[Festival] Pattes d'araignée et pétales de fleur.

Alors comme ça, cette poufiasse d'impératrice pirate créchant dans le nouveau monde a décidé d'organiser un grand festival à travers le monde entier. Une idée fort déplaisante selon moi et mon très chère Basara... Malheureusement pour nous, les autres membres du conseil ont choisi de fermer les yeux sous prétexte que cette soit disant Déesse Enfant leur à promis un grand génocide de canard, et parce que le thé qu'elle leur a envoyé était aussi rare que délicieux...

Heureusement qu'il y en a un du conseil des cinq qui se soucie réellement du bien être du gouvernement mondial ! Je veux bien entendu parler du grand, du sublime, du magnifique et du seul qui mérite vraiment le titre de dieu vivant, j'ai nommé le Saint Ike Basara.

Mais malgré ça, ce festival est en l'honneur d'une pirate, Tashahari Kiyori. Et moi, qu'est ce que je fais là ? Et bien je viens constater l'ampleur des dépenses de cette femme, parce que oui elle n'est qu'une simple femme mortelle malgré ce que tous peuvent en dire, pour faire parler d'elle.
Il faut croire que son égo n'a d'égale que son tas de berrys... Parce que franchement, j'ai beau être relativement peu objective quand je regarde cette endroit, je ne peux m'empêcher au fond de trouver cela joli.
Et je dois dire que c'est une sensation détestable.

Enfin, je suis là en mission pour mon amour d'étoile. Et parce que je prends ma mission très au sérieux, comme toujours, je prends soin de noter chaque petit détail important de toute l'installation du festival sur ce nouveau pont gigantesque qui relis deux des îles de l'archipel aux éveillés. Et même si je ne peux m'empêcher quelques fois de rester en admiration devant les aquariums de poissons lumineux, je me force à garder mon sérieux exemplaire pour continuer ma prise d'information.

Navigant dans la foule comme un poisson dans une rivière, mon regard est soudainement harponné par un magnifique stand de tissus venu des îles de la pirate organisatrice du festival, dont l'aspect satiné appelle à une douceur et une fluidité incomparable.

- C'est de la soie de Kyoshima, tissée à la main. Nous en faisons des Kimonos traditionnels. Vous voulez en essayer un ?

Je regarde la vendeuse, hésitante. Je sais très bien que Basara apprécie se genre de style alors... L'invitation est plus que tentante...
Et puis, cela fait parti de ma mission de vérifier que les marchandises venus d'îles pirates ne sont pas dangereuse pour les citoyens du Gouvernement Mondial... non ?

- Je... Je veux bien oui...

Après tout, qu'est ce que je risque à essayer une telle tenue ? C'est pas comme si quelqu'un pouvait me reconnaitre ici.
N'est ce pas ?

Ayant fait son voyage à Grand line pour une infiltration au combien spéciale, le coordinateur s'est révélé s'être trompé dans les dates. À se demander s'ils le font exprès. Encore une de ses farces qui a dû toucher la sensibilité de l'un d'eux.

Quoi qu'il en soit, là voilà livrer à elle même pour un temps excessivement long. Elle avait pensé préparer le terrain et peaufiner sa couverture, jusqu'à ce que la rumeur d'un évènement colossale lui parvienne aux oreilles. Un festival unique ! Encore si ce n'étaient que des lupiotites, de la musique et des dances, mais la couturière a entendu parler de l'afflux de tissus exotiques de grandes qualités. Elle ne peut manquer une telle occasion. Que ce soit en l'honneur d'une pirate, d'un enfant ou d'une entité supérieure en forme de spaghetti, au final peu importe. L'agent Tarentule doit y jeter un coup d'œil.

Il lui a été très facile de rejoindre le lieu prévu des festivités. Le pont de la Déesse semble être devenu le centre de toute attention. Se baladant en contemplant toute l'activité des marchands preparant leur stand, la blonde tombe sur un stand de tissus en pleine installation. Du premier regard, elle sait qu'elle a affaire à du haut de gamme. La blonde s'approche de ce qui semble être la vendeuse, souriante.

"Bonjour, chère dame. Auriez-vous besoin d'aide ?
-C'est aimable de votre part, mais je ne recherche pas d'employé.
-Cette soie provient de Kyoshima, n'est ce pas?
-Tout à fait. Vous êtes intéressée?
-À vrai dire, je suis couturière. C'est la qualité impressionnante du tissage qui m'a interpellé. Êtes vous certaine de ne pas vouloir d'assistante le temps du festival? Je ne demanderai comme salaire que votre savoir-faire.
-Dit ainsi, votre candidature paraît intéressante. Et puis vous avez l'air propre sur vous. J'imagine que des mains supplémentaires ne seront pas de trop…
-Oh, merci! Merci ! Hiiiiii ! Vous ne serez pas déçu!"

Elle repère un tissu noir dans une des caisses que la patronne est en train de vider.

"J'achète celui-ci. Pour coller avec l'image de votre stand, ce sera parfait. Et cela pourra me familiariser avec l'art du kimono. Que dois-je faire pour finaliser l'installation?
-Quel enthousiasme. Je vous le met de côté. Il faudrait rapidement entreposer les pieces de tissus encore dans les caisses, jeune fille.
-Vous pouvez m'appeler Rosa. Haha!"

Sur ses rires, Rosa commence son travail en tant qu'assistante d'une vendeuse de tissus. Son énergie satisfait sa patronne et leurs échanges sur thème de la couture et du kimono sont très riches.

Le festival bat son plein. L'agent porte son nouveau kimono sombre à merveille. Toujours de bonne humeur, elle habille des clientes comme la patronne lui a appris. Son talent pour la couture l'a beaucoup impressionnée. En toute confiance, elle lui laisse quelques essayages en solo. Le stand peut ainsi habillé plusieurs clients à la fois.

