L'Archipel vert, pu un petit coin de paradis pour quelqu'un comme moi. Une île sans foi ni loi, officiellement déserte, mais qui pourtant grouille de merveilles. Pour un herboriste, avoir une île avec une végétation extrêmement dense, un climat chaud et personne pour venir lui casser les pieds, c'est le pied. Alors vous pensez bien qu'avec le concours d'herboriste qui approche, on est plusieurs à se jeter sur des îles propices à nous procurer la victoire. Le bateau, mis à disposition par l'organisateur du concours, qui nous a tous amené ici, les dix que nous sommes, repart aussitôt, n'ayant pas envie de s'attarder. Il reviendra nous chercher dans une semaine. On avait droit à un seul aller-retour, et la majorité devait l'emporter en vote pour savoir où aller. Étrangement, sur dix votes, neuf ont été pour cette île. Si certains proposent de travailler en groupe pour e pas subir les affres de criminels, on est trois à refuser. S'encombrer de boulets et rivaux n'est pas une bonne idée pour gagner un concours. Alors on se séparer, chacun allant dans une direction différente. L'atmosphère est lourde à cause de l'humidité et la chaleur ambiante.
J'avance à travers la jungle. Une boussole au poignet nous a été prêté par la compagnie de transport. S'il est endommagé, on doit payer. Mais au moins, on a la direction pour éviter de se perdre et savoir où se retrouver dans sept jours. A nous de survivre par nos propres moyens. Certains ont emmené du matériel de camping, à savoir des tentes, des réchauds, des glacières avec de quoi manger … Moi je suis parti comme ça, juste avec mes trucs habituels. Tout peut être trouvé sur place, alors pourquoi s'encombrer ? J'ai, peut-être, à ma disposition quelque chose que je ne suis pas censé avoir vu qu'il se peut qu'éventuellement, je l'ai emprunté à quelqu'un sans lui demander son accord en amont. Durant le voyage nous amenant ici, j'ai possiblement subtilisé un mortier et pilon à un de mes adversaires sans qu'il ne s'en aperçoive. Il n'a qu'à mieux surveiller ses affaires aussi. A mesure que j'avance dans la forêt, je repère une odeur intéressante et me dirige par là aussitôt. Une bonne odeur de citron. Rapidement, guidé par mon odorat, sur place. Plusieurs arbres, mesurant près de cinquante mètres de haut, aux odeurs acidulés, correspondent à ce que je recherche. Aucun moustique aux alentours. Je ramasse une branche tombée sur le sol, récupère chaque feuille, les place dans le mortier, puis je les écrase avec le pilon jusqu'à avoir de la poudre et quelques gouttes de liquide. Une odeur de menthe poivrée se dégage rapidement.
N'ayant pas d'alambic, je ne peux pas les diluer pour l'instant. Mais je ne peux clairement pas me mettre ça sur la peau directement, c'est beaucoup trop fort et ça m'irriterait. Alors grâce à l'humidité qui règne ici et que je récupère sur les feuilles avec une petite pipette, tellement pratique cet objet, et que je place dans un bol, petit à petit, j'ai assez d'eau pour mon projet. Je récupère de l'extrait liquide provenant des feuilles, et je mélange le tout dans des proportions adéquates, à savoir une goutte de feuilles pour six d'eau. Je répète le procédé plusieurs fois. Une fois que la concentration me semble adéquate, je trempe mes doigts dedans et m'en badigeonne légèrement le visage, les bras et les jambes afin de repousser toute sorte d'insectes puisqu'ils détestent cette odeur. Alors que moi elle me détend. Cette odeur de citron mentholé détend et facilite le sommeil, en cas de besoin. Ce n'est pas de l'huile essentielle, donc l'effet est moins fort, mais ça me laisse un peu de tranquillité pour chercher des herbes intéressantes. Je range mon matériel puis reprend mes recherches. Je vérifie chaque plante sur lesquelles mes yeux viennent se poser.
