>> Jerry Kane
Pseudonyme : Bomberman
Age: 23
Sexe : Homme
Race : Humain
Rang : Ahem, je vous laisse choisir selon ce que vous pensez de la prez. La biographie ne fait allusion à aucun grade puisque je ne peux pas m'évaluer seul.
Métier : Artilleur
Groupe : Marine
Déjà un équipage : /
But : Pas assez d'ambition pour ça...
Fruit du démon ou Aptitude pour la suite :
Nom : Geki Geki No mi
Traduction : Fruit des chocs
Type : Paramécia
Effets : Ce fruit permet à son utilisateur de devenir une sorte d'Impact-Dial sur pattes, ce dernier pouvant projeter du moindre de ses pores des ondes de chocs plus ou moins puissantes. Il peut également les insérer dans des objets de son choix.
Équipements : Un ou deux flingues, un lance roquette, quelques grenades.
Codes du règlement (2) :
>>Physique
Vous savez, crécher une bonne partie de sa foutue vie dans un foutu taudis sentant les foutus égouts…ça vous transforme pas en blondasse hyper sexy. De fait, et si à la limite on essaye d’oublier la sale odeur qui s’échappe d’un peu partout chez moi tant que c’est un trou, je suis pas mec à faire hurler de plaisir une petite bourgeoise. Plutôt poisseux, j’ai jamais appris à me servir d’une douche voyez-vous, et comme tout le monde, rester sous la pluie à me geler les bourses me gave pas mal. Bref, les seuls endroits à peu près propres de mon anatomie sont pas forcément ceux auxquels on pourrait s‘attendre. Comprenez que la crasse pénètre plus difficilement sous les fringues et que les seuls trucs que j’ai pour m’habiller sont un vieux short pourri et des chaussures moisies que j’ai volé à un clodo plus tôt dans ma vie. Forcément, quand on est crade, ça refoule et je ne fais pas exception à la règle. Un jour, un gars m’a dit que je sentais la chèvre en décomposition. Avant de lui refaire le portrait, je lui ai répliqué que c’était parce que j’avais sauté sa sœur. Le problème, c’est que ce type était fils unique et qu’il avait pleinement raison : un cadavre à l’haleine pas fraîche aurait réellement des chance de suffoquer en ma présence. ’Fin je dis ça, je me suis quand même pas mal amélioré depuis que j’ai démarré la vie militaire, pis lorsque j’oublie mon bain hebdomadaire, les gars me foutent à l’eau alors j’ai intérêt de filer droit vous voyez? Bref, pour résumer un peu tout ça, on pourrait dire que je suis pas le mec le plus clean que vous croiserez dans votre vie. Quoique je connais un poivrot sur une île estivale que même les rats approchent pas. Vous vous en foutez? Je continue? Okay on y retourne alors.
Point de vue corpulence, je suis un peu comme tout le monde. Si vous connaissez un grand mec baraqué, un petit gros ou bien même une perche unijambiste, vous pouvez être sur que c’est pas moi. Pas loin du mètre quatre-vingt, je dois peser entre soixante et soixante-dix kilos à tout casser. Plus agile que costaud vous l’aurez compris, c’est pas en brisant des faces à coups de poing que je trace ma route de soldat. Plutôt svelte, je vous avouerais que je n’ai pas vraiment eut à faire de régime pour en arriver là. Y’en a à qui la vie prépare des hamburgers et des frites, à moi elle m’a laissé les restes. Ca vous étonnera peut être, mais s’il est possible de subvenir à ses besoins nutritionnels en fouillant chaque jour dans les décharges, on y trouve rarement en assez vaste quantité des aliments pouvant vous rendre obèse. Bref, je vais pas me plaindre, j’ai que très rarement crevé la dalle et au pire, j’ai toujours eut un certain don pour la chasse aux rongeurs. Mais revenons à nos moutons. Comme je l’ai expliqué ci-avant, j’ai toujours préféré la souplesse à la force pure. Ainsi, je me suis inventé un style de combat_ on me l’a plutôt enseigné en fait _ en composant avec mes rares qualités et tous mes défauts. Pourquoi me battre penserez-vous? Car même avant d’être marin, je devais sans-cesse protéger mon short et mes bottes des voleurs de clochard et des ivrognes mal lunés. Ce style, je l’ai nommé Poubelle-fight et la raison en ai simple, j’ai on m’a appris que tout ou presque ce qui se trouvait dans une poubelle pouvait servir dans une baston. Ainsi, profitant de ma frêle carrure et de mon penchant pour la vermine, j’ai développé une série de mouvements grotesques, déconcertant, usant d’artifices aussi variés que le contenu d’une décharge et mettant la plupart du temps hors de nuire n’importe quelle brute trop confiante en sa propre force. Mais passons, j’ai une description à finir moi.