Pendant qu'elle était en train de ranger des tissus en retrait, une présence vient casser son petit monde idyllique. L'agent Tarentule se dissimule derrière les tissus. Qu'est-ce cette pimbèche fiche ici? Elle s'est perdu? Rosa reprend un sourire malicieux lorsqu'elle entend la réponse positive de sa rivale. Elle se montre, soudainement, à découvert.

"Puis-je m'en occuper? D'autres clientes ont l'air intéressés, madame."

Abaissant la tête, elle indique poliment un duo discutant à proximité visiblement intrigué par le stand. La patronne hoche de la tête chaleureusement.

"Bien sûr. Ne vous inquiétez pas, mademoiselle, cette jeune couturière sera aussi bien, vous habillez que moi."

La vendeuse laisse donc les deux femmes en face à face. Le sourire narquois, la blonde tend un tissu sur chaque avant-bras.

"Quelque chose me dit que vous adorerez des motifs floraux. Plutôt rose écarlate, blue azur, ou alors un assortiment de petites fleurs violettes? Je suis certaine qu'il plairera à votre amant absent. Hihi !"

Sérieusement...

Ici. Au tout début de grand Line, dans ce festival et dans ce stand de tissu précisément, il a fallu que cette horrible et détestable Capulina soit là avec son petit sourire narquois toujours affiché sur les lèvres...

Enfin... Au moins ça va me permettre d'identifier son aura déplaisante avec mon Haki de l'empathie pour être certaine de ne plus jamais, au grand jamais, me faire surprendre par sa présence horripilante.

Mais forcément, l'espace d'un instant, mes yeux passent au noir sous cette découverte tandis que la vendeuse principale nous laisse en tête à tête et que je suis à deux doigts de... lui envoyer un shigan dans l'œil, juste comme ça. Et parce qu'il est clairement évident que je ne lui donnerai jamais la satisfaction de lui laisser croire que sa présence à une quelconque importance pour moi, mes yeux retrouvent soudainement leur éclat violet tandis qu'un sourire vient scintiller sur mon visage.

- Oh mais je vois que vous avez bon goût malgré votre apparence. Et vous savez ce que s'est : on profite de leurs absences pour mieux les surprendre lors de nos retrouvailles... Ah, mais peut être que personne ne vous attends, vous ?

Je cligne des yeux en toute innocence tandis que je me dirige dans l'étal pour rejoindre la tarentule qui seule être fidèle à elle même : trop occupée à ne rien faire d'utile pour servir efficacement le Gouvernement Mondial. Et après elle se plains d'être minable... Si elle passait moins de temps à coudre des peluches et plus à servir les nations, peut être aurait-elle une chance de m'atteindre ?

En fait non, même là, elle ne pourrait rien contre moi.

- Oh et je me demande, je suppose qu'ici comme ailleurs, le client est roi n'est ce pas ? Je vous préviens Madame, avant de dépenser mon argent, je veux être sûre de mon choix... Donc préparez vous à me présenter tous les modèles que vous avez.

La simple idée de la faire déplier tous les tissus pour les replier juste derrière, et potentiellement plusieurs fois d'affilé... Celà à quelque chose de tout à fait jubilatoire.

Je me demande si elle a affuté sa patience depuis la dernière fois que je l'ai croisé...

La réaction acerbe de la Petite Fleur ne tarde pas à venir. Elle aurait pu être plus inventive sur ce coup. Il n’y a qu’elle au croit encore au romantisme au boulot. Ce n’est clairement pas ce qui déstabilisera la blonde. Et celle-ci le montre bien.

« L’attente n’a jamais été pour moi. C’est risquer de finir par faner et devancer par des fleurs plus fraîches. Dans un monde, où le temps joue contre nous, il vaut mieux prendre le temps de court. N’est-ce pas plus judicieux ? Ahah ! »

Alcéa lance déjà un challenge. Il fallait si attendre dans cette situation. L’agent Tarentule s’y est montré aussi bien pour gâcher la tranquillité de sa rivale que pour se tester. Depuis le temps qu’elle ne s’est pas mesuré à elle, hors de question de perdre la face.

« Tous les modèles ? Une cliente avide de choix, à ce que je vois. Soit ! Gagnons du temps. »

Activant son Rope Action, Rosa guide des fils pour accrocher les différents types de tissus dans la délicatesse que méritent ces ouvrages. Avec toute la dextérité possible, elle étend les kimonos en suspension pour les dévoiler entièrement à sa cliente. Un véritable mur de soie se dresse devant cette cliente capricieuse. Passant sa tête entre deux ensembles, la jeune femme affiche un grand sourire.

« Voici tous les modèles différents. La gamme est impressionnante, même si certains sont uniques. Beaucoup restent produit avec la même trame. Une trame d’une immense qualité, cela va de soi. Hihi ! Un peu comme l’avenir de certains fonctionnaires. Témoignant l’excellence sans cette touche qui les rendent unique. Cependant, cela peut tout à fait, vous convenir. En faire trop, peu souvent effrayer. »

Alors comme ça, la petite araignée tend ses fils pour satisfaire mes caprices ? Il faut croire qu'elle reconnait enfin la place qui est la sienne. Quant à ses petites piques ? La pauvre semble manquer autant d'esprit que d'ambition dans sa misérable petite vie.

Elle me ferait presque de la peine.

- Hm... Il y a beaucoup de choix effectivement. Des choix de qualités mais, comme vous semblez le signifiez, ce ne sont pas des modèles uniques... Hors moi je cherche à la fois l'excellence et l'exceptionnel ! L'unique ! Pensez vous avoir quelque chose qui corresponde ?

En vrai, j'ai bien repérer trois ou quatre modèles dans les ton violets qui me plaisent énormément et que je sais que mon étoile appréciera. Mais autant mêler l'utile à l'agréable et profiter de cette rencontre inopinée pour faire suer la Tarentule le plus possible.

