Le grand jour était enfin là ! Le début de l’aventure ! La route vers la découverte, le dépassement de soi, l’intrigue et peut-être même l’amour !
Ce matin-même mon supérieur de Shell Town venait m’informer qu’une toute récente capitaine arrivait sur l’île et souhaitait former un équipage. Je revoyais encore son regard franc et si sérieux derrière son vieux bureau de bois, tenant mon dossier dans ses gros doigts boudinés. Cela faisait plusieurs années maintenant que j’avais commencée ma formation dans la Marine, sous son commandement. Même s’il avait toujours été immensément bourru et stoïque, il n’était pas difficile de déceler sa satisfaction à chacun de ses soupires. Depuis son bureau aux vitres assombries par des volets éternellement mi-clos. Il tenait mon dossier dans ses mains, ses doigts usés par le temps et le sel de la mer arpentaient l’encre déposée sur le papier blanc :
« Lieutenant Emerald, » m’avait-il dit, « il se trouve que vos notes exemplaires à chaque examen soit parvenues jusqu’à de plus hautes oreilles. Une capitaine nouvellement promue arrive et elle cherche à monter un équipage. Son nom est Ashlinn Widdershins. Cela vous dit-il quelque chose ? » Je fis non de la tête sans l’interrompre. « Une ingénieure talentueuse sous la coupe du Vice-Amiral Ethan Levi. Elle s’est notamment fait remarqué il y a peu lors d’évènement à Punk Hazard. » Ce nom ne me disait rien non plus mais il ne s’y attarda pas. « A partir d’aujourd’hui vous ne faites plus partit de mes effectifs. Cependant je vous apprécie, vous êtes un bon élément pour le gouvernement. Ne me décevez pas Lieutenant. Bonne chance » en me tendant mon dossier. Ce fut avec la gorge nouée que je le saluai, bien droite avant de tourner les talons, parfaitement incapable de ne pas sourire.
La réaction de mes parents fut plus délicate le soir venu. Bien entendu ils étaient immensément fiers pour moi, si fier de leur fille, mais également triste car en fin de compte l’oisillon quittait le nid. Hey vingt-quatre ans quand même ! Beaucoup avaient prit leur indépendance plus tôt. En fin de compte nous avons passé la soirée à discuter, à faire mon sac tous ensemble, papa qui racontaient des anecdotes sur son passé de marin baroudeur, puis un film tous les trois serrés dans le petit canapé du salon.
« Qui était cette Ashlinn ? Est-ce que je serais bien traitée ? L’hygiène sur un navire perdu en pleine mer étant rarement aussi efficace que sur terre, est-ce que je ne risquais pas d’avoir des soucis ? Le sel rouille facilement le métal paraissait-il, alors il était encore plus important de faire attention. »
Beaucoup de questions, de sujets, d’interrogation auxquelles je n’avais pas de réponse. Nous étions tous les trois immensément stressés, bien que pour mes parents cela tende plus vers l’inquiétude, et l’excitation pour moi.
La nuit ne fut pas du tout reposante, j’étais si excitée qu’il fût impossible de fermer les yeux, des centaines de question se bousculaient dans ma tête et aucune ne trouvait la moindre réponse. Qui était cette femme ? Comment réagirait-elle à mon arrivée ? Qui d’autre formera ce mystérieux équipage ? Où irons-nous et que ferons-nous ?
Comme à chaque fois que je n’arrivais pas à dormir je grimpais sur le toit pour observer les étoiles. Si belles, si lointaines, si libres, si sublimes. Un jour je pourrais me targuer d’être comme elles …
Le lendemain matin, alors que le soleil s’extirpait difficilement de l’horizon, j’étais sur le quai à observer la ligne éternelle du globe. Un fusil à l’épaule, le sac sur l’autre, l’estomac noué par l’inconnu tandis qu’autour de moi les navires du port allaient et venaient au gré des vagues.
Malgré la joie il restait toujours une petite part de peur, la peur de ne jamais les revoir, la peur de ne plus pouvoir revenir, la peur de les décevoir aussi. Qui pouvoir savoir ce qu’il se passerait une fois là-bas ? A part les étoiles bien entendu.