Le visage…bah oui, c’est pas avec ce que je vous ai raconté jusqu’à maintenant que vous arriveriez à me reconnaître si on se croisait au détour d’une taverne. Le truc marquant chez moi, ce sont ces cheveux bleus, voir verts, tout ça dépendant uniquement du degré d’ensoleillement. Ne croyez pas qu’ils sont ainsi car j’aime me rouler dans la morve. Cette teinte est purement et strictement naturelle ! Etrange hein? A qui le dîtes-vous, quand on essaye pas de m’arrêter sous prétexte que je suis ivre hors de mes heures de permissions, on m’accuse également d’outrage aux bonnes mœurs en pointant du doigt ma chevelure. Mais passons. Toujours attaché à mon faciès par deux bandes de cuirs bien solides, un masque à gaz dissimule la partie inférieure de mon visage. Ce n’est pas un style que je me donne, notez le bien. Ce n’est que le traitement le plus efficace que j’ai à ce jour trouvé pour soigner mon asthme. Je vous l’accorde toutefois, la cagoule complète à l’allure glauque que j’enfile lors des batailles est quant à elle bien là pour effrayer mes adversaires…on ne sait jamais quand on va tomber sur un mec ayant la frousse des hommes masqués. Finalement le seul trait que je ne cache pas au monde et qui trônent quelques centimètres plus haut que l’accessoire me servant d’aide respiratoire : mes yeux. Couleur d’or, ils sont généralement aussi éclatant que ceux d’un poisson prêt à être enfourné. Je ne vous mentirais pas en mentionnant l’intelligence y perlant, la malice qu’on pourrait y apercevoir ou quelques autres conneries dans le genre. Non, ces yeux n’ont absolument rien de particulier si ce n’est leur teinte insolite.
Et voilà qui est fait, vous en connaissez maintenant plus sur moi que ma propre mère et la seule bestiole qui en sache peut être plus que vous est cette saloperie de cafard que j’ai trouvé dans mon futal y’a quelques jours…
>> Psychologie
J’ai un petit paquet de surnoms…Carglass, Petit-enfoiré, Va-te-laver-tu-pues…mais celui dont je suis le plus fier est sans conteste Bomberman ! Pourquoi un tel blase ? C’est quoi le délire? Et ben pour résumer, si certains bandent en reluquant les jambes d’une jolie fille, moi je trouve ma jouissance dans tout ce qui fait « boum ». Une grenade, une roquette, une bombinette ou de la méga-dynamite…Bref, tant que ça m’explose aux tympans en crachant des flammes, je suis au paradis. Etrange n’est-ce pas? C’est aussi ce que penserait une psychologue si je lui racontais tout ça : « Oui, votre obsession pour les déflagrations semble indiquer une pathologie prenant source dans le souvenir que vous avez d’un accouchement s’étant mal déroulé…blabla…blabla. » Fuck !! Il faut bien que quelqu’un les créé ces foutues grenades si le gouvernement et les pirates veulent se démolir mutuellement dans la sanglante joie d’une bataille explosive ! Vous n’aimez pas les feux d’artifices? Il ne vous ai jamais arrivé d’avoir le souffle coupé devant la contemplation d’une apothéose de son et de flamme? J’aime le bourdonnement dans mes oreilles provoquée par l’explosion d’un navire, j’aime l’odeur de souffre se dégageant d’une lutte entre canons et fusils, j’aime la symphonie d’une bataille entre artilleurs. Une bande de marines vous attaque. Dégainerez vous votre lame au risque de ne pouvoir tous les vaincre? Ou ferez vous feu avec un bazooka afin de les réduire d’un seul instant en une délicieuse pulpe sanguinolente? L’arrogance est aux bretteurs ce que la raison est aux artilleurs. Que ceux croyant pouvoir me faire face avec un sabre s’avancent, je placerais sous leurs pieds des mines qui leur arracheront ces jambes prétentieuses !
Mais passons. Bien que ça soit compliqué car franchement pas objectif, je vais pour finir tenter de vous énumérer une bonne partie de mes défauts et de mes qualités. Et comme j’aime bien terminer par le meilleur, bah vous devrez encore lire un paragraphe avant de savoir si finalement dieu m’a laissé quelque chose de pas trop dégueulasse.
Les défauts donc…commençons pas le principal : la maladresse. En effet, à mon grand désappointement, je n’arrive que très rarement à esquiver une peau de banane et cela même s’il y a cinq mètres de chaque côté susceptible d’accueillir mon gros derrière. Aussi, j’ai à mon palmarès un nombre incalculable de fois où je me suis vautré dans une bouche d’égout, où j’ai avalé une arrête grosse comme un coutelas, où qu’un taureau daltonien à prit mes cheveux verts-morve pour une tignasse rouge vif…bref vous avez compris. Alors que la majorité des gens ont un reste d’instinct animal les empêchant de se fourrer dans toute sorte de plan foireux, je dirais que mon instinct personnel me pousse à l’inverse vers tout ce qui pourrait m’emmerder. Médaille d’argent sur le podium de mes défauts de fabrication : l’impolitesse. Je sais pas si vous avez remarqué…mais je suis comme qui dirais pas le plus fin orateur que vous aurez rencontré dans votre vie. Disons que je connais pas mal de mots compliqués, soutenus, tout ça quoi…mais ils sont en général tellement long et pourris dans leur prononciation que je préfère éviter de les caser. Et puis même sans ça, j’ai du mal avec le langage « petit-bourgeois », préférant de loin rapidement me faire comprendre en lançant quelques répliques bien senties suivies d’une séries d’insultes trahissant parfaitement mes pensées. Bref, mis à part ça, j’ai aussi un problème avec l’hygiène, je suis pas vraiment une flèche et j’aime pas le PQ rose…m’enfin je pense que vous vous en foutez non?
Enfin et comme promis, les qualités. Même si j’ai pas vraiment l’air d’un enfant de cœur, que je vous lance des grossièretés et que je traite votre mère de catin…ça veut pas forcément dire que je ne vous aime pas. Je m’explique. Dans le fond, je suis un mec bien…ou plutôt, j’ai pas l’âme d’un tueur. Le statut de marine m’a permis de bouger, de m’enfuir du trou à rats dans lequel je me planquais depuis mon enfance. Il me permet de voyager, de me faire des poteaux et de me défouler sur les quelques pirates qui croisent notre chemin. Bref, c’est la vie rêvée mais pour autant, je ne vois aucun intérêt dans le massacre de criminels, les exécutions publiques…’fin je vous fais pas de dessin? Sinon, je suis plutôt bon au plumard…m’enfin si aucune pucelle dévergondée ne lit ce fichu papelard, y’a pas vraiment d’utilité à le mentionner…
Équipements : Un ou deux flingues, un lance roquette, quelques grenades.