- Vous parliez de fleur qui fanent tout à l'heure... Saviez vous qu'il existe des méthodes pour les conserver dans leur état d'origine indéfiniment ? Ainsi, la plus belle des fleurs le restera toute sa vie... Qu'importe les efforts des plus jeunes à tenter de lui ravir sa place. C'est un travail de tous les instants bien entendu, mais le jeu en vaut la chandelle si tant est qu'on sache y jouer, bien entendu.

Un jeu que Tarentule n'a jamais vraiment su jouer, trop occupée qu'elle était à tenter vainement de m'atteindre alors que moi, je regardais plus haut, bien plus haut que ces petites manigances de bas étages.
Mais je suppose que cela est du à son manque flagrant d'éducation et d'ambition. Après tout, quand on passe son temps à tisser des pièges et s'amuser de tout, on ne peut pas réellement se concentrer pour faire partie de l'excellence du Cipher Pol.

Pauvre Capulina... Ah, ça y est. Finalement, j'ai pitié d'elle.

La personnalité irritante, devant elle, essaie de jouer la cliente exigeante. Comme si, l’agent Tarentule n’avait jamais géré ce genre de personnalité. Au final, toutes veulent le meilleur qui soit sans pour autant le mériter. La politique du moindre effort bien ancrée dans la mentalité bourgeoise. Dans ce contexte, Rosa utilise la même rhétorique habituelle avec le piquant que cette imitatrice mérite.

« L’unique ? L’excellence et l’exceptionnel ? Il n’y a que cela ici. Hihi ! Vous visez le nectar le plus doux du bon gout et de l’unique ? Le choix vous revient, l’extraordinaire se mérite. Il ne s’indique pas. »

Il vient à Alcéa de revenir sur une de ses paroles. Aurait-elle été touché ? Pour si peu, l’agent ne le pense. Néanmoins, c’est une victoire que sa rivale se sente obliger de répondre. Une expression hautaine s’affiche sur son visage.

« Indéfiniment, vous dites ? Telle une beauté éternelle ? N’est ce pas l’éphémère qui donne à la beauté toute sa saveur. Des fleurs belles toute l’année dénature la notion de beauté d’exception et en fond la norme. Si le fade vous semble un sacrifice légitime pour une beauté dénaturé, qu’est ce qu’il vous reste de vivifiant en vous ? L’ennuie ? Ce n’est un jeu que pour les ambitieux sans originalité.»

La vision du monde de cette pimbèche est si vu et revu. Certes, elle lui réussit. Mais réussir dans un idéal aussi médiocre, ce n’est pas pour la Tarentule. Elle ne tisse sa toile que pour elle-même. Son ouvrage ne veut que s’émanciper des choses futiles qu’autrui vénère.

Mais cela, l’agent Amarylis le comprendra jamais. L'orgueil d'avoir combler la vision des autres l'aveugle, et sa réussite actuelle sera vite supplanter par le bond d'une Araignée.

- Il est évidemment plus facile pour les médiocres de juger l'ambition dénuée d'originalité que de faire des efforts pour atteindre l'excellence. Car oui, cela demande des efforts constant que d'obtenir cette beauté immuable, un entretien de tous les instants. Mais ne vous inquiétez pas, vous n'avez pas à le comprendre pour faire ce que vous savez faire de mieux.

Être médiocre. Oui Tarentule, tu es médiocre et totalement ancrée dans ta vision étriquée du monde. Pauvre petite araignée qui tisse encore et toujours les mêmes toiles sans apprendre de ses erreurs. Les ambitions sont sans originalités ? Mais n'ambitionnes tu pas depuis toujours de me dépasser ? Oh, pauvre petite chose incapable de se donner les moyens de ses rêves, n'est ce pas si triste de devoir se contenter de la seconde place ?

Moi à ta place, je n'aimerai pas. Heureusement, je ne suis pas à ta place. Je suis à la mienne et elle me convient parfaitement.

- Mais vous avez raison au moins sur un point, l'unique et l'excellence ne peuvent être déterminé d'un simple coup d'œil. Aussi je pense que le mieux est que j'essaye toutes ces tenues de qualité une à une pour pouvoir trouvée la perle rare qui se détachera du reste. Bien sûr en temps que vendeuse je compte sur vous pour me les préparer un à un et me conseiller avec un maximum de professionnalisme. Cela ne vous dérange pas j'espère ?

Alors Capu, ça ne t'embête pas de devoir me servir de servante pendant que je teste tous les tissus de la boutique ? Et attention à ne pas me mentir petite perfide que tu es, après tout, ce ne serait pas professionnel de ta part que de négliger ton devoir envers une cliente, n'est ce pas ?
Et malgré tous tes défauts, je te sais quand même suffisamment appliquée à la tâche pour ne pas faire passer tes désirs de vengeances personnelles avant ta mission, quelle qu'elle soit !

Ou alors tu es encore plus nulle que je ne l'aurai cru.

« Pourtant, il me semble que la plupart des médiocres vous admire. Pensez-vous que leur jugement est erroné ? Ce serait une amusante contradiction. Hihi ! Quoi qu’il soit, votre naïveté est rafraichissante. Poursuivre un mythe aussi vain que la beauté immuable pour entretenir un amour éternel. J’accorde plus de crédit à des nonnes de l’église de la Juste Violence. Et pourtant, Dieu sait à quel point leurs actes entachent leurs valeurs. Haha ! »

La blonde connait sa valeur et, malgré toute l’acidité de la Petite Fleur, il est évident qu’elle est loin de la définition de la médiocrité. Alcéa confond reconnaissance et compétence. Repose tes pétales sur ton étoile, et la chute ne laissera plus qu’une tige écrasée. Laisse la Tarentule travailler pour laisser sa marque sur le monde. Comme toujours, nous verrons bien qui rira le dernier.

