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Connaissances et exercices

Chapitre 1 - Apprentissage


Aquila voguait tranquillement vers la Nouvelle Ohara. En même temps, il venait de se faire engager comme garde pour les marchandises que le navire transportait. Le capitaine du navire alla voir Aquila et lui dit :

"Bon, mon garçon, ta mission est simple. Personne ne doit toucher à cette cargaison. Elle est très précieuse pour la Nouvelle Ohara. Même si j'ai confiance en mon équipage, l'appât du gain et de la contrebande peuvent être attrayant."

"Pas de soucis..."

"Bien évidemment, je te porterais de quoi manger et boire. Mais personne ne doit toucher ces marchandises. Bon courage, mon garçon."

La mission donnée était simple pour le jeune bretteur. Il était habitué aux missions d'escorte dans les déserts de Hinu Town. Donc surveiller de la marchandise était à sa portée. Aquila s'assit près de la seule porte pouvant donner accès aux marchandises et par chance le planché du navire grinçait tellement qu'il pourrait réveiller un mort.

Durant la traversée, Aquila diversifiait ses activités entre des exercices physiques, des assouplissements, de la méditation, les repas et un sommeil qui ne pouvait être que léger vu que c'était aussi sa première fois en mer. Lorsque les flots étaient agités, Aquila n'était pas habitué aux remous que cela pouvait causer. N'ayant pas le mal de mer, il n'était pas vraiment rassuré quand même. Autant, il entendait le planché faire du bruit, autant, il n'eut la visite d'aucune personne du navire. En même temps, avec la petite démonstration de force qu'il avait fait sur les quais du départ, tous savaient à quoi s'en tenir s'ils tentaient quelque chose de stupide.
Au bout de quelques jours, une voix intéressante se fit entendre :


"Île en vue !!!"

Ces mots le soulagèrent, mais sa mission n'était pas terminée pour autant. Il fallait que le capitaine du navire vienne le voir pour le libérer de ses fonctions. Il attendit patiemment que son tour arrive pour débarquer.
Après trois heures d'attentes et un navire bien amarré au port de la Nouvelle Ohara, le capitaine alla voir Aquila pour lui dire quelle était la situation :


"Bon, nous sommes arrivés à bon port. Je vois que personne n'a touché à la marchandise. C'est très bien ! Ils ont dû avoir une peur bleue rien qu'à penser vouloir pénétrer dans cette pièce. Hahahaha !!! Allez, vient mon garçon. On va décharger la marchandise !"

Il fit un signe du bras, dans le couloir et trois hommes vinrent dans la pièce et commencèrent à prendre les marchandises avec eux pour les descendre du navire. Aquila aussi, prit un bagage et prit la direction du pont. Lorsqu'il arriva à l'air libre, il fut ébloui par un soleil qu'il n'avait pas revu depuis quelques jours, même si sa cabine avait des hublots pour laisser la lumière du soleil du jour et des astres de la nuit y pénétrait. Lorsque sa vue se reprit l'habitude de la lumière, il faillit lâcher la marchandise qu'il portait, car ce qu'il voyait, était, pour lui, quelque chose de simplement époustouflant. En effet, il vit l'arbre gigantesque qui faisait la réputation de la Nouvelle Ohara. De toute sa vie, il n'avait jamais vu un arbre aussi haut de sa vie. Même dans les jardins du palais royal de la famille Al-Jawhara, il n'y avait pas d'arbres comme celui-ci. Aquila descendit du navire, tout en continuant à regarder ce qui l'entourait et ressentait. Il y avait un arbre énorme qui faisait une ombre gigantesque, de l'herbe grasse, une fraîcheur naturelle qui se ressentait dans le vent. Les seules fois où Aquila pouvait ressentir ce genre de fraîcheur sur Hinu Town, c'était lorsque le soleil brûlant se couchait pour laisser sa place à une Lune glaciale.
Alors qu'il posa son colis au sol, une voix se fit entendre :


"Enfin, vous êtes là!"

Un homme d'un certain âge venait d'apparaître. Le genre d'homme qui même avec son âge avancé, imposait un profond respect par sa prestance. Il respirait la force, la noblesse ainsi que la sagesse. Lorsque Aquila le regarda, son corps se mit à réagir d'instinct et se mit à observer le vieil homme. Sa méfiance commença à s'estomper lorsque le capitaine du navire sortit :

"Calchas! Tu tombes bien ! J'ai tout ce que tu m'avais demandé !"

