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Pharmacitons l'endroit

Nous sommes au milieu de l'année 1628. C'est tellement lassant de devoir emprunter des bateaux de commerce pour se déplacer sur les îles où l'on souhaite aller ou devoir nager jusqu'à l'île suivante. Voilà pourquoi j'ai décidé d'aller m'en faire faire un. Mais pas n'importe bien sûr. Vu que c'est un bateau qui doit durer dans le temps, ce sont des professionnels qui doivent s'en occuper. Des gens agréés par le gouvernement mondial. Voilà pourquoi je me rends à Bliss. Je veux un navire solide, avec des particularité telles que le chantier naval de Portgentil peut en faire. Ainsi, je serais libre d'aller où je veux, quand je le veux, et de la manière que je souhaite. Il ne me manquera qu'un équipage avec qui naviguer. Mais c'est un soucis pour plus tard. Je pose le pied sur l'île pour la première fois, je crois. Je me dirige vers le chantier naval qui fait une toute petite taille, on le remarque à peine. Il y a à peine de quoi construire dix gros navires, et toute une flopée de petits et moyens. Je demande mon chemin pour trouver des bureaux. On m'envoie gentiment me faire voir à cause de mes habits qui me font passer pour un mendiant. Alors j'insiste jusqu'à avoir une réponse qui me convienne. Après avoir marché un peu, j'arrive dans le chantier naval, mais la partie administration. Je m'approche d'une porte sur laquelle est inscrit 'Earl Gris, Ingénieur du chantier n°6'.

« Entrez.
Bonjour.
Bonjour. Que puis-je pour vous ? » Ah, bah enfin quelqu'un qui ne me confond pas avec un sans domicile fixe … Ce que je suis en fait, après réflexion.
« Je viens pour me faire construire un navire.
Vous avez déjà des plans, des idées, des souhaits, un modèle, des informations, une gamme de prix … ?
Oui. »

Je lui sors une liste.

« Un bateau de taille moyenne pour une cinquantaine de personnes, 3 ponts, 3 mâts. Un bois assez solide pour résister à des assauts. Une vitesse supérieure à la moyenne afin de pouvoir s'enfuir en cas de problème. Je pensais à une navigation à voiles et hélices, chacun indépendant de l'autre mais pouvant fonctionner en même temps pour accroître la vitesse. Niveau armement, ce n'est pas la priorité. Je dirais … 5 canons de chaque côté. Le point indispensable et principal du navire, je veux une serre dessus, pour pouvoir faire pousser mes plantes et herbes. La serre n'a pas besoin de faire la moitié du navire, mais sera sur deux étages à la fois. J'ai besoin de … disons … Un tiers du bâtiment, ça devrait suffire.

Ensuite, ouvrir les portes fait perdre du temps, alors je voudrais un système pour qu'elles s'ouvrent toutes seules, un système de détection ou je ne sais quoi. Et la même chose au niveau des voiles, qu'avec un bouton, ou plusieurs, on puisse plier et déplier les voiles sans avoir besoin de monter au mât. Je veux pouvoir garantir la sécurité de mon équipage en cas de tempête.

Mon troisième point est que sur certaines voiles, j'aimerais un système réfléchissant la lumière et qu'en concentrant ce système sur un point précis, il enflamme la chose visée. Mais qu'en orientant sur la serre, de nuit, ce système reflète les rayons de la lumière et chauffe la serre. Voilà mes critères.

Et bah ça nous fait de bons points sur lesquels travailler déjà. Pour la forme du navire, une idée ?
Aucune, faîtes vous plaisir sur le design.
50 personnes, taille moyenne, serre … Je dirais qu'on taperait dans les deux cent à trois cent millions de berry pour une telle œuvre. Le prix vous convient ?
Heu … oui.
Bien. Une idée pour le nom ?
Je suis médecin, donc ... La Pharmacie me semble approprié.
Soit. A quel nom je fais la facture ?
Rio.
Je vais m'entretenir avec des architectes, charpentiers et des collègues ingénieurs dans les prochains jours pour mettre au point des schémas pour vous laisser le choix. Le tarif est de cent mille berry pour les schémas.
Vous faîtes payer pour des dessins ?
Malheureusement, nous avons eu plusieurs cas où les gens viennent demander des choses, donc nous passons du temps sur le concept à rechercher comment rendre le navire meilleur, plus performant. Nous sommes plusieurs à nous pencher sur chaque navire afin de vérifier que tout convient, et ce durant plusieurs jours. Mais parfois, les gens ne reviennent pas, et nous avons juste perdu notre temps. Temps qu'on aurait pu consacrer à d'autres projets. Donc il a été décidé d'instaurer un prix sur le temps passé à préparer le projet. Un soucis avec cela ?
Votre choix se comprend. Je vous paie maintenant du coup ?
Pour les cent mille berry, oui. Pour le reste, quand vous trouverez un design qui vous plaît, vous paierez la moitié de la somme, donc cent millions de berry. Et s'il y a besoin de discuter du prix, cela se fera à ce moment là. Des questions ?
Non, ça me semble clair.
Bien. Revenez dans une semaine, je devrais avoir plusieurs modèles à vous proposer.
Merci à vous pour m'avoir reçu. Bonne journée. »

