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Un vieux voulant vieillir vieillisait avec sa vieille valise

La matinée va se terminer quand je passe le pas de la porte de la boutique de la Belmer Corp. Je me dirige vers la caisse.

« Bonjour. Je m'appelle Rio, je suis herboriste, et j'aimerais discuter avec un responsable pour une opération marketing.
… Veuillez patienter s'il vous plaît. »

Elle passe un appel den denphonique. Quelques minutes plus tard, un homme grand, brun, pas vraiment musclé, habillé d'un costume élégant noir à rayures grises s'approche de moi.

« Bonjour. Je suis Paul, directeur marketing de la Belmer Corp. Et vous êtes ?
Rio, chasseur de primes, médecin et herboriste.
Enchanté. Si vous voulez me suivre dans mon bureau, nous y serons plus à l'aise pour discuter. » Il passe devant, m'ouvre la porte, la refermer moi, m'invite à m'asseoir et se pose dans son fauteuil de l'autre côté du bureau.
« Alors dîtes moi, pourquoi êtres vous ici ?
Je suis médecin et herboriste. Depuis tout petit, j'ai toujours aimé les plantes. Avant mes dix huit ans, j'en connaissais déjà énormément. J'ai voulu devenir médecin pour aider les gens. Je suis donc allé étudier sur Drum. Là bas, j'ai vu le prix des médicaments et que beaucoup de personnes n'avaient pas de quoi se les payer. Alors j'ai mis à contribution mes connaissances des plantes pour réduire les coûts voir les annuler si vous savez où trouver les plantes et faire en sorte que chacun ait accès aux soins. Tia Dalma m'a repéré et m'a enseigné ce qu'elle savait. J'ai énormément appris sous son aile. Depuis je parcours le monde pour trouver de nouveau produits et créer de nouveaux médicaments. Il se trouve que j'ai une utilisation pour des vitamines. Mais je ne souhaite pas n'importe quelles vitamines, j'en veux des naturelles qui proviennent d'agrumes. Et quel est le meilleur producteur d'agrumes ? La Belmer Corp. Donc je suis ici pour négocier un accord commercial. La Belmer Corp me fournit des mandarines à titre gracieux, et je vous fait de la publicité où je passe en échange. Qu'en pensez-vous ?
… Je dois dire que j'admire et respecte votre souhait d'aider les gens. C'est admirable. Kof kof » Il se met à tousser plusieurs fois. Mais ce n'est ni une toux grasse, ni une toux sèche. On dirait qu'elle est solide.
« Excusez moi. Je disais donc que votre projet est noble. Malheureusement, la Belmer Corp doit décliner votre offre. La publicité est un budget à lui seul. Quant au bouche à oreille, il n'y a que très peu de personnes dans le monde ignorant la qualité de nos mandarines. Une personne de plus qui en parle ou non ne va pas changer grand chose. Je respecte vos idées, mais nous ne pouvons nous engager dans cette voie. Quand le monde connaîtra votre nom, pourquoi pas. Mais pas kof kof avant.
… Vous permettez que je vous examine ? Je n'aime pas cette toux.
Heu … êtes-vous vraiment médecin ?
Évidemment. Vous souhaitez que je vous parle des bienfaits de la vitamine C sur le corps ? Des dangers de l'hépatite A ? Du taux de mortalité des différents cancers qui existent ?
Ça ira, merci. Vous pouvez, mais ça ne changera pas la situation.
Si je suis devenu médecin, c'est pour aider les autres, pas pour gagner ma vie. Ouvrez la bouche. »

Je sors mon matériel. Je le fais souffler, respirer. Je lui demande s'il a des soucis durant un effort. Il me répond un essoufflement à l'effort, une production de crachat solides accrue. Après plusieurs autres question et un examen physique, il se rhabille.

