Sur un bateau de pêche vieux mais solide, qui a vaincu vents et marées, au bord de l'île de Shell Town.
- M'sieur ? Eh m'sieur l'robot là ?
- Mmmh.
- Hé oh ?
- Quoi ? Qu'est-ce que tu m'veut gamin ? dis-je en lui jetant un regard aussi froid que la météo actuelle.
- Il va pas rouiller vot' bras sous la pluie ?
- Et mon poing dans ta gueule tu veux voir s'il est rouillé ?
- Rhooo... Ça va soyez pas m'chant, j'vous ai rien fait moi !
- Désolé p'tit gars, c'est le mal de mer qui me met sur les nerfs.
Ouais, si c'est pas con ça, j'suis un soldat de la marine, de l'élite même, qui a le mal de mer. J'vous dis pas l'ambiance de merde, j'ai l'estomac tout retourné et je me retiens d'vomir le repas que je n'ai pas mangé. Manger, c'est pour ça que j'ai voulu partir en mer avec ce pêcheur et son jeune fils, ça fait longtemps que j'ai pas mangé de poisson frais. J'crois même que d'aussi loin que je me souvienne, pêcher, j'ai jamais fait ça de ma vie. Alors j'ai voulu essayer histoire de devenir plus débrouillard. Mais pour l'instant je suis plié à la rambarde d'acier du navire dans une position inconfortable, en train de fixer le flotteur de ma canne à pêche premier prix. C'est pas une mégacanne, ni une supercanne, mais une canne toute simple que j'ai trouvé pour pas cher. J'allais pas investir des millions pour une activité pareille. Certes j'ai plus de trente millions de berrys en banque mais j'suis pas un grand dépensier. En tout cas j'crois pas que le temps est à la tempête mais il pleut des cordes, c'est pas une partie de plaisir j'vous l'dit. Il fait froid, j'me les pèle et j'ai l'impression d'être trempé de la tête au pied comme si j'avais décidé stupidement de nager habillé. Ouais, je sais, j'abuse. Un peu, car le pêcheur m'a conseillé et proposé de mettre un espèce de manteau orange fluo imperméable à la pluie. Sauf que j'aime pas la couleur orange puisque j'aime pas les oranges, alors con que je suis j'ai poliment refusé. Le père et son fils eux ils en portent, mais mon dieu que c'est laid. J'ai l'impression qu'ils ressemblent à des épouvantails, mais dans le style marin, pour faire fuir la pluie et pas les oiseaux.
Soudain les grelots de ma canne tintent mais dans le tintamarre ambiant j'les entend pas. J'suis pas habitué moi, j'entend que le ploc-ploc permanent des nuages pleureurs. Heureusement que j'aperçois le bouchon jaune fluo disparaitre discrètement dans l'eau. J'me relève donc et attrape l'outil à deux mains, tire un coup sec pour ferrer, et je commence à mouliner, à remonter le fil. Faut que j'assure sinon c'est mon repas qui va se barrer ! Je vois alors s'approcher du navire ma sublime prise ! La prise du jour, du mois, même de l'année ! La prise du siècle ! Non. J'exagère mon déni, j'ai pêché une putain de chaussure en cuir toute pourrie accompagnée de ses délicieuses algues vertes au goût iodé. Super le repas. Je jette alors la canne à la mer, j'abandonne, et j'appelle le pêcheur pour qu'il me ramène au port. J'vais aller me remplir l'estomac dans une taverne de l'île, tant pis pour le poisson frais.
- M'sieur ? Eh m'sieur l'robot là ?
- Mmmh.
- Hé oh ?
- Quoi ? Qu'est-ce que tu m'veut gamin ? dis-je en lui jetant un regard aussi froid que la météo actuelle.
- Il va pas rouiller vot' bras sous la pluie ?
- Et mon poing dans ta gueule tu veux voir s'il est rouillé ?
- Rhooo... Ça va soyez pas m'chant, j'vous ai rien fait moi !
- Désolé p'tit gars, c'est le mal de mer qui me met sur les nerfs.
Ouais, si c'est pas con ça, j'suis un soldat de la marine, de l'élite même, qui a le mal de mer. J'vous dis pas l'ambiance de merde, j'ai l'estomac tout retourné et je me retiens d'vomir le repas que je n'ai pas mangé. Manger, c'est pour ça que j'ai voulu partir en mer avec ce pêcheur et son jeune fils, ça fait longtemps que j'ai pas mangé de poisson frais. J'crois même que d'aussi loin que je me souvienne, pêcher, j'ai jamais fait ça de ma vie. Alors j'ai voulu essayer histoire de devenir plus débrouillard. Mais pour l'instant je suis plié à la rambarde d'acier du navire dans une position inconfortable, en train de fixer le flotteur de ma canne à pêche premier prix. C'est pas une mégacanne, ni une supercanne, mais une canne toute simple que j'ai trouvé pour pas cher. J'allais pas investir des millions pour une activité pareille. Certes j'ai plus de trente millions de berrys en banque mais j'suis pas un grand dépensier. En tout cas j'crois pas que le temps est à la tempête mais il pleut des cordes, c'est pas une partie de plaisir j'vous l'dit. Il fait froid, j'me les pèle et j'ai l'impression d'être trempé de la tête au pied comme si j'avais décidé stupidement de nager habillé. Ouais, je sais, j'abuse. Un peu, car le pêcheur m'a conseillé et proposé de mettre un espèce de manteau orange fluo imperméable à la pluie. Sauf que j'aime pas la couleur orange puisque j'aime pas les oranges, alors con que je suis j'ai poliment refusé. Le père et son fils eux ils en portent, mais mon dieu que c'est laid. J'ai l'impression qu'ils ressemblent à des épouvantails, mais dans le style marin, pour faire fuir la pluie et pas les oiseaux.
Soudain les grelots de ma canne tintent mais dans le tintamarre ambiant j'les entend pas. J'suis pas habitué moi, j'entend que le ploc-ploc permanent des nuages pleureurs. Heureusement que j'aperçois le bouchon jaune fluo disparaitre discrètement dans l'eau. J'me relève donc et attrape l'outil à deux mains, tire un coup sec pour ferrer, et je commence à mouliner, à remonter le fil. Faut que j'assure sinon c'est mon repas qui va se barrer ! Je vois alors s'approcher du navire ma sublime prise ! La prise du jour, du mois, même de l'année ! La prise du siècle ! Non. J'exagère mon déni, j'ai pêché une putain de chaussure en cuir toute pourrie accompagnée de ses délicieuses algues vertes au goût iodé. Super le repas. Je jette alors la canne à la mer, j'abandonne, et j'appelle le pêcheur pour qu'il me ramène au port. J'vais aller me remplir l'estomac dans une taverne de l'île, tant pis pour le poisson frais.