Courant comme un clébard derrière un biftèque dans les pas de notre compagnon totalement détraqué, je n’avais même pas remarqué que nos poursuivants avaient progressivement réduit leur rythme pour au final s’arrêter totalement.
J’avais les poumons en feu, c’était une véritable fournaise dans mes entrailles ! Mon cœur battait tellement fort que j’avais la sensation qu’il pouvait exploser à tout moment. De ma vie, je n’avais cavalé sur une distance aussi grande. Quel enfer, je détestais par-dessus tout devoir courir, surtout pour fuir comme un putain de rat. Mais je n’étais pas encore débile au point de vouloir affronter à moi tout seul une armée !
Alors je courrais encore et encore, les dalles en pierre avaient laissé place à du sable et toujours du sable. Chaque pas était à présent une galère, mon pied s’enfonçait de plus en plus profondément. Mais comment faisaient-ils dans le coin pour se déplacer dans cette mélasse ?
J’avais beau avoir la tête dans le guidon et la bave aux lèvres, je me rendais compte que quelque chose clochait. J’avais un mauvais pressentiment, et ce n’était pas lié à nos poursuivants, quelque chose d’inquiétant flottait dans l’air, mais quoi ?
Notre rythme était déjà fortement ralenti à cause du terrain, notre course c’était petit à petit muée en marche forcée à travers cette mer de sable qui s’étendait à perte de vue. Il faisait une chaleur étouffante et l’air était chargé de sable qui s’engouffrait dans notre gorge à chaque respiration. Ma gorge était tellement sèche, qu’elle me faisait un mal de chien, j’aurais donné tout l’or du monde pour un godet.
Pour couronner le tout, de violentes rafales de vent venaient s’écraser sur notre groupe. A croire que même le désert en personne ne voulait pas de nous.
« Quel pays de merde ! Comment peut-on mourir pour un endroit pareil ?! »
Je marchais en tête avec à mes côtés l’homme qui se faisait appeler « Olek ». Drôle de nom, pour un drôle de personne. Les bourrasques de vent se faisaient de plus en plus régulières et le ciel s’assombrissait de minute en minute.
« Je ne sais pas ce qu’il se passe ici.. Mais cela ne me dit rien de bon ! »
Je me retournais pour voir le reste de la troupe qui était dans un état d’épuisement palpable. Tous ici présent étaient exténués par les efforts prodigués pour sortir en un seul morceau de la cité. D’ailleurs cette dernière avait fermé les portes après notre passage. Ils avaient peut-être compris au final que le jeu n’en valait pas la chandelle, ou alors que cet endroit aurait raison de nous d’une manière ou d’une autre.
Nous étions donc à présent seuls, marchants en rang d’ognon vers l’inconnu. Devant nous se dresser une immense dune, je n’avais jamais imaginé qu’un tas de sable pouvait devenir aussi grand. L’ascension fût aussi lente que pénible, et toujours ce satané vent qui ne nous lâchait pas d’une semelle.
Mais ce que je redoutais le plus se trouvait au-dessus de notre tête ! Un halo de couleur sanguine recouvrit le ciel, donnant au soleil une teinte rouge sang.
« Olek regarde au-dessus de nous, je crois bien qu’on a dérangé leurs dieux ! Je n’ai jamais vu un soleil de cette couleur. »
Combien de temps pour gravir cette dune ? Une heure ? Une demi-journée ? Une année ?! J’avais perdu le fil, mais les éléments se déchainaient de plus en plus sur nous. Les rafales nous repoussaient sans cesse en arrière, comme si quelqu’un ou quelqu’un ne souhaite pas nous voir progresser.
Une fois en haut de cet amas de sable, je compris…
« On est fichu.. Nous avons réveillé un dieu ! »
Mes paroles s’envolèrent loin d’ici avant que mes compagnons puissent les entendre.
Devant moi s’offrait une vision du chaos originel ! Un tsunami de sable était en approche droit sur nous. Je n’avais jamais vu, même dans les pires tempêtes, un tel déchainement de fureur !