« Paul. Je dirais que vous avez une BPCO, une bronchopneumopathie chronique obstructive. Pour en être sûr, aller voir votre médecin et dîtes lui de vous prescrire une exploration fonctionnelle respiratoire. Ces tests mesurent les volumes de gaz échangés pendant la respiration et le degré d'obstruction des bronches. Ils peuvent être complétés par une mesure des gaz dans le sang et une épreuve de marche (la distance parcourue en six minutes) pour évaluer l'impact de la maladie sur la vie quotidienne. Le seul vrai moyen de confirmer ou infirmer le diagnostique. En attendant, si vous fumez, je conseille fortement d'arrêter. Des médicaments destinés à dilater les bronches sont utilisés afin d'apporter plus d'air. Des séances de kinésithérapie respiratoire peuvent également aider la respiration. Dans la mesure du possible, une activité physique adaptée doit être pratiquée.
Le traitement coûte cher ?
Actuellement, il n'existe pas de remède. On traite les symptômes et on soulage le corps d'une partie de la pression. Mais il vous faudra des médicaments, probablement jusqu'à la fin de votre vie. Donc oui, ça va coûter cher sur le long terme.
… et heu … vous auriez des alternatives ?
Bien sûr. Le plantain, Plantago major, est également une aide. Il aide à faire face aux problèmes saisonniers essentiellement respiratoires. Le pélargonium aide à apaiser les voies respiratoires. Le pélargonium présente un intérêt pour répondre aux désagréments respiratoires. Des grogs ou infusions à base de thym, de racine de réglisse ou gingembre aident à soulager les symptômes. En inhalation, le thym aide beaucoup à libérer les voies respiratoires. Les remèdes naturels sont aussi efficaces que les chimiques, mais sont plus faciles à trouve et coûtent beaucoup moins chers. Vous pouvez les trouver vous même, auquel cas ils sont gratuits. »

Il me remercie pour mon aide, dit qu'il va prendre rendez-vous avec son médecin. Mais que malheureusement, sa situation personnelle n'influe pas sur sa situation professionnelle. Ce que je respecte. Mais je suis quand même un peu déçu. Et en même temps, il a raison. Je ne suis personne pour l'instant, donc quel poids puis-je avoir auprès d'une compagnie comme la Belmer Corp ?


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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Je décide d'aller me prendre une chambre dans une auberge pour réfléchir. Je dois trouver un moyen de me faire offrir les mandarines. Je ne peux pas me permettre de les acheter pour la boutique que je vais créer. Ça me coûterait trop cher à force. Je vais me balader dans le village et les champs. L'odeur me donne envie de croquer dans une mandarine à pleine dent, et advienne que pourra. Voilà le genre de pouvoir qu'à cette odeur. Un fumet que la majorité des gens associe à un bien-être, un instant de détente. Un fruit qui a bien des propriétés médicales. Modératrice du système nerveux central, elle aide à réduire les insomnies, nos angoisses ainsi que les troubles de la digestion. Riche en vitamine C, elle renforce le système immunitaire: une action précieuse pour faire face aux infections hivernales comme la grippe et le rhume. La mandarine limite les risques cardiovasculaires : en favorisant la régulation du cholestérol et des triglycérides.

Pour faire simple, elle offre beaucoup d'avantage, en plus de posséder un goût unique. Mais en abuser conduit à des brûlures d'estomac du à son acidité naturelle. Sa couleur orange attire l’œil tout de suite, ce dernier aimant les couleurs chaudes. Son goût est facilement retenu par chacun. Si je demande à un passant de me décrire une mandarine, il va commencer par sa couleur, puis sa forme sphérique, puis son goût. Et généralement, il ne pourra s'empêcher de sourire, ne serait-ce que légèrement tant ce fruit est associé au bonheur. Les heures passent. Malgré ma marche, je ne trouve pas d'inspiration et doit rentrer à l'auberge. Durant tout le chemin, j'ai l'impression d'être suivit. Mais qui irait suivre un vieil homme mal habillé et seul ? Je continue mon retour sans y faire trop attention. Il y a la marine pas loin de toute façon. Je salue le tenancier de l'endroit et monte dans ma chambre. J'ouvre la porte, je la ferme d'un retour de bras sans même regarder, comme j'ai l'habitude de le faire. Et un truc pointu m'accueille dans le dos. Une lame sans aucun doute.

