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La liberacion

      Ainsi, au sortir de l’immense navire de glace, Ragnar observa les pirates filer à tout va en direction de leur but final. Izya, pleine de rage et de rancœur, partit la première, suivie de Reyson, littéralement catapulté, puis de Jeska, elle aussi pleine de détermination. Red allait certainement fermer le bal, laissant le reste de son armée affaiblir celle de son adversaire, avant de tenter de l’achever. Ou pas. La Révolution avait rempli sa part du contrat et comptait bien profiter de l’occasion pour libérer de pauvres personnes privées de leur liberté. Le révolutionnaire avait entendu de nombreuses choses au sujet des pauvres personnes capturées, qui auraient probablement souhaité mourir que de vivre cet enfer. Ils partirent vers l’ouest, pas entièrement à l’opposé de leurs alliés pirates, mais pas non plus dans la même direction. La cité de Treize allait être lavée de ses péchés.

      « Hâtons-nous », pressa l’Atout d’un ton froid. On sentait réellement un changement dans le ton employé. Il n’était plus aussi détendu qu’auparavant. Ragnar était un animal aux sens et à la sensibilité développés. Il sentait l’odeur du sang et ressentait le désespoir des prisonniers. L’arrivée fracassante de l’iceberg avait déjà agité la fourmilière. Sur le chemin, naturellement, des pirates vinrent à leur rencontre. On ne rentrait pas sur Treize sans payer la taxe, ni sans répondre à l'énigme de Barbenfeu. Ragnar et ses officiers en tête, mirent fin aux espérances des barbares arrivés avec un brin de fierté. Malon reçut carte blanche. Guerre l’autorisa et assumera l’entièreté des sévices réalisés par le Cavalier de l’AR. Quant à Yukikuraï et Kardelya, il les laissa libre de leurs agissements. Suelto avait brièvement cartographié le coin. L’armée révolutionnaire se sépara en plusieurs branches pour attaquer simultanément plusieurs coins de la cité. il s’agissait de l’endroit où se trouvaient les esclaves, mais aussi réputé comme le plus répugnant.

      « Yumi, Suelto, aujourd’hui, vous me collez aux basques. La seule stratégie sera la suivante : on entre de force et on élimine tous les nuisibles.
      - Ok, ça m’plait bien, chef !
      - Moi, ça me branche moyennement, Ragnar. On risque d’y perdre beaucoup d’hommes.
      - Nous trois formerons l’attaque principale. Nous serons en tête pour ouvrir la voie au reste de la troupe. On va faire du bruit. Saccager tout ce qu’on peut saccager. Mettre à sac cette maudite cité. Pendant ce temps, les autres escouades agiront dans l’ombre pour libérer autant d’esclaves que possible.
      - En fait, t’avais un plan, chef.
      - Yumi, c’est le général des armées révolutionnaires, alors heureusement qu’il a un plan.
      - Tu veux que j’te rappelle Winter Island ? »

      Ragnar les ignora et continua son chemin. Ils savaient très bien que ces deux-là pouvaient se quereller au chœur d’une bataille sans jamais perdre de vue leur objectif. L’Empereur augmenta le rythme de marche et commença à dégainer ses deux dagues. Derrière lui, d’une étonnante synchronisation, dégainèrent leurs armes. Quand leur général marchait d’un pas aussi lourd, déterminé, sans un mot, ils comprenaient que la bataille serait sans conteste sanglante. Chez l’ennemi, les pirates prirent rapidement l’information : la cité allait entièrement être encerclée par l’armée révolutionnaire. La seule issue, volontairement créée, se trouvait au niveau de la troupe de Ragnar. Comme il le souhaitait, les salves de pirates refusaient d’être enfermées et sortaient affronter l’armée de l’Atout. Ce dernier disparut sans prévenir. Dirigée par Suelto et Yumi qui ordonnèrent le pas de course, des cris de rage retentirent.

      Ragnar apparut en plein milieu des pirates. Le regard noir, il observa toutes ces personnes courir vers son armée, avant qu’elle ne se rendent compte de la situation. Juste sous leurs yeux ébahis, dopés à l’idée de tuer un homme important de la révolution, ils s’arrêtèrent et foncèrent sans réfléchir. « Je vous souhaite d’avoir bien profité de votre vie, car celle-ci prend fin dès maintenant. » A ces mots, la sanction tomba aussitôt. Suelto et Yumi purent observer les premières têtes voler. « Il est en forme.
      - Il se ramollissait un peu avec ses nouvelles fonctions. Il était temps de reprendre son véritable métier : boucher de l’armée révolutionnaire.
      - Eh ! C’moi l’boucher !
      - Tu m’en diras tant. Prouve-le. »

      Visconti avait le don de motiver ses alliés. Ni une ni deux, l’épéiste, Yumi, prit les devants et arriva le premier dans la collision confrontant les deux armées. Tandis que Suelto se battait avec élégance, agilité, tentant d’aider et de se servir de ses camarades, Yumi se contentait de trancher tout ce qui l’était. Et rattraper Ragnar pour participer à la fête. Le général, lui, se mouvait à toute vitesse. Après tout, les combats au corps à corps était sa spécialité. Les pieds, les mains, la tête, les dagues… Tout y passait. En se rapprochant, au-delà des hurlements de douleurs, on entendait aussi des os se craquer de toutes parts. Un horrible spectacle avait lieu. Ragnar, dans son élément, retrouvait des sensations oubliées et prenait presque un certain plaisir. Ceux qui avaient l’intelligence de s’enfuir, se retrouvaient face à Yumi, un homme tout aussi cruel et amoureux des combats.

      « Chef ! », hurla Yumi en retirant sa lame d’un cadavre. « Je sais. », rétorqua calmement ce dernier. « Continuez d’avancer. Entrez dans la cité, libérez tous ceux qui disposent encore d’une once de vie. Ensuite, brûlez-moi cet enfer. Je m’occupe d’elle. »

      Par-delà, excentrée de la bataille en cours, se trouvait une femme tenant un guando. Seule. Sans son armée. Nulle place au doute quant à ses intentions. D’une lame d’air, Ragnar se débarrassa des nuisibles et ouvrit la voie à son armée, tout en se dirigeant vers la sortie de cet attroupement. « Tu as fini de t’échauffer ? », commença l’une des plus pirates les plus puissantes de ce monde. Ses talents furent rapidement dévoilés au monde entier et le Malvoulant ne s’était pas privé de se les approprier. Elle aurait sans doute été mieux ailleurs. Chez Kiyori, par exemple, songea le révolutionnaire. La Cause n’était pas faite pour elle. Ragnar avait déjà du mal à obéir à des ordres, alors Apache était une cause perdue.

      « Ton chef t’a déjà pardonné de ta désertion ?
      - Teach n’est plus mon chef. Depuis longtemps. S’il a besoin que je le lui dise, je l’attends.
      - Le pire, dans ce que tu dis, c’est que tu es sérieuse en le disant. Cette enflure te réserverait probablement le même sort que ces pauvres esclaves, dans la cité, avant même que tu aies eu le temps de t’excuser.
      - Tu penses qu’il était étonné de me voir partir ?
      - Non. Il ne l’était pas.
      - C’est bien la preuve qu’il me savait en-dehors de ses prévisions. Contrairement aux autres, je pars quand bon me semble. Et s’il n’est pas content, peut-être que je perdrais, mais il ne gagnera pas sans sacrifice. »

      L’Atout rangea ses dagues et se tint le menton. Quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire.
      « Enlève-moi un doute. Que diable viens-tu faire ici si ce n’est pour aider son ancien employeur ?
      - T’affronter.
      - Hein ? Tout de suite ? Tu ne sais vraiment pas choisir tes moments. Quand arrêteras-tu d’écouter tes envies ? On dirait une gamine. Une prochaine fois, hein. J’ai du monde à libérer.
      - Tout de suite.
      - Apache…
      - Si tu perds, je réduis ton armée à néant. Les pirates fêteront leur victoire contre l’armée révolutionnaire et les esclaves souffriront plus encore. Des fêtes, il y en a tous les jours, mais celle-ci sera particulièrement arrosée. Pense à ce que subiront ces personnes. D’autant plus que tu leur auras donné de l’espoir. Mourir sera le seul vœu. Sympa, non ? »

      Le regard de l’Atout s’assombrit. Une aura se gonfla autour de lui. On pourrait croire à de l’encre. Peut-être que ça l’était. Il y avait quelque chose en plus. Le fluide royal que contenait le révolutionnaire frémissait d’impatience à l’idée de mettre fin à ce jeu ridicule. « Très bien. Tu l’auras, ta mort. »
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Erf, je n'ai pas besoin d'activer mon pouvoir, pour avoir un tourbillon d'émotions en moi. J'appréhende tellement cet assaut, le fait de charger la base d'un Empereur, surtout dans mon état.
Mes blessures physiques se sont refermées, mais il reste la question de mes yeux. Certes mon Haki de l'observation est très poussé et j'arrive aisément à repérer les auras de bon nombre de combattants, mais la cécité n'est pas un état avec lequel je suis coutumière, mais alors pas du tout. J'aurai peut-être dû "m'entraîner" avec Ragnar, pour gérer au mieux cet handicap, mais j'ai préféré rester dans mon coin, me remettant tant bien que mal du choc de mon nouvel état. J'espère ne pas avoir à le regretter plus tard, mais en même temps, je ne peux pas me désister. Il ne s'agit pas que de moi mais de toute l'alliance, de terrasser un des plus grands monstres que la piraterie aie connu. Enfin je dis ça, mais je laisse ce dernier bien volontiers au reste de l'alliance, parce que je ne vais clairement pas pouvoir me donner à fond.

Secouant légèrement la tête pour me recentrer sur le présent, je m'avance vers un rassemblement d'auras, qui semble un peu plus bas que la majorité des guerriers.
Ce doit être le Trou, un colisée légèrement enfoncé dans la terre, d'après ce que j'ai pu apprendre les jours précédents. Les arènes de combat de l'Empereur sont considérés comme un vrai étalage d'un de ses plaisirs malsains, celui de voir des gens s'entretuer, juste pour lui faire plaisir. C'est clairement ma première cible, ce regroupement de prisonniers possiblement remonté contre Teach. Une libération de masse causerait davantage de chaos à ce qui se passe déjà autour de nous, surtout après que j'ai encastré brutalement Toreshky sur la côte Ouest de Treize, il y a quelques minutes à-peine.

- Skela! On approche d'un regroupement de plusieurs dizaines, voire centaines de personnes! La plupart sont regroupés à trois cents mètres vers le sud-est, plus bas que les autres et certaines auras s'éteignent dans ce groupe! Décris-moi ce que c'est comme endroit, que je sache où attaquer!

La seconde de mon équipage, une Tontatta posée sur mon épaule me sert d'yeux, reste silencieuse un temps, avant de crier:

- Il y a un gouffre entouré de plusieurs bâches et il y a des gradins sous ces dernières, encerclant le trou! Et oui, il y a effectivement de l'agitation dans le centre, comme des coups de feu par-ci par-là.
On peut facilement se laisser tomber en ligne droite vers le centre, mais on sera clairement au milieu de la mêlée!