Le monstre de sable se déplaçait implacablement vers nous, engloutissant tout sur son passage, même la lumière. J’entendais autour de moi des voix se perdre dans le vent, sans doute des mises en garde. Mais j’étais totalement absorbé par ce spectacle. Les rafales s’étaient muées en coups de poing à cause de leur intensité et un bruit sourd couvrant tout le reste se fit entendre.
C’était le grognement de la tempête.. j’étais intimement convaincu que cette chose était vivante ! Elle avait soif de vengeance et mort.
Finalement c’est Olek qui me tira en arrière pour me mettre à l’abri avant que je me fasse littéralement avaler par la bête.
« JACK ABRUTI ! TU FOUS QUOI ?! TU VEUX CREVER ?! FAUT QU’ON TROUVE UNE SOLUTION ! »
Je reprenais petit à petit mes esprits, mais cette vision d’horreur continuait à me hanter. Nous n’avions aucune chance de pouvoir échapper à sa faim. Elle aurait assez de puissance pour réduire à néant une cité entière.
« …. »
Le bruit se faisait de plus en plus pressant ! Plus que quelques instants avant d’être dévoré…
Machinalement je me redressais, faisait totalement abstraction de la situation, je plantais de toutes mes forces mon ancre dans la la chair de la dune. Lançant la chaine en acier en direction du reste du groupe. Finalement mon instinct de survie avait repris le dessus sur mes peurs et angoisses. J'étais à présent bien décider à tout faire pour ne pas crever comme un vulgaire cloporte.
« ACCROCHEZ-VOUS ! ÇA VA DÉCOIFFER MES CHÉRIES ! NOUS AVONS MIS UN DIEU EN COLÈRE ! ET IL SEMBLE BIEN DÉCIDER À NOUS FAIRE PAYER CET AFFRONT ! »
Subitement la bête de sable était sur moi, je fus littéralement projeté au sol par cette puissance. Je pouvais entendre dans mes oreilles les cris de haine de cette saloperie ! Elle avait l’air sacrément énervée ! J’avais la tronche plantée dans le sable, je me tournais pour lui faire face ! C’était l’apocalypse autour de moi. La seule chose qui me retenait sur le plancher des vaches, c’était la chaine en acier.
« VIENS TE BATTRE AVEC JACK DIEU DE PACOTILLE ! »
J’avais les poumons en feu, c’était une véritable fournaise dans mes entrailles ! Mon cœur battait tellement fort que j’avais la sensation qu’il pouvait exploser à tout moment. De ma vie, je n’avais cavalé sur une distance aussi grande. Quel enfer, je détestais par-dessus tout devoir courir, surtout pour fuir comme un putain de rat. Mais je n’étais pas encore débile au point de vouloir affronter à moi tout seul une armée !
Alors je courrais encore et encore, les dalles en pierre avaient laissé place à du sable et toujours du sable. Chaque pas était à présent une galère, mon pied s’enfonçait de plus en plus profondément. Mais comment faisaient-ils dans le coin pour se déplacer dans cette mélasse ?
J’avais beau avoir la tête dans le guidon et la bave aux lèvres, je me rendais compte que quelque chose clochait. J’avais un mauvais pressentiment, et ce n’était pas lié à nos poursuivants, quelque chose d’inquiétant flottait dans l’air, mais quoi ?
Notre rythme était déjà fortement ralenti à cause du terrain, notre course c’était petit à petit muée en marche forcée à travers cette mer de sable qui s’étendait à perte de vue. Il faisait une chaleur étouffante et l’air était chargé de sable qui s’engouffrait dans notre gorge à chaque respiration. Ma gorge était tellement sèche, qu’elle me faisait un mal de chien, j’aurais donné tout l’or du monde pour un godet.
Pour couronner le tout, de violentes rafales de vent venaient s’écraser sur notre groupe. A croire que même le désert en personne ne voulait pas de nous.
« Quel pays de merde ! Comment peut-on mourir pour un endroit pareil ?! »
Je marchais en tête avec à mes côtés l’homme qui se faisait appeler « Olek ». Drôle de nom, pour un drôle de personne. Les bourrasques de vent se faisaient de plus en plus régulières et le ciel s’assombrissait de minute en minute.