« Je n'ai pas d'argent, si c'est ce que vous voulez.
Tais toi le vieux. Suis nous sans faire d'histoire et tout se passera bien. Si tu cries, tu meurs. Si tu tentes de t'enfuir, tu meurs. Si tu appelles à l'aide, tu meurs. Si t*/
Oui bon ça va, j'ai compris. Je suis âgé, pas sourd. 
Suis nous.»

Celui dans mon dos me pousse presque violemment. Sa voix me laisse penser qu'il est jeune. Pourtant, son intonation me laisse penser que ce n'est pas la première fois qu'il fait ça. Sa voix est calme, posée mais autoritaire. Une voix qui laisse penser qu'il est quelqu'un qui ne souhaite pas forcément faire de mal, mais qui n'hésitera pas à en faire en cas de besoin. Alors autant lui obéir. Un garçon sort d'un coin d'ombre de la pièce. Il s'amuse avec un couteau. Il ouvre la fenêtre et me fait un signe de tête. Je le suis. On monte ainsi sur le toit, puisque ma chambre donne dessus. Les maisons sont assez serrées pour qu'on puisse sauter sur les toits des suivantes. Je fais mine d'avoir du mal, sans forcément avoir trop besoin. Je n'avais jamais sauté de toits en toits de ma vie. Je peux désormais rayés ça de ma liste de choses à faire. Ah tiens, c'était en 666 6666ème position, comme c'est étrange, j'aurais pourtant cru ça plus haut. Mais non, c'est au même niveau que me transformer en serpent. Mais toujours bien plus haut que me faire arracher les poils dans le nez. Nous bondissons de surface en surface. Une chance que les toits soient plats ici, ça aide grandement. Voilà donc la méthode qu'ils utilisent pour ne pas se faire repérer par la marine. Intéressant. Astucieux même je dirais. Ils font attention à ne pas être trop de bout pour qu'on ne les voit pas, que personne ne passe au moment où nous sautons … Ils prennent vraiment des précautions.C'est devenu une habitude pour eux.

Quelques sauts plus tard, on descend des toits grâce à un escaliers faits par des tonneaux et des caisses qui semblent étrangement bien placé. Soit le hasard fait extrêmement bien les choses pour eux, soit c'est intentionnel. Est-ce que leur qg est proche d'ici ? Reçoivent-ils de l'aide de quelqu'un ? Si oui, de qui ? Mais surtout, qui sont-ils ? Bon, déjà, je me doute que ce ne sont pas des scouts qui veulent vendre des calendrier ou se réunir autour d'un feu de camp. Il s'agit clairement de criminels. Mais quelle organisation ? A quelques pas d'où nous sommes, dans une petite ruelle sombre, celui devant moi soulève une plaque d’égouts.

« Oh que non. pas question.
Vraiment ? » Pour seule réponse, une lame dans mon dos me pousse en avant. « Ok, j'ai compris. Pas besoin de pousser. »

Je suis le premier et prend l'échelle pour descendre. Pourquoi est-ce que je ne tente pas de fuir ? Pour commencer, je n'irai pas loin. Le parcours pour venir ici à épuisé mes jambes. Ensuite, en les laissant me conduire où ils veulent, je découvrirai qui ils sont. Enfin, il y a de grandes chances pour cela. Ils sont sur leur gardes pour l'instant car ils savent qu'ils peuvent se faire repérer à n'importe quel moment. Mais dans leur repère, ils vont baisser leur gardes. Comme lorsqu'on est chez soi, on ne s'attend pas à ce que d'un seul coup notre animal de compagnie nous attaque. C'est pareil pour tout le monde. Chez soi, on se pense en sécurité. Sauf si évidemment on est maltraité, mais ça, c'est autre chose.