Codes du règlement (2) :
>>Physique
Vous savez, crécher une bonne partie de sa foutue vie dans un foutu taudis sentant les foutus égouts…ça vous transforme pas en blondasse hyper sexy. De fait, et si à la limite on essaye d’oublier la sale odeur qui s’échappe d’un peu partout chez moi tant que c’est un trou, je suis pas mec à faire hurler de plaisir une petite bourgeoise. Plutôt poisseux, j’ai jamais appris à me servir d’une douche voyez-vous, et comme tout le monde, rester sous la pluie à me geler les bourses me gave pas mal. Bref, les seuls endroits à peu près propres de mon anatomie sont pas forcément ceux auxquels on pourrait s‘attendre. Comprenez que la crasse pénètre plus difficilement sous les fringues et que les seuls trucs que j’ai pour m’habiller sont un vieux short pourri et des chaussures moisies que j’ai volé à un clodo plus tôt dans ma vie. Forcément, quand on est crade, ça refoule et je ne fais pas exception à la règle. Un jour, un gars m’a dit que je sentais la chèvre en décomposition. Avant de lui refaire le portrait, je lui ai répliqué que c’était parce que j’avais sauté sa sœur. Le problème, c’est que ce type était fils unique et qu’il avait pleinement raison : un cadavre à l’haleine pas fraîche aurait réellement des chance de suffoquer en ma présence. ’Fin je dis ça, je me suis quand même pas mal amélioré depuis que j’ai démarré la vie militaire, pis lorsque j’oublie mon bain hebdomadaire, les gars me foutent à l’eau alors j’ai intérêt de filer droit vous voyez? Bref, pour résumer un peu tout ça, on pourrait dire que je suis pas le mec le plus clean que vous croiserez dans votre vie. Quoique je connais un poivrot sur une île estivale que même les rats approchent pas. Vous vous en foutez? Je continue? Okay on y retourne alors.
Point de vue corpulence, je suis un peu comme tout le monde. Si vous connaissez un grand mec baraqué, un petit gros ou bien même une perche unijambiste, vous pouvez être sur que c’est pas moi. Pas loin du mètre quatre-vingt, je dois peser entre soixante et soixante-dix kilos à tout casser. Plus agile que costaud vous l’aurez compris, c’est pas en brisant des faces à coups de poing que je trace ma route de soldat. Plutôt svelte, je vous avouerais que je n’ai pas vraiment eut à faire de régime pour en arriver là. Y’en a à qui la vie prépare des hamburgers et des frites, à moi elle m’a laissé les restes. Ca vous étonnera peut être, mais s’il est possible de subvenir à ses besoins nutritionnels en fouillant chaque jour dans les décharges, on y trouve rarement en assez vaste quantité des aliments pouvant vous rendre obèse. Bref, je vais pas me plaindre, j’ai que très rarement crevé la dalle et au pire, j’ai toujours eut un certain don pour la chasse aux rongeurs. Mais revenons à nos moutons. Comme je l’ai expliqué ci-avant, j’ai toujours préféré la souplesse à la force pure. Ainsi, je me suis inventé un style de combat_ on me l’a plutôt enseigné en fait _ en composant avec mes rares qualités et tous mes défauts. Pourquoi me battre penserez-vous? Car même avant d’être marin, je devais sans-cesse protéger mon short et mes bottes des voleurs de clochard et des ivrognes mal lunés. Ce style, je l’ai nommé Poubelle-fight et la raison en ai simple, j’ai on m’a appris que tout ou presque ce qui se trouvait dans une poubelle pouvait servir dans une baston. Ainsi, profitant de ma frêle carrure et de mon penchant pour la vermine, j’ai développé une série de mouvements grotesques, déconcertant, usant d’artifices aussi variés que le contenu d’une décharge et mettant la plupart du temps hors de nuire n’importe quelle brute trop confiante en sa propre force. Mais passons, j’ai une description à finir moi.
Le visage…bah oui, c’est pas avec ce que je vous ai raconté jusqu’à maintenant que vous arriveriez à me reconnaître si on se croisait au détour d’une taverne. Le truc marquant chez moi, ce sont ces cheveux bleus, voir verts, tout ça dépendant uniquement du degré d’ensoleillement. Ne croyez pas qu’ils sont ainsi car j’aime me rouler dans la morve. Cette teinte est purement et strictement naturelle ! Etrange hein? A qui le dîtes-vous, quand on essaye pas de m’arrêter sous prétexte que je suis ivre hors de mes heures de permissions, on m’accuse également d’outrage aux bonnes mœurs en pointant du doigt ma chevelure. Mais passons. Toujours attaché à mon faciès par deux bandes de cuirs bien solides, un masque à gaz dissimule la partie inférieure de mon visage. Ce n’est pas un style que je me donne, notez le bien. Ce n’est que le traitement le plus efficace que j’ai à ce jour trouvé pour soigner mon asthme. Je vous l’accorde toutefois, la cagoule complète à l’allure glauque que j’enfile lors des batailles est quant à elle bien là pour effrayer mes adversaires…on ne sait jamais quand on va tomber sur un mec ayant la frousse des hommes masqués. Finalement le seul trait que je ne cache pas au monde et qui trônent quelques centimètres plus haut que l’accessoire me servant d’aide respiratoire : mes yeux. Couleur d’or, ils sont généralement aussi éclatant que ceux d’un poisson prêt à être enfourné. Je ne vous mentirais pas en mentionnant l’intelligence y perlant, la malice qu’on pourrait y apercevoir ou quelques autres conneries dans le genre. Non, ces yeux n’ont absolument rien de particulier si ce n’est leur teinte insolite.
