Présent du passé
Quelques heures après mon arrivée sur l'île, n'ayant pas de mission pour le moment, j'ai décidé de me trouver un endroit où boire un coup pour passer le temps et j'espérais qu'un évènement perturbateur vienne alimenter ma journée. Je suis entré dans la première taverne que j'ai pu trouver, plutôt rustique dans son genre, mais silencieuse. Aussitôt entré, le patron, derrière son comptoir, haussa la voix pour m'accueillir tandis que je me dirigeais vers lui pour prendre commande.
- Bonjour étranger, qu'est-ce que vous désirez ?
- Salut mon vieux, une pinte de cola s'il vous plaît.
- Pas de rhum ? Pas de whisky ? Un gaillard comme vous ?
- J'vais pas aller dans les détails mais on peut dire que j'ai perdu mon œil à cause de l'alcool, depuis, j'ai arrêté. Vous qui êtes borgne, vous pourrez me comprendre, j'en suis certain.
- Et dieu sait que je vous comprend, perdre un œil n'arrive généralement pas au commun des mortels.
- C'est vous qui le dites.
- Très bien cher collègue, je vous apporte votre boisson, j'ai du cola dans la réserve.
Quelques dizaines de secondes plus tard, accoudé au bar, je me désaltérais avec un grand verre de cola à la main. Je me mis aussitôt à observer le liquide noir dans mon verre, qui pétillait, et le gérant comprit que je préférais d'abord avoir un moment avec moi-même. Certes, j'aurai pu lui demander quelques infos sur la ville, quelques nouvelles, quelques rumeurs. J'avais tout mon temps, je n'étais pas pressé. Je pris une première gorgée, et je commença à laisser divaguer mes pensées comme si mon taux fictif d'alcoolémie était un navire qui décidait de lui-même où aller. C'est là que ma mémoire absolue commença le travail, elle me permettais de n'omettre aucun détail, alors, je me remémorais la rencontre avec un gamin du quartier un peu plus tôt dans la journée. Il était à la plage lorsque le navire avait mouillé sur l'île, je l'avais remarqué de loin. Il semblait dans son coin, face à la mer, seul sous la pluie battante, alors je suis allé à sa rencontre.
- Bonjour étranger, qu'est-ce que vous désirez ?
- Salut mon vieux, une pinte de cola s'il vous plaît.
- Pas de rhum ? Pas de whisky ? Un gaillard comme vous ?
- J'vais pas aller dans les détails mais on peut dire que j'ai perdu mon œil à cause de l'alcool, depuis, j'ai arrêté. Vous qui êtes borgne, vous pourrez me comprendre, j'en suis certain.
- Et dieu sait que je vous comprend, perdre un œil n'arrive généralement pas au commun des mortels.
- C'est vous qui le dites.
- Très bien cher collègue, je vous apporte votre boisson, j'ai du cola dans la réserve.
Quelques dizaines de secondes plus tard, accoudé au bar, je me désaltérais avec un grand verre de cola à la main. Je me mis aussitôt à observer le liquide noir dans mon verre, qui pétillait, et le gérant comprit que je préférais d'abord avoir un moment avec moi-même. Certes, j'aurai pu lui demander quelques infos sur la ville, quelques nouvelles, quelques rumeurs. J'avais tout mon temps, je n'étais pas pressé. Je pris une première gorgée, et je commença à laisser divaguer mes pensées comme si mon taux fictif d'alcoolémie était un navire qui décidait de lui-même où aller. C'est là que ma mémoire absolue commença le travail, elle me permettais de n'omettre aucun détail, alors, je me remémorais la rencontre avec un gamin du quartier un peu plus tôt dans la journée. Il était à la plage lorsque le navire avait mouillé sur l'île, je l'avais remarqué de loin. Il semblait dans son coin, face à la mer, seul sous la pluie battante, alors je suis allé à sa rencontre.