"Je l'espère, vieille fripouille. Je paye assez cher pour ça !"

"Tient, c'est là !"

Le capitaine montra la marchandise qu'Aquila venait de surveiller pendant trois jours et deux nuits et commença à les ouvrir. Là, Aquila s'aperçut que ce qu'il avait gardé n'était rien d'autre que des livres. Il se tourna vers le capitaine et lui dit :

"Vous m'avez fait garder des livres ?!"

"Vu le prix qu'il a payé, oui !"

"Le savoir, c'est le Pouvoir, petit. Ce que tu as gardé, c'est quelque chose qui peut devenir très dangereux, si ça tombe entre de mauvaises mains. Je te remercie d'avoir veillé dessus. Je me présente, je me nomme Calchas. Je suis le responsable de la Grande Bibliothèque de la Nouvelle Ohara. Enchanté."

"Tout le plaisir est pour moi. Aquila Risenkaul, tel est mon nom."

"Hmm... Je vois..." Dit-il en auscultant Aquila de haut en bas, avec son regard perçant. "As-tu fini ton travail ?"

"Euh... Je ne sais pas." Puis en se tournant vers le capitaine : "Capitaine, avez-vous encore besoin de mes services ?"

"Non, c'est bon, mon garçon. Je te remercie pour ton coup de main. Tient, c'est pour toi, c'est ton salaire !"

Le capitaine du navire marchand jeta vers Aquila une bourse contenant une jolie petite sommes d'argent. Aquila la réceptionna et s'inclina tout en remerciant le marchand. Ensuite, il se tourna vers Calchas et lui dit :

"Il semblerait que je sois libre, monsieur Calchas."

"Calchas tout court, petit. Allez, prends les livres que j'ai commandés et suis-moi !"

Aquila répondit "oui" avec un signe de tête, prit les marchandises et suivit le bibliothécaire en direction du grand arbre. C'est alors que Calchas entama la discussion :

"Alors, Aquila, d'où viens-tu, exactement ?"

"Je suis originaire de Hinu Town."

"Je vois. Tu es bien loin de ta terre natale. Qu'est-ce qu'il t'amène ici ? Tu fais partie de l'IHAS ?"

"Non, je n'en fais pas partie, même si j'ai pris quelques cours à Al-Médie."

"Ha, l'Arche !"

"Vous connaissez ?"

"Bien sûr ! Ici, à la Nouvelle Ohara, il n'est pas rare de voir des étudiants et des professeurs du monde entier venir ici pour parfaire leurs connaissances. Tu vois ce grand arbre. C'est la Grande Bibliothèque. Elle contient un savoir immense. On peut y trouver des ouvrages très rares dans le monde."

"Mais dites-moi, pour cette île se nomme la Nouvelle Ohara et pourquoi pas simplement Ohara ?"

Beaucoup de gens qui se trouvaient autour d'eux s'arrêtèrent et regardèrent Aquila avec un air pouvant aller de la stupeur à la colère. Mais avant que tout ce monde se mette en colère, Calchas reprit :

"Mon garçon, tu viens de poser la question qui fait le plus de mal aux habitants d'ici. En effet, l'île s'appelait Ohara. Mais vois-tu, les archéologues de l'époque faisaient des recherches que le Gouvernement Mondial considère comme prohiber. Même s'ils faisaient leurs recherches en secret, ce dernier a été révélé et le Gouvernement Mondial a réagi de la manière la plus violente qu'il soit. Un Buster Call."

Aquila écoutait Calchas avec la plus grande attention. Même s'il savait qu'il fallait faire attention au Gouvernement Mondial et à ses agents de la Marine, il n'avait jamais entendu parler d'un Buster Call.

"Qu'est-ce que c'est un Buster Call?"

C'est dans un profond soupir que Calchas répondit :

"C'est l'Enfer sur terre. La destruction à l'état le plus brut qu'il soit. Lorsqu'un Buster Call est lancé, dit-toi que tes chances de survie frôle les uns pour cent... Cette action réunit dix navires de guerre ainsi que cinq Vice-amiraux de la Marine. Elle combine une force de frappe inouïe et une force militaire qui anéantit tout sur son passage, il s'agit en quelque sorte d'une démonstration de force exhibant la doctrine de la Marine, la Justice Absolue."