Et voilà qui est fait, vous en connaissez maintenant plus sur moi que ma propre mère et la seule bestiole qui en sache peut être plus que vous est cette saloperie de cafard que j’ai trouvé dans mon futal y’a quelques jours…
>> Psychologie
J’ai un petit paquet de surnoms…Carglass, Petit-enfoiré, Va-te-laver-tu-pues…mais celui dont je suis le plus fier est sans conteste Bomberman ! Pourquoi un tel blase ? C’est quoi le délire? Et ben pour résumer, si certains bandent en reluquant les jambes d’une jolie fille, moi je trouve ma jouissance dans tout ce qui fait « boum ». Une grenade, une roquette, une bombinette ou de la méga-dynamite…Bref, tant que ça m’explose aux tympans en crachant des flammes, je suis au paradis. Etrange n’est-ce pas? C’est aussi ce que penserait une psychologue si je lui racontais tout ça : « Oui, votre obsession pour les déflagrations semble indiquer une pathologie prenant source dans le souvenir que vous avez d’un accouchement s’étant mal déroulé…blabla…blabla. » Fuck !! Il faut bien que quelqu’un les créé ces foutues grenades si le gouvernement et les pirates veulent se démolir mutuellement dans la sanglante joie d’une bataille explosive ! Vous n’aimez pas les feux d’artifices? Il ne vous ai jamais arrivé d’avoir le souffle coupé devant la contemplation d’une apothéose de son et de flamme? J’aime le bourdonnement dans mes oreilles provoquée par l’explosion d’un navire, j’aime l’odeur de souffre se dégageant d’une lutte entre canons et fusils, j’aime la symphonie d’une bataille entre artilleurs. Une bande de marines vous attaque. Dégainerez vous votre lame au risque de ne pouvoir tous les vaincre? Ou ferez vous feu avec un bazooka afin de les réduire d’un seul instant en une délicieuse pulpe sanguinolente? L’arrogance est aux bretteurs ce que la raison est aux artilleurs. Que ceux croyant pouvoir me faire face avec un sabre s’avancent, je placerais sous leurs pieds des mines qui leur arracheront ces jambes prétentieuses !
Mais passons. Bien que ça soit compliqué car franchement pas objectif, je vais pour finir tenter de vous énumérer une bonne partie de mes défauts et de mes qualités. Et comme j’aime bien terminer par le meilleur, bah vous devrez encore lire un paragraphe avant de savoir si finalement dieu m’a laissé quelque chose de pas trop dégueulasse.
Les défauts donc…commençons pas le principal : la maladresse. En effet, à mon grand désappointement, je n’arrive que très rarement à esquiver une peau de banane et cela même s’il y a cinq mètres de chaque côté susceptible d’accueillir mon gros derrière. Aussi, j’ai à mon palmarès un nombre incalculable de fois où je me suis vautré dans une bouche d’égout, où j’ai avalé une arrête grosse comme un coutelas, où qu’un taureau daltonien à prit mes cheveux verts-morve pour une tignasse rouge vif…bref vous avez compris. Alors que la majorité des gens ont un reste d’instinct animal les empêchant de se fourrer dans toute sorte de plan foireux, je dirais que mon instinct personnel me pousse à l’inverse vers tout ce qui pourrait m’emmerder. Médaille d’argent sur le podium de mes défauts de fabrication : l’impolitesse. Je sais pas si vous avez remarqué…mais je suis comme qui dirais pas le plus fin orateur que vous aurez rencontré dans votre vie. Disons que je connais pas mal de mots compliqués, soutenus, tout ça quoi…mais ils sont en général tellement long et pourris dans leur prononciation que je préfère éviter de les caser. Et puis même sans ça, j’ai du mal avec le langage « petit-bourgeois », préférant de loin rapidement me faire comprendre en lançant quelques répliques bien senties suivies d’une séries d’insultes trahissant parfaitement mes pensées. Bref, mis à part ça, j’ai aussi un problème avec l’hygiène, je suis pas vraiment une flèche et j’aime pas le PQ rose…m’enfin je pense que vous vous en foutez non?
Enfin et comme promis, les qualités. Même si j’ai pas vraiment l’air d’un enfant de cœur, que je vous lance des grossièretés et que je traite votre mère de catin…ça veut pas forcément dire que je ne vous aime pas. Je m’explique. Dans le fond, je suis un mec bien…ou plutôt, j’ai pas l’âme d’un tueur. Le statut de marine m’a permis de bouger, de m’enfuir du trou à rats dans lequel je me planquais depuis mon enfance. Il me permet de voyager, de me faire des poteaux et de me défouler sur les quelques pirates qui croisent notre chemin. Bref, c’est la vie rêvée mais pour autant, je ne vois aucun intérêt dans le massacre de criminels, les exécutions publiques…’fin je vous fais pas de dessin? Sinon, je suis plutôt bon au plumard…m’enfin si aucune pucelle dévergondée ne lit ce fichu papelard, y’a pas vraiment d’utilité à le mentionner…
>> Biographie
Le mythe prétend qu’un tuba aurait un jour fauté avec une ménagère croulant déjà sous une multitude de garnements plus affreux les uns que les autres. De cet acte dérogeant à toutes les lois de la physique serait né un enfant, un humain qui plus est, et ce malgré l’apport non négligeable du morceau de plastique amphibie. L’enfant en question, celui dont personne ne pensa jamais à lui donner de nom, grandit misérablement avec comme seule famille l’artillerie d’une cache d’arme à laquelle il servait de gardien. Des frères? des sœurs? Il en avait évidemment. Cependant sa génitrice préféra dès sa naissance se séparer d’une bouche de plus à nourrir. Voici l’histoire d’un être qui n’aurait certainement pas dû voir le jour, une lamentable entité parmi tant d’autres qui cherche encore aujourd’hui un sens à son existence.