La cliente expressément exigeante semble avoir beaucoup de temps à perdre. Elle s’offre presque en tant que mannequin à ce niveau-là. Dire que Rosa pensait devoir négocier avec la patronne pour contempler le rendu de chaque modèle. Cette attardée devrait pourtant savoir que sa collègue est toujours là où elle peut s’amuser. L’assistante offre un nouveau sourire hypocrite.

« Vous avez beaucoup d’estime de vous-même pour vouloir le même traitement qu’une Dragonne céleste dans le stand d’un festival. Hihi ! Bien des commerçants auraient jugés un tel sacrifice de temps impensable. Comme je suis de bonne humeur, je vous accorde ce service. Il est naturel que je vous assiste pendant tout l’habillement. Non pas que je me méfie mais, ces tissus sont très précieux. De plus, pour bien ajusté son obi seul, il vous faudrait un corps élastique. Hihi ! »

L’agent Tarentule abaisse ainsi son mur de kimonos délicatement. Elle se concentre pour que chaque tissu reprenne leur place initiale. Certains nécessitent qu’elle use de ses mains pour les replier correctement. La blonde sélectionne la pièce avec les motifs de violettes en premier temps. Indiquant la cabine d’essayage de fortune à l’arrière, Rosa glousse à sa cliente.

« Il va falloir vous dévêtir. Je vous accompagne avec tout mon professionnalisme. Ne soyez pas timide. Nous sommes entre femmes. Hihi ! »

Une provocation toute trouvée. L’agent Amarilys ira-t-elle jusqu’au bout de son jeu ? Ou s’inclinera-t-elle de peur ? En tout cas, cela semble amusée la Tarentule.

- Oh, ne vous en faites pas pour cela. Sans être élastique et contrairement à d'autres, mon corps est d'une souplesse incomparable...

Parce que oui, moi contrairement à elle, en plus de maîtriser toutes les techniques du Rokushiki et donc le Kami-E qui m'offre une souplesse à toute épreuve, je suis aussi une adepte du retour à la vie qui me permet de contrôler chaque cellule de mon corps à la perfection, cheveux inclus. Aussi, si Madame l'arachnide s'amuse avec ses fils, moi je possède mes cheveux pour faire exactement la même chose en mieux.

Aussi, lui faisant un sourire satisfait, je me glisse dans la cabine et referme le rideau devant son nez, enfilant rapidement la première tenue en usant de mon habileté capillaire pour l'ajuster avec précision tout en me regardant dans le miroir.

Malgré nos rivalités, Tarentule sait tout de même ce qui me plait et en soit, c'est assez agaçant quand on y pense. Car ce premier modèle qu'elle m'a choisit est exactement dans les tons que je recherche. Mais évidemment, même si je pouvais m'arrêter là, il n'est pas question que je la laisse tranquille pour le moment. Alors sortant de la cabine magnifiquement vêtue, je me réintéresse aux autres tissus.

- J'aime bien ces couleurs, mais la forme de ces fleurs ne m'inspirent pas tellement... Peut être que ceux ci seraient plus adaptées ? Bref, je vous laisse me les apporter.

Je retourne alors dans la cabine, refermant le rideau sur moi. Mais au dernier moment je m'arrête et repasse ma tête vers la vendeuse infiltrée.

- Ah et pour votre information, si vous deviez traiter un Dragon Céleste de cette manière, vous vous feriez rouer de coups.

Et j'en sais quelque chose... Parce que moi, contrairement à cette pauvre petite agent de catégorie trois, je travaille au Cipher Pol 7. Je travaille donc directement avec la Sainteté de ce monde qu'elle n'a surement jamais pu voir qu'en feuilletant le journal du monde.
Mais comme toujours, ça ne l'empêche pas de parler sans savoir, cette petite bavarde écervelée.

L’issue est finalement évidente. L’agent Tarentule est quelque peu déçu de ne pas pouvoir faire d’Alcéa sa poupée. Elle s’en mordille les lèvres. Rosa voit ainsi sa cliente sortir habillée. Comme convenue, l'ensemble semble assortis à ses gouts habituelles mais cette mégère refuse d'afficher la moindre satisfaction. Le regard perplexe, la blonde en Kurotomesode analyse en détail son fagotage. La cliente a l'air satisfaite de son habillage et demande plus de tissus. L’assistante s’esclaffe de rire.

« Ahaha ! Attendez une minute, ma jolie. Avant d’en essayer d’autres, laissez-moi vous sauver du ridicule. Le kimono se porte toujours côté gauche sur côté droit. Vous avez fait l’inverse, ce qui est normalement réservée aux défunts. Hihi ! Qui plus est, l’arrangement du col est perfectible. Et regardez ce que vous avez fait avec votre obi. Le nœud est incorrect, et, pouvez-vous me dire pourquoi il y a des cheveux qui s’y sont mêlés ? On n’enfile pas des tissus d’aussi grande qualité comme une vulgaire tunique. Hihi ! Si vous êtes aussi peu confiante de votre physique pour vouloir de mes services, je vais devoir vous demander de nouer votre obi par l’avant. Sinon, je serai dans l’obligation d’en informer ma patronne de vos soucis capillaires, elle vous demandera de revoir vos essayages à la baisse. Mais, je suis certaine que cela donnera un plus grand effet. Hihi ! »

La malice se lit dans son sourire. Cette pratique du nœud en avant lui a été mentionné par sa patronne lors de ses discussions. Elle a appris que cela était principalement une distinction pour les prostitués ou autres filles de mauvaises vertus. L’agent Tarentule trouve que cela correspond totalement à sa rivale. Elle imagine déjà certaines interactions douteuses avec des étrangers que celle-ci aura en se promenant ainsi au festival. Jouant d’allusions, la blonde continue à rire à sa dernière remarque tout en lui tendant un tissu pourpre avec des motifs de fleurs d’oranger.

« Vous semblez vous y connaitre en courbettes en tout genre. Surement la principale utilisation de votre souplesse légendaire. Ahah ! »

- Êtes vous sérieuse dans vos propos ?