Jusqu'à ce que je vienne trouver un trésor pour herboriste. Ces feuilles ovales, dentées et légèrement duvetées qui dégagent un parfum très frais et bien connu. Des pieds de menthe poivrée se trouvent à ma gauche. Ayant du respect pour la nature et ce qu'elle nous donne, je n'arrache pas les pieds, je ne brise pas les branches, je récupère juste les feuilles une par une et les range dans un petit sachet en plastique. Comment reconnaître une menthe d'une menthe poivrée ? La couleur de la poivrée est plus foncé, tirant un peu vert le rouge. Ensuite, l'odeur est bien plus prononcée et à un petit plus épicé qui relève le goût. Le menthol possède une action antalgique qui agit sur les récepteurs de la douleur. On l'utilise en cataplasmes, huile essentielle, baume ou lotion pour soulager les douleurs articulaires, inflammatoires, ou encore les piqûres d'insecte. Il a aussi un effet de vasoconstricteur, rétrécissant la taille des vaisseaux sanguins. Mais en plus, il aide à la digestion, a des fonctions diurétiques et a une forte action anti-oxydant. La menthe est géniale vu toutes ses actions et formes dans lesquelles on peut la décliner. Voilà pourquoi je l'aime autant. On ne peut pas se passer de cette plante.
Je reprends mes recherches, tâtonnant à l'aveugle à cause de la végétation. Les feuilles font la taille de mon torse, pas facile d'avancer. Je suis obligé de sortir un scalpel et trancher mon passage, sinon je perds trop de temps. Je m'enfonce plus profondément dans la forêt. Rien n'attire mon œil jusqu'à ce que je tombe sur des pieds de Plantago major. Cette plante qui normalement ne pousse qu'au soleil, avec un petit d'ombre, qui signifie que le sol à une concentration en calcaire trop importante, a malgré tout réussit à pousser ici. Cette plante est le cauchemars des villes. Il suffit d'une graine, et elle pousse n'importe où dès l'instant où il y a un infime espace. Entre pavés, sur la route, sur les trottoirs … Elle se plaît partout, et vient souvent en grand nombre.Comme pour la menthe, j'arrache délicatement les feuilles en tenant le pied pour ne pas l’abîmer, puis je les place dans un sac après les avoir essuyé autant que possible. Les effets dépuratif, diurétique, hémostatique, vulnéraire, antiallergique et anti-inflammatoire respiratoire m'intéressent légèrement. Avec l'argile en poudre dont je dispose, je vais pouvoir créer de beaux petits cataplasmes. Ça signifie que je peux arrêter des hémorragies avec et guérir des plaies plus rapidement qu'à l'ordinaire. Vu ses effets, j'en prend une bonne cinquantaine.
La lourdeur du climat se fait sentir, je ne suis pas à mon aise. Sept ans sur Drum m'ont acclimaté à autre chose. Il se peut que ma manche droite soit mouillée à force d'éponger la sueur de mon front. Je mâche quelques feuilles de menthe poivrée pour me rafraîchir, mais ça ne dure pas assez longtemps. Et surtout, je ne peux pas trop en mâcher vu l'effet diurétique qu'elles ont. Pas envie de passer ma soirée avec une diarrhée carabinée. J'ai récupéré des feuilles que j'ai essayé de séchées puis mises dans un sac pour cette nuit.
J'avance à travers la jungle. Une boussole au poignet nous a été prêté par la compagnie de transport. S'il est endommagé, on doit payer. Mais au moins, on a la direction pour éviter de se perdre et savoir où se retrouver dans sept jours. A nous de survivre par nos propres moyens. Certains ont emmené du matériel de camping, à savoir des tentes, des réchauds, des glacières avec de quoi manger … Moi je suis parti comme ça, juste avec mes trucs habituels. Tout peut être trouvé sur place, alors pourquoi s'encombrer ? J'ai, peut-être, à ma disposition quelque chose que je ne suis pas censé avoir vu qu'il se peut qu'éventuellement, je l'ai emprunté à quelqu'un sans lui demander son accord en amont. Durant le voyage nous amenant ici, j'ai possiblement subtilisé un mortier et pilon à un de mes adversaires sans qu'il ne s'en aperçoive. Il n'a qu'à mieux surveiller ses affaires aussi. A mesure que j'avance dans la forêt, je repère une odeur intéressante et me dirige par là aussitôt. Une bonne odeur de citron. Rapidement, guidé par mon odorat, sur place. Plusieurs arbres, mesurant près de cinquante mètres de haut, aux odeurs acidulés, correspondent à ce que je recherche. Aucun moustique aux alentours. Je ramasse une branche tombée sur le sol, récupère chaque feuille, les place dans le mortier, puis je les écrase avec le pilon jusqu'à avoir de la poudre et quelques gouttes de liquide. Une odeur de menthe poivrée se dégage rapidement.