Belle intro hein? Ouais je me suis pas mal appliqué faut dire. Donc comme induit précédemment, il me sera impossible de vous parler de ma famille, de mon enfance heureuse parmi les miens, des liens unissant une fratrie malgré les coups durs de la vie…toussa toussa. Non, je n’ai jamais eut de famille si ce ne sont les rats avec qui j’ai put traîner une bonne partie de ma jeune existence et quelques bestioles à six pattes avec lesquelles j’ai de temps en temps fraternisé. Mais soit, vous voulez une biographie et vous l’aurez. Par contre, ça commence à faire un petit moment que je parle de moi et j’ai comme qui dirait la gorge sèche. Partant de là, je vous laisse ce petit journal que je tiens depuis mes douze ans et vais aller m’hydrater le palais chez le tavernier le plus proche.
Année X 12. 23 Novembre. ==============================
Il pleut dehors, comme souvent ces temps-ci. Certains disent que c’est la saison qui veut ça, d’autres, avec quelques bière dans le gosier, prétendent que le ciel s’est pris une grosse cuite et qu’il nous pisse dessus. Moi je songe plutôt au niveau du canal qui augmente un peu chaque jour et qui menace d’inonder mon abris. Ouais, j’habite à quelques pas à peine de ce cours d’eau aussi peu engageant qu’une flaque de boue et charriant chaque minute qui passe de nouveaux éléments insolites. Quelle meilleure planque pour des contrebandiers qu’un catacombe abandonné donnant sous un pont? Ces bouffons violents sont vraiment aussi malins que des mouettes névrosées pour penser leur précieuse poudre à canon et leurs armes à feu rouillées en sécurité dans un trou humide à quelques mètres d’un torrent. Si ces armes ne sont pas en état à leur arrivée toutefois, c’est à moi, le gardien misérable de cette cachette idiote, d’en payer les conséquences. Pour éviter les os brisés et autre festivités corporelles plus humiliantes, je dois donc tenter de garder ces marchandises intactes, trouvant ou volant de quoi isoler la cache et recouvrir les caisses d’armes.
Après quatre ans de ce travail ingrat cependant, je commence presque à considérer cet endroit comme mon foyer. Avant ça, j’errais simplement. A ce qu’on m’a dit, ma mère m’aurait refilé au premier orphelinat qu’elle eut croisé guère longtemps après ma naissance. Je n’avais pas de prénom, on m’a appelé Jerry, et j’ai vécu quelques années dans ce pensionnat ou je n’ai manqué de rien. L’amour d’une mère? On n’en manque pas quand on ne sait pas ce que c’est. J’avais des amis là bas, et c’est tout ce dont à besoin un enfant. Bien sur, je ne me souviens que très vaguement de cette époque et on m’a raconté une bonne partie de ces prétendus souvenir. Quand bien même, je pense que je serais mieux la bas qu’ici, croupissant sur ce sol terreux humide et froid, au milieu d’entités explosives et simplement vêtu d’un short poisseux. Malheureusement, l’orphelinat a brulé lorsque j’avais sept ans et aucun autre établissement n’a put m’accueillir. A partir de là, j’ai errer plusieurs mois avant d’être trouvé par cette bande de malfrats à la recherche d’une âme à exploiter. Le marché était simple, en échange de repas quotidiens, je devais surveiller et défendre cette cache d’arme au péril de ma vie. Pour moi qui luttait chaque jour pour remplir mon gosier, le choix fut vite fait, et me voilà encore aujourd’hui à la botte de ces brutes.
Un client est censé passé dans quelques heures, sûrement encore un révolutionnaire utopique qui pense pouvoir renverser le gouvernement avec son fusil et ses paroles rêveuses. A moins que ça ne soit un flibustier cherchant à s’armer pour partir en mer, j’ai entendu dire qu’il devenait compliqué de naviguer sous drapeau noir depuis quelques années. Peu importe après tout, je ne suis qu’un rouage misérable de cette économie sous terraine gangrenant le monde, je n’ai aucun droit de juger les motivations de qui que ce soit…La pluie s’est arrêté, je dois aller vérifier les déchetteries avoisinantes pour y débusquer une paire de bottes ; paraitrait que je présente mal devant les acheteurs…
Année X 15. 8 Mai. ==============================
Je viens de retrouver ce carnet dans lequel j’ai étalé un jour d’hiver tout mon aspect pathétique et pouilleux…M’est avis que je devais couver une dépression à cette époque pour raconter des trucs pareils. J’ai jamais crevé la dalle, je me suis pas si souvent que ça gelé les miches malgré l’isolation discutable de ma piaule : je suis vivant et je vais pas m’en plaindre après tout ! Trois ans ont passés, et ma situation à pas mal évolué. J’ai gravit les échelons si on peut le dire comme ça, et c’est maintenant un autre gosse poisseux qui occupe mes anciens catacombes. Je vais pas le pleurer, y’a des marmots qui naissent le cul dans une couche dorée et d’autres qui sont plongés dans la mouise dès l’enfance, c’est la vie. Aujourd’hui, je suis chargé de la communication immédiate entre les différentes dépendances urbaines de l’organisation. Classe hein? Ca veut dire que je courre toute la journée avec des papelards dans le slibard que je dois remettre aux gars de la bande disséminés en ville. J’ai ordre de détruire ces papiers si je suis près de me faire prendre et je n’ai aucun droit de les lire. Bon, soyons pas cons, ils doivent sûrement transmettre les informations sur les stocks de marchandises et ce genre de chose, mais je vais continuer de faire semblant de rien y comprendre. Le plus important, c’est la paye.