Regard outrée et hautain. Si l'araignée croit pouvoir s'en sortir de cette manière, il serait temps de lui remettre les pieds sur terre.

- Je ne vous ai, je crois, pas demander votre avis Madame. Croyez vous que j'ignore les façons d'attacher ce vêtement particulier ? Me prenez vous pour une sotte ? Vous dites vouloir me sauver du ridicule alors même que vous souhaitez me plonger dedans ?! C'est inacceptable de la part d'une vendeuse !

Non mais quoi, cette petite trainée crois pouvoir se jouer de moi sur des questions de culture ? Pauvre sotte, depuis que je travaille pour mon cher et tendre et magnifique et sublime étoile Basara, j'ai du à plusieurs reprise me renseigner sur la culture de Wanokuni et autres îles usant de ces vêtements lors d'événements. Pourquoi ? Parce que cela lui plait, évidemment. A telle point que j'ai du adaptée ma garde robe à ce style vestimentaire pour lui plaire.

Alors oui, oui je me suis renseignée de sorte que ce quelle tente de faire ne fonctionne pas : pire je peux percevoir ses intentions dignes de sa petite personne détestable : vils et futiles.

- Si vous ne possédez qu'une faible estime de vous au point d'essayer de forcer vos clientes à se dévêtir devant vous pour tenter de vous remonter dans votre estime, c'est votre problème Madame, mais cela s'appelle du harcèlement ! Aussi, si vous n'êtes pas capable d'agir de manière professionnelle, soyez sûre que vous perdrez une cliente à cause de votre comportement détestable, et je doute que votre patronne en soit ravie.

Ah et je n'aime pas le orange. Trouvez autre chose.

Et dernière chose : si cheveux il y a dans vos tissus, ce ne sont pas les miens, ce qui veut dire que vos tissus sont sales et que vous les faites essayer ainsi à vos clientes ? Je commence à me demander si cette boutique est réellement de qualité mais au vu des produits, j'ose croire que tout est de la faute du personnel employé...

Maîtrisant mon corps à la perfection, il est clairement impossible qu'un de mes cheveux soit tombé de ma tête sans que je le sache. Et spoiler : je sais très bien que ce n'est pas le cas, sinon je l'aurai fait devenir blond avant de le faire tomber.

Tiens donc. On dirait bien que l’agent Tarentule a touché la sensibilité de la Petite Fleur. On ne peut pas être parfaite dans tous les domaines. La mégère avec ses méthodes de brute et le raffinement vestimentaire pour l’Araignée. Qu’y a-t-il de plus jubilatoire que de voir Alcéa agacée ? Dire que cette décérébrée a failli la disqualifié. Foutaises ! C’est fini, à présent, cette époque. Aujourd’hui, elle ne cherche plus à arracher ses pétales mais, elle brille jusqu’à bruler sa rivale. Un fou rire prend l’agent en kimono noir.

« Gnihihi ! Doucement, ma chère. Si l’imperfection vous convient, ce n’est plus de mon ressort. Je me calque simplement à l’image que vous renvoyez pour en déduire vos goûts. Néanmoins, je peux comprendre que vous ne les assumiez pas. Haha ! »

Pauvre Petite Fleur. On ne supporte pas être associer à une fille de joie ? Heureusement, qu’une tisseuse est là pour en remettre une couche. Il ne faut pas perdre pied devant la Tarentule, cela la comble de bonheur et l’encourage dans ces inclinaisons. L’assistante compte bien profiter un maximum de sa position.

« Vous devriez faire attention à vos accusations. Hihi ! Il n’y a que le tissu qui porte mon intérêt. Je suis bien plus mal à l’aise que vous à l’idée de vous habiller. Pourquoi me parlez-vous d’estime ? Certains disent que c’est ce dont on parle le plus que l’on a le moins. J’ose espérer que vous n’êtes pas venu pour vous défouler sur d’honnêtes commerçants pour supporter votre solitude. Je serais aussi professionnelle que vous vous montrerez bonne cliente. Ah ah !

Vous attaquez, maintenant, notre fierté de marchand. Vous devez vous sentir terriblement acculé, ma pauvre. Etant donné que vous êtes la première à essayer ce modèle, possiblement, est-ce les cheveux d’un autre auquel vous vous êtes rapprochés ? Hihi ! »

Un ou plusieurs. L’agent Tarentule est totalement grisé par ces échanges de piques, dont il est indéniable que son niveau dépasse amplement celui de sa cliente. Voilà qu’elle devient exigeante sur les essayages à présent. La prodigieuse Alcéa serait-elle déstabilisée ? Amusée, la blonde range le tissu pourpre pour en apporter un nouveau.

« L’orange est anecdotique sur cette tenue, pourtant. Le contraste du rouge violacé avec les pétales blancs vous donnerez l’allure d’une noble, à défaut de montrer le contraire. Hihi ! Soit, nous gagnons du temps, si le moindre bout orange ne vous convient pas. Voici une tenue qui vous fera ressortir vos yeux par sa blancheur et son obi assorti à vos cheveux. Essayez de ne pas vous humiliez, cette fois-ci. Je serai dans le regret de vous dispenser d’essayage dans le cas contraire. Hihi ! »

Pauvre, pauvre Tarentule. Elle ne se rend même pas compte que les piques qu'elle m'envoie son plus adaptée à sa propre personne qu'à la mienne. Car qui à parler plusieurs fois d'estime de soi ? Elle, à trois reprise.
Et qui est imparfaite avec ses cheveux ternes, sa peau pleine de pore et son nez en trompette ? Elle, encore, évidemment. Pauvre chérie... Mais je comprends. Moi aussi à sa place je serai surement jalouse de moi même. Par contre, ce que je ne ferai pas, c'est me tourner en ridicule à me prendre pour ce que je ne suis pas. Mais Tarentule n'est pas moi, alors forcément...