Aquila fut stupéfié par ce qu'il écoutait. Il laissa même s'échapper quelques gouttes de sueur froide, alors que d'habitude, il savait garder son sang-froid.

"Donc, si j'ai bien compris, Ohara est détruite et ses habitants tués. Ce n'est ni plus ni moins qu'un génocide."

"Fait attention à ce que tu dis, gamin. Les murs ont des oreilles. C'est le Gouvernement Mondial qui l'a ordonné. On ne peut lui désobéir."

"Hein ? Ha non, non ! Je ne veux pas aller contre le Gouvernement Mondial. Mais ça n'aurait pas été demandé par lui, ça en aurait été un."

"En effet... Mais dis-moi, que viens-tu faire ici ?"

"Ha, ça ! C'est une longue histoire."

Ils arrivèrent aux portes de la bibliothèque. Calchas ouvrit les portes et fit entrer Aquila :

"Pas de soucis. Nous avons notre temps."

"Comme vous voulez. J'ai fait une promesse à une amie qui m'est chère. Elle a accepté un mariage politique et je lui ai promis de la rejoindre et de faire en sorte qu'elle soit fière de moi."

"C'est une bien belle histoire, mon garçon."

"Mon grand-père, qui est aussi mon maître en arts martiaux, m'a demandé de continuer à pratiquer et d'améliorer nos arts familiaux. Pour ce faire, j'aimerais devenir chasseur de primes, mais vu le coût de la licence..."

"Oui, je connais son coût."

"C'est pour ça que je voyage. Je rends des services à droite et à gauche afin de me faire de l'argent."

"Tient, tu peux poser ça, là." Dit-il en montrant une table. "Donc tu es un artiste martial. À en juger par tes sabres, tu suis la Voie du Samouraï. J'ai de bons livres à t'indiquer. Certains de ces enseignements peuvent t'apporter beaucoup, je pense."

Aquila fut très surpris des livres que Calchas lui conseillait. Il lui demanda :

"Pourquoi vous me conseillez ces livres ?"

"J'ai remarqué ta façon lorsque je suis arrivé au port, pour vous voir. Ce n'est pas une attitude qu'on pourrait qualifier de normal. Pourquoi as-tu eu cette attitude ?"

"Comment dire... J'ai ressenti une puissance s'approcher. J'ai juste réagi instinctivement. D'ailleurs, vous avez beau être bibliothécaire, je pense que vous êtes bien plus puissant qu'un simple littéraire."

"Hahahahahaha !!! Bien joué, petit. Tu as l'œil. Tu as raison. Je n'ai pas toujours été bibliothécaire. Je te dirais ce que je faisais avant plus tard. Pour le moment, si on allait manger ? Je t'invite chez moi. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu de bonne compagnie."

Aquila remercia Calchas pour son invitation, un peu gêné. Le repas se déroula très bien. Si le logement et les plats étaient modestes, la nourriture était bonne. Aquila aimait bien ce genre de maison. Pendant le repas, Calchas raconta toute l'histoire d'Ohara avec plus de détails. Il parla aussi de la seule survivante du Buster Call : Nico Robin.
Aquila écoutait les différents récits avec intérêts et curiosité. Ça lui permettait de mieux comprendre les influences du Gouvernement Mondial sur les îles des Blues et de Grand Line. Ensuite, le vieil homme se mit à parler de la Nouvelle Ohara et de ses habitants. Certes, ils avaient tous très peur d'un nouveau Buster Call, mais cela n'empêchait pas à ce que l'île redevienne un des QG de la Révolution. En effet, ces derniers profitaient de la neutralité de l'île. Il raconta aussi que certains civils et révolutionnaires formaient une sorte de milice qui n'agissait pas activement contre le Gouvernement. Ils se contentaient de protéger des objets subversifs et de trier les sympathisants désireux de rejoindre la révolution.
Quant à Aquila, il raconta sa jeunesse au sein de sa famille, de son amitié avec Kensa, la deuxième princesse d'Hinu Town, ainsi que de sa promesse. Malgré cela, Calchas était beaucoup plus intrigué par les récits d'entraînement d'Aquila avec son grand-père que de sa relation avec la princesse.