La paye…synonyme de taverne, de filles de joie et de confort. Bon évidemment, je suis pas rémunéré comme un vendeur de carosses, mais c’est mieux que rien et j’en profite un maximum. Inconvénient inattendu, maintenant que j’ai une bourse accrochée à la ceinture, je tombe régulièrement sur des poivrots qui aimeraient bien m’en déposséder. Heureusement, ayant passé une partie de ma vie à m’occuper d’armes à feu, j’ai par la même occasion appris à m’en servir et à les apprécier. La plupart du temps du coup, ces pillards repartent la queue entre les jambes. Le reste du temps, je n’ai plus de munition sur moi et alors je me prends une rouste. Pas très glorieux je vous l’accorde mais que voulez-vous, je manie bien le flingue, je peux pas en plus être un maître du combat à main nue…
Année X 17. 30 Avril. ==============================
Ca y est ! Je suis une vraie machine à casser de l’ivrogne, une mitraillette à coups de latte ! Les dernières lignes que j’avais couché sur ce journal racontaient que je me faisais systématiquement douiller dès que mes armes me lâchaient, et ben c’est de l’histoire ancienne ! Que je vous explique :
Y’a presqu’un et demi, alors que je trottinais dans les ruelles moisies de ma chère cité pour remettre un message plutôt urgent à un boss de l‘organisation, je suis tombé sur cette bande d’enfoirés de pirates de passage entrain d’harceler un pauvre type pour lui piquer sa bourse. Je donnais vraiment pas cher du gars. Dans les soixante balais, il avait l’air d’un clodo à qui la vie avait pas fait de cadeaux. Sa tignasse grise était plus grasse qu’une marmite usagée et je sentais ses agresseurs pas trop jouasse de devoir s’approcher trop près de lui compte tenu son odeur qui aurait presque pu m’impressionner. Enfin bref, j’allais faire demi-tour et changer mon itinéraire quand la première armoire à glace lui a foncé dessus. Aussi vif qu’un gamin de douze ans, le vieux évita le premier coup de pied latéral de la brute en sautant, puis accueillit le poing rageur qui suivit avec un couvercle de poubelle qui semblait être apparu par magie entre ses mains. Le craquement sonore qui ponctua le choc témoigna de la violence du coup et le hurlement qui suivit me fit comprendre que le type userait pas de ce poing là de cette manière avant longtemps.
Coup de chance pensez-vous? J’avoue que l’idée m’a à moi aussi traversé l’esprit. Et Pourtant, usant d’une vivacité indécente et profitant au maximum de son environnement et des éléments qui l‘entouraient, le p’tit vieux, l’air blasé tout au long du conflit, mis en déroute les quatre brigands des mers sous mon regard ahuri. N’oubliant pas mes priorités, j’allai d’abord terminé ma course avant de revenir sur les lieux ou je trouvai le clodo rachitique et ridé affalé sur un morceau de carton dans un coin de la ruelle. Poli, je me souviens m’être d’abord présenté, puis après avoir fait rapidement connaissance. Il m’expliqua brièvement comment son existence l’avait amené là. A mon grand étonnement, ce vieux n’avait jamais été maître d’art martiaux ou militaire surentraîné. Non, il était né clodo et mourrait ainsi. Pour qu’on arrête de le dépouiller de ses maigres économies, il avait dû apprendre à se défendre et avait donc su maximiser ses capacités innées pour inventer son style de combat. Dans son esprit, tous les éléments d’un champ de bataille avait une éventuelle utilité. Un couvercle de poubelle pour arrêter un coup, un angle de bâtiment pour tendre une embuscade, un clou rouillé bien placé ou encore un trognon de pomme enfoncé dans la bouche d’un adversaire trop causant. Je m’en suis mis à l’admirer et il accepta de se faire maître quelques temps, histoire que j’acquiers les bases de sa philosophie guerrière.
Très rapidement, on se rendit compte tous deux que j’avais plus ou moins le même gabarit que lui et que mes qualités physiques s’approchaient relativement des siennes. Je vous cache pas que ça à pas mal facilité mon apprentissage. J’avais déjà la vitesse et l’endurance dues à ces années de travail de messager, me manquaient l’agilité et l’ingéniosité. En bossant un peu tous les jours sur ces deux caractéristiques, je devins en quelques mois un combattant potable même sans l’utilisation d’arme à feu. Bien entendu, je me prends toujours une rouste dès que j’ai l’arrogance de croire que je suis enfin au niveau du vioque, preuve qu’une période si réduite d’entrainement ne peut me faire rivaliser avec le travail de tout une vie. Mais quand bien même, ça fait maintenant pas loin d’un an que j’ai pas mordu la poussière dans une baston.
Année X 21. 16 Aout. ==============================
Je suis officiellement membre de la marine.