Des combats? Déjà? C'est clairement une lutte interne avec des esclaves et l'équipage de Teach. Je suis la combattante la plus mobile du groupe et je suis très en avance sur le reste des troupes; cela ne peut pas être l’œuvre de l'alliance.

Me concentrant plus intensément sur mon fluide perceptif, j'essaie d'isoler un groupe d'individus avec des émotions les moins "hostiles" possibles, comme de la crainte ou une forte volonté de survie... Il y a beaucoup de rage emplissant cette arène, pas mal de peur fuyant la zone... et là! Il y a plusieurs dizaines d'auras emplies d'espoir luttant contre d'autres dizaines silhouettes débordant de colère et de panique.
Pourquoi des pirates de Teach auraient de l'espoir, au milieu de tout ce bazar emplissant ce coté de l'île?

Je désactive mon Cloche-Air, pour me laisser tomber sur la droite du groupe "Espoir", générant une grande balle d'air comprimé sous mes pieds, la faisant détonner lorsque je touche le sol, faisant éclater et projeter à l'opposée du groupe central des lames d'air, éteignant une trentaine d'auras, qui valdingue en tout sens.
Je vois bien vite la petite silhouette féline colorée de Skela, bondir d'un ennemi à l'autre, une série de craquements sinistres accompagnant sa ruée rapide et agile.

J'entends une voix derrière moi, venant du groupe "Espoir".

- Eh qui...

- Atout de la Révolution! On vient prendre la tête de Teach et évacuer le plus de monde possible!
Je vais créer une brèche et vous en profiterez pour fuir!


Dégainant mes Meitous, je les insuffle de vent et de Haki de l'Armement, avant de les projeter dans un groupe d'ennemis, les déchiquetant avec Demi-lunes lacérantes, créant une percée dans les rangs adverses.
Je me tourne vers le groupe du centre... pour en voir les trois quarts voir s'éparpiller et rentrer dans les auras de colère (qui commencent à se teinter de panique même en partie), en poussant des cris de guerre.

- ARGH!!! Rien du tout! On va leur faire payer, depuis le temps qu'on attend ça!

Je reste bloquée et muette de stupeur quelques secondes, avant que je ne détecte trois auras fondre vers moi. Je crée un dôme de vent autour de moi, pour les repousser sèchement, grognant en invectivant les combattants:

- Veillez sur les arrières de vos voisins et ne faites pas de folies alors! Je collerai une baffe à chaque mort de votre coté aux survivants!
ENSEMBLE PURGEONS LA TERREUR DE CET ENDROIT!


N'ayant clairement pas le temps de les convaincre de reculer, je bondis sur un groupe ennemi, dont une partie se fait découper par le retour de mes éventails de guerre, qui retournent dans mes mains. Je les changes en épées, pour balayer le champ de batailles d'une moitié d'estocades pressurisées et de lames d'air.
Cependant, dans la vision de mon Haki, je vois d'autres ennemis arriver sur les cotés gauche et droite , emplissant la zone de davantage de cris de guerre et de bruits de lames et de coups de feu.
C'est difficile de compter précisément ce qui m'entoure, mais j'ai l'impression que c'est du un contre deux de notre coté... raison de plus pour ne rien lâcher et me donner à fond dès le départ!
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Nous étions arrivés avec un impact tellement important que la surprise sur Treize était totale. En même temps qui aurait été prévoir le crash d’un iceberg géant perforant la muraille de l’ile. Les troupes étaient galvanisées, certains par l’idée de vaincre Teach, d’autres par l’idée que tout serait bientôt fini et d’autres encore, des révolutionnaires principalement, par l’idée de libérer les esclaves de Teach. Tout cela fit que l’on pénétra dans l’ile comme dans du beurre.

La masse de pirates et de révolutionnaires avançait menée par leur leader. Moi je suivais le flot, mais j’étais relativement peu concentré sur ce qu’il se passait autour de moi. Mes alliés n’étaient pas en danger, alors je me concentrais sur mes perceptions lointaines. Jamais je n’avais ressenti autant de désespoir sur une ile. On m’avait dit que Teach était une ordure, un tyran, un esclavagiste qui aime se repaître de la douleur des gens. Bien que je l’aie croisé et senti son aura immonde et gluante de pourriture, ce que j’avais imaginé n’était rien à côté de la réalité. J’avais déjà ressenti les auras d’esclaves, au Don des Saints par exemple, mais ici en plus de la tristesse, du désespoir, il y avait de la colère chez certains, la volonté de mourir pour d’autre, celle de se venger. Les sentiments ici étaient tellement extrêmes et chez tellement de personnes que ça en était inconcevable pour mon esprit.

Le désespoir des esclaves était regroupé du côté Ouest de l’ile et comme un papillon de nuit attiré par la lueur d’une flamme, les révolutionnaires bifurquèrent tous dans cette direction. Comme si nous étions tous guidé par leur appel à l’aide. De leur côté les pirates se dirigèrent vers ce qui semblait être un château.

Peu après la séparation, l’avancée ralentit. La résistance s’organisait en face. L’effet de surprise avait disparu. Si le coup du bélier avait dégelé la surface du beurre sont cœur était encore bien gelé et plus on s’en rapprochait moins il était facile d’avancer. Je dus commencer à protéger les gens autour de moi.

Soudain, quelque chose changea. Au lieu d’avoir des groupes épars à finir avec la fin des troupes, c’était à présent des groupes encore vaillant que nous affrontions. Si je m’étais laisser glisser vers l’arrière de nos troupes, ce n’était pas pour protéger nos arrières, c’était plus que je n’étais pas trop motivé de tuer aujourd’hui. C’était peut-être un effet de l’amour que m’avait insufflé Mira. J’étais là pour que plus de gens vivent, pas pour tuer. Bien sûr, je veillais quand même l’arrière, mais jusqu’à présent notre avancée implacable n’avait pas laissé de danger venir par l’arrière.

Une fois le groupe de dix devant moi au sol, je portai mon attention plus loin et je compris ce qui avait changé. Une fois de plus Ragnar se trouvait face à Apache et il fallait l’admettre Ragnar était un ouvre boite efficace. Sans lui à notre tête, notre avancée serait moins facile. Et si nous nous arrêtions, cela voulait dire que plus des nôtres allaient périr. Je ressentais d’ailleurs déjà l’augmentation du nombre de mort dans notre camp.

« Les gars, je vous laisse l’arrière, il faut que j’aille donner un coup de main à l’avant. »

Sur ces mots, je me mis à avancer pour remonter la bataille. Une marche implacable permise par mon Ryoko Kage et mon Kitai. Tel le fantôme de la mort, je me glissai au milieu des combats et avançai de manière implacable, laissant derrière moi un sillage de mort.

Arrivé au niveau de la tête du groupe, je balançai ma plus grosse lame d’air faisant place nette devant moi. Je me retournai et criai :

« Camarade, il n’est pas encore venu le temps de mourir pour nous ! Aujourd’hui c’est moi qui décide de ceux qui mourront ! »

Je ponctuai ma tirade d’une nouvelle lame d’air repoussant momentanément un nouveau groupe d’assaillant.

La plupart de nos troupes ne se rendirent compte de ma présence qu’au moment de ma prise de parole et ils furent galvanisé par celle-ci. Ou peut-être plus par mon apparition soudaine et ma démonstration de force. Avec moi comme nouveau fer de lance, le couteau de la révolution repris un peu de vitesse.


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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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Une fois le choc encaissé et les troupes débarquées. Malon se faufile à travers la masse révolutionnaire pour recruter des soldats et de l'équipement. Sa fulgurante promotion en tant que Cavalier de la Révolution n'est pas passée inaperçue. D'abord vu comme un soldat de la garde rapprochée de Ragnar, il est maintenant reconnu en tant qu'élément à part entière du cercle de l'Atout. Les soldats savent qu'il a mené des troupes au combat lors de la dernière bataille. Ce cornu répugnant originaire de Zaun fascine une partie de l'armée. Il est à la fois particulièrement laid et imposant mais également attentionné et calme. Lorsqu'il s'approche de vous pour vous recruter, on sait à quelle genre de mission on participe: une action peu glorieuse dans des endroits stratégiques où il faudra commettre ou voir des actes moralement répréhensibles. Les révolutionnaires originaires de Zaun ont très vite rejoint Malon. Les brutes qui ont combattu avec lui il y a quelques jours accepté de le suivre sans hésitation. Au final, Malon mènera 450 soldats pour attaquer la Boucherie. Le cornu a réussit à négocier des arquebuses, de la poudre, des munitions et trois canons: il a organisé les hommes et femmes comme une armée professionnelle de sorte à prendre un emplacement ennemi. La Boucherie est très proche géographiquement de la place des enchères et de La cantina: des zones très denses en population. Il faudra s'attendre à affronter beaucoup de pirates et il faudra maintenir une communication avec le reste de l'armée.

Le nouveau Cavalier est calme et concentré. Il griffonne sur une carte de Treize et fait un récapitulatif de ses forces et des chemins à prendre. Sur une table en bois, au milieu de la plage et de la masse grouillante qui s'agite, il reste impassible. Il est là pour libérer des prisonniers. Il faudra les protéger, les nourrir, les soignés et voir peut être armer ceux qui veulent se venger. Il faudra aussi organiser la prise en charge des pirates qui se rendent. Le cornu envisage de faire de la Boucherie une base de repli pour l'armée. Investir le plus d'endroit possible très vite est important pour empêcher les autres pirates venu prendre la place de Teach d'être trop influents. Malon est sorti de ses pensées par un   camarade de combat.

- Camarade Malon, les gars sont prêts et le matériel est en place. On n'attend plus que toi.

- Parfait!

Le cornu range son plan dans sa poche et se relève en esquissant un immonde sourire.

- Par contre on a beaucoup de femmes dans le groupe.

- C'est très bien et c'est fait exprès. Nous n'avons pas besoin d'émulsion masculine, mais d'une rigueur dans les mouvements.

- On te fait confiance camarade!

Le cornu se dirige sur un petit promontoire de bois autour du quel se sont regroupés les soldats. Ces derniers attendent ses instructions. C'est un nouveau Cavalier, proche de Ragnar, mais il est étrange. Il a plus un physique de monstre que de héro révolutionnaire. Sa voix rauque et profonde est  intimidante. Son sourire et son ton bienveillant détonne avec le reste de son être. Le tout crée une sensation malaisante. Ceux qui ne le connaissent pas en ont peur. Il est suivi par un petit groupe de dix soldats zauniens fanatiques. Ils boivent ses paroles et font tout pour lui ressembler. C'est comme si le monstre contaminait le Révolution petit à petit.

- Camarades! Nous avons un objectif précis: sauver les prisonniers de la Boucherie. On y découpe de la chaire humaine pour le plaisir de quelques tarés. Nous allons détruire ce commerce et massacrer les pirates qui y participent. La vie et la dignité humaine sont les valeurs qui nous font prendre les armes. Nous allons apprendre à ces truands que la Révolution est beaucoup plus dure avec eux que ne le sera jamais la Marine!