Ce matin-même mon supérieur de Shell Town venait m’informer qu’une toute récente capitaine arrivait sur l’île et souhaitait former un équipage. Je revoyais encore son regard franc et si sérieux derrière son vieux bureau de bois, tenant mon dossier dans ses gros doigts boudinés. Cela faisait plusieurs années maintenant que j’avais commencée ma formation dans la Marine, sous son commandement. Même s’il avait toujours été immensément bourru et stoïque, il n’était pas difficile de déceler sa satisfaction à chacun de ses soupires. Depuis son bureau aux vitres assombries par des volets éternellement mi-clos. Il tenait mon dossier dans ses mains, ses doigts usés par le temps et le sel de la mer arpentaient l’encre déposée sur le papier blanc :
« Lieutenant Emerald, » m’avait-il dit, « il se trouve que vos notes exemplaires à chaque examen soit parvenues jusqu’à de plus hautes oreilles. Une capitaine nouvellement promue arrive et elle cherche à monter un équipage. Son nom est Ashlinn Widdershins. Cela vous dit-il quelque chose ? » Je fis non de la tête sans l’interrompre. « Une ingénieure talentueuse sous la coupe du Vice-Amiral Ethan Levi. Elle s’est notamment fait remarqué il y a peu lors d’évènement à Punk Hazard. » Ce nom ne me disait rien non plus mais il ne s’y attarda pas. « A partir d’aujourd’hui vous ne faites plus partit de mes effectifs. Cependant je vous apprécie, vous êtes un bon élément pour le gouvernement. Ne me décevez pas Lieutenant. Bonne chance » en me tendant mon dossier. Ce fut avec la gorge nouée que je le saluai, bien droite avant de tourner les talons, parfaitement incapable de ne pas sourire.
La réaction de mes parents fut plus délicate le soir venu. Bien entendu ils étaient immensément fiers pour moi, si fier de leur fille, mais également triste car en fin de compte l’oisillon quittait le nid. Hey vingt-quatre ans quand même ! Beaucoup avaient prit leur indépendance plus tôt. En fin de compte nous avons passé la soirée à discuter, à faire mon sac tous ensemble, papa qui racontaient des anecdotes sur son passé de marin baroudeur, puis un film tous les trois serrés dans le petit canapé du salon.
« Qui était cette Ashlinn ? Est-ce que je serais bien traitée ? L’hygiène sur un navire perdu en pleine mer étant rarement aussi efficace que sur terre, est-ce que je ne risquais pas d’avoir des soucis ? Le sel rouille facilement le métal paraissait-il, alors il était encore plus important de faire attention. »
Beaucoup de questions, de sujets, d’interrogation auxquelles je n’avais pas de réponse. Nous étions tous les trois immensément stressés, bien que pour mes parents cela tende plus vers l’inquiétude, et l’excitation pour moi.
La nuit ne fut pas du tout reposante, j’étais si excitée qu’il fût impossible de fermer les yeux, des centaines de question se bousculaient dans ma tête et aucune ne trouvait la moindre réponse. Qui était cette femme ? Comment réagirait-elle à mon arrivée ? Qui d’autre formera ce mystérieux équipage ? Où irons-nous et que ferons-nous ?
Comme à chaque fois que je n’arrivais pas à dormir je grimpais sur le toit pour observer les étoiles. Si belles, si lointaines, si libres, si sublimes. Un jour je pourrais me targuer d’être comme elles …
Le lendemain matin, alors que le soleil s’extirpait difficilement de l’horizon, j’étais sur le quai à observer la ligne éternelle du globe. Un fusil à l’épaule, le sac sur l’autre, l’estomac noué par l’inconnu tandis qu’autour de moi les navires du port allaient et venaient au gré des vagues.
Malgré la joie il restait toujours une petite part de peur, la peur de ne jamais les revoir, la peur de ne plus pouvoir revenir, la peur de les décevoir aussi. Qui pouvoir savoir ce qu’il se passerait une fois là-bas ? A part les étoiles bien entendu.