- La marine d'élite, c'est comme des vacances à la mer, chaque repas est un banquet, chaque mission est une partie de plaisir, et à chaque fin de mois on est millionnaire ! Et pour vous autres tas de punaises c'est encore plus vrai ! Parce que mieux que des vacances on vous offre une nouvelle vie !
Le sergent déroule son discours de recrutement, il connait son affaire, et n'adore rien tant qu'hurler aux visages de nouvelles recrues qui ne peuvent que le subir. Chacun ses petits plaisirs et celui ci est bien anodin.
Cessant d'écouter la tirade, je regarde les deux groupes alignés devant moi, sur le pavé glacé de ce qui sera un jour l'un des plus grands ponts du monde, et qui pour l'instant n'est qu'une jetée de pierre gelée. D'un coté une centaine de soldats de la 102eme, dans leur uniforme d'apparat modèle hiver. Des tenues rouges sang et or, parfaitement impeccables et lustrés à neuf, des postures aussi rigides et fermes que s'ils venaient de se figer à l'instant, et des visages qui ne montrent qu'une fixité et une raideur forgés par une discipline de fer, malgré le temps froid et humide qui semble être le quotidien de ce trou infect. De l'autre, cinq cent bagnards volontaires parmi les quelques milliers que comptent le pont, cinq cent hommes et femmes choisis parmi les plus coriaces, les plus durs, les plus teigneux. Assassins, voleurs, révolutionnaires, la lie de l'humanité rassemblée ici pour y crever à la tache, et à qui je viens offrir une opportunité inespérée. Un pardon.
Une amnistie de leurs crimes et de leurs peines en échange d'un service somme toute minime, quelques années de services au sein des troupes du gouvernement mondial, et pas n'importe quelle troupe, non, l'élite de l'élite, les meilleurs des meilleurs, la 102eme division d'élite.
Un os jeté à des chiens qui ne le méritent pas et qui n'est pas vraiment dans mes habitudes, mais je ne suis pas arrivé la ou j'en suis en me laissant scléroser dans une routine tranquille, saisir les opportunités est la clé d'une carriére. Et cet endroit en est une.
D'abord parce que les pertes subies à El Jezada ont saignés la 102eme comme jamais. La bas, dans les sables brulants de ce maudit désert, la victoire nous a couté cher, très cher, et si ceux qui en sont revenus sont maintenant les soldats les plus décorés de la troupe, nous avons perdu tant d'hommes que c'est tout juste si nous méritons encore le nom de division. Et comme il est hors de question de s'accorder un temps de pause suffisant pour la formation de la prochaine vague de recrues, il faut bien chercher ailleurs.
Et ailleurs c'est ici. à Tequila Wolf, ce bagne ou une fois de plus des révolutionnaires sont venus faire leurs courses, stoppant les travaux, tuant les matons, libérant des prisonniers, ce bagne ou la révolte gronde maintenant que certains ont réussi à s'enfuir, et ou le directeur cherche à tout prix un moyen de diminuer la pression de la cocotte minute dont il a la charge.
Une occasion que je lui offre sur un plateau, regarnissant mes troupes d'éléments facilement sacrifiable tout en m'assurant que la brigade pénitentiaire me devra désormais un service pour l'avoir débarrassé de ses cafards.
Oui, une excellente opportunité.
- Dans la marine il y a deux types de soldats ! Ceux qui sont dans la 102eme et ceux qui rêvent d'y entrer !
- Vous en avez assez dit sergent. Passez à la suite.
- A vos ordres colonel !
Parce que toute cette mise en scène n'est finalement qu'un amuse gueule, il est évident que tous les prisonniers n'ont qu'une seule hâte, saisir l'opportunité qu'on leur offre pour tenter ensuite de filer en douce, ce qui implique évidemment que se porter volontaire est loin d’être suffisant pour gagner son ticket de sortie. Non, se porter volontaire c'est la partie facile.
- Vous êtes le dernier des huit ponts à qui nous venons faire cette offre inespéré ! Et vous savez quoi ? On en emmènera qu'un seul en croisière ! Un seul des huit ! Le meilleur ! Celui qui aura remporté un combat contre tous les autres volontaires !
Dans les rangs des prisonniers on comprend enfin le piège, on serre les dents, les poings, on grogne... Parfait... Et de mon coté je me tourne vers le colonel en charge de l'ile, qui en bon lèche botte a tenu a m'accompagner dans tous mes déplacements.
- Colonel ? Que diriez vous de pimenter la partie ?
- Pimenter monsieur ? Veuillez m'excuser, je ne comprends pas trop ce que vous suggérez.
- Je comptais organiser ces jeux de guerre en donnant a chacun de mes officiers le commandement d'un des ponts. Mais peut être seriez vous intéressés de faire participer les vôtres ? Dans votre garnison vous ne devez pas avoir souvent l'occasion de tester vos compétences sur le terrain...