J’y ai réfléchi un bon moment avant de sauter le pas. Ca fait maintenant deux années que j’ai quitté l’organisation douteuse qui m’a nourrit une bonne partie de ma vie; le vioque a rendu son dernier souffle y’a trois mois…Je n’ai vraiment plus aucune attache dans cette ville. Je suis étonné qu’on m’ait laissé quitté si facilement la bande, en vie qui plus est. Une simple promesse de non divulgation de quelques secrets et basta, au revoir les mafieux. Faut dire que j’ai pas vraiment de raison de les balancer, j’ai encore pas mal de potes chez eux, et je suis certains que quelques uns arriveraient à s’échapper pour me faire la peau si y’avait une descente du gouvernement dans leurs caches. J’ai signé un contrat ce matin dans la base militaire de la cité. Je fais ainsi parti de ce qu’on appelle la Marine pour une décennie, un soldat parmi tant d’autres devant naviguer à travers les cinq mers à la recherche des renégats de toute sorte.
Pourquoi ce choix? J’aurais put choisir la flibuste c’est clair. Mais mon petit doigt - enfin surtout le truc flasque qui me sert de cervelle - a désapprouvé cette idée. Trop dangereux, trop incertain. Les pirates ne sont au final que des fugitifs trouvant leur fierté dans un pavillon noir, coursés ou qu’ils aillent par mercenaires et militaires. Non franchement, j’ai besoin de quitter cette ville, de rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux paysages, d’affronter de meilleurs adversaires pour parfaire mon art du combat…mais je préfère y parvenir en entrant dans une institution dont je suis certain de la prospérité.
J’embarque dans une heure, direction le QG du coin. Je suppose qu’on va m’y apprendre un tas de chose sur « comment devenir un parfait petit soldat ». J’ai hâte de voir ça.
Ah oui,on m'a demandé un Nom lorsque j'ai rempli les papelards d'inscription. Jerry Kane...Bidonnant hein?
>>Test RP
- Oyé Oyé, artilleurs, artilleuses, amis des flammes et vendeurs de poudre à canon ! Tendez l’oreille à cette annonce et commencez dès à présent à chauffer vos bouches à feu ! Vous êtes tous conviés aujourd’hui au concours annuel de la base délicieusement nommé : « la fête aux boyaux ».
Le vainqueur de cette édition remportera l’honneur d’avoir son nom gravé sur le plus grand canon de notre vaisseau amiral, ainsi qu’une arme dont vous n’auriez jamais osé rêver ! Pour le gagnant : un lance roquette dernière génération de type « gueule de l’enfer ». Ce bijou vous permettra d’atteindre une cible fuyant à l’horizon d’un océan et de la transformer en une rafraichissante pulpe sanguinolente. Grâce à cette arme, vous pourrez également épater vos amis en allumant un barbecue à trente mètre de distance grâce à son lance flamme intégré et évidemment éteindre les incendie que vous aurez déclenchés avec la fonction lance à eau !
Nous vous donnons rendez-vous après le repas, sur l’aire de tir occidentale, avec votre licence d’artilleur et la détermination nécessaire pour braver les épreuves que nous vous avons préparées !
- Sérieux ?!
Relâchant avec la délicatesse d’une truie contrariée l’entièreté du contenu de sa bouche sur le soldat lui faisant face, Jerry s’exclama avec une telle force que trois rangées de tables se retournèrent pour comprendre de quoi il était question. L’annonce qui venait d’être lancée dans le réfectoire par l’intermédiaire d’un den den mushi emplissait son cœur d’une ferveur à peine maîtrisée. Ses bras frissonnaient de désirs à l’idée de soulever cette incroyable machine à tuer, ses doigts tremblaient d’envie d’actionner une gâchette capable de transformer n’importe quel bâtiment en un tas de gravas fumants. Les yeux perdus dans un monde ou flammes et détonations dansaient en harmonie, le tout nouveau marin ne put de suite déceler la colère rouge du camarade dont il avait malencontreusement décoré le visage de morceaux de lapins dégoulinant de sauce. Sentant le danger bien avant le concerné, les militaires assis autour de Jerry s’écartèrent peureusement d’une potentielle zone de conflit.
Trop énervé pour discuter de cet affront, la victime lança furieusement son assiette vers le visage de l’homme masqué. Apercevant le mouvement furtif du projectile se rapprochant de lui, Jerry reprit finalement conscience du monde réel et évita l’ustensile par pur réflexe. La rancune perlant maintenant dans le regard des deux protagonistes, celui que ses camarades appelaient affectueusement Maître Clodo se mit en garde, près à donner sa rouste à l’impertinent gaspillant ainsi la nourriture fournie par l’armée. Alors que sont corps se préparait à exécuter la stratégie élaborée en un instant par un esprit entraîné à réagir rapidement à ce genre de situation, un hurlement exaspéré l’arrêta net dans son élan. Pivotant sur lui-même, gardant un œil prudent sur son agresseur, Jerry remarqua une armoire à glace deux rangées de table derrière lui, vociférant son mécontentement avec la poésie d’un ivrogne dont on viendrait de briser la dernière bouteille tout en faisant de grands gestes tout à fait grotesques. Pointant du doigt le soldat face à lui, le gringalet aux cheveux bleus s’écria :
- C’est lui là ! Ouais lui ! Avec la gueule pleine de sauce ! En plus de pas savoir bouffer, il balance en l’air tout ce qui lui revient pas !
Ignorant le glapissement indigné de l’individu qu’il désignait, Jerry saisi à son tour son assiette et l’encastra sur le visage de son adversaire en un mouvement fluide et rapide. Le temps que ce dernier retrouve ses esprits, le géant sur lequel avait atterri son repas l’avait rejoint et tout deux entamèrent alors une joute alliant diplomatie musclée et coups de poings délicats. Pendant ce temps là, notre héros eut largement le temps de filer, ses pas le dirigeant d’eux même vers l’objet de ses désirs.