Une fois le repas fini, Aquila aida le vieil homme à débarrasser et à faire la vaisselle. Même si Aquila était invité, il voulait le remercier en l'aidant un minimum. Question d'éducation, certains diraient. Lorsque tout fut terminé, les deux hommes s'en retournèrent à la bibliothèque. Aquila regardait les différentes étagères avec émerveillement. Il déambulait dans les différentes allées, regardant les ouvrages entreposés et leur titre. Il y avait de tout. Musique, botanique, stratégie, géographie, c'était vraiment complet. Alors qu'un silence monacal régnait en ces lieux, Calchas vint le briser :


"Tient, voici les ouvrages dont je t'ai parlé. Je te conseille de les lires avec attention."


Dernière édition par Aquila Risenkaul le Dim 22 Jan - 21:51, édité 2 fois
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Calchas posa les livres sur une table. Il y en avait trois. Le premier était le Bushido, le deuxième parlait de sabres légendaires, appelés "Meitous", et le dernier était un recueil de techniques. Aquila s'assit à la table, remercia Calchas et commença à lire le premier livre. Le Bushido parlait d'une sorte de code, de manière de vivre. Il se reconnaissait dans ce livre. La manière dont il avait été éduqué, dont il avait vécu. La doctrine de vie que lui a inculquée son grand-père. C'était quelque chose de très intéressant. Lorsqu'il eut fini son livre, il chercha d'où il venait. En cherchant bien, il trouva une annotation disant "Pays de Wa". De ce fait, il se dit que ce lieu devait être un bel endroit, un lieu à visiter.
Ensuite, il passa au deuxième livre. Ce dernier ressemblait plus à un catalogue de sabres. Il était réparti en trois sections : les Armes de Premier Rang, les Grandes Armes et les Armes Supérieurs. Aquila regarda les différentes pages avec un grand intérêt. Il fallait dire que les lames représentées dans le livre étaient très belles. Leur description pouvait nous dire que certaines d'entre elles étaient plus vieilles que d'autres, qu'elles avaient participé à des combats incroyables, ou même aidé à changer le monde. Certaines étaient d'une blancheur aussi pure que la neige, et d'autres noires comme la nuit. D'ailleurs, Aquila s'attarda beaucoup plus longtemps sur ces lames noires. Elles n'étaient que deux : Shusui et Kokuto Yoru. Lorsqu'il vit ses deux lames, son cœur se mit à battre d'une intensité rare, mais ça ne lui faisait pas mal pour autant. Il était pris par plusieurs sentiments en même temps. Ces lames lui inspiraient la peur et la force. Elles insufflaient le respect et le courage. Mais ce qui le perturba à chaque fois, c'était cette ligne dans la description disant que ces lames se sont forgées par les combats. Après avoir lu l'intégralité du livre, il retourna sur les pages des deux sabres noirs, et lorsqu'il les revit, ses yeux s'illuminèrent, il esquissa un sourire d'excitation comme il avait l'habitude de faire avant chaque combat difficile, il sera ses poings et laissa s'échapper dans la bibliothèque :


"Il me les faut !"

Dans le livre, était aussi inscrite la liste des différents propriétaires des Meitous. Lorsqu'il regarda ceux de Shusui et de Kokuto Yoru, il vit que l'une appartenait à un pirate du nom de Reyson D. Anstis, et que l'autre appartenait à la Marine. Voyant cela, la colère commença à monter en Aquila. Comment une lame aussi belle et noble pouvait être entre les mains d'un sale pirate ?! Pour libérer Shusui, c'était simple. Il suffisait de tuer le pirate en question, récupérer la lame et toucher la prime qu'il doit y avoir sur sa tête. C'est tout bénéf' !
Pour Yoru, la situation était plus délicate. Elle appartenait à la Marine. La façon la plus simple serait d'intégrer cette dernière et de faire en sorte que la lame lui revienne. Mais quand on voit la Marine et ses soldats... Ça ne donne pas envie de les intégrer... Du moins sur les Blues ! L'autre solution serait de la voler ! Mais là, Aquila s'y refusait catégoriquement. Lui qui n'aimait pas ceux que l'on nommait brigand, voleur ou pirate, comment pouvait-il en devenir un? Là, Aquila fut pris d'un grand dilemme. Le mieux serait qu'en tant que Chasseur de Primes, il rende un très grand service à la Marine, et qu'en récompense, il demande l'épée. Mais bon, ce n'était pas pour demain, tout ça... Poussant un gros soupir, il referma le livre et ouvrit le troisième et dernier livre que Calchas lui avait donné.