Il se fait applaudir, puis descend de son piédestal pour mener la marche vers l'objectif. La Révolution se met en marche. Dans les rangs circulent le sobriquet de leur commandant. Un surnom qu'utilisent autant ses admirateurs que ceux qui le craignent:


Le Grand Immonde


Le groupe d'assaut avance dans le silence en colonne. Malon est devant. Il fait arrêter ses troupes dans une petite forêt qui se situe derrière un talus de terre. Il fait enterrer les munitions, les barils et les canons afin que les pirates ne tombent pas dessus. Tous les soldats seront alors libres pour l'assaut. Les éclaireurs reviennent vers leur chef.

- Camarade Malon! Les pirates se rassemblent sur la place d'un hameau. La forteresse de la boucherie est juste après la bourgade. Ils sont quelques centaines à vu d'œil!

- Merci camarade. Dites aux arquebusier de se rassembler, nous allons faire sortir les pirates sur le chemin.

Le messager acquiesça et s'exécuta. Tous les révolutionnaires étaient vêtus d'une cape verdâtre afin de se reconnaître. En groupe, ils ressemblent à une horde de spectres. Le cornu fait sortir ses troupes en rang et en silence sur le chemin qui mène au hameau. Ils sont devant les portes en bois à laquelle ils font prendre feu avec une torche. L'entrée n'est pas défendue. Les pirates, pris par surprise, ont sans doute des difficultés à organiser leur défense. Le cornu organise ses tireurs sur trois rangs: les premiers sont couchés au sol, les seconds à genoux et les derniers debout afin qu'ils ne se gênent pour le tir. Le cornu aperçoit derrière les restes de la porte enflammée une masse de truands armés jusqu'aux dents. Ils ont l'air particulièrement déterminés à en découdre. Ils cherchent le corps à corps, mais Malon compte bien les en priver. Une fois le feu éteint et les débris dégagés, les pirates arrivent à portée de tir en tonitruant des insultes.

- Feu!

Les tireurs au sol font cracher leurs armes sur leurs adversaires. Cette salve les stoppent nette et en fait tomber plus d'un. Impossible de les louper en ligne droite.

- Feu!

La seconde salve est tirée. Davantage de pirates tombent et la charge ralentit.

- Feu!

La troisième volée fait encore plus dégâts. Les truands se prennent les pieds dans les cadavres et écrasent les blessés. Les tireurs au sol, ont rechargé leurs armes, ils sont prêt à faire feu à nouveau. Le capitaine qui mène la charge est blessé et commence à comprendre son erreur, mais c'est trop tard. Il crie à ses hommes de continuer.

Les révolutionnaires ont le temps de tirer encore trois salves et d'organiser une ligne de front avant que les assaillants arrivent au corps à corps. La mêlée s'engage. Le meneur pirate, qui avait réussit à survire aux balles jusqu'alors se prend la hache de Malon dans le crâne et s'effondre raid mort, avant avoir réussi à porter le moindre coup. Les troupes de Malon prennent un avantage très nette. Les pirates tentent alors un replis.

- Ne les laissez pas s'enfuir! Massacrez les!

Les combats sont devenus particulièrement atroces. Les pirates, épuisés par la charge, tombent de fatigue puis se font exécuter au sol. Ils se retrouvent à trois contre un, se font poignardés dans leur fuite, se font traîner en arrière pour mieux être égorgés leur cri n'attisent que la colère de leurs ennemis.


En finissant de tuer les derniers fuyards, le cornu sourit et dit d'une voix affreuse:

- Le combat n'est pas fini! Rassemblez vous! Nous allons prendre ce hameau! La Révolution le réclame! Ragnar l'ordonne!
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      De grosses secousses retentirent. Ce n’était ni les canons, ni les pas d’un géant. Pourtant, révolutionnaires et pirates ressentirent ces violentes secousses malgré la barbarie dans laquelle ils se trouvaient. Le duel opposant Apache et Ragnar était terriblement de redoutable. Ils n’étaient pas de ceux qui balançaient des attaques extraordinaires, lumineuses, à distance, mais bien des combattants au corps à corps, agiles et surpuissants. Chaque frappe résonnait. Chaque déplacement était difficilement percevable à l’œil nu. Les deux premiers affrontements, Ragnar avait pu compter sur la présence d’alliés, mais le voici désormais seul face à ce monstre. Et désormais, le révolutionnaire n’était plus le petit garçon qu’Apache avait rencontré la première fois.

      « Quelque chose a changé. », dit-elle.

      L’Atout ne pipa, le regard noir.

      « Tu es donc de ceux qui se transcendent pour ceux qu’il aime, hein. C’est touchant. »

      On aurait pu prendre cela pour une taquinerie, mais elle semblait presque sincère. Les échanges reprirent de plus belle. Ragnar doubla l’intensité de ses frappes, les accéléra crescendo de manière à perturber son adversaire. Parvenu à relever la garde de la pirate, surprise, il en profita pour enfoncer un violent kick du pied en plein dans l’abdomen. La puissance du coup fut telle que cette dernière fut violemment projetée dans un étrange établissement. Ragnar arriva dans le lieu et l’observa attentivement, sans se préoccuper de son adversaire. Leur entrée fracassante interrompit une étrange activité. Certaines pourritures s’amusaient à gaver des esclaves attachés à des supports en bois. Des écarteurs à la bouche, on leur mettait toutes sortes de choses qu’ils étaient obligés d’avaler sous peine de sévices à venir. Apache se dégagea des gravats et observa la même scène.

      « Le brouaha extérieur ne semble pas les avoir dérangés. », fit-elle en retirant la poussière accumulée sur elle. Pis elle se tint discrètement le ventre. « Tu n’y es pas allé de main morte, enflure. »

      Ragnar l’ignora, le regard rivé vers les treiziens. Alors que chacun s’observait, reniflant presque le cul de l’autre, le révolutionnaire mit fin à ce sketch en hurlant comme le ferait un animal enragé. Apache ne rigola pas et respecta même la réaction, manifestement compréhensive. Le monstre révolutionnaire avait disparu sans que les pirates ne puissent s’en apercevoir, puis il réapparut derrière eux. Un massacre s’en suivit. Têtes arrachées, corps perforées, cadavres écrasés contre le sol… Bref, une leçon de monstruosité. Les quelques salopards parvenant à s’enfuir de son emprise coururent en direction d’Apache en la suppliant de les aider. « Pour qui me prenez-vous, abrutis ? Vous pensez réellement que je cautionne ce que vous faites ?
      - M-Mais…
      - Mais quoi, chiens ? Lâches, faiblards ! Ragnar vous fait grâce de vous tuer d’un seul coup et vous venez supplier mon aide ? MOU-REZ ! »

      Sans attendre, elle arma son guando et trancha les quelques types qui s’étaient présentés à elle. Ragnar libéra les esclaves qui s’écroulèrent immédiatement au sol. Il les força à vomir pour s’alléger un peu. « L’armée révolutionnaire est venue vous libérer. Un couloir d’évacuation vous mènera directement vers nos navires. Sur le chemin, on vous donnera de quoi vous habiller. Avancer sans regarder autour de vous… c’est un véritable massacre dehors. » Titubant, vomissant à moitié pour certains, ils suivirent la voie indiquée par l’Atout.

      « Comprends-tu, Apache ? Je n’ai pas le temps pour ces enfantillages.
      - Je n’accepterais pas une énième humiliation. On ira au bout de cet affrontement, que tu le veuilles ou non.
      - Ne viens pas dire que tu ne cautionnes pas ces choses, alors.
      - Viens faire un câlin à maman et arrête de pleurnicher. »

      Elle eut à peine le temps de finir sa phrase que Ragnar frappa. Elle para les dagues avec son guando, mais le révolutionnaire enchaîna aussitôt avec un coup de pied rotatif sur les flottantes. Quelques changes et ce fut au tour de La Cantina de s’écrouler face à la puissance destructrice des rivaux.
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Avant l'engagement, le cornu avait séparer son en neuf groupes de cinquante soldats avec à leur tête une femme comme officier. Le zaunien avait à cœur la survit des combattants dont il avait la charge. Il était persuadé que les femmes en tant que combattantes sont plus à même de protéger leur unité de la destruction. Il les avait bien évidemment briefée avant le combat: limiter les pertes, sécuriser le terrain acquis, sauver les civils. Les officiers avaient ses trois objectifs en tête, cela leur permettrait plus d'autonomie sur le champ de bataille, selon Malon. La structuration de l'armée et la préparation minutieuse des combats sont des choses capitales pour le nouveau Cavalier. Malgré son apparence et son attrait pour les maladies et la moisissure, le cornu tient énormément à la vie des autres. C'est sans doute ce qui a convaincu Ragnar de l'intégrer dans son équipage. Bien que déviant et répugnant, Malon est bienveillant et convaincu par les idéaux révolutionnaires.



La bataille fait rage dans le hameau. Cette localité est indispensable à qui veut contrôler la boucherie. C'est la plaque tournante qui amène les esclaves et les stockent avant d'entrer dans le bâtiment de l'horreur. Toutes les constructions, ou presque, sont faites de bois uniquement. Le lieu est particulièrement sale et propice aux maladies. C'est encore pire quand s'égorgent dans les rues, des pirates et des révolutionnaires. Les truands de cette zone sont robustes et violents. Le corps à corps est rude. Malon a donné la consigne à ses soldats de rentrer dans les bâtisses et de tirer sur les ennemis depuis les fenêtres pour prendre des quartiers petit à petit. Cela force les révolutionnaires à rencontrer les locaux. La plupart d'entre eux les acceptent et les soutiennent, ou au pire se terrent dans leur cave en attendant la fin de la bataille. Malheureusement certains s'opposent aux soldats. Les officiers ont pour ordre d'éliminer la famille, ils ne peuvent pas se permettre d'avoir des ennemis dans le dos ou de les laisser partir pour qu'ils donnent des informations compromettantes aux pirates. C'est cruel mais nécessaire d'après le cornu.



La stratégie est lente, mais porte ses fruits. Les révolutionnaires accusent peu de perte, seulement des blessés tandis que les pirates s'épuisent et lâchent du terrain. Malon est au cœur des plus sanglants combats avec les plus forts de ses camarades. Il ne cherche pas à mettre le coup fatale à ses adversaires, mais il les met hors d'état de nuire. Un ligament sectionné à coup hache, une mâchoire brisé par un coup de poing, un genou cassé par le dos de son arme, tout est bon pour vaincre. Les pirates tombés sont au mieux sauvés par des camarades qui de ce fait fuit le champ de bataille, au pire piétinés par les autres. Malon se bat farouchement, mais reste calme. Il cible en priorité les petits chefs pour démoralisé les truands. Ceux là, il ne se contente pas de les mettre à terre, il les tue pour les faire taire. Le zaunien crie, frappe fort, fonce sur le moindre pirate en vue et surtout, ne s'arrête jamais. Il est très vite repéré comme étant le chef et se fait tirer dessus. Malon est blessé à l'épaule et à la jambe, mais continue malgré la douleur. Ses camarades, encouragés par leur chef, le suivent et font bloc face aux assassins qu'ils affrontent. Les corps et le sang rendent certaines ruelles impraticables. Les arquebusiers révolutionnaires font feu sur les pirates angoissés depuis le toit des balcons. Un pirate visiblement plus costaud que les autres défis Malon en combat. C'est un borgne chauve qui a pour seul vêtement un tablier de cuir. Il se revendique comme le " chef de ces lieux ". Armé d'une grande massue, il charge le zaunien. Ce dernier esquive le coup et tranche l'esselle de son opposant. Le pirate ulcère de rage. Il se retourne, mais Malon prend l'initiative et fend son crâne en deux d'un coup de hache. Le capitaine s'effondre en grognant. Ses lieutenants commencent à fuir en voyant le corps sans vie de leur dernier espoir. La résistance pirate s'effrite. On finit par hisser le drapeau de la Révolution au centre du village.