On se quitte en se disant au revoir après que je lui ai laissé la somme requise. Et je souris bêtement. Je vais avoir mon navire. Hiiiiiiiiiiiiiii.


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Je reviens quelques jours plus tard, comme demandé. Cette fois, Earl est occupé, alors je prends place sur un siège. Une dizaine de minutes plus tard, quelqu'un sort. L'ingénieur s'avance, me salue et m'invite à entrer dans son bureau.

« Alors, monsieur Rio. Vous avez profitez de notre ville pendant cette semaine ?
Heu … oui.
Bon, venons en au fait. Nous avons réfléchit à plusieurs designs qui nous semblent intéressants. Regardez les, prenez votre temps. Si au moins un vous convient, n'hésitez pas à le dire. »

Je regarde les croquis. Il est parfois difficile pour moi de voir tellement il y a de choses. Au final, mes yeux se posent sur un croquis. Je le saisis de mes mains et l'examine de plus près. Oui, pas de doute.

« Celui-là », lui dis-je en lui montrant.
« Le numéro six. Vous semblez aimer ce chiffre on dirait.
Possible qu'il me porte chance.
Alors, ce navire est prévu dans les quarante mètres de long. Il répond à vos trois demandes. Celle concernant les portes et voiles nous a pris du temps pour trouver une solution. Au final, nous avons optés pour un système avec vidéo den den pour la détection des personnes approchant des portes. Puis un système de poulies, caché dans les cloisons et relié aux gastéropodes, fait en sorte que les portes s'ouvrent toutes seules. Nous avons quand même laissé des poignées, par sécurité si un jour le système était endommagé. Concernant les voiles, nous sommes parti sur un système de poulies classiques, reliées à des interrupteurs sur le mât. En les actionnant, vous choisissez quelles voiles plier ou déplier. On pense que le système prendra plusieurs minutes par contre, mais on ne sait pas combien, il faudra le tester.

Pour la serre, elle est sur deux étages, comme demandé. Sa taille n'est pas énorme, mais amplement suffisante pour faire pousser des dizaines de cultures différentes. Son toit par contre ne permettra pas une hauteur de plus de trois mètres pour l'étage. Nous avons même pensé à intégrer un système de camouflage sur la serre. Il s'agit d'un verre spécial teinté qui laisse croire qu'il s'agit de planches en bois de l'extérieur.

Le système de navigation est à voiles. Des hélices sous le navire peuvent être activées conjointement ou indépendamment des voiles afin de gagner en vitesse. La vitesse des voiles est de 8 à 15 nœuds, en fonction du temps. Chaque hélices accroît la vitesse de 2 nœuds, pour un total de 16 nœuds. En combinant les deux systèmes, au maximum de leur capacités, le navire peut atteindre les 30 nœuds. De quoi laisser derrière bon nombre de navires. Avez-vous des questions ? Des suggestions ? Des remarques ? Le design et la description vous conviennent ?
Tout me semble bon, oui. Par contre, j'ai une demande à vous faire.
Dîtes moi.
N'ayant pas d'équipage, je ne pourrais pas manier le navire seul. J'aimerais donc qu'il reste à quai, ou dans le chantier naval, le temps que je trouve de la main d’œuvre qualifiée. Le temps de quelques mois je pense.
Le navire a besoin de plusieurs mois pour être construit. Je dirais cinq environ.
Et une fois construit, pourrait-il rester à quai encore quelques mois ?
… Je suppose qu'en le déplaçant là où il ne gênera personne, oui.
Et si des gens pouvaient le surveiller, vérifier que personne de non autorisé ne monte à bord avant que je le prenne pour voyager, je vous en serais gré.
Ça doit pouvoir se faire, oui. Concernant le prix, maintenant, nous sommes plus sur un deux cent cinquante millions. Ce tarif comprend donc le navire et la surveillance le temps que vous veniez le récupérer. Chaque mois passé le délai vous sera facturé … un million de berry. L'accord vous convient-il ?
Il me semble parfait.
Bien. Pour commencer le projet, nous avons donc besoin de cent vingt cinq millions de berry. Vous souhaitez payer par quel moyen ?
Je suis passé à un bijouterie après être venu la semaine dernière, pour faire estimer des objets que je possède. Celui-ci devrait faire l'affaire. La vendeuse m'a même donné un certificat indiquant son prix. Il s'agit de la bijouterie plus loin, dans la rue qui monte en haut du chantier naval. Elle s'appelle Bij'our.
Oui, je vois. Malheureusement, je ne peux vous croire sur parole, ce papier pourrait être faux, tout comme le bijou. Je vous propose donc d'aller nous même à la bijouterie pour vérifier.
Ça me semble raisonnable, en effet. Je vous suit. »