Le dernier livre était un recueil de techniques de sabre. Aquila le lisait avec attention et admirait les détails des dessins qui accompagnaient les explications. Si certaines techniques étaient plutôt basiques ou déjà vues pour Aquila, via l'école de son grand-père. D'autres, par contre, intéressées beaucoup le jeune bretteur qu'il était. Au début, Aquila ne comprenait pas vraiment l'intérêt de ses techniques, mais lorsqu'il lut la dernière, tout s'expliquait. En fait, chaque technique précédente était un préambule pour acquérir la technique suivante. Et enfin, la technique finale était un condensé des trois précédentes.
La première se nommait "Tranche-Terre". Comme son nom l'indique, il suffisait de pouvoir trancher de la matière solide, comme la roche. Cette technique se basait essentiellement sur la force physique. De ce qu'était inscrit, c'était une technique dite "de base".
Ensuite, la deuxième avait pour nom "Tranche-Mer". Cette technique se basait sur la vitesse d'exécution, donc la dextérité. La pression ainsi exercée sur la lame permet de trancher ce qui est intangible, comme l'eau ou le feu.
La troisième technique est assez spéciale. De ce que disait le livre, peu de personnes peuvent la réaliser et encore la maîtriser. Elle se nommait "Tranche-Ciel". C'était quelque chose d'assez spéciale. Une lame dite "d'aura" servant à trancher l'invisible. Sur le coup, Aquila se grattait la tête, car à part dans certaines légendes qu'on lui contait lorsqu'il était enfant, il n'avait jamais vu quelqu'un trancher quelque chose qu'il ne pouvait pas voir. De plus, pour réaliser cette technique, il fallait avoir une "aura". Ça aussi, il en avait entendu parler, mais il pensait que ça aussi, ça faisait partie du folklore des épéistes, à travers le monde.
La dernière attaque décrite dans le livre était sans doute la plus puissante. Elle alliait les trois spécificités des techniques précédentes, à savoir : force, vitesse et aura. D'après les descriptions, la puissance de cette technique pouvait être dévastatrice si elle était maîtrisé. Il était bien stipulé que si Tranche-Ciel n'était pas maîtrisé, cette technique était hors de portée. Cette dernière avait pour nom "Strash".

Alors qu'Aquila se trouvait fasciné par ce qu'il lisait, Calchas arriva et se plaça au-dessus de son épaule et déclarant :


" Intéressant, n'est-ce pas ?"

Aquila, tellement concentré dans sa lecture, n'avait pas senti sa présence. En entendant la voix de Calchas, il fit un bond sur sa chaise :

" Ha ! Vous m'avez fait peur ! Mais ça ne va pas de faire des frayeurs comme ça aux gens !"

Calchas regarda Aquila et poussa un éclat de rire qui résonna dans toute la bibliothèque. Aquila, rouge comme une pivoine du fait qu'il avait été surpris, ronchonnait en attendant que le bibliothécaire ait fini de s'esclaffer. D'un coup, il arrêta de rire et sortit :

" Bien ! Je suppose que tu aimerais t'entraîner pour voir si tu maîtrises ses techniques ou non."

"Je... Dois admettre que oui."

"Bien, suis-moi dans ce cas. Et prend le livre avec toi. Je te l'autorise."

Aquila prit le livre et suivit Calchas. L'homme de livres sortit de la bibliothèque et s'éloigna des zones habitées de l'île. Après une bonne demi-heure de marche, ils arrivèrent dans une clairière qui se trouvait entre la mer et la lisière de bois qu'ils venaient de traverser.

"Si tu veux t'entraîner, je te conseille de venir ici. Tu es assez loin de tout pour être tranquille."

"Merci."

"Sur ce, je te laisse à tes occupations."