« Je ne sais pas ce qu’il se passe ici.. Mais cela ne me dit rien de bon ! »
Je me retournais pour voir le reste de la troupe qui était dans un état d’épuisement palpable. Tous ici présent étaient exténués par les efforts prodigués pour sortir en un seul morceau de la cité. D’ailleurs cette dernière avait fermé les portes après notre passage. Ils avaient peut-être compris au final que le jeu n’en valait pas la chandelle, ou alors que cet endroit aurait raison de nous d’une manière ou d’une autre.
Nous étions donc à présent seuls, marchants en rang d’ognon vers l’inconnu. Devant nous se dresser une immense dune, je n’avais jamais imaginé qu’un tas de sable pouvait devenir aussi grand. L’ascension fût aussi lente que pénible, et toujours ce satané vent qui ne nous lâchait pas d’une semelle.
Mais ce que je redoutais le plus se trouvait au-dessus de notre tête ! Un halo de couleur sanguine recouvrit le ciel, donnant au soleil une teinte rouge sang.
« Olek regarde au-dessus de nous, je crois bien qu’on a dérangé leurs dieux ! Je n’ai jamais vu un soleil de cette couleur. »
Combien de temps pour gravir cette dune ? Une heure ? Une demi-journée ? Une année ?! J’avais perdu le fil, mais les éléments se déchainaient de plus en plus sur nous. Les rafales nous repoussaient sans cesse en arrière, comme si quelqu’un ou quelqu’un ne souhaite pas nous voir progresser.
Une fois en haut de cet amas de sable, je compris…
« On est fichu.. Nous avons réveillé un dieu ! »
Mes paroles s’envolèrent loin d’ici avant que mes compagnons puissent les entendre.
Devant moi s’offrait une vision du chaos originel ! Un tsunami de sable était en approche droit sur nous. Je n’avais jamais vu, même dans les pires tempêtes, un tel déchainement de fureur !
Le monstre de sable se déplaçait implacablement vers nous, engloutissant tout sur son passage, même la lumière. J’entendais autour de moi des voix se perdre dans le vent, sans doute des mises en garde. Mais j’étais totalement absorbé par ce spectacle. Les rafales s’étaient muées en coups de poing à cause de leur intensité et un bruit sourd couvrant tout le reste se fit entendre.
C’était le grognement de la tempête.. j’étais intimement convaincu que cette chose était vivante ! Elle avait soif de vengeance et mort.
Finalement c’est Olek qui me tira en arrière pour me mettre à l’abri avant que je me fasse littéralement avaler par la bête.
« JACK ABRUTI ! TU FOUS QUOI ?! TU VEUX CREVER ?! FAUT QU’ON TROUVE UNE SOLUTION ! »
Je reprenais petit à petit mes esprits, mais cette vision d’horreur continuait à me hanter. Nous n’avions aucune chance de pouvoir échapper à sa faim. Elle aurait assez de puissance pour réduire à néant une cité entière.
« …. »
Le bruit se faisait de plus en plus pressant ! Plus que quelques instants avant d’être dévoré…
Machinalement je me redressais, faisait totalement abstraction de la situation, je plantais de toutes mes forces mon ancre dans la la chair de la dune. Lançant la chaine en acier en direction du reste du groupe. Finalement mon instinct de survie avait repris le dessus sur mes peurs et angoisses. J'étais à présent bien décider à tout faire pour ne pas crever comme un vulgaire cloporte.
« ACCROCHEZ-VOUS ! ÇA VA DÉCOIFFER MES CHÉRIES ! NOUS AVONS MIS UN DIEU EN COLÈRE ! ET IL SEMBLE BIEN DÉCIDER À NOUS FAIRE PAYER CET AFFRONT ! »
Subitement la bête de sable était sur moi, je fus littéralement projeté au sol par cette puissance. Je pouvais entendre dans mes oreilles les cris de haine de cette saloperie ! Elle avait l’air sacrément énervée ! J’avais la tronche plantée dans le sable, je me tournais pour lui faire face ! C’était l’apocalypse autour de moi. La seule chose qui me retenait sur le plancher des vaches, c’était la chaine en acier.
« VIENS TE BATTRE AVEC JACK DIEU DE PACOTILLE ! »
Immédiatement, une tonne de sable s'engouffra dans ma poche me faisait tousser comme jamais !
Le sable c'est vraiment de la merde !