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On marche je ne sais combien de temps. Difficile d'estimer l'heure sans montre ou soleil. Une chance qu'en cent ans, les techniques d'évacuation des eaux ont évolués. Et surtout, une chance qu'on ait une petite bande de terre, de béton ou autre matériel pour marcher dessus sans avoir besoin de patauger, littéralement, dans la merde. Je vois l'homme devant moi se masquer le nez avec des vêtements. Je suppose que celui derrière fait la même chose. Ayant travaillé sur des cadavres, l'odeur, même si elle reste désagréable, est plus supportable pour moi que pour eux. Je pourrais sortir mon baume à la menthe poivrée pour réduire encore l'odeur, mais je ne le ferais pas ce plaisir. Vous me kidnappez, vous avez l'expérience complète. Aucune réduction.

N'ayant rien d'autre à faire, je regarde les environs. Une couche, une poupée, des sacs plastiques … Tsss, les gens n'ont toujours aucun respect pour l'environnement. C'est ça le monde dans lequel ils veulent élever leurs enfants ? Tiens, encore une couche. Trois croisement plus tard, tiens, encore une poupée. C'est étrange, elle ressemble à celle qu'on a déjà vue. Je vais pour leur dire qu'ils ont l'air perdu, mais je me ravise au dernier moment. Soit ils sont vraiment perdu, auquel cas on est, encore une fois, littéralement dans la merde, soit ils font exprès de tourner en rond.

Veulent-ils gagner du temps ? M'empêcher de retrouver la sortie si jamais je parvenais à m'échapper ? Vérifier que personne ne nous suit ? Dans tous les cas, ils sont prudents. Presque paranoïaque. Le nombre de protocoles de sécurité qu'ils doivent appliquer me rend fou. Et pourtant, ils sont un excellent parallèle avec la médecine. On doit rentrer en blouse neuve, mettre un masque, se laver les mains avec un certain produit pendant un certain temps afin de bien se les désinfecter, enfiler des gants qu'on nous met une fois dans le bloc. Une fois sur place, on ne touche à rien d'autre qu'au patient et aux instruments qu'on demande aux infirmières de nous donner. Ils me rappellent ce bon vieux temps. On finit par remonter à la surface. Pas trop tôt. Mes yeux doivent se réhabituer à la lumière artificielle pendant quelques secondes. On me fait m'asseoir sur une chaise et on me ligote. Je ne tente même pas de résister. Celui qui me parlait reprend la parole tandis que le jeune reste muet, gardant son couteau en main.

« Qui t'es vieillard ?
Rio.
Humpf. Ça m'dit quelque chose. C'toi le toubib qu'a soigné la riche sur Sirup ?
Vous en avez entendu parler ?
Et c'toi aussi qui a aidé Shimotsuki avec j'sais plus quoi ?
Et bien les rumeurs vont vite à ce qu'on dirait.
Quand tu as soigné la gonzesse, t'as du recevoir un paquet de pognon. » Bon, ils ont une petite idée de qui je suis. Une chance que je n'ai pas fait de truc de chasseur de primes, sinon je pense que j'y passais.
« Famille ? Amis ?
Heu … non. » Je commence à voir où ils veulent en venir. « Vous m'avez kidnappé pour avoir une rançon, je me trompe ?
C'qu'il est pas con le vioque.
Oui, alors, c'est là que ça va devenir marrant. Je suis quelqu'un qui voyage en solitaire. Je n'ai pas d'amis. Et ma famille est morte lors d'une attaque de monstre marin quand on changeait d'île.
Personne q'pourrait payer pour t'revoir ?
Non.
On fait quoi ? »

Celui à la longue chevelure passe devant moi. Je peux enfin détailler celui qui me tenait en joug. Un sabre à sa ceinture, une sorte de longue banane en guise de cheveux, musclé, petite veste bleu dans le style militaire. Il fait dans les quarante ans je dirais. Il me donne l'impression d'être quelqu'un de carré, comme sa voix me laissait le supposer. L'autre est plus jeune, dans la vingtaine. Brun déteinté virant presque au blond sur certains mèches, cheveux mi-longs. Un tee-shirt presque transparent laisse apercevoir ses abdominaux bien détaillés. Il n'est pas musclé par contre, mais semble basé sur la rapidité.