Alors que Calchas s'éloignait, Aquila commença par prendre un bon bol d'air et expira ce dernier très lentement. Ce coin de l'île était très tranquille et avec quelques rochers, ce qui était parfait pour s'initier à la technique "Tranche-Terre".
Tout d'abord, Aquila se mit torse-nu et commença par quelques étirements. Ensuite, il fit quelques exercices de musculation, histoire de réveiller tout ce beau monde. Enfin, il prit ses deux sabres en main. Comme à chaque fois, le lien que représentaient ces sabres fit battre le cœur d'Aquila un peu plus vite. Ces sabres lui étaient précieux, autant que sa vie. Et après avoir lu le livre sur les meitous, il se disait pourquoi ne pas faire en sorte que ces sabres en deviennent. Certes, le forgeron est important, mais ce sont les combats qui ont fait la réputation de ces sabres. Fort, de sa confiance en ses sabres et en celle qui les lui a offert, Aquila commença à faire des exercices avec ses sabres. La manière dont il bougeait avec eux, dont il les faisait tournoyer dans ses mains pouvait être comparable à des pétales de cerisiers dansant au gré du vent. Même si ces mouvements étaient gracieux, les coups portés étaient de plus en plus puissant.
Lorsque son échauffement fut terminé, il commença à apprendre "Tranche-Terre". Tout d'abord, il essaya dans le vide, en donnant des coups puissants dans l'air avec toute la force qu'il pouvait déployer. Au bout d'un moment, il décida d'essayer sur un rocher, mais malheureusement, ce fut le rocher qui repoussa Aquila. Ce que ne comprenait pas Aquila, c'était qu'il pouvait par moment fendre le sol, mais, apparemment, pas la roche. Posant ses lames au sol, il s'assit, croisa les bras et se mit à réfléchir pourquoi il pouvait faire l'un, mais pas l'autre. Au bout de plusieurs minutes de réflexion, il se souvint qu'il avait assisté à un cours expliquant que les objets ou la matière sont composés de particules. Et que plus l'objet était dur, plus les particules étaient serrées. De ce fait, il comprit que la technique "Tranche-Terre" était une technique évolutive en fonction de la force que l'utilisateur avait en lui. Plus il devenait fort, plus la technique était puissante, et donc, plus il pouvait trancher des objets durs. La seule chose qu'Aquila ne connaissait pas, c'était le niveau de force à atteindre pour réussir. Du coup, la seule chose qu'il lui restait à faire, c'était se renforcer physiquement.
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Durant une semaine, Aquila enchaîna les exercices physiques et les séances de méditation. Pour lui, s'il fallait renforcer ses muscles, il fallait aussi renforcer son mental. C'est l'esprit qui contrôle la matière et non l'inverse. De temps en temps, entre deux entraînements, il aidait les gens de la Nouvelle Ohara. Que ce soit Calchas ou d'autres. S'il fallait rendre service à certaines personnes, il le faisait avec plaisir, du moment que ce dernier n'allait pas à l'encontre du bien-être des habitants de l'île. Là, il s'aperçut que certaines personnes continuaient à le regarder bizarrement. Même durant ses séances d'entraînement, il se sentait comme espionner. Et c'était quelque chose de très désagréable, surtout pendant ses séances de méditation, où il pouvait presque entendre l'énergumène respirer. Le souci était de savoir par qui, et qu'est-ce qu'il lui voulait...

Le soir venu, alors qu'il aidait Calchas à préparer le dîner, Aquila lui expliqua son ressenti sur certaines personnes de l'île. Non pas qu'elles soient hostiles, mais on dirait qu'elles l'étudient, observent son attitude, son comportement. Là, le vieil homme le regarda et comprit une chose. La Révolution voulait entrer en contact avec Aquila. Lors du repas, Calchas lui dit :


"Je t'ai déjà parlé de la population de l'île et le fait que l'île soit un QG de la Révolution, n'est-ce pas ?"

"Oui, en effet."

"Et bien, dis-toi juste que la Révolution veut en savoir plus sur toi et tes intentions. Ils vont peut-être chercher à te rencontrer pour te recruter."

"Je n'ai rien contre la Révolution, mais je ne ferais pas partie de cette mascarade. La Justice ne se commet pas dans des attentats, où des civils sont victimes."

"Voilà des paroles bien strictes pour un homme si jeune..."

"Que voulez-vous dire ?"

"Qu'avec le temps, tu risques de changer d'avis. C'est tout."

Ces derniers mots laissèrent Aquila pensif. Il était vrai que la Justice était une notion très importante aux yeux du sabreur. Les médias disent que les criminels sont souvent des pirates et des révolutionnaires. Mais la corruption doit exister dans tous les cœurs, donc dans tous les camps. La preuve en est aussi avec cette île qui s'est pris un Buster Call, tout simplement parce que la population arrivait à lire ce qu'on appelle des Ponéglyphes et qu'ils relatent pour la plupart l'histoire du Siècle Oublié. Si le Gouvernement Mondial veut le cacher, c'est qu'ils ont du faire le mal et ils veulent que ce mal ne soit pas révélé au monde, au risque d'en briser les fondements. Donc qu'est-ce que la Justice ? La loi du plus fort ? Ou punir ceux qui font le mal ? Aquila passa une bonne partie de la nuit à méditer là-dessus.