Son stratagème a fonctionné. Il en est satisfait. Le commandant en herbe ordonne le rassemblement. Aucun soldat n'est mort, mais certains sont hors combats. Il fait venir le reste des armes et des munitions ainsi que le ravitaillement. Les familles les plus riches du hameau vivaient de l'exploitation des esclaves. Les révolutionnaires les ont exécuté: femmes, vieillards et enfants. Leurs biens ont été pillés et redistribués. Tous les autochtones en état de se battre ont été enrôlés, certains plus ou moins volontairement. Il en était de même pour les esclaves vivants libérés. On leur a donné les armes des pirates morts au combat. La majorité des villageois était heureuse de l'arrivée des révolutionnaires et y voyait une occasion de se libérer du joug de Teach. Cela signifie aussi la fin des enlèvements et du cannibalisme. En plus de tous ça, les révolutionnaires leur donnent des armes pour se défendre. Ce sont ces raisons qui ont poussés la population locale à accepter le commandement de Malon pour les opérations à venir.



Avec le soutien des notables locaux, le Cavalier récolte des informations précieuses sur les forces à l'intérieur de la forteresse: ils n'ont pas d'armes à feu et ne sont que deux cents tout au plus. En revanche, il est possible qu'ils reçoivent des renforts. C'est exactement ce qu'il faut éviter. Malon laisse trois heures à ses soldats pour manger, se reposer et penser leurs blessures. Les blessés graves sont menés vers la plage pour des soins approfondis. On fait venir de la nourriture, on répartit les forces disponibles sous le commandement des officiers et on place des sentinelles un peu partout.




- Camarade Malon!

Une sentinelle interrompt son camarade en plein repas.

- Le maître de la forteresse vient pour vous parler! Il est sorti avec ses hommes!

Malon finit doucement de mâcher puis prend son temps pour répondre.

- Préparez les troupes. Sortez les canons et tirez leur dessus.

- Mais camarade...

- On ne peut pas leur faire confiance, nous allons tous les tuer. On ne discute pas avec eux.

- On pourrait négocier leurs prisonniers...

- Nous ne ferons que leur donner un moyen de pression sur nous et surtout du temps pour leur renfort. Ne lui répondez pas, on va placer les canons derrière la porte et tirer à la seconde où nous les aurons ouvertes.

- Bien camarade. Ferons nous des prisonniers?

Le Cavalier mit un certain à répondre. Il finit par laisser transparaître un petit sourire narquois.


- Je l'espère pour eux...
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J'ai du mal à comprendre comment fonctionne cet équipage d'Empereur... J'ai beau en tuer par poignées à chaque tournemain et j'observe de temps à autre le combat de mes alliés, qui se débrouillent admirablement bien aussi, mais non, ils continuent à lutter comme des diables.
La panique furtivement causée par mon assaut-surprise et la révolte des esclaves a cédé place à une rage bouillonnante et les chocs d'épée, d'armes contondantes et tirs d'armes à feu résonnent de plus belle dans cette zone, que je ne connais finalement pas. Skela m'a brièvement parlé d'une sorte de colisée, avec des murailles ici et là, mais à part ça je ne peux faire confiance qu'à mes quatre sens restants et mon Haki de l'observation.
J'imagine que je devrai être plus prudente, moins foncer dans le tas, mais non, je ne peux simplement pas penser à ralentir la cadence. Comme je me dit depuis les tout premiers assauts sur Winter Island et la flotte d'Apache: c'est un équipage d'Empereur et il ne faut absolument pas baisser sa garde, encore moins que d'habitude.

Je continue à rester la plus mobile possible, comme à mon habitude, perforant un groupe d'ennemis d'une estocade pressurisée d'un coté, envoyant une tornade dans un autre groupe à l'opposée.
Je bondis vers un autre groupe, tournoyant à la verticale, pou abattre mon pied au milieu de l'adversaire et l'éparpiller aux quatre vents... mais je m'écrase contre une surface assez dure, et même si je passe à travers avec le choc, je suis suffisamment ralentie pour atterrir seulement près de l'ennemi.
Je bloque une bonne seconde, avant de me rappeler que je suis en plein champ de bataille et je bondis sur le coté, le temps de me concentrer de nouveau... et je trébuche sur ce qui semble être un gros débris, tombant et roulant à plusieurs reprises au sol, perdant la concentration sur mon Haki de l'observation et... le noir complet...

Durant plusieurs secondes qui me paraissent une éternité, je me sens tellement vulnérable, ne pouvant qu'entendre et n'ayant plus aucune silhouette colorée autour de moi.
Les bruits de pas fondant vers moi suffisent cependant à me faire comprendre l'urgence de la situation et j'active mon Cloche-Air pour fuir vers le haut... mais j'ai trop traîné et deux lames m'entaillent au bras droit et la joue gauche, manquant de peu ma gorge.
Faisant fi de la douleur, je secoue vivement la tête pour me remettre les idées en place et je réactive mon fluide perceptif. Bon, je dois me recentrer et...

- Hoy! Cette meuf est complètement bourrée ou quoi? Elle s'est viandé n'importe comment à l'instant!

Erf, en rajoutes pas, j'ai déjà suffisamment la haine de m'être faite avoir ainsi, même pas à cause de l'ennemi, mais à cause de ma propre connerie.
Skela m'avait pourtant parlé des murs éparpillés dans la zone, mais non, je suis quand même foncé à gauche à droite sans réfléchir, alors que...

- Ouais, elle a paru tellement empotée sur le coup: on croirait une bigleuse qui a oublié ses lunettes! Ou alors une ave...

- TA GUEULE!!!


Désactivant Cloche-Air sur mes pieds, je l'active sur une main, pour me projeter sur l'ennemi ouvrant trop sa bouche, que j'ai repéré à la direction de sa voix pourrie. Je charge sur la route une balle d'air géante sous mes talons, l'écrasant sur l'adversaire, le réduisant en charpie et pulvérisant les alentours. Pour être certaine qu'il n'en reste rien, j'active une gigantesque tornade autour de moi, emportant une bonne vingtaine d'ennemis autour de moi, les projetant et les fracassant bien au loin.

Le souffle court, je fusille de mon regard mort les survivants alentours, sentant une rage grondante en moi, quelque chose que je n'arrive pas à cerner clairement.
Contre qui je suis en fureur comme ça?
Contre Ragnar, que j'ai toujours suivi et qui m'a emmené jusqu'à cette guerre, jusqu'à celui qui m'a ôté la vue?
Contre Teach, qui m'a justement pourri à jamais la vie, alors que je ne serai jamais certaine que je sois vraiment ciblée par son attaque et qu'il a fait ça au hasard, faisant de moi "un dommage collatéral"?
Contre moi, parce que j'ai ignoré les conseils de Hachiro, qui aura tenté de me dissuader jusqu'à la fin de ne pas combattre ici?

Tremblante, je hurle de frustration et fonce à travers l'ennemi, les déchiquetant à coups de Chinoha et Riken et de lames d'air.
Une fois ce groupe traversé, je tournoie sur moi-même, générant et projetant en tous sens des tornades emportant et éjectant aux quatre coins de la zone des ennemis par paquets.
Peinant à me concentrer sur mon Haki, je vois les auras clignoter et disparaître quelques fractions de seconde de ma vue, mais elles reviennent bien vite, en tout cas suffisamment pour que je me jette sur eux dans les airs, pour en décapiter certains avec mes éventails ou exploser le torse d'autres avec une balle d'air comprimé.

Là je sens la peur remplacer peu à peu la fureur d'une part grandissante de survivants... mais je m'en fous tellement en fait.

- BORDEL! Déjà que j'avais la haine envers chacun d'entre vous, pour les atrocités que votre équipage de dégénérés a commis, mais si en plus vous me parlez de cette foutue merde...
VOUS AVEZ INTÉRÊT A VOUS TUER AVANT QUE J'ARRIVE, PARCE QUE VOUS SOUFFRIREZ MOINS COMME CA!!!


Je canalise de grandes quantités d’énergie dans une balle d'air comprimé, avant de tirer dedans d'un grand coup de pied, renversant et charcutant un paquet d'ennemis, sans savoir que l'impact va éventrer et faire s'effondrer une partie des gradins coté Est.
Je tournoie violemment sur moi-même, projetant et Meitous renforcés de Haki et tornades, déchiquetant et projetant des dizaines d'auras aux alentours, voyant quelques membres voler ici et là.
Les tornades sont visible au-dessus des arènes, mais je ne le vois pas. Les hurlements de douleurs de beaucoup se font entendre au milieu de quelques cris de combat, mais je m'en cogne.

Le seul soucis qui m'importe... C'est que même si les auras pirates s'éteignent de plus en plus...

L'ennemi respire encore
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- Mais qu'est-ce qu'il font? Ils s'agitent derrière la porte, mais personne ne répond...

Skrag s'impatiente, au milieu de ses hommes, devant les portes de la forteresse. Il veut rencontrer celui qui dirige les révolutionnaires. Il sait que Treize est attaqué par des grands personnages. Le fameux Red et le grand révolutionnaire Ragnar. Skrag se demande quel genre de gonze on lui a envoyé. Les révolutionnaires sont peut être mieux organisés et armés, mais ce sont des faibles. Si il bat le sous fifre qui dirige les troupes, il va chasser les révolutionnaires d'ici c'est sûr. Skrag est confiant en sa force, il découpe des corps depuis quinze ans, aucune chance que l'autre ne lui résiste. Il est sans doute chétif comme les idéalistes dans les hautes sphères de la Révolution. Il va lui montrer ce qu'est la réalité de la vie à Treize!

- Chef les portes s'ouvrent!

- Enfin! Montre t...

Des canons... Mais qu'est-ce que...

- Feu!

Les trois canons tirent immédiatement sur les pirates à seulement une vingtaine de mètre d'eux. Les pirates se font fauchés et les plus malchanceux démembrés.

- Arquebusiers! Feu!

Des tireurs sortent de derrière les palissades tandis que d'autre se mettent devant les canons. Avant que les pirates ne puissent se rendre compte de ce qui se passait, des tireurs les bombardaient. Beaucoup sont morts en moins de trente secondes. Skrag reprend ses esprits, heureusement, il n'a pas été touché. Il hurle:

- Rentrez vite!

Il se retourne et court aussi vite qu'il peut dans les coins les plus sûrs de la boucherie. Le repli des pirates se fait dans la panique. Il entend les révolutionnaires charger derrière. Ils n'auront pas le temps de fermer les portes. Merde! Les fourbes! Ce lâche de chef lui paira très cher enrage Skrag. Il a profité de l'occasion pour les décimer et rentrer dans la forteresse, mais quel... Aucun mot n'est assez violent pour décrire le sentiment de haine qu'éprouve Skrag. Il monte au dernier étage de la boucherie où se trouvent ses lieutenants.

- Les saloperies nous ont piégés, ils ont réussi à rentrer!