« On attend Reza. Il saura quoi faire. »

Pour la première fois, le jeune parle. Leur visage, plus le nom prononcé me donne rapidement leur identité. Ils font parti des Berrys. Ce groupe de criminels qui était dans la revente de drogues, des rackettes et qui sont passés aux enlèvements, la revente d'armes illicites et tout ce qui peut rapporter de l'argent ainsi que du pouvoir. La marine nous a avertit quand on a débarqué sur l'île avec les affiches de recherche et le détail de leurs actions. J'ai bien évidemment un poster de chacun, pour me souvenir de leur visage.


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Taran15 000 000
Django40 000 000


Connaissant leur identité, il est plus facile de réfléchir désormais. Je sais qui j'ai en face. J'ai entendu parler d'eux. Ce sont des criminels. Commettant d'abord de petits larcins, ils ont augmenté progressivement pour passer au kidnapping et au meurtre. Tant que ça rapporte des sous, ils sont dans le coup. J'entends des bruits de pas se rapprocher. Allez, on tente.

« Je suis hypoglycémique. Je crois que je vais manquer de sucre. J'ai des bonbons dans ma poche intérieur. Vous pourriez m'en donner un s'il vous plaît ? »

Qui ne prendrait pas en pitié un vieil homme ? Qui serait un tel monstre sans âme ni cœur ? Celui qui m'a parlé agit selon ma volonté. Il fouille dans ma poche. Je lui demande le bonbon orange. Je prétexte qu'il est à la carotte et les blancs au radis pour qu'il n'en mange pas, quand je le vois en amener un vers sa bouche.

« Quel monstre utilise des légumes en bonbons ?! »

Il me regarde avec un air dégoutté. Je suce le bonbon lentement, le faisant fondre petit à petit. D'un seul coup, je me sens différent. Les cordes me retenant prisonnier se brisent, sous la surprise des deux hommes. Mon apparence change. Je gagne en taille, mesurant facilement deux mètres à présent. Ma tête est énorme et ovale, mais ovale en largeur et non en hauteur. Je sens mes cheveux fusionner pour ne former qu'une seule touffe. Mes vêtements sont modifiés. Je me retrouve en jean délabré, en veste à carreaux, et avec un chapeau ridicule sur la tête. Mes bras et jambes sont eux aussi plus longs. Une flaque d'eau sur le sol me donne un aperçut qui m'arrache un cri. Je suis devenu un épouvantail ! Je prends la chaise dans mes mains pour attaquer les hommes, mais elle se transforme sous mes yeux. Elle devient … une tronçonneuse. Heu … pardon ? Aurais-je mangé un fruit du démon ? Ces choses étranges donnant des pouvoirs surnaturels ? Pourtant, un fruit, ce n'est pas un bonbon que je sache. Mais un bonbon … peut provenir d'un fruit. Oh merde. J'ai mangé un de ces fruits à la con !

Les deux hommes sont surpris mais se remettent avant moi et me foncent dessus. Je me ressaisis et actionne mon arme qui fait désormais un vacarme. Non, pardon. Vacarme est bien trop léger comme terme. Nous sommes dans une petite pièce, avec des tuyaux partout. Ça résonne. On se croirait dans une église, juste à côté de la cloche quand elle sonne douze heures. On a envie de se taper la tête contre le murs pour ne plus entendre ce raffut. Un véritable capharnaüm. Je pointe mon arme vers Taran et Django, puis fait demi-tour et je cours. Je trébuche, et lâche mon arme qui vient taper contre la paroi solide. Enfin, solide, ça dépend. Parce qu'en regardant le mur, je vois la tronçonneuse qui a tranché le mur comme s'il était fait en beurre. Une grande entaille est désormais visible. Comme si quelqu'un avait découpé le mur en deux parties distinctes. On regarde tous cette fissure, stupéfait. Mais il se passe quoi bon sang ?! Pas le temps de réfléchir, je me reçois un couteau dans l'épaule. J'avance vers mon arme, mais un second couteau s'enfonce dans mon talon. Le bonbon a presque finit de fondre. Je retire les projectiles de mon corps avec la paille qui me sert de doigt. Puis je me sens rapetisser et revenir à la normale. J'avance à quatre pattes vers le trou. Hélas, on vient me cueillir.