Heureusement pour elle, le ridicule ne tue pas.

Cela dit, plutôt que de donner le moindre crédit à ses paroles, je choisis de changer de méthode.

- Ma pauvre petite vendeuse... Je viens de comprendre : toutes ces critiques que vous me faites ne sont pas dirigés pour moi, mais bien pour vous. Vous vous sentez seule et misérable alors pour essayé de rabaisser vos clients pour vous sentir meilleurs. C'est triste, terrible même. Mais vous savez, plutôt que de vous morfondre et d'être désagréable avec les honnêtes gens venus faire fonctionner ce commerce, vous devriez peut être aller en parler au temple. Vous y trouverez très certainement des prêtres pour vous écouter pleurer sur votre sort !

Toujours la tête sortant de derrière le rideau de la cabine, je lui offre un sourire à la fois compatissant et moqueur tout en acceptant les tissus qu'elle me tend. Et tandis que j'entreprends de me dévêtir du précédent tissu, je continue de m'adresser à cette pauvre Capulina.

- Ah et au vu de votre humeur et de vos manières, je pense que je vais me passer de votre avis, aussi professionnel soit-il. Vous ne m'en voudrez donc pas de rester dans cette cabine tout le long des essayages. D'ailleurs, ce blanc ne me plait pas, trouvez moi autre chose.

Me tournant vers le miroir, j'attends que l'araignée travaille pour moi tandis que je m'amuse à coiffer mes cheveux d'un chignon tout à fait approprié pour le port de kimono de ce genre, y enfonçant mes baguettes de coiffures en ornement.

L'agent Tarentule rit bien. Et la réponse de la Petite Fleur n'arrange rien. On aurait dit qu'Alcéa essaie par tous les moyens d'annuler ces piques, mais elle choisit systématiquement des mots ridicules.

"Haha! C'est donc votre dernier rempart. Le fameux miroir miroir très en vogue dans les milieux de puériculture. Astucieux. Hihihi! Vraiment comme atout, cela m'épate. Haha !"

La blonde voit à nouveau sa proposition de kimono recalé. Elle dit une chose et fait son contraire. Finalement, cette mégalomane ne veut que du violet. Cependant, le retrait de la mégère dans la cabine lui fait penser à une petite vengeance. La blonde entoure le bas de la cabine d'un fils pour entraver sa victime.  Elle jette ensuite un œil sur un des poteaux portant la toile du stand. De trois de ses fils, elle suspend une poubelle hideuse qui se trouvait dans l'allée, à côté de la cabine. Deux fils maintiennent le récipient vers le haut, tandis qu'un autre entoure la base. Portant un kimono de son avant bras, son sourire s'entend dans sa voix.

"Un ensemble violet au décor floral blanc vous satisfera sûrement dans ce cas."

Le temps qu'une main sorte pour s'emparer de tissu, Rosa lâche deux fils, la poubelle bascule vers le bas. Puis dans l'instant où le contenu de vide, elle contrôle son fils pour créer un balancier éjectant l'objet à côté de l'allée. Comme s'il avait été jeté. Soit sa cible tombe de la manière la plus ridicule, soit elle se souille d'ordures. Deux issues formidables !

Alors que j'attrape le tissu, le bruit du piège se déclenchant sur moi se déclenche et, réflexe d'agent du Cipher Pol oblige, j'use de mon Kami-E pour devenir aussi fine que du papier et me coller au côté de la cabine tandis que la pluie de détritus se déversent à côté de ma personne. Et d'un simple coup d'œil vers la source de cette puérile facétie, je vois la poubelle vide volée l'instant d'après vers l'extérieur, guidée par je ne sais quelle sorcellerie...

"Je ne sais quelle sorcellerie ?" Non. Évidemment. Je connais très bien la petite peste de Tarentule pour savoir qu'elle a pris exemple sur ses amies les araignées pour créer son style de combat, et que de ce fait, elle maîtrise parfaitement les fils comme je maîtrise mes cheveux. Et si la Tarentule en vient à ces bassesses, c'est qu'elle a finit par se sentir totalement acculée par mes mots. Pauvre choupette.

Est ce que je vais répondre à sa provocation ? Bien sûr que non, ce serait me mettre à son niveau. Alors reprenant mon apparence en relâchant ma technique du Kami-E, je reprends place au milieu de la cabine en poussant du pieds les immondices qu'elle vient d'y jeter pour les faire sortir. Sauf que quelque choses en bas de la cabine semble les retenir à l'intérieur...

Toujours à l'abri de mon rideau, et vérifiant la présence de Capulina derrière celle ci grâce à mon Haki de l'empathie, je me penche jusqu'à effleurer du doigts le second piège ridicule de l'araignée. De mémoire, ses fils doivent être reliée à son corps pour qu'elle puisse les contrôler... Aussi, je me demande si son fils est d'une matière conductrice...

Je libère alors une bonne décharge électrique sur les fils, à la fois pour les faire fondre et, en bonus pour potentiellement atteindre l'araignée. Et une fois fait, je pousse les détritus du pieds de telles sortent à ce qu'ils sortent de la cabine tandis que je reste à l'intérieur pour terminer mon essayage.

- Faites attention très chère... Je crois que vous avez fait tomber ceci dans ma cabine. Vous devriez ramasser tout cela avant que votre patronne arrive, ce n'est clairement pas digne de vos marchandises que d'avoir un commerce dans un tel état de saleté. Ah, et bien ce celui ci soit jolie, je trouve les fleurs blanches insipides. Donnez moi donc celui ci, le violet avec les fleurs rouges, je crois qu'il sera parfait.