- Qu'est-ce qu'ont fait?!

- Vous allez les attendre! On connaît cet endroit comme notre poche, dès qu'il font un faux pas, vous leur sauter dessus!

- Et toi Skrag?

- Je trouve leur chef et je le bute! Il est à moi ce lâche!

Les combats à l'intérieur de la forteresse sont terribles. On s'égorge et s'étripe dans chaque couloir. Les révolutionnaires restent organisés et groupés malgré la combativité qu'ils affichent. Les pirates sont surpris que ces freluquets se battent avec autant de ferveur. Les révolutionnaires voient certains de leurs camarades mourir face aux puissants truands de la boucherie et n'arrivent pas à avancer. Mais ça, c'est jusqu'à ce qu'un colosse zaunien s'en mêle. il participe au combat et aide ses unités à libérer les passages clefs. Skrag voient des prisonniers s'échapper. Il enrage.

- Skrag, on a trouvé leur chef je crois!

- Amène moi à lui! Jubile Skrag.

- Pas besoin chef, il arrive! Il est dans les escaliers qui mène à votre quartier.

Skrag court aussi vite qu'il peut, la bave aux lèvres. Il n'attend que ça. Lui et ses hommes prennent une sacrée raclée. Il est temps de montrer à ses connards qui sont les pirates de Treize. Skrag arrive devant les escaliers et ce qu'il y voit le stoppe net. Un cornu, il mesure bien deux mètres. Il n'a qu'une seule corne, ses vêtements sont sales et crasseux, il tient une grande hache ensanglantée dans la main gauche. Ses pas sont lourds et lents. Il lève la tête. Il arbore un sourire malsain. Son visage est remplie de boutons et pustules. Skrag arrive à voir des aphtes géants dans sa bouche ouverte.

- C'est quoi ce monstre...

Skrag avait vu des choses horribles dans sa vie et il aimait ça. Il passe son temps à torturer et découper des gens, mais un colosse malade comme ça, il n'en avait jamais vu. Un corps aussi répugnant le dégoute. Il n'est plus en colère, il commence même à avoir peur. Il ne comprend pas qu'une chose comme ça soit un chef révolutionnaire.

- Eh toi le colosse! Je suis Skrag! C'est moi qui dirige la boucherie! On a des comptes à régler salaud!

Le monstre le regarda puis sans un mot, il continua sa lente marche. Skrag recule. Son hachoir géant à deux mains. Il devra peut être utiliser sont " traquelard " pour blesser ce type. Cette arme est un grappin avec un système de traction à dial. Le grappin était un crochet de boucherie dentée. Il avait fait forger cette arme ici grâce à son salaire. Elle n'avait jamais servi. Une fois que le cornu a atteint l'étage, il se rue sur Skrag. Le pirate bloque le coup de hache avec son arme. L'attaque était rapide et puissante, il s'en ait fallu de peu. Le boucher repousse l'attaque et réalise une attaque horizontale pour toucher le ventre de son adversaire. Le révolutionnaire fait un saut arrière et le hachoir ne tranche rien. Skrag est surpris de la réactivité du monstre. Ce dernier réagit rapidement et met un violent coup de point au visage du pirate. Skrag est projeté trois mètres en arrière. Malgré sa masse, il s'est fait valdingué d'un simple coup? Le pirate prend conscience que le combat n'est pas en sa faveur. Il lâche son hachoir et fuit en direction su saloir. Il va pouvoir se cacher dans les corps et attaquer de manière opportuniste. Il entends les pas lourds du cornu derrière lui. Il fait de très grand pas, mais il n'a pas l'air d'être pressé. Des pirates essayent de stopper le poursuivant de leur chef, mais se font écraser. C'est un véritable cauchemar.


Skrag arrive finalement dans le sous-sol, au saloir. Des corps humains pendent, étripés, suspendus à des crochets. Il sort son " traquelard " et se cache. Son adversaire arrive en marchant, pas épuisé du tout par la course. Le zaunien cherche son ennemi, mais en vain. Skrag reprend confiance et lance sont grappin qui se prend dans la chair ventrale du colosse. Le pirate sort de sa cachette.

- Alors que vas-tu faire maintenant? Sale monstre!

Etrange... Il sourit et ne semble pas souffrir le moins du monde. Il lâche sa hache. Est-ce qu'il abandonne? Non...
Le cornu prend la chaîne et la tire fermement vers lui. Skrag essaye de tirer aussi, mais il se fait doucement attirer vers le colosse souriant. Non!  Il ne peut retirer son attirail, il est trop bien attaché à sa ceinture. Il faut réagir. Quand les deux hommes sont assez proches pour s'embrasser, Skrag saisit la corne du monstre pour espérer lui briser le coup avec son poids. Le colosse râle et saisit le pirate à la gorge d'une seule main puis le soulève. Skrag lâche prise pour essayer de se défaire de l'étreinte. De sa main libre, le révolutionnaire sort un énorme pistolet de son manteau. Le boucher, voyant cela, perd espoir.

Une fois la gâchette enclenchée une explosion de chair et de métal salit davantage les vêtements du monstre. Le pistolet n'avait pas de projectile unique, mais un ensemble de morceaux de métal. La bouche du canon léchant le nombril du boucher, les dégâts étaient énorme. Skrag est éventré. Il est lâché brutalement à même le sol froid et gluant du saloir. Le révolutionnaire prend une arme dans son dos. Skrag le reconnaît, c'est son propre hachoir. Le pirate affronte la mort courageusement et ne ferme pas les yeux. Sa dernière vision étant celle d'un horrible colosse souriant qui lève d'une seule main un immense hachoir sur lui.

- Camarade Malon!

- Que se passe-t-il?

- On a besoin de toi! On perd des camarades au combat!

- Je récupère l'arme de ce pirate et j'arrive aussi vite que je peux!

Il enlève aussi délicatement que possible le crochet de son ventre. Il souffre de cette blessure, l'arme est terrible. Il détache le dispositif attaché au corps du pirate et l'accroche à sa ceinture. Le voilà en pleine possession de l'attirail de boucher. Malon récupère sa hache et se précipite malgré les blessures hors de la pièce pour aider ses soldats. Il n'accorda pas un seul regard au corps gisant de Skrag.


Dernière édition par Malon Rouge le Mer 09 Nov 2022, 23:06, édité 1 fois
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Nous avions suffisamment avancé pour nous rendre compte que les âmes en perdition sur l’ile étaient vraiment partout. Si j’avais mieux écouté les briefings, je saurais que les esclaves étaient partout sur l’ile, dans le colisée, à la boucherie, au marché aux esclaves, même à la cantina. Il devait même y en avoir un petit peu dans leur temple tout pourri. Cependant, les gens évitaient tellement ces lieux de cultes, qu’ils n’existaient même pas dans la carte des densités d’auras que je pouvais voir. Arrivé à l’embranchement, nous nous séparâmes encore plus. Kardelya avait foncé vers le centre de l’ile. Ragnar avait intercepté ou été intercepté par Apache. J’avais assisté au discours de Malon et j’avais été impressionné, voir même un peu jaloux. Il avait une aura, certes étrange, mais les gens le voyaient et l’écoutait. Moi les rares fois ou j’avais voulu jouer les commandants, ça s’était avérer être un fiasco. J’étais trop discret, bon j’avouerais même que j’étais presque un fantôme. Du coup comment voulez-vous que des gens vous suivent s’ils vous perdaient des yeux dés qu’ils ne faisaient plus attention à vous. Je savais maintenant que j’étais fait pour être un espion, conduire de petit groupe de frappe et non une armée. Malgré cela, à la joie de voir Malon guider fièrement sa portion d’armée vers la boucherie, était mêlée un peu de jalousie.

Je fus tenté de prendre la tête d’une portion d’armée moi aussi. J’étais galvanisé d’avoir été le fer de lance remplaçant Ragnar. Mais je dus me rendre à l’évidence, je n’étais pas un leader charismatique. Dés l’instant où je cessai de tuer nos ennemis de manière spectaculaire pour regarder les différentes sections se séparer vers nos objectifs, je redevins invisible et quelqu’un d’autre pris la tête de chacun des bataillons. Dés que j’arrêtais d’être extraordinaire, je redevenais parfaitement ordinaire et ça je pense en soi était une capacité extraordinaire.

Je me laissai porter par le moment plus calme. Je fus rejoins par mes fidèles compagnons et Mira. Nous marchâmes en suivant le flot de la révolution en marche tentant de nous rendre là où l’on avait le plus besoin de nous. Nous nous retrouvâmes finalement aux enchères. Finalement, c’était là où les auras était les plus vivaces que je me rendis. En effet, pour être vendu un esclave doit être en forme, alors que dans les autres endroits de l’iles, c’était loin d’être la préoccupation principale.

Était-ce par ce qu’il y avait trop de jolie esclave à libérer, ou parce que les pirates d’ici était plus fort ou peut-être parce qu’il fallait défendre des vies et que ça rendait les combats plus dur, dans tous les cas, l’organisation vola vite en éclats. Des révolutionnaires se firent tuer alors qu’ils tentaient de libérer des esclaves. D’autre perdirent la vie en tentant de défendre les prisonniers. Et d’autre encore se firent planter dans le dos par une féroce meurtrière qui leur avait fait les yeux doux pour qu’ils la libèrent.

« C’est n’importe quoi les gars ! Il faut d’abord sécuriser la zone ! »
« Bordel, il ne m’écoute pas ! »

« Nous si, il faut remettre de l’ordre dans les troupes. »
« Passez le message suivant partout : Il faut avant tout sécurisé la zone. On ne libère les esclaves que si d’autres vous protègent et surtout ne faites pas confiance aux esclaves. Je sais que c’est le phantasme de tout révolutionnaire de libérer de jolies esclaves qui leurs en seront reconnaissantes, mais pas de risque inconsidéré ! Allons remettre de l’ordre dans nos rangs ! »


La liberacion  229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2La liberacion  Kuroko.no.Basuke.600.1903798 La liberacion  Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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      Cela faisait combien de temps qu’ils se battaient ? Des minutes ? Des heures ? Peu importait le temps écoulé, l’intensité n’avait pas diminué. Apache ou Ragnar, tous les deux s’envoyaient des parpaings où ils pouvaient. Les voici au centre de la ville, dans laquelle pirates et révolutionnaires s’affrontaient déjà depuis longtemps, où se trouvaient les réputées enchères aux esclaves. Un autre lieu d’épouvantes que le révolutionnaire n’avait guère le temps d’observer, pris dans son affrontement contre cette redoutable adversaire. D’un seul coup d’œil, il put néanmoins remarquer Yumi, buvant sa flasque et errant en plein milieu de ce majestueux centre aménagé pour une bataille royale.

      « Oh ! Chef ! Ca farte ? », fit l’intéressé en tranchant net la tête d’un pirate s’approchant trop dangereusement de lui. Cette attitude lui tapait sur les nerfs, surtout aujourd’hui. Bloquant un coup d’Apache venait du haut avec ses deux dagues, il enchaina aussitôt avec un chassé du pied qui la projeta un peu plus loin. Il se dirigea d’un pas énergique vers son épéiste qu’il saisit sèchement par le col. « T’as l’intention d’être inutile encore longtemps ? Je vais récupérer cette flasque et tu n’auras le droit de la récupérer que lorsqu’il ne restera plus aucun survivant. » Yumi fit la moue, puis réalisant qu’il ne pouvait plus boire, son regard s’enflamma et partit immédiatement en quête d’extermination. Ragnar était consterné. C’était un débile complet, parfois doté d’une logique implacable, d’un sens du devoir, mais complètement soumis à l’alcool. Lutter pour sa flasque semblait plus importante que de lutter pour la libertés des esclaves.

