La matinée est belle ; les vagues se soulèvent et s’abaissent de façon uniforme et lisse et il y a dans le ciel un léger voile de brouillard blanc laissant passer, ci et là, un agréable halo de soleil. Le vent, singulier et continu, dissimule subtilement la chaleur étouffante qui tend à se manifester. Notre navire est incontestablement bon, et presque neuf. Il a été construit au Royaume de Bliss, moins de deux années auparavant, sur les recommandations des experts du chantier naval. Lorsqu’il fut mis à flot pour la première fois, achevé dans ses moindres détails, les ouvrier le contemplaient avec orgueil.
Mon aspect, pour autant que je puisse en juger, fait pendant exact à mon esprit et offre, comme caractéristique bien marquée, le doute plus que la confiance. Mais je paraît quelconque, détaché et indifférent. Tout au plus peut-on parler de mon apparent désintéressement pour mes hommes ; cela vient probablement de ce que, au QG de North Blue, je n’ai que trop l’habitude de faire, assis dans mon bureau, de remplir documents officiels et autres rapports d’archives. Cela fait longtemps maintenant que je n’ai plus pris la mer.
L’imagination, surtout lorsqu’elle est animée par la crainte, nous rend susceptibles, arrogants et difficiles à contenter. Nous prenons le temps d’établir un plan d’action solide, mais j’interdis les écarts fantaisistes à fond négatif. C’est déjà mon cas, et je me refuse de déteindre sur mes marins. Et cependant ces hommes, pour qui j’éprouve un intérêt certain, sont entièrement absorbés par l’actualité la plus simple et la plus immédiate, à savoir la capture des pirates.
J’ai attendu ce jour pendant longtemps, le jour de mon premier vrai commandement, de mon arrivé sur Grand Line. Mais ce jour n’arrive probablement pas en temps voulu.
Les mers de Grand Line, plus que celles des Blues, sont des mers uniques ; des mers semées d’imprévus, d’îles, de récifs, de courants marins rapides, changeants et imprévisibles. Aussi, et ce afin de parer à presque toutes les éventualités, je vis pratiquement sur la passerelle de mon navire et ne retourne dans ma cabine que pour dormir quelques heures (c’est là que je rédige mon journal de bord). Cependant, mes quartiers étant consciencieusement fermés à clé, personne ne sait à quel point j’ai la plume bavarde. Qui sait, peut être qu’un jour, je me délecterai de mes récits, les yeux animés, au déjeuner du matin.
Au final, tout ce dont je souffre le jour-même, je fais au mieux pour l’oublier le jour suivant.
Mon aspect, pour autant que je puisse en juger, fait pendant exact à mon esprit et offre, comme caractéristique bien marquée, le doute plus que la confiance. Mais je paraît quelconque, détaché et indifférent. Tout au plus peut-on parler de mon apparent désintéressement pour mes hommes ; cela vient probablement de ce que, au QG de North Blue, je n’ai que trop l’habitude de faire, assis dans mon bureau, de remplir documents officiels et autres rapports d’archives. Cela fait longtemps maintenant que je n’ai plus pris la mer.
L’imagination, surtout lorsqu’elle est animée par la crainte, nous rend susceptibles, arrogants et difficiles à contenter. Nous prenons le temps d’établir un plan d’action solide, mais j’interdis les écarts fantaisistes à fond négatif. C’est déjà mon cas, et je me refuse de déteindre sur mes marins. Et cependant ces hommes, pour qui j’éprouve un intérêt certain, sont entièrement absorbés par l’actualité la plus simple et la plus immédiate, à savoir la capture des pirates.
J’ai attendu ce jour pendant longtemps, le jour de mon premier vrai commandement, de mon arrivé sur Grand Line. Mais ce jour n’arrive probablement pas en temps voulu.
Les mers de Grand Line, plus que celles des Blues, sont des mers uniques ; des mers semées d’imprévus, d’îles, de récifs, de courants marins rapides, changeants et imprévisibles. Aussi, et ce afin de parer à presque toutes les éventualités, je vis pratiquement sur la passerelle de mon navire et ne retourne dans ma cabine que pour dormir quelques heures (c’est là que je rédige mon journal de bord). Cependant, mes quartiers étant consciencieusement fermés à clé, personne ne sait à quel point j’ai la plume bavarde. Qui sait, peut être qu’un jour, je me délecterai de mes récits, les yeux animés, au déjeuner du matin.
Au final, tout ce dont je souffre le jour-même, je fais au mieux pour l’oublier le jour suivant.
Dernière édition par Gilgamesh le Dim 4 Sep 2022 - 11:27, édité 3 fois