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Sélphy40 000 000


Une femme avec un casque vient m'écraser la main. Pas besoin de plus d'informations pour comprendre que c'est Sélphy, membre de berries. Je lève la tête et voit une entaille sur son torse. Le sang coule abondamment de sa blessure. Le sabreur vient me coller une droite en pleine tête, m’assommant. Je me réveille plus tard, attaché, et presque nu. Ils ont appris de leur erreurs on dirait.

« Réveillé la belle au bois flottant ? Tu comptes nous refaire un coup comme ça ?
Hum.
La prochaine fois, on t'envoie à la marine à plusieurs jours d'écart. Compris ?
Mouais.
T'es toubib ?
Oui.
J'te libère, tu la soignes. Si tu fais du bon boulot, tu pourras ptet récupérer tes vêtements.
Vous savez que j'ai besoin de mes affaires pour examiner et soigner ?
Pas question de te les laisser. Tu dis ce que tu veux, et on te les donne.  »

Ils sont prévoyant. Mais ça ne suffira pas. Pas avec moi. Je connais le contenu de chaque chose sur moi, chaque poudre, chaque bille, chaque arme, chaque pansement. Pas eux. On est sur leur territoire, mais je joue à domicile malgré tout. On me détache des chaînes en métal me retenant et on me jette sur la jeune femme. J'examine sa blessure en retirant son survêtement. Je tente de lui faire retirer son casque, mais elle refuse, ce qui arrache un sourire aux deux autres. Je demande à ce qu'on me donne de la gaze et du désinfectant. Évidemment, ils ne comprennent pas ce que je veux et cherchent dans mes affaires. Je leur donne la description et où trouver ça. J'applique une pression sur la blessure en attendant pour éviter qu'elle ne se vide de son sang. Je n'ai pas assez de choses ici, alors je leur demande d'envoyer du monde chercher plus d'affaires dans ma chambre. Des minions apparaissent et disparaissent presque aussitôt après avoir reçu leurs ordres. Ils n'ont évidemment pas d'alcool ici, ni de quoi désinfecter la blessure. Alors on attend. C'est long. Mais les inconnus finissent par revenir avec mon sac et tout son contenu.

La jeune femme commence à avoir du mal à respirer. Bouger devient difficile. Vais-je vraiment la soigner ? A cet instant, une idée me traverse l'esprit. Vais-je vraiment, moi, un chasseur de prime, utiliser une technique de pirate pour sauver une criminelle. On dirait que oui. Dans mon sac de billes, je leur dit de me donner une bille marron claire. Ils se moquent de moi parce que je joue aux billes à mon âge. Si seulement vous aviez la moindre idée de ce que je prépare, vous ne rigoleriez pas. Ils veulent savoir à quoi ça va servir. Je leur mens éhontément en disant que cette bille, une fois écrasée, libère un antidouleur. Ils ne me croient pas. Le sabreur lance la bille en l'air et la tranche en deux. Un liquide verdâtre coule sur le sol, et rien ne se passe.