- Euh et bien... Je ne suis pas sur que nous soyons de taille.
- Parfait, alors l'affaire est entendue, allez choisir vos hommes.
Le sergent déroule son discours de recrutement, il connait son affaire, et n'adore rien tant qu'hurler aux visages de nouvelles recrues qui ne peuvent que le subir. Chacun ses petits plaisirs et celui ci est bien anodin.
Cessant d'écouter la tirade, je regarde les deux groupes alignés devant moi, sur le pavé glacé de ce qui sera un jour l'un des plus grands ponts du monde, et qui pour l'instant n'est qu'une jetée de pierre gelée. D'un coté une centaine de soldats de la 102eme, dans leur uniforme d'apparat modèle hiver. Des tenues rouges sang et or, parfaitement impeccables et lustrés à neuf, des postures aussi rigides et fermes que s'ils venaient de se figer à l'instant, et des visages qui ne montrent qu'une fixité et une raideur forgés par une discipline de fer, malgré le temps froid et humide qui semble être le quotidien de ce trou infect. De l'autre, cinq cent bagnards volontaires parmi les quelques milliers que comptent le pont, cinq cent hommes et femmes choisis parmi les plus coriaces, les plus durs, les plus teigneux. Assassins, voleurs, révolutionnaires, la lie de l'humanité rassemblée ici pour y crever à la tache, et à qui je viens offrir une opportunité inespérée. Un pardon.
Une amnistie de leurs crimes et de leurs peines en échange d'un service somme toute minime, quelques années de services au sein des troupes du gouvernement mondial, et pas n'importe quelle troupe, non, l'élite de l'élite, les meilleurs des meilleurs, la 102eme division d'élite.
Un os jeté à des chiens qui ne le méritent pas et qui n'est pas vraiment dans mes habitudes, mais je ne suis pas arrivé la ou j'en suis en me laissant scléroser dans une routine tranquille, saisir les opportunités est la clé d'une carriére. Et cet endroit en est une.
D'abord parce que les pertes subies à El Jezada ont saignés la 102eme comme jamais. La bas, dans les sables brulants de ce maudit désert, la victoire nous a couté cher, très cher, et si ceux qui en sont revenus sont maintenant les soldats les plus décorés de la troupe, nous avons perdu tant d'hommes que c'est tout juste si nous méritons encore le nom de division. Et comme il est hors de question de s'accorder un temps de pause suffisant pour la formation de la prochaine vague de recrues, il faut bien chercher ailleurs.
Et ailleurs c'est ici. à Tequila Wolf, ce bagne ou une fois de plus des révolutionnaires sont venus faire leurs courses, stoppant les travaux, tuant les matons, libérant des prisonniers, ce bagne ou la révolte gronde maintenant que certains ont réussi à s'enfuir, et ou le directeur cherche à tout prix un moyen de diminuer la pression de la cocotte minute dont il a la charge.
Une occasion que je lui offre sur un plateau, regarnissant mes troupes d'éléments facilement sacrifiable tout en m'assurant que la brigade pénitentiaire me devra désormais un service pour l'avoir débarrassé de ses cafards.
Oui, une excellente opportunité.
- Dans la marine il y a deux types de soldats ! Ceux qui sont dans la 102eme et ceux qui rêvent d'y entrer !
- Vous en avez assez dit sergent. Passez à la suite.
- A vos ordres colonel !
Parce que toute cette mise en scène n'est finalement qu'un amuse gueule, il est évident que tous les prisonniers n'ont qu'une seule hâte, saisir l'opportunité qu'on leur offre pour tenter ensuite de filer en douce, ce qui implique évidemment que se porter volontaire est loin d’être suffisant pour gagner son ticket de sortie. Non, se porter volontaire c'est la partie facile.
- Vous êtes le dernier des huit ponts à qui nous venons faire cette offre inespéré ! Et vous savez quoi ? On en emmènera qu'un seul en croisière ! Un seul des huit ! Le meilleur ! Celui qui aura remporté un combat contre tous les autres volontaires !
Dans les rangs des prisonniers on comprend enfin le piège, on serre les dents, les poings, on grogne... Parfait... Et de mon coté je me tourne vers le colonel en charge de l'ile, qui en bon lèche botte a tenu a m'accompagner dans tous mes déplacements.
- Colonel ? Que diriez vous de pimenter la partie ?
- Pimenter monsieur ? Veuillez m'excuser, je ne comprends pas trop ce que vous suggérez.
- Je comptais organiser ces jeux de guerre en donnant a chacun de mes officiers le commandement d'un des ponts. Mais peut être seriez vous intéressés de faire participer les vôtres ? Dans votre garnison vous ne devez pas avoir souvent l'occasion de tester vos compétences sur le terrain...
- Euh et bien... Je ne suis pas sur que nous soyons de taille.
- Parfait, alors l'affaire est entendue, allez choisir vos hommes.