N'ayant pas d'alambic, je ne peux pas les diluer pour l'instant. Mais je ne peux clairement pas me mettre ça sur la peau directement, c'est beaucoup trop fort et ça m'irriterait. Alors grâce à l'humidité qui règne ici et que je récupère sur les feuilles avec une petite pipette, tellement pratique cet objet, et que je place dans un bol, petit à petit, j'ai assez d'eau pour mon projet. Je récupère de l'extrait liquide provenant des feuilles, et je mélange le tout dans des proportions adéquates, à savoir une goutte de feuilles pour six d'eau. Je répète le procédé plusieurs fois. Une fois que la concentration me semble adéquate, je trempe mes doigts dedans et m'en badigeonne légèrement le visage, les bras et les jambes afin de repousser toute sorte d'insectes puisqu'ils détestent cette odeur. Alors que moi elle me détend. Cette odeur de citron mentholé détend et facilite le sommeil, en cas de besoin. Ce n'est pas de l'huile essentielle, donc l'effet est moins fort, mais ça me laisse un peu de tranquillité pour chercher des herbes intéressantes. Je range mon matériel puis reprend mes recherches. Je vérifie chaque plante sur lesquelles mes yeux viennent se poser.
Jusqu'à ce que je vienne trouver un trésor pour herboriste. Ces feuilles ovales, dentées et légèrement duvetées qui dégagent un parfum très frais et bien connu. Des pieds de menthe poivrée se trouvent à ma gauche. Ayant du respect pour la nature et ce qu'elle nous donne, je n'arrache pas les pieds, je ne brise pas les branches, je récupère juste les feuilles une par une et les range dans un petit sachet en plastique. Comment reconnaître une menthe d'une menthe poivrée ? La couleur de la poivrée est plus foncé, tirant un peu vert le rouge. Ensuite, l'odeur est bien plus prononcée et à un petit plus épicé qui relève le goût. Le menthol possède une action antalgique qui agit sur les récepteurs de la douleur. On l'utilise en cataplasmes, huile essentielle, baume ou lotion pour soulager les douleurs articulaires, inflammatoires, ou encore les piqûres d'insecte. Il a aussi un effet de vasoconstricteur, rétrécissant la taille des vaisseaux sanguins. Mais en plus, il aide à la digestion, a des fonctions diurétiques et a une forte action anti-oxydant. La menthe est géniale vu toutes ses actions et formes dans lesquelles on peut la décliner. Voilà pourquoi je l'aime autant. On ne peut pas se passer de cette plante.
Je reprends mes recherches, tâtonnant à l'aveugle à cause de la végétation. Les feuilles font la taille de mon torse, pas facile d'avancer. Je suis obligé de sortir un scalpel et trancher mon passage, sinon je perds trop de temps. Je m'enfonce plus profondément dans la forêt. Rien n'attire mon œil jusqu'à ce que je tombe sur des pieds de Plantago major. Cette plante qui normalement ne pousse qu'au soleil, avec un petit d'ombre, qui signifie que le sol à une concentration en calcaire trop importante, a malgré tout réussit à pousser ici. Cette plante est le cauchemars des villes. Il suffit d'une graine, et elle pousse n'importe où dès l'instant où il y a un infime espace. Entre pavés, sur la route, sur les trottoirs … Elle se plaît partout, et vient souvent en grand nombre.Comme pour la menthe, j'arrache délicatement les feuilles en tenant le pied pour ne pas l’abîmer, puis je les place dans un sac après les avoir essuyé autant que possible. Les effets dépuratif, diurétique, hémostatique, vulnéraire, antiallergique et anti-inflammatoire respiratoire m'intéressent légèrement. Avec l'argile en poudre dont je dispose, je vais pouvoir créer de beaux petits cataplasmes. Ça signifie que je peux arrêter des hémorragies avec et guérir des plaies plus rapidement qu'à l'ordinaire. Vu ses effets, j'en prend une bonne cinquantaine.
La lourdeur du climat se fait sentir, je ne suis pas à mon aise. Sept ans sur Drum m'ont acclimaté à autre chose. Il se peut que ma manche droite soit mouillée à force d'éponger la sueur de mon front. Je mâche quelques feuilles de menthe poivrée pour me rafraîchir, mais ça ne dure pas assez longtemps. Et surtout, je ne peux pas trop en mâcher vu l'effet diurétique qu'elles ont. Pas envie de passer ma soirée avec une diarrhée carabinée. J'ai récupéré des feuilles que j'ai essayé de séchées puis mises dans un sac pour cette nuit.