Punk hazard. Que d’émotions pour une première mission ! Nous étions assez fière de notre implication à celle-ci. Elle ne se résumait pas à grand-chose, mais elle représentait un pas de plus dans la bonne direction. Nous inventorions en ce moment même le reste des explosifs dans la cale de notre nef. Nous en avions utilisé près des neuf dixièmes de notre réserve.
Nous remontions les coursives et divers escaliers vers la surface pour faire notre compte rendu quand nous remarquâmes que le bateau se mouvait. Nous avancions ? Sans grand-mât, n’était-ce pas un peu risqué ? Mais la réalité nous frappa une fois arrivée à l’air libre. Un autre navire nous remorquait à l’aide de lourdes chaînes. Nous rentrions au bercail. Enfin c’est ce que nous croyions.
— Nos bombes sont presque à sec, monsieur, nous expliquâmes en nous mettant au garde à vous quelques instants. Nos boulets sont épuisés et quelques avaries sur nos machines sont à déplorés à la suite de la déferlante que nous avons subie dû à l’explosion du Colonel Yamamoto.
— Fort bien. Aller tout de suite retrouver le capitaine. Il veut vous voir spécifiquement.
Nous opinâmes en guise d’acquisition d’ordre. Nous trouvâmes l’ingénieur général sur le gaillard d’avant, il contemplait l’horizon et les voiles qui se dessinaient au loin. Il nous invita à le rejoindre d’un mouvement de tête. Nous nous exécutâmes docilement.
Il pointa du doigt le navire à près d’un mille nautique de notre position.
— Cela serait avec un immense honneur de venir avec vous, monsieur, nous affirmons, une pointe de fierté dans la voix. Nous nous tenons à votre entière disposition.
Pendant le quart d’heure qui nous séparait de notre arrivée, nous trépignâmes d’impatience. L’excitation en nous irradiait si bien que nous énervions McGuffin qui était notre binôme pour déjà réparer ce qui est possible pendant notre déplacement.
Nous y étions parvenue bien plus rapidement que nous le ressentions. Étrangement, un stress emplit notre ventre. Alors qu’il n’y avait pas de raison. Mais qui ne le serait pas dans cette situation ? Nous étions plantée près du bastingage bâbord, à la droite de notre supérieur. Il présentait bien et nous espérions ne pas lui faire déshonneur. Dés lors la passerelle entre nos deux nefs placée et consolidée, nous abordâmes celui du Vice-Amiral Levi.
Une fois que nos pas foulèrent le parquet, nous pûmes constater que le vice-amiral nous attendait de pied ferme. Un charisme certain rayonnait de lui, son regard était perçant, son port assuré. Etrangement, ses traits nous rappelaient vaguement une personne que nous avions rencontrer par trop d'années auparavant, nous ne parvenions pas y mettre un nom dessus. Notre chef s’avança et prit la parole.
Il marqua une pause, laissant à son interlocuteur l’espace pour répondre.
– A votre service, Vice-Amiral ! Si nos compétences peuvent vous être utile durant cet entretien, nous serions honorée de les mettre à votre disposition, nous nous exclamâmes fièrement, un signe militaire pour marquer notre propre déférence.
Peut-être que si nous avions un peu de chance, il nous repérerait, nous pourrions avoir un pied parmi les grands. Nous pourrions le servir et il ne serait qu’un marchepied pour remplir nos objectifs : devenir Vegapunk et révolutionner la marine de l’intérieur.