Le lendemain matin, Aquila repartit à son entraînement, en commençant par faire cinq fois le tour de l'île, comme d'habitude. Ensuite, il enchaîna différents travaux tels que des abdos, des pompes, des squats avec un rocher sur les épaules, etc.
Lors d'une pause, où il faisait des étirements, Aquila ressentit encore une présence l'observer. Et c'est sans crier au garde qu'il lança un de ses sabres en direction de ladite présence. Le sabre alla se planter dans le tronc d'un arbre, faisant sortir l'ombre à la lumière. La personne était assez volumineuse. c'était un homme chauve avec de grosses bacantes qui se rejoignaient sous son nez pour en faire une grosse moustache. A la couleur de ses cheveux et à la peau de l'homme, il était d'un certain âge. Lorsqu'il reprit ses esprits, il se retrouva nez à nez avec un Aquila pas content. Le sabreur se tenait debout, regardant la personne de haut. Là, il lui déclara :


"Je ne te ferais pas mal, rassure-toi. Je ne sais pas qui tu es et je m'en fous royalement. Cependant, j'ai horreur d'être espionné. Si tu veux savoir quelque chose, vient directement me le demander. Qui es-tu ?"

L'homme en se relevant lui répondit : "Je me nomme Philest Etchelippe."

"Tu es un des révolutionnaires de l'île ?"

"En effet. Nous t'avons observé durant la semaine. Nous savons que tu n'es pas du Gouvernement Mondial. Tu es fort et nous aurions besoin de ta force pour notre cause."

"Je vois..." Aquila poussa un soupir puis reprit : "Malheureusement, je ne vous rejoindrez pas. Nos buts ne vont pas dans le même sens. Je veux devenir Chasseur de Primes pour rétablir l'Équilibre de ce monde. C'est tout ce que je peux te dire."

"Doit-on te considérer comme un ennemi ?"

"Pas pour le moment. Dit aux tiens que je ne leur ferais pas de mal tant que des civils ne seront pas victimes de vos actes."

"Je vois. C'est bien dommage. Tu pourrais servir une cause bien plus grande que tu ne le penses."

"Si tu n'as plus rien à demander. Va ! Et laisse-moi tranquille."

Le révolutionnaire tourna les talons et repartit en direction des bois où il disparut.

Au bout de deux jours, Aquila décida de bouger. Il se renseigna pour aller sur l'île d'origine de sa mère, Boréa. Cette île se trouvait sur North Blue, mais en regardant au port, il y avait des bateaux qui servaient de navettes pour voyager entre les Blues. Cependant, avant de partir, Aquila tenait à remercier Calchas pour son aide et le fait qu'il l'est hébergé durant tout ce temps. Le sabreur le remercia aussi pour tout ce qu'il lui avait appris, que ce soit par les livres ou en discussion. Lorsqu'il lui proposa de l'argent pour le dédommager, ce dernier refusa catégoriquement. Mais Aquila était têtu. C'est ainsi que lorsque Calchas partit en direction de la bibliothèque, Aquila partit, sans rien dire, en direction du marché et acheta un plein panier de denrées alimentaires. Lorsqu'il revint à la maison de Calchas, il posa le panier avec une note : "Merci pour tout ! Aquila."

Ensuite, Aquila repartit en direction du port. Là, il prit un billet pour Boréa et embarqua sur un navire pas très grand, mais en bon état. Plusieurs familles embarquèrent avec lui ce qui, pour lui, était un signe de confiance en la compagnie en question. Lorsque le bateau largua les amarres, Aquila aperçut Calchas lui dire "au revoir" d'un signe de la main, ce à quoi Aquila lui répondit par un même signe, tout en pensant :


*Ce n'est qu'un au revoir, mon ami. Je reviendrai !*

Mais aussi, il aperçut une autre silhouette, tapi dans l'ombre, qui le regardait partir. Et là, Aquila se dit à lui-même dans un profond soupir :

"Je sens qu'ils n'ont pas fini de m'emmerder, ceux-là..."

C'est ainsi que notre sabreur prit la route de North Blue pour se rendre sur l'île natale de sa mère, Boréa...
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