Une trentaine de minutes plus tard nous arrivons à destination. La vendeuse me reconnaît. Ce n'est pas tous les jours que quelqu'un lui amène un objet valant autant d'argent.

« Monsieur Rio, monsieur Gris, que puis-je pour vous ?
Je vous ai amené ce bijou il y a une semaine pour le faire expertiser. Pourriez-vous le refaire je vous prie ? Il s'agit du moyen de paiement pour le chantier naval.
Oui, tout à fait. » Elle sort son matériel, prend l'objet que je lui tend et l'examine. Quelques minutes plus tard, elle revient vers nous.

« Il s'agit du même objet que j'ai examiné la semaine dernière, aucun doute là dessus. Un œuf de cette qualité de finition, autant de pierres précieuses serties dessus. Ce spécimen vaut facilement dans les deux cent cinquante millions de berry. Un collectionneur serait prêt à aller jusqu'à trois cent millions je pense.
Je vous remercie beaucoup. Rassuré monsieur Gris ?
Désolé d'avoir douté de vous.
C'est normal de ne pas croire un inconnu qui vous tend un objet en disant qu'il vaut des centaines de millions de berry.
On va pouvoir lancer la construction dès qu'on aura réunit les matériaux nécessaires.
Parfait. J'ai hâte de repasser pour le voir finit. »

On est sorti de la bijouterie après avoir remercié la vendeuse, pour revenir au chantier naval. Il me fait signer quelques papiers, notamment celui disant que je paie l'intégralité de la somme, à savoir deux cent cinquante millions de berry, en une seule fois, lors de la signature de ce contrat. Le délai prévu est de cinq mois, et comme promis, il me garderont le navire quelques mois le temps que je trouve un équipage. Tous les points ayant été examinés, personne n'ayant de changement à opérer, on se dit à dans cinq mois. Je passe la porte, une nouvelle fois, avec un grand plaisir. Mon bâtiment sera bientôt près, encore un peu de patience. J'ai tellement de chance d'avoir trouvé ce trésor quand je vivais dans l'océan. Qui aurait pu croire qu'un petit œuf comme ça valait autant d'argent ?


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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Quelques mois plus tard, au début d'année 1629, me voici de retour sur Bliss. Cette fois, je sais où aller, pas besoin de demander mon chemin. Je me dirige vers le bureau de monsieur Gris. Toujours un homme dans la cinquantaine aux cheveux gris qui vient m'ouvrir la porte après que j'ai frappé.

« Ah, monsieur Rio. Content de vous revoir.
Pareillement. Tout s'est bien passé ? Pas d'imprévu concernant ma Pharmacie ?
Rien à signaler. Les ingénieurs ont travaillés d'arrache pied pour produire une petite merveille de technologie. »

Il m'explique rapidement les tenants et aboutissants du navire. Comme il m'avait prévenu, le système pour déployer ou replier les voiles prend plusieurs minutes. L'ouverture et la fermeture des portes est instantanée par contre. Ma serre a de bonnes dimensions malgré la taille moyenne du navire, qu'il me dit. Puis il se propose de m'accompagner jusqu'au navire en question. On sort des bureaux, on marche plusieurs minutes jusqu'à arriver à un quai, presque en dehors du port. Et elle est là. Brillante de toute sa splendeur, lustrée à souhait, Ma Pharmacie à moi.