« Je peux soigner la patiente maintenant ou vous comptez coupez tout ce que je fais ? Passe moi la bille. Et écrase la dans tes mains cette fois au lieu de la couper. Tu verras une pâte presque solide. Ça va t'anesthésier un peu les doigts. Et ça va éviter à votre copine de trop souffrir. »

Dans un moment de faiblesse, il presse la bille. Après tout, il l'a tranché et rien ne s'est passé alors pourquoi en serait-il autrement cette fois ? Bille qui, évidemment, est une graine de green pop. Quand elle ressent la pression, elle explose et se développe. Aussitôt, le sabreur se retrouve emprisonné de plusieurs cordes faisant le tour de lui. Il est surpris. Le petit jeune réagit au quart de tour. D'un mouvement précis et prévu à l'avance, je shoote dans le sac de billes. Peu importe celles qui viennent, ça va m'aider. Des petites explosions retentissent. Des pétards. Je reconnais aussitôt mes champignons explosifs. Sauf qu'on dirait des coups de feu. Taran me lance quand même plusieurs couteaux. Puis il regarde autour de lui, perturbé. Il ne sait pas quoi faire. Ayant entendu plusieurs coups de feu, il est sur les nerfs.


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Dernière édition par Rio le Mar 24 Jan 2023, 13:22, édité 1 fois
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« On est ici ! Vite, il va s'enfuir ! »

Je décide de miser sur l'effet de surprise. Je crie comme si je parlais à la marine qui arrivait pour me sauver. Taran prend peur. Plusieurs coups de feu signifie plusieurs personnes. Avec Sélphy amochée et Django ligoté, il est seul. Il ne fait pas le poids. Il préfère prendre la poudre d’escampette et disparaître de ma vue dans un coin d'ombre, façon ninja. Je retire les couteaux de mon corps. Par chance, il était distrait et a mal visé. Les projectiles sont à peine rentrés dans la chair. Le bretteur commence à briser les cordes petit à petit. Il fait chier celui-là aussi. Je prends une bille rouge et lui lance dessus. Elle explose au contact, libérant un gaz rouge. Bien sûr, je me suis éloigné auparavant. Le nuage plonge aussitôt le sabreur dans un profond sommeil. Sélphy essaie bien de bouger, mais elle a perdu trop de force. Je ne sais pas qui l'a affronté, mais elle est bien amochée. Et sans soin adaptés, elle va mourir dans quelques heures. Par chance pour elle, j'ai une certaine éthique malgré tout. Je prends une bille noire de mon sac. Et je prie. Je n'ai jamais utilisé ça auparavant. Je ne l'ai jamais testé. Je n'ai que la page pour comprendre comment ça fonctionne. Mon instinct devra faire le reste.

« Aller, c'est parti. »

Je pose la bille contre la blessure de la jeune femme. Puis j'insère ma main dans son corps aussi délicatement que possible. Elle pousse des cris étouffés dans du sang. Je frôle son cœur et j'écrase la bille. Je sens un truc bouger qui ne devrait pas, alors je retire aussitôt ma main. Je frôle des artères, et certaines explosent malgré mes précautions. J'y suis allé à l'aveugle. Pas de radio, pas de scan, rien. Et même si les corps se ressemblent, l'intérieur diffère pour chacun. La friabilité des textures, l'épaisseur, la résistance, la longueur, la largeur … On peut faire passer tous les examens qu'on veut, mais ça, ça ne se voit qu'une fois qu'on est plongé dans le corps. Pas avant. Rapidement, je vois des tiges noires bouger dans le corps de la jeune femme. Je peux les sentir bouger dans son corps. Je pensais pouvoir contrôler ne serait-ce qu'un minimum, mais non. Je suis un étranger, condamné à regarder.

Quelques secondes plus tard, rien ne bouge. La cage thoracique se soulève, donc la membre des berries est encore en vie. Mais au lieu de s'abaisser presque aussitôt, elle reste bombée plusieurs secondes. Puis elle redescend et reste ainsi encore plusieurs secondes. Je prends son pouls. Le pouls moyen d'un humain est de soixante dix battements par minute en moyenne. Les chiffres vont de 60 à 80 souvent. Le sien semble être d'à peine cinq. Voilà la technique que Kiyori m'a offerte avec son livre. Avec elle, je peux figer l'état de quelqu'un. On dirait que ça ralentit le rythme cardiaque. Voilà comment atteindre un état de vie suspendue. La vigne s'enroule autour du cœur, forçant le ralentissement avec les autres organes. Je ne sais pas, par contre, combien de temps ça peut durer, quels sont les effets après avoir retiré la technique … On va découvrir tout ça.

