. Iwa attend sur le pont. Je rejoins l’équipage et donne les dernières directives avant départ. Nous levons l’encre. Cap sur Grand Line.
Malgré les dégâts, nous restons reconnaissants, pour notre victoire et pour nos vies. Parce que l’issue, qui aurait pu marquer la fin de la base et la destruction totale de l’île, nous a finalement été favorable. Nous avons repoussé les pirates, défendu nos terres, nos collègues, nos amis et nos familles. Nous avons démontré que l’unité fait la force, et qu’aucun pirate, aussi puissant soit-il, ne peut s’emparer aussi facilement des terres appartenant au Gouvernement Mondial. Nous avons gagné, et c’est là ce que nous devons retenir.
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Avant mon départ, je prends soin de mettre en ordre l’administratif lié à la mission. On m’a certes donné l’ordre de traquer et de retrouver les pirates le plus vite possible, mais les règles restent les règles ; hors de question de quitter le QG de manière non-officiellement et encore moins sans prendre toutes les protections nécessaires. Après tout, la moindre erreur, la moindre faute, le moindre faux pas sera de ma responsabilité. Hors de question que je leur facilite la tâche.
Il est encore très tôt. Je me prépare, descend les escaliers qui mènent jusqu’à l’entrée du bâtiment. Je donne toutes ses directives à Iwa, ma seconde, et lui confie la charge de recenser les hommes, préparer le navire et l’expédition. Elle acquiesce sans mot dire, comprenant parfaitement mes intentions. En effet, je décide de profiter des derniers préparatifs pour faire le tour de l’île et quêter l’avancée des différents travaux de reconstruction. Après tout, la défense ayant été de ma responsabilité, pourquoi n’en serait-il pas de même pour l’effort qui la succède.
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La forêt, partie de l’île la plus éloignée du port, n’a pas réellement souffert. La zone à l’arrière du QG avait été mise à contribution pour y placer des pièges et ralentir, voir annihiler, l’avancée des forces ennemies. En soit, rien qui ne pouvait être arrangé et nettoyé en quelques jours seulement. Ceci-dit, le mur sud, destiné à délimiter la forêt de la mer afin d’empêcher tout risque de fuite des animaux, a été gravement endommagé. Détruit par les monstres marins, il retrouve petit à petit sa grandeur. Encore quelques jours de travail et il sera rebâtit à l’identique. En attendant, la tâche la plus pénible revient aux dresseurs devant user de leurs compétences pour restreindre cette partie de la forêt aux occupants parfois féroces.
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Concernant la ville, l’histoire est bien différente. Bien plus vulnérable aux attaques, elle a été la victime de la destruction et des flammes. Plusieurs habitations saccagées, un quartier entièrement anéanti, une place centrale engloutie par un feu plus brûlant encore que celui des enfers. Beaucoup était à faire, et beaucoup reste encore à accomplir. Fort heureusement, aucun habitant ne comptait parmi la liste des disparus. Nous avions, comme le protocole l’exige, réunis tous les civils au sein même du QG, permettant ainsi de les préserver. Et aujourd’hui, je suis ému de voir que les sourires commencent à revenir et que l’entraide règne. Chacun met, selon ses moyens, la main à la pâte. Nous avons même reçu le soutien du « Rêve de Belmer ». Les maisons reprennent forme, reprennent vie. Les voisins hébergent ceux qui restent encore sans domicile et les marins font de leur mieux pour soutenir l’entraide générale. Dans quelques semaines, je l’espère, nous pourrons à nouveau flâner sur la place centrale que beaucoup avaient l’habitude de le faire.
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Ironiquement, le port n’a subit que peu de dégâts. Les tourelles ayant été très vite désarmées, il n’avait pas été nécessaire pour les pirates de s’en prendre physiquement aux lieux. Enfin… j’en garde personnellement une très profonde cicatrice. C’est ici même, très exactement là ou je me tiens, que ma capacité à parler m’a été enlevée, arrachée. Humilié, défiguré, réduit au silence, je ne trouverai la rédemption que le jour ou je trônerai fièrement sur le cadavre de chaque pirate ayant été présent ce jour-là.
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Tout est prêt. Les vivres ont été chargées à bord, chaque marin se trouve à sa place. Iwa attend sur le pont. Je rejoins l’équipage et donne les dernières directives avant départ. Nous levons l’encre. Cap sur Grand Line.