Ses fils se sectionnent. Alcéa ne daigne pas sortir de la cabine mais, derrière son ton satisfait, l’agent Tarentule se doute bien que son attaque n’a pas eu son effet. Encore un de ses tours. C’est insupportable ! Au moins, elle obtient de nouvelles informations sur les capacités de sa rivale.  La blonde espérait au moins une nouvelle humiliation supplémentaire pour couronner le tout. La cerise sur le gâteau, comme on dit. Mais quand on parle du loup… elle jette un coup d’œil vers sa patronne. Le bruit semble l’avoir alerté. L’agent Tarentule lui affiche un sourire innocent en prenant un balai. La tenancière commence à la rouspéter à voix basse, en voyant les ordures devant la cabine.

« Qui donc as-tu fais rentrer dans cette cabine, Rosa ?! Il ne faut pas accepter n’importe qui.
-Une femme… comment dire ? Attachiante. Hihi ! Mais, ne vous inquiétez pas, elle n’a pas été touché par ce jet d’ordure. Des délinquants se sont emballés non loin. L’ivresse des festivités.
-Hum ? Les jeunes, toujours les jeunes. »

Posant son regard sur la cabine, la vendeuse chouchoute une nouvelle fois à son assistante. Balayant les ordures sur le côté, Rosa s’arrête un instant pour l’écouter.

« Est-ce toujours cette jeune femme ?
-Exact.
-Cela fait longtemps. Il faut se méfier des clientes un peu trop indécises. Veux-tu que je prenne le relai ?
-Non, je vous remercie. Hihi ! Cela m’amuse.
-Si tu le dis. Bon courage. »

N’étant pas payé et compétente, la patronne se montre très aimable avec l’agent Tarentule. Une certaine confiance s’est instaurée durant leurs échanges et péripéties pendant les préparatifs et le début du festival. Probablement que cela n’aurait pas été le cas si elle avait demandé rémunération. La vendeuse s’éloigne à nouveau pour alpager des passants intéressés. Elle revient sur sa cliente qui a enfin fait un choix ! La malice de Rosa se lit à nouveau sur son visage.

« Le violet avec les fleurs rouges ? Oh quel dommage, il vient d’être réservé à une autre cliente pour un très bon prix. Elle nous a verser la moitié de sa somme en gage. Je ne peux vous laisser l’essayer à moins que vous le réserviez à un meilleur prix, mais je doute que vous puissiez rivaliser. N’y a-t-il pas d’autres modèles qui vous font bonnes impressions ? »

- Le réserver ? Mais quelle idée. Je vais plutôt l'acheté immédiatement.

Les gens pauvres me font parfois de la peine quand on y pense. En même temps, si ces idiots passaient moins de temps à flâner et profiter de leur temps libre au lieu de travailler, ils seraient peut être en mesure d'acheter directement ce qu'ils souhaitent.

Ce qui me donne d'ailleurs une idée.

- Et si cela ne vous suffit pas, je suis prête à vous prendre un deuxième kimono, à condition bien évidemment que vous me vendiez celui que je souhaite.

Au fond, je soupçonne la Tarentule d'avoir menti sur la disponibilité de mon tissu. Tissu qu'elle devait savoir pertinemment qu'il me plairait dès l'instant où je suis entrée dans la boutique puisque c'est le seul qu'elle ne m'a présenté à aucun moment. La faute au fait qu'elle me connaisse de longue date, et qu'à une époque, nous avions presque réussi à sympathiser...

La débilité de la jeunesse... Je n'ai jamais été aussi sotte que le jour où j'ai cru pouvoir lui faire confiance... Mais ça, c'est de la faute de feu ma sœur jumelle. Si Azalée ne m'avait pas poussée à me faire des amies au Cipher Pol, je n'en serais clairement pas là avec cette débile qui passe son temps à me jalouser plutôt qu'à véritablement travailler.
Enfin, il faut bien que jeunesse se fasse à ce qu'on dit... Une des seules erreurs de mon existence...

- Si cela vous conviens, alors je vous prendrais le noir à fleur blanche. Ah et, question : vous faites les livraisons ? Ou à défaut, les paquet cadeau ?

« Haha ! Ma chère, je crois que vous vous méprenez. Ce n’est pas une quelconque femme qui a réservée ce tissu. Etes-vous capable d’aligner plus de 500 000 Berrys pour cette pièce ? Soyons raisonnable. »

Rosa a choisi un prix volontairement exorbitant. Son mensonge est tout trouvé, elle tient la négociation et ne compte pas lâchée cette pièce si facilement à sa rivale. Amusé, elle prend soin de plier l’ensemble violet sur son avant bas comme pour narguer sa cliente. L’assistante fait de même avec le nouvel ensemble demandé par Alcéa.

« Je suis ouverte à n’importe quel achat, tant que vous payez le prix. Le noir avec les fleurs blanches, vous dites ? Son prix est fixé à 200 000 Berrys, un classique parfaitement bien tissé. Sobriété et élégance de mise. Je suis surprise de ce choix judicieux de votre part. Haha ! »

Elle vient pratiquement de quadrupler le prix. L’avantage que les techniques de la patronne soit si aiguisé pour ne mettre aucune étiquette sur ses vêtements afin de les fixer à l’allure du client. Le point faible est la négociation, cependant la blonde n’a pas du tout l’intention de négocier. Ecarquillant les yeux à cette demande, elle commence par en rire.

« Des livraisons ? Hahaha ! Nous sommes en plein festival. La plupart de nos clients portent directement l’ensemble pour s’harmoniser avec l’ambiance générale. Un service de livraison n’est pas utile, ni rentable. L’empaquetage est pris en charge bien évidement… »

Oh… calmant ses rires, l’agent Tarentule commerce à réaliser.

L'avantage d'être restée mille ans dans la cabine d'essayage, c'est que j'ai eu tout le luxe d'entendre les prix annoncées par la véritable vendeuse qui sont largement inférieur à ce que me propose la Tarentule.

Cela dit, je n'ai pas particulièrement envie de lui donner la moindre chance de se sentir supérieur à moi dans quelques situations que ce soit. Du coup, réfléchissant quelques instants à ses mots alors que je note en souriant qu'elle a cessé de rire, ce qui correspond évidemment à une victoire écrasante de ma personne sur la sienne, encore, je prépare alors mon coup de grâce.

- 500 000 hein ? C'est une somme sacrément conséquente pour un Kimono, même d'une qualité aussi impressionnante que celle ci. Cela dit, je ne tiens pas à voir ce modèle sur quiconque d'autre que moi donc je vais le prendre oui. Et j'irai même jusqu'à dépenser 1 Millions de Berrys dans votre boutique, en échange de ce fameux kimono hors de prix, de celui ci que j'aimerai que vous emballiez pour offrir, et de ces cinq autres pièces aux tons violets.

Est ce que j'ai fait exprès de parler fort pour attirer l'attention de la patronne ? Oui, évidemment. Et 1 Millions de Berrys en l'échange de sept kimonos de qualité, clairement, ça ne se refuse pas. Oh bien sûr, j'ai conscience de payer cela bien plus cher que leur valeur mais cela reste bien moindre que le prix annoncé par la vile petite araignée. Mais c'est amplement suffisant pour que sa supérieur du jour rapplique et vienne se mêler à la conversation.

- Bien sûr Madame. Nous nous occupons de tout ! Et évidemment nous vous offrons les ceintures de votre choix.
- Dans ce cas, je prendrais ces deux violettes, la mauve, celle ci qui est rouge, la rose pâle là bas, et ces deux bleus foncées. Et vous en mettrez une des deux avec le kimono noir et blanc à offrir. Je suis sûre que la personne appréciera cette touche de couleur qui ira parfaitement avec ces bibelot qu'elle aime mettre dans ses cheveux. D'ailleurs, au vu du prix que je dépense chez vous, pourriez vous vous charger de le lui envoyer ?
- Évidemment. Rosa sera ravie de le faire, donnez lui simplement le nom et l'adresse de la personne et elle se chargera de tout.
- Dans ce cas, qu'elle l'envoie au Bureau du Cipher Pol 4, à Marie Joie. A l'attention de Madame Dubal Capulina. Je suis certaine que ça lui fera plaisir.

Et tandis que je me déleste de mon million de berrys dans les mains de la patronne, je fais un grand sourire à l'Agent Tarentule qui vient de recevoir un magnifique présent de la part de la personne qu'elle déteste le plus au monde.

Et, les bras chargées de mes nombreux achats, je me la laisse donc avec son joli colis qu'elle doit s'envoyée à elle même, en l'imaginant déjà en proie à l'humiliation de se faire offrir un présent qu'elle apprécie par une personne qu'elle déteste.

Car oui, au Cipher Pol, il n'y a pas de petite victoire.

L’agent Tarentule s’attendais à un refus catégorique, voir une fuite camouflée en mépris comme elle sait si bien le faire. Il faut croire qu’elle a sous-estimé la mégalomanie de sa rivale. Celle-ci se permet de crier un prix inconsidérablement élevé pour le nombre de pièces demandées. Evidement, sa patronne accourt des étoiles pleins les yeux. La situation échappe des mains de l’Araignée.

La vendeuse au timbre pétillant est prête à faire toutes les concessions possibles pour l’agitation de gros billet. Après tout, une telle occasion se présente rarement. Elle lance un regard très enthousiaste et complice à Rosa après sa demande de livraison. La blonde se retrouve fâce à une provocation bien exécutée de la part d’Alcéa. Depuis quand cette bourrine a-t-elle assez de malice pour ce geste ? La Tarentule l’aurait influencée ? En tout cas, cela fait une grande heureuse et c’est sa patronne, Oba Chan. Rosa est plutôt mitigée, voir carrément amer. Elle empaquète les kimonos machinalement.

Lorsque la cliente s’éloigne, la vendeuse le perçoit et tente de lui remonter le moral.

« 1 Millions de Berries pour 7 ensembles et quelques ceintures ! Rosa, tu es un joyau tomber du ciel, comment as-tu pu dénicher une telle affaire ? Je sais que tu as accepté de travailler sans salaire mais tout de même ! Tu veux qu’on se partage les bénéfices ?
-Sans doute, mon sourire. Néanmoins, vous pouvez tout conserver, je n’en ai pas le besoin. »

Oba capte l’ironie, car l’extravagance initiale de son assistante semble s’affaisser. Celle-ci contemple le nom qu'elle n'apprécie plus depuis son adolescence sur le paquet. La femme en âge pense avoir compris le problème.

« Je vois, c’est la livraison qui te chiffonne ? Roh, tu sais les riches offrent des cadeaux à tout va. Moi-même, je ne connais pas assez Mari Joie pour trouver le Bureau du Cimachin, et cela m’intéresse peu. Cette madame Capulina Dubal est surement inondé de cadeaux. Rien que son nom sent la richesse. Elle doit faire semblant de remercier ceux qui demande leur avis sur des cadeaux qu'elle n'ouvre jamais. C’est comme ça chez les riches, il ne faut pas chercher.
-Ne suis-je pas dans l'obligation de faire livraison ?
-Bien sûr que non, l’argent est encaissé et je ne te tiens pas avec un salaire. Ce sera notre petit secret. Il y a de grande chance que je ne revoie plus cette femme après tout. Garde ce kimono pour toi. »

Un clin d’œil de sa patronne lui est adressé avant de reprendre son travail. Quelque chose lui dit que la véritable raison c'est que son assistante est trop rentable pour vouloir s'en séparer maintenant. D’autres clients affluent. Rosa range son cadeau qui a le gout d’une défaite. Ce n’était qu’une bataille. Tant qu’elle sera en vie, la victoire sera toujours remise en jeu. Après tout, elle a réussi à raquèter 1 million à sa rivale. Dans l’échec, l’Araignée se concentre sur le progrès.

Elle reprend souriante son travail au stand avec un couple de clients bien plus agréables.