      Une ombre surgit, puis l’encre explosa de toute part. Apache, énervée, était revenue et frappa l’Atout avec virulence, provoquant son explosion. Les gouttelettes d’encre se rassemblèrent et il retrouva rapidement son apparence normale. Sans fruit du démon, il aurait été très embêté par cette attaque. Elle ne l’avait volontairement pas chargée en haki. L’affrontement reprit. Les coups furent d’une telle violence. Tous ceux s’approchant trop près tombèrent dans les vapes. En plus de maintenir un fluide de l’armement constant, un duel de fluide royal avait également lieu. Finalement, aussi Apache que Ragnar, leur style de combat était très similaire. Cette dernière était son miroir féminin.

      ***


      Suelto Visconti gérait l’évacuation des esclaves. Choses assez peu aisée puisque les pirates s’étaient évidemment concentrés dans la vie, au départ de ce couloir d’évacuation. Il siffla subitement alors qu’il repoussa les ennemis qui vinrent à sa rencontre. Tout le monde, exceptés les alliés, se demandèrent l’intérêt de ce sifflement. Hélas pour eux, rapidement, une lame vint subitement trancher – presque – dans son entièreté un buste, tandis qu’elle se rétracta et s’enfonça de nouveau dans la gorge d’un autre. Ils avaient beau se quereller sans arrêt, celui qui touchait à un cheveux de Suelto se prenait Yumi, même si le rouquin n’avait pas spécialement besoin d’aide.

      « J’ai failli t’attendre.
      - La ferme, abruti.
      - T’es de mauvaise humeur. T’as croisé le chef ?
      - Il m’a confisqué ma flasque.
      - Je m’en cogne. Comment il était ?
      - En colère.
      - Mais il s’en sort ?
      - Je crois qu’il a du mal à se débarrasser de l’autre folle. L’idée ne m’est même pas venue de l’aider.
      - Quelle idée stupide ça aurait été. »

      Finalement, ils se mirent à rigoler.

      « Des esclaves affluent encore des différents lieux de détention. C’est extrêmement difficile d’assurer leur évacuation, du moins jusqu’à ce couloir qui les mènera ensuite jusqu’aux navires. Kardelya, Malon et Yukikuraï sont chacun partis dans un des lieux clés de la cité, libérant ainsi les esclaves qui, maintenant encore, nous arrivent par vagues.
      - Ok, qu’est-ce qu’on fait ?
      - Que t’a demandé le chef ?
      - De faire le ménage.
      - Eh bien, pour une fois, je crois que c’est la meilleure des solutions.
      - Et éviter de se rapprocher de Ragnar. Les deux s’attaquent à coups de vagues de royal. Les soldats tombent comme des mouches autour d’eux.
      - Où se trouvent-ils ?
      - Hall des enchères. »

      Suelto rappela les troupes du centre de la cité. Cela permis de renforcer leur position au niveau du couloir d’évacuation et de gagner du terrain sur le reste.

      ***


      Observant les troupes se retirer de leur zone d’affrontement, Ragnar se relâcha davantage. Apache put sentir une pression supplémentaire peser sur ses épaules. « Alors, tu te retenais. », fit-elle, déçue. Plus offensif, plus agressif, plus violent, l’Empereur prouvait à l’ancienne collaboratrice du Malvoulant qu’il n’avait pas usurpé son titre. A chacun de ses coups, elle put sentir cette puissante grandissante. Elle n’avait pourtant pas encore dit son dernier mot et luttait pour renverser son adversaire. Mais malgré ses blessures, ses entailles visibles, ses hématomes visibles, Guerre ne flanchait pas. Il avait un enjeu bien plus important que cet affrontement. La révolution devait libérer ces pauvres personnes et Apache n’allait certainement pas gâcher cela.

      Alors qu’ils enchainèrent de nombreux coups qui provoquèrent d’importantes secousses, Apache s’arrêta brusquement, piquée à plusieurs endroits. Ragnar esquissa un sourire et s’arrêta. « M’éclater la tronche comme tu l’as fait tout à l’heure m’a permis de laisser de nombreuses particules d’encre au sol. J’ai volontairement fait en sorte de me montrer très agressif pour capter toute ton attention. C’est à ce moment-là que j’ai pu manipuler cette encre pour qu’elle s’injecte en toi. », expliqua le révolutionnaire. « La dernière fois, j’ai été trop juste, trop acculé. Ce coup-ci, je t’ai mis une dose de cheval. Si tu parviens à bouger, j’abandonne. »

      Apache sourit à son tour. Ses muscles se mirent à se contracter, démontrant la force titanesque dont elle était dotée, les veines bien visibles. Elle se mit à faire un pas, puis un deuxième, difficilement, mais elle continua. Elle s’en aperçut trop tard, Ragnar se retrouva à quelques centimètres, bas sur ses appuis, le poing armé et balançant un puissant direct dans le bide. La féline pirate dégueula son petit-déjeuner avant d’être violemment projetée contre bâtiment qui s’effondra sur elle. « Pff. T’es un monstre, Apache. Je savais que tu bougerais. »
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Tuer, tuer et encore tuer... je reviens aux bonnes vieilles méthodes un peu trop souvent je trouve, mais bon, je pense qu'ici, on a plus besoin d'une assassin qu'une négociatrice ou d'un "Atout de la Tempérance".
Peut-être que mon Haki de l'empathie se développe trop pour mon activité de tueuse, parce que bon, ressentir la terreur de l'ennemi avant que je lui fasse exploser ou charcuter le corps de balles d'air comprimé ou de lames d'air, ça peut mettre un coup au moral à beaucoup je pense.

C'est une marée humaine qui amoncelle autour de moi et j'ai vraiment l'impression que je commence à devenir la cible prioritaire à abattre, par rapport à Skela bondissant à gauche à droite du champ de bataille et le groupe d'esclaves se battant toujours vers le centre de l'arène. Il me semble compter de moins en moins d'ennemis près d'eux que pour moi.
Je suppose que c'est une bonne chose: ils pourront possiblement survivre à cette bataille et quitter l'île sereinement.
Quant à moi... ça ne fera jamais que des massacres de plus à mon actif et des morts de plus sur la conscience... mais comme toujours je ferrai avec.

Je me fraie un chemin à-travers un nouvel amoncellement d'adversaires, abattant toute une colonne avec une volée de Airsoft des dix doigts et mes deux éventails de combats volant autour de moi avec mes rafales de vent, pour trancher tous ceux qui échappent à ma percée féroce.
Mais cet équipage a une sacrée hargne et même en voyant la Mort leur arriver dessus, ils trouvent le moyen de tenter un coup de lame, de masse ou un tir, avant de se faire abattre. J'en esquive une bonne partie avec Zéro friction, utilisant mon lissage de mouvements davantage pour esquiver et passer au milieu de l'ennemi que pour me jeter d'un adversaire à l'autre.
Je récolte quelques éraflures à gauche à droite, mais peu m'importe sur l'instant, c'est courant sur un champ de bataille e d'être blessé et je dois me faire à cette réalité: tant que je vis je peux combattre et c'est tout ce qui compte.

J'alterne entre des phases de combat rapproché et des bonds dans les airs, pour générer et projeter une explosion de shrapnel, déchiquetant et projetant les cibles dans tous les sens et je sens ces vagues de panique envahir ceux survivant mais se tenant trop près de l'attaque.
Je profite de ses temps aériens pour me poser un peu et surtout éviter les obstacles, parce que je digère encore mal le fait de ne pas avoir pu voir ce satané mur et débris.
Je projette une autre balle d'air détonante près de ce que je devine être un mur, pour avoir vu des ennemis sauter d'une hauteur. Le mélange de gravats et de lames d'air pulvérise la zone et éparpille les pirates partout en morceaux.

Sérieusement, je commence à en avoir ras-le-bol de voir des auras remplacer celles tombées, comme des cafards refusant de mourir. Petit à petit je laisse tomber les attaques individuelles et au corps-à-corps, pour lancer de grands projectiles d'air comprimés, sans savoir que ce chaos creuse et éventre les arènes de partout. J'ai entendu quelques effondrements par-ci et par-là et je peux grossièrement imaginer que les gradins et murs environnants se sont effondrés et c'est une bonne chose: cet endroit de vice et de torture n'a pas sa place dans mon monde idéal, celui pour quoi je me bats constamment.

Je me pose devant un groupe d'adversaires, qui a un moment d'hésitation et même certains reculent, me faisant grincer des dents:

- Alors?!? CA FAIT QUOI DE VOIR LA TERREUR DE CHANGER DE CAMP!?!

Là où certains verraient d'un bon œil ce début de peur chez l'ennemi, ça ne fait qu'amplifier ma colère: ils n'ont jamais ressenti la moindre pitié pour leurs victimes et ils ont la peur primaire face à un prédateur, la personne qui est plus forte et va les abattre.
Tellement... pitoyable...
Je lève le majeur et du champ éolien que j'ai rapidement déployé durant mon invective, sous et autour de la foule antagoniste, sortent des projections pressurisées, des pointes d'air empalant et projetant en tout sens l'ennemi.
Finalement, la voix de l'adversaire s'éteint et je ne vois que quelques échos éparpillés, qui s'éteignent petit à petit dans un semblant d'agonie.

Je me laisse tomber au sol, soupirant longuement, reconnaissant alors la sensation si commune du sang coulant sur mon visage et imbibant sans doute mes vêtements.
Je tourne la tête vers une aura du groupe d'esclaves qui s'approche de moi et machinalement, je déploie de nouveau mon champ éolien autour, juste par précaution.

- Des pertes de votre coté?

- Hein? Non pas une seule. Une partie est amochée, mais on a pu gérer de notre coté et la naine nous a bien aidé aussi.
C'est... Merci. Merci infiniment même. Cela faisait des années qu'on était trimbalés dans cette foutue arène et c'est une vraie délivrance que de la voir réduite en miettes.

- Ha ha, alors profitez de la vue alors, avant que vous puissiez retrouver vos proches!
On va organiser votre évacuation: nous sommes proches de la côte et on devrait pouvoir récupérer des embarcations ayant échappé à notre percée d'arrivée! On va... Qu'est-ce que?!?


Un grondement et tremblement sourd fait trembler la zone et des craquements environnants font bondir mon cœur et moi accessoirement, alors que je me relève vivement:

- J'aime pas ce son! ÉVACUEZ LES LIEUX, VITE!!!

Avec les multiples bruits que j'ai entendu dans la bataille et le gros tremblement de terre envahissant les lieux, je me doute bien que l'endroit ne va pas tenir, surtout que j'ai compris que c'était un endroit un peu enfoncé sous terre. Pas question qu'on soit ensevelis, après la victoire!