Je m'approche et l'émotion me gagne. Ça y est. Je vais enfin pouvoir devenir une vraie personne, pas un de ces pauvres êtres humains sans le sou, incapable d'aller où il veulent sans avoir besoin d'aide. Je monte à bord. Pas de rayure, pas de craquellement, pas de tâche. Hormis un peu de poussière dû au temps passé ici sans personne à bord, le bateau est niquel. Je fais le tour de moi, donc du propriétaire. J'examine pièce après pièce. Earl m'indique que le système doit être en place pour qu'il fonctionne. Actuellement, les escargots sont en train de gambader dans leur enclos, ailleurs dans le chantier naval, mais pas loin d'ici. Enfin, ils bavent en se déplaçant quoi. Malgré le fait que je doive ouvrir les portes, le charme ne disparaît pas. Pièce après pièce, c'est un émerveillement. Un rêve d'enfant. Je n'ai jamais rien eu pour moi. Je n'ai jamais eu d'argent, de maison, pas eu de vrai toit sur la tête depuis des années. Ce morceau de bois flottant représente tout ce que je n'ai pas eu. Tout ce qu'il me manquait. C'est ma maison. Ma monnaie d'échange en cas de besoin. Et surtout, l'endroit où je vais pouvoir m'adonner à ma passion, l'herboristerie. Je vais enfin pouvoir passer au pilon, écraser au marteau, broyer, distiller …

Au premier étage de la serre se trouve tout ce qui est plan de culture, de grands bacs, vides pour l'instant de toute graine, mais remplis de terre malgré tout. Au rez de chaussée, on trouve les alambiques, tout le matériel nécessaire à l'herboristerie, à la préparation des élixirs, des poudres … De grands placards bien organisés permettent de stocker plusieurs dizaines de chaque produit. Je vais pouvoir me faire plaisir en faisant ce que je sais faire de mieux. Plus besoin de me cacher, d'entrer par effraction dans des labos ou boutiques pour faire mes préparations. Plus besoin d'emprunter du matériel pour pouvoir soigner des gens. Je vais être libre. Enfin. Et payer deux cent cinquante millions de berry pour ça n'est vraiment pas cher payé. J'aurais facilement payé plusieurs milliards, même si la liberté n'a pas de prix. Durant le temps que je passe à examiner la serre, Earl ne dit rien, il se contente de me suivre. Il a bien compris que cette partie du navire était la plus importante à mes yeux.

Et c'est avec de l'humidité dans ces derniers que je dit à l'ingénieur que tout est parfait pour moi. Il semble ravit. Je leur ai proposé un petit casse tête d’ingénierie qu'ils ont su relever avec brio. Ça les a stimulé à s'améliorer, à imaginer de nouvelles choses. Donc tout le monde a été gagnant dans le lot, surtout eux puisqu'en plus, ils se sont enrichis. Quant à moi, ça ne devrait pas tarder, maintenant que je peux faire mes préparations sans être dérangé, et quand je le souhaite. Malheureusement, sans main d’œuvre, le navire ne peut quitter son quai. Il va devoir rester là encore un peu, le temps que je trouve des personnes compétentes et voulant bien m'aider dans mes projets. Je ne sais pas combien de temps cela va requérir, mais je ne reculerai pas. Je n'abandonnerai pas. Je trouverai chaussure à mon pied. Earl me demande de signer des papiers certifiant que le bateau a été finit dans les temps, qu'il correspond à mes demandes et attentes, que le prix a été intégralement payé au préalable.

Il me tend une feuille en plus en précisant que je dois la garder précieusement. Il s'agit du justificatif prouvant que le bateau m'appartient, avec le sceau du chantier naval. Feuille que je devrais montrer aux personnes gardant la zone afin de passer sans encombre la prochaine fois, puisque Earl ne sera pas là pour m'accompagner. Sur ce, on se dit merci, et il me quitte, me laissant seul avec le début de mes espoirs devenant enfin réalité. Le reste est à écrire. Alors allons écrire l'Histoire. Je me prends déjà à imaginer vivant de folles aventures, découvrant de nouvelles espèces de plantes et herbes, trouvant de nouvelles applications aux plantes qu'on connaît déjà, voyageant où personne n'a voyagé, améliorant mes capacités de soin, soignant des maladies jusqu'alors incurables. Oui, je vais pouvoir changer le monde. Mais d'abord, j'ai d'autres choses à faire. Alors je pose le pied au sol et laisse ce bateau. Pour l'instant. Mais je reviendrai bien assez tôt. Alors ne m'oublie pas. Et attends moi sagement, ma Pharmacie.


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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