Me voici parti pour un long voyage. Enfin il était déjà bien entamé, nous étions presque arrivés à destination. Il y a quelques semaines, j’avais reçu dans mes quartiers une lettre de la plus haute importance. En réalité, le contenu n’était extrêmement important, mais celui qui l’avait rédigé l’était. Le Dragon Céleste Maselfush m’avait carrément invité à le rejoindre sur Skypea, car mes compétences l’intéressaient beaucoup pour l’entretien du Maquis Corse, fer de lance de l’île, véritable sous-marin céleste. Rien d’exceptionnel pour mes compétences. Mais comme vous le saviez, il n’était pas bonne idée de refuser une demande des souverains de ce monde. Le roi Grantz accepta et me poussa même gentiment à y aller. Cassandra Woods, maire de Portgentil, m’incita également à accepter cette missive.
On m’avait envoyé un navire pour me transporter jusqu’à la Highest Way. Personnellement, seul, avec mon propre équipage, j’aurais été un peu effrayé à l’idée d’entrer dans ce tunnel de nuages, escorté par un crabe, mais comme je suis entouré d’hommes de Monsieur Maselfush, sur un des navires équipés de ce même homme, j’étais un peu plus rassuré. Mais trop non plus. Je me sentais mieux en arrivant sur Maselfush Island. On me conduit rapidement dans les quartiers du seigneur local. Elzékior Maselfush. Je ne savais pas trop quoi en penser. Il me semblait profondément débile et imbu de sa personne, mais cela devait être une chose assez courante chez les dragons célestes. Il fallait s’y plier.
« Monsieur Ora, je vous la bienvenue à Maselfush Island !
- Merci à vous m’accueillir en ce lieu sacré, sa Sainteté Maselfush. Ce lieu est à la hauteur de votre grandeur, parole de charpentier !
- Je savais que je pouvais sur votre expertise. Hélas, c’est ailleurs que j’en ai besoin. Connaissez-vous le Maquis Corse ?
- De réputation seulement. Si son nom nous est parvenu, à nous autres petits terriens, c’est pour dire la grandiosité qu’il est. »
Balivernes. Je n’en avais jamais entendu parler. Je tentais simplement un truc que j’avais déjà essayé avec les riches. Faire croire que t’as entendu parler d’un truc leur appartenant, un petit compliment et…
« Merveilleux. Vous êtes un homme éveillé au monde. Allons donc voir de plus près. »
Ça fonctionnait ! En tant qu’ingénieur et charpentier, si on m’appelait, c’était souvent pour des navires, des sous-marins ou des armes. J’imaginais mal des navires sur des nuages. En arrivant, je compris rapidement de quoi il s’agissait : un sous-marin. Sincèrement, je les prenais pour des pequenots, sauf que cet appareil pouvait en faire couler plus d’un chez nous. J’en avais vu des sous-marins. La marine et les révolutionnaires en faisaient de magnifiques, mais celui-ci était un monstre d’esthétique et de puissance. Et encore, je n’avais encore rien vu de l’intérieur. Courage à ceux qui envisageaient de s’attaquer à Skypea. J’étais complètement subjugué par le submersible.
« Qu’en pensez-vous, Alma ?
- Absolument fantastique. Je n’ai jamais vu une telle merveille.
- Fort bien. C’est dessus que vous travaillerez. J’attends de vous une révision complète du sous-marin et de ses composants. Les armes sont peut-être à remettre à jour. Vous aurez à votre disposition tous nos travailleurs locaux, qualifiés, puisqu’ils ont entretenu cet engin depuis tout ce temps. Comme mentionné dans ma lettre, vous serez rémunéré pour ce travail à hauteur de soixante-millions de berries. Il va sans dire qu’en cas d’échec, votre réputation sera lourdement entachée. Il se peut même que vous ne retrouviez plus jamais votre chantier. »
Je comprenais mieux pourquoi personne ne voulait avoir à faire avec ces types.
« Vous ne serez pas déçu, votre Sainteté. », rétorquai-je machinalement. La pression, on me la mettait depuis mes débuts, alors je l’acceptais sans difficulté. J’ai trop souvent frôlé la mort pour la craindre.
On m’avait envoyé un navire pour me transporter jusqu’à la Highest Way. Personnellement, seul, avec mon propre équipage, j’aurais été un peu effrayé à l’idée d’entrer dans ce tunnel de nuages, escorté par un crabe, mais comme je suis entouré d’hommes de Monsieur Maselfush, sur un des navires équipés de ce même homme, j’étais un peu plus rassuré. Mais trop non plus. Je me sentais mieux en arrivant sur Maselfush Island. On me conduit rapidement dans les quartiers du seigneur local. Elzékior Maselfush. Je ne savais pas trop quoi en penser. Il me semblait profondément débile et imbu de sa personne, mais cela devait être une chose assez courante chez les dragons célestes. Il fallait s’y plier.
« Monsieur Ora, je vous la bienvenue à Maselfush Island !
- Merci à vous m’accueillir en ce lieu sacré, sa Sainteté Maselfush. Ce lieu est à la hauteur de votre grandeur, parole de charpentier !
- Je savais que je pouvais sur votre expertise. Hélas, c’est ailleurs que j’en ai besoin. Connaissez-vous le Maquis Corse ?
- De réputation seulement. Si son nom nous est parvenu, à nous autres petits terriens, c’est pour dire la grandiosité qu’il est. »
Balivernes. Je n’en avais jamais entendu parler. Je tentais simplement un truc que j’avais déjà essayé avec les riches. Faire croire que t’as entendu parler d’un truc leur appartenant, un petit compliment et…
« Merveilleux. Vous êtes un homme éveillé au monde. Allons donc voir de plus près. »
Ça fonctionnait ! En tant qu’ingénieur et charpentier, si on m’appelait, c’était souvent pour des navires, des sous-marins ou des armes. J’imaginais mal des navires sur des nuages. En arrivant, je compris rapidement de quoi il s’agissait : un sous-marin. Sincèrement, je les prenais pour des pequenots, sauf que cet appareil pouvait en faire couler plus d’un chez nous. J’en avais vu des sous-marins. La marine et les révolutionnaires en faisaient de magnifiques, mais celui-ci était un monstre d’esthétique et de puissance. Et encore, je n’avais encore rien vu de l’intérieur. Courage à ceux qui envisageaient de s’attaquer à Skypea. J’étais complètement subjugué par le submersible.
« Qu’en pensez-vous, Alma ?
- Absolument fantastique. Je n’ai jamais vu une telle merveille.
- Fort bien. C’est dessus que vous travaillerez. J’attends de vous une révision complète du sous-marin et de ses composants. Les armes sont peut-être à remettre à jour. Vous aurez à votre disposition tous nos travailleurs locaux, qualifiés, puisqu’ils ont entretenu cet engin depuis tout ce temps. Comme mentionné dans ma lettre, vous serez rémunéré pour ce travail à hauteur de soixante-millions de berries. Il va sans dire qu’en cas d’échec, votre réputation sera lourdement entachée. Il se peut même que vous ne retrouviez plus jamais votre chantier. »
Je comprenais mieux pourquoi personne ne voulait avoir à faire avec ces types.
« Vous ne serez pas déçu, votre Sainteté. », rétorquai-je machinalement. La pression, on me la mettait depuis mes débuts, alors je l’acceptais sans difficulté. J’ai trop souvent frôlé la mort pour la craindre.