+++++++++++++++++


Nous fuyons par une issue de l'arène, alors que de multiples fracas se font entendre derrière nous et un peu au-dessus, nous faisant encore plus presser le pas.
Je tousse et crachote alors que de la poussière semble envahir la zone et je n'ai pas besoin de voir, pour comprendre que l'arène s'est effondrée sur elle-même, sérieusement endommagée et par mes attaques et par le tremblement de terre.

- C'était quoi ce bor...

- CAPITAINE! LA... LA TOUR! ELLE MARCHE!


Qu... Hein?!? Même si je sais la Tontatta naturellement candide et habituée à dire tout ce qu'elle pense, surtout la vérité, je plante mon regard sur son aura, m'attendant à détecter sa première blague... mais non, sa surprise et sa terreur semblent authentiques.

- Mais... C'est la tour de Teach! C'est là-bas qu'il squatte, quand il va sur l'île!

Le chef des esclaves me fait tiquer, alors que je projette le plus loin possible mon Haki perceptif, pour essayer de capter quelque chose dans la direction pointée par Skela... là!
Je vois des silhouettes lointaines bouger, mais de manière pas naturelle et en hauteur et devant...

- Skela! Comment marche... cette tour?

- Elle a des sortes de grosses pattes qui sortent des cotés et elle marche comme une araignée!

- C'est pas bon... si elle continue comme ça, elle va écraser des dizaines de gens... et vu leur terreur et la colère de certaines personnes les entourant, ce sont clairement des esclaves qui vont se faire écraser!
On doit stopper ou dévier cette tour, le temps d'évacuer les prisonniers!


- On vient aussi! On veut aider...

- Non! C'est trop dangereux et vous avez assez souffert sous les sévices de cette raclure! Profitez de la première occasion de fuir et refaire votre vie!

- Justement! On veut aider la Révolution! On en a causé avec les gars durant la bagarre et on veut servir à quelque chose! Perso, j'ai pas envie de rentrer chez moi et retrouver un bête champ, alors que je pourrai aider des gens à vos cotés! Et on pense tous la même chose: on veut être utiles!
Dites-nous quoi faire, chef!

- Que... Hein? Mais... mais... ce n'est pas moi la cheffe et... Argh, on a pas le temps de discuter! Mais sérieusement, on va devoir parler après tout ça!


Je détourne bien vite la tête et heureusement que je suis partiellement recouverte de sang, parce que ça cache mes joues rouge cramoisi: je m'attendais pas à ce qu'autant de monde aie son attention rivée vers moi comme ça et j'ai bien senti que l'ensemble du groupe d'esclaves était sur la même longueur d'onde: dévouée entièrement à moi et mes dires. Et c'est... sacrément gênant...

Réfléchissant bien vite à un plan, je commence à m'avancer vers la tour, sentant la colère monter de nouveau en moi:

- Teach, sale cafard... Tu vas pas t'enfuir de nouveau la queue entre les jambes, laissant toute cette misère derrière toi...
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Avec un peu plus d’ordre et de discipline, les morts idiotes diminuèrent drastiquement. Cependant, le combat restait ardu et le gain de territoire était lent et difficile. Les pirates vendaient chèrement leur peau n’hésitant pas à user de technique de lâche, comme la prise d’otage. Cette attitude mettait à rude épreuve la volonté des révolutionnaires qui voulaient sauver les innocents. La technique de Malon aurait peut-être été la plus efficace, pas de quartier et tant pis pour les esclaves, mais tout le monde ne partageait pas cette vision des choses. Moi-même, j’aurais bien été incapable de réclamer cela des gens autours de moi. Voilà à quoi les révolutionnaires étaient confrontés dans cette zone, dilemme moral et prise d’otage.

Heureusement certains s’en sortaient mieux que d’autres. En effet pour Bouly qui maintenant utilisait également deux pistolets en plus de son bazooka, la situation ne demandait nulle réflexion. Elle demandait juste de la concentration et un peu de calcul pour prévoir au mieux la trajectoire de ses balles. Ayant suffisamment confiance en lui, il n’hésitait pas et multipliait les tirs précis touchant les forbans qui se cachait derrière leur bouclier humain. Des head shots de temps en temps, mais pas en priorité, il privilégiait les tirs sûrs. Plus loin d’autres tireurs d’élite permettaient également de sortir de ses impasses.

De mon côté, je me contentais de surgir dans leur dos avant qu’ils ne me remarquent pour en finir rapidement. Mais rapidement je me retrouvai face au maitre des lieux qui faisait des ravages dans nos rangs. C’était un être trapu et moche. Il était profondément mauvais. Son aura me dégoûtait encore plus que son apparence. Il était couvert de sang, sa lame dégoulinait de ce liquide rouge. Puis les blessures qu’il infligeait était plus digne d’un boucher que d’un sabreur.

« Qu’est-ce que vous pensez venir faire ici ? C’est chez moi ici, tout m’appartient ! Venez donc chercher la mort que vous méritez ! »

Que répondre à un type pareil, il ne méritait aucune réponse, juste la mort. Pour aujourd’hui seulement, je serai le bras armé de la mort.

Il se jeta dans le groupe de révolutionnaire qui lui faisait face, son arme se nimbant de noir. Il avait le potentiel de son ambition, au moins. Je m’interposai entre lui sa nouvelle victime, mon wakizashi interceptant son coup. Ma lame vibra un peu sous la force du choc, mais rien d’insurmontable. Nos regards se croisèrent un instant, puis nous passâmes à l’échange de coups.

Ses coups était incroyablement lent. Ils étaient certes puissants avec tout sa volonté combative, mais je voyais trop bien ses coups arrivé grâce à mon empathie. En plus, il semblait n’avoir aucune technique, juste de la rage et de la puissance. On lui aurait donné un marteau on un kanabo ça n’aurait rien changer ou presque. Après cette première passe d’arme rapide, il brisa l’échange et recula.

« Tu es qui toi ? »
« Je suis celui qui décide de qui mourra aujourd’hui ! »
« Ça je ne pense pas, non ! Je vais te trancher comme tous les autres ! »

Il se rua à nouveau sur moi son arme toujours nimbée de son aura, mais la différence de niveau était flagrante. Enfin, elle l’était pour moi. Lui, aveuglé par sa suffisance continuait bêtement. Pourtant j’esquivais ou bloquais tout ses coups. S’il était toujours debout, ce n’était que grâce à son haki qui recouvrait également son corps. Ma lame au lieu de le trancher profondément, ne faisait que lui laisser des entailles. Peut-être aussi qu’il ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, car j’utilisais Icy. Ma lame nimbée de froid engourdissait chaque zone frappée, à tel point qu’il ne se rendait pas compte d’avoir subi un coup.

Au bout d’environ cinq minute de combat, il commençait à s’essouffler et à faiblir. Il devait avoir l’habitude de gagner rapidement et facilement. En plus, Icy avait commencé à l’engourdir et à le ralentir. Il décida donc de s’enfuir.

Comme je le poursuivais, il décida de prendre une esclave en otage.

« Reste où tu es ou je n’hésiterai pas à la tuer ! »
« D’accord, je ne bouge plus, calme-toi ! »

Pour qui me prenait-il ? Prendre un otage pour prendre l’avantage sur moi. Il pensait que son esclave en bikini allait m’empêcher d’agir. Je n’allais certainement pas lui faire courir de risque inutile. Mais il n’échapperait pas à la mort pour autant.

« Bien ! Maintenant tu vas faire tout ce que je te dis ! Tu vas commencer par faire deux pas en arrière. »
Ça c’était acceptable. Je le fis donc.
« Tu vas lancer gentiment ton sabre vers moi. »
C’était déjà un peu moins acceptable, mais je le fis également. Je lançai délicatement mon arme pour qu’elle s’arrête à deux mètres de lui.
« Maintenant tu vas me tourner le dos ! »
Haha, ça c’était plus qu’acceptable. S’il pensait prendre l’avantage comme cela, il se trompait lourdement. Je le voyais tout aussi bien de dos. Je le voyais même peut-être mieux, car mes yeux n’interférait plus avec mon empathie. D’ailleurs, je vis qu’il allait égorger l’otage avant de se ruer sur moi. Grave erreur. Très grave erreur ! En effet, j’avais déjà saisi la chaine de mon kusarigama en me retournant. D’un habile coup de poignet, j’envoyai la chaine. Elle s’enroula autour de sa lame, bloquant son attaque.

« Je t’avais dit qu’aujourd’hui c’était moi qui décidais quand les gens mourraient. Et toi c’est maintenant! »
« Quoi ?!? »

D’une traction vers moi de ma chaine, je l’attirai. Fier comme un paon, il continua à charger vers moi en se recouvrant d’une armure noire. Elle semblait incomplète à certain endroit, il ne devait pas bien maîtriser cette technique. De mon côté, je réunis toute ma volonté, je levai la faucille au-dessus de ma tête et l’abattis sur mon adversaire. Giant Baboon Slash ! Je perçai les défenses et l’armure de mon opposant qui finit tranché verticalement.
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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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Petit à petit, les bruits des combats s'estompent dans la boucherie. Les pirates se rendent, groupe par groupe, quand ils se rendent compte qu'il n'y a plus personne pour leur venir en aide. Le drapeau de la Révolution se hisse sur le toit de la boucherie. C'est la fin. Les symboles rappelant la domination de Teach sont détruits ou volés. Les prisonniers sont ligotés et enfermés dans l'entrée du bâtiment. Malon et ses troupes sont épuisées, mais les révolutionnaires n'ont pas fini de travailler. Le cavalier fait venir ses officier. Dans un premier temps, il faut se débarrasser des corps et de la viande humaine de ces lieux. Malon décide de désigner un lieu pour le charnier. Un petit lieu en contre bas de la forteresse a été repéré. C'est un carré de boue marécageux à côté d'un ruisseau mourant et d'un bosquet. Il faudra des brouettes et des chariots pour ramener tous les corps dans cet endroit. Le cornu compte faire travailler les prisonniers pour vider la boucherie. Ils sont une cinquantaine. Ces gens ne retourneront jamais à une vie normale. Ils ont vécu et subis trop d'horreur pour aspirer à une vie saine. Ils n'ont plus conscience de l'immoralité de leurs actes et c'est bien normal. Cela fait trop longtemps qu'ils sont contraints à agir ainsi, ils ont dû s'immuniser aux immondices de leur quotidien.


Une organisation se met en place. Les soldats encore vaillants contraignent les prisonniers à vider le hameaux et la boucherie de tout cadavre: que le corps soit pirate, autochtone, révolutionnaire ou viande tout est envoyé au même endroit, à même le sol marécageux. Les anciens bourreaux tirent des charrettes remplie de chaire humaine sous le regard froid des soldats. Un hôpital de campagne est établi dans la forteresse pour accueillir les blessés de tout bord. Les canons et les munitions sont entreposés dans le premier saloir vidé de ses morbides occupants. Des autochtones sont sommés de monter la garde aux alentours accompagnés de révolutionnaires fidèles. Malon veut faire de cette place un avant poste pour l'armée de Ragnar. Les assaillants portent tous des foulards, mouchoirs ou serviette sur leur bouche et le nez afin de se distinguer, de supporter la puanteur du charnier et de ne pas tomber trop vite malade. Il est dit au sein des troupes que quiconque sert Malon finit par tomber malade. Ses rumeurs s'amplifie de bouche en bouche, au point que certains sont persuadés que le zaunien est un démon venu apporter ses bénédictions malsaines. Ces "on dit" sont particulièrement vivaces chez les prisonniers pirates. Ils en voient dans le cavalier leur nouveau maître venu remplacer le précédent. Après tout, il est un cornu, plus repoussant et plus puissant que leur ancien chef. Plus miséricordieux aussi, il leur laisse la vie sauve et les nourrit. Certains perçoivent en Malon la personnification même des épidémies. Cet engouement est tel que les pirates, ancien tortionnaire et boucher, suivent les ordres du cornu sans broncher. Ils sont tellement anéantis psychologiquement qu'ils ne peuvent que sombrer dans la folie.