Tout nouveau membre de l’organisation militaire, Jerry participait pour la première fois à ce concours chargé de désigner le meilleur utilisateur d’armes à feu de la base. Si la gloire l’intéressait peu, la récompense en revanche faisait chavirer son cœur. En tant qu’amoureux du doux son d’une déflagration suivi d’un vent tiède charriant de délicieuses senteurs de bois et de métaux incinérés, le militaire novice se verrait comblé en recevant un tel joyau. La ligne hautaine, conçu dans un alliage à la fois chaud comme la braise et froid comme la mort, décoré de fines gravures et portant en lui la puissance d’un canon de navire de guerre, ce lance roquette nouvelle génération était un trésor tout droit sorti de l’usine, un prototype produit à quelques dizaines de pièces seulement. Sous ce brumeux ciel d’automne, Jerry avait l’impression de sentir la chaleur de cent soleil sur sa peau tandis qu’il approchait de la file d’artilleurs pressés d’en découdre. Matelots et officiers se mouvaient dans une masse hétéroclite devant une estrade sur laquelle un speaker commençait à expliquer le contenu de l’épreuve.
- Mes amis, pour vous départager aujourd’hui, nous avons pensé à un test à la fois simple et particulièrement complexe. Avec trois armes différentes, à savoir le pistolet, le fusil et la grenade, vous devrez toucher des cibles de plus en plus lointaine et, évidemment, en mouvement. Otez de suite ce sourire de vos lèvres ! Pour plus de réalisme, cette aire d’entraînement sera enfumée et plusieurs foyers seront allumés pour que vous ressentiez parfaitement l’ambiance d’une vraie bataille. La fumée faisant couler des larmes sur vos joues, la chaleur des flammes agressant tous vos sens…nous verront bien qui parmi vous possède vraiment l’âme d’un tireur d’élite !
Le concours s’étala sur toute l’après midi. Aucune pluie ne vint gâcher l’épreuve, comme si le ciel lui-même saisissait l’importance de ce moment aux yeux de la majorité des participants. S’il y eut bien une partie des tireurs qui auraient préférés des conditions moins drastiques, ils furent éliminés dès les premiers instants. Dans la pénombre de cette place recouverte d’une fumée blanche et épaisse, les seuls sons que l’on pouvait distinguer étaient les quintes de toux ponctuant les séries de tirs et d’explosions. Jerry n’avait nul besoin de ses yeux pour savoir à quel moment appuyer sur la gâchette. La fumée emplissait ses poumons et dopait ses sens. L’odeur âcre de la poudre brûlée le galvanisait. Voilà quel était son univers, un monde de feu, obscur et bruyant ! Des cibles de bois découpées pour reproduire la silhouette humaine se déplaçaient sur des rails. On ne distinguaient d’elles qu’une forme vague traversant la fumée de plus en plus rapidement à mesure que les participants se qualifiaient pour la manche suivante. De temps à autre, un arbitre, posté en hauteur, hurlait un nombre. Le concurrent ciblé qui venait de manquer sa cible pour la troisième fois de l’après midi devait quitter la ligne de tir et dire adieu à la gloire.
Vers 17 heures, un rayon de soleil perça le linceul gris recouvrant les cieux, mettant en évidence un duo de participants, les seuls à n’avoir encore loupé aucun tir. Aux cotés de Jerry, une femme, grande et belle, son maquillage ayant coulé sous la chaleur et son visage recouvert d’une couche de poussière. Détournant son regard des cibles pour observer son dernier concurrent, elle sourit en découvrant le regard empli de détermination de celui-ci. D’un même hochement de tête, ils se témoignèrent le respect qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre, puis se détournèrent. Deux cibles se mouvaient comme des ombres démoniaques dans la brume plus opaque que jamais. Dépliant son bras engourdi par les efforts fournis depuis plusieurs heures, Jerry pointa la cible que lui indiqua l’arbitre. Fermant les yeux tout en inspirant, il obligea ses muscles à se détendre, ses sens à se focaliser sur son objectif. Expirant, il rouvrit ses yeux clos et appuya sur la détente. La balle fusa, s’envola et loupa sa cible, s’écrasant contre le mur recouvert d’impacts. Dans le même temps, le projectile de son adversaire toucha le mannequin en plein cœur. La messe était dite.
- Merde…
Alors que l’abattement menaçait de s’emparer du tireur, une main posée sur son épaule ainsi qu’un début d’applaudissement respectueux lui redonnèrent de l’énergie. Il retira son masque à la manière d’un dandy retirant son chapeau et baisa la main de son adversaire victorieuse. Des concours, il y en avait tous les ans, l’occasion de repartir avec cette arme grandiose se représenterait.
En récompense de cet incroyable dénouement, un prix lui fut accordé alors même que seul le vainqueur devait être récompensé. Jerry reçut un lance roquette, un modèle de moindre qualité certes, mais un objet que seules plusieurs années de solde auraient put acheter. Ainsi armé, il était temps pour le bleu de suivre sa voie, de tracer sa route à grands coups d’explosions et de déflagrations.
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Informations IRL
- Prénom : Vincent
Age : 20
Personnage préféré de One Piece : Sanji
Caractère :
Fais du RP depuis : Je ne sais plus...4/5 ans? De toute façon vu le nombre de pauses de plusieurs mois que j'ai fait, ce chiffre ne veut plus rien dire.
Disponibilité : Bah très souvent...'savez la fac, ça vous laisse pas mal de temps.
Comment avez vous connu le forum ? Topsite.
Dernière édition par Jerry Kane le Mer 31 Aoû 2011 - 19:19, édité 1 fois