De toute manière, c'est sur une criminelle, donc est-ce qu'on ne s'en moquerait pas un peu ? Je crois bien que si. Évidemment, chaque vie est précieuse. Mais bon … Certaines un peu moins que d'autres quand même. Un ennemi dans le coma, un autre dans les vapes et saucissonné. Je décide de mettre les voiles rapidement avant que leurs copains ne rappliquent. Je me rhabille, enfin. Je récupère mes affaires et les range comme il faut. Si je dois me battre et que c'est le bordel, je sens le retour de bâton venir à la vitesse de la lumière. Alors autant éviter, merci. Pourtant, je karma arrive aussitôt. Je sens un truc froid s'enfoncer dans mon corps. En baissant la tête, je vois le bout d'une lame sortir de mon torse. Le sang coule, que ce soit de ma bouche ou de la blessure. Django aurait résisté à mon gaz soporifique ? Il retire sa lame sans prévenir. Je serre les dents et plonge en avant. Je plonge ma main dans ma sacoche, fait demi-tour et lance trois billes sur lui tandis qu'il fond sur moi comme un aigle sur sa proie. La première bille explose quand elle le touche, le propulsant en arrière. La seconde libères des cordes l'emprisonnant. Et la troisième lâche une dose de sève recouvrant presque la totalité de son corps. Il se retrouve ainsi emprisonné dans une double couche. Il ne bouge plus malgré ses efforts. J'applique rapidement du baume aux propriétés assainissantes et réparatrices fabriqué sur Bliss par mes soins. Je mets ensuite un anticoagulant pour empêcher trop de sang de s'échapper de mon corps. Et je termine un pansement somme toute classique. Moi mon dos, je ne peux que mettre un peu de pommade, la zone est impossible à atteindre pour faire autre chose.

Une fois chaque chose à sa place, je soulève les deux corps et les pose dans une roulotte. Je suppose que c'est ainsi qu'ils transportent leurs victimes ou leur matériel. On peut facilement se fondre dans la foule avec. Ça attire un peu l'attention, mais avec un compartiment secret, ça doit passer facilement. J'ouvre les portes du hangar/entrepôt et sort avec la calèche. Il n'y a pas de cheval à porté, donc je dois tirer moi même la roulotte. Fais chier. Je ne suis plus tout jeune. Même avec mon physique de sirène et ma force physique, c'est difficile. Je retourne rapidement en ville et demande la direction aux personnes que je croise. J'ai pris soin de cacher le visage et deux complices. Hors de question que quelqu'un vienne me voler mes primes ! Après une heure et quelques, j'arrive enfin devant la caserne de la marine. Je pose la carriole et vais me présenter aux soldats en patrouille. J'explique mon identité de chasseur de primes, et des cadeaux que je viens offrir à la marine en échange de berries. Étrangement, j'échange des berries contre des berries. Les soldats de gardent sont surpris. Ils s'approchent pour vérifier. Puis ils s’esclaffent. J'entends un crier d’appeler le colonel et lui dire qu'une partie des berries a enfin été arrêtée.

Je dois par contre expliquer que si l'un est endormis, l'autre est dans un état spécial que je suis le seul à pouvoir annuler. On doit aller à l'infirmerie pour la soigner si on veut qu'elle soit utile. Django, toujours endormi, est emmené en cellule sous bonne garde. Et on me guide vers l'infirmerie de la caserne. A peine arrivé qu'on entend des gros pas bien lourds se diriger vers nous. Il se passe quoi ?

Techniques:


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
Un vieux voulant vieillir vieillisait avec sa vieille valise 3301443526
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