Malon est assis dans un fauteuil, il vient de refermer sa plaie au ventre avec des fils lui même. Il ne peut plus se battre. Il passe son temps à griffonner des instructions sur du papier pour gérer la situation. Les moyens sont limités, il faut rationner scrupuleusement la nourriture et l'eau, s'assurer du soutien des autochtones, surveiller les alentours en cas de contre-attaque, garder contact avec le reste de l'armée et surtout garder la cohésion des troupes. Les révolutionnaires sont épuisés, traumatisés par ce qu'ils ont vu et stressé de se savoir en terre hostile où tout peut basculer d'un moment à un autre. Le cavalier a fait ses preuves et les troupes lui font confiance, mais il reste répugnant pour beaucoup. Tous connaissent ses obsessions malsaines. Il est à la fois réconfortant par sa présence et sa capacité à gérer la situation et inquiétant, car on ne sait jamais comment il va servir la Révolution. Va-t-il suivre les directives de Ragnar, ou jouer avec les maladies qui traînent pour les propager? L'ambiance est particulièrement pesante chez les révolutionnaires.


Malon écrit:

" Camarade Ragnar,

nous nous sommes emparés de la boucherie et débarrassés des éléments problématiques des alentours.
Nous travaillons à faire de ce lieu un avant poste de notre cause.
Les troupes sous mon commandement ne sont cependant pas état de continuer notre avancée dans les terres ennemis.
Je suis en attente de tes instructions camarade et me tient prêt à répondre à toute demande de ta part.
Pour la Révolution! Gloire à ton nom Ragnar!

Signé: Camarade Malon.
"

Il tend le morceau de papier sur lequel il a griffonné ce texte à une officier.

- Rapporter cette missive à Ragnar le plus vite possible.

L'officier prend la lettre, la main hésitante puis la range dans sa veste.

- Camarade Malon... Que faisons nous ici?


Elle semble perturbée et épuisée.

- N'avons nous pas sauvé des victimes de cannibalisme et enrayé un marché macabre?

- Mais si les autres pirates prennent notre place...

- Voulez vous insinuer que nous avons gaspillé des vies et des ressources pour ensuite donner ces terres à des pirates sans avoir la certitude qu'ils ne fassent pas la même chose?

- Je...

- Oui, c'est absolument ce que nous faisons. Nos camarades sont sans doute morts pour rien. Nous remplaçons un tyran par un autre qui pourrait très bien se retourner contre nous après.

- Vous aussi vous le penser?! Parce que je ne suis pas la seules. Les hommes dont j'ai la charge me le disent aussi et des bruits courent que tout cela n'a servi à rien! Alors pourquoi?

- Faisons confiance à Ragnar. Nous n'avons aucune raison de douter de ses décisions.

- Certes... Pardon je me suis égarée...

- Pars lui apporter ma lettre. Il doit être prévenu de notre victoire.

- Bien camarade! Faites moi confiance!

Tandis que l'officier sort de la pièce et ferme la porte, Malon se lève et se dirige vers la fenêtre. De cet étage, il voit les allées et venues des prisonniers transportant les corps démembrés. Il sent une rage monter en lui. Inexplicable. Il sert la pierre du rebord de la fenêtre de toutes ses forces, prêt à lancer un cri tonitruant, mais il ne peut pas.




Il faut faut maintenir la ligne.
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      « Ragnar ! », hurle Visconti en sachant pertinemment qu’il n’obtiendrait pas de réponse. Cependant, il savait que l’Atout l’écoutait. « Malon nous informe que la Boucherie est sous contrôle révolutionnaire. Ses hommes sont exténués, dégoûtés par les actes commis en son sein. Parait-il que des odeurs absolument nauséabondes s’en dégagent, en plus d’un ruissellement permanent de sang. Que doivent-ils faire ? »

      Au même instant, Ragnar bloqua le guando d’Apache avec deux tentacules d’encre renforcées au fluide de l’armement. « Qu’ils brulent tout et se dirigent vers nos navires en empruntant la canal sécurisé ! », fit-il après avoir avalé une bouchée d’air. Cet affrontement trainer bien trop en durée. Aussi bien Apache que Ragnar étaient à bout de force. Les niveaux et les styles de combat étaient sensiblement les mêmes. Deux spécialistes du corps à corps, des brutes agiles, des aptitudes physiques surhumaines, presque félines. Les deux combattants se trouvaient dans une bulle, insonore, inodore. Focalisés l’un sur l’autre, ce qu’il se tramait autour n’existait plus.

      Pourtant, les personnes se trouvant aux alentours prenaient des risques considérables. Les décharges de royal, les projections violentes, les coups assourdissants… L’effort était intense. Trop intense pour le révolutionnaire qui tentait de protéger les siens, donner des ordres, écouter les nouvelles. Dans un élan de lucidité, il offrit volontairement une ouverture dans laquelle s’engouffra Apache. Elle glissa sur une flaque d’encre laissée par l’Empereur alors qu’il reculait. L’occasion était trop belle. Ragnar ferma les yeux et envoya cent-soixante-quatre coups à des endroits précis, notamment des nerfs, dans une exécution parfaite et extrêmement rapide. Cette technique était son atout et attendait le moment opportun pour s’en servir. Apache devait être exténuée pour qu’elle fonctionne sur ce monstre.

      Les coups ne paraissaient pas puissants – et ils ne l’étaient pas – mais Apache fut comme figée. Elle s’écroula nette au sol. Malgré leur rivalité, aucun des deux ne voulait tuer l’autre. Epuisée, elle mettrait plus de temps à recouvrer sa mobilité. Le bras de Guerre se transforma en un énorme dard qui s’enfonça dans le dos de la pirate. Une bonne quantité d’encre fut injectée dans la corps de la jeune femme. Proches des sentiers côtiers, Ragnar saisit son adversaire par les cheveux et la traîna jusqu’au bord. Pirates et révolutionnaires s’arrêtèrent pour observer cette scène surréaliste. L’alliée de Teach, invaincue jusqu’à présent, crainte du Malvoulant en personne qui se vantait de l’avoir à ses côtés, traînée comme un vulgaire sac de patates… De sa main libre, il attrapa le guando et l’emporta avec lui. Une fois proche du rivage, il leva le corps inerte d’Apache qui lui lança un regard noir de rage.

      « Bon, contrairement, même dans ces eaux agités, tu devrais t’en sortir sans trop de problème. Je sais que l’on se retrouvera. D’ici-là, porte-toi bien, chère amie. »

      Avant de la jeter, un son à peine perceptible se dégagea de sa bouche. Ragnar en fut bouche-bée.

      « J-Je… te… t-tuerai. »

      Après tout, était-ce étonnant de la part de cette chose ? Un monstre de puissance. Réaliser une dissection de son corps serait une aubaine pour tous les plus grands scientifiques. Le révolutionnaire lui sourit une dernière fois, amicalement, avant de la jeter sans un mot. Un corps sans vie tomba vulgairement dans ce flot en colère. Apache disparut rapidement, avalée par les vagues qui frappaient les parois rocheuses. Il balança ensuite le guando, certain qu’elle le récupérerait par n’importe quel moyen. Pris de vertiges, Ragnar s’agenouilla face à l’horizon. Il avait été mis à bout par son adversaire qui l’avait usé.

      Des petits malins saisirent l’occasion pour achever cette cible de luxe. Ils s’approchèrent timidement, armés, prêts à l’éventrer. S’armant de courage, les armes pointées vers lui, ils s’élancèrent. Malheureusement pour ces hommes plein d’espoirs, leur élan fut stoppé sans que l’Atout ne bouge le moindre doigt. De grosses gouttes de sueur perlèrent sur le front. Il se redressa après avoir récupéré son souffle. « Alors quoi ? On pense pouvoir me tuer aussi facilement ? Regardez derrière vous, abrutis ? Mes hommes vous aurez déjà abattu si vous représentiez une menace pour moi. Le poids que j’exerce sur vous est pourtant faible. »

      Derrière les quelques soldats révolutionnaires se tenaient des esclaves libérés. En lisant leurs émotions, l’Atout sentit une soif de vengeance. Il ordonna à ses hommes de leur laisser des armes. Des tentacules d’encre enlacèrent les corps des pirates pour les maintenir immobiles. Les esclaves approchèrent et un immonde spectacle eut lieu. Était-ce une bonne décision ? Probablement pas. Mais à leur place, Ragnar aurait aimé qu’on lui laisse l’occasion de s’exprimer de la sorte.

      ***


      Dans toute la cité, plusieurs exécutions de la sorte avaient lieu. Le feu se répandait de plus en plus, ne laissant plus aucune issue aux éventuels fuyards. Ceux désirant se rendre furent abattus par des esclaves. Des corps gisaient absolument partout. Dans quelques heures, il n’en restera que des cendres. Les drapeaux révolutionnaires dominaient l’ensemble des bâtiments. A la fin, il ne restera aucune trace de ce massacre. Tout ne sera que poussière. Même les drapeaux. Mais chacun des révolutionnaires se rappellera ce jour où ces pauvres gens avaient pris les armes pour mettre fin aux horreurs d’un monstre. Derniers cris, des coups d’épée qui s’enfonçaient dans la chaire ennemie, derniers tirs… La cité n’était plus qu’un brasier.

      Ragnar s’alluma une mèche non loin de ces flammes. Le vent marin projeter la chaleur de ce torrent de flammes vers lui. Des immondices avaient été faites par la Révolution, mais elles resteraient brûlées en ces lieux. Jamais personne n’en reparlera. Le rapport ne mentionnera que la libération des esclaves. Un incendie involontaire a été créé. Incontrôlable. Un dernier coup d’œil, il jeta son mégot et se dirigea vers les navires révolutionnaires. Le Libérateur était prêt à partir. Il n’attendait plus que son capitaine.

      Cette bataille provoqua comme un déclic chez l’Atout. Comme une sensation de pataugement. Une désagréable sensation d’aller dans la mauvaise direction. Il ne s’agissait pas de cette alliance avec les pirates, puisque Teach ne sévirait plus et que Red n’était du genre à maltraiter des innocents. C’était quelque chose de plus profond encore. La révolution était-elle à la hauteur de ses ambitions ? Ce mouvement était essentiel mais n’était pas capable de passer une certaine barrière morale. Ce qu’ils venaient de faire, si le Conseil l’apprenait, serait probablement sanctionné. Ragnar avait prévu de leur en parler avant que cela ne se sache d’une manière ou d’une autre.

      Ainsi, les Libérateurs partirent aussi vite qu’ils étaient arrivés.



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