Dire que je suis le sauveur de l'île n'est pas tout à fait faux. J'ai sauvé Malon en la guérissant de l'empoisonnement dont elle était victime. Sa famille m'a généreusement remercié. Et la nouvelle a très rapidement fait le tour de l'île. Surtout que je suis resté plusieurs semaines au manoir pour identifier le mal dont souffrait la jeune femme puis créer une remède. Le fait que j'ai fait venir du matériel médical précisa peut-être aidé, j'avoue. Jamais les locaux n'ont vu pareilles machines. Quand l'épicier du coin a vu ma commande d'herbes, il a été surpris. Mais tout s'est bien terminé. La jeune femme est en phase de rémission, et elle a juste besoin d'un peu de temps pour retrouver son ancienne forme. D'ici quelques mois, j'espère qu'elle pourra courir à nouveau sur l'île. Voilà pourquoi les gens qui me croisent me saluent avec un sourire. Je suis désolé d'avoir fait de l'ombre au médecin local, mais la vie d'un patient passe avant notre ego. Et justement, en parlant de médecin, celui-ci vient à ma rencontre.
« Bonjour.
Bonjour.
Je suis le docteur Appel Tini, le médecin de Sirup.
Ah, désolé de la concurrence.
Ce sont des choses qui arrivent. Vous avez sauvé mademoiselle Malon, c'est le plus important. Je suis désolé de vous déranger, mais je me demandais si, entre confrère, vous pourriez partager quelques unes de vos connaissances avec moi.
Un sujet particulier ?
Pas vraiment. Tous les gens ici n'ont pas forcément les moyens de se payer des médicaments. Et on m'a dit que vous aviez soigné Malon avec des plantes, principalement.
Des plantes pour diminuer la sévérité de son état, améliorer sa condition, en combinaison avec un sérum physiologique fait sur mesure pour elle. Une fois cette étape passée, la plus difficile, j'ai simplement adapté le traitement à la patiente.
Les plantes coûtent moins chères aux patients que des médicaments. Elles sont aussi plus facile à trouver.
Ça dépend pour quelle plante. Je vais chercher les miennes moi même. J'explore les îles dans ce but. Certaines herbes se situent dans des coins reculés où la vie animale règne. Il faut pouvoir se défendre seul, ne compter sur personne pour venir nous défendre. Et d'autres poussent dans des champs accessibles à chacun.
Si ce n'est pas trop demandé, pourriez-vous me faire une liste des herbes les plus utilisées pour que je puisse les prescrire à mes patients ? Ils seront ravis de payer moins cher et d'avoir plus d'argent pour s'occuper de leur famille. »
J'hésite. D'un côté, il pourra aider plus de monde ainsi. Mais d'un autre côté, il peut juste me voler mes recettes, me faire de la concurrence … Vais-je laisser mon cynisme et ma mauvaise expérience passée me dicter ma conduite ? S'il me vole mes recettes, je n'aurais qu'à en faire d'autres. Et s'il me fait de la concurrence, ça signifie que plus de personnes sont soignées avec mes méthodes. Un mal pour un bien plus grand. Je lui dit de m'accompagner à l'auberge, je suis exténué. Passé des semaines avec peu de sommeil pour me concentrer sur Malon m'a ravagé la santé. Alors je vais passer quelques nuits ici, pour récupérer un peu. Je prends un bout de papier, un crayon et je commence à lui noter les plantes les plus utilisées ainsi que les dosages. Je lui écrit deux trois combinaisons entre elles. Il semble surpris de voir que si peu de ressources peuvent soigner autant de maux.
Les gens ici n'ont pas besoin de chirurgie. La plupart du temps, ce sont des rhumes, des allergies, des grippes, ce genre de chose bénignes. Donc mes herbes suffiront amplement à adoucir la vie des locaux. Ça ne me coûte rien, et ça peut faire beaucoup sur une petite île comme celle-ci. Tandis que j'écris les ratios, je me sens plus léger. Faire le bien, ça paie. Je reste avec lui, dans son cabinet, la semaine qui passe, afin de l'aider à prescrire les bonnes herbes, avec le bon dosage. Le toubib est tellement content qu'on se lie un peu, à force de rester ensemble, de partager le même métier et la même passion pour aider les gens. Ça créé forcément des liens, qu'on le veuille ou non. Un après midi, on va prendre de quoi se détendre dans une taverne possédant une terrasse. Ah, un bon grand soleil qui te recharge en vitamine D, te donne un boost au moral, rend de l'éclat à ta peau ... Ça fait du bien. On discute de tout et de rien.
« Ça fait plusieurs fois que je vois des techniciens aller par là. Il y a quoi ? » Je vois qu'il hésite à en parler. « C'est le château d'eau qui a besoin d'autant d'entretien ?
Heu … oui, bien sûr. Il est vieux.
Vieux ? Je croyais qu'il avait été installé en 1628 ?
Oui, mais il a besoin d'entretiens et de réparation. Peut-être que le sol l'abîme, qu'il y a des fuites … Je ne suis pas chargé de ça. Ça ne me regarde pas.
Je trouve quand même ça bizarre. Ça fait deux fois en trois jours que des équipes viennent, mais ne repartent pas. Il doit y avoir sacrément de boulot.
Bon, on retourne travailler ?»
« Bonjour.
Bonjour.
Je suis le docteur Appel Tini, le médecin de Sirup.
Ah, désolé de la concurrence.
Ce sont des choses qui arrivent. Vous avez sauvé mademoiselle Malon, c'est le plus important. Je suis désolé de vous déranger, mais je me demandais si, entre confrère, vous pourriez partager quelques unes de vos connaissances avec moi.
Un sujet particulier ?
Pas vraiment. Tous les gens ici n'ont pas forcément les moyens de se payer des médicaments. Et on m'a dit que vous aviez soigné Malon avec des plantes, principalement.
Des plantes pour diminuer la sévérité de son état, améliorer sa condition, en combinaison avec un sérum physiologique fait sur mesure pour elle. Une fois cette étape passée, la plus difficile, j'ai simplement adapté le traitement à la patiente.
Les plantes coûtent moins chères aux patients que des médicaments. Elles sont aussi plus facile à trouver.
Ça dépend pour quelle plante. Je vais chercher les miennes moi même. J'explore les îles dans ce but. Certaines herbes se situent dans des coins reculés où la vie animale règne. Il faut pouvoir se défendre seul, ne compter sur personne pour venir nous défendre. Et d'autres poussent dans des champs accessibles à chacun.
Si ce n'est pas trop demandé, pourriez-vous me faire une liste des herbes les plus utilisées pour que je puisse les prescrire à mes patients ? Ils seront ravis de payer moins cher et d'avoir plus d'argent pour s'occuper de leur famille. »
J'hésite. D'un côté, il pourra aider plus de monde ainsi. Mais d'un autre côté, il peut juste me voler mes recettes, me faire de la concurrence … Vais-je laisser mon cynisme et ma mauvaise expérience passée me dicter ma conduite ? S'il me vole mes recettes, je n'aurais qu'à en faire d'autres. Et s'il me fait de la concurrence, ça signifie que plus de personnes sont soignées avec mes méthodes. Un mal pour un bien plus grand. Je lui dit de m'accompagner à l'auberge, je suis exténué. Passé des semaines avec peu de sommeil pour me concentrer sur Malon m'a ravagé la santé. Alors je vais passer quelques nuits ici, pour récupérer un peu. Je prends un bout de papier, un crayon et je commence à lui noter les plantes les plus utilisées ainsi que les dosages. Je lui écrit deux trois combinaisons entre elles. Il semble surpris de voir que si peu de ressources peuvent soigner autant de maux.
Les gens ici n'ont pas besoin de chirurgie. La plupart du temps, ce sont des rhumes, des allergies, des grippes, ce genre de chose bénignes. Donc mes herbes suffiront amplement à adoucir la vie des locaux. Ça ne me coûte rien, et ça peut faire beaucoup sur une petite île comme celle-ci. Tandis que j'écris les ratios, je me sens plus léger. Faire le bien, ça paie. Je reste avec lui, dans son cabinet, la semaine qui passe, afin de l'aider à prescrire les bonnes herbes, avec le bon dosage. Le toubib est tellement content qu'on se lie un peu, à force de rester ensemble, de partager le même métier et la même passion pour aider les gens. Ça créé forcément des liens, qu'on le veuille ou non. Un après midi, on va prendre de quoi se détendre dans une taverne possédant une terrasse. Ah, un bon grand soleil qui te recharge en vitamine D, te donne un boost au moral, rend de l'éclat à ta peau ... Ça fait du bien. On discute de tout et de rien.
« Ça fait plusieurs fois que je vois des techniciens aller par là. Il y a quoi ? » Je vois qu'il hésite à en parler. « C'est le château d'eau qui a besoin d'autant d'entretien ?
Heu … oui, bien sûr. Il est vieux.
Vieux ? Je croyais qu'il avait été installé en 1628 ?
Oui, mais il a besoin d'entretiens et de réparation. Peut-être que le sol l'abîme, qu'il y a des fuites … Je ne suis pas chargé de ça. Ça ne me regarde pas.
Je trouve quand même ça bizarre. Ça fait deux fois en trois jours que des équipes viennent, mais ne repartent pas. Il doit y avoir sacrément de boulot.
Bon, on retourne